dimanche 8 décembre 2013

DÉCLARATION DU PRÉSIDENT JACOB ZUMA A PROPOS DU SOMMET FRANCE AFRIQUE : "Je ne trouves pas l’intérêt d'aller à un sommet France-Afrique, alors que la France n'encourage pas la démocratie que veut les peuples de ses colonies.

DÉCLARATION DU PRÉSIDENT JACOB ZUMA A PROPOS DU SOMMET FRANCE AFRIQUE :

"Je ne trouves pas l’intérêt d'aller à un sommet France-Afrique, alors que la France n'encourage pas la démocratie que veut les peuples de ses colonies. En effet la France renforce et consolide que ses intérêts dans ses colonies; dès qu'on veut la rappeler à l'ordre, elle n'hésite pas de déstabiliser les nationalistes qui trouvent gênant qu'après le soit disant indépendance, que les richesses du colonisé continu de nourrir l'économie du colonisateur. Nous voulons une Afrique forte et qui doit avoir un leadership encourageant; et non une Afrique que la France initie dans un processus de continuer à renforcer le pillage des ressources d'Afrique."

Le MNLA doit déposer les armes (Hollande)

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Entretien exclusif de François Hollande avec FRANCE-24Entretien exclusif de François Hollande avec FRANCE-24
Le président François Hollande a affirmé samedi que les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) devaient déposer les armes et engager un dialogue politique avec les autorités maliennes, lors d’un entretien sur TV5Monde, RFI et France 24.
« Le MNLA, groupe qui à un moment prétendu à l’indépendance du Nord-Mali, a été un auxiliaire pour la reconquête. Mais la situation aujourd’hui suppose que tous les groupes, mêmes ceux qui ont participé aux combats contre les terroristes, doivent déposer les armes et rentrer en politique », a déclaré François Hollande.

« La France dit qu’il est nécessaire de dialoguer, mais que le dialogue se fait sans les armes. Les seules autorités légitimes à utiliser la force, ce sont les Maliens et le président malien », a-t-il souligné.

La France avait été récemment épinglée par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui l’avait accusée à mots couverts de passivité voire de naïveté à l’égard de la rébellion touareg.
Il faisait référence à la situation de Kidal, dans le nord-est du pays, qui échappe toujours au contrôle de l’Etat malien. Fief de la rébellion touareg du MNLA, Kidal est aujourd’hui une zone de non droit, en proie à l’anarchie et aux rivalités de groupes armés, en dépit de la présence de quelque 350 soldats français et environ 200 militaires de la Minusma, la force de l’Onu au Mali.

Craignant les représailles de l’armée malienne contre les populations touareg, Paris n’a jamais facilité le retour à Kidal des troupes de Bamako, dont 200 éléments restent cantonnés dans la zone.

Depuis l’arrivée à Kidal des troupes françaises fin janvier 2013, et la réinstallation du MNLA dans cette ville, Paris a constamment esquivé les critiques ou interrogations sur ses liens ou sa passivité supposée vis-à-vis de la rébellion touareg.
Les rebelles touareg avaient lutté, au côté des islamistes armés, contre l’armée malienne, s’emparant des deux tiers nord du Mali. Ils avaient ensuite été évincés par leurs anciens alliés, avant de revenir à Kidal à la faveur de l’intervention française.
Par France24
SourceFrance24

TOUAREGS : Une société organisée en tribus et confédérations

Publié le 7 déc 2013 - 2:36

touareg-ouagaLes Touaregs vivent dans cinq pays de l’Afrique et se repartissent en plusieurs tribus en formant une confédération.

L’origine des Touaregs serait berbère et ils seraient des descendants des tribus des premiers habitants de l’Afrique du Nord. Cette culture berbère se ressent à travers l’utilisation de l’alphabet tifinagh et la base linguistique qui est le tamasheq.
Les touaregs vivent sur le vaste territoire du Sahara en Algérie, en Libye, au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Ils sont environ un million et demi de personnes vivant surtout en plusieurs confédérations et tribus.
Leur territoire est appelé Tinariwen ou désert qui prend d’autres appellations selon la géographie et la végétation. Ce désert où vivent les Touaregs est tantôt appelé Ténéré, Adrar, Azawagh, Hoggar, Tadmait, Tibesti, n’Ajjer, etc.

L’organisation sociale des touaregs comprend 8 tributs : les Imajeghen (tribus des nobles), les Imrad (tribus vassales), les Ineslemen (tribus maraboutiques), les Iraouellan (anciens captifs touaregs), les Iklan (esclaves noirs de jadis), les Bellas (esclaves libérés de langue songhaï, les Bouzous (esclaves libérés de langue haoussa), les Inaden (forgerons noirs, caste libre et fermée).

