samedi 11 avril 2015

MALI ALGÉRIE MNLA 

Nord du Mali: la CMA ne paraphera pas le projet d’accord de paix

mediaLe médiateur algérien Ramtane Lamamra avec le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acherif, le 1er mars 2015.AFP PHOTO / FAROUK BATICHE
Selon le MNLA, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) ne va finalement pas parapher le projet d'accord de paix. L'Algérie invitait pourtant depuis plusieurs jours toutes les parties du dialogue inter-malien à une cérémonie prévue pour parapher l'accord le 15 avril à Alger, affirmant que la CMA « avait notifié sa décision de procéder au paraphe de l'accord ».
Dans une lettre envoyée jeudi à tous les protagonistes du dialogue malien, le médiateur algérien Ramtane Lamamra invitait toutes les parties à être présentes le 15 avril. Il affirmait que la Coordination des mouvements de l’Azawad serait présente pour cette cérémonie symbolique de paraphe de l'accord.
Pourtant, le porte-parole du MNLA, le Mouvement de libération de l'Azawad, affirme désormais que les amendements émis par la CMA n'ont pas été pris en compte et que toutes les parties membres de la Coordination sont d'accord pour ne pas signer : « Nous confirmons que les mouvements réunis au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad, la CMA, ont décidé suite à de larges consultations et des échanges de ne pas parapher les documents dits "Accord pour la paix et la réconciliation au Mali", indique Moussa Ag Attaher. Le point crucial qui constitue l’épine dorsale des aspirations légitimes du pays de l’Azawad, c’est la réalité du statut politique et juridique de l’Azawad, et ce statut est complètement ignoré dans les documents, alors que ce statut politique demeure le nerf de notre lutte et de notre combat depuis toujours. »
Dans son courrier, le ministre algérien indiquait que la cérémonie de paraphe serait l'occasion d'ouvrir de « nouvelles consultations informelles de courte durée pour clarifier et arrêter la méthodologie » en vue de la signature et de la mise en œuvre de l'accord de paix.
Le gouvernement malien ainsi que des groupes proches de Bamako ont déjà paraphé ce texte le 1er mars dernier. Les autres membres de la Coordination ne se sont pour l'instant pas exprimés officiellement. Mais selon le MNLA, celle-ci reste unie et demande la poursuite des discussions.
CHRONOLOGIE ET CHIFFRES CLÉS
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jeudi 9 avril 2015

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Sud de la Libye : guerre d’influence à la frontière algérienne

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Grève de trois jours à la mine Somaïr d’Areva au Niger

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Accord final entre le Bénin et le Niger sur la construction du chemin de fer Cotonou – Niamey

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Le Bénin et le Niger ont signé un accord final sur la construction de la ligne de chemin de fer reliant le port de Cotonou à Niamey. Le coût de l’infrastructure, qui est évalué à 1,07 milliard d’euro sera entièrement pris en charge par le […]

Akory Ag Iknane, président des ressortissants de Kidal à Bamako : «Je pense que la paix se mérite, s’entretient et se cultive»

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Soucieux de contribuer, à sa façon, à ramener la paix au Mali, Akory Ag Iknane, président des ressortissants de Kidal et non moins un des vice-présidents du parti Apm-Mali, ne manque pas d’espace pour étaler ses recettes d’une paix durable dans la partie septentrionale de notre pays. Voici […]

CERI-Mali étudie les causes profondes des rebellions au Mali

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Maliactu
Les responsables du Cercle d’Etudes, de Recherches et d’Initiatives (CERI-Mali) ont organisé, samedi dernier, une conférence-débat sur la «problématique de la rébellion et de la reconstruction nationale au Mali». Cette conférence a été un cadre pour parler des différentes rebellions au Mali et des accords de paix […]

Bamako souhaite une médiation mauritanienne dans la crise malienne (ministre)

