vendredi 31 janvier 2014

Tchad: déception pour les responsables politique et militaires

Par Zone militaire: opex360.com - 30/01/2014

Ils ont le sentiment que les efforts dans les opérations de paix n’ont pas été suffisamment reconnus par la communauté internationale, en particulier par Paris


Le Tchad occupe une place prépondérante pour les opérations actuellement menées par la France au Mali et en Centrafrique. La base de Koseï, à N’Djamena, est ainsi une plaque tournante pour les missions aériennes réalisées par l’armée de l’Air et l’aéronautique navale au-dessus de ces deux théâtres extérieurs. Ce que n’a pas manqué de souligner le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors d’une visite aux Eléments français du Tchad (force Epervier), au début de cette année. Qui plus est, que ce soit au Mali comme en Centrafrique, les troupes françaises agissent en coordination avec leurs homologues tchadiennes. Lors de l’opération Serval, l’appui fourni par ces dernières s’est révélé crucial lors des combats menés dans l’Adrar des Ifoghas, au cours desquels elles ont perdu 36 soldats.


© journaldutchad.com
Mme le président de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale, Patricia Adam, (g) et le député Christophe Guilloteau (d)
Seulement, le sentiment chez les responsables politiques et militaires tchadiens est que ces efforts n’ont pas été suffisamment reconnus par la communauté internationale, en particulier par Paris. Le Tchad espérait obtenir le commandement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA)… Finalement, il est revenu à un général rwandais Jean-Bosco Kazura.

Récemment en visite à N’Djamena, Mme le président de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale, Patricia Adam, et le député Christophe Guilloteau ont ainsi pu sonder l’état d’esprit des officiels tchadiens. «Nos entretiens nous ont permis de déceler chez les responsables politiques et militaires une certaine amertume : ils estiment que la France ne leur a pas apporté de marques de reconnaissance à la hauteur de leur engagement (…) et de leurs sacrifices financiers comme humains», a ainsi affirmé Patricia Adam, le 22 janvier dernier, lors d’une séance de la commission de la Défense. «Notamment, une plus grande place faite aux Tchadiens lors du dernier défilé du 14-juillet, entre autres, aurait évité cette amertume», a-t-elle ajouté, en insistant sur le fait d’avoir ressenti un “véritable besoin de reconnaissance, auquel nous devrons être vigilants dans les années qui viennent”.

Même chose pour Christophe Guilloteau. «Ce déplacement (…) nous a aussi permis de mesurer combien la classe politique a l’impression que les Français ont tendance à négliger, si c’est à oublier, le rôle important qu’a eu le Tchad à nos côtés, notamment au Mali», a-t-il affirmé. «L’épisode du 14-juillet en est le révélateur: les Tchadiens sont attachés à la France, mais souhaitent que leur action soit davantage reconnue par elle, et ce d’autant qu’ils conserveront dans les années à venir un rôle essentiel dans la sécurisation de la bande sahélo-saharienne», a-t-il poursuivi.

La Mauritanie présidente de l'Union africaine



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Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 30/01/2014 à 10:15
Publié le 30/01/2014 à 10:14

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a pris aujourd'hui pour un an la présidence tournante de l'Union africaine (UA), lors du 22e sommet de l'organisation panafricaine à Addis Abeba.

M. Aziz remplace le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, qui lui a passé le relais en ouverture du sommet dans la capitale éthiopienne.

Centrafrique : Catherine et les soudards



Catherine Samba Panza(19) - Karim Meckassoua(2) - présidentielle Centrafrique(1)



30/01/2014 à 17:57 Par F. Soudan avec V. Duhem



Catherine Samba-Panza, lors de sa prestation de serment, à Bangui, le 23 janvier. © Issouf Sanogo/AFP

Pour panser les plaies d'un pays ravagé par les bandes armées, le Conseil national de transition a élu une femme. Respectée, indépendante, rassurante mais inexpérimentée. De leur nouvelle présidente, les Centrafricains attendent rien de moins qu'un miracle...

Des huit candidats de la short list retenus par le Conseil national de transition (CNT), elle était sans aucun doute la meilleure. Élue le 20 janvier par cet organe à la légitimité très contestable, mais qui a au moins le mérite d'exister au milieu du chaos ambiant, puis investie trois jours plus tard, Catherine Samba-Panza, 59 ans, avait dans sa manche quelques solides atouts : pas d'appartenance politique précise, un passé de militante associative au service des droits de l'homme (et de la femme), une solide formation de juriste acquise en France, une expérience réussie dans le privé à la tête d'un cabinet d'assurances, une pratique de la médiation issue du dialogue national de 2003, dont elle fut la vice-présidente, et un passage apprécié, ces huit derniers mois, à la tête de la mairie de Bangui.

De quoi faire oublier en somme que cette épouse d'un ancien ministre connu en Centrafrique, Cyriaque Samba-Panza (dont la carrière a été brutalement interrompue par un AVC qui l'a rendu partiellement handicapé), a été nommée à ce dernier poste par le calamiteux Michel Djotodia et qu'elle manque presque totalement d'expérience politique, ainsi que de connaissance des rouages administratifs.

>> À lire : quel avenir pour les ex-rebelles de la Séléka ?


