mercredi 18 mars 2015

La coordination des mouvements Azawad juge "fondamentalement insuffisant" l'accord d'Alger

Publication: Mis à jour: 
AZAWED
Attendu depuis le 1er mars, le communiqué de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) ne va vraisemblablement pas dans le sens qu'attendait la communauté internationale. Même s'il ne l'expriment pas clairement, les rebelles touaregs semblent rejeter l'accord de paix préliminaire proposé le 25 février à Alger dernier sur lequel leur signature avait manqué.
A l’issue des concertations tenues les 12, 13 et 14 mars à Kidal, la CMA, n'a donc pas clairement indiqué si elle paraphera ou non le projet d’accord de paix proposé par la médiation internationale à Alger même si la base est fondamentalement contre. Les manifestations qui ont eu lieu à Kidal contre cet accord en sont la preuve
La CMA, dans le communiqué par l'agence de presse malienne Sahelien.com juge "insuffisant le contenu de l’Accord d’Alger" par rapport à ses revendications. Elle exige, dans ce sillage "une reconnaissance de l’Azawad en tant qu’entité politique, juridique et territoriale".
La Coordination dénonce, par la même occasion "le recours à la contrainte au dépend du consensus", et "encourage la lutte contre le terrorisme et condamne les groupes armés qui mènent une guerre par procuration contre l’Azawad".
Cette déclaration de la CMA fera dire à l'Agence de Presse Suisse (ATS) que l'accord d'Alger a été finalement rejeté. La coordination, selon ATS, " estime que ce texte ne s'attaquait pas aux racines du conflit, même si elle reste "disposée à poursuivre les négociations avec le gouvernement de Bamako".
En fait, la CMA déplore que l'accord d'Alger, rédigé après huit mois de discussions, ne réponde pas à ses attentes.
"Toutes les commissions qui ont travaillé sur le document pensent qu'il ne peut apporter la paix", a dit lundi à Reuters Moussa Ag Assarid, représentant de la CMA auprès de l'Union européenne (UE). "Nous pouvons poursuivre les discussions avec Bamako pour trouver un document acceptable et réaliste", a-t-il toutefois ajouté.
Pour l'Agence de Presse Française (AFP), les participants à la réunion de la rébellion à dominante touareg du nord du Mali dans son bastion de Kidal ont jugé "fondamentalement insuffisant" l'accord de paix d'Alger.
Le texte "considère fondamentalement insuffisant le contenu de l'accord d'Alger", paraphé par le gouvernement le 1er mars, "par rapport aux revendications du peuple de l'Azawad". Parmi ses revendications, la résolution cite "une reconnaissance et la réparation par l'Etat malien des différents crimes qu'il a commis depuis 1963 dans l'Azawad", et "une reconnaissance de l'Azawad en tant qu'entité politique, juridique et territoriale".
L'AFP précise, cependant, qu'il s'agit d'un premier document qui "constitue une synthèse des points de vue, qui ne préjuge pas nécessairement de la réponse finale des rebelles, ont néanmoins assuré des sources proches des discussions et des sources diplomatiques européennes, ces dernières faisant état d'une délégation mardi à Kidal "pour faire avancer les choses".
Une source diplomatique française a indiqué aussi à l'AFP avoir "l'impression que ceux qui étaient à Alger et qui ont donc vécu la négociation étaient assez tentés" de signer, estimant qu'"en revanche ceux qui sont sur le terrain, qui n'ont pas participé aux négociations, sont beaucoup plus négatifs".

