samedi 15 novembre 2014

Burkina Faso : les militaires rétablissent la Constitution

burkina
AFP-15/11/2014 à 16:05
Le Burkina Faso a franchi samedi une étape significative d’un retour au pouvoir des civils avec l’annonce par les militaires du rétablissement de la Constitution qu’ils avaient suspendue le jour même de la chute du président Blaise Compaoré, renversé par la rue. L’homme fort [...]

Pastoralisme dans le Sahel : Le Mali fortifie les chances de réussite du PRAPS

elevage
L’Essor
L’atelier préparatoire doit élaborer une feuille de route satisfaisant l’obligation de résultats qui s’impose au nouveau projet. Le ministre du Développement rural, Dr Bokary Treta, a présidé hier le lancement du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel au Mali (PRAPS-Mali). C’était en présence du Directeur des opérations [...]

Nord du Mali : L’Algérie et la France intensifient leur coopération sécuritaire

etendard-djihad
El Watan.com/
Les services de sécurité algériens et français intensifient, depuis quelques semaines déjà, leur coopération sur le dossier Mali.
Selon une source, cette alerte sécuritaire, déjà adoptée lors des premiers mois de la guerre au Mali en 2013, est motivée par le fait que des groupes d’AQMI rejoignaient le [...]

Mali : « Une autre crise viendra, pour cause de corruption »

corruption
Sabine Cessou-blogs.rue89
Le collectif Plus jamais ça a été fondé en mars 2012 par de jeunes Maliens, parmi lesquels le rappeur Amkoullel, pour défendre leur démocratie après le coup d’Etat militaire d’Amadou Sanogo. Comme au Sénégal avec le mouvement citoyen Y en a marre, au Burkina avec le [...]

La finance islamique est-elle plus éthique ?

finance islamique
FIGAROVOX/TRIBUNE -
A l’occasion de la 10ème édition du Forum Islamique Economique Mondial, François-Xavier Carayon, Etudiant-chercheur en finance islamique à l’Université d’Oxford? rappelle que la grande majorité des produits proposés par les banques islamiques ressemble étrangement aux produits bancaires conventionnels.
Réunis à Dubaï pour le 10ème Forum [...]

L’État islamique lance sa monnaie : pour montrer sa légitimité et contrôler la population

etendard-djihad
Olivier Hanne, Islamologue
L’État islamique poursuit son développement. L’organisation terroriste a annoncé qu’elle allait frapper sa propre monnaie, des pièces qui seront utilisées sur le territoire qu’elle contrôle en Syrie et en Irak. Quel sens donner à cette décision ? Éclairage d’Olivier Hanne, auteur de « L’État islamique, anatomie du [...]

La galaxie de l’Etat islamique

etendard-djihad
Nouvel Obs- Sarah Diffalah
Le dirigeant de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, a annoncé avoir accepté les serments d’allégeance émis par des djihadistes de Libye, d’Égypte, du Yémen, d’Arabie Saoudite et d’Algérie. Image de propagande, montrant le leader de l’Etat islamique, Abu Bakr al-Baghdadi. (AFP PHOTO / HO / AL-FURQAN MEDIA) [...]

Mossa Ag Attaher (MNLA): « Nous espérons que le rôle du Burkina sera maintenu par les nouvelles autorités »

drapeauazawad
La médiation en cours entre les autorités de Bamako et les mouvements de l’AZAWAD pourrait être affectée par la chute de Blaise Compaoré. Le Mouvement veut encore croire et espérer que malgré le départ de Blaise Compaoré, le Burkina Faso est encore capable de jouer le rôle de médiateur et [...]

Situation au nord : L’armée malienne signe son retour à Ber

armee_du_MALI
Le Reporter -

Depuis les incidents de mai 2014 à Kidal et même bien avant cela, l’armée malienne avait perdu beaucoup de postes dans les régions du nord du Mali. Mais aujourd’hui, force est de reconnaître qu’elle revient petit à petit.
Les Fama (Forces armées maliennes) et leurs [...]

Mali: opération de sensibilisation sur les pourparlers d’Alger

algerpourparlers
RFI
Au Mali, les autorités viennent de lancer une campagne d’information sur les pourparlers en cours à Alger avec les groupes armés du nord du pays. Depuis hier et jusqu’au début de la semaine prochaine, des délégations de ministres accompagnés de négociateurs vont parcourir le pays pour rencontrer les populations. [...]