Cette virginité-là, le fait aussi de ne pas avoir encore goûté au pouvoir et à ses multiples tentations, a précisément joué en sa faveur. Après avoir battu au dernier round le fils de l'ancien président Kolingba, candidat en sous-main de l'ex-Séléka et auteur d'une piètre prestation devant les grands électeurs du CNT, cette mère de trois enfants a eu les mots qu'il fallait pour apaiser les coeurs. Un discours placebo aux effets certes très limités, mais un langage maternel dont les Centrafricains avaient sans nul doute besoin.


Les "parrains" de la Centrafrique ont eu dans cette étrange élection chacun son mot à dire, sa carte à jouer et son candidat à promouvoir.

La Centrafrique étant ce qu'elle est devenue - un État sous tutelle sécuritaire de ses voisins, de l'Union africaine et de la France -, il est évident que les "parrains" ont eu dans cette étrange élection chacun son mot à dire, sa carte à jouer et son candidat à promouvoir. Non sans une certaine cacophonie. Le président congolais Denis Sassou Nguesso, sans doute le plus investi pour la stabilisation de la Centrafrique (il y a envoyé un contingent et il est le seul à avoir déboursé pour payer les fonctionnaires), soutenait ainsi la candidature de Karim Meckassoua, 60 ans, qui est l'un de ses proches. Ancien ministre de François Bozizé pendant six ans (et à cinq portefeuilles différents) après avoir dirigé le cabinet de Jean-Paul Ngoupandé, éphémère chef du gouvernement d'Ange-Félix Patassé, cet ingénieur diplômé du Cnam, à Paris, docteur en ergonomie, est l'un des politiciens centrafricains les plus brillants. Musulman non compromis avec la rébellion de la Séléka et président du conseil d'administration de la société congolaise de gaz, Meckassoua avait également les faveurs appuyées de Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, pour qui la transition devait être dirigée par un homme à poigne et expérimenté. Mais arrivé trop tard dans la course, il a vu sa candidature (tout comme l'ancien ministre de la Sécurité Josué Binoua, qui n'en décolère pas) rapidement retoquée par un CNT dont les dix-sept critères d'éligibilité imposés aux candidats avaient apparemment été définis pour écarter des personnalités trop fortes et trop marquées.

Le plus politiquement et médiatiquement présentable


Face à un Bilal Désiré Kolingba, discrètement poussé par le Tchad mais considéré comme trop proche du président "démissionné" Michel Djotodia, Catherine Samba-Panza avait donc toutes les chances d'être élue. Soutenue à Paris par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, bénéficiant des faveurs de l'Union européenne, des États-Unis mais aussi des représentants à Bangui de l'Union africaine (Jean-Marie Michel Mokoko) et de l'ONU (Babacar Gaye), la "reine Catherine" était, il faut le croire, la plus politiquement et médiatiquement présentable de tous les postulants.

Née à N'Djamena, de père camerounais et de mère centrafricaine - Gbanziri de la Ouaka -, elle est en outre considérée comme plutôt proche de Martin Ziguélé, assureur lui aussi et l'un des principaux candidats à la prochaine élection présidentielle, la vraie, qui doit se dérouler dans une dizaine de mois et à laquelle ni elle ni son Premier ministre ne pourront se présenter. Familière du petit monde influent des ONG, engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes et ex-formatrice en droits de l'homme du programme Afrique d'Amnesty International, la nouvelle présidente, dont la sécurité est depuis le 20 janvier assurée par le contingent rwandais de la Misca, n'a pas a priori de "tuteur" régional. Ou plutôt n'avait : autant l'absence, à la cérémonie d'investiture, d'Idriss Déby Itno et de Denis Sassou Nguesso a été remarquée, autant la présence le 23 janvier à Bangui d'Ali Bongo Ondimba a, elle, été commentée. Sur fond de bisbilles de leadership en Afrique centrale, le président gabonais serait-il tenté de mettre à profit l'échec des candidats de ses deux aînés pour jouer sa propre carte ?

Reste que la tâche qui attend cette femme respectée et indépendante d'esprit s'annonce extrêmement délicate. Dans cet "État de haine et de revanche", comme le qualifie Jean-Yves Le Drian, les massacres continuent, et la population musulmane a pris le chemin de l'exode en direction du Tchad, où, grâce à la vigilance du président Déby Itno, aucun acte de vendetta n'a heureusement été signalé à l'encontre de la communauté ­centrafricaine. Les scènes de violences entre miliciens Séléka et anti-balaka sont à ce point insupportables que l'armée française a mis à la disposition de ses hommes des cellules de soutien psychologique. Rien de tel n'est prévu pour soigner les quatre millions et demi de Centrafricains. Tragiquement démunie, Maman Catherine n'a que son sourire à leur offrir. Autant dire qu'il ne faut pas exiger d'elle un miracle.



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Vidéo : quand Kaddafi affirmait avoir financé la campagne présidentielle de Sarkozy



Mouammar Kaddafi(1328) - révolution libyenne(76)



28/01/2014 à 17:57 Par Jeune Afrique



Extrait du documentaire diffusé le 29 janvier par France 3. © Capture d'écran/Youtube-France 3

La chaîne France 3 va diffuser mercredi un enregistrement datant de mars 2011 dans lequel Mouammar Kaddafi affirme, sans toutefois fournir aucune preuve, avoir financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Si les accusations de financement politique occulte par le régime libyen accablent régulièrement Nicolas Sarkozy, c'est la première fois qu'un document audiovisuel dévoile des propos de Mouammar Kaddafi sur le sujet.