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta souhaite une médiation mauritanienne aux côtés de l’Algérie dans la crise que connait son pays, a déclaré mardi à Nouakchott le ministre malien de la Réconciliation nationale, Dhehbi Sidi Mohamed. Ce souhait a été exprimé dans un message de M. Keïta […]

Le nombre de départ en Syrie en hausse de 84% depuis janvier 2014

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L’Express.fr avec AFP
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Un chiffre particulièrement inquiétant. Près de 1500 Français ont quitté la France à destination des zones de djihad en Syrie et […]

Un guide de voyage pour les candidats au djihad

daech
Le Monde.fr | Madjid Zerrouky
Le guide « Emigration vers l’Etat islamique » déroule sur 50 pages des conseils pour se rendre en Syrie et rejoindre l’organisation terroriste. Un outil de propagande qui circule sur les réseaux sociaux.

Pour faire le djihad, suivez […]

Mali: le chômage alimenterait le djihadisme

libye
bbc.co.uk
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L’une des théories expliquant l’expansion des groupes terroristes en Afrique de l’Ouest : l’appât.
Les djihadistes recrutent des jeunes chômeurs en zones rurales où le chômage est élevé, leur promettant jusqu’à […]

Le Nord du Mali abandonné

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Yacouba Aliou-Inter de Bamako
Au Nord du Mali, bientôt deux ans après sa soi-disante libération, il n’y a pas d’école véritable dans les circonscriptions administratives et la raison principale donnée est l’insécurité. A présent, il n’y a ni trésor public, ni services des impôts et ni services du […]

Tirs de roquettes à Gao : « Même sous les islamistes, on se sentait plus en sécurité »

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Près de 500 migrants clandestins arrêtés par l’Armée à Tamanrasset

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Près de 500 migrants clandestins ont été arrêtés par des unités de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la wilaya de Tamanrasset, a indiqué ce dimanche 4 avril le Ministère de la défense nationale (MDN) dans un communiqué. « Deux détachements relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset et […]

«Un nouvel internationalisme se dessine pour des enjeux énergétiques»

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Jeune Afrique- AFP
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Vers une finance islamique mieux régulée?

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Bfmbusiness.bfmtv.com/
Pour le FMI, cette finance qui respecte la charia nécessite un cadre régulateur et des structures de contrôle répondant à ses risques spécifiques.
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jeudi 2 avril 2015


AZAWAD / QUE CACHE LE DÉPLACEMENT DE BILAL AG ACHERIF À ALGER ?

01/04/2015 - 17:58

ALGER (SIWEL) — Alors que les populations azawadiennes ont été extrêmement claires sur leurs attentes concernant le règlement de la crise qui oppose l’Azawad au Mali depuis plus de 50 ans, et que ceux-ci sont en tous points incompatibles avec les dispositions du prétendu « accord d’Alger », une délégation de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, conduite par Bilal Ag Acherif, se trouve en ce moment à Alger pour on ne sait quelles obscures raisons.


Le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acherif, et le « médiateur » Ramtane Lamamra, ministres des Affaires étrangères algérien, à Alger, le 19 février 2015. (PH/ AFP)
Le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acherif, et le « médiateur » Ramtane Lamamra, ministres des Affaires étrangères algérien, à Alger, le 19 février 2015. (PH/ AFP)

Selon un communiqué de la CMA, ce serait la Coordination azawadienne qui aurait demandé à être reçue par Alger. Or, les divers rapports de l’ONU, de l’Union africaine, les déclarations menaçantes des médiateurs (France et Algérie), la visite d’IBK à Alger et son évocation des « souvenirs heureux des années 1963 sous Modibo Keita » avec le staff de Bouteflika, ne laisse aucun doute sur les pressions et les menaces exercées à l'encontre de la CMA. 