Le Burkina Faso fait un grand pas vers la transition

burkina
Le Monde.fr avec AFP | 14.11.2014 à 01h31
Le Burkina Faso a franchi une nouvelle étape vers la transition politique, jeudi 13 novembre. Armée et civils ont approuvé à l’unanimité une charte fixant les institutions de transition qui doit permettre la remise du pouvoir aux civils par les [...]

Retour des réfugiés au Mali : La Direction Nationale du Développement Social au cœur du processus

hcr
Le Patriote
Avec l’accalmie actuelle sur le terrain au nord Mali, nous assistons progressivement au retour des déplacés. Et c’est dans ce cadre que la direction du développement social ne ménage aucun effort pour offrir aux revenants le minimum de confort dont ils ont besoin pour s’installer chez [...]

« Notre monde fabrique des indésirables »

hcr
La Vie-Propos recueillis par Anne Guion
Pour l’anthropologue Michel Agier, l’installation de camps à travers le monde est devenue un mode de gestion des populations.
Réfugiés, déplacés, migrants, ils seraient des millions à vivre dans des camps, officiels ou pas. Pour l’anthropologue Michel Agier, qui a dirigé [...]

Mali : Dépôt d’une plainte au nom de 80 victimes de viols et de violences sexuelles durant l’occupation du Nord du pays

droits-humains
FIDH – Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme
Nos organisations ont déposé ce jour, auprès du doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance de la Commune III de Bamako, une plainte avec constitution de partie civile pour crimes contre l’humanité [...]

Holà sur Ebola !

ebola
Le Tjikan – Moustapha Diawara
Tous les vrais Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, savaient intérieurement que tôt ou tard, notre pays sera cité dans cette affaire d’épidémie à virus Ebola. Car tous les Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur savaient qu’il ya trop de laxisme et de [...]

Ebola : la fièvre hémorragique a tué plus de 5 000 personnes

ebola
Le Monde.fr avec AFP | 12.11.2014 à 20h07
C’est un nouveau seuil franchi par l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola. Le virus a fait 5 160 morts pour 14 098 cas enregistrés, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié mercredi 12 novembre. Le bilan [...]

Ebola: des personnes en isolement livrées à elles-mêmes à Bamako

ebola
RFI
Alors que l’OMS a annoncé que le cap des 5 000 morts dus au virus Ebola venait d’être franchi, au Mali, l’infirmier qui a soigné un patient guinéen a lui aussi succombé au virus, mardi. Des tests ont été pratiqués et confirment qu’il s’agit bien d’Ebola. Du coup, le [...]

Mali : deux nouveaux décès causés par Ebola, des dizaines de personnes en quarantaine

ebola
Jeune Afrique – 12/11/2014 à 14:38
Deux personnes – un ressortissant guinéen et un infirmier malien qui l’avait soigné – sont mortes du virus Ebola ces derniers jours dans une clinique de Bamako. Un médecin malien, considéré comme un cas suspect d’Ebola après avoir été en contact [...]

« Regards africains alternatifs sur les questions de sécurité au Sahel , les conflits et leur gestion en Afrique: le cas du Mali »-Bamako,17 au 19 novembre

NordMaliI
Communiqué de presse du Forum Civique
Colloque International de Bamako, les 17, 18 et 19 novembre 2014 à l’Hôtel les Colibris
« Regards africains alternatifs sur les questions de sécurité au Sahel , les conflits et leur gestion en Afrique : le cas du Mali »
Depuis quelques années, [...]

« L’Année stratégique » 2015

iris
Institut de Relations Internationales et Stratégiques
« L’Année stratégique » 2015: créé en 1985, cet ouvrage annuel s’est imposé comme une publication de référence sur les questions internationales qui ont marqué l’année écoulée. L’Année stratégique permet à un large public d’accéder à une vision globale et détaillée de la scène mondiale [...]

Nigeria : deux villes du nord-est tombent aux mains de Boko Haram

Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le 
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A Gombi, selon un habitant, Boko Haram patrouille dans les rues et tire à l'arme lourde. « Ils ont brûlé le poste de police, le siège de l'administration et le marché », a-t-il précisé.

Des centaines de combattants de Boko Haram ont pris le contrôle d'Hong et de Gombi, deux villes de l'Etat d'Adamawa, dans le nord-est du Nigeria, se rapprochant de Yola, la capitale de l'Etat, après avoir été chassés par des milices locales de Mubi, le carrefour commercial de cette région qu'ils avaient pris il y a deux semaines.