La chaîne de télévision France 3 va diffuser mercredi 29 janvier l'enregistrement audio d'une interview accordée en mars 2011 à une journaliste française par l'ex-Guide libyen, dans laquelle il affirme avoir financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

L'ancien dirigeant libyen, tué en octobre 2011, n'apporte pas de preuves à l'appui de cette accusation déjà lancée par plusieurs dignitaires de l'ancien régime, en particulier son fils Seif el-Islam.



Accordé à l'époque pour Le Figaro, l'entretien, que la journaliste Delphine Minoui avait ultérieurement retranscrit dans son ouvrage Tripoliwood, se déroule le 15 mars 2011. À l'époque, Paris a officiellement reconnu, quelques jours plus tôt, l'opposition au régime kaddafiste.

À la question de savoir s'il se sent trahi, Kaddafi, qui avait été reçu en grande pompe à Paris en décembre 2007 par le président Sarkozy, répond par l'affirmative. Avant de poursuivre : "Sarkozy a une déficience mentale... c'est grâce à moi qu'il est arrivé à la présidence", "C'est nous qui lui avons fourni les fonds qui lui ont permis de gagner. Il est venu me voir alors qu'il était ministre de l'Intérieur. Il m'a demandé un soutien financier."

Aucun montant ni détails

Pourquoi aurait-il financé Sarkozy ? "Pour nous, en tant que Libyens, si le président de la République française gagne les élections grâce à nos fonds, c'est vraiment un gain", répond l'ex-Guide, qui ne donne pas de montant ni de détail sur les modalités de versement.

Un magistrat français enquête actuellement sur ces accusations de financement de la campagne présidentielle de 2007, allégations que Nicolas Sarkozy réfute en bloc. Elles avaient d'abord été formulées par Seif el-Islam, le fils de Mouammar Kaddafi, dans un entretien à Euronews, le 16 mars 2011 : "Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale." Peu auparavant, l'agence officielle Jana avait promis de rendre public "un grave secret" sur la campagne de Nicolas Sarkozy.



Plusieurs dignitaires libyens ont depuis évoqué un tel financement : l'ancien Premier ministre Baghdadi al Mahmoudi, lors d'une audience d'extradition à Tunis, ou encore l'interprète personnel de Kaddafi, Moftah Missouri.

Rencontrée la semaine dernière à Paris, Anoud al-Senoussi, fille de l'ancien chef des renseignements Abdallah al-Senoussi, a affirmé à l'AFP que son père, actuellement détenu en Libye, avait disposé de preuves de ce financement. D'autres ont en revanche nié l'existence de telles preuves, comme l'ex-secrétaire particulier du dictateur, Bachir Saleh, ou Moussa Koussa, l'ex-chef des services de renseignement extérieurs.

(Avec AFP)



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Un juge a reçu l'ex-responsable libyen qui dit avoir été torturé par des Français






30/01/2014 à 08:58 Par Jeune Afrique



Tahar Dehech, à Paris le 29 janvier. © AFP

Un ancien responsable libyen du régime de Kaddafi a été reçu mercredi par un juge parisien. Il dit avoir été torturé par des Français en 2011 à Tripoli.

Mis à jour le 20/01/2015 à 11h14.

La justice française va se pencher sur les accusations de Tahar Dehech, ancien responsable des comités révolutionnaires de Mouammar Kaddafi. Il "a été entendu (mercredi) matin par Roger Le Loire pour confirmer les termes de sa plainte", a dit à la presse son avocat Me Eric Moutet.

Tahar Dehech a déclaré vouloir que la "lumière soit faite sur ce qu'il (lui) est arrivé et sur les actes de torture auxquels (il a) été soumis" à l'automne 2011.

Arrêté après la chute de Kaddafi, il aurait été interrogé sur la destination d'armes et d'argent disparus, ainsi que le devenir de kaddafistes en fuite. Pendant sa détention il aurait été l'objet de tortures "abjectes", "atroces", qui auraient été commises "par des Français et des Qataris" dans un hôtel de Tripoli reconverti en centre de détention.

Aujourd'hui installé en Tunisie, Tahar Dehech dit avoir décrit "avec précision" au juge les quatre Français, trois hommes et une femme, qui lui auraient infligé ces sévices.

Accusations contre Nicolas Sarkozy

Cet ancien journaliste à l'hebdomadaire du régime la Marche Verte a répété avoir assisté à des réunions à l'hôtel Corinthia où il était question de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy à hauteur de 57 millions d'euros, sans toutefois apporter de preuve, arguant que la vie de Seif el-islam, retenu à Zintan, est en danger. "Il risque d'être exécuté si je révèle les preuves, mais il sera libéré prochainement », a déclaré M.Dahec pour qui le "drapeau vert flotte partout en Libye". Tahar Dehech avait déjà formulé ces accusations dans le livre de la journaliste Catherine Graciet "Sarkozy-Kadhafi, histoire secrète d'une trahison".

>> Lire aussi : quand Kaddafi affirmait avoir financé la campagne présidentielle de Sarkozy

Nicolas Sarkozy et son entourage réfutent avec force ces assertions, évoquées par plusieurs anciens dignitaires libyens, démenties par d'autres.

