mercredi 4 décembre 2013

issoufou-itv-express
En marge de sa récente visite de travail à Bruxelles, en Belgique et à Paris, le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a accordé, le 28 novembre dernier, une interview au journal français ''Le Monde''.
Au cours de cet entretien, le Chef de l'Etat, a abordé plusieurs questions dont la libération, le 29 octobre, des quatre ex-otages enlevés à Arlit, la situation sécuritaire au Nord du Mali et dans le Sahel, ainsi que les négociations engagées entre le Niger et Areva pour obtenir de meilleures retombées financières pour notre pays.
Quelle a été la compensation versée aux ravisseurs en contrepartie de la libération des quatre otages français enlevés à Arlit ?

Je dois dire d'abord que le Niger est heureux d'avoir contribué à la libération de ces personnes enlevées sur notre sol en septembre 2010. Nous nous étions fait un devoir de tout mettre en œuvre pour les libérer. La négociation a été très difficile mais aussi surprenant que cela puisse paraître, il n'y a pas eu de rançon. Il n'y a pas eu non plus de libérations de prisonniers liés à AQMI - Al-Qaida au
Maghreb islamique. – Pour obtenir ce résultat, nous avons utilisé des arguments que je ne peux pas exposer sur la place publique.
Vous avez plusieurs fois déclaré que les 100 millions d'euros versés annuellement par Areva au Niger sont insuffisants. Est-ce que Paris a fait un geste pour vous remercier alors que vous êtes en pleine renégociation du contrat qui vous lie au géant français du nucléaire ?

Il n'y a pas de lien entre ces dossiers. Nous n'avons pas mis la libération des otages dans la balance. Nous n'attendions aucune contrepartie car pour nous cette libération était un devoir.
Vous avez rencontré lundi matin Luc Oursel, PDG d'Areva. Où en est la renégociation du contrat qui lie le Niger avec l'entreprise ? Les cours de l'uranium étant assez bas, avez-vous pu réviser la fiscalité à la hausse ?
Nous sommes conscients que le marché de l'uranium connaît une dépression mais nous pensons que l'ensemble de nos partenaires, français, japonais ou espagnols savent également que le Niger doit avoir de meilleures retombées. Aujourd'hui notre objectif, c'est de réviser les conventions dans le nouveau cadre légal défini en 2006.
Pourquoi ne pas rendre public l'audit réalisé sur le secteur comme vous le demande l'ONG Oxfam ?
C'est un document interne aux sociétés et aux actionnaires pour voir dans quelle mesure les nouvelles conditions fiscales définies par la loi de 2006 peuvent être supportables aux sociétés minières. Il n'y a pas de raison de le rendre public d'autant qu'il y a des compléments d'étude encore à effectuer car il porte sur les coûts de production à partir de 2007.
Le 6 décembre vous serez à Paris pour le sommet de l'Elysée consacré à la sécurité en Afrique. L'intervention française au Mali et celle qui se prépare en Centrafrique ne marquent-elles pas un échec des pays africains à assurer leur propre sécurité ?

Oui, les pays africains ont du mal à assurer leur propre sécurité. Il faut que nous mutualisions davantage nos moyens de renseignement, que nous renforcions nos capacités de défense pour que cinquante ans après nos indépendances, nous puissions rapidement arrêter la sous-traitance de notre sécurité. Cette intervention française au Mali sonne pour nous comme un avertissement. Malheureusement, les institutions financières internationales nous ont poussés à réduire nos budgets de défense et de sécurité lors des programmes d'ajustement structurels. Nous payons aujourd'hui cette erreur.

Le Niger a été la cible d'attaques djihadistes. Avez-vous les moyens d'assurer votre sécurité?
Les situations en Libye, au Mali et au Nigeria ne sont pas favorables à la sécurité du Niger qui, dans ce contexte sahélo-saharien est un îlot de stabilité. Les menaces sont toujours présentes mais notre travail a payé pour limiter les conséquences de la crise libyenne qui a eu des effets beaucoup plus grands au Mali. Nous allons maintenir ce travail car nous occupons une place centrale au Sahel. Nous sommes un verrou très important et je souhaite que tous nos partenaires en soient conscients. Si on arrive au Niger à fermer les points de passage entre le Mali et la Libye, où il n'y a pas eu de service après-vente après la chute de Kadhafi, nous aurons gagné une bataille décisive pour sécuriser le Sahel. Mais la vraie réponse, c'est le développement.
Au Mali, la zone de Kidal demeure la principale poche d'instabilité. Vous pensez que la France n'aurait pas dû faire un cas particulier de cette zone?

Le problème, c'est qu'il y a toujours des mouvements armés, comme le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qu'il fallait désarmer dès le départ. On ne peut avoir deux armées sur un même territoire. L'Etat malien doit avoir le monopole de la violence. Il faut un seul Mali, il n'y a donc pas de raison que des mouvements armés continuent d'occuper une parcelle du territoire.
Lors des législatives au Mali, plusieurs candidats du parti au pouvoir dans le nord du pays étaient d'anciens membres de groupes islamistes ayant accepté de désarmer. Qu'en pensez-vous ?
Cela fait partie des solutions pour normaliser la situation. Avec la démocratie, on donne d'autres moyens d'expression aux citoyens que les armes. Il faut donc leur offrir la possibilité de s'insérer dans la vie politique. C'est une bonne solution.
Fin octobre, le Niger a vécu un nouveau drame de l'émigration. 92 corps dont une majorité d'enfants ont été retrouvés dans le désert. Que faudrait-il faire pour éviter que cela se répète ?

