jeudi 16 octobre 2014

Le général Haftar à la porte de Benghazi

  • Il y a 6 heures
Le général Khalifa Haftar à Benghazi a lancé l'opération "Dignité" en mai contre les groupes islamistes.
L'armée libyenne a annoncé mercredi son soutien au général Khalifa Haftar qui tente de reprendre la ville de Benghazi tenue depuis juillet par des milices islamistes.
Cet officier de 71 ans a déclaré, mardi, avoir lancé l'offensive pour reprendre cette ville de l'Est de la Libye et indiqué que les "prochains heures et jours" seraient "difficiles".
Des combats ont signalés à l'ouest de la ville où les forces aériennes loyales à M. Haftar ont mené des raids contre le quartier général de la milice appelée la "Brigade du 17 février".
Au moinss 12 personnes ont été tuées.
Depuis mai 2014, le général Haftar a lancé une opération baptisée "Dignité" contre les groupes armés, qui contrôlent Benghazi.
Le gouvernement et le Parlement reconnus par la communauté internationale ont été contraints de s'exiler à Tobrouk, une ville contrôlée par les forces de Haftar, pour échapper aux milices.

lundi 13 octobre 2014

MINUSMA, CEDEAO, FRANCE et UA: Mes 4 Questions du jour 1. Quelles différences existent entre les victimes du terrorisme?

3 h · Modifié · 
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MINUSMA, CEDEAO, FRANCE et UA: Mes 4 Questions du jour
1. Quelles différences existent entre les victimes du terrorisme?
2. Les condamnations sont-elles devenues lier à l'appartenance des victimes?
3.La vie humaine n'a t-elle plus le même prix dans la charte des nations unies?
4. Le meilleur allié du terrorisme n'est-il pas celui-là qui par son attitude incite à l'extrémisme et à la radicalisation?

NOW COMMENT!!"L’homme a cependant toujours ses entrées chez le grand voisin du nord du Mali. Sa femme, Anna Walet Bicha et plusieurs de ses lieutenants résideraient en permanence dans la ville de Tinzawaten, une base arrière importante. Alors que les négociations avec le gouvernement malien sont dans l’impasse et que les tensions inter tribales ne cessent de s’accentuer sur le terrain, le réseau et l’aura d’Iyad Ag Ghali constituent de précieux atouts. D’autant qu’il n’épouse pas les revendications séparatistes touarègues que le gouvernement malien rejette en bloc. La liberté dont il dispose dans ses déplacements au nord Mali interrogent en tout cas la position de Paris dont les militaires sont toujours sur place. L’armée française, qui lance sa nouvelle opération de lutte contre le terrorisme dans le Sahel, Barkhane, et dont les connivences avec le Mnla au Mali n’a donné que peu de résultats souhaite-t-elle remettre Iyad Ag Ghali dans le jeu ? « C’est en tout cas un homme qu’il vaut mieux ne pas avoir contre soi » pointe Pierre Boilley."