Une enquête sur ces allégations est actuellement menée à Paris. Dans ce dossier, le juge Serge Tournaire a entendu début janvier une autre ancienne membre de l'entourage de Mouammar Kadhafi, Zohra Mansour, selon une source proche du dossier.

Également citée dans l'ouvrage de Catherine Graciet, celle-ci a rapporté des conversations qu'elle aurait eues avec l'ancien dictateur évoquant ce financement supposé.

Mouammar Kaddafi avait porté l'accusation dans un entretien accordé en mars 2011 à la journaliste Delphine Minoui, dont un enregistrement est diffusé mercredi soir par France 3 dans son magazine "Pièces à conviction".

(Avec AFP)



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Libye : tous le doigt sur la gâchette



terrorisme(1527) - insécurité(156) - milice libyenne(6)



27/01/2014 à 12:14 Par Joan Tilouine



À Benghazi, le 25 novembre 2013. © Reuters / Esam Al Omran-Fetori

Miliciens ou citoyens lambda, les Libyens sont très, très nombreux à porter une arme pour se défendre contre un autre milicien, contre un voisin... Bref, contre tout le monde.

Ce dimanche 15 décembre 2013, comme chaque jour sauf le vendredi, des tirs se font entendre dans la rue commerçante Chaara al-Rachid, à la lisière de la vieille ville, non loin de la place des Martyrs. Sur l'un des principaux marchés des armes légères de Tripoli, les clients - des pères de famille venus avec leurs enfants, des citoyens lambda et des jeunes hommes interlopes - ont droit à deux balles pour essayer un pistolet, qui se négocie environ 60 euros. Autour des étals, sur lesquels sont disposées armes et munitions - le tout étant importé notamment de Turquie -, chahutent des enfants des rues, hâves et les yeux rougis par les stupéfiants. Face à eux, de paisibles commerçants exposent dans leurs vitrines des cannes à pêche, des perruches aux couleurs chatoyantes... et des fusils à pompe ou d'assaut.

Depuis que le Conseil national de transition (CNT) a échoué à sécuriser les stocks de Kaddafi, plusieurs programmes de désarmement ont été annoncés par le pouvoir central, avec l'appui de l'ONU et de l'Union européenne. Le gouvernement s'est dit disposé à y consacrer plusieurs milliards de dollars. "Rien n'a vraiment été fait, et les armes pullulent toujours autant, sinon plus, en vente libre ou entre les mains des milices", déplore l'eurodéputée Ana Gomès, qui confie avoir "perdu l'espoir face à l'inaction du gouvernement et des leaders politiques".

>> Lire : Libye, chaos debout

Nombreux sont les chefs de milice qui refusent d'optempérer


Le Parlement vient pourtant d'adopter une loi criminalisant la détention de tout type d'arme. À compter du mois de mars, posséder une arme non déclarée aux autorités sera officiellement passible de trois à dix ans de prison. Mais la population, qui ne compte plus que sur elle-même pour se défendre tandis que les milices font régner leur loi, n'a que faire d'un texte que tenteront de faire appliquer une police ou une armée que nul ne redoute. De même, toutes les milices de Tripoli et de Benghazi étaient censées être désarmées au 31 décembre 2013. Des cérémonies solennelles ont eu lieu mi-novembre à Tripoli, en présence d'Ali Zeidan, le Premier ministre, et d'autres membres du gouvernement. Tous se sont rendus aux QG des groupes armés Nawasi, Qaaqaa, al-Madani et al-Sawaq, qui ont accepté d'intégrer l'armée nationale.

>> À lire : Abdel Raouf Kara, un milicien "justiceir" à Tripoli

En réalité, à Benghazi comme dans la capitale, nombreux sont les chefs de milice qui refusent d'obtempérer. C'est le cas de Fawzi Aousta, 49 ans, à la tête de Bashir al-Saadawi (1 025 hommes). "J'ai dit en tête à tête à Zeidan que cette loi était prématurée et que mes hommes ne sont pas prêts à rendre leurs armes tant que les forces nationales ne sont pas capables d'assurer la sécurité", confie ce père de famille depuis son QG, un hôtel du centre-ville de Tripoli gardé par certains de ses hommes, des thuwar [révolutionnaires] descendus du djebel Nefoussa, à Tripoli, pour renverser Kaddafi. Sinon, Aousta parlemente avec un ministère de l'Intérieur qui n'a plus de... titulaire depuis le départ de Mohamed al-Sheikh, en août 2013 ! "Je traite désormais avec son ex-secrétaire, qui, avant, nous servait le café ! Pourquoi n'y a-t-il pas de ministre de l'Intérieur ? Ce gouvernement est exaspérant, mais nous refusons de le renverser par la force."


Affrontements à Benghazi, le 8 juin 2013. © AP/Sipa

Pendant la révolution, la capitale comptait ainsi quelque 1 200 thuwar. Ils seraient aujourd'hui 20 000 hommes à Tripoli, et plus de 200 000 dans tout le pays, à se substituer aux forces de l'ordre. Tous sont rémunérés par le gouvernement entre 553 et 1 500 dinars par mois (entre 320 et 870 euros). Plus de 300 milices sont à l'oeuvre, rattachées à une ville, à une région, à une tribu ou à un parti politique, à l'instar de Qaaqaa, la puissante milice de Zintan, dirigée par Othman Mlegta, qui a récemment accepté de verser ses effectifs dans l'armée. Abdulmajid Mlegta, son frère, dirige l'Alliance des forces nationales (AFN), le parti créé par Mahmoud Jibril, qui fut très proche de Zeidan, dont il appelle aujourd'hui à la démission. "Chaque député est lié à des milices", confie le chef de l'une d'elles.