"L'idée c'est d'avoir le maximum de gens dans l'accord. Qu'il y ait une ou deux fractions qui restent à l'extérieur c'est sûrement inévitable mais il faut minimiser cette dissidence", a-t-on ajouté de même source.
Toutefois, une délégation de la médiation composée d’une vingtaine de personnes est attendue à Kidal pour rencontrer les responsables de la CMA. La pression déjà forte sur les rebelles pour signer s'est intensifiée à la suite de l'attentat anti-occidental du 7 mars à Bamako, revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, qui a fait cinq morts: trois Maliens, un Français et un Belge.
La communauté internationale, notamment l’ONU, a invité tous les protagonistes à accepter le document proposé par la médiation.
Reçu le 3 mars dernier par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, le Chef de la mission onusienne au Mali, M. Mongi Hamdi avait indiqué que "la MINUSMA continuera ses efforts, de concert avec l’équipe de médiation, pour obtenir la finalisation du paraphe de l’Accord, et sa signature par toutes les parties dans les meilleurs délais".
Présidée par l’Algérie, la médiation internationale est composée de l’Union Africaine, l’Union Européenne, la CEDEAO, la France, la MINUSMA entre autres.

MALI – AZAWAD / VOUS AVEZ DIT ACCORD…« DE PAIX » ?

17/03/2015 - 17:56

AZAWAD (SIWEL) — Le texte en lui-même est très vicieux dans la mesure où les termes choisis sont ambiguïté qui laisse la porte ouverte à toutes les interprétations, chacun pouvant y voir ce qu’il a bien envie d’y voir. Or, le règlement définitif de la question azawadienne nécessite des dispositions claires nettes et précises qui soient un minimum en accord avec les aspirations et les lourds sacrifices auxquels ont consentis les azawadiens. Du reste, le texte a clairement été perçu par les populations comme une arnaque insultante et n’a fait que confirmer que la politique de l’autruche demeure l’unique mode opératoire du gouvernement malien et de l’Algérie, médiateur auto imposé depuis que le Mali fut contraint de négocier avec la résistance de l’Azawad à partir de 1991. Rétrospectivement, de l’avis des principaux concernés, c'est-à-dire des azawadiens eux-mêmes, cet accord est le pire de tous les textes d’accord depuis 1991.


Mali – Azawad / Vous avez dit accord…« de paix » ?

Ainsi, le texte d’accord concocté par Paris, Alger et Bamako n’est rien de moins qu’une souricière de très mauvaise facture tendant à démanteler politiquement les forces combattantes de l’Azawad faute de les battre militairement. 

Les déclarations de bonnes intentions et la logorrhée sur des lendemains enchanteurs que l’accord déverse à chaque paragraphe ne sont que des sortes d’épices destinés à le faire avaler à une population pour que celle-ci ne ressente pas l’arrière-gout amer de ce qu’il cache. 

Cet accord reprend des dispositions « copié-collé » de textes de lois ou de décrets sur la décentralisation, qui font sérieux, mais qui n’ont aucune espèce de portée car les vrais textes ne sont ni rédigés, ni adoptés. 

Il prévoit une pléthore d’organismes qui sont de nature à faire croire que l’expression du peuple sera réelle et effective ! Mais dans la pratique cela ne servirait qu’à approfondir une confusion vectrice de conflits intra et inter communautaires. Par ailleurs, il ne dit pas ce qui sera fait des organismes et structures existants qui n’ont jamais fonctionné au sud et encore moins « au nord », c'est-à-dire dans l’Azawad !!! 

Enfin, le texte d’accord appelle allégrement la « communauté internationale » à garantir sa bonne application…sans en connaitre ni le mandat, ni le type d’engagements concrets… Le texte s’en remet à la bonne volonté, y compris toute la charge de son application, à un Etat malien en faillite et déconfit depuis plusieurs décennies et encore pour plusieurs années… 
En conclusion, toutes les dispositions incitent à dire qu’il faut signer le texte comme si cette signature était la finalité des négociations et du dialogue. 

Un des pièges, très malsain et viciant dans sa forme le texte réside notamment dans la précipitation de la médiation à apposer son paraphe avant que l’une des parties au conflit ne signe… c’est un précédent dans les pratiques de la médiation… La perspective d’un tel acte est bien entendu de jeter le discrédit sur la Coordination des mouvements de l’Azawad qui aura refusé de signer un « accord de paix » tant attendu par tous !!! C’est là, le premier axe de la stratégie d’élimination de la CMA. 
Le second axe de stratégie d’élimination de la coordination azawadienne réside dans la pléthore d’organismes et de commissions crées pour suivre l’application de l’accord et au sein desquels la Coordination azawadienne devient très minoritaire. 