De l’armement pour Iyad Ag Ghali intercepté par l’armée française

 
Grande figure de la rébellion touarègue devenu terroriste, Iyag Ag Ghaly sévit toujours entre le sud algérien et le nord Mali. En janvier 2013, l’offensive de son mouvement, Ansar Dine, aux côtés d’Aqmi et du Mujao vers le sud du pays avait provoqué le déclenchement de l’opération Serval. Son repli dans le sud de l’Algérie où il dispose de protections ne fut que de courte durée. Considéré comme l’un des terroristes les plus recherchés de la région avec Mokhtar Belmokhtar, il sillonne à nouveau le nord du Mali malgré la présence de l’armée française. Pas plus tard qu’hier selon le JDD, un convoi d’armes destinées à alimenter les hommes d’Ag Ghali a été intercepté à proximité de la frontière du sud libyen. Preuve du vaste réseau dont il dispose dans la zone. Portrait de cet homme d’influence.
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CRÉDIT photo: Tous droits réservés d.r.
Ce portrait a été publié en juillet 2014 par Thalia Bayle
Iyad Ag Ghali court toujours. Le charismatique leader de l’ancien mouvement islamiste Ansar Dine, officiellement désigné comme terroriste par le département d’Etat américain continue de sévir dans le nord du Mali. Un temps replié dans le sud algérien, notamment vers la ville de Tinzawaten où il possèderait une maison, l’homme navigue régulièrement à travers les dunes jusqu’à la ville d’Abeybara dont il est originaire au Mali. Tout le monde semble savoir où il est, oui, mais rien ne se passe. Et pour cause, malgré la fuite d’Iyad après l’opération Serval, celui que l’on surnomme « le lion du désert » n’a rien perdu de son influence. Ses puissants réseaux qui vont de Kidal aux services spéciaux algériens (DRS) en passant par le pouvoir de Bamako en font, plus que jamais, un homme sous protection.
De Kadhafi au DRS
Né vers 1955 dans une famille noble d’éleveurs de la tribu des Ifoghas au nord-est du Mali, Iyad Ag Ghali a un parcours digne de l’Odyssée. Agé d’à peine vingt ans dans les années 1980, il embarque pour la Libye comme de nombreux touaregs qui fuient le chômage et les terribles sécheresses qui dévastent la région. Là-bas, le futur chef rebelle enchaîne les JOBS à la sauvette, jardinier, gardien de voitures, avant d’intégrer, comme des milliers d’autres touaregs, la légion islamique de Kadhafi. « A l’époque, s’enrôler dans l’armée libyenne représentait une possibilité de se former au combat dans l’optique d’une future rébellion »  explique Pierre Boilley, directeur du Centre d’étude des mondes africains. Au Liban, où on l’envoie combattre les milices chrétiennes, puis sur le terrain tchadien, Iyad s’initie à l’art de la guerre.
C’est en combattant aguerri qu’il revient au pays lorsque Kadhafi démantèle la légion en 1987. Il troque alors son uniforme militaire pour celui de la rébellion touareg dont il devient une icône. A la tête du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad (MPLA), il lance sa première action d’envergure le 28 juin 1990 : un assaut contre la gendarmerie de la ville de Ménaka. Plusieurs policiers maliens meurent pendant l’attaque. Un fait d’arme qui lui vaut d’être reconnu comme un combattant redoutable. Au point d’attirer l’oeil de l’Algérie, puissance régionale incontournable qui considère le nord Mali comme sa zone d’influence et craint de voir s’exporter les velléités autonomistes sur son territoire. Après avoir longtemps réprimé les touaregs aux côtés de l’armée malienne, Alger s’engage en effet, dans une stratégie d’infiltration de ces mouvements. Stratégie dont Iyad sera la pierre angulaire.
Lorsque la diplomatie algérienne impose sa médiation dans le conflit malien et organise des négociations à Tamanrasset en 1991, les hommes du DRS choisissent de miser sur le jeune et ambitieux leader. Interlocuteur du gouvernement malien lors de ces pourparlers, Iyad accepte de signer l’accord de paix de Tamanrasset alors qu’aucun des objectifs de la rébellion n’est atteint. Un acte qui lui vaudra d’être considéré par beaucoup de maliens comme l’homme qui a ramené la paix au nord Mali, et par beaucoup de rebelles comme un traître passé sous la coupe de l’Etat. Le camp touareg se divise. Iyad, qui d’une pierre deux coups a acquis le soutien d’Alger et la confiance des autorités maliennes, fonde le Mouvement national de l’Azawad (MNA), un mouvement composé majoritairement de touaregs modérés.
L’entrepreneur politique
Progressivement, il plonge dans le fondamentalisme religieux. Déjà acquis au discours antioccidental cultivé dans les camps d’entrainement libyens, il se radicalise. Difficile d’expliquer ce virage. Si certains doutent de la sincérité de sa foi, beaucoup évoquent un épisode décisif. Entre 1997 et 1998, des missionnaires salafistes pakistanais affiliés au courant Jamaat al-Tabligh qui prône un islam rigoriste débarquent à Kidal. Pendant de longues heures, Iyad discute avec eux et devient leur disciple. A leur contact, il change. « Il ne s’habillait plus qu’en blanc, ne buvait plus d’alcool » explique le chercheur Pierre Boiley. « Il dormait même dans les mosquées » affirme un homme politique malien. Son épouse, Anna Walet Bicha, qui a combattu aux côtés de la rébellion des années 1990, se voile de noir. Selon un ancien officier des services de renseignement, Iyad effectue même une courte retraite au Peshawar. Tout en adhérant aux thèses fondamentalistes dont il se réclame officiellement à partir de 2003, le fin stratège peaufine son image d’islamiste « light » en prenant soin d’affirmer son rejet des attaques suicides et du terrorisme.
Ce positionnement, associée aux bonnes relations qu’il entretient avec Alger font de lui l’intermédiaire privilégié de Bamako pour la libération des otages capturés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), ancêtre d’AQMI. En 2003, il parvient à faire libérer quatorze touristes européens enlevés en Algérie par la katiba d’Abderrezak el Para, un personnage controversé soupçonné d’être lié au DRS. Le business des otages devient une activité régulière très lucrative pour Iyad qui touche d’importantes commissions à chaque négociation.
Une aubaine pour l’Algérie qui voit son protégé devenir une figure politique incontournable au Mali. En ce sens, certaines sources font une lecture particulièrement médusante des agissements d’Iyad lors de la rébellion touareg de 2006. Aux avant-postes de la guérilla, le chef touareg fonde, cette année-là, un nouveau mouvement, l’Alliance démocratique pour le changement (ADC) soutenu par l’Algérie. En encourageant ainsi un nouveau soulèvement au nord Mali, Alger fait pièce à son rival libyen qui tente à l’époque d’ouvrir un consulat à Kidal. La rébellion, conduite contre les bases militaires de Kidal, Ménaka et Tessalit ne dure que 24h. Alger accuse alors Kadhafi d’être à l’origine des révoltes et obtient rapidement le départ des libyens. Mais selon Jeremy Keenan, anthropologue britannique spécialiste des touaregs, le plan va plus loin. Iyad et le DRS auraient conclu un accord secret prévoyant que les rebelles lancent ensuite des attaques contre le GSPC. C’est chose faite en juillet et octobre 2006, moyennant rémunération pour Iyad et ses hommes. Selon Keenan, ces opérations auraient permis de réactiver la problématique djihadiste au Mali et de justifier l’intervention américaine dans la région dans le cadre de la GWOT (Global War on Terror), avec Alger comme partenaire privilégié. Fantasme ou fragments de vérité ? Reste que c’est de nouveau sous le parrainage de l’Algérie que se tiennent les négociations avec le gouvernement malien. Comme en 2003, Iyad ressort son costume de faiseur de paix pour faire aboutir les accords d’Alger, en juillet 2006.