Elles sont nombreuses à constituer une sorte d'armée de réserve réunie sous la bannière du Bouclier national libyen (BNL). Une entité floue, divisée en quatre brigades régionales, sous la houlette du ministère de la Défense. S'y ajoutent les Comités suprêmes de la sécurité (SSC, environ 100 000 hommes), gérés par le ministère de l'Intérieur. BNL et SSC ont été constitués pour assurer l'ordre pendant la période de transition. Censés être au service du gouvernement, ils échappent en réalité à tout contrôle, et leurs chefs agissent de manière autonome. Enfin, il faut compter avec les groupes jihadistes. C'est ainsi qu'à Derna la brigade salafiste des Martyrs d'Abou Salim, officiellement sous la coupe du SSC, s'est rapprochée d'Ansar el-Charia, qui sévit notamment à Benghazi.

Des assassinats quasi quotidiens


Dans cette ville en proie à des assassinats quasi quotidiens, une constellation de milices d'obédience islamiste se sont imposées par la force, et des groupes informels refusent de se soumettre au pouvoir, qu'il soit central ou local, comme la brigade Al-Swehli, qui compte plus de 400 hommes. Mais plus inquiétants sont les groupes de thuwar devenus mercenaires. Dans cette Libye nouvelle, il est aisé de former un groupe armé d'une centaine d'hommes pour 300 000 à 500 000 dinars.


Heurts entre l'armée libyenne et des membres d'Ansar el-Charia, le 25 novembre,
dans la capitale de Cyrénaïque. © Esam Al-Fetor / Reuters


Panique aux frontières

"Nous n'arrivons pas à contrôler et à sécuriser nos frontières sans l'aide internationale", admet sans fard Mohamed Abdelaziz, le ministre des Affaires étrangères. De son côté, Massaoudou Hassoumi, le ministre nigérien de l'Intérieur, ne cache pas son inquiétude face à "l'aggravation des menaces régionales, causée en partie par la Libye de l'après-Kaddafi". Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a promis une formation au contre-terrorisme pour plus de 2 500 policiers libyens, et des Rafale surveillent déjà les frontières de la Libye avec le Tchad et le Niger. L'Italie, qui a fourni des systèmes de surveillance électroniques, a consacré 250 millions d'euros ces deux dernières années à des projets de formation militaire et à la livraison d'équipements. Depuis mai 2013, la mission de l'Union européenne d'assistance aux frontières (Eubam) jouit d'un budget annuel de 30 millions d'euros pour former gardes-côtes et gardes-frontières, ainsi que pour aider la Libye en matière de renseignement. Peu convaincant lorsqu'il affirme que "les frontières sont désormais sous contrôle", Ali Zeidan multiplie les actions de coopération avec ses voisins. Fin décembre 2013, il a signé à Tripoli, avec son homologue, algérien Abdelmalek Sellal, un accord sur la sécurisation des frontières. Le sud de la Libye est devenu une zone de non-droit, où des groupes terroristes établissent des bases et où les trafiquants d'armes répondent aux demandes de groupes jihadistes du Sahel, mais aussi de Syrie (via l'Égypte ou le Liban), d'Afrique de l'Ouest et de la corne de l'Afrique. Selon un groupe d'experts de l'ONU, des armes libyennes ont été exportées vers plus de douze pays.



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Âpres discussions entre Areva et le Niger sur l'uranium






30/01/2014 à 16:27 | AFP



Âpres discussions entre Areva et le Niger sur l'uranium © AFP

Niamey et Areva négocient âprement pour l'uranium nigérien, stratégique pour les deux parties, les autorités exigeant qu'il finance le développement du pays quand le géant français du nucléaire dépend étroitement de l'extraction de ce minerai.

Les contrats d'exploitation des mines d'Areva au Niger sont arrivés à échéance le 31 décembre 2013 et doivent être renouvelés.

L'Etat du Niger et l'entreprise française se sont déjà retrouvés à quatre ou cinq reprises, "alternativement à Niamey et Paris", en quête d'un accord, affirmait mi-janvier Oumarou Hamidou Tchiana, le ministre des Mines nigérien, qui annonçait une nouvelle rencontre ces derniers jours.

Pour Areva, il s'agit de maintenir au meilleur coût possible sa présence au Niger, le deuxième pays - derrière le Kazakhstan et devant le Canada - pour le groupe en terme de production, selon un porte-parole du groupe français.

L'enjeu est crucial pour la France, dont l'Etat est actionnaire à 80% d'Areva et où 75% de l'électricité produite est d'origine nucléaire.

Areva extrait environ un tiers de son uranium de la Cominak et de la Somaïr, deux mines situées dans la région d'Arlit (nord), où le risque terroriste est élevé. Cinq Français et un Togolais y avaient été enlevés en 2010. Deux d'entre eux avaient été libérés en 2011, et les quatre autres fin 2013.

Pour le Niger, le contrôle des ressources naturelles est en jeu. L'Etat souhaite qu'une loi minière adoptée en 2006 (qui notamment supprime les exonérations fiscales), à laquelle Areva n'est pour l'instant pas soumise, soit appliquée.