Le troisième axe de la stratégie consiste à laisser à la discrétion du gouvernement la mise en place de toutes les dispositions du texte, lequel gouvernement, plus tard, rédigera de nombreux textes, y compris constitutionnels, qu’il soumettra aux députés, des textes dont on ne connaît évidemment pas le contenu. 
Appelé accord, le texte organise une sorte de délégation de pouvoir en blanc aux autorités maliennes leur conférant toute latitude pour définir, après signature du document, ce que seront exactement les réformes dans leur nature, leur contenu et leur portée. 

Voir à titre d’illustration le Titre III "défense et sécurité". 
art 17 
Cet article ne vise rien d’autre qu’une précaution à installer l’armée malienne partout et d’obtenir la dissolution des forces armées de la Coordination Azawadienne, notamment, à travers des dispositions du type ‘’….examen individuel des « candidatures » par un organisme au sein duquel la Coordination est minoritaire…’’ au lieu de proposer une intégration d’unités en bloc. Cet article ne vise pas moins que de casser les forces combattantes azawadiennes. 

Les auteurs du texte ont consacré plus d’efforts à en faire des astuces rendant illégitimes un nouveau recours aux armes des mouvements …(donc désarmés) si le gouvernement se comportait mal, que d’imaginer de vrais mécanismes porteurs de paix et de règlement du conflit. 

En conclusion, ce texte est le plus confus et le plus flou de tous les accords depuis 1991. Aussi comment croire qu’il soit appliqué alors que les précédents accords qui étaient meilleurs ne l’ont jamais été ? 

En plus puisque la CMA ne signera jamais avec les milices, il y aura donc deux accords, celui signé par le Mali avec ses propres milices, celui à signer par le Mali avec la Coordination Azawadienne, dans un tel cas de figure, qui est réel, comment seront appliqués simultanément les deux accords ? 
Enfin, et c’est le plus dangereux, si la Coordination venait à signer le texte dans sa forme actuelle, les azawadiens n’auront plus qu’à le respecter… parce que s’ils reprennent les armes contre le Mali alors la communauté internationale sera juridiquement autorisé à aider à tout point de vue le Mali (comme c’est le cas au Congo actuellement depuis que les FDLR ont accepté d’être désarmé avant de se rendre compte qu’elles ont été trompées). 

Alors que si la CMA ne signe pas et le fait savoir pour de bonnes raisons et il y en a, la communauté internationale ne peut officiellement les combattre. 

Oui, ne pas signer le texte et dire pourquoi, rester ouvert au dialogue mais ….. se préparer 

Un jeune azawadien pas dupe… 

aam, 
SIWEL 171756 MARS 15 
http://www.siwel.info/Mali-Azawad-Vous-avez-dit-accord-de-paix_a7140.html




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Azawad
Tamazgha a fait entendre la voix de l'Azawad à Paris.
Lors du rassemblement de solidarité avec les Touaregs de l’Azawad devant l’Assemblée nationale.
mardi 17 mars 2015
par Rédaction-Tamazgha
http://tamazgha.fr/Tamazgha-a-fait-entendre-la-voix.html
La détermination de Tamazgha d’être aux côtés de celles et ceux qui se battent pour la libération de l’Azawad est intacte.
La situation appelait nécessairement à une action à Paris. C’est donc naturellement que Tamazgha a appelé à un rassemblement de solidarité avec les Touaregs de l’Azawad. Lesquels n’ont pas cessé depuis le 28 février, et à leur tête les femmes, de sortir dans les rues notamment à Kidal, pour dénoncer le document présenté à Alger comme étant un "accord de paix". Cette mobilisation au quotidien des populations était indispensable pour empêcher la délégation de la CMA présente à Alger de parapher la mascarade lors de la cérémonie prévue par les Algériens le 1er mars. N’étant pas à l’abri d’actes isolés de quelques brebis galeuses au sein des directions des mouvements qui composent la CMA qui aurait engagé le mouvement en paraphant le document d’Alger, il a fallu faire pression sur la délégation et montrer à l’opinion que la population de l’Azawad ne se reconnaît pas dans ces énièmes accords qui ont prévu la soumission de l’Azawad à l’Etat malien.



