vendredi 7 décembre 2012

Exclu RFI : à Tombouctou au nord du Mali, le règne du couple Aqmi-Ansar Dine

Exclu RFI : à Tombouctou au nord du Mali, le règne du couple Aqmi-Ansar Dine RFI Tamoudre Depuis plus de huit mois, le nord du Mali est aux mains des jihadistes. Au Nord-Ouest, la ville mythique de Tombouctou est le QG d’Aqmi et d’Ansar Dine. Si les négociations en cours à Ouagadougou regroupent le gouvernement malien, Ansar Dine et le MNLA, Aqmi et le Mujao en sont exclus. Mais à Tombouctou, le couple Aqmi-Ansar Dine fonctionne à merveille. Reportage. De notre envoyé spécial revenu de Tombouctou, La cité des 333 saints est une ville triste. Aucune femme ne sort sans voile. Pas une seule goutte d’alcool ne coule dans la cité. La charia est appliquée dans toute sa rigueur. Pour regarder la télévision, il faut quasiment se cacher. A la tombée de la nuit, tout le monde se terre. Les populations de Tombouctou sont résignées. Impossible de réagir, car les jihadistes sont là, armés, et implacables. A la police islamique de la ville : une dizaine de jeunes hommes arrêtés. Le regard est hagard. Certains sont soupçonnés de vol, d’autres sont accusés d’espionnage. Un jeune Congolais, candidat à l’émigration clandestine vers l’Europe, a lui aussi été arrêté. Son tord ? Avoir affirmé qu’il était catholique. A Tombouctou, le refus de porter le voile islamique est par ailleurs un motif d’arrestation pour les femmes. Le cas échéant, elles sont souvent retenues dans le local d’une ancienne banque, qui sert désormais de prison. La porte cassée de la mosquée de Cheikh Sidi Yahya. RFI/Moussa Kaka Jihadiste breton Le jour, le petit marché de la ville est plutôt animé. Il y a du monde. Non loin de là, on fouette en public les couples non mariés. Sur les étals, on trouve quasiment de tout. Mais pas d’argent. Autre attraction dans la cité : un palais construit par feu Kadhafi. L’édifice est désormais réquisitionné par les jihadistes. 06/07/2012 - MALI Exclusivité RFI : dans les rues de Tombouctou, ville fantôme Rencontre avec un jihadiste justement. Motif de curiosité : il est de nationalité française. Il a la soixantaine, et vient de passer un moment en prison à cause de l’humeur de ses coreligionnaires. Il s’appelle Abdoul Jelil. Son vrai nom ? Gilles Le Guen. Pour les amoureux de la mer, il est breton. Abdoul circule à mobylette. Cet ancien de la marine marchande française vit ici avec sa famille, et s’occupe de la distribution de l’électricité. Il se confie : à un autre jihadiste, il a donné sa fille en mariage. L’âge d’Aïcha ? 12 ans. Renforts du MNLA Plus que jamais à Tombouctou, Aqmi-Ansar Dine est le couple qui continue de régner. Deux grandes figures d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) y sont présents : Abou Zeid, qui détient la plupart des otages français, et Yahya Abou Hamame, le nouveau chef d’Aqmi dans le Sahara. Ils sont tous les deux de nationalité algérienne. 06/07/2012 - MALI Dans Tombouctou interdite, des images inédites Sur place, leur QG englobe le camp militaire, le siège de l’ancienne direction du Budget national, et un garage de mécanique auto, qui ne paie pas de mine. Quand le chef d’Ansar Dine Iyad Ag Ghali vient sur place, il partage son temps entre la villa du colonel Kadhafi, un hôtel de la ville, et un camp militaire. Dans la ville, quelques dizaines de jihadites seulement sont visibles. Moyenne d’âge : 17 ou 18 ans. Ils viennent de recevoir un renfort : des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) récemment défaits sur le terrain, et qui ont rallié les rangs des jihadistes pour une question de survie ou par tactique. La reconquête, et après ? A l’intérieur de Tombouctou, on ne voit pas un important dispositif de sécurité. Une impression en revanche : si des troupes étrangères intervenaient, les jihadistes pourraient rapidement quitter la cité, effectuer un repli tactique, et revenir organiser une guérilla. Guérilla, attaques surprises, attentats… Histoire de rendre la vie dure à l’ennemi. Cela confirme un peu la thèse selon laquelle le problème pour l’armée malienne et ses alliés n’est pas de reconquérir les grandes villes du Nord, mais de pouvoir les conserver une fois conquises. http://www.rfi.fr/afrique/20121207-exclusivite-reportage-tombouctou-nord-mali-regne-aqmi-ansar-dine?ns_campaign=google_choix_redactions&ns_mchannel=editors_picks&ns_source=google_actualite&ns_linkname=afrique.20121207-exclusivite-reportage-tombouctou-nord-mali-regne-aqmi-ansar-dine&ns_fee=0 7 décembre 2012 |
Issikta de retour du Sahelistan remercie ses lecteurs et diffusera bientôt des nouvelles et témoignages exclusifs sur le Sahel,Le Sahara et le Maghreb.Tanimert

mardi 4 décembre 2012

l attentat contre le colonel Elhadj Gamou refugie politique a Niamey a ete commandite par Mokhtar Belmokhtar Emir d Alqaida au mali. Source:Touaregconnection@