Fin stratège, Iyad Ag Ghali doit en partie sa longévité à sa capacité à jouer sur de nombreux tableaux. En 2007, il se rend en personne auprès l’ambassadeur américain Terence McCulley et réclame l’assistance des Etats-Unis lors d’opérations spéciales contre Aqmi. A l‘époque, l’homme prône déjà l’imposition de la charia mais affirme à l’ambassadeur que les populations du nord Mali ne sont pas très réceptives à l’extrémisme. Le jeu est subtil. « C’est un véritable ENTREPRENEUR politique. Il peut changer d’alliance du jour au lendemain selon les rapports de force » explique un diplomate français.
Des désirs contrariés
Admiré et redouté, Iyad fascine et se rend indispensable. Même le président ATT sait, à l’époque, à quel point il peut lui être utile. « ATT avait une ligne directe avec Iyad qui était un relai extrêmement précieux pour lui au nord Mali » poursuit le diplomate. Pourtant, son influence croissante est source d’inquiétudes et Iyad se voit nommé consul à Djeddah en novembre 2007. « Grave erreur » confie un ancien officier du renseignement malien. « Nous avions sous-estimé son degré de radicalisation à l’époque ». Les contacts qu’il noue sur place avec des groupes salafistes lui valent de se faire expulser du territoire en 2010.
De retour au Mali avec son nouveau carnet d’adresse, il gravite autour de PERSONNALITÉS liées à Aqmi et fait son retour sur le marché des otages qui lui rapporte gros. Son nom apparaît notamment à plusieurs reprises en 2013 lors de la libération des otages d’Areva capturés à Arlit au Niger. L’enlèvement implique en effet non seulement le chef d’Aqmi Abou Zeid, mais également Abdelkrim le Targui, leader touareg de la katiba Al-Ansar et cousin d’Ag Ghali. A la mort d’Abou Zeid en 2011, Abdelkrim le Targui et Iyad qui est alors recherché se chargeront des otages cachés… en Algérie. Ces derniers auraient avant tout servi de monnaie d’échange contre l’impunité d’Iyad et de ses hommes jusqu’à aujourd’hui.
A la fin de l’année 2011, la colère gronde à nouveau au nord du Mali. La chute de Kadhafi entraine le retour au bercail de nombreux touaregs maliens ayant combattu pour l’armée du « Guide ». Lorsqu’une autre grande figure de la rébellion, Ibrahim Ag Bahanga, tente de fédérer ces combattants avec d’autres rebelles locaux pour former le MNLA, Iyad revendique le LEADERSHIP. Sans succès. Les membres de la nouvelle rébellion se méfient de cet homme tortueux jugé trop proche d’Aqmi, de l’Algérie, et dont les manœuvres dans les années 1990 ont provoqué l’éclatement du camp rebelle.
Qu’à cela ne tienne, le 15 décembre 2011, il créé son propre mouvement, Ansar Dine, autour d’un noyau de fidèles et de certains membres d’Aqmi. A la même époque, Iyad essuie un deuxième revers. Lorsqu’il aspire à la chefferie traditionnelle des Ifoghas, le patriarche Intallah Ag Attaher lui préfère son fils, Alghabass Ag Intallah. Mais à la tête d’Ansar-Dine, Iyad reprend vite du galon grâce à ses nombreux soutiens. En plus de l’appui logistique et financier que lui prodigue l’Algérie, les membres de la katiba d’Aqmi, Al-Ansar, dirigée par son cousin Abdelkrim le Targui lui apportent leur soutien. Très vite, la puissance militaire d’Ansar Dine dans les combats surpasse celle du Mnla. Des alliances de circonstance se forment.
Hors d’atteinte
Progressivement, l’Etat malien se délite sous la violence des combats au nord, la montée en puissance des groupes djihadistes et le coup d’Etat militaire de mars 2012 qui renverse l’ancien président ATT. En janvier 2013, les renseignements américains indiquent que plusieurs colonnes de PICK-UPS se mettent en marche vers la ville de Konna sur la route de Bamako et vers l’aéroport de Mopti-Sévaré. Parmi les combattants, des hommes d’Ansar Dine avec Iyad à leur tête, allié d’Aqmi, du Mujao et du MNLA. Pour le ministère de la Défense français, le moment est venu d’intervenir. Il faut à tout prix empêcher la progression des « terroristes » vers la capitale. Mais sur place, un autre scénario, pensé à Bamako, cherche à mettre fin au conflit malien. Durant les dix mois qu’a duré l’occupation du nord Mali, Iyad Ag Ghali est resté en contact permanent avec les plus hautes autorités religieuses maliennes, lesquelles sont au mieux avec le bérets verts du capitaine Sanogo, l’homme qui a débarqué ATT. Ensemble, explique un diplomate français, ils auraient imaginé une sorte de « coup d’Etat en douceur » qui a connu un début d’exécution. Le 9 janvier 2013, avant-veille de l’intervention française, les partisans du cheikh Hamaloua défilaient dans Bamako en faveur des militaires putschistes. Il ne restait plus au capitaine Sanogo et à ses alliés qu’à prendre le pouvoir, en profitant de la panique créée par le début de la marche des Touaregs sur Bamako et à négocier avec Iyad Ag Ghali, leur fidèle contact au Nord, qui avait pris soin de se prononcer contre la partition du pays. N’était-ce pas là, un gage de sa bonne volonté ?
Un diplomate français enfonce le clou : « rien n’indique qu’Ansar Dine et ses alliés allaient descendre vers Bamako. Ils n’étaient en FORMATION pour aller si loin ». Pour preuve : lorsque les combattants d’Ansar Dine commencent à se diriger vers le sud, le 8 janvier 2013, les services français interceptent des communications entre Iyad et le DRS. Ces derniers conseillent au chef touareg de faire preuve de prudence et de ne pas se précipiter sur Bamako. Longtemps un pion aux mains d’Alger, Iyad était-il en train d’échapper à ses parrains de toujours ? Un ancien de ses proches raconte qu’à la même période, le chef touareg a diffusé un communiqué rédigé dans un français parfait – avec l’aide de qui ? — et signé de sa main, dans lequel il critique vivement la politique algérienne.
L’homme a cependant toujours ses entrées chez le grand voisin du nord du Mali. Sa femme, Anna Walet Bicha et plusieurs de ses lieutenants résideraient en permanence dans la ville de Tinzawaten, une base arrière importante. Alors que les négociations avec le gouvernement malien sont dans l’impasse et que les tensions inter tribales ne cessent de s’accentuer sur le terrain, le réseau et l’aura d’Iyad Ag Ghali constituent de précieux atouts. D’autant qu’il n’épouse pas les revendications séparatistes touarègues que le gouvernement malien rejette en bloc. La liberté dont il dispose dans ses déplacements au nord Mali interrogent en tout cas la position de Paris dont les militaires sont toujours sur place. L’armée française, qui lance sa nouvelle opération de lutte contre le terrorisme dans le Sahel, Barkhane, et dont les connivences avec le Mnla au Mali n’a donné que peu de résultats souhaite-t-elle remettre Iyad Ag Ghali dans le jeu ? « C’est en tout cas un homme qu’il vaut mieux ne pas avoir contre soi » pointe Pierre Boilley.
http://mondafrique.com/lire/politique/2014/10/13/iyad-ag-ghali-linsaisissable