De nos jours, il existe 7 confédérations touaregs que sont : Ahaggar en Algérie et au Niger, Ajjer en Libye et Algérie, Aïr au Niger, Azawagh au Niger et au Mali, Adghagh au Mali, Tadamakkat au Mali et Oudalan au Burkina Faso.
Abdrahamane Dicko
Les échos

vendredi 6 décembre 2013

vendredi 6 décembre 2013

L'Afrique Réelle n°48 - Décembre 2013

Sommaire

Actualité :
- Sahel : La France seule et sans moyens
- Nigeria-Cameroun : le continuum ethno-religieux de Boko Haram

Economie :
Afrique du Sud : vers la catastrophe économique

Dossier :
Le Rwanda peut-il renoncer au Kivu ?

- La mainmise du Rwanda sur le Kivu (1996-2002)
- La seconde guerre du Kivu (2007-2009)
- La troisième guerre du Kivu et la fin du M23 (2012-2013)

Editorial de Bernard Lugan

Les élections comme seul remède ?

Elections, encore les élections, toujours les élections, rien que les élections !!! 
Hier en Côte d’Ivoire et en Libye, aujourd’hui au Mali et demain en RCA, les Diafoirus européens et américains n’ont qu’un seul remède à proposer : les élections. Or, cette version politique de la saignée ou du clystère chers aux médecins de Molière n’a jamais résolu le moindre problème africain ; quand elle ne l’a pas aggravé. Pour deux principales raisons :

1) Partout en Afrique les élections étant des sondages ethniques grandeur nature, chaque scrutin enfonce le pays dans la crise ethno-politique.

2) Les élections imposées à l’Afrique reposent sur une philosophie politique fondée sur l’individu alors que les définitions sociales et religieuses africaines sont fondées sur la communauté. Nous sommes donc en présence d’une incompatibilité philosophico-politique que l’actuelle fuite en avant démocratique ne fera pas disparaître.

La solution passe par le retour au réel ethnique et donc par l’abandon du postulat universaliste qui le nie. Mais pour cela, encore faudrait-il que les nantis du Nord cessent de vouloir imposer leur philosophie universaliste à l’Afrique, ce qui passe par l’abandon de l’idée du « village-terre » et l’acceptation de la réalité identitaire.
Combien faudra t-il encore de guerres et de massacres pour que les idéologues européens et américains admettent que les Africains ne sont pas des Européens pauvres à la peau noire, mais les héritiers de vieilles civilisations n’ayant pas vocation à devenir des « nègres-blancs ».

Après les guerres des années 1985-2000, une profonde recomposition ethno-politique s’est produite dans la région des Grands Lacs autour de deux pôles, l’Ouganda de Yoweri Museveni et le Rwanda de Paul Kagame.
Depuis 1996, le Rwanda occupe le Kivu congolais dans l’indifférence générale. Or, depuis plusieurs mois, en raison des exactions commises par les diverses milices qui se combattent dans la région, la communauté internationale a décidé de faire pression sur le Rwanda pour qu’il cesse son aide au M23, mouvement né à Kigali, porté à bout de bras par le régime du général Kagamé et composé d’anciens de son armée.

Aujourd’hui, le Rwanda est confronté à une nouvelle réalité qui est la question de l’éventuelle reconstruction d’un Etat congolais. Or, une telle politique qui remettrait en cause son « protectorat » de fait sur l’immense partie de la RDC qui s’étend du lac Albert au Nord jusqu’au lac Tanganyika au Sud serait mortelle pour le Rwanda qui « tire » 50% de son budget du pillage de cette région. Comme le pays ne peut vivre sans le Kivu, Paul Kagamé va donc tout faire pour torpiller la tentative de reconstruction d’un Etat congolais contrôlant l’ensemble de son territoire.

Uranium du Niger : Areva et la corruption en procès au Tribunal de Paris le 20 décembre… alors que se renégocie le prix de l’uranium !