En réalité cette visite inopinée de la CMA à Alger n’est qu’une injonction à laquelle la CMA a fini par obéir, allant même jusqu’à déclarer que cette visite relevait de sa propre initiative…c’est dire si la pression doit être forte alors qu’il y a encore quelques jours de cela à peine, il n’était « pas question » que la CMA se rende à Alger ; et dans tous les cas, il n’était pas question que le MNLA s’y rende…et finalement voilà que la délégation de la CMA, non seulement se rend à Alger mais qu’elle est, en plus, conduite par Bilal Ag Acherif en personne … 

Alors qu’est donc parti faire Bilal Ag Acherif à Alger ? Est-il allé porter les attentes du peuple de l’Azawad qui ne l’a mandaté que pour cela ou bien a-t-il cédé aux menaces et aux « chuchotements » des serviteurs d’Alger et de Paris qui grouillent dans la CMA, y compris dans l’entourage immédiat de Bilal Ag Acherif ? 

Le peuple de l'Azawad rappelle à la Minusma (ONU) qu'ils sont des êtres humains, comme il rappelle à la France que sa place est au tribunal de l'Histoire (PH/DR)
Le peuple de l'Azawad rappelle à la Minusma (ONU) qu'ils sont des êtres humains, comme il rappelle à la France que sa place est au tribunal de l'Histoire (PH/DR)
Il convient néanmoins de souligner que le contexte de cette visite de la CMA à Alger se produit dans un climat international très largement défavorable aux azawadiens ; ceux-ci refusant de signer leur « arrêt de mort » déguisé en accord de paix sous l’appellation « Accord d’Alger ». 

L’hypocrisie et le cynisme des institutions internationales, à commencer par l’ONU et les pseudos médiateurs, en particulier la France et l’Algérie, se sont désormais révélées au grand jour, du moment que ces derniers prétendent résoudre la crise entre le Mali et l’Azawad en prenant ouvertement faits et cause pour l’une des parties, à savoir le gouvernement malien, tout en exerçant pressions et menaces sur l’autre partie, à savoir la CMA ; et ce, dans le but avoué de faire accepter au peuple de l’Azawad sa reddition au profit de l’ordre malien. Le tout en aillant le culot en plus de qualifier cet accord d’« équilibré » ! 

Par ailleurs, pendant que ces faux médiateurs de la paix exercent pressions et menaces sur la partie azawadienne, les forces armées maliennes et leurs milices continuent tranquillement leurs exactions sur les civils Touaregs et Maures sans pour autant se faire rappeler à l’ordre ni par l’ONU, ni par la France ni par l’Algérie alors que tous jurent qu’ils œuvrent à la paix et à la réconciliation entre les deux parties. 

Azawad / Que cache le déplacement de Bilal Ag Acherif à Alger ?
Les enlèvements et les assassinats des civils azawadiens par l’armée malienne se succèdent. Deux jeunes adolescents maures de Gao ont été brûlés vif juste devant un commissariat tenu par les forces maliennes. Alors que ces deux enfants étaient à terre en train d’agoniser, le corps embrasé, la foule « fraternelle » des maliens continuait à asséner des coups de bâton aux jeunes victimes. Est-ce cela la paix et la réconciliation ?
Quotidiennement des bergers Touaregs sont soit assassinés soit enlevés et déportés à Bamako par les forces maliennes ou leurs milices, parfois même avec le concours des forces « de paix » de « la valeureuse MINUSMA », celle-là même qui avait tiré sur les manifestations des femmes de l’Azawad. 

Dans le même temps, curieusement les forces combattantes du MNLA se font régulièrement attaquer par les organisations terroristes qui sévissent dans l’Azawad alors que la vaillante Serval, devenue Barkhane est censé être sur place pour combattre le terrorisme pendant que les Fama et autres milices gouvernementales maliennes s’acharnent sur les civils azawadiens. 

Azawad / Que cache le déplacement de Bilal Ag Acherif à Alger ?