Interventions armées : l’Afrique de papa revient, vive l’ingérence ? Rémi Carayol – Jeune Afrique

NDLR/NO COMMENT:


"Un enjeu politique, enfin. Comme le note un officier français en poste en Afrique : « Certains régimes sont tentés d’utiliser cette présence pour anéantir des rébellions qu’ils présentent comme terroristes. » D’autres peuvent être tentés de « monnayer » une « base » contre, sinon un soutien, du moins le silence de Paris ou de Washington sur des cas de politique intérieure gênants.

Au Tchad, des leaders de l’opposition se désolent de voir l’aspect militaire primer sur les droits de l’homme. Ils s’en plaignent régulièrement aux diplomates français. Il est vrai que Déby, qui était persona non grata à l’Élysée juste après l’élection de Hollande, est aujourd’hui perçu comme un intouchable à Paris."

Interventions armées : l’Afrique de papa revient, vive l’ingérence ?

Rémi Carayol – Jeune Afrique
De la Mauritanie à Djibouti, leur présence ne fait plus grincer des dents. Américains, Français ou Britanniques, on se les arrache au nom de la lutte contre le terrorisme. Résultat : les soldats étrangers n’ont sans doute jamais été aussi nombreux en Afrique depuis les indépendances.
La scène se déroule le 19 juillet dans la fournaise de N’Djamena, quelques minutes après un entretien aussi long que fructueux avec Idriss Déby Itno. Dans l’un des hangars surchauffés de la base aérienne Adji-Kosseï, François Hollande, devant ses troupes et au milieu de quelques-uns des fleurons de la force de frappe française (avions de CHASSE Rafale, hélicoptères Puma, chars Sagaie et VAB), refait l’histoire de la présence militaire française au Tchad et énonce une vérité qui, pour certains, n’en est pas vraiment une : « Nous ne sommes pas ici chez nous. »
Un peu tout de même. Dans ce pays qui a été le théâtre d’opérations gravées dans les annales de son armée, la France compte depuis le mois d’août 1 200 à 1 300 de ses soldats, parmi lesquels quelques-uns de ses officiers les plus chevronnés.
Militaires français aux premiers jours de l'opération Serval, en janvier 2013.Militaires français aux premiers jours de l’opération Serval, en janvier 2013. © Issouf Sanogo/AFP
C’est d’ici, désormais, que seront conduites l’ensemble des opérations menées dans le Sahel, des côtes atlantiques de la Mauritanie aux dunes roses du désert libyen, dans le cadre du dispositif Barkhane : 3 000 hommes répartis dans cinq pays et une dizaine de bases, 400 véhicules, 20 hélicoptères, 6 avions de CHASSE, 3 à 4 drones… « Un truc énorme ! » glisse un officier en poste dans la région. Qu’on se le dise : avec une douzaine de bases plus ou moins tenues secrètes, la France est de retour en Afrique.
Officiellement, il n’y a aucun soldat américain au Tchad. En réalité, on en dénombre quelques dizaines…
Elle n’est pas la seule. Ce 19 juillet sur la base Kosseï, quatre treillis gris attirent l’oeil dans la forêt des treillis vert kaki. Quatre Américains. Des agents de liaison, nous dit-on, qui font le lien avec Vicence, en Italie, la base de l’US Air Force qui « chapeaute » l’Afrique. Officiellement, il n’y a aucun soldat américain au Tchad. En réalité, on en dénombre quelques dizaines : récemment, l’US Army s’est mise en quête d’un contractant pouvant ASSURER le soutien de 35 personnes pendant six mois, « près de N’Djamena », indique l’appel d’offres. Aujourd’hui, la capitale tchadienne, c’est the place to be pour les armées étrangères.
On est certes encore loin du hub militaire que représente Djibouti. À elle seule, la capitale du pays compte près de 7 000 soldats étrangers – soit presque 1 pour 100 habitants. Il y a là les Français, bien sûr, qui font partie du paysage. La France y possède une base considérée comme essentielle depuis l’indépendance, en 1977. Il y a les Américains, plus nombreux mais plus discrets : ils ne sortent quasiment jamais, et toujours avec les plus grandes précautions.
Aux États-Unis, le camp Lemonnier revêt une importance particulière : il s’agit de la seule base officielle dont dispose la première puissance mondiale sur le continent (si l’on excepte celle de Diego Garcia, dans l’océan Indien). Mais quelle base ! Quatre mille hommes, des avions de CHASSE, des drones, une surface multipliée par six en quelques années et des travaux faramineux depuis que les Américains en ont pris possession, en 2002. Le Pentagone prévoit de dépenser 1 milliard de dollars sur les vingt-cinq prochaines années pour l’agrandir. En mai dernier, Washington et Djibouti ont signé un nouveau bail de dix ans renouvelable qui satisfait tout le monde.
Bientôt des Chinois et des Russes ?
Dans la ville, il y a aussi des Japonais (les premiers déployés hors de leur pays depuis… 1945), des Italiens, des Allemands (quelques dizaines) et, qui sait, peut-être y croisera-t-on un jour des Chinois et des Russes. Pékin en a fait la demande l’année dernière. Moscou aussi. Ce qui n’est pas vraiment du goût des Américains…
Rien à voir avec l’époque de la guerre froide, quand les deux blocs, Est et Ouest, se disputaient les alliés sur le continent. Mais jamais peut-être depuis ce temps-là l’Afrique n’avait été à ce point convoitée par les états-majors des puissances de ce monde. Le Tchad et Djibouti donc, mais aussi le Mali, le Niger, le Sénégal, l’Éthiopie, le Kenya ou encore les Seychelles – liste non exhaustive et en perpétuelle évolution (voir carte).