Le problème est très profond. La pauvreté pousse des Nigériens à émigrer et autour de cela un trafic s'est créé. Nous essayons de lutter contre ces organisations criminelles mais la seule solution, c'est le développement. Dans nos discussions avec l'Union européenne, celle-ci met l'accent sur la nécessité de libéraliser les marchés de capitaux, les marchés des biens et des services mais nous n'en tirons aucun avantage. Il faudrait briser un tabou et libéraliser le marché du travail. On pourrait alors mettre fin à ces réseaux de trafic d'êtres humains. C'est difficile à imaginer pour les pays européens mais c'est un débat que je veux porter. Je ne me fais pas d'illusion mais je ne peux pas ne pas interpeller les Européens sur cette question.
Le Monde

Commentaires  

mardi 3 décembre 2013

Invité à une conférence de presse à Paris, le vice-président du MNLA s’est vu « refuser » le visa par les autorités françaises.

03/12/2013 - 11:16

PARIS (SIWEL) — François Alfonsi, le député européen Corse et président du groupe d’amitié Euro-Amazigh, organise une conférence de presse, demain 4 décembre 2013 à 11h, autour du MNLA, au bureau du parlement européen à Paris. Trois personnalités politiques du MNLA étaient prévues, Moussa Ag Assarid, représentant du MNLA en Europe, Magdi Ag Bohada, chargé des relations extérieures au sein du MNLA et Mahamadou Djéri Maiga, vice-président du MNLA. Ce dernier ne sera finalement pas présent à la conférence de presse parce que les services consulaires français lui ont refusé le visa pour se rendre en France.


Sur invitation du député européen François Alfonsi à une conférence de presse à Paris, les autorités françaises à Ouagadougou ont refusé le visa à Mahamadou Djéri Maiga, vice-président du MNLA.(PH/DR)
Sur invitation du député européen François Alfonsi à une conférence de presse à Paris, les autorités françaises à Ouagadougou ont refusé le visa à Mahamadou Djéri Maiga, vice-président du MNLA.(PH/DR)
La conférence de presse organisée par le député européen François Alfonsi autour du MNLA et de la grave situation qui prévaut dans l’Azawad se fera sans le vice-président du MNLA, Mahamadou Djéri Maiga. Les services consulaires français à Ouagadougou ont opposé une fin de non-recevoir à la demande de visa déposée par le vice-président du MNLA. 

L’invitation officielle, établie en bonne et due forme par un député de la plus importante institution européenne, en l’occurrence le parlement européen, n’a pas infléchi la position officielle de la France vis-à-vis du MNLA et prouve, si besoin est, le flagrant parti pris des autorités françaises contre le MNLA qui sera tombés dans les pièges tendus : servir dans la chasse aux dihadistes sans aucune contrepartie, accepter les faux accords de Ouagadougou, sans compter le silence complice des institutions françaises face aux exactions maliennes sur les civils, jusqu’à la dernière d’entre-elles jeudi dernier à l’aéroport de Kidal. 

Il y a fort à parier que le tout nouveau « député » Hamada Ag Bibi, membre influent de Ansar Dine (reconverti en HCUA), bras droit du chef terroriste Iyad Ag Ghaly et non moins « élu » sur la liste de la formation politique du président IBK, aurait vu, sans aucun problème, son visa «accordé» par les autorités françaises. 

Ainsi va la politique étrangère de la France : toujours avec les criminels, les dictateurs et maintenant les islamo-terroristes ; toujours contre les peuples épris de justice, de liberté, d’égalité… 

zp, 
SIWEL 031116 DEC 13 

En pièce jointe, l’invitation à la conférence de presse organisée par le député européen François Alfonsi.


TINARIWEN annonce son nouvel album ‘EMMAAR’ pour le 11 Février 2014

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Une vidéo pour son premier extrait ‘TOUMAST TINCHA’ en ligne sur Youtube.
EMMAAR’ Track Listing
01. Toumast Tincha - 4 :26
02. Chaghaybou - 4:56
03. Arhegh Danagh - 4:09
04. Timadrit In Sahara - 4:02
05. Imidiwan Ahi Sigdim - 4:54
06. Tahalamot - 5:13
07. Sendad Eghlalan - 5:04
08. Imdiwanin ahi Tifhamam - 4:42
09. Koud Edhaz Emin - 4:36
10. Emajer - 3:42
11. Aghregh Medin - 4:18

A Gao, Chinois et Néerlandais vont déployer des blindés, des drones et des hélicoptères Apache

Le contingent chinois de la Minusma (395 hommes), dont l’arrivée à Bamako ne devrait plus tarder, gagnera Gao (est) où il assurera, entre autres missions, la protection des troupes (370 militaires), des drones (Raven ou/et ScanEagle) et des hélicoptères Apache que les Pays-Bas vont déployer en début d’année. C’est en tout cas ce qu’ont annoncé plusieurs élus hollandais (dont le ministre des Affaires étrangères. Cliquer ici pour écouter son interview) au cours des derniers jours.
Le déploiement hollandais doit commencer en tout début d’année prochaine
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Selon le ministère de la Défense des Pays-Bas, 90 soldats des forces spéciales seront déployés, ainsi que 30 policiers, 60 militaires chargés de la mise en œuvres des 4 Apache, 128 soldats pour le soutien et 70 spécialistes du renseignement et de la guerre électronique.
Ces derniers soldats seront équipés de drones de type ScanEagle ou Raven (une demande de l’Onu) et assureront une veille aéroportée, comme l’a confirmé la ministre de la Défense Jeanine Hennis-Plasschaert.
Ce déploiement confirme l’évolution de la posture onusienne, évolution déjà notée au Kivu où la capacité offensive de la force locale est désormais évidente (artillerie, hélicoptères de combat, drones). Au Mali, les petits contingents chinois ou néerlandais affichent des moyens égaux à ceux de leurs camarades sud-africains ou tanzaniens de RDC. Il ne faudrait pas, cependant, que ces moyens ne servent qu’à assurer la « force protection » des casques bleus, une protection robuste mais qui ne peut pas être sans effet positif sur la sécurisation de l’environnement civil.

