vendredi 26 juillet 2013

REFUS DE LIBERATION DES PRISONNIERS DU MNLA / Dioncounda ne veut pas se salir les mains


Publié le jeudi 25 juillet 2013
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Le comité de suivi de l’accord de Ouagadougou s’est réuni le lundi 22 juillet dans la capitale malienne. Représentants de l’Etat malien et des rebelles touaregs se sont retrouvés autour de la table pour examiner l’application sur le terrain de l’accord de Ouagadougou. Au menu de la réunion, on s’en doute bien, la question brûlante de la sécurité et de la réussite des élections du 28 juillet dans le Nord du Mali. On sait, en effet, que l’une des clés de voûte de cet accord, qui aura permis l’arrêt des combats dans le Nord-Mali, est l’article 18 qui recommande, en substance, la libération de tous les prisonniers politiques touaregs détenus par les autorités maliennes, dès la signature de l’accord. Le MNLA, pour sa part, devait arrêter les combats, accepter le cantonnement de ses combattants et permettre l’organisation des élections dans la zone qu’il revendique.
A quoi jouent Dioncounda et son gouvernement de transition ?
Sur le terrain, la bonne foi des ex-rebelles touaregs, par rapport à cet accord, ne semble souffrir d’aucun doute. Ces derniers donnent des gages tous azimuts de leur volonté de tenir jusqu’au bout l’engagement qu’ils ont pris à Ouagadougou. Un des responsables touaregs, qui a participé à cette réunion de suivi, affirme d’ailleurs, comme pour convaincre les derniers saints Thomas : « Nous avons accepté officiellement l’élection et nous ne voulons pas porter préjudice à ce processus ». Ceux sur qui la communauté internationale, dans son ensemble, a jeté l’opprobre il y a quelques mois, sont donc revenus à des sentiments plus civilisés. C’est une attitude qui les honore à plus d’un titre ; respecter la parole donnée est la meilleure manière de montrer son intégrité.
Qu’en est-il alors du côté de Bamako ? Le moins que l’on puisse dire est que les autorités de Bamako ne semblent pas pressées de respecter les engagements qu’elles ont pris. En effet, le gouvernement malien, jusque-là, fait la sourde oreille dès qu’il s’agit de la libération des touaregs, prisonniers de l’armée malienne. Mieux, Bamako veut relire entre les lignes du texte objet de l’accord, et lever de ″petits poux″ qu’il n’avait pas jugé nécessaire de faire à Ouagadougou. En effet, quand le MNLA rappelle à Bamako l’engagement qu’il a pris à Ouagadougou de libérer les prisonniers politiques touaregs, Bamako parle plutôt d’interprétation abusive de l’accord de Ouagadougou. Pour lui, seuls les combattants capturés durant le conflit pourront être libérés. Ainsi donc, Bamako commence à prendre des distances par rapport à l’accord de Ouagadougou. Pourquoi donc une telle attitude ? Pourquoi ce revirement à 90 degrés alors que la situation semble bien en voie de normalisation ? A quoi jouent Dioncounda et son gouvernement de transition ? C’est sans doute dans le rapport de force sur le terrain qu’il faut aller chercher les réponses à ces différentes interrogations.
En effet, sur le terrain militaire, l’intervention rapide et efficace de l’armée française, appuyée par les soldats tchadiens, a détruit combattants et matériels militaire des touaregs, réduisant largement leur capacité opérationnelle. Le reste de la communauté internationale, la CEDEAO en tête, puis les Nations unies, ont porté le coup de grâce à ces intrépides soldats qui semblaient avoir oublié que la maîtrise du désert n’est plus une garantie pour gagner une guerre en ce siècle des radars et des drones. Le Mali est donc conscient de cet anéantissement de l’armée touarègue, et en profite, sans doute, de la façon la plus honteuse. Après tout, un accord est un accord et, quand on a eu le courage de le signer, ou quand on a manqué de courage de le dénoncer, on doit avoir, sinon le courage, du moins la décence de le respecter. Mais Bamako semble désormais indifférent à tout cela. 
Face à cette mauvaise foi manifeste, les observateurs de la scène politique malienne sont fondés à se demander jusqu’où peut aller Bamako dans sa forfaiture.
Et si le récent enlèvement des agents électoraux n’était qu’un scénario mis en scène par Bamako pour se donner des raisons de ne pas appliquer l’accord qu’il a signé ? Si tel est vraiment le cas, il faut dire que Bamako joue à un jeu trouble qui pourrait compromettre les incontournables négociations de l’après-élection et compliquer ainsi la tâche au futur président. Mais sait-on jamais, c’est peut-être, là, l’intention inavouée de Dioncounda et de son gouvernement de transition. On sait, en effet, que les populations noires ont été traumatisées par les exactions que leur ont fait subir le MNLA, du temps de son alliance perverse avec AQMI, le MUJAO et autres, et elles ont encore de la peine à pardonner à leurs bourreaux d’hier. Dioncounda aurait-il peur de ne pas être pardonné demain, pour avoir pardonné aujourd’hui ? Sans doute. Il préfère plutôt laisser ce dossier sur la table du futur locataire du palais de Koulouba, quitte à ce que l’histoire retienne de lui, qu’il aura été le président malien qui a manqué de courage pour appliquer un accord qu’il a lui-même paraphé.
Souhaitons néanmoins que l’esprit de courage des valeureux rois du grand Manding l’inspire afin qu’il reconsidère sa position et prenne ses responsabilités. A moins qu’il ne soit de ceux qui considèrent que fuir devant l’adversaire est aussi une forme de courage.
Makiéni
http://www.lepays.bf/?REFUS-DE-LIBERATION-DES#haut 

