Les Touaregs (Imajeghen) Kel Aïr de Timia et les échanges caravaniers
Le Sahel
Le massif de l’Aïr constitue une vaste zone montagneuse située au nord-ouest du Niger en bordure du Sahara. Ses nombreux points d’eau et pâturages en ont fait un lieu privilégié de passage des caravanes de sel depuis l’Antiquité.
Les Touaregs (Imajeghen) Kel Aïr, grands éleveurs de dromadaires, étaient impliqués, de diverses manières, dans les échanges caravaniers sahariens et transsahariens, ce qui leur permettait d’exercer une domination politique, économique et sociale sur un certain nombre d’espaces et sur les populations qui y vivaient. Les dromadaires sont amenés à se déplacer sur de vastes espaces, tout au long de l’année, afin de subvenir à leurs besoins alimentaires qui nécessitent une grande variété d’espèces végétales. Ces déplacements des méharis étaient de fait contrôlés par leurs propriétaires, c’est-à-dire les Imajeghen. Il s’agit ici d’un ‘’premier niveau’’ de territoire, sur lequel s’exerçait un contrôle social.
La maîtrise des espaces marchands jouait une sorte de double rôle au sein de la société Kel Aïr, permettant aux Imajeghen de se maintenir dans leur position de domination politique et économique, et donnant lieu par ailleurs à d’importants revenus. Les enjeux du contrôle spatial étaient donc d’une importance première pour les Touaregs de l’Aïr, qui ont su, pour effectuer et maintenir ce contrôle, développer un certain nombre de techniques (invention d’une selle de monte, sélection des méharis sur plusieurs générations, etc). L’échange caravanier fait partie intégrante de l’économie pastorale des Kel Aïr, permettant un approvisionnement en marchandises indispensables. ‘’Les acteurs du négoce caravanier, possesseurs des méharis, ont organisé différents mouvements caravaniers. Ces mouvements formaient des cycles qui se répétaient à l’identique d’une année à l’autre, et s’effectuaient d’après un calendrier établi selon l’état des ressources naturelles (eaux et pâturages) et la disponibilité des produits échangés (notamment pour les dattes et les céréales). Leurs trois principaux axes d’échanges étaient dirigés vers les parties septentrionales du monde touareg (Ahaggar, Tassili ‘n Ajjer et Sud libyen pour les caravanes tekaref), vers les oasis de l’Agram, du Kawar et du Djado pour les caravanes appelées Taghlamt, et vers le pays haoussa pour celles dites Ayari’’, écrit Julien Brachet.
Dans l’Aïr, seuls les Kel Aïr, qui se distinguent sur de nombreux points du reste du monde touareg, continuent de pratiquer des échanges caravaniers en effectuant les mouvements de la Taghlamt. L’agropastoralisme de ce groupement, plus flexible que le pastoralisme nomade, leur a permis de mieux passer que d’autres les périodes de crises climatiques et écologiques, et de s’adapter plus facilement aux transformations des contextes économiques et politiques au sein desquels ils évoluent.
La maîtrise des espaces marchands jouait une sorte de double rôle au sein de la société Kel Aïr, permettant aux Imajeghen de se maintenir dans leur position de domination politique et économique, et donnant lieu par ailleurs à d’importants revenus. Les enjeux du contrôle spatial étaient donc d’une importance première pour les Touaregs de l’Aïr, qui ont su, pour effectuer et maintenir ce contrôle, développer un certain nombre de techniques (invention d’une selle de monte, sélection des méharis sur plusieurs générations, etc). L’échange caravanier fait partie intégrante de l’économie pastorale des Kel Aïr, permettant un approvisionnement en marchandises indispensables. ‘’Les acteurs du négoce caravanier, possesseurs des méharis, ont organisé différents mouvements caravaniers. Ces mouvements formaient des cycles qui se répétaient à l’identique d’une année à l’autre, et s’effectuaient d’après un calendrier établi selon l’état des ressources naturelles (eaux et pâturages) et la disponibilité des produits échangés (notamment pour les dattes et les céréales). Leurs trois principaux axes d’échanges étaient dirigés vers les parties septentrionales du monde touareg (Ahaggar, Tassili ‘n Ajjer et Sud libyen pour les caravanes tekaref), vers les oasis de l’Agram, du Kawar et du Djado pour les caravanes appelées Taghlamt, et vers le pays haoussa pour celles dites Ayari’’, écrit Julien Brachet.
Dans l’Aïr, seuls les Kel Aïr, qui se distinguent sur de nombreux points du reste du monde touareg, continuent de pratiquer des échanges caravaniers en effectuant les mouvements de la Taghlamt. L’agropastoralisme de ce groupement, plus flexible que le pastoralisme nomade, leur a permis de mieux passer que d’autres les périodes de crises climatiques et écologiques, et de s’adapter plus facilement aux transformations des contextes économiques et politiques au sein desquels ils évoluent.
Abdoulaye Harouna ANP/ONEP Agadez
22 mai 2015
Source : http://lesahel.org/,http://nigerdiaspora.net/les-infos-du-pays/societe/item/70615-les-touaregs-imajeghen-kel-air-de-timia-et-les-echanges-caravaniers
Source : http://lesahel.org/,http://nigerdiaspora.net/les-infos-du-pays/societe/item/70615-les-touaregs-imajeghen-kel-air-de-timia-et-les-echanges-caravaniers
Le coup d’État accentue la division ethnique du pays. Les unités d’élite de l’armée malienne (formées aux USA) ayant un commandement touareg rejoignent la rébellion avec armes et bagages.
En réalité, il est fort peu probable qu’Ansar Dine ait représenté une menace réelle, car la vraie force combattante, ce ne sont pas les islamistes, mais les nationalistes touaregs, lesquels n’ont aucune ambition au Sud du Mali.
Le pyromane-pompier est aussi un apprenti sorcier. La France a décidé de renforcer son dispositif anti-terroriste, le plan Vigipirate. Paris ne craint pas une action des islamistes maliens sur le sol français, mais le reflux des djihadistes de Syrie. En effet, durant deux ans, la DCRI a favorisé le recrutement de jeunes musulmans français pour se battre avec l’ASL contre l’État syrien. Du fait de la débandade de l’ASL, ces djihadistes reviennent actuellement au pays natal où ils pourraient être tentés, par solidarité avec Ansar Dine, d’utiliser les techniques terroristes qu’on leur a appris en Syrie