Lutte contre la corruption à Agadez

  • DIM (Aïr Info 169) Tamtam Info
Vingt deux (22) migrants nigériens ayant versé sous la contrainte 5.500 fcfa chacun a des éléments de forces de défense sur l’axe Agadez-Dirkou se sont fait rembourser.
IMAGE D'ILLUSTRATIONDes Nigériens en partance sur Dirkou (Bilma) le lundi 15 juillet dernier ont versé 5000 FCFA chacun aux éléments militaires en poste à Tourayyet et 500 FCFA aux policiers en poste à la barrière de sortie d’Agadez pour Dirkou. Ces Nigériens assurent pourtant être en possession de toutes leurs pièces d’identité.
Au retour, ces migrants ont décidé de porter plainte contre ces éléments sous le couvert du bureau régional du club anti-corruption ANLC/Agadez. Ils adressent alors leur plainte au Procureur de la République, près le Tribunal d’Agadez. Ce dernier procède à l’interpellation de tous les éléments de force de défense et sécurité en poste ce jour du 15 juillet 2013. Après une rapide confrontation, les policiers et militaires incriminés mettent la main à la poche et remboursent les sommes indûment perçues sur ces voyageurs à la date du 13 août 2013. C’est en tout la somme de Cent vingt mille (120.000) FCFA qui a été remise au groupe de plaignants.
Cette énième affaire d’extorsion de fonds sur des pauvres migrants par ceux-là qui sont sensés les protéger dévoile l’ampleur des trafics d’influence, d’abus de pouvoir qui balisent le terrain à la dislocation même des valeurs de la République. Pour lutter contre cette gangrène qu’est la corruption, d’autres Nigériens doivent agir comme ces 22 migrants escroqués. Ils doivent saisir la justice en tous temps et en tous lieux dès qu’ils auront la preuve de l’indélicatesse de ces agents de l’Etat.
Au sens inverse aussi, des vaillants agents de l’Etat que des individus vont tenter de corrompre doivent le dénoncer. Il y va de leur honneur et de celui de leur employeur qu’est l’Etat. Disons tous non à la corruption. Nous vous publions en annexe la liste de ces migrants qui ont eu gain de cause en portant plainte contre ces indélicats agents de l’Etat.
http://www.tamtaminfo.com/societe/11316-lutte-contre-la-corruption-a-agadez-vingt-deux-22-migrants-nigeriens-ayant-verse-sous-la-contrainte-5-500-fcfa-chacun-a-des-elements-de-forces-de-defense-sur-l-axe-agadez-dirkou-se-sont-fait-rembourser.html

Armée libyenne : dans l'urgence de se reconstruire


Armée libyenne : dans l'urgence de se reconstruire

Mouammar Kaddafi(1321) - milice(92) - armée libyenne(25) - thuwar(2)



03/12/2013 à 08:11 Par Laurent Touchard



Des soldats libyens. © Reuters

Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l'histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l'université Johns-Hopkins, aux États-Unis. Après avoir évoquer dans un premier billet le problème de l'intégration des milices dans l'armée libyenne, il s'attache cette semaine à dresser un état des forces de cette dernière.

Alors que les autorités libyennes sont confrontées au problème de l'intégration des milices, les programmes d'entraînement concernant plus de 20 000 militaires et paramilitaires sont loin d'atteindre leurs objectifs. De plus, l'organisation générale, le rééquipement et les modernisations pâtissent de l'absence de politique de défense claire, avec par exemple l'élaboration d'un "livre blanc" réaliste, dans le cadre d'une réflexion stratégique cohérente. De fait, la modernisation des forces s'avère plus aléatoire et conditionnées par des opportunités que réellement pensée. En d'autres termes, la défense libyenne "vit au jour le jour", soumise aux événements, aux caprices des milices, aux rivalités entre responsables politiques et militaires.

Des programmes de formation qui prennent du retard

Afin de tenter de constituer une armée valable, des programmes d'instruction sont initiés notamment avec l'étranger. Au mois de juillet, Ali Zeidan évoque des stages en Grande-Bretagne (pour 2 000 hommes) et en Italie. L'Angleterre se dit également prête à ouvrir les portes de ses académies militaires aux officiers : Sandhurst (forces terrestres), Cranwell (aviation) et Darmouth (marine). Au "Camp 27" dans les environs de Tripoli, des Special Force américains entraînent les Libyens. Toutefois, le vol de nombreux équipements (dont des Hummer GMV, des lunettes de vision nocturne, des carabines d'assaut M4 et leur visée laser) provoque le départ des Bérets verts américains durant l'été 2013. Par ailleurs, si les annonces se multiplient, dans les faits, le nombre de Libyens formés en-dehors du pays reste faible tandis que les programmes accusent un retard croissant.

