vendredi 15 mai 2015

Message du Secrétaire Général Ban Ki-moon BAMAKO, 15 May 2015 Lu par M. Hervé Ladsous, Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix Excellences, Mesdames et Messieurs,


Message du Secrétaire Général Ban Ki-moon
BAMAKO, 15 May 2015
Lu par M. Hervé Ladsous, Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je félicite le Gouvernement du Mali, les groupes armés présents aujourd’hui, l’Algérie et tous les membres de la Médiation internationale pour ce texte équilibré et novateur, porteur d’espoir pour l’avenir du Mali, qui est le fruit de dix mois d’intenses discussions à Alger.
Nous l’avons tous dit : le texte n’est pas parfait, mais constitue une excellente base pour la poursuite du processus de paix inter-malien.
Je déplore qu’en dépit de tous ces efforts, de graves violations du cessez-le-feu aient été commises de toutes parts ces dernières semaines. Ces actions sont inacceptables.
J’appelle toutes les parties à rétablir le cessez-le-feu immédiatement et à reprendre le dialogue pour le consolider.
Je regrette qu’une des parties au conflit ne soit pas présente aujourd’hui. La cérémonie d’aujourd’hui marque un pas important du long chemin vers la paix.
Mais ce n’est qu’un pas, et nous avons confiance que les parties restantes se rallieront bientôt à cette paix afin que le Mali puisse renouer enfin avec la stabilité politique et le développement économique.
Afin que ce premier pas nous mène à l’établissement d’une paix durable, il nous semble que quatre principes vont devoir gouverner les prochaines étapes: le dialogue doit continuer avec les groupes qui ne sont pas ici aujourd’hui ; la possibilité qu’ils signent l’accord de paix à une date ultérieure doit rester ouverte ; et le fait que seules certaines des parties signent l’accord de paix aujourd’hui ne peut en aucun cas servir de prétexte à la reprise d’opérations militaire contre les non-signataires.
Le cessez-le-feu et ses mécanismes de gestion devront donc rester en place, et les parties devront respecter leurs engagements à cet égard. Les modalités de mise en œuvre de l’accord devront être revues afin de lancer la mise en œuvre des aspects qui peuvent être appliqués dès à présent et surtout, privilégier la mise en œuvre des aspects à mêmes de favoriser l’établissement d’un environnement propice à la signature de l’accord par toutes les parties.
Les Nations Unies demeurent convaincues que l’établissement d’une paix durable est possible. Mais cela nécessite le concours et la bonne foi de toutes les parties. Les actes sont plus éloquents que les paroles. Les semaines et les mois à venir nous diront si les parties ont le courage de faire les gestes nécessaires à l’établissement de la confiance, au ralliement de tous les Maliens derrière l’accord de paix et à la pleine mise en œuvre de cet accord.
Le Mali est face à un moment décisif. Je demande instamment au Gouvernement et aux groupes armés de saisir cette occasion historique : la population civile a fait preuve d’une prodigieuse résilience, les Maliens ont besoin que vous fassiez preuve de leadership, que vous surmontiez ces divisions et œuvriez ensemble à l’établissement de la paix et au développement du pays.
Enfin j’aimerais invoquer le souvenir des victimes du conflit : nous leur devons d’assurer le succès de cette nouvelle page de l’histoire du Mali.
Je vous remercie.