Le chef d’AQMI Moktar Belmoktar démissionne pour créer un groupe plus large au sein d’Al-Qaïda

Nouvel Observateur BAMAKO, Mali (AP) – Moktar Belmoktar, le chef algérien du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a décidé de quitter AQMI pour créer un mouvement plus large, ont déclaré lundi un de ses proches associés, Oumar Ould Hamaha, et un maire-adjoint du nord du Mali qui a souhaité conserver l’anonymat. Moktar Belmoktar est à l’origine de plusieurs enlèvements dans le nord du Mali. Il est lié également à la prise d’otage d’un groupe de touristes en 2003 dans le sud algérien, et du représentant des Nations unies au Niger, Robert Fowler, en 2008. « C’est vrai », a déclaré Oumar Ould Hamaha. « C’est pour que nous puissions mieux opérer sur le terrain que nous avons quitté ce groupe qui est lié à l’appellation ‘Maghreb’. Nous voulons élargir notre zone d’opération à travers tout le Sahara, en allant du Niger jusqu’au Tchad et au Burkina Faso. » Oumar Ould Hamaha a précisé que Moktar Belmoktar et lui-même restaient sous les ordres d’Al-Qaïda. AQMI est issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien qui a prêté allégeance à Al-Qaïda fin 2006 et étendu son rayon d’action à toute la zone du Sahel. L’organisation se finance par des trafics et des enlèvements contre rançon. cf/AP/ic,http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121203.FAP7495/le-chef-d-aqmi-demissionne-pour-creer-un-groupe-plus-large-au-sein-d-al-qaida.html

Mali-rebelles Touareg et Bamako Le premier face a face

Zine Cherfaoui,El Watan Le dialogue pour la résolution de la crise au Nord-Mali, occupé depuis plusieurs mois par des rebelles touareg (le Mouvement national pour la libération de l’Azawad et Ançar Eddine) et des groupes terroristes (Mujao et AQMI), devrait progressivement commencer à prendre forme. Le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, a reçu, hier à Ouagadougou, une délégation du gouvernement malien pour justement lui soumettre un «agenda de pourparlers» avec Ançar Eddine et le MNLA. Conduite par le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, celle-ci est composée de quatre personnes. Les délégations de responsables d’Ançar Eddine et du MNLA sont, quant à elles, arrivées dimanche dans la capitale burkinabé. Il s’agira du premier face-à-face entre les trois parties. Comme évoqué plus haut, cette première rencontre tripartite sera consacrée aux questions dites «techniques». Il s’agira, en effet, pour les participants de fixer un agenda des discussions et de s’entendre sur les questions à discuter et la fréquence des réunions, etc. Ce n’est qu’à l’issue d’un certain nombre de rencontres dites exploratoires que commenceront véritablement les négociations. Selon des sources proches du gouvernement burkinabé, le président Campaoré souhaite que le MNLA et Ançar parviennent à se mettre d’accord sur une plateforme commune afin de «fluidifier» les négociations avec la délégation de Bamako. Si  ces négociations ont toutes leurs chance d’aboutir, il reste qu’elles seront âpres et difficiles tant le fossé qui sépare les trois acteurs est profond. Ces discussions ne sont par ailleurs pas à l’abri de nombreux parasitages qui pourraient les torpiller. Beaucoup rêvent, en tout cas, de les voir capoter. C’est le cas particulièrement de certaines personnalités à Bamako présentées comme étant proches de Cheikh Modibo Diarra, le chef du gouvernement de transition. Celles-ci refusent tout compromis avec Ançar Eddine et le MNLA. D’autres acteurs régionaux favorables à une intervention militaire au nord du Mali comme le Niger ou la Côte d’Ivoire ne veulent également pas entendre parler de solution politique à la crise. Ces deux pays restent d’ailleurs excessivement critiques à l’encontre du rapport sur le Mali remis dans la nuit de mercredi par Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies au Conseil de sécurité. Ban Ki-moon s’était déclaré, en effet, contre l’option de l’intervention militaire tout en soutenant la nécessité d’une solution politique négociée à la crise. «Je suis tout à fait conscient que si une intervention militaire dans le Nord n’est pas bien conçue et exécutée, elle pourrait aggraver une situation humanitaire déjà extrêmement fragile et entraîner aussi de graves violations des droits de l’homme», a-t-il souligné dans son rapport. «Elle pourrait aussi risquer de ruiner toute chance d’une solution politique négociée à cette crise, qui reste le meilleur espoir d’assurer la stabilité à long terme au Mali», avait encore averti le secrétaire général de l’ONU. M. Ban est allé encore plus loin en écartant la possibilité même que l’ONU finance le projet d’opération militaire de la Cédéao. Bien entendu, il n’en fallait pas plus pour mettre hors d’eux certains pays de la Cédéao. Le Conseil des ministres de l’organisation régionale s’est d’ailleurs empressé de «déplorer» «le déphasage entre les recommandations du rapport (de M. Ban) et l’urgence d’action que nécessite la situation, notamment en ce qui concerne l’autorisation du déploiement d’une Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma)». Et au vu de la réaction pour le moins violente de ses responsables, il est aisé de comprendre que l’ONU a complètement chamboulé les plans de la Cédéao. Zine Cherfaoui,http://www.elwatan.com/international/mali-rebelles-touareg-et-bamako-le-premier-face-a-face-04-12-2012-194600_112.php