jeudi 25 juillet 2013

Info RFI: les preuves de vie des otages enlevés au Niger en 2010 sont des lettres et «pas des vidéos»

FRANCE / SAHEL - 
Article publié le : jeudi 25 juillet 2013 à 19:47 - Dernière modification le : jeudi 25 juillet 2013 à 21:33


Manifestation de soutien aux otages détenus au Mali, à Nantes, le 1er juin 2013.
Manifestation de soutien aux otages détenus au Mali, à Nantes, le 1er juin 2013.
AFP/Jean-Sébastien Evrard

Par RFI
En déplacement en Slovénie, le président français a annoncé avoir des preuves de vie des otages enlevés au Niger en 2010. Le grand-père de l'un d'entre eux, explique à RFI ce que sont ces preuves, tout en espérant avoir plus d'éléments au plus vite.

« C'est une nouvelle effectivement positive. La preuve de vie que nous attendons nous, c'est le retour des otages », a déclaré René Robert à RFI ce jeudi 25 juillet. Le grand-père de Pierre Legrand, l'un des otages enlevés à Arlit en septembre 2010, explique comprendre l'intérêt des autorités françaises pour les preuves récemment récupérées.
Ces preuves, ce sont des courriers qui ont été adressés directement aux familles, contenant des « détails personnels » prouvant qu'ils ont été écrits par les otages. « Pas de vidéo », remarque René Robert qui estime tout de même que cela « valide la filière que le président de la République avait souhaité mettre en place, en lien sans doute avec d'autres pays ».
« Nous espérons que cette étape se traduise par des résultats rapides, avant les trois ans si possible », conclut René Robert. Pierre Legrand a été enlevé le 16 septembre 2010 en compagnie de trois autres Français, Marc Féret, Thierry Dol et Daniel Larribe.
En déplacement en Slovénie, François Hollande a confirmé avoir reçu des preuves de vie, tout en rappelant la politique de la France de communiquer le moins possible sur ce type de dossiers.

René Robert
Grand-Père de Pierre Legrand
Je dirais à Pierre et à ses compagnons aujourd'hui: la fin de votre calvaire arrive.
 