Pour la France, il s’agit en quelque sorte d’un retour vers le passé. Paris disposait, aux indépendances, de 30 000 soldats sur le continent. Ils n’étaient plus que 15 000 en 1980 et 5 000 en 2012. Mais après une vaine tentative de désengagement impulsée en 2008 par Nicolas Sarkozy, l’armée a retrouvé le chemin de l’Afrique, son terrain de jeu préféré. Ils sont aujourd’hui près de 9 000 soldats tricolores sur le continent à pouvoir reprendre le célèbre chant des légionnaires : « Sous le soleil brûlant d’Afrique / Cochinchine, Madagascar / Une phalange magnifique / A fait flotter nos étendards… »
Lutter contre les trafics et le terrorisme
Cependant, il est fini le temps des bases imposantes qui trônaient au milieu des « autochtones » telles des miasmes hérités de l’époque coloniale. La mode est à la base discrète et sans prétention, souvent nichée dans un coin d’aéroport, parfois même perdue au fin fond d’un désert. Les bases historiques (Dakar, Libreville, Djibouti) ont perdu de leur superbe et de leurs effectifs.
« Notre mission a évolué, note un officier basé à Paris. Nous n’avons plus pour fonction de soutenir un État ou un régime contre des agressions extérieures ou intérieures, mais de lutter contre les trafics et le terrorisme. Pour cela, on n’a pas besoin de grosses bases. » Certaines, que l’on appelle à Paris des « postes avancés » et qui se situent au plus près du front jihadiste, n’abritent pas plus de 50 hommes, pour la plupart des « forces spéciales ». Plus discrètes, plus efficaces.
La réflexion est la même à Washington. Longtemps, les États-Unis ont ignoré le continent, jusqu’à ce que l’administration Bush l’intègre en 2002 dans sa « guerre globale contre la terreur ». « Cette importance stratégique nouvelle est entérinée en 2007 par la création d’un commandement militaire régional pour l’Afrique : l’Africom », indique Maya Kandel, spécialiste de la politique étrangère des États-Unis et chercheuse à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Paris). Un chiffre illustre la nouvelle donne : entre 2009 et 2012, l’aide militaire aux pays africains a doublé, passant de 8 à 16 milliards de dollars. L’Afrique, « c’est le champ de bataille de demain », affirme le général James Linder, qui commande les « forces spéciales » affectées à Africom.
Aujourd’hui, on compte sur le continent entre 5 000 et 6 000 soldats américains. « Du nord au sud, de l’est à l’ouest, de la Corne de l’Afrique au Sahel, du coeur du continent aux îles situées au large de ses côtes, l’armée américaine est à l’oeuvre », constate Nick Turse, un journaliste américain qui a fait de l’Africom sa spécialité. Mais hormis à Djibouti et bientôt au Liberia, où l’arrivée de 3 000 soldats pour lutter contre l’épidémie Ebola ne devrait pas passer inaperçue, les troupes se font discrètes.
Les hommes se comptent par dizaines seulement sur la douzaine de bases qu’a INVESTIES l’US Army ces dernières années. Baptisés lilypads (« nénuphars »), il s’agit de dispositifs de petite taille qui se résument à un hangar, quelques tentes et une flotte de petits avions de tourisme truffés d’électronique ou de drones décollant la nuit…
L’Afrique est ainsi devenue, selon Maya Kandel, le laboratoire de la nouvelle approche dite d’empreinte légère – light footprint – et de LEADERSHIP en retrait chère à Obama.
L’Afrique est ainsi devenue, selon Maya Kandel, « le laboratoire de la nouvelle approche dite d’empreinte légère – light footprint – et de LEADERSHIP en retrait » chère à Obama, qui repose sur l’usage des drones et de forces spéciales. « Une présence directe et manifeste des forces américaines sur le continent africain peut être source de contestation », expliquait récemment un colonel dans Special Warfare, une revue de l’armée américaine.
Le cas burkinabè illustre la discrétion dont font preuve les armées étrangères, souvent à la demande de leurs hôtes. Longtemps, la présence d’éléments commandos français et américains a été tenue secrète à Ouagadougou, jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de nier l’évidence. L’installation américaine remonte à 2008, après le coup d’État, à Nouakchott, de Mohamed Ould Abdelaziz. « Les Américains ne pouvaient plus mener leurs opérations depuis la Mauritanie, explique un officier burkinabè. Ils se sont rabattus sur le Burkina. » À l’époque, le ministre de la Défense, Yéro Boly, avait proposé une zone retirée de la base aérienne de Ouagadougou pour rendre discrète la présence des avions américains. « Le problème, avait-il expliqué aux Américains, n’est pas la présence de ces avions, mais la publicité qui pourrait être faite autour. »
Le même dilemme se pose deux ans plus tard, quand la France cherche une base dans la région pour y faire stationner une force d’intervention rapide – celle-là même qui, début 2013, mettra un frein à l’offensive des jihadistes au Nord-Mali. Le Niger et le Mali ayant poliment refusé, Paris se tourne vers Blaise Compaoré. Celui-ci accepte, à trois conditions : que cela reste secret, que les Français forment l’unité antiterroriste burkinabè et qu’ils s’installent dans un camp situé à l’abri des regards, à dix kilomètres de la capitale.