lundi 3 décembre 2012

Bamako et Niamey regrettent le "recul" de l'ONU

Bamako et Niamey regrettent le "recul" de l'ONU Dernière mise à jour: 3 décembre, 2012 - 08:25 GMT jeune Afrique Le président par interim du Mali Dioncounde Traoré et le président du Niger Mahamadou Issoufouh Le président par interim du Mali Dioncounde Traoré et le président du Niger Mahamadou Issoufouh discutant de la crise malienne à Niamey Le Mali et le Niger ont regretté dimanche un "recul" de l'ONU concernant une intervention armée africaine dans le Nord malien occupé par des islamistes armés, après le rapport de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité alertant sur les risques d'un recours à la force. Evoquant ce rapport du secrétaire général de l'ONU, le président nigérien Mahamadou Issoufou et son homologue malien Dioncounda Traoré ont déploré "un recul d'autant plus regrettable que les conditions d'existence des populations vivant sous le joug des groupes terroristes étrangers" dans le nord du Mali se sont "considérablement dégradées", selon le communiqué publié à l'issue de leur rencontre à Niamey. Les "risques" d'une opération armée africaine "ponctuelle, encadrée et supervisée par la communauté internationales ont été cernés" et "ne sauraient en aucune manière constituer un obstacle à l'impératif de libération des populations" qui subissent "un martyr", poursuit le texte. Après l'Union africaine, le Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réuni à Abidjan, a lui aussi regretté dimanche un "déphasage" de l'ONU par rapport à "l'urgence" à agir au Mali. Dans un rapport adressé le 28 novembre au Conseil de sécurité, Ban Ki-moon a considéré qu'une intervention militaire dans le nord du Mali serait "sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus extrémistes" des groupes armés. Mais il a mis en garde sur les risques du recours à la force sur la situation humanitaire et les chances d'une solution politique. Le 11 novembre à Abuja, la Cédéao a approuvé l'envoi d'une force militaire de 3.300 hommes soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer en décembre sur cette intervention, en se fondant notamment sur le rapport de M. Ban Ki-moon. "Nous devons agir vite", toute l'Afrique de l'Ouest "est concernée" et, au-delà, l'enracinement de "terroristes" est une "menace à la paix et à la sécurité internationales", a plaidé dimanche le président du Niger. Le président malien a estimé de même que le recours à la force était une nécessité face aux "terroristes étrangers" occupant le nord de son pays, tels Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le dialogue ne peut avoir lieu avec les autres mouvements que s'ils renoncent à certaines de leurs revendications, a-t-il expliqué. Selon M. Traoré, en "préalable au dialogue", la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, laïc) doit "renoncer à l'indépendance et à l'autodétermination" et Ansar Dine, l'un des mouvements islamistes armés occupant le Nord, doit abandonner la charia (loi islamique), qu'il applique avec une extrême rigueur dans les zones sous son contrôle. Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, a engagé des négociations à Ouagadougou avec Ansar Dine et le MNLA. Il doit recevoir lundi à Ouagadougou le ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly pour lui soumettre un "agenda de pourparlers" avec ces deux mouvements touareg. Face à une situation toujours "critique" dans le nord du Mali, il s'agit de "trouver un cadre pour engager le processus de dialogue direct entre les parties", a déclaré M. Compaoré dimanche à Ouagadougou, s'exprimant devant la presse à l'occasion des législatives et municipales dans son pays. Une délégation d'Ansar Dine en provenance d'Alger est arrivée dimanche dans la capitale burkinabè, où des émissaires du MNLA venus de Mauritanie sont attendus dans la nuit de dimanche à lundi, de source proche de la médiation.

Mali : El Hadj Ag Gamou échappe à une "tentative d'assassinat" à Niamey | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Mali : El Hadj Ag Gamou échappe à une "tentative d'assassinat" à Niamey | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