A Paris, il fallait relayer la position des populations de l’Azawad et interpeler les autorités françaises quant à leur responsabilité dans la situation que traverse l’Azawad.
Comme d’habitude, drapeaux amazighs, diverses banderoles et pancartes ont été déployés ce samedi 14 mars sur la Place du Président Edouard Herriot, devant l’Assemblée nationale à Paris. Les personnes ayant répondu à l’appel de Tamazgha ont écouté plusieurs orateurs venus soutenir le combat des Azawadiennes et Azawadiens pour leur indépendance et dénoncer la mascarade d’Alger.

Moussa ag Assarid, représentant de la mission diplomatique du MNLA auprès de l’Union européenne, a tout d’abord tenu à dire combien les Azawadiens sont sensibles au soutien des Amazighs à travers le monde. Il s’étonne que certains médias continuent à considérer comme accord un document qui n’est pas signé par l’ensemble des belligérants, un document que la Communauté internationale veut imposer à l’Azawad. Le représentant du MNLA précise que si la délégation de la CMA qui s’est rendue à Alger n’a pas voulu parapher le document qui leur est présenté c’est tout simplement parce que ce dernier ne répond pas aux aspirations du peuple de l’Azawad. "Les Azawadiens veulent la liberté, ils veulent vivre dignement sur leur territoire ! Et ils ne veulent pas du retour de l’administration et de l’armée du Mali sur leur territoire. Ils ne veulent pas que la Communauté internationale ignore leur existence" a martelé Moussa ag Assarid qui poursuit en affirmant qu’avec "la mobilisation qui se fait notamment à Paris avec les frères Amazighs, nous savons que le combat de l’Azawad bénéficie d’un écho international". Il ne pouvait pas terminer son intervention sans dire quelques mots à l’égard de l’Etat français qui continue à ignorer le cri de détresse du peuple de l’Azawad. Il estime que la France "doit assumer sa responsabilité pour aider à trouver une solution au conflit qui oppose l’Azawad à l’Etat malien, car dans d’autres endroits comme à Alger la solution n’a pas été trouvée. Il s’étonne que la voix de la France n’est audible que lorsqu’il s’agit de mettre la pression aux dirigeants des mouvements de l’Azawad afin de signer un document qui n’est pas en leur faveur". Avant de terminer, il a tenu de rendre hommage aux braves femmes de l’Azawad qui se battent avec de maigres moyens mais avec un cri du cœur entendu très loin.

Mahamane Adama Cissé, conseiller auprès de la Mission diplomatique du MNLA en Europe, a pris la parole pour remercier les participants et exprimer sa reconnaissance quant à ce qui se fait à Paris pour l’Azawad. Il a également tenu à préciser que l’Etat malien passe son temps à diviser les communautés de l’Azawad et les opposer les unes aux autres pour les empêcher d’atteindre leur objectif d’indépendance. L’Etat malien dont l’armée, selon le jeune Songhoy, a commis de nombreuses exactions dans lesquelles ont été impliquées, malheureusement, des membres de certaines communautés.