Armées non africaines présentes sur le continent. © Jeune Afrique
Le président ivoirien s’est montré soulagé
Qu’il est loin, cependant, le temps où l’on jurait, la main sur la Bible ou sur le Coran, qu’aucune armée étrangère ne s’installerait dans le pays. « Il y a trois ans, témoigne un conseiller de Hollande, Mahamadou Issoufou ne voulait pas entendre parler d’une présence étrangère sur le sol nigérien malgré des demandes répétées. Aujourd’hui, il s’en félicite. » La base aérienne 101 de Niamey, où l’on compte près de 300 soldats français, trois à quatre drones, des avions de CHASSE de passage et des ravitailleurs, est un pion essentiel dans le dispositif Barkhane. C’est du Niger également que décollent les drones américains volant au-dessus du Sahel. Mais, comme au Burkina, les autorités nigériennes ont exigé que les effectifs déployés soient peu nombreux et peu visibles.
« Aujourd’hui, témoigne un proche de Jean-Yves Le Drian, nombreux sont les chefs d’État qui veulent « leur » contingent de soldats français. » Quand, le 9 mai dernier, le ministre français de la Défense a confirmé à Alassane Ouattara que les soldats tricolores ne quitteraient pas le camp de Port-Bouët et que leur effectif serait gonflé (800 en 2016, contre 450 aujourd’hui), le président ivoirien s’est montré soulagé.
Deux jours plus tard, Macky Sall était tout aussi radieux : la France venait de lui promettre qu’elle ne toucherait pas aux effectifs des éléments français au Sénégal (EFS) basés à Dakar. Il y a trois ans, son prédécesseur, Abdoulaye Wade, se vantait avec des accents anticolonialistes d’avoir obtenu le départ des deux tiers du contingent.
Même le Nigeria, jadis si jaloux de sa souveraineté, accueille depuis cinq mois (et à sa demande) quelques dizaines d’agents de renseignements et de forces spéciales américains, britanniques et français, dans le cadre de la lutte contre Boko Haram et de la quête des lycéennes enlevées à Chibok. Et Africom, dont aucun État africain n’avait voulu accueillir le siège en 2007 (ce qui avait contraint son état-major à se rabattre sur la ville de Stuttgart, en Allemagne), ne fait plus office d’épouvantail.
À tel point que, comme l’a mentionné l’ancien commandant de la force, le général Carter Ham, « certains pays africains ont discrètement fait savoir que si les États-Unis voulaient établir une base en Afrique, ils seraient sans doute disposés à leur faire une place ».
Les griefs de ceux qui dénoncent cette présence, comme l’association Survie en France ou des franges de la société civile en Afrique, et qui jouent sur la dialectique anticolonialiste pour se faire entendre sont nombreux : flou juridique, opacité autour des accords militaires, perte de souveraineté… Comme le souffle un officier français : « Une base, c’est comme une guerre : on sait quand ça commence, mais on ne sait jamais quand ça s’arrêtera. » Malgré tout, constate un proche de Le Drian, la plupart des chefs d’État se sont débarrassés de leurs réticences.