mercredi 28 novembre 2012

Pourquoi l intervention au mali risque d echouer

Pourquoi l’intervention au Mali risque d’échouer Roman Rijka- Slate Afrique Les conditions sur le terrain ne sont pas réunies pour qu’une intervention militaire parvienne à déloger les islamistes du Nord-Mali. Sur le front malien, rien de nouveau, serait-on tenté de dire. L’intervention annoncée des forces de la Cédéao se fait attendre. Depuis des mois, l’affaire se prépare en haut lieu. Plusieurs pays sont censés y participer, «Ils offrent des bataillons, d’autres des compagnies (…). Il y a le Nigeria, le Sénégal, le Niger, le Burkina Faso, nous avons également des pays comme le Ghana (…), le Togo,» précise Le Monde en citant le président ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest). L’armée malienne et la Cédéao sont-elles encore viables? L’objectif est d’aligner 3 300 hommes. Pour l’heure, rien ne filtre sur les moyens, logistiques et autres, dont disposeraient ces combattants, ni sur la mission qui leur serait attribuée. Viendraient-ils pour «épauler» une armée malienne qui, au fil du temps, n’a plus d’armée que le nom? Officiellement, elle regroupe un peu plus de 7 000 hommes. Ce qui est peu, pour un pays de 15 millions d’habitants. À titre de comparaison, à population à peu près égale, l’armée sénégalaise compte 19 000 hommes, celle du Niger 12 000 et celle du Malawi 25 500. Étrillée par la rébellion touarègue, à l’époque soutenue par les islamistes, l’armée malienne s’est repliée en désordre et reste cantonnée dans le sud du pays. On voit mal ce que ces troupes, mal équipées et peu motivées, pourraient faire de plus grâce à la seule présence d’une hypothétique force de la Cédéao. Cette dernière serait-elle alors déployée pour se lancer à la reconquête du nord ? 3 000 soldats envoyés à l’aventure dans une région qu’ils ne connaissent pas, certains francophones, d’autres anglophones, et dont les moyens lourds et la chaîne de commandement sont encore mal définis, le tout contre un adversaire mobile et plus à l’aise car sur son terrain ? Recette garantie pour un échec cuisant. D’où, peut-être, le temps mis à déclencher l’opération. Une intervention de ce genre, dans une zone désertique très étendue et aux frontières floues, ne s’organise pas à la légère. Des voix s’élèvent d’ailleurs pour signaler que cette idée d’une intervention militaire est mal inspirée. «Il ne fait aucun doute que le Mali a besoin d’aide, sous une forme ou sous une autre, commente The Guardian. Le pays est en plein chaos depuis le début de l’année, incapable de faire face à deux menaces simultanées qui pèsent sur l’existence même de l’Etat: un putsch militaire qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu et une rébellion au nord qui, depuis, a été détournée par des groupes islamistes.» Soldats maliens dans le camp béninois de Cana, le 06 décembre 2004. AFP/PIUS OTOMI EKPEI Une intervention militaire peut déstabiliser toute la région Pourtant, estime le quotidien de Londres, une «intervention militaire pourrait avoir des conséquences dramatiques et risque d’affecter non seulement le Mali, mais aussi l’ensemble du Sahel et le continent africain». En effet, explique Abdelkader Abderrahmane au Guardian, «ce serait une grave erreur de croire que 3 300 soldats de la Cédéao […] puissent être en mesure de vaincre les rebelles. En fait, tout porte à croire que ceux-ci se contenteraient de fuir dans les pays voisins, dont les frontières sont notoirement perméables. De plus, le combat contre des forces asymétriques comme des guérillas dans les dunes et la chaleur du Sahel, auxquelles les terroristes ont eu largement le temps de s’adapter, serait un enfer pour les forces de la Cédéao». Les membres de la Cédéao n’en défendent pas moins le principe d’une intervention armée, tout en sachant pertinemment qu’ils sont confrontés à un dilemme. Car en déployant leurs unités au Mali, n’adresseraient-ils pas un mauvais message aux militaires putschistes? Ceux-ci ne se considéreraient-ils pas alors soutenus par les forces étrangères ? «Il n’y a aucune raison d’encourager un changement de gouvernement inconstitutionnel par l’armée, l’Union Africaine en a fait un principe sacré» rappelle à ce sujet Olugbenga Ashiru, ministre nigérian des Affaires étrangères, tout en insistant sur le fait que le Nigeria et la Cédéao comptaient intervenir à cause du danger que représente l’insurrection du mouvement Boko Haram. «Un des plus grands défis que doit relever le Nigeria aujourd’hui est celui de la sécurité, poursuit-il, cité par le site This Day.La menace de Boko Haram et ses liens avec d’autres organisations terroristes en Afrique, comme Al-Qaïda au Maghreb (AQMI), nous a fait prendre conscience, au Nigeria, du lien entre la situation intérieure et la politique étrangère.» Laisser pourrir la situation au nord, une autre solution En dépit de tous les discours officiels sur une intervention, c’est peut-être une autre solution qui est en train de se dessiner. Les unités de la Cédéao vont peut-être bel et bien se déployer au Mali, mais elles n’avanceront pas vers le nord. Elles auront plutôt pour mission à la fois de neutraliser la junte, pour l’empêcher de nuire, et de sécuriser le sud. La France et les Etats-Unis se chargeraient du soutien logistique, et sans doute de quelques opérations clandestines sur les positions tenues par les islamistes, dont des frappes «chirurgicales» menées par des drones américains. Et pendant ce temps, il suffirait d’attendre que la situation pourrisse au nord. Car les islamistes, depuis qu’ils se sont imposés dans le sillage des rebelles touareg qu’ils ont fini par évincer, ne se sont pas fait que des amis, comme le décrit le New York Times. Leur version extrémiste de l’islam est loin de séduire. Les réfugiés fuyant leur règne de terreur seraient déjà plus d’une centaine de milliers. Beaucoup témoignent du caractère implacable du pouvoir des islamistes. «Ils ont complètement bouleversé notre façon de vivre, raconte l’un d’entre eux, repris par le quotidien new-yorkais. Ils nous ont imposé un type de religion que nous n’avons jamais connu. On ne peut même pas sortir dans la rue avec son épouse. Nous sommes comme des prisonniers.» La grogne des populations locales pourrait suffire à fragiliser les islamistes. Et en guise d’infanterie pour nettoyer le terrain à la place d’une armée malienne incompétente et d’une Cédéao frileuse, peut-être l’Occident aura-t-il plus ou moins discrètement recours à ceux qui sont, en fin de compte, à l’origine de la situation actuelle: les rebelles. Depuis le milieu du mois, en effet, les rebelles touareg du MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad) sont passés à l’offensive pour reprendre le contrôle de la ville de Gao. Des combats ont également éclaté entre les Touaregs et les islamistes autour de Menaka, près de la frontière du Niger. Ce nouveau retournement de situation va peut-être éviter à la Cédéao l’embarras d’une opération complexe et forcément sanglante. Au lieu de cela, les voisins du Mali n’auront peut-être qu’à attendre que le nord du pays tombe comme un fruit mûr, miné par les dissensions entre rebelles et extrémistes. Roman Rijka,http://www.slateafrique.com/98969/qui-attaquera-le-premier-mali-bamako ——————————————— A lire aussi Les dangereux errements de la diplomatie au Mali Mali: à quoi jouent les groupes armés? Discuter pour mieux préparer la guerre Femmes du Mali: Disons « NON ! » à la guerre par procuration Mali, le grand bluff du MNLA Au Mali, le temps des réunions a assez duré 27 novembre 2012 |