A Gombi, selon un habitant, Boko Haram patrouille dans les rues et tire à l'arme lourde. « Ils ont brûlé le poste de police, le siège de l'administration et le marché »,a-t-il précisé. Un autre témoin rapporte que les habitants se sont enfermés chez eux ou ont fui dans la brousse. A Hong, à 20 kilomètres de Gombi, selon plusieurs témoignages, le commissariat de police a aussi été détruit et les insurgés ont hissé leur drapeau noir sur la résidence d'un général à la retraite.
« CALIFAT ISLAMIQUE »
Boko Haram, qui s'est emparé de plus d'une vingtaine de villes et villages de l'Adamawa et des Etats voisins de Yobe et Borno, ces derniers mois, dit y avoircréé un « califat islamique ». A Mubi, qui avait été rebaptisée Madinatul Islam, « la ville de l'islam », le groupe avait commencé à administrer les châtiments prévus par la charia, la loi islamique, tranchant les mains des voleurs présumés notamment, selon des témoignages d'habitants. Des milliers d'habitants ayant fui Mubi et d'autres villes des alentours se trouvent désormais dans des camps pour déplacés en périphérie de Yola, la capitale, dont les islamistes se rapprochent.
Les Civilian Joint Task Force (JTF), ces milices de jeunes qui combattent aux côtés de l'armée, auraient d'abord repris Maiha, une ville proche de Mubi, mercredi, au terme d'une longue bataille qui aurait fait de très nombreux morts parmi les insurgés, mais cela n'a pas été confirmé par les autorités nigérianes pour le moment. Chibado Bobi, le directeur de cabinet du gouverneur de l'Adamawa, a cependant confirmé que Mubi avait été reprise des mains des islamistes par des milices privées et des chasseurs.

vendredi 14 novembre 2014

L'Algérie au bord du gouffre


La nouvelle hospitalisation du président Bouteflika intervient à un moment critique pour une Algérie frappée au coeur par l'effondrement du prix du pétrole. En effet, si la bombe sociale algérienne n'a pas encore explosé, c'est grâce à la manne pétrolière qui permet à l'Etat de subventionner pour 60 milliards de dollars par an la consommation des "classes défavorisées". A cette somme, il convient d'ajouter 20% du budget de l'Etat qui est consacré au clientélisme. Un exemple : avec 6% de toutes les dotations ministérielles, le budget du ministère des Anciens combattants est  supérieur à ceux de l'Agriculture (5%) et de la Justice (2%).
Avec un pétrole à 85 ou même à 80 dollars le baril, il va donc falloir tailler dans les subventions, ce qui va bousculer les équilibres sociaux et politiques.
Etat des lieux d'un pays qui risque d'exploser à tout moment.

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http://bernardlugan.blogspot.be/2014/11/lalgerie-au-bord-du-gouffre.html

Libye: 356 morts en 30 jours à Benghazi

BBC
  • Il y a 1 heure
Des forces gouvernementales traquant les milices le 2 novembre 2014 à Benghazi
Des sources médicales indiquent qu’au moins 356 personnes sont tuées à Benghazi depuis le lancement il y a un mois d'une nouvelle offensive du général Haftar pour tenter de reprendre cette ville de l'Est libyen tombée en juillet aux mains de milices islamistes.
A la mi-octobre, les forces armées libyennes avaient apporté leur soutien au général à la retraite Khalifa Haftar face aux milices islamistes.
Parmi les victimes des violences, se trouvent des civils tués par balles ou dans des bombardements et d'autres ayant pris les armes aux côtés des forces du général Haftar.
Benghazi est l'une des zones les plus instables de la Libye, un pays plongé dans le chaos, dirigé par deux gouvernements et parlements rivaux, et livré aux milices depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011.
Deuxième ville du pays, Benghazi a été défigurée par les combats et fait face à une pénurie de médicaments, de carburants et de nourriture

lundi 10 novembre 2014

Azawad-Mali : fausse route pour la paix !!!