Mediapart  le 5 décembre 2013 |  Par Patrig K
Observatoire du nucléaire – http://www.observatoire-du-nucleaire.org
Communiqué du 2 décembre 2013
Rassemblement à partir de 12h30 devant le TGI de Paris
- Areva use-t-elle de « méthodes relevant de la corruption » pour s’accaparer l’uranium du Niger ?
- Areva a-t-elle participé à l’achat d’un avion pour son ex-cadre devenu Président du Niger ?
- Areva pille-t-elle l’uranium du Niger depuis 50 ans pour alimenter le nucléaire français ?
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Issoufou (ex-Areva) et Hollande (Areva)
« Vous prendrez l’avion mon cher ? C’est Areva qui paye ! »
Vendredi 20 décembre 2013, à 13h30 au Tribunal de Grande instance de Paris, se tient le procès opposant Areva à l’Observatoire du nucléaire et son directeur Stéphane Lhomme, poursuivi également à titre personnel, accusés de « diffamation » par la multinationale de l’atome. Areva réclame des pénalités financières d’environ 25 000 euros (cf ci-dessous) dans le but d’obtenir la disparition d’une association dont l’activité agace, de toute évidence, le lobby de l’atome.


L’affaire a commencé il y a exactement un an, le 3 décembre 2012 (cf chronologie détaillée ci-dessous) : l’opposition parlementaire nigérienne accuse le ministre des finances d’avoir modifié de façon illégale le projet de budget 2013 …pour y faire figurer un curieux « don d’Areva » de 26 millions d’euros (le montant réel sera finalement de 35 millions).

Qui plus est, il est vite apparu que ce versement était directement affecté à l’achat d’un nouvel avion pour le président du Niger, M. Issoufou, dont il n’est pas anodin de rappeler qu’il a été auparavant… directeur d’une filiale d’Areva d’extraction de l’uranium du Niger !

Sur la base de ces éléments, mais aussi d’autres pièces édifiantes, l’Observatoire du nucléaire a alors dénoncé « une manoeuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral, par Areva qui entend ainsi perpétuer sa mainmise sur les réserves d’uranium du Niger« .

Areva a dans un premier temps nié la réalité de ce versement (cf dépêche AFP du 12 décembre 2012 : http://bit.ly/RqDteK ) et simultanément attaqué l’Observatoire du nucléaire et son directeur en justice. Depuis, Areva a multiplié les versions différentes de cette affaire, reconnaissant finalement – face aux pièces accablantes diffusées par l’Observatoire du nucléaire – la réalité du fameux « don ».

Mais, au delà du « don » en question et de l’ « affaire » de l’avion présidentiel, c’est en réalité le pillage et la contamination du Niger que l’Observatoire du nucléaire met en accusation. Depuis 50 ans, par l’intermédiaire d’Areva (auparavant la Cogéma), la France atomique contamine le Niger, assèche les nappes phréatiques, déplace les populations, et s’accapare l’uranium à un tarif si bas que le Niger reste à ce jour l’un des deux ou trois pays les plus pauvres du monde.

Il se trouve justement que les tarifs d’enlèvement de l’uranium sont actuellement en renégociations entre Areva et le Niger car arrivant à échéance… ce 31 décembre ! Le procès Areva/Obervatoire du nucléaire tombe donc à pic pour mettre en lumière la façon dont, aujourd’hui comme hier, la France continue de tirer les ficelles au Niger dont l’indépendance, datant de 1960, reste en fait très virtuelle.

Il est ainsi démontré, une nouvelle fois, que le nucléaire ne nuit pas seulement à l’environnement et aux êtres vivants mais aussi, tant au Sud que dans les pays riches, à la démocratie.







Ce que demande Areva en justice (cf assignation):

- une amende de 5000 euros contre Stéphane Lhomme (*) = 5 000 euros
- 3 publications presse de 5000 euros HT chacune = 18 000 euros TTC
- frais de procédure et de déplacement : au minimum 2 000 euros

Total : au minimum 25 000 euros !

jeudi 5 décembre 2013

05/12/2013 04:34:38
La France veut élargir le franc CFA aux pays lusophones et anglophones d'Afrique
Non, vous ne rêvez pas. L’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, préconise l’élargissement du franc CFA à des pays lusophones et anglophones comme le Nigeria, le Ghana ou l’Angola, afin de constituer « une vaste zone de stabilité monétaire » sur le continent africain.
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Hubert Védrine
Une proposition d'« élargissement » du CFA qui risque de faire polémique
L’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, préconise l’élargissement du franc CFA à des pays lusophones et anglophones comme le Nigeria, le Ghana ou l’Angola, afin de constituer « une vaste zone de stabilité monétaire » sur le continent africain.

Cette proposition intervient alors que des économistes africains protestent depuis des années contre le franc CFA considéré comme un instrument de domination coloniale et de contrôle des économies des pays africains concernés.
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« Nous proposons de l’élargir afin de constituer une vaste zone de stabilité monétaire. Nous pourrions y inclure des pays lusophones et anglophones, tels le Nigéria, le Ghana ou l’Angola », a dit M. Védrine dans une interview avec le Nouvel Observateur consulté par Ouestafnews.