mardi 27 novembre 2012

Touareg:"que le diable descende du ciel pour arreter ca"Bajan ag hamatou

27 novembre 2012 Touareg : "Que le Diable descende du ciel pour arrêter ça !" Les "Carnets d'un grand reporter". Lettre du Mali.     C’est un quartier éloigné du centre de Bamako. Les maisons sont en ciment brut, les rues en terre rouge, les mosquées en chantier permanent et la poussière vole dans la chaleur écrasante. Face à une immense quincaillerie, encore une mosquée. Cette fois, les fidèles portent le chèche des Touareg. Nous y sommes. Une porte en métal nu, une grande cour, des tapis, des femmes assises en groupe et l’une d’entre elles, sans voile, qui vous tend la main. Ici, pas d’islamistes. Seulement la grande villa du chef Bajam, chef de la tribu des Oulimeden. Le  député élu de la région à l’Assemblée nationale malienne est surtout l’autorité suprême de son village de Menaka, 100.000 habitants, lieu stratégique proche de la frontière du Niger.   Il apparaît, émerge de l’obscurité, masse imposante dans son boubou gris-bleu moiré et son chèche éclatant, un lourd chapelet de bois qu’il fait rouler dans ses mains puissantes, un corps épais et une gueule incroyable, peau très noire, violacée par le soleil du désert, nez fort, yeux sombres et barbe blanche. Dans la grande salle, une trentaine de Touareg de tous âges écoutent à même le sol. L’oeil s’habitue à la pénombre, découvre le vert, le bleu, le grenat et l’ocre des boubous, les regards tristes ou révoltés à la lisière des chèches. Bajam raconte la bataille de Menaka et son désastre.   Le 16 novembre, Le MNLA, - Mouvement national de libération de l’Azawad, le pays touareg - lance une offensive contre les islamistes du Mujao qui tiennent la grande ville de Gao. Echec. Les indépendantistes tombent dans une embuscade, combattent, cèdent et reculent vers leur ville sanctuaire, Menaka. Le Mujao n’en reste pas là, appelle des renforts et fonce, lourdement armé, vers la ville. Sur place, le MNLA s’est envolé. Et Bajam fulmine :"A leur arrivée en janvier dernier, l’armée malienne était déjà partie. Cela ne les a pas empêchés de faire des dégâts en ville." Et puis tout s’était calmé. Maintenant, voilà les islamistes du Mujao qui approchent. Et les gens de Menaka s’insurgent : "Indépendance ou Charia... personne ne nous a jamais demandé notre avis !"   La tribu de Menaka mobilise ses troupes, 70 hommes qui installent leur ligne de défense sur la grande dune de sable à l’entrée de la ville, juste avant le "Camp des gardes". On appelle les gens du MNLA en renfort qui disposent d’une soixantaine de véhicules armés dans les parages. Réponse : "On arrive." Quand les combats commencent, ce lundi 19 novembre vers 7 heures du matin, les gens de Menaka sont seuls sur leur dune. Le MNLA ne viendra pas. Plus tard, par radio, leur chef d’Etat-Major avouera la reculade : "Ils sont trop puissants pour nous."   Maintenant la colonne des islamistes du Mujao pousse vers la dune. Un premier convoi de 26 pick-up chargés d’hommes et de munitions, puis un deuxième, de 15éléments.  Les premiers tirs des assiégés incendient trois des véhicules. En retour, une pluie de projectiles s’abat sur la dune : "Obus de mortiers, lance-roquettes, mitrailleuse lourde... ils nous ont écrasés." Le combat va durer toute la journée. Vers 10 heures, avec l’obscurité, les combattants touareg de Menaka se comptent.   Bajam s’interrompt, la gorge serrée. D’une des poches de son boubou, il extrait un téléphone portable qui sonne. Au bout du fil, un conseiller de l’Ambassade américaine à Bamako, qui lui présente longuement ses condoléances. Il écoute, remercie, raccroche, soupire : "Sur les 70 combattants, 12 sont morts, 33 blessés et 15 autres prisonniers. Douze morts... tous mes enfants !" Les hommes sont hors de combat, les munitions sont épuisées, l’assaut du Mujao ne faiblit pas et l’unité touareg n’est plus opérationnelle. La résistance a vécu. Menaka tombe aux mains des islamistes.   Aujourd’hui, près de la moitié de la population a fui, 4.5000 personnes qui ont franchi la frontière en catastrophe pour se retrouver dans quatre camps de réfugiés au Niger. Menaka s’est vidée, la tribu des Oulimeden est endeuillée et les Touareg sont ulcérés, indignés par la brutalité de l’assaut. Et ils enragent d’être pris en otages dans le combat qui oppose les indépendantistes du MNLA aux islamistes fanatiques du Mujao : "Il faut faire cesser ce qui dévaste le Sahel aujourd’hui et sauver la population", dit Bajam, entre colère et désespoir,"sinon, ce sont les Touareg qui vont disparaître."   Et quand on lui demande qui doit intervenir - Armée malienne, Africains, Américains ou Français - le vieux chef traditionnel serre les poings : "Que le Diable descende du ciel pour arrêter ça !"                                                                                                                                                                          