Abdoulahi ATTAYOUB,Président de Survie Touarègue-Temoust / Khalid ZERRARI,Président du Congrès Mondial Amazigh
Des négociations pour le retour à la paix entre le Mali et l’Azawad se déroulent à Alger depuis de longs mois sous les auspices du gouvernement algérien. Selon nos informations, un accord dit de paix serait sur le point d’être signé entre les mouvements politico-militaires de l’Azawad et le gouvernement malien.
Nous serions naturellement très heureux qu’un accord qui reconnaîtrait la nécessité des procédures et des moyens politiques, humains, techniques et financiers, destinés à être mis en œuvre pour lutter efficacement contre les causes profondes qui provoquent depuis plus d’un demi-siècle des révoltes populaires à répétition, soit signé le plus rapidement possible. Hélas, nous devons admettre que le document proposé à la signature des parties prenantes est le plus mauvais « accord de paix » qui ait été jamais proposé aux mouvements de résistance de l’Azawad. Ce document ne satisfait même pas aux exigences de forme et n’apporte aucune réponse sérieuse aux graves problèmes très explicitement développés par les représentants des populations de l’Azawad. Il est même en net recul par rapport aux accords précédents.
La médiation internationale, riche d’une expérience de plus de deux décennies sur cette question, devrait pourtant pouvoir proposer autre chose que des petits arrangements de circonstance qui risquent de raviver les tensions et d’entamer définitivement la confiance des populations locales.
Le nom même de l’Azawad, qui désigne pourtant les trois régions du Nord (Kidal, Tombouctou et Gao), n’est pas accepté par cet « accord », qui mentionne de manière méprisante dans son préambule « les régions du nord Mali appelées par certains (sic)Azawad ». Au nom de quel principe ou de quel droit peut-on refuser aux populations locales de dénommer le territoire de leurs ancêtres, le berceau de leur histoire et leur lieu de vie, comme elles l’entendent ? On observe également que la spécificité historique, géographique, humaine et culturelle de l’Azawad n’est pas mentionnée, donc forcément pas reconnue. Un comble si l’on se réfère à l‘incroyable crispation que l’évocation du nom Azawad génère dans la tête de ceux qui nient farouchement son existence, faisant disparaitre comme par magie une réalité humaine très ancienne et bien palpable. C’est une forme de négationnisme qui ne saurait être accepté.
Egalement dans le préambule, il est indiqué que « la situation dans les régions du nord, marquées par une violence cyclique (sic) qui a causé des souffrances, exacerbé l’incompréhension et engendré une très grande pauvreté … », laissant ainsi entendre que les graves conséquences de cette crise incombent aux populations locales, ce qui est naturellement une falsification des réalités locales et des faits historiques, en faisant croire que les populations sont responsables de leur propre malheur. En revanche, la lourde responsabilité de l’Etat malien dans la marginalisation des territoires du nord et même leur abandon aux terroristes et aux narco-trafiquants, n’est nulle part évoquée.
Nous demandons que la communauté internationale, qui facilite l’élaboration de l’accord, soit beaucoup plus attentive à ce qui constitue les raisons de vivre des populations du Nord, en particulier leur exigence de dignité. Il faut reconnaitre aux populations de ces territoires d’avoir construit une manière de vivre au cours des temps, en toute autonomie, sans intervention d’aucune sorte et que c’est à partir de la prise en main brutale du monde extérieur dans leurs affaires que leurs conditions d’existence et leur liberté ont commencé à se dégrader.
Il est également important d’affirmer avec conviction que la satisfaction des revendications des populations de l’Azawad ne porterait en aucun cas préjudice aux populations du sud. Au contraire, celles-ci seraient tout autant bénéficiaires des exigences de justice, de démocratie, de liberté et de répartition équitable des richesses du pays. Par conséquent il est nécessaire de dénoncer et de combattre les idées de certains « nationalistes » maliens qui proclament de manière irresponsable que les droits accordés à l’un, le Nord, le seraient au détriment de l’autre, le Sud, ce qui est porteur du germe de la discorde et du malheur du pays.
Par ailleurs, le texte ne fait aucune référence aux souffrances des populations touarègues, pas plus qu’il n’y a l’ombre d’une analyse même sommaire sur les raisons qui les poussent à se révolter régulièrement depuis l’indépendance du Mali. Rien n’est mentionné non plus sur les anciens accords signés entre l’Azawad et le Mali ni pour quelles raisons ces accords passés n’ont pas été respectés par les gouvernements maliens.
Dans la partie la plus importante de ce projet d’accord de paix, qui concerne « le cadre institutionnel et la réorganisation territoriale », il n’y a aucun changement significatif par rapport à l’organisation administrative et institutionnelle actuelle. On se demande pourquoi il n’est plus question du statut politique pour l’Azawad ? Les mouvements de résistance de l’Azawad, en particulier le MNLA, ont accepté de renoncer au projet d’indépendance au profit d’un système fédéral. Pourquoi n’est-il plus question de cela ? Pourquoi le statut de large autonomie pour l’Azawad, seule solution susceptible de mettre un terme au conflit politique qui oppose l’Azawad à l’Etat malien n’est pas retenu ? Ce statut politique pour l’Azawad ne devrait souffrir d’aucune ambiguïté, car il constitue l’épine dorsale de la solution au conflit. Focaliser l’attention uniquement sur des considérations sécuritaires ou de développement constitue une diversion coupable qui risque d’hypothéquer toute possibilité d’accord durable.
Nous mettons fermement en garde toutes les parties prenantes contre tout rafistolage négocié ou imposé entre le Mali et l’Azawad qui aurait pour conséquence de ruiner les espoirs de paix et de radicaliser une partie des communautés. Ce qui se profile à Alger est dangereux pour l’ensemble de la sous-région et contient les germes d’une instabilité encore plus importante que celle que nous avons connue ces dernières années. Les méthodes qui ont échoué depuis plus de vingt ans ne sauraient être remises d’actualité, sauf si la communauté internationale souhaite entretenir un foyer d’instabilité ad vitam aeternam au cœur de la bande sahélo-saharienne. Les expériences du passé doivent impérativement servir de leçons à la médiation internationale pour construire des solutions réalistes et durables de sortie de ce conflit. Le Mali et l’Azawad ont besoin d’être sérieusement accompagnés dans la conception et la mise en œuvre d’une feuille de route qui leur permettra de cohabiter pacifiquement dans des frontières intangibles et respectueuses des intérêts de chaque partie.
L’instabilité politique vient souvent de l’incapacité des Etats à imaginer des institutions capables de pratiquer une gouvernance adaptée aux réalités et aux aspirations de leurs populations. Une redéfinition des méthodes d’administration des Etats devient aujourd’hui un impératif vital pour les pays de la sous-région. Le respect des peuples et des équilibres de ces régions est une exigence stratégique afin de faire face aux nouveaux défis. Le glissement d’un sentiment national, qui a longtemps été le moteur de la résistance, vers une appartenance religieuse, qui transcende et domine les autres aspects identitaires, constitue un signe frappant de l’échec des systèmes politiques issus de la colonisation.
En tout état de cause, si cet accord devait demeurer en l’état, nous sommes convaincus, qu’il n’apporterait aucune évolution positive et serait largement rejeté par les populations de l’Azawad. Il discréditerait pour longtemps toutes les parties signataires et nous ramènerait directement à la case départ.
Nous appelons donc tout un chacun, y compris et en premier lieu l’Algérie, qui porte une lourde responsabilité morale en tant que facilitateur, de revoir ce document dans le sens d’une réelle prise en compte des aspirations des Azawadiens à prendre leur destin en main, tout en respectant les frontières internationales actuelles de l’Etat malien.