En septembre, il est toujours question de 1 600 hommes qui doivent se rendre dans la péninsule italienne ainsi qu'en Turquie. Huit cent dix-sept hommes sont déjà rentrés de l'académie de police d'Ankara. Les Émirats arabes unis aident aussi au développement de la police. Le mois d'octobre 2013 voit Tripoli solliciter l'OTAN pour la mise sur pied de ses forces armées ; requête examinée par l'organisme. Dans la foulée, les États-Unis réactualisent leurs projets pour la Libye : ils envisagent ainsi de faciliter l'instruction de 7 000 à 8 000 hommes, en Bulgarie.

En ce qui la concerne, l'Europe forme, depuis mai 2013, les garde-frontières et garde-côtes. Les 110 membres de l'Eubam-Libya (European Border Assistance Mission in Libya) constituent les maîtres d'oeuvre discrets de ce programme méconnu, tout en fournissant de l'imagerie satellite aux services de renseignement libyens. La France, quant à elle, prépare 75 gardes du corps qui seront affectés à la protection des responsables libyens ou au sein de l'unité de protection diplomatique, ainsi que 30 personnels de l'Armée de l'air, 20 officiers de la Marine. Sont également signalés 72 plongeurs-démineurs. Enfin, la possibilité de voir des troupes libyennes être entraînées en Serbie a été évoquée. Cependant, du fait de la présence de nombreux mercenaires serbes aux côtés de Kaddafi en 2011, il est pour l'heure peu probable que la proposition de Belgrade prenne corps.

Différents éléments compliquent la bonne marche de ces processus : indiscipline et absence d'assiduité d'une partie des recrues issues des groupes révolutionnaires, pas de véritable sélection de ces derniers, prudence quant à l'organisation d'unités de forces spéciales susceptibles de servir par la suite de garde prétorienne, comment vérifier que les hommes entraînés intègrent bien une armée fantomatique et qu'ils ne rejoignent pas de "faux vrais" groupes de milice...

Cependant, tout n'est pas catastrophique. En effet, il est à souligner que la Libye maintient un dialogue de qualité avec les pays concernés par sa situation et avec ses voisins géographiques. Des accords de coopération sont signés, des protocoles d'échanges de renseignement décidés (notamment avec l'Algérie). Outil diplomatico-militaire par excellence, la marine mène des exercices avec l'Algérie, la France, la Grande-Bretagne, Malte, le Maroc...

L'organisation

Il est extrêmement difficile de brosser un portrait de ce que sont aujourd'hui les forces armées et de sécurité libyennes, d'autant que, comme nous l'avons vu, la frontière entre unités gouvernementales et milices est souvent des plus floues. Par ailleurs, la désignation des unités se révèle souvent fantaisiste (les bataillons étant fréquemment nommés "brigades"). Il apparaît toutefois que l'armée s'organise en au moins une brigade de commandos, au moins un bataillon mécanisé (le 204e) qui rassemble les chars et véhicules blindés récupérés aux forces de Kaddafi ainsi que ceux réparés dans les dépôts. Au moins quatre brigades d'infanterie (numérotées de 1 à 4) et jusqu'à une dizaine de bataillons d'infanterie indépendants figurent également dans l'ordre de bataille.

>> À lire aussi : Libye : des milices très encombrantes

La brigade commando (environ 2 000 hommes) profite d'un rappel d'une partie de ses réservistes en juillet 2013 ; beaucoup de ceux-ci travaillaient (depuis la chute de Kaddafi) dans des entreprises de sécurité privée (notamment au profit de banques). Elle engerbe une section de forces spéciales et une unité de protection des personnalités. À cette unité considérée comme relativement solide (par rapport au reste de l'armée libyenne) s'ajoute la Force conjointe de sécurité (Joint Security Force) qui regroupe des éléments du ministère de la Défense et du ministère de la Défense, soit environ 2 000 hommes, 300 4x4 armés et 21 véhicules blindés NIMR.

Le corps des garde-frontières se divise en deux composantes : les Garde-frontières et la Garde-côtière qui comprennent respectivement 9 000 et 6 500 hommes, en plusieurs bataillons. Autre unité paramilitaire, située entre la milice et l'unité gouvernementale, la Garde de sécurité des installations pétrolières qui dispose en 2012 de 390 4x4 (dont beaucoup armés), de 40 blindés divers et d'une dizaine d'ambulance.

Matériels anciens et rééquipement

L'Armée de Terre n'aligne plus qu'une poignée de T-72 et T-55 en état de fonctionnement, aux côtés de quelques blindés à roues EE-9 et EE-11, de BRDM-2 et BTR-60PB, de blindés chenillés M113 (dont certains modifiés avec des tourelles de BTR ou d'AML 90) et BMP-1, de pièces d'artillerie (dont beaucoup d'automoteurs de 155 mm Palmeria, de lance-roquettes multiples BM-11, BM-21, RM-70). En dépit des pertes subies sous les coups des avions de la Coalition, des quantités considérables de ces engins vieillissent tranquillement dans les hangars de l'ère-Kadhafi où, déjà à cette époque, l'arsenal comptait trop matériel pour des effectifs insuffisants. Aujourd'hui, plutôt que des véhicules lourds, le pick-up armé ou le blindé léger constituent le "cheval de bataille" des forces gouvernementales. Sont montés sur ceux-ci tout un panel d'armes : mitrailleuses de 12,7 et 14,5 mm, canons automatiques de 23 mm, canons sans-recul de 73 et 106 mm....


Malgré les pertes de 2011, malgré l'âge de ses matériels (et de ses pilotes !) l'aviation s'affirme comme l'entité la plus stable.