lundi 26 novembre 2012

Mali:l indecision francaise peut elle deboucher sur la creation d un "sahelistan"?

Mali : l’indécision française peut-elle déboucher sur la création d’un « Sahélistan » ? vendredi 23 novembre 2012 Bernard Lugan  Au  mois de janvier 2012, au Mali, la résurgence d’une crise née au moment des indépendances, imposait de fixer l’abcès afin d’éviter sa dissémination et pour ensuite le traiter en profondeur à travers trois volets : - Politique, en prenant en compte la légitime revendication des populations nordistes, notamment celle des Touareg, - Diplomatique, en faisant comprendre à l’Algérie que si ses intérêts régionaux n’étaient à l’évidence pas ceux de la France, les nôtres ne s’effaceraient pas devant les siens, - Militaire, en appuyant les Touareg contre les groupes islamiques qui, à l’époque, totalisaient moins de 300 combattants qui avaient commis l’erreur de sortir de la clandestinité désertique pour se rassembler à Gao et à Tombouctou. Au lieu de cela, dans la plus totale indécision doublée d’un manque absolu de vision géostratégique, la France : - S’est réfugiée à l’abri du principe de l’intangibilité des frontières, - A cédé devant les exigences algériennes de non intervention, - A camouflé sa pusillanimité derrière l’argument d’une « action » de la CEDEAO, ce « machin », ce « volapuk », cette tour de Babel, dont l’efficacité militaire relève de la méthode Coué, - A laissé les islamistes liquider militairement les Touareg. Le résultat de cette addition de démissions décisionnelles est qu’un incendie limité pouvant être rapidement éteint, notamment au moyen d’une de ces opérations « discrètes » que nos forces savent encore si bien mener, est aujourd’hui devenu un foyer régional de déstabilisation. En effet : 1) Le Mnla ayant été militairement défait et repoussé vers la frontière algérienne, les islamistes qui ne risquent  plus d’être pris à revers sur leur flanc nord ont désormais toute la profondeur saharienne pour manœuvrer. Quant à leur flanc ouest, il semble également s’ouvrir car au sein des tribus arabes de Mauritanie, certains, de plus en plus nombreux, commencent à se poser des questions… 2) Sur le flanc oriental la situation leur devient également de plus en plus favorable car le chaos en retour se fait sentir en Libye où tout le sud du pays est mûr pour devenir un nouveau Mali. Quant au sud de la Tunisie, la contamination y a largement commencé. 3) La contagion n’est plus qu’une question de temps au Tchad et au Darfour cependant qu’un continuum fondamentaliste est en passe de s’établir avec les islamistes de Boko Haram du nord Nigeria. Ainsi donc, le « Sahélistan », fantasme il y a encore quelques  mois, devient-il peu à peu réalité. L’une de ses forces est qu’il s’agit d’une résurgence historique  ramenant directement aux jihad sahéliens du XIX° siècle qui enflammèrent la totalité de la région depuis le Soudan à l’Est jusqu’au Sénégal à l’Ouest[1]. Or, l’islamisme sahélien de 2012 s’abreuve à cette « fontaine de rêve » fermée par la colonisation. Comment cette réalité inscrite dans la longue durée peut-elle être  comprise par des journalistes ou des politiciens esclaves de l’immédiateté et de leur inculture ? Comment pourrait-elle l’être par ces « africanistes » élyséens dont la principale activité semble être de torpiller les informations que les militaires font « remonter » depuis le terrain ? Dans le Sahel, au cœur de ce qui fut notre « pré carré », ceux qui inspirent la politique de la France ont donc laissé s’écrire le même scénario que celui que nous avons connu dans la région des Grands Lacs et qui peut être exposé en quatre points : 1) Une erreur d’analyse reposant sur la priorité donnée aux postulats idéologiques aux dépens des réalités géographiques, anthropologiques et historiques. 2) L’absence de toute véritable stratégie de défense. 3) Le tropisme de l’abandon de nos alliés ou amis. 4) La place laissée libre à des acteurs extérieurs. Dans le cas présent, l’Algérie et les Etats-Unis qui attendent le moment propice pour intervenir, mais à leur manière. Les conséquences de l’incompétence hexagonale seront alors camouflées sous l’alibi facile de « complot anglo-saxon » contre les intérêts français... Alors que tout ce qui se passe dans la zone concernée nous est connu, alors que nous savons tout, et au-delà, de ceux qui la déstabilisent, alors que nous y disposons de tous les réseaux utiles, alors enfin que, parfaitement immergées, nos forces auraient pu rapidement « régler » le problème, l’Elysée a laissé la situation lui échapper. Faut-il s’en étonner quand la tête de l’Etat  dodeline  entre indécision et repentance ? Bernard Lugan 23/11/12 [1] Voir à ce sujet  les pages 431-452 ainsi que les cartes de mon Histoire de l’Afrique des origines à nos jours. 1246 pages, Ellipses, 2010. L’ouvrage peut être directement commandé ici. Publié par Administrateur à l'adresse 15:26