Ferhat Mehenni a également tenu à venir apporter son soutien et celui de la Kabylie aux Azawadiennes et Azawadiennes. Il précise que le Gouvernement provisoire de Kabylie soutient inconditionnellement la lutte de l’Azawad pour son indépendance, une lutte qui, selon Ferhat Mehenni, "aboutira aujourd’hui ou demain. Et le plus tôt sera le mieux, car selon le leader kabyle, il y aura moins de sang, moins de larmes, moins de souffrances et plus de prospérité économique, car enfin les Azawadiens vont s’atteler à développer leur économie, leur éducation, leur intelligence au lieu d’essayer d’acquérir des armes pour accéder à leur liberté". Concernant les accords d’Alger, Ferhat Mehenni les qualifie de mascarade. Des accords qui ne prennent pas en considération l’aspiration profonde du peuple azawadien. Ferhat Mehenni considère qu’Alger est le sous-traitant de la France qui a, en réalité, ordonné ces accords, qui les a tissés, qui les a conçus et qui en a confié la réalisation à Alger. Cela montre, pour lui, que la France est responsable de la continuité du drame azawadien et même de toute l’Afrique francophone. "La France maintient en Afrique des Etats qui ne doivent pas exister, des Etats qui mettent en difficulté la démocratie et qui ne peuvent vivre qu’en dictatures, lesquelles dictatures sont entretenues par la France. La France a une attitude réactionnaire, elle fait tout pour que l’Afrique rétrograde, régresse au lieu d’avancer" dira Ferhat Mehenni qui estime que "dans ce moment particulier, la France n’a pas à applaudir les accords d’Alger, des accords qui n’iront nulle part puisqu’ils sont déjà un échec". Il a terminé en appelant l’Elysée à ouvrir les yeux sur les réalités des changements profonds qui se sont produits en Afrique depuis un demi-siècle maintenant et aller vers une nouvelle géopolitique qui doit consacrer le droit des peuples à leur autodétermination. Pour finir, Ferhat Mehenni a tenu à dire que "l’Algérie n’est qu’un Etat colonial placé par la France pour continuer l’œuvre de colonisation, et la Kabylie ne le supporte plus : elle veut s’en débarrasser. Il faut que la Kabylie accède à sa liberté ; elle montrera ainsi la voie à tous les peuples et au monde entier que le pacifisme et que la démocratie triomphent chez des peuples qu’on a pris jusqu’ici pour des sauvages, car ils nous considèrent comme tels en Occident ".

Ahmed Aït Bachir, militant de l’autonomie de la Kabylie, a tenu à assurer le peuple de l’Azawad que le peuple amazigh est à ses côtés. "L’indépendance, la libération est entre vos mains" a-t-il dit aux Azawadiens. Quant à l’implication de l’Etat algérien dans les négociations entre l’Azawad et le Mali, il ne s’agit là que d’un piège car l’Etat algérien, à l’instar de l’ensemble des Etats qui gouvernent sur le territoire de Tamazgha, sont des Etats anti-amazighs et œuvrent systématiquement à l’éradication de l’Amazighité en Afrique du Nord pour lui imposer l’arabo-islamisme. Cela se fait avec la complicité de l’Etat français. Il demande à l’ensemble des Touaregs de s’unir pour mener le nécessaire combat pour la libération de leur Terre.

Ali Id Aïssa, Président de Tamaynut-France, a tenu à exprimer son soutien et celui de l’association qu’il représente au combat des Azawadiens. Il a tenu à rappeler que "selon les lois internationales, les peuples amazighs ont le droit à l’auto-détermination".

Yella, un militant du Mouvement pour l’autonomie des Chaouis, estime que l’Azawad est une entité ayant une langue, un territoire et un peuple, les Azawadiens. Ils ont donc toutes les prémices d’un Etat. Il s’étonne que les négociations et accords entre l’Azawad et le Mali ont toujours été parrainés par deux Etats : l’Etat algérien et la France. Il assure les mouvements de l’Azawad du soutien inconditionnel des Chaouis.