Là encore, malgré les pertes de 2011, malgré l'âge de ses matériels (et de ses pilotes !) l'aviation s'affirme comme l'entité la plus stable. Ses personnels qualifiés disposent de MiG-21, MiG-23, Mirage F1, L29 et L39, Mi-8 et Mi-24. Ils opèrent également les quelques drones de surveillance au sein d'une unité dédiée. Les appareils de l'Armée de l'air sont fréquemment engagés, notamment dans des missions de surveillance et de reconnaissance offensive dans le sud libyen, où ils interviennent parfois contre les terro-bandits (plusieurs 4x4 ont ainsi été visés par des tirs-canons ou à la roquette). La marine, en revanche, a souffert des événements de 2011 : la frégate al-Hani (une classe Koni) endommagée en 2011 arrive à la Valette (Malte) pour réparations en octobre 2013. Des bâtiments d'opérations amphibies sont également réparés à Toulon et à la Valette depuis 2012.

Modernisations et achats

Le 6 février, l'Italie offre 20 blindés Puma. Dans le courant de l'année, Tripoli commande 300 BRDM-2 et BVP-1 (version tchèque du BMP-1) à la République tchèque. Le contrat de 51 millions de dollars inclut la remise en état de 300 autres BRDM-2 et BMP-1 que possède déjà l'armée libyenne. Pour l'heure, la livraison est bloquée : en effet, rien ne garantit aux Tchèques que les munitions ne finiront pas aux mains des milices.

En avril, le pays reçoit 49 blindés légers NIMR II qui s'ajoutent aux 120 achetés par Kaddafi en 2009. En juillet, Washington cède 24 Hummer GMV (la version "opérations spéciales" du véhicule) : 10 sont affectés aux garde-frontières, 14 gardés en réserve et pour l'instruction à Tripoli (ceux-là mêmes qui sont volés fin juillet/début août 2013). En août, 20 000 armes légères sont commandées à Ankara (dont une majorité de fusils d'assaut G3). Tripoli porte aussi son attention sur les hélicoptères et les drones turcs. De plus, sont obtenus 20 camions blindés anti-émeutes Toma de la firme Nurol.

Des fusils d'assaut bulgares AR-M9F en 5,56 mm dotent des unités des commandos. Fin septembre arrivent 10 9SP157-2 Khrizantema-S, version antichar du BMP-3. Commandés par Kaddafi à Moscou, ils ne sont pas inutiles en 2013, face à des milices susceptibles de disposer de moyens blindés lourds. À l'occasion de leur livraison, l'ambassadeur russe Molotkov indique que son pays s'investira pour l'entraînement des forces libyennes afin de leur permettre d'acquérir du matériel perfectionné. Rappelons que la Russie perd pour 4 milliards de dollars de contrats d'armements avec la révolution... Toujours en septembre, Tripoli évoque la possibilité d'acheter de 16 à 22 Chinook (6 CH-47D et 16 CH-47F) pour renforcer son dernier CH-47 vraisemblablement toujours opérationnel, ainsi que d'acheter 2 C-130J-30 Super Hercules. Ce dernier contrat de 588 millions de dollars comprendrait la formation des équipages, l'entretien des appareils, les pièces de rechange. En octobre, une première tranche de 30 Hummer, sur un total de 350, sont débarqués.

Le réseau de détection radar est remis en état. Pour la surveillance de ses 1 770 kilomètres de côtes, la Libye augmente sa flotte avec 30 embarcations semi rigides rapides françaises Sillinger (certains protégés blindages). D'autres bateaux sont prévus : des patrouilleurs néerlandais et 25 patrouilleurs sud-coréens pour les garde-côtes. Enfin, la sécurisation des dépôts de munitions est entreprise. Il s'agit à la fois de protéger les populations contre les accidents, mais aussi de lutter contre les trafics d'armes et de munitions. Dans ce but, la Suisse octroie une aide de 200 000 dollars pour la construction d'un site de stockage à Misrata.


L'armée pourrait représenter l'unité du pays ou au contraire, disparaître dans les conflits armés tribaux, religieux, politiques

L'avenir de la Libye dépend grandement de ce que deviendra - ou ne deviendra pas – son armée. Cette institution pourrait représenter l'unité du pays ou au contraire, disparaître dans les conflits armés tribaux, religieux, politiques, avec en toile de fond d'importants intérêts économiques (contrôle des installations pétrolières, contrôle des zones "grises" de tous les trafics aux frontières...). D'autres régions du monde ont été confrontées à cette situation : Liban, Somalie, RDC... Elles ont alors sombré dans le chaos et après des décennies sanglantes, elles ne sont toujours pas convalescentes. C'est ce qui attend la Libye sans la ferme résolution de ses dirigeants à dissoudre les milices et à construire de véritables forces armées au service du pays, chargée de protéger tous ses citoyens. Très lucides, ces citoyens perçoivent d'ailleurs le danger en réclamant la fin des milices, la présence de la police, l'intervention des militaires et en espérant que le gouvernement prenne des décisions. Tout n'est pas encore perdu donc, d'autant que les thuwar sont les pères, les maris, les fils, les cousins, les amis de ceux qui souhaitent les voir rendre leurs armes.

>> Retrouver tous les articles du blog défense de Laurent Touchard sur J.A.

>> Pour en savoir plus : consulter le blog "CONOPS" de Laurent Touchard





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02-12-2013
L'ALGÉRIE SUIT DE PRÈS CETTE RENCONTRE
Réunion des touaregs armés du MNLA près des frontières algériennes

Les dirigeants militaires du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), dirigé par le colonel Mohamed Ag Nadjem, tiennent actuellement une réunion à Al Khalil, agglomération du Mali distante de 14 km des frontières algériennes, avons-nous appris de source locale. Le colonel Mohamed Ag Nadjem, originaire de Gao, ville du nord du Mali, et d'autres dirigeants de ce mouvement assistent à cette réunion.