Menaka: Bilan provisoire des combats du jour


Menaka: Bilan provisoire des combats du jour
Milices: entre 28 et 36 morts comptés sur les positions brisées; une cinquantaine de blessés pris en charge par la MINUSMA et le CICR, une vingtaine lève les mains sans résistance dont des mineurs, une dizaine de voitures détruites, entre 5 été 7 voitures abandonnées. Des stocks de munitions et de ravitaillements pris dans des camions stationnés. Aucune position des milices ne résiste plus depuis 17 h GMT aux alentours de Ménaka.
Des colonnes de milices en désordre tentent de joindre Gao certainement avec des responsables blessés à bord.
CMA: 4 personnes touchées par un obus lancé en premier par les milices à Tinfadimata endommagéant le véhicule qu'ils occupaient.
La MINUSMA tente d'éviter tout affrontement qui toucherait des civils en villes et accueille les miliciens qui ne veulentk plus porter une arme.
La CMA pour ne pas rentrer en force en ville exige de la MINUSMA qu'elle désarme ou fasse sortir tous les miliciens de la ville.
A cause de la nécessité de collaborer avec le CICR afin qu'il accède aux blessés graves des milices, les forces de la CMA ont arrété l'action militaire dès qu'elles n'apperçoivent plus que la MINUSMA aux entrées de Menaka.
Un grand renfort des FAMa en provenance de Gao est accueillit par la MINUSMA entre Menaka et Ansongo.
A suivre....

Coordination des Mouvements de l’Azawad: Communiqué de Presse N°15-05/CMA/2015

 La Coordination des Mouvements de l’Azawad informe l’opinion publique de l’Azawad et l’opinion internationale qu’elle n’est nullement concernée par la signature unilatérale ce Vendredi 15 Mai 2015 à Bamako de  l’accord d’Alger.Fidèle à  ses principes et à l’orientation politique de ses instances décisionnelles, la CMA  informe qu’aucun de ses membres  n’est présent à cette cérémonie de signature qui ne l’engage aucunement.
Nous demandons à la médiation internationale de faire preuve de toute la vigilance nécessaire pour éviter toute confusion autour de cette signature.
Nous rappelons que l’acte politique, signe de bonne volonté, que nous avons posé le 14 Mai  2015 à Alger en paraphant le document dit  » accord pour la paix et la réconciliation au Mali » demeure juridiquement distinct de sa signature.
La CMA n’envisage aucune signature avant l’aboutissement des discussions prévues après le paraphe, pour la prise en compte de ses préoccupations, auxquelles s’est officiellement engagé le gouvernement du Mali et la médiation internationale.
Kidal let 15 Mai 2015
Pour la commission communication de la CMA
Mossa Ag Attaher 

Mali:manifestation contre l’accord de paix à Kidal, nouveaux combats à Ménaka

Reuters, Maghrebemergent.com/
Des manifestants hostiles à l’accord de paix que les séparatistes touaregs du nord du Mali devaient signer dans la journée s’en sont pris vendredi à des casques bleus à Kidal, tandis que de nouveaux combats éclataient à Ménaka, dans le Nord-Est.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), formée des principaux groupes rebelles touaregs, a approuvé jeudi à Alger l’accord préliminaire adopté en mars par les autorités maliennes et des mouvements pro-gouvernementaux, tout en réclamant de nouvelles garanties avant de signer définitivement le texte.
« Ce qui est certain, c’est que nous ne signerons pas tant que nos amendements n’auront pas été pris en compte », a averti jeudi Mahmoud Ag Ghali, secrétaire général de la CMA.
On ignore si des mouvements séparatistes assisteront à la cérémonie de ce vendredi, qui doit se dérouler en présence des médiateurs et de dirigeants étrangers.
Dans le fief touareg de Kidal, plusieurs centaines de personnes ont défilé derrière des banderoles portant des slogans tels que « Plutôt le martyre que l’humiliation » avant de se rendre au camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), où les casques bleus ont essuyé des jets de pierres.
« La Minusma n’est pas là pour la paix. Elle est là pour soutenir le gouvernement malien », a déclaré un manifestant interrogé par Reuters.
De source proche de l’armée malienne, on fait par ailleurs état de combats à Ménaka, 200 km à l’est de Gao, principale ville du nord du Mali. « Nous savions qu’ils allaient attaquer aujourd’hui. Au moment où je vous parle, des combats ont lieu », a confirmé Fahad Ag Almahamoud, secrétaire général du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gaita), une milice pro-gouvernementale.
Les séparatistes touaregs du nord du Mali se sont ralliés en 2012 aux islamistes qui ont pris la moitié nord du pays avant d’en être chassés par les forces françaises de l’opération Serval, lancée en janvier 2013. A Bamako et dans les chancelleries occidentales, on craint que la poursuite de l’instabilité ne profite à nouveau aux djihadistes.
Reuters, http://www.maghrebemergent.com/actualite/breves/fil-maghreb/47881-mali-manifestation-contre-l-accord-de-paix-a-kidal-nouveaux-combats-a-menaka.html