Masin Ferkal, représentant Tamazgha, prend la parole pour rappeler que ce rassemblement a été voulu pour exprimer la solidarité avec les Touaregs qui se battent dans l’Azawad contre l’oppression, l’injustice, la dictature et cette alliance internationale qui veut absolument anéantir l’Amazighité et le Touareg. Après avoir faire un bref rappel de la longue lutte des Touaregs qui remonte notamment au départ du colonialisme français en 1960 qui avait décidé d’annexer les Touaregs à des Etats créés de toute pièce par la France, il revient sur les derniers pourparlers entre les mouvements de l’Azawad et le Mali qui ont abouti à la mascarade d’Alger du 1er mars 2015. Laquelle mascarade, précise-t-il est rejetée par l’ensemble des populations de l’Azawad. Il a rappelé que les populations de l’Azawad, et en première ligne la femme, ne cessent de marteler depuis fin février qu’elles ne veulent que l’indépendance, rien que l’indépendance de l’Azawad. Il a dénoncé les pressions de la communauté internationale, à sa tête la France, sur les Mouvements de l’Azawad afin qu’ils signent les accords concoctés par Alger. Au passage, il dénonce l’attitude des autorités françaises qui ont refusé de délivrer un visa un une dirigeante du MNLA qui tenait à faire le déplacement pour participer au rassemblement de Paris. Il assure que Tamazgha s’inscrit dans une seule voie, celle de la lutte pour l’indépendance de l’Azawad. Même s’il faut s’attendre à de violentes réactions de la part des ennemis de cette indépendance. A ce sujet, il met en garde la communauté internationale quant aux exactions qui risquent de viser les populations civiles de l’Azawad en représailles à la non-signature des accords par les mouvements de l’Azawad. La communauté internationale, la France en particulier, doivent faire attention à ce que les exactions auxquelles sont habitués les Azawadiens ne se répètent pas. Il appelle la France à avoir un œil sur ce que fait Alger dans la région, car, selon lui, l’Etat algérien n’hésitera pas à réactiver ses réseaux terroristes-islamistes dans l’Azawad, ces islamistes qu’Alger se donne le droit de faire agir dans l’Azawad pour punir les Touaregs. La France ne doit pas cautionner le projet criminel de l’Etat algérien dans l’Azawad pour lequel tous les moyens sont bons pour saboter le projet indépendantiste de l’Azawad et afin d’associer le combat de l’Azawad au terrorisme islamiste. "Nous tenons à assurer nos frères Touaregs qui se battent dans l’Azawad pour leur indépendance et pour leur liberté que nous irons jusqu’au bout avec eux. Tant que le combat est un combat pour la liberté, pour la dignité, on sera là et on fera tout ! Et on fera tout pour faire entendre la voix de l’Azawad, la voix de la liberté, la voix de la dignité". Il a tenu, au nom de Tamazgha, à rendre un hommage particulier aux braves femmes touarègues qui n’ont pas cessé de se battre et se mettre en première ligne depuis janvier 2012. "Soyons solidaires de ce qui se passe dans l’Azawad. Soyons attentifs à ce qui se passera dans les jours qui viennent et restons mobilisés et prêts pour dénoncer toute atteinte aux droits des Azawadiens." a-t-il conclu.

Avant de clôturer la rencontre, Kami Bouchène, qui a animé le rassemblement, a tenu à remercier, au nom de Tamazgha et ceux qui se battent dans l’Azawad, celles et ceux qui ont répondu à l’appel de Tamazgha et a tenu à assurer les femmes de l’Azawad du soutien des femmes amazighes qui ont entendu leur voix qui ne les laissent pas indifférentes.

La Rédaction. 

VIDEOS

Intervention de Masin Ferkal, au nom de Tamazgha.




Extraits des différentes interventions lors du rassemblement



Lecture de la déclaration de Tamazgha, introduction et clôture du rassemblement



Reportage Photos
































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Azawad : Lorsque La f-rance-à-fric et ses avatars(pseudos-médiateurs!!) font pressions sur les populations!!!