Paris, 9 novembre 2014
Abdoulahi ATTAYOUB, Président de Survie Touarègue-Temoust
Khalid ZERRARI, Président du Congrès Mondial Amazigh

  • Enigouran
    tout a fait d accord mon frère ce pre accord n engage que ceux qui le signeront. j ai peur que les dirigeants de ces movement azawadien ne soit pas deja penetre par les services secrets algeriens et francais car si il n y a ni autonomie ni federalisme ni meme reconnaissance de L AZAWAD qu es ce que ces gens negocient a Alger???????
    Ces chefs touareg sont trop presse de signer un accord, il a fallu des dizaines d anees pour reconnaitre les dud Soudan, l eryrhree, l isreael. De grace si c est les postes juteux qui vous interressent ne vendez pas mon peuple

Mali : La justice, un élément indispensable des pourparlers de paix

Human Right Watch
Le projet d’accord sur le conflit de 2012-2013 doit être renforcé
« Les pourparlers de paix du Mali doivent réussir là où les accords précédents ont échoué en traduisant en justice les responsables des atrocités. L’accord final devrait inclure des dispositions pour soutenir les poursuites pour crimes de guerre, renforcer la commission de recherche de la vérité et garantir la vérification minutieuse des antécédents du personnel des forces de sécurité. »
Corinne Dufka, chercheuse senior sur l’Afrique de l’Ouest
(Nairobi, le 10 novembre 2014) – Le projet d’accord de paix pour mettre fin à la crise militaire et politique dans le nord du Mali ne traite pas de manière adéquate la nécessité de justice pour les crimes internationaux graves commis pendant le conflit, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. La prochaine ronde de négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés impliqués dans le conflit doit commencer le 20 novembre 2014 à Alger.
Toutes les parties au conflit armé de 2012-2013 dans le nord du Mali ont commis des violations graves du droit de la guerre, y compris de possibles crimes de guerre. Les accords qui ont mis fin aux précédents conflits armés au Mali de 1962 à 2008 ont omis de traiter les problèmes de l’impunité endémique et de la faiblesse de l’État de droit, et certains comportaient des dispositions conférant une immunité contre les poursuites judiciaires.
« Les pourparlers de paix du Mali doivent réussir là où les accords précédents ont échoué en traduisant en justice les responsables des atrocités », a déclaré Corinne Dufka, chercheuse senior sur l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch. « L’accord final devrait inclure des dispositions pour soutenir les poursuites pour crimes de guerre, renforcer la commission de recherche de la vérité et garantir la vérification minutieuse des antécédents du personnel des forces de sécurité. »
La sécurité s’est détériorée dans le nord du Mali. Alors que le gouvernement malien a largement repris le contrôle du Nord en 2013 suite à une intervention menée par l’armée française, les groupes négociant avec le gouvernement et d’autres groupes liés à Al-Qaïda occupent le territoire et commettent des abus contre les civils et les soldats de maintien de la paix.
À l’issue de la troisième ronde des pourparlers de paix à la fin du mois d’octobre 2014, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué que l’équipe de médiation internationale avait rédigé un « avant-projet d’accord de paix globale », qui constituerait la base des discussions lorsque les pourparlers reprendraient.
Les recherches menées par Human Rights Watch au Mali et ailleurs suggèrent que le fait de ne pas traduire en justice les individus responsables d’abus graves en temps de guerre constitue une porte ouverte, voire une incitation, à de futurs abus. L’immunité accordée aux auteurs de crimes de guerre prive les victimes et leurs familles d’une mesure de justice pour les souffrances subies.
Human Rights Watch et d’autres organisations ont documenté des centaines de crimes de guerre présumés et d’autres abus graves commis pendant le conflit armé de 2012-2013. Ceux-ci incluent l’exécution sommaire de 153 soldats maliens à Aguelhok par des groupes d’opposition armés ; les cambriolages, les pillages et les violences sexuelles généralisés perpétrés par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) de l’ethnie touareg ; ainsi que le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, les amputations illégales et la destruction de sanctuaires par les groupes armés islamistes. Des soldats maliens ont aussi été impliqués dans des abus graves, y compris des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées et des actes de torture ou des mauvais traitements à l’encontre de rebelles suspectés.