Et c’est dans ce contexte ahurissant que le nouveau chef de la Mission de l'ONU au Mali (MINUSMA), le tunisien Mongi Hamdi, déclare ce lundique son organisation « ne peut pas attendre indéfiniment » le paraphe de l'accord de paix d'Alger par la Coordination des mouvements de l'Azawad … Est-ce à dire que son organisation passera outre et imposera une paix factice, synonyme (encore une fois) de mort certaine, aux populations de l’Azawad ? Depuis quand les accords de paix sont-ils imposés par une partie à une autre et à son détriment et non pas négociés entre les deux parties au bénéfice des deux parties ? 

C’est quoi cette paix onusienne ou les azawadiens sont sensés signer de leur propre main leur arrêt de mort ? Le cynisme et la prédation débridée des puissances internationales ont atteint des proportions alarmantes et la vérité est que l’ONU n’a plus aucune crédibilité auprès des peuples. 

Tous les peuples qui ont eu à pâtir de sa médiation se sont rendu compte que l’ONU n’est rien d’autre que la caisse de résonnance des puissances occidentales. L’ONU a pour habitude de régler les conflits en fonction des intérêts de ses membres qui ne sont rien d’autre que le prolongement des colonisateurs d’hier. Et pour ce qui concerne l’Afrique toute entière, son malheur vient de la colonisation française et du système de la Françafrique qui lui a succédé. 

Azawad / Que cache le déplacement de Bilal Ag Acherif à Alger ?
Malheureusement, et pour leur plus grand malheur, le territoire historique des Touaregs est l’objet de toutes les convoitises… La France est prête à liquider des peuples entiers pour garder la primauté de l’exploitation des ressources africaines. Les Touages ont été les premiers à être sacrifiés. 

AREVA, la société prédatrice du gouvernement français a massacré le magnifique territoire des Touaregs du Niger pour extraire l’uranium qui éclaire toutes les nuits les avenues de Paris au prix du sacrifice de centaines de milliers de Touaregs dont la vie est devenu un enfer avec un quotidien fait de misère, de pollution, de malformation et de maladies incurables. 

Les miettes des bénéfices colossaux de l’exploitation des ressources naturelles sont quant à elles jetées aux despotes et autres criminels qui gouvernent les Etats postcoloniaux d’Afrique. Ces derniers se font « élire » dans les couloirs du Quai d’Orsay pour servir les intérêts de la France. 

Qui, en dehors des professionnels de la mauvaise foi, peut feindre d’ignorer qu’Ibrahim Boubacar Keita a été élu président du Mali par le Quai d’Orsay ? Qui peut feindre de croire que la persistance de la présidence de l’algérien Bouteflika n’est pas due aux intérêts de Paris ? 

Azawad / Que cache le déplacement de Bilal Ag Acherif à Alger ?
Qui peut croire que la CMA s’est rendue à Alger de sa propre initiative ? La question est donc de savoir dans quelle proportion se sont exercées les pressions et les menaces sur les membres de la CMA et surtout est-ce que ce déplacement à Alger signifie qu’ils sont prêts à signer une honteuse reddition ? 

Nous savons que certains membres de la coordination et même du MNLA ne doivent leur existence au sein des mouvements azawadiens qu’en prévision de ce moment fatidique où ils devront coûte que coûte amener Bilal Ag Acherif, en particulier, à signer cet accord car si le MNLA ne signe pas ce simulacre d'accord, tous peuvent bien signer les accords d'Alger il n'aura aucune valeur et c'est bien pour cela que le MNLA demeure la cible tant des actes d'hostilité des forces maliennes, des milices gouvernementales et des terroristes, comme il est le principal groupe sur lequel s'exerce toutes les pressions internationales, Alger, Paris et ONU en tête. 

Azawad / Que cache le déplacement de Bilal Ag Acherif à Alger ?
Mais Bilal Ag Acherif doit savoir que s’il venait à signer cet accord en l’état, sans la prise en compte « complète » » des points issus de la consultation avec la société civile azawadienne, il aura signé par la même occasion un acte très grave de trahison, un acte qui ne bénéficiera d’aucune excuse et qui ne lui sera jamais pardonné quelles que soient les pressions et menaces qu’il aura pu subir. 