L'armée algérienne suit de près cette rencontre et attend les décisions qui en résulteront, dans le cadre de la surveillance de la situation aux frontières, notamment au Mali dont le Nord connaît encore des attentats perpétrés par les organisations terroristes, dont Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), auteur de l'enlèvement de diplomates algériens à Gao.

Sera, fort probablement, évoquée la situation au nord du Mali par les dirigeants du MNLA (groupe composé de touaregs du nord du Mali) après l'«incident» de Kidal, autre ville du nord du Mali. Une manifestation a eu lieu à Kidal, il y a quelques jours, rappelle-t-on. Le MNLA a accusé l'armée gouvernementale du Mali d'avoir tiré sur les manifestants et tué une personne.

Le mouvement national de libération de l'Azawad qui refuse «toute présence de l'armée malienne dans l'Azawad en l'absence d'un accord avec le gouvernement du Mali» a, en réaction, menacé de s'attaquer aux troupes militaires maliennes. Une situation qui pourrait arranger les terroristes sévissant dans cette région et inquiète les autorités algériennes.
http://www.letempsdz.com/content/view/108901/1/

Le Mali reste « ouvert » à la discussion avec le MNLA (Premier ministre)

Publié le 3 déc 2013 - 9:15


TATAM-LYLe Mali reste « ouvert aux discussions » avec la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en dépit d’une déclaration de guerre d’un de ses dirigeants, a affirmé mardi le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly.

A propos des déclarations sur une « reprise de a guerre » contre l’armée malienne faite le 29 novembre par le vice-président du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga, au lendemain d’une manifestation violente d’indépendantistes touareg à Kidal (nord-est), M. Tatam Ly a noté dans un entretien au quotidien pro-gouvernemental malien l’Essor, que « ce n’est pas une déclaration du MNLA, » mais « d’un vice président du MNLA ».
« Un Etat ne réagit pas à une telle déclaration. D’ailleurs (…) le lendemain, d’autres voix du MNLA se sont élevées pour fortement nuancer la position de la veille », a-t-il ajouté.

« Nous sommes ouvert aux discussions (…) pour arriver aux pourparlers inclusifs qui doivent nous conduire à une paix dans la région », a affirmé le Premier ministre.

Concernant la situation de Kidal, fief de la rébellion touareg où il a été empêché de se rendre le 28 novembre par une manifestation d’indépendantistes touareg à l’aéroport, Oumar tatam Ly a assuré que « le gouvernement est résolument engagé dans le rétablissement de la souveraineté sur l’ensemble du territoire ».
Selon lui, « la meilleure manière de faire prévaloir cette souveraineté et la maintenir dans la durée, c’est d’ouvrir des discussions avec l’ensemble des composantes de la communauté nationale sur la situation qui prévaut dans cette région ». « Les obstacles qui se présentent, nous travaillons à les négocier », a-t-il affirmé.

« Tous les acteurs comprennent aujourd’hui que Kidal ne peut être une enclave soustraite à l’autorité du Mali et que s’il en était ainsi, c’est la sécurité globale de toute la région du Sahel qui en sera affectée », a estimé M. Tatam Ly.

La manifestation touareg du 28 novembre qui a fait un mort et cinq blessés, selon le MNLA, est un nouveau signe de l’anarchie régnant à Kidal dont la sécurité est censée être assurée par les soldats français et africains de la Minusma (force de l’ONU), ainsi que par la rébellion touareg.
Moins d’un mois après l’enlèvement, suivi du meurtre, de deux journalistes français à Kidal par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), elle a prouvé que l’Etat malien n’arrive pas à y asseoir son autorité et sa souveraineté et que le MNLA, profondément divisé, n’y contrôle plus rien.
(c)Maliactu
ART ET CULTURE
Lancement de la 8ème édition du Salon International de l’Artisanat pour la Femme : L’artisanat comme moyen d’autonomisation des femmes et vecteur de développement national
Publié le lundi 2 decembre 2013   |  Le Sahel


© Le Sahel par DR 
Lancement de la 8ème édition du Salon International de l`Artisanat pour la Femme
Vendredi 29 novembre 2013. Palais du 29 Juillet de Niamey. La Première Dame, Hadjia Aïssata Issoufou a procédé à l`ouverture de la 8ème édition du Salon International pour la Femme (SAFEM) en présence du Premier ministre, SE Brigi Rafini


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Première Dame, Hadjia Aïssata Issoufou, marraine du SAFEM, a procédé, vendredi dernier au Palais du 29 Juillet de Niamey, à l'ouverture de la 8ème édition du Salon International pour la Femme (SAFEM). C'était en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini, des députés nationaux, de la ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mme Yahaya Baaré Aoua Abdou, des membres du gouvernement, du gouverneur de la région de Zinder, des représentants du corps diplomatique accrédités dans notre pays, de la coordinatrice du SAFEM, Mme Barry Bibata Gnandou ainsi que de plusieurs responsables coutumiers et des invités. La 8ème édition du SAFEM est placée sous le thème : « Artisanat féminin, haut de gamme, compétitif et profitable à l'économie africaine ». Cette édition a pour Zinder comme région phare.