Le gouvernement a fait peu de progrès dans la poursuite des auteurs de crimes de guerre et d’autres abus. La libération conditionnelle de plusieurs dizaines d’hommes arrêtés dans le cadre du conflit, dont plusieurs commandants de groupes armés du Nord vraisemblablement impliqués dans des abus, a soulevé des inquiétudes quant à une amnistie de facto pour ces crimes.
Le droit international encourage les pays à accorder une amnistie ou un pardon généralisé aux combattants capturés et aux autres individus arrêtés pour avoir participé à un conflit, à condition qu’ils n’aient pas commis de crimes de guerre et d’autres abus graves.
Cependant, les libérations qui ont commencé à la fin de l’année 2013 en vertu de l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 et qui ont été qualifiées par le gouvernement de « mesures de confiance » avant les négociations ont été effectuées sans vérification suffisante pour déterminer si les individus libérés étaient impliqués dans des crimes internationaux graves. Les amnisties pour les auteurs de crimes internationaux graves ne sont pas reconnues en vertu du droit international.
« Il est temps de mettre fin au cycle de plusieurs décennies de conflit, d’abus et d’impunité. Tout accord qui ferme les yeux sur la nécessité de justice non seulement ignorera les droits des victimes et de leurs familles, mais encouragera également les abus futurs et sabotera l’instauration d’une paix vraiment durable » a expliqué Corinne Dufka. « L’intégration dans les négociations de mesures pour lutter contre l’impunité de longue date est d’autant plus urgente que la situation sécuritaire se détériore et que les groupes armés dans le Nord intensifient les attaques, les actes criminels et les actes de banditisme. »
Recommandations
Les prochaines négociations à Alger devraient remédier aux lacunes en matière de droits humains et de responsabilisation des accords précédents entre les factions belligérantes au Mali, notamment les accords de Tamanrasset de 1991, le pacte national de 1992, les accords de Bourem de 1995 et les accords d’Alger de 2006.
Tout accord final sur le Mali devrait inclure les recommandations suivantes, a déclaré Human Rights Watch.
Mesures pour garantir la responsabilisation en matière de droits humains
Le projet d’accord présenté aux parties à la fin du mois d’octobre 2014 et intitulé « Éléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali » soutient une « réforme profonde de la Justice » pour contribuer à mettre un terme à l’impunité, affirme le « caractère imprescriptible des crimes contre l’humanité » et appelle toutes les parties à coopérer avec une commission d’enquête internationale. Mais il ne fournit aucun détail sur le mandat de la commission ni de calendrier pour sa mise en place, et ne prévoit pas spécifiquement de rendre justice pour les crimes commis pendant le conflit. L’accord final devrait :
  • Stipuler clairement qu’aucune immunité ne sera octroyée à tout individu qui a commis ou commandité des crimes de guerre et d’autres crimes graves en violation du droit international ou qui avait une responsabilité de commandement dans ce contexte ;
  • Appeler le gouvernement malien à enquêter sur les violations présumées du droit humanitaire et des droits humains internationaux perpétrées par toutes les parties pendant et depuis le conflit armé de 2012-2013, et à traduire en justice les responsables devant des tribunaux équitables, impartiaux et indépendants ;
  • Encourager l’établissement d’une unité d’enquête spéciale implantée à Bamako composée de procureurs, de juges d’instruction et d’autres personnes afin d’enquêter sur les crimes allégués. La création d’une telle unité augmenterait la probabilité d’avoir des enquêtes dignes de foi pour les atrocités commises en temps de guerre et :
    • Centraliserait l’expertise sur des crimes généralement non traités par les tribunaux maliens ;
    • Contribuerait à faire face à l’absence d’avocats de la défense dans le Nord ;
    • Réduirait le risque d’attaque contre le personnel judiciaire, les témoins, les lieux de conservation des preuves et l’infrastructure judiciaire ; et
    • Faciliterait la création d’un système efficace de protection des témoins.
  • Apporter des précisions sur la mise en place, le mandat, le calendrier et les pouvoirs de la commission d’enquête internationale, et appeler à la diffusion publique du rapport final ; et
  • Soutenir l’établissement des cellules d’écoute mobile, un programme envisagé par le ministère malien de la Justice pour réunir des témoignages de victimes et de témoins du conflit de 2012-2013, à titre de référence ultérieure pour le système judiciaire, la commission de recherche de vérité ou d’autres organismes.