Bilal Ag Acherif avait eu le courage de refuser de porter en son nom la honte et le déshonneur de la reddition d'un peuple qui lutte depuis plus de 50 ans dans les plus atroce souffrance pour sa survie, il serait vraiment mal avisé de céder après avoir été plébiscité par le peuple, justement pour ne pas avoir bradé ses souffrances et sacrifié ses espoirs. 

Tous les peuples du monde ont leurs oiseaux de mauvais augure. Bilal Ag Acherif doit savoir que les bon conseilleurs ne sont pas de bons payeurs. Il devra donc se garder des "conseils avisés" tant de la médiation que de certains proches, qui sont en réalité bien plus proches d'Alger que de Kidal. Bilal Ag Acherif doit savoir qu'il joue aujourd'hui la postérité de son nom, à jamais lié à celui du peuple de l'Azawad qu'il aura servi jusqu'au bout ou qu'il aura bradé au dernier moment, le choix est aujourd'hui entre ses mains. 

zp, 
SIWEL 011758 AVR 15 

lundi 30 mars 2015

Azawad : l'intérêt à trouver un compromis au Mali

De l'intérêt à trouver un compromis au Mali

Selon le professeur Georg Klute, de l'université de Bayreuth, personne n'a intérêt à relancer une guerre dans le nord du Mali. Ni les groupes autonomistes, ni les autorités de Bamako. Alors il va falloir renégocier.

"On pourrait aller vers un système fédéral ou une mise sous tutelle internationale du Nord" (G. Klute)

Les groupes armés présents dans le nord du Mali refusent toujours de signer les Accords d'Alger avec les autorités de Bamako. Alors que le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, est allé cette semaine chercher du soutien auprès du gouvernement algérien, toujours influent dans le Nord-Mali, des réunions entre chefs jihadistes ont été signalés ces derniers temps. Faut-il s'attendre à une nouvelle guerre dans la région ? Georg Klute, professeur d'Etudes africaines à l'université de Bayreuth, en Allemagne, n'y croit pas, si Bamako accepte certains compromis.

Ecoutez, en cliquant ci-dessus, l'interview de Georg Klute.

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jeudi 26 mars 2015

REPORTAGE – Le conflit opposant les Toubous aux Touaregs, accusés de soutenir les jihadistes, gagne en intensité