« Nous verrons comment réagiront à cette proposition les chefs d’Etat africains que François Hollande réunit le week-end prochain à l’Elysée pour le sommet sur la paix et la sécurité sur le continent », a souligné l’ancien ministre.

L’ancien chef de la diplomatie française faisait le point sur les conclusions d’un groupe de travail qu’il a animé en préparation du Sommet dit « de l’Elysée » convoqué par le chef de l’Etat français François Hollande, les 6 et 7 décembre à Paris.

Ce groupe, qui comportait quatre autres éminents spécialistes (Lionel Zinsou, Jean Michel Sévérino, Hakim El Karaoui et Tidjane Thiam), doit remettre son rapport en 15 propositions, ce mercredi 4 décembre 2013, à l'occasion d'un grand forum économique France-Afrique qui réunit 560 chefs d'entreprise français et africains.

Cette rencontre se tient en prélude du sommet de l'Elysée pour « la paix et la sécurité en Afrique » qui aura lieu les 6 et 7 décembre 2013. Une vingtaine de ministres et quatre chefs d'Etat seront également présents.

Le Tanzanien Jakaya Kikwete, l'Ivoirien Alassane Ouattara et le Sénégalais Macky Sall sont attendus à ce forum aux côtés de François Hollande. En Afrique de l’Ouest, le Sénégalais Macky Sall et l’Ivoirien Ouattara sont tous deux considérés comme des chefs d’Etat arrivés au pouvoir grâce à la France et ses puissants lobbies en Afrique francophone.

La proposition d’Hubert Védrine remet au goût du jour l’accord monétaire qui lie la France à quinze pays du continent depuis 1972. La proposition ne manquera pas de relancer la polémique sur le rôle négatif de la France dans l’impossibilité d’avoir une monnaie unique ouest africaine, inscrit à l’agenda depuis plus d’une décennie.

Une situation qui essuie des critiques féroces de la part d’économistes du continent. Ces anti-CFA soulignent l’impact négatif de cette monnaie sur l’essor économique de ces pays.
Le Chapô est de la rédaction de cameroonvoice
Ouestafnews

La Libye en voie d'éclatement

Le Monde.fr |  • Mis à jour le 
La Libye en voie d'éclatement

Triste nouvelle, on vient de m'annoncer la mort hier soir tard dans la nuit de notre soeur, mere Ghaichata walet Mohamedine suite a ses blessures lors de la manifestation a kidal reprimer par l'armee Malienne


M. Bert Koenders, représentant spécial de la complicité internationale de la politique africaine de la France, voudrait que le peuple de l’Azawad accepte sagement, et sans un mot, le sort morbide que la France lui a tracé…

Cynisme ou hypocrisie ? la MINUSMA, qui représente l'ONU au Mali, condamne " l'attaque de l’aéroport de Kidal "

04/12/2013 - 15:33

BAMAKO (SIWEL) — La MINUSMA a fermement condamné les violences qui se sont déroulées le 28 novembre à Kidal. Dans un communiqué rendu public le lendemain, Bert Koenders, chef de la MINUSMA « déplore le fait que des incidents sérieux aient eu lieu à l’aéroport de Kidal » en se gardant bien de situer la responsabilité des auteurs, celle des manifestants ou celle les militaires maliens ? Dans une autre déclaration, M. Bert Koenders déclare que « L'attaque est condamnable, c'est purement à l’encontre de l'esprit de paix et de réconciliation […] Nous sommes à une période où nous devons tous contribuer à la stabilisation de la paix au Mali et pas se livrer à des actes la tronquent »…les actes qui la tronquent, ce sont les manifestations des civils pas les militaires qui tirent dans la foule.


Bert Koenders, chef de la MINUSMA , et Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali ( à droite) au cours d'une diner avec Ibrahim Boumakar Keita (PH/DR)
Bert Koenders, chef de la MINUSMA , et Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali ( à droite) au cours d'une diner avec Ibrahim Boumakar Keita (PH/DR)
Le communiqué de la Minusma reste dans le flou absolu. Elle « déplore le fait que des incidents sérieux aient eu lieu à l’aéroport de Kidal et ce, malgré le plan de sécurité coordonné mercredi par le gouvernement malien en coopération avec la MINUSMA et avec le soutien de la force Serval. ». La MINUSMA qui fuit ses responsabilités de garante de la sécurité des civils se dédouane en évoquant dans son communiqué que « La Mission, en coopération avec Serval, a aidé à évacuer trois blessés afin qu’ils reçoivent des soins médicaux appropriés à Gao. ». 