Le taux de redevance sur la valeur du minerai extrait passerait ainsi de 5,5% actuellement à 12%, venant renflouer les finances du pays dont l'uranium représente plus de 70% des exportations, selon Oxfam France, une ONG militant pour une redistribution plus équitable des bénéfices miniers.

Quatrième producteur d'uranium mondial



Or d'après M. Tchiana, ce minerai n'a rapporté que 70 milliards de francs CFA (environ 107 millions d'euros) à l'Etat nigérien en 2013, soit moins de 5% du budget national. Une paille au vu des besoins en liquidité de ce pays sahélien aride.

Le Niger, quatrième producteur d'uranium mondial, pointe année après année en dernière position en terme d'indice de développement humain, selon l'ONU.

La chute des cours de l'uranium n'arrange rien: le kilo est passé de 190. 000 francs CFA (290 euros) en 2008 à environ 40. 000 FCFA (61 euros) en 2013, d'après le ministre, pour qui les recettes du Niger atteindront à peine 20 à 30 milliards de francs CFA (30,5 à 46 millions d'euros) en 2014.

Le moment n'est "pas nécessairement très facile" pour négocier, admettait en décembre Luc Oursel, le patron d'Areva, imputant cette baisse des prix aux "retards dans le redémarrage de centrales japonaises" après la catastrophe de Fukushima.

Mais le temps presse. Depuis la fin des contrats d'exploitation de la Cominak et de la Somaïr, les sites sont officiellement fermés pour maintenance, a indiqué un porte-parole d'Areva sans donner de date de reprise - et ce en dépit d'un décret gouvernemental qui permet aux mines de fonctionner malgré l'absence d'accord.

5. 000 salariés nigériens se retrouvent donc au chômage technique et même s'ils sont encore payés, le Niger semble infléchir sa position.

"Nous allons continuer les discussions jusqu'à fin février 2014 afin de trouver un terrain d'entente", a estimé Oumarou Hamidou Tchiana.

"Les gens d'Areva profitent de la négligence des régimes successifs du Niger pour faire leur gloutonnerie", a dénoncé Sanoussi Jackou, conseiller du président Mahamadou Issoufou, lors d'un récent débat télévisé.

Aucun des régimes précédents n'a essayé de modifier les accords de coopération entre la France et le Niger signés en 1961 et 1968, qui accordent 75 ans d'"avantages" à l'ancienne puissance coloniale en terme d'uranium, a-t-il commenté.

Du coup, "si le Niger évoque la loi de 2006, Areva dit: +Est-ce qu'elle est conforme aux accords de 1968?+", s'est-il étranglé.

"Areva doit accepter de renoncer à ses privilèges fiscaux", acquiesce Anne-Sophie Simpere, dont l'ONG Oxfam France regrette la "discrétion" du gouvernement français, pourtant acteur clé du dossier.

"Le Niger ne peut pas se permettre d?attendre 30 ans de plus pour tirer tous les bénéfices" de son uranium, note-t-elle.

Pour Ali Idrissa, du Rotab, une ONG nigérienne, "la loi de 2006 doit être appliquée". Et de tonner: "Ni le chantage d?Areva sur le personnel, ni les interdictions de manifestation des autorités nigériennes ne pourront émousser notre détermination à nous battre pour un contrat gagnant-gagnant".



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Présidentielle algérienne : Hamrouche dit "niet"

Présidentielle algérienne : Hamrouche dit "niet"

Abdelaziz Bouteflika(68) - présidentielle algérienne(7)



30/01/2014 à 19:39 Par Jeune Afrique



Mouloud Hamrouche, ancien Premier ministre (1989-1991). © DR

Approché par un membre du clan présidentiel, l'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche a refusé de former un ticket avec Abdelaziz Bouteflika pour la présidentielle d'avril 2014.

Ancien chef du gouvernement (1989-1991), Mouloud Hamrouche, 71 ans, a, début janvier, été approché par un membre éminent du clan présidentiel qui lui a proposé d'être, le 17 avril, candidat à la vice-présidence en duo avec Abdelaziz Bouteflika. Une fois réélu pour un quatrième mandat, ce dernier, diminué par les séquelles de son AVC, lui céderait la présidence au bout de deux ans. Réponse diplomatique de l'intéressé : "Tout cela n'est pas très clair." Ce n'est pas la première fois que Hamrouche est sollicité par l'entourage de Bouteflika. Au printemps 2003, il avait été pressenti pour remplacer Ali Benflis à la tête du gouvernement, avant que le chef de l'État ne choisisse Ahmed Ouyahia



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La médiocrité de l’école malienne

ecole
Maliactu
La réalité est flagrante avec 9 étudiants sur 10 qui ont du mal à s’exprimer correctement en français. Perles de la médiocrité de l’école malienne recensées dans une émission de téléréalité sur Africable. Le niveau des étudiants maliens est de plus en plus bas. Le casting de l’émission de téléréalité du groupe

Le soufisme ou la quête de l’élévation spirituelle

islam
Rahma Rachdi-Afrik.com/
Célébration de la naissance du Prophète Mohamed (SAW) L’islam s’est répandu depuis le 7ème siècle à la fois comme une religion mais aussi une force politique, théocratique et philosophique.
Mohamed le prophète (SAW), fondateur de l’Islam et son messager est né vers 571 à a Mecque, fils d’Amina et d’Abdellah un commerçant