REPORTAGE – Le conflit opposant les Toubous aux Touaregs, accusés de soutenir les jihadistes, gagne en intensité.
Amahisse surveille ses hommes. A 250 mètres d’altitude, le vent balaie le sommet tabulaire du mont Tendé, compliquant l’exécution de ses ordres et rendant la température ressentie peu clémente, bien que la scène se déroule aux confins du Sahara. Le regard fixé sur la ville d’Oubari qui s’étend devant lui, le militaire touareg désigne une route à l’est : «C’est par là que viennent les Toubous. Notre mission est de détruire leurs convois. Dans le centre-ville, ils se postent en haut des bâtiments pour nous tirer dessus. » Des lance-roquettes français SNEB 68 mm sont pointés sur la route. Il y a là aussi des fusils belges FN et des mitrailleuses soviétiques Douchka. A les entendre parler de leurs armes, on comprend que les adolescents les préfèrent aux stylos qu’ils ont délaissés pour faire la guerre.
Ravitaillement.
Depuis septembre, les Toubous, une ethnie nomade, tentent d’occuper le bastion touareg d’Oubari. Le conflit a fait déjà au moins 200 morts. Les combats regagnent en intensité depuis vendredi, quand les Toubous ont tué le chef militaire Idal Aboubaker. Les Touaregs ont aussitôt répliqué. Le front s’est stabilisé, laissant des dizaines de victimes dans les deux camps. Les Touaregs - peuple berbère - ont mis en place une cinquantaine de postes de combat qui encerclent quasiment la ville. Seul le quartier de Dissa échappe à ce maillage permettant aux Toubous d’être ravitaillés depuis Mourzouk, leur fief situé à 170 km au sud-est d’Oubari.
Le ravitaillement est justement le principal problème des civils touaregs. De 40 000, Oubari est passé à 15 000 habitants. Les familles ont fui à l’ouest, en direction de Ghat. Elles pensaient, à tort, y trouver plus facilement de la nourriture. Mais les combats empêchent l’arrivée régulière de camions de marchandises dans cette zone reculée. Résultat, les prix flambent. Le sac de 25 kg de riz coûte 27,40 euros contre 3,40 euros en temps normal dans les coopératives. Les femmes et les enfants squattent des maisons inachevées, reliques d’un programme immobilier lancé par Muammar al-Kadhafi, avec raccordements sauvages à l’eau et l’électricité. «Les habitants de Ghat détournent les dons en provenance de Tripoli pour eux-mêmes, il ne reste plus rien pour nous», se plaint Fatima Sidi, réfugiée à Tahala, à une soixantaine de kilomètres au nord de Ghat. En creux ressurgit un antagonisme ancien entre Oubari, capitale économique touareg, et Ghat, cité touareg enclavée entre la frontière algérienne et les monts de l’Akakous.
Hub terroriste.
Aboubaker Ingidazen, descendant d’une famille noble, sort avec précaution un papier jauni d’une mallette en acier : «C’est le traité de paix de "Midi-Midi" qui date de 1893. Il marque la fin d’une guerre de neuf ans pendant laquelle les Toubous ont voulu s’approprier notre territoire.» L’histoire se répète. A l’époque, le conflit était parti d’un vol de bétail. Aujourd’hui, les Touaregs accusent les Toubous d’avoir organisé un trafic d’essence au cœur d’Oubari et plus largement de vouloir s’y implanter. «Il ne s’agit que d’une guerre ethnique pour la conquête de territoire. Ça n’a rien à voir avec la politique», assure Ali Jeli, une «Sage» touareg. Ce que réfutent les Toubous. Pour eux, les combattants touaregs soutiennent les islamistes.
Sur le front médiatique, les Toubous comptent un allié de poids : la France. En décembre, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a visité la base militaire française de Madama dans le nord du Niger, où l’influence touboue est forte, pour déclarer : «C’est là que se trouve le chef jihadiste Belmokhtar, mais aussi Iyad ag-Ghaly, le leader d’Ansar ed-Dine [groupe terroriste touareg, ndlr]. Le sud de la Libye est devenu un hub terroriste.» Depuis, les Touaregs soupçonnent la France de vouloir revenir avec l’aide des Toubous dans cette région dont elle n’est partie qu’en 1956.
Dunes.
«Il n’y a pas d’islamistes chez nous, nous n’avons pas de drapeau noir, martèle le lieutenant-colonel Omar al-Ghadi. Les camps jihadistes sont au nord, pas ici.» En l’absence de contrôle aux frontières, les terroristes utilisent le Sud libyen pour le trafic de drogue et le transport de militants jusqu’aux villes côtières. Ce qui nécessite des chauffeurs compétents. Or, seuls les Touaregs et les Toubous savent se diriger dans les dunes sahéliennes. «Nos jeunes sont forcés de travailler avec les terroristes, c’est le seul moyen de gagner de l’argent, estime Salah Ahmed Mohamed, un habitant d’Oubari. Les Arabes nous ont toujours marginalisés. Mais si un Touareg se compromet avec eux, il perd l’estime de la communauté.» A 40 000 euros minimum pour véhiculer des terroristes du sud au nord, la tentation est forte. Pour se débarrasser de leur image islamiste, les Touaregs libyens ont créé en février un conseil chargé de porter leur voix sur la scène nationale et internationale. Comme chef, ils ont choisi Hussein al-Koni, ambassadeur libyen au Niger pendant dix-sept ans sous Kadhafi.
Mathieu GALTIER Envoyé spécial de Libération dans le Sud libyen
Liberation.fr