Ainsi dans la déclaration officielle de la MINUSMA, on sait qu’il y a eu « une attaque » est-ce les manifestants qui ont attaqué les militaires maliens avec des slogans « Azawad, Mali No ! » ou bien est-ce les militaires maliens qui ont tiré dans la foule, tuant une femme et blessant plusieurs autres dont des enfants ? Toujours est-il que la mission de paix et de sécurité ne s’est à aucun moment émue de la mort de la victime, tuée par balle par un militaire malien en fonction, ni des blessées évacuées à l’hôpital militaire de Serval à Gao. Sans le dire, et en l’absence d’une condamnation des militaires maliens qui ont ouvert le feu sur des civils tuant une femme et blessant grièvement 3 autres femmes et deux enfants, la mission onusienne condamne de fait les manifestants qui ont subi ces tirs de l’armée malienne. 

Mieux encore, M. Bert Koenders, chef de la MINUSMA , et Représentant du Secrétaire général des Nations Unies au Mali a déclaré, en marge de son communiqué ’’passe partout’’, que « L'attaque est condamnable, c'est purement à l’encontre de l'esprit de paix et de réconciliation qui devrait être la force motrice pour le pays en ce moment. Nous sommes à une période où nous devons tous contribuer à la stabilisation de la paix au Mali et non pas se livrer à des actes la tronquent » Et là, M. Bert Koenders, condamne très clairement les manifestantes de Kidal qui n’aurait pas dû commettre « l’acte » de manifester contre la venue du premier ministre malien provoquant ainsi les tirs sur la foule de la part des soldats maliens…qui ne sont à aucun moment évoqués, ni encore moins la femme tuée par les soldats maliens qui tiraient tout de même sur une manifestation composée très majoritairement de femmes et d’adolescents. 

Pour leurrer un MNLA décidemment bien crédule, le communiqué de la MINUSMA « appelle à la retenue et encourage les parties à revenir à la table de négociation pour continuer les discussions en vue d’une solution conforme à la résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité et aux engagements, y compris en ce qui concerne les arrangements sécuritaires et les enquêtes, prévus dans l’Accord préliminaire de Ouagadougou. ». Mais la MINUSMA feint d’ignorer que les élections législatives de novembre n’étaient pas prévues par ces mêmes accords de Ouagadougou et que ces élections ont abouti à élire 3 islamistes, issus de groupes terroristes déclarés comme tel et élus sur les listes du président IBK: un du MUJAO et 2 de Ansar Dine ! Autrement dit deux organisations terroristes contre lesquelles ont été menées toutes ces prétendues mission de lutte contre le terrorisme, à savoir la MINUSMA et Serval. 

Il ne reste plus au MNLA qu’à se rendre à l’évidence et à arrêter de se faire « hara-kiri ». La France officielle, ceux qui la couvrent et qui la cautionnement ont depuis longtemps choisi leur camp : celui des oppresseurs, des dictateurs et des terroristes « repentis ». 

En conclusion, selon M. Bert Koenders, représentant spécial du SG des NU, chef de la MINUSMA qui donne un caractère internationale au droit de vie ou de mort aux peuples d’Afrique : les azawadiens doivent accepter « en silence » le retour à la case départ. Celle qui précède chaque « rébellion touarègue » depuis 50 ans, et plus exactement depuis que la France a décidé de démanteler le pays Touareg en le livrant à une épuration ethnique sans nom. M. Bert Koenders, représentant spécial de la complicité internationale de la politique africaine de la France, voudrait que le peuple de l’Azawad accepte sagement, et sans un mot, le sort morbide que la France lui a tracé… 

maa, 
SIWEL 

mercredi 4 décembre 2013


Les pratiques et savoirs liés à l’imzad des communautés touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger (Algérie - Mali – Niger)

La musique de l’imzad, caractéristique des populations touarègues, est jouée par les femmes avec un instrument à corde frottée unique, également connu sous le nom d’imzad. La musicienne place l’instrument sur ses genoux et joue en position assise avec un archet. L’imzad fournit l’accompagnement mélodique des chants poétiques ou populaires, souvent chantés par les hommes lors des cérémonies dans les campements touarègues. Il est fréquemment  utilisé pour faire fuir les mauvais esprits et atténuer les souffrances des malades. La transmission du savoir musical s’effectue oralement selon des méthodes traditionnelles qui favorisent l’observation et l’assimilation.