Azawad / Déclaration du Chef militaire de la zone Gourma, Akli Iknan Ag Soulaymane, membre du Bureau Exécutif du MNLA

AZAWAD (SIWEL) 
« Le peuple azawadien ayant clairement et massivement exprimé son refus de voir les dirigeants de la CMA parapher l’accord d’Alger en leur nom et contre leur volonté rend nulle et non avenue la légitimité des signataires et n’engage nullement le peuple de l’Azawad qui s’est publiquement et à maintes reprises exprimé contre le paraphe de cet accord. »
Extrait de la déclaration du Chef militaire du MNLA dans la région du Gourma, Akli Iknan Ag Soulaymane.

Au milieu, un des martyrs de la révolutions azawadienne : Le colonel Bouna Ag Atayoub, officier du MNLA tué par les alliés islamistes Mujao, Aqmi et Ansar Dine lors de l’attaque terroriste qui avait délogé le MNLA de Gao. (PH/DR)
Au milieu, un des martyrs de la révolutions azawadienne : Le colonel Bouna Ag Atayoub, officier du MNLA tué par les alliés islamistes Mujao, Aqmi et Ansar Dine lors de l’attaque terroriste qui avait délogé le MNLA de Gao. (PH/DR)
DéclarationLes chefs de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), portés par le peuple azawadien à la responsabilité de veiller aux intérêts suprêmes de l’Azawad, ont décidé d’aller contre la volonté du peuple azawadien et contre les intérêts de l’Azawad.
En dépit de son rejet massif et maintes fois exprimé par des manifestations populaires de grande envergure, l’accord d’Alger va être paraphé ce jeudi par les chefs de la CMA qui ont décidé de passer outre la volonté du peuple qui ont explicitement exprimé leur rejet.
De ce fait, dès lors que les dirigeants sont en désaccord et en contradiction avec les aspirations du peuple azawadien, ils ne peuvent plus se prévaloir de la légitimité du peuple de l’Azawad.
Par conséquent, le peuple azawadien ayant clairement et massivement exprimé son refus de voir les dirigeants de la CMA parapher l’accord d’Alger en leur nom et contre leur volonté rend nulle et non avenue la légitimité des signataires et n’engage nullement le peuple de l’Azawad qui s’est publiquement et à maintes reprises exprimé contre le paraphe de cet accord.
Moi, citoyen et combattant azawadien, j’affirme aujourd’hui, devant le peuple de l’Azawad, devant le monde et devant l’Histoire, que le paraphe de l’accord d’Alger par la CMA n’engage que la responsabilité de ceux qui signeront l’accord d’Alger.
Gloire à nos martyrs !
Akli Iknan Ag Soulaymane,
Chef militaire de la zone Gourma et membre du bureau exécutif du MNLA.
SIWEL 141501 MAI 15,http://www.siwel.info/Azawad-Declaration-du-Chef-militaire-de-la-zone-Gourma-Akli-Iknan-Ag-Soulaymane-qui-par-ailleurs-est-membre-du-Bureau_a7419.html

"Menaka brisé, Menaka outragé mais Menaka libéré!" sur la place de l'Hotel de ville le 15 mai 2015 par Ag Aulle

"Menaka brisé, Menaka outragé mais Menaka libéré!" sur la place de l'Hotel de ville le 15 mai 2015 par Ag Aulle