L’aggradation des sols au Sahel

desertification
La désertification du Sahel, un processus qui reste à inverser.
A cette dégradation des sols causée par l’Homme, l’Homme peut aussi opposer une aggradation de ces sols, permettant ainsi à ces régions de revivre, comme certains peuples africains ont pu le faire par le passé, tels les Kabyé du Togo et les peuples du

Polémique autour du tourisme dans le Sahel

route
La Croix
Quelques voyagistes français veulent relancer le tourisme d’aventure dans l’Adrar mauritanien, au grand dam du quai d’Orsay. Outre la beauté du pays, ils mettent en avant la nécessité de ne pas laisser tomber les populations.
L’ambiance générale est tranquille à Oualata, où le touriste est bien accueilli. (Paula Boyer)

Sur Tumblr, un djihadiste hollandais raconte sa vie en Syrie

etendard-djihad
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Tumblr.
C’est un témoignage unique en son genre et particulièrement riche à l’heure où les pays européens découvrent que plusieurs centaines de leurs jeunes citoyens sont déjà partis combattre en Syrie. L’un d’entre eux, un ancien militaire hollandais d’origine turque nommé Yilmaz, a été repéré par un journaliste néerlandais il y a

Le Washington Post met en garde contre la collusion entre le Polisario et les groupes terroristes en Afrique du Nord et au Sahel

etendard-djihad
Le Washington Post a mis en garde, mercredi, contre la collusion entre les groupes terroristes sévissant en Afrique du Nord et au Sahel et les membres du polisario recrutés localement dans les camps de Tindouf, en soulignant la montée en puissance dans la région d’Al-Qaida et des groupes extrémistes qui lui sont affiliés.
Al-Qaida

L’Afrique est devenue un « incubateur » pour les groupes extrémistes

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Dhnet.be/WASHINGTON (USA)
L’Afrique subsaharienne est devenue un « incubateur » pour les groupes extrémistes qui mènent des attaques « de plus en plus meurtrières », a déclaré mercredi le directeur du renseignement américain (DNI) James Clapper.« Les gouvernements de la région du Sahel, particulièrement le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie, courent le risque d’attaques terroristes, essentiellement en

Romano Prodi : « Face à la mobilité du terrorisme, aucun pays n’est hors de danger »

sahel3
Hebdo.ahram.org.eg/ Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne (1999-2004) et ancien premier ministre italien (1996-1998 et 2006-2008), achève à la fin du mois son mandat d’envoyé spécial pour le Sahel du secrétaire général des Nations-Unies. Il fait le point sur son action et les mesures pour apporter la sécurité dans la région.
Al-Ahram

Ultimate concert des artistes Touareg pour les réfugiés, Drancy, 8-9 février


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jeudi 30 janvier 2014

Agadez-Niger/Reaction du SG du CRI sur RFI ce matin par rapport a l' interdiction du meeting Joint par RFI, le secrétaire général du CRI, El Kontchi Mohamed Aoutchiki, ne cache ni sa surprise, ni son amertume face à cette interdiction. « On est surpris, complètement, et désolés de cette décision. Parce que nous, nous ne voulons pas entreprendre quoi que ce soit, si ce n’est pas dans la légalité », a-t-il déclaré. « Nous ne comprenons pas que des citoyens, de manière démocratique, se mobilisent et disent : 'Voilà les problèmes (...)' Et que l’on ne nous écoute pas », dénonce-t-il.

Reaction du SG du CRI sur RFI ce matin par rapport a l' interdiction du meeting

Joint par RFI, le secrétaire général du CRI, El Kontchi Mohamed Aoutchiki, ne cache ni sa surprise, ni son amertume face à cette interdiction. « On est surpris, complètement, et désolés de cette décision. Parce que nous, nous ne voulons pas entreprendre quoi que ce soit, si ce n’est pas dans la légalité », a-t-il déclaré. « Nous ne comprenons pas que des citoyens, de manière démocratique, se mob
ilisent et disent : 'Voilà les problèmes (...)' Et que l’on ne nous écoute pas », dénonce-t-il.



« Nous, nous disons que le système d’administration de la région d’Agadez n’est pas bon pour les gens d’Agadez. Les gens qui habitent dans la région d’Agadez ne trouvent pas leur compte dans les exploitations minières, dans divers secteurs, dans la gestion même de la ville », insiste-t-il.



Transfert de compétences au local



Pour le secrétaire général du CRI, « les gens protestent contre quelque chose qui peut se régler. Il n’est pas impossible, pour les responsables de ce pays, de nous amener un administrateur civil. (…) Ce n’est pas impossible, pour un régime démocratique, de transférer les compétences à nos élus locaux. »



El Kontchi Mohamed Aoutchiki accuse par ailleurs « des sociétés minières » de « dégrader notre environnement ». Les organisateurs ont annoncé leur intention de déposer une nouvelle demande de marche pacifique, pour le samedi 1er février, cette fois. « Nous, ici, on encaisse de la radiation. On ne peut pas accepter ça. On ne les a pas élus pour ça. Nous avons décidé de nous faire entendre ! Il faut qu’on nous écoute », martèle-t-il.



RFI
https://www.facebook.com/groups/437787466286342/

NDLR:sommet de l UA vu par RFI(radio Francimperialisme)!!