Le Salon International de l'Artisanat pour la Femme (SAFEM) est un cadre de retrouvailles, d'échange et de promotion de l'artisanat féminin. En prenant la parole à cette occasion, la Première Dame Hadjia Aïssata Issoufou, marraine du SAFEM a d'abord apprécié l'honneur qui lui a été fait pour être la marraine de ce grand événement qui contribue de manière incontestable à la relance de notre économie nationale et à l'intégration régionale tant prônée par nos autorités. En effet, a-t-elle indiqué cette opportunité lui a permis d'être davantage à l'écoute des préoccupations des catégories socioprofessionnelles, principalement les artisans, et particulièrement les femmes dont les conditions de vie préoccupent les autorités de la 7ème République.

Par son caractère fédérateur, le SAFEM est un événement attendu avec impatience par toutes les femmes artisanes et non artisanes de notre pays et d'ailleurs. C'est un rendez-vous du donner et du recevoir qui a aujourd'hui une envergure internationale.

Il concerne l'artisanat sous toutes ses formes à savoir art, service, utilitaire. La Première Dame a réitéré son engagement à demeurer comme par le passé, aux côtés des populations nigériennes et des femmes artisanes dont le génie créateur contribue à améliorer notre cadre de vie à travers notamment, l'ameublement et la décoration de nos habitations ; l'embellissement de nos villes ; le développement de l'artisanat utilitaire pour l'allégement des tâches familiales et des travaux agricoles. «Cette année, notre attention est particulièrement tournée vers l'artisanat utilitaire. L'artisanat du Niger est plus connu à travers le volet artisanat d'art ; nous ambitionnons de faire connaître son artisanat utilitaire, en plus. Ce dernier est peu connu à l'extérieur du Niger mais très présent et indispensable dans la vie courante de nos populations.

C'est un facteur de lutte contre la pauvreté et un compagnon dans l'exécution des tâches quotidiennes de nos populations», a noté Hadjia Aïssata Issoufou.

Rappelant l'évolution du marché de l'artisanat et les exigences de la clientèle, elle a appelé les artisanes à faire preuve de plus d'ingéniosité et de créativités afin d'assurer la compétitivité des produits artisanaux de notre pays tant au plan national qu'international. Elle devait ajouter que cette exigence de qualité doit s'accompagner d'un souci de protection des œuvres des artisans par les services compétant de façon à réduire de manière substantielle les manques à gagner générées par une contrefaçon que même les pays les plus développés ont du mal à maîtriser. « Je demeure convaincue que la cité historique du Damagaram connue pour la richesse de son patrimoine culturel et le dynamisme de sa population, saura marquer d'une pierre blanche les différentes activités entrant dans le cadre de la 8ème édition du SAFEM » a conclu la Première Dame, marraine du SAFEM.

Quant à la ministre du Tourisme et de l'Artisanat, elle a rappelé que l''Etat a toujours encouragé et soutenu le SAFEM en particulier, et le secteur de l'artisanat en général.

De ce fait, elle a indiqué que les autorités de la 7ème République accordent une place de choix au développement de l'artisanat nigérien, dans le sens de le rendre plus compétitif. Pour Mme Yahaya Baaré Aoua Abdou, cette volonté est clairement ressortie dans le Programme de Renaissance du Niger, dans la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Gouvernement et dans le plan de Développement Economique et Social (PDES 2012- 2015) qui prônent tous une réelle amélioration de la compétitivité du secteur. ''Ces orientations concourent à l'avènement des filières artisanales porteuses, aptes à contribuer de manière significative à l'essor de l'économie nationale'' a-t-elle dit.

Le SAFEM est une des actions concrètes et permanentes initiées dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Développement de l'Artisanat au Niger. La ministre en charge de l'Artisanat a annoncé que le SAFEM a pour objectif fondamental, la promotion et le développement de l'artisanat pour et par la femme. Il vise ainsi la valorisation des produits artisanaux, l'élargissement des débouchés commerciaux, et l'autonomisation de la femme artisans. «Je fonde également l'espoir que le SAFEM qui dispose d'un site au cœur même de la ville de Niamey, réalisera sur ses propres installations la 9ème édition, que j'ai le plaisir d'annoncer en 2015, avec Niamey pour Région Phare» a-t-elle confié.

Pour sa part, la ministre de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des langues Nationales et de l'Education civique, Mme Ali Mariama Elhadji Ibrahim assurant l'intérim de son homologue en charge de la promotion de la femme a rappelé que le gouvernement de la 7ème République a pris beaucoup d'initiatives des lois pour assurer l'émergence d'une nouvelle génération des femmes comme l'institutionnalisation et la création de l'agence SAFEM. Le gouverneur de la région de Zinder, M. Kalla Moutari a, après avoir présenté l'historique de la région phare, rappelé les diverses potentialités artisanales dont regorge sa région. Le gouverneur Kalla Moutari est à la tête d'une délégation de plus d'environ 300 professionnels de l'artisanat venus exposer et présenter leurs produits. Le gouverneur de la région de Niamey M. Hamidou Garba a salué le choix porté à sa région pour abriter cet événement.

Quant à la coordinatrice du SAFEM, elle a affirmé que le SAFEM a atteint l'âge de majorité qui nécessite un accompagnement permettant au SAFEM de poursuivre son ascension vers des horizons encore plus promoteurs avec l'option de partenariat sud-sud, nord-sud et la capitalisation de tous ces apports. Après la cérémonie d'ouverture officielle, le Premier ministre, chef du gouvernement, SE Brigi Rafini, et la Première Dame Hadjia Aïssata Issoufou ont procédé à la coupure de ruban avant de visiter les stands pour mieux apprécier la créativité d'ici et d'ailleurs. Il faut rappeler qu'une séance de dépistage volontaire de VIH/ SIDA est prévue sur le site. A cet effet, la Première Dame a lancé un appel à toute la population, aux participants au SAFEM Nigériens et visiteurs étrangers de se faire dépister. ''Il n'y a pas meilleure chose que de notre connaitre son statut sérologique du moment où aujourd'hui on peut avec le SIDA et vaquer à ses occupations en prenant les médicaments'' a dit la Première Dame.