MALI 

Nord du Mali: médiation de la dernière chance à Kidal


mediaUn tonneau peint aux couleurs du MNLA à la frontière du Mali et du Niger.RFI/Moussa Kaka
Plusieurs représentants de la médiation internationale sont attendus ce mardi 17 mars à Kidal. À l'invitation de la Coordination des mouvements de l'Azawad, ils passeront quelques heures dans cette ville du nord du pays. Objectif : écouter et convaincre, si c'est encore possible, ceux qui n'acceptent pas de parapher l'accord déjà paraphé à Alger le 1er mars par les autres parties au conflit. En l'état, les groupes rebelles du nord ont refusé le projet d'accord de paix qui leur a été proposé, tout en réaffirmant leur attachement au processus de paix.
Au début du mois, le gouvernement malien et les groupes armés qui le soutiennent avaient validé le texte proposé par la médiation internationale. Les groupes rebelles, eux, avaient demandé du temps pour consulter leur base, qui a alors très clairement signifié son opposition au paraphe lors d'échanges organisés sur le terrain à Kidal.
Une déclaration d'une page a donc été diffusée ce lundi soir, signée par Bilal Ag Acherif, secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, membre de la Coordination des mouvements de l'Azawad ou CMA). On peut y lire que la CMA remercie le gouvernement malien pour sa disponibilité dans la recherche d'une solution négociée, mais interpelle la communauté internationale pour reprendre la discussion.
Moussa Ag Acharatoumane, chargé de communication au sein du MNLA, explique à RFI : « Aujourd'hui, le document ne prend pas en compte beaucoup de réalités, beaucoup d'aspirations. Et de ce faits, nous souhaitons que les discussions puissent continuer sur ce document-là, qui peut servir de base de discussion. Mais en l'état actuel des choses, nous ne pensons pas que nous serons en mesure de le parapher tel qu'il est présenté là tout de suite. »
La porte ouverte aux médiateurs
Après plusieurs jours de réunion, marqués par de nombreuses manifestations dans leur fief de Kidal, les groupes rebelles pouvaient de fait difficilement valider le texte sans donner aux populations l'impression d'avoir été dupées, voire trahies. En cause : l'absence, dans le projet d'accord, de statut politique spécifique pour les régions du nord du pays, que les rebelles nomment Azawad.
Mais le voyage de la médiation est maintenu. Car ce « non », qui n’en est pas encore vraiment un, laisse la porte ouverte à la visite des médiateurs. C'est d’ailleurs sur la base d'une invitation datée du 11 mars et signée Bilal Ag Acherif, que ceux-ci se rendront à Kidal ce mardi.
« Nous partons à Kidal sur la base d’une invitation écrite, confirme ainsi Pierre Buyoya, Haut Représentant et chef de la Mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel),pour les aider à parler à leurs gens. Pour expliquer (...) l’intérêt que l'accord a pour les populations du nord. C’est une mission pour assister les dirigeants de la Coordination dans le travail qu’ils sont en train de faire. »
Déjà prévu samedi, le voyage avait finalement été repoussé, le temps d'organiser la sécurité des diplomates. Plusieurs ambassadeurs sont annoncés, dont le patron de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Misnusma), mais aussi des représentants de l’Union européenne ou de la France.
Un message clair à ceux qui refusent de signer
L'esprit est donc d'écouter les demandes et les propositions des leaders qui ont consulté leur base ces derniers jours, mais aussi de tout faire pour convaincre les opposants au texte. En allant à Kidal, la médiation entend montrer à ceux qui en doutent qu'elle sera garante de l'application de l'accord. Elle passera aussi un message clair à ceux qui refusent de signer.
« Ils seront considérés comme des obstacles au processus de paix et pourraient faire l'objet de sanctions individuelles », avertit un médiateur. « Ils n'ont pas intérêt à discuter plus longtemps,ajoute un autre membre de la délégation attendue à Kidal, car ils n'obtiendront jamais un meilleur accord. »
La médiation l'a plusieurs fois répété ces derniers jours : le fait de remettre en cause le processus de négociation n'est, à ce stade, plus vraiment possible. D’ailleurs, comme le rappelle Pierre Buyoya, en évoquant les objectifs de la médiation, « nous espérons que cela va les aider dans leur prise de décision [qui] leur appartient entièrement […] Mais notre mission essentielle, c’est de les encourager à prendre la bonne décision, celle de signer l’accord. »
→ Le dialogue inter-malien est à la Une de la revue de presse africaine ce mardi
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