UNION AFRICAINE - 
Article publié le : jeudi 30 janvier 2014 à 15:01 - Dernière modification le : jeudi 30 janvier 2014 à 15:26

Ouverture du sommet de l’UA: entre polémique, cafouillages et premières annonces

Ouverture du 22e Sommet de l’UA, à Addis-Abeba, Ethiopie, le 30 janvier 2014.
Ouverture du 22e Sommet de l’UA, à Addis-Abeba, Ethiopie, le 30 janvier 2014.
REUTERS/Tiksa Negeri

Par RFI
Le 22e sommet de l’Union africaine s’est ouvert ce jeudi 30 janvier 2014 dans la matinée. Durant la cérémonie, plusieurs dirigeants se sont succédé à la tribune de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie. Certains n’ont pas hésité à lancer des polémiques.

Pour commencer ce sommet de l’UA, il y a d’abord eu des annonces très concrètes : ainsi la Mauritanie prend le relais de l’Ethiopie à la présidence tournante de l’Union africaine et la première vice-présidence revient au Zimbabwe, un choix effectué à la dernière minute.
Sur le conflit au Soudan du Sud, les dignitaires africains et onusiens ont tous demandé aux deux parties de respecter le couvre-feu. Pas de condamnation pour l’heure, de l’ex-vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, et c’est une grande déception pour Juba. L’Union africaine a annoncé ce matin l’ouverture d’une enquête sur les exactions dans ce jeune pays. Aucune information précise n'a été donnée sur l’envoi d’observateurs.
Haïti invité
Haïti est l’invitée d’honneur de ce sommet. Et le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe a rappelé les liens ancestraux entre son pays et le continent et a même demandé une dérogation de l’Union africaine pour que son pays puisse devenir membre à part entière. Ce qui a fait rire dans les tribunes.
Pas un mot ce jeudi matin sur la Caric, la Force africaine de réaction rapide, le projet de mécanisme pour permettre à l’Afrique d’assumer elle-même sa sécurité. Enfin, il faut noter cette phrase du président sud-africain, qui a dû provoquer l’ire du Maroc et sans doute froisser Paris. Lors d’une courte allocution, Jacob Zuma a déclaré que le rêve d’une Afrique libérée était devenu réalité, excepté au Sahara occidental.
La République arabe sahraouie démocratique est membre à part entière de l’UA, et c’est pour cette raison que le Maroc boude l’organisation depuis plusieurs décennies. Alors cette phrase de Zuma semble donc éloigner, à très court terme en tout cas, la perspective d’un retour du Maroc au sein des instances de l’Union africaine.
Bisbilles autour de la RCA
Il y a aussi eu un petit cafouillage autour de la position de l’Union africaine sur la question de l’éventuel déploiement des casques bleus en Centrafrique. Mercredi soir, le président guinéen Alpha Condé, qui assume en ce mois de janvier la présidence tournante du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, a déclaré, lors de son discours d’ouverture du Conseil : « Nous appuyons la demande de Catherine Samba-Panza d’un déploiement d’une force de maintien de la paix en Centrafrique ».
Pour rappel, la présidente de transition en Centrafrique a déclaré mardi soir avoir demandé officiellement à l’ONU l’envoi de casques bleus dans son pays. Ce dossier est facteur de divisions à Addis-Abeba. La plupart des pays d’Afrique centrale y sont opposés.
Ce jeudi matin, retournement de situation, puisque le ministre des Affaires étrangères de la Guinée, François Fall a déclaré que son président s’exprimait au nom de son pays et non de l’UA. Ce qui est tout de même très troublant, car c’est en qualité de président du Conseil de paix et de sécurité qu’Alpha Condé s’exprimait pourtant bien jeudi soir. C’est en tous les cas, ce qui était inscrit sur l’écriteau, devant son micro.
Alors est-ce un cafouillage, une erreur, un rétropédalage ? Cela mérite clarification. En tout les cas, les intervenants à la tribune de la cérémonie d’ouverture ont pris soin de ne pas aborder ce sujet visiblement épineux.


■ ZOOM : le grand retour de Madagascar
C’est par la grande porte que Madagascar a été réintégrée au sein de l’organisation. « J’ai le plaisir d’annoncer la réintégration de Madagascar », a dit le président en exercice sortant, juste après avoir ouvert le Sommet des chefs d’Etat et il a immédiatement donné la parole au chef d’Etat malgache.
Il s’agit bien d’un retour officiel de Madagascar au sein de sa famille naturelle après « cinq longues années d’absence », a déclaré visiblement ému le président Hery Rajaonarimampianina. Emotion aussi, puisque ce retour est celui d’un membre fondateur de l’Organisation panafricaine qui célèbre cette année son cinquantenaire. Emotion enfin, car en tant que chef d’Etat, c’est le premier déplacement hors de son pays du nouveau président élu.
« Une ère nouvelle vient de commencer à Madagascar pour le bonheur des Malgaches », a affirmé Hery Rajaonarimampianina, qui reconnaît tout de même que les indicateurs sociaux et économiques sont pour la plupart au rouge. Profitant de cette tribune, il a lancé un appel à tenir dans un délai de trois mois, une conférence des bailleurs de fonds et amis de Madagascar, afin de l’aider à trouver les financements pour la reconstruction de son pays.
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