Laouali Souleymane

En Afrique, Paris renoue avec sa politique d'intervention militaire

Paris (AFP) - 03.12.2013 09:47 - Par Dominique CHABROL

La France, qui s'apprête à intervenir en Centrafrique, enchaîne les opérations militaires sur le continent, mais insiste sur le fait qu'il s'agit désormais de passer au plus vite le relais aux Africains pour assumer leur propre sécurité.
voir le zoom : Soldat français le 1er décembre 2013 à l'aéroport de BanguiSoldat français le 1er décembre 2013 à l'aéroport de Bangui
afp.com - Sia Kambou
voir le zoom : Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye reçu par Laurent Fabius, le 25 novembre 2013 à ParisLe Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye reçu par Laurent Fabius, le 25 novembre 2013 à Paris
afp.com - Pierre Andrieu
voir le zoom : Soldat français le 30 octobre 2013 à Bamba au Mali lors de l'opération Hydra Soldat français le 30 octobre 2013 à Bamba au Mali lors de l'opération Hydra 
afp.com - Philippe Desmazes
La France, qui s'apprête à intervenir en Centrafrique, enchaîne les opérations militaires sur le continent, mais insiste sur le fait qu'il s'agit désormais de passer au plus vite le relais aux Africains pour assumer leur propre sécurité.
Opérations en Libye et en Côte d'Ivoire en 2011, Serval au Mali en 2013, la Centrafrique aujourd'hui: les interventions se succèdent, quel que soit le pouvoir en place. Le Livre blanc de 2013 a simplement remis l'Afrique au rang des priorités stratégiques de la France, au nom de sa sécurité et de celle de l'Europe.
"Les pays africains doivent assurer eux-mêmes leur propre sécurité. Mais nous ne pouvons les laisser seuls face aux risques et aux menaces qui, à terme plus ou moins rapproché, nous concerneraient directement", résume Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. C'est "tout l'enjeu", selon lui, du sommet sur la sécurité en Afrique qui se tiendra vendredi et samedi à Paris.
Les crises africaines ont conduit les forces françaises à agir dans l'urgence, comme au Mali, où les jihadistes s'apprêtaient début janvier à déferler sur Bamako.
La France dispose pour ça d'une connaissance approfondie de l'Afrique et de forces prépositionnées qui lui permettent d'agir vite et efficacement. Si l'on est loin des 30.000 hommes qu'elle maintenait sur le continent en 1960, la présence permanente française devrait s'élever à plus de 4.000 militaires en 2014, à Djibouti, au Gabon, au Tchad, au Sénégal et en Côte d'Ivoire.
Depuis 2011, les armées ont été confrontées aux situations les plus diverses et ont montré l'étendue de leur savoir-faire : emploi de la force aérienne en Libye, combats urbains en Côte d'Ivoire, dans le désert au Mali, démantèlement de bandes armées, qui relève plus de la sécurisation que de la guerre, demain en Centrafrique.
Revers de la médaille: alors que l'Afrique suscite de plus en plus d'intérêt et que les investissements étrangers (chinois, européens, américains...) augmentent, les Français se retrouvent en première ligne, le plus souvent seuls, quand il s'agit d'envoyer des troupes. "Ce sont des zones où il faudra toujours intervenir, on ne pourra pas laisser les gens se massacrer", relève un officier général, qui regrette le manque de soutien des partenaires européens de la France qui "ne veulent pas y mettre les pieds".
Mandat des Nations-Unies
Pour prévenir les critiques contre l'interventionnisme de l'ancienne puissance coloniale, Paris agit le plus possible dans le cadre de la légalité internationale, sous mandat des Nations-Unies. En Centrafrique, les Français interviendront ainsi "en soutien" de la force africaine, la Misca, déjà sur le terrain. Même s'ils devraient assumer l'essentiel du travail au début de l'intervention.
"L’objectif est de rétablir une sécurité minimale et de favoriser la montée en puissance de la Misca. Nous mobilisons un millier d’hommes pour une période de montée en puissance de 4 à 6 mois puis de retrait progressif de 4 à 6 mois", résume mardi Jean-Yves le Drian dans le Dauphiné libéré.
Comme le souligne l'amiral Edouard Guillaud, le volet militaire n'apporte "qu'une partie de la solution du problème". "Les forces armées agissent en soutien d'un projet politique global, consistant le plus souvent à recréer les conditions d'un fonctionnement normal et apaisé des institutions et d'une reprise de la vie économique", note le chef d'état-major des armées dans la Revue Défense Nationale.
Sur le terrain, les forces africaines devront prendre le relais des Français. A moyen terme au Mali, où Paris entend maintenir un millier d'hommes pour une durée indéterminée. Plus rapidement en Centrafrique, où Paris table sur une opération ponctuelle d'environ six mois.
Des forces africaines qui manquent de capacités de réactivité, logistiques ou de commandement. Le succès de ce type d'opérations passe donc par la mobilisation d'un soutien financier international important pour les aider à s'équiper et s'organiser.
La succession des opérations françaises survient en effet dans un climat de restrictions généralisées pour les armées, en France comme dans l'ensemble des pays occidentaux. Et les interventions dans des zones au climat parfois extrême, comme au Mali, et difficiles d'accès, sollicitent gravement les hommes et le matériel.
© 2013 AFP