samedi 24 novembre 2012

Le président mauritanien : « Nous ne sommes pas prêts à la guerre » pour le nord du Mali

Le président mauritanien : « Nous ne sommes pas prêts à la guerre » pour le nord du Mali LE MONDE | 24.11.2012 à 11h38 •Isabelle Mandraud Victime, mi-octobre, du tir, « par erreur », d’un officier de son armée sur une route non loin de Nouakchott, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, 56 ans, devait rentrer dans son pays samedi 24 novembre, après quarante et un  jours passés en France, à l’hôpital Percy militaire de Clamart d’abord, puis en convalescence. Affaibli et très amaigri, le chef de l’Etat mauritanien, qui a reçu Le Monde et RFI vendredi à la veille de son départ, dans un grand hôtel parisien, doit faire face à une opposition de plus en plus frondeuse, partisane d’« une transition démocratique » après son absence prolongée. S’y ajoute une situation tendue avec son voisin le Mali, où une intervention internationale est envisagée dans le nord contrôlé par des groupes djihadistes. « Je continue à agir pleinement et à gérer le pays même à plusieurs milliers de kilomètres de distance, assure d’emblée Mohamed Ould Abdel Aziz. Je n’ai plus la même forme qu’avant l’accident, mais j’ai conservé toutes mes facultés physiques et mentales, et c’est moi qui dirige toujours. » Porté au pouvoir par un putsch en 2008 avant d’être élu président en 2009, le chef de l’Etat connaît le penchant de la Mauritanie pour les coups d’Etat en douceur. « Les militaires ont d’autres choses à faire, ils sont conscients de leur rôle maintenant, balaie-t-il. A aucun moment, je n’ai eu de crainte malgré les rumeurs. » Mercredi 21 novembre, plusieurs milliers de personnes réunies à l’initiative de la Coordination de l’opposition démocratique (COD, une dizaine de partis) ont cependant manifesté dans le centre de Nouakchott. « Le pouvoir vit ses derniers moments d’agonie, avait alors lancé l’ancien président Ely Ould Vall. Nous organiserons sans tarder une prière funèbre sur sa dépouille mortelle. » « JE VAIS REPRENDRE MON TRAVAIL » « Je ne vois aucun signe de faiblesse du régime, ironise le président. Je vais reprendre mon travail, sans doute présider un conseil des ministres, et puisque nous sommes à la veille du 28 novembre, il y aura beaucoup d’inaugurations à faire, en particulier deux ou trois centrales énergétiques… » L’opposition, relativise-t-il, « est dans son droit et je l’accepte en tant que telle ». C’est au sujet du Mali, avec lequel la Mauritanie partage 2 400 kilomètres de frontière, que Mohamed Ould Abdel Aziz paraît soudain le moins prolixe, lui qui, il y a quelques mois encore, en avril, assurait que si la communauté internationale et les pays voisins décidaient d’intervenir dans le Nord, « la Mauritanie ferait partie de ce groupe ». Plus rien de tel aujourd’hui. « Le problème n’est pas posé, élude le président, et la demande ne nous a pas été faite. D’ailleurs, cette demande est entre les mains de la Cédéao « . « Vous m’avez connu à une époque où la Mauritanie était attaquée continuellement, ajoute-t-il lorsque l’on insiste. On réagissait, et au besoin, on traversait nos frontières. mais les choses ont changé. (…) Les terroristes nous laissent en paix. La situation au nord du Mali aussi a changé. Il y a maintenant un ou deux mouvements de libération qui réclament l’autonomie, jusqu’à l’indépendance même… C’est pourquoi nous ne conseillons pas qu’il y ait une guerre ouverte avant d’épuiser tous les recours pour essayer de traiter le problème, trouver un terrain d’entente, avant de s’engager dans une guerre qui, à mon sens, pourrait fédérer toutes les forces au nord du Mali, et même toutes les populations contre ceux qu’ils pourraient considérer comme des envahisseurs. »   »JE RECOMMANDE BEAUCOUP DE PRUDENCE » En Mauritanie, l’idée même d’une intervention militaire n’a guère le vent en poupe : « La population ne souhaite effectivement pas. » Plus tard, il affirme : « Nous ne sommes pas prêts à nous engager dans une guerre. » Le président mauritanien ne cache cependant pas sa méfiance envers des groupes armés comme Ansar Eddine, dirigé par le Touareg Iyad ag Ghali, avec lequel des discussions ont été engagées, notamment à Alger et Ouagadougou : « Je ne pourrai pas être d’accord avec des groupes qui ont des accointances avec les terroristes, ni même croire en la fiabilité de ce qu’ils peuvent dire. Je recommande beaucoup de prudence. » Il redoute que « libérer certaines villes du nord du Mali » n’implique que « les terroristes reviennent dans le désert et reprennent leurs activités » par la suite. Cette menace continue de peser aux portes de la Mauritanie. L’enlèvement au Mali, mardi, à 40 kilomètres de la frontière, de Gilberto Rodriguez Leal, 61 ans, un Français qui circulait à bord d’un camping-car en provenance de Mauritanie – ce qui porte à 7 le nombre de Français détenus dans la région – est venu le confirmer. « C’est une zone extrêmement dangereuse et nous déconseillons à tous les touristes de s’y rendre », déclare Mohamed Ould Abdel Aziz. Le même jour, la police mauritanienne a interpellé sur son territoire un autre Français soupçonné de chercher à rejoindre les groupes islamistes armés. Mais pour un d’arrêté, dix ne peuvent-ils pas passer ? « Je ne peux pas vous affirmer le contraire », concède le président. Isabelle Mandraud,http://abonnes.lemonde.fr/international/article/2012/11/24/nous-ne-sommes-pas-prets-a-la-guerre-pour-le-nord-du-mali_1795454_3210.html