Mécanisme de justice, de recherche de la vérité et de réconciliation
Le projet d’accord signale « la nécessité de renforcer le mandat et l’organisation de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) » mise en place par le gouvernement en 2014, même s’il ne prévoit pas de recommandations spécifiques. Les commissions de recherche de vérité peuvent apporter des contributions importantes lorsqu’elles exposent des atrocités peu signalées commises pendant les conflits armés, qu’elles explorent les dynamiques qui ont sous-tendu les crises cycliques, y compris la mauvaise gouvernance et la corruption, et qu’elles préconisent des réformes pour empêcher la répétition des violations passées. Les parties aux négociations devraient encourager les changements suivants au sein de la commission actuelle :
  • Garantir que la commission soit indépendante des autres organes du gouvernement. Le rattachement actuel de la commission au ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord la soumet à des interférences politiques et compromet le sentiment de neutralité ;
  • Créer un processus de consultation large et structuré sur le mandat de la commission et le choix des commissaires, en impliquant les groupes de défense des droits humains, les groupes de femmes, les groupes de jeunes, les partis politiques, les syndicats, les groupes de victimes, la diaspora, les différentes confessions religieuses, les forces de sécurité et les factions d’opposition, entre autres ; et
  • Mettre en œuvre des réglementations qui prévoient des pouvoirs d’enquête, notamment celui de convoquer des témoins, des audiences publiques et la diffusion d’un rapport public final formulant des recommandations pour la responsabilisation, incluant les réparations et les affaires devant faire l’objet d’enquêtes pénales.
Démobilisation et intégration des combattants dans les forces de sécurité 
Le projet d’accord appelle à la démobilisation et à l’intégration des combattants des factions belligérantes dans les forces de sécurité gouvernementales, mais ne prévoit pas de programme de « vetting » (vérification des antécédents). L’accord devrait proposer la mise en place d’une commission de vérification indépendante, mandatée pour superviser un mécanisme qui :
  • Passerait au crible tout nouveau membre proposé des forces de sécurité afin d’éviter de recruter des individus vraisemblablement impliqués dans des violations graves des droits humains ;
  • Recommanderait le retrait de membres des forces de sécurité actuellement en service vraisemblablement impliqués dans des violations graves des droits humains, contre lesquels une procédure disciplinaire juste et appropriée (allant jusqu’au renvoi) devrait être instaurée ; et
  • Pourrait se concentrer d’abord sur le contrôle des officiers avant de se pencher sur les rangs inférieurs, étant donné la taille des services de sécurité maliens.
Négociations de paix du Mali et récentes hostilités
Le gouvernement malien négocie actuellement avec plusieurs groupes armés : le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut-Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMF-PR 2) et la Coordination du peuple pour l’Azawad (CPA).
L’équipe de médiation internationale facilitant les pourparlers est dirigée par l’Algérie et inclut des membres de l’Union africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union européenne, des Nations Unies et de l’Organisation de la coopération islamique, ainsi que des membres des gouvernements du Burkina Faso, du Nigeria, du Tchad, du Niger et de la Mauritanie.
Depuis la fin du mois de septembre 2013, des groupes d’opposition armés ont organisé plusieurs embuscades et attentats-suicides et ont déployé des dispositifs explosifs improvisés et des mines. La plupart des attaques visaient les troupes maliennes et françaises, mais certaines ciblaient des civils et des soldats de maintien de la paix, en violation du droit de la guerre. Les mines sur les routes principales et les attaques à la roquette touchant les grandes villes ont tué et blessé des civils et généré un climat de peur. Plus de 30 Casques bleus de l’ONU sont morts dans des attaques.
Plusieurs groupes armés continuent de recruter et d’armer des enfants soldats et occupent quelque 20 écoles. Une visite du Premier ministre au bastion du MNLA à Kidal en mai 2014 a conduit à une brève reprise des hostilités dans la ville, au cours de laquelle huit civils, dont six fonctionnaires, auraient été sommairement exécutés par les groupes armés occupant la ville.
http://www.hrw.org/fr/news/2014/11/10/mali-la-justice-un-element-indispensable-des-pourparlers-de-paix