25/07/2013 par Guillaume Thibault
TAGS: AQMI - ENLÈVEMENTS - MALI - NIGER - TERRORISME
FICHE PAYS :

Mali / Azawad: J-3 avant les élections présidentielles en république françafricaine du Mali


25/07/2013 - 14:59

KIDAL (SIWEL) — Alors que la population civile touarègue continue de manifester son opposition à la présence de l’armée malienne, alors que les tensions entre touaregs et noirs est a fleur de peau dans tout l’Azawad , alors que des agents électoraux maliens sont enlevés à Tassalit, alors que des arabes proches du MUJAO (recyclé en MAA) sont enlevés à Gao, alors que les terroristes reprennent du poil de la bête (contre les civils touaregs, bien entendu), le calendrier de François Hollande est maintenu : le nouveau président sera « démocratiquement » élu, quelle que soit l’absurdité et le ridicule de la situation.


François Hollande décoré de la Grand Croix de l'ordre national du Mali, le 15 juillet 2013 à...Paris (Photo/ AFP)
François Hollande décoré de la Grand Croix de l'ordre national du Mali, le 15 juillet 2013 à...Paris (Photo/ AFP)
Que ce soit du côté de Bamako ou du MNLA, officiellement, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les Touaregs sont ravis d’élire un président malien et c’est avec joie que Bamako accepte de négocier avec les « rebelles », les « apatrides » ou encore les « peaux rouges ». Pour rendre l’absurde un peu plus vraisemblable, quelques « zones d’ombre » sont mises en avant et sont présentées comme étant des point « restant à éclaircir » avant le règlement définitif du problème du « Nord », tels que par exemple, le cantonnement du MNLA dans les casernes, la place des miliciens du touareg de service Ag Gamou, la libération des prisonniers politiques du MNLA ou encore la distribution des cartes électorales et « biométriques » s’il vous plait… c’est que l’affaire est sérieuse pardi ! 

Mais officieusement, il en est tout autre. La colère touarègue gronde contre le guet-apens dans lequel l’a entrainé la France ; et le MNLA, ligoté par les forces de Serval, peine à maitriser ses soldats qui « vadrouillent » dans l’immense désert de l’Azawad et enlèvent quelques agents maliens par-ci, des arabes proches du Mujao par là, mènent quelques offensives contre des unités terroristes ( bizarrement devenues indéfinies) chargées d’assurer le maintien d’un climat de terreur visant à convaincre les touaregs de la nécessité de « normaliser la situation » avec comme seule alternative le « retour du Mali » et l’élection « démocratique » d’un président. 

L’armée malienne, de son côté, piaffe d’impatience. Elle attend de pouvoir enfin s’adonner à son activité favorite, en vrai la seule qui lui soit connue à ce jour : massacrer les populations civiles touarègues. Il lui tarde de voir s’éteindre les feux des projecteurs afin de lui permettre de sévir en toute légalité contre les « rebelles », c'est-à-dire les touaregs, les hommes, les femmes, les enfants, les vieillards et même le bétail s’il ne peut être emporté. ET, une fois que le nouveau président sera démocratiquement élu, l’armée malienne sera enfin légitime et « il reviendra aux maliens d’assurer la sécurité des maliens », tel que le formule si joliment la diplomatie française, qui prépare au vu, au su et avec la complicité de la communauté internationale, la mise ne place d’un nouveau président à la tête de la république françafricaine du Mali. 

Et pendant ce temps, le monde dit libre et civilisé apporte son soutien à l’assassinat d’un peuple pour sauvegarder les intérêts bassement économique de l'empire néocolonial français. 

Mais tel l'arroseur arrosé, La France est maintenant aux prises avec le virus islamiste qu'elle a tant favorisé en terre berbère. L'épisode de Trappes n'en est que l'avant gout, une simple entrée en matière. 

maa, 
SIWEL 251459

https://twitter.com/ohabata

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