Missions d’entraînement de soldats américains au-dessus de Djibouti.
Le pays accueille à lui seul 7000 soldats étrangers. © Johansen Laurel/U.S. Navy/HO/Reuters
D’autres enjeux moins avouables
Il y a plusieurs raisons à ce phénomène. En premier lieu, l’aspect sécuritaire. « Nous avons besoin de cette présence militaire étrangère, ne serait-ce que pour ASSURERnotre sécurité. C’est indispensable. Il y a quelques années, nous ne voulions pas en entendre parler, mais l’effondrement du Mali en 2012 a changé la donne », admet le chef d’état-major particulier du président d’un État sahélien. « Nos armées ont été laissées à l’abandon ces vingt dernières années, notamment en raison des ajustements structurels imposés par le FMI, ajoute le ministre de la Défense d’un pays voisin. Et elles n’ont jamais été formées pour combattre le terrorisme. Il nous faut du temps et de l’aide pour les y préparer. »
Mais il y a d’autres enjeux, parfois moins avouables, qui poussent les États africains à brader un pan de leur souveraineté, notamment un enjeu financier : les bases sont bénéfiques pour l’économie nationale. Les Sénégalais s’en sont rendu compte en 2011 : quand 800 des 1 200 soldats français ont quitté le territoire, ce sont des milliers d’emplois directs et indirects qui ont disparu. À Djibouti, la manne est plus importante encore. Américains, Français et Japonais paient en effet un loyer (pratique peu répandue dans les autres pays) qui représente en tout près de 120 millions d’euros par an…
Un enjeu politique, enfin. Comme le note un officier français en poste en Afrique : « Certains régimes sont tentés d’utiliser cette présence pour anéantir des rébellions qu’ils présentent comme terroristes. » D’autres peuvent être tentés de « monnayer » une « base » contre, sinon un soutien, du moins le silence de Paris ou de Washington sur des cas de politique intérieure gênants.
Au Tchad, des leaders de l’opposition se désolent de voir l’aspect militaire primer sur les droits de l’homme. Ils s’en plaignent régulièrement aux diplomates français. Il est vrai que Déby, qui était persona non grata à l’Élysée juste après l’élection de Hollande, est aujourd’hui perçu comme un intouchable à Paris. « Il est au coeur de notre dispositif », explique simplement un diplomate français.
Des FORMATIONS à double tranchant
Le constat est d’un ministre sahélien de la Défense : « La présence de militaires étrangers en Afrique est nécessaire. Mais elle ne sera bénéfique que si elle est accompagnée d’une vraie coopération. Les Français et les Américains doivent nous aider à former nos soldats. » C’est déjà le cas. « Cela fait des années que la priorité est donnée à la coopération avec les Africains afin qu’ils assurent eux-mêmes leur défense », indique un officier français. Ainsi, chaque année, la France forme près de 15 000 soldats issus d’une trentaine de pays africains.
Il y a un an, François Hollande a promis de porter ce chiffre à 20 000 par an. Au Mali, l’Union européenne a formé plus de 2 000 militaires depuis l’année dernière. Quant aux Américains, voilà des années qu’ils forment eux aussi des unités d’élite de la plupart des armées du continent, avec une idée en tête : combattre par procuration. Ils sont particulièrement actifs dans le Sahel. Mais cette stratégie a des failles, comme le montre l’exemple malien : la plupart des hommes formés par leurs soins ont basculé dans la rébellion touarègue en 2012. « L’entraînement était peut-être un peu trop concentré sur la dimension technique et tactique, alors qu’il aurait fallu insister sur les valeurs et l’éthique militaires », a reconnu le général Ham.

 Mali: deux 
membres du MNLA blessés dans une nouvelle attaque terroriste!!!