Nouvelle victime à Zoueira près de Tombouctou : Un présumé informateur des forces françaises éliminé

Maliactu.net
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Depuis un certain temps, la localité de Zoueira, située à environ 120 km de Tombouctou, connait une vague d’éliminations ciblées menée par des terroristes contre des présumés informateurs des forces françaises. Lesquelles effectuent des patrouilles régulières pour traquer les terroristes qui tentent de réinvestir les positions qu’ils ont dû abandonner au nord du Mali suite au déclenchement de l’opération Serval.
Ainsi, le dernier cas en date remonte au week-end dernier où un dénommé Ahmed Hassane a été retrouvé mort après que sa disparition eut été signalée quelques heures plutôt à ses proches. Les auteurs de ce crime seraient des terroristes qui le soupçonnaient de collaborer avec les forces françaises de l’Opération Barkhane.Cette nouvelle victime avait été enlevée à Zoueira alors qu’elle était en compagnie d’autres personnes par des hommes lourdement armés. Ces derniers ont, par la suite, libéré les autres et n’ont gardé que le dénommé Ahmed Hassane avant que son corps sans vie ne soit retrouvé le week-end dernier. Bien qu’on ignore l’identité réelle des auteurs de cet acte, tout porte à croire qu’il pourrait s’agir des terroristes qui ont repris du service dans le nord du pays.
En effet, ceux-ci reprochaient à Ahmed Hassane de collaborer avec l’armée française en lui signalant les positions des terroristes. Une information qui a été confirmée par l’une des personnes enlevées puis relâchées, qui a parlé d’un « règlement de comptes« . Cet assassinat intervient alors que le nord du Mali connait une recrudescence des violences contre de simples civils et des casques bleus de la MINUSMA.
Signalons que c’est dans cette zone qu’à la fin du mois d’août dernier, le corps mutilé d’un dénommé Hama Ag Sid’Ahmed a été retrouvé en deux endroits distincts près de Tombouctou.
En effet, le reste de son corps sans la tête avait été suspendu par les pieds sur le château d’eau de la localité de Théya. Quelques jours plus tard, sa tête a été retrouvée en plein cœur du marché de Zoueira, située à 120 km de Tombouctou. Les auteurs de ce crime avaient laissé un message d’avertissement pour dissuader, selon leurs termes, » tous ceux qui s’opposeraient aux idéaux religieux ou poseraient des actions criminalisant ou interdisant les actes d’AQMI « . Ils ont ainsi menacé tous ceux qui seraient amenés, pour une raison ou pour une autre, à collaborer avec les forces françaises notamment pour signaler leurs positions. Comme Ahmed Hassane, Hama avait été enlevé en compagnie des membres de sa famille avant que ces derniers ne soient remis en liberté sauf lui qui a connu un sort tragique.
Visiblement, il est plus que jamais nécessaire de protéger les informateurs des forces alliées qui font l’objet de persécutions par les groupes terroristes.
Massiré Diop
L’indépendant
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