© Fournis par RFI FR AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD

Nouvelle attaque terroriste à Kidal, dans le nord du Mali. Un véhicule a sauté sur une mine près du camp de la Minusma, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali.

18h35 heures locales. Un PICK-UP s’approche du check-point tenu par les casques bleus de la Minusma, à l’est de Kidal, sur la route venant de Ménaka. Le véhicule transporte en fait des membres du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), les rebelles touaregs qui contrôlent la ville. Le pick-up roule sur un engin explosif non identifié. Bilan : deux blessés graves.

Ces deux hommes ont été pris en charge dans le camp de la Minusma, où ils sont soignés. « Malheureusement pour eux, explique une source onusienne, c’est un véhicule du MNLA qui est passé avant nous. Mais nous pensons, confie cette source, que c’est nous qui étions VISÉS. »

En début de semaines, à Kidal, le camp militaire conjoint de la force française Barkhane et de la mission onusienne au Mali avait déjà été la cible de tirs de roquettes. Deux casques bleus avaient été tués. Depuis le début de leur intervention au Mali, 31 soldats de la paix ont perdu la vie. Cette nouvelle attaque survient alors que les discussions de paix entre le gouvernement malien et les groupes rebelles du nord du Mali sont sur le point de reprendre à Alger.

Dans un communiqué, « le Mouvement National de Libération de l’Azawad condamne avec la dernière rigueur ces actes terroristes répétés contre nos forces, de même qu’il condamne le terrorisme sous toutes ses formes. Ces actes terroristes répétés contre nos populations et les forces internationales sur le territoire azawadien rappellent toute l’urgence de trouver une solution politique viable au conflit actuel, conflit qui dure depuis plus qu’un demi-siècle », dit le MNLA.

dimanche 12 octobre 2014


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Urgent : Une voiture du MNLA vient de sauter sur une mine à kidal

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad  informe l’opinion publique qu’une de ses voitures vient de sauter sur une mine à Kidal. Le bilan est de deux blessés: Bikka ag Asoultan, qui a été gravement touché et a perdu une jambe, et Alou ag Sidi.
Le Mouvement National de Libération de l’Azawad réaffirme son engagement dans la poursuite de ses objectifs pour le bien être du peuple de l’Azawad. Ces actes ne changerons en rien cette détermination.
Le Mouvement National de Libération de l’Azawad condamne avec la dernière rigueur ces actes terroristes répétés contre nos forces, de même qu’il condamne le terrorisme sous toutes ses formes.
Ces actes terroristes répétés contre nos populations et les forces internationales sur le territoire azawadien rappellent toute l’urgence de trouver une solution politique viable au conflit actuel, conflit qui dure depuis plus qu’un demi-siècle.

Moussa Ag Acharatoumane
Chargé de communication

FIFF: Abderrahmane Sissako remporte le Bayard d’Or avec « Timbuktu »

Rtbf.be/info/
  • Le long métrage franco-mauritanien « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako a remporté vendredi soir le Bayard d’Or du meilleur film au 29e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF). Ce film rafle également le Bayard d’Or du meilleur scénario. Le film « Mommy » de Xavier Dolan a raflé trois récompenses.
    Le film d’Abderrahmane Sissako raconte l’occupation du nord Mali par les jihadistes, un sujet d’actualité traité avec émotion et amour.

    REVUE DE PRESSE DU FESTIVAL DE CANNES
    « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako -mai 2014


    timbuktu

    Cannes 2014:Le Prix 2014 du Jury œcuménique
    est attribué à Timbuktu

    Cannes 2014:Le prix François Chalais
    est attribué à « Timbuktu »

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    « Mommy » bien récompensé
    Le Bayard d’Or du meilleur comédien est revenu à Antoine-Olivier Pilon pour son rôle dans « Mommy » de Xavier Dolan (Québec).
    Les actrices Anne Dorval et Suzanne Clément (« Mommy« ) remportent conjointement le Bayard d’Or de la meilleure comédienne.
    André Turpin reçoit le Bayard d’Or de la meilleure photographie pour le film « Mommy« , une nouvelle fois primé.
    « Le Challat de Tunis » de Kaouther Ben Hania (Tunisie/France/Canada/Emirats Arabes UNIS) a reçu le Bayard D’or de la meilleure première oeuvre.
    Le prix Découverte revient à « Mercuriales » de Virgil Vernier (France), ainsi qu’à « Qu’Allah bénisse la France » d’Abd Al Malik (France). Et une mention a été accordée à « Tu dors Nicole » de Stéphane Lafleur (Québec).
    « Twaaga » de Cédric Ido (France/Burkina Faso) s’adjuge le Bayard d’Or du meilleur court-métrage. La production belge « Les Pécheresses » de Gerlando Infuso rafle le prix du jury. Une mention est également accordée à « L’Homme au chien » de Kamal Lazraq (Maroc/France).
    La programmation réunissait 156 films dont 77 longs métrages issus des quatre coins de la Francophonie.
    La 30e édition du FIFF se déroulera du 2 au 9 octobre 2015.
    Belga,http://www.rtbf.be/info/medias/detail_fiff-abderrahmane-sissako-remporte-le-bayard-d-or-avec-timbuktu?id=8375390