Rencontre du MNLA au Quai d’Orsay (France) : « Nous avons été écoutés »

Rencontre du MNLA au Quai d’Orsay (France) : « Nous avons été écoutés » Le Matin DZ Le Mouvement national de libération de l’Azawad a mis deux fers au feu. Pendant que ses unités assiègent les narco-djihadistes du Mujao et d’Aqmi à Menaka, une délégation conduite par le président, le chef d’état-major ainsi qu’un chef de tribu a rencontré, jeudi, l’envoyé spécial français au Sahel, Jean-Félix Paganon, assisté de fonctionnaires au ministère des Affaires étrangères français. Billal Ag Acherif a conduit la délégation du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad « C’est la première rencontre officielle avec les autorités françaises, nous avons été écoutés et surtout entendus« , confie Moussa Ag Asserid, chargé de la communication du MNLA. La délégation touareg a exposé la situation militaire, sociale et politique à ses hôtes. «Nous avons développé notre argumentaire et les raisons qui nous ont poussé à prendre les armes contre Bamako, nous avons expliqué que si nous en sommes là c’est parce que les autorités maliennes ont failli», précise Moussa  Ag Asserid. La délégation du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad a insisté sur la situation humanitaire dans laquelle se trouvent les populations de l’Azawad. « Il y a une urgence humanitaire« , selon Ag Assarid. Mais pas seulement. Elle a réitéré également sa volonté à « combattre les narco-terroristes d’Aqmi et du Mujao jusqu’à les chasser de l’Azawad« . Il est intéressant de rappeler que jusqu’à la percée du MNLA dans l’Azawad, les groupes terroristes d’Aqmi et du Mujao écumaient la région sans être inquiétés. L’armée malienne a malheureusement laissé ces groupes terroristes vivant du trafic et des rançons des enlèvements occuper le terrain depuis une bonne décennie. Dialogue avec Bamako Le MNLA se dit toujours disponible à ouvrir des canaux de dialogue avec Bamako pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve la région. « Nous sommes prêts à nous asseoir avec les autorités maliennes autour d’une table, nous ne sommes pas fermés aux négociations, nous souhaitons arriver à une solution car les populations de l’Azawad vivent le calvaire actuellement« . A la question : le Mouvement touareg aurait-il renoncé à l’indépendance ? Moussa Ag Asserid répond : « Nous comptons toujours exercer le droit à l’exercice de l’autodétermination, mais avant il faut négocier et voir comment arriver à lancer le processus de négociations avec Bamako« . Le siège de Menaka continue Depuis une dizaine de jours, la bourgade Menaka a connu de violents combats entre le MNLA et le Mujao appuyé par l’Aqmi. Lundi, les rebelles du MNLA ont quitté la ville pour prendre position tout autour encerclant de fait la bourgade. L’objectif : empêcher toute sortie ou ravitaillement aux narco-djihadistes. « Une grande partie de la population a déjà quitté la ville, nos unités utilisent la même méthode que celle pratiquée contre l’armée malienne ; à un moment il faudra bien que les narco-terroristes sortent pour se ravitailler, là ils seront accueilli par nos hommes« , analyse Moussa Ag Assarid. Hamid A.,http://www.lematindz.net/news/10306-rencontre-du-mnla-au-quai-dorsay-france-nous-avons-ete-ecoutes.html 24 novembre 2012 |

vendredi 23 novembre 2012

Nord-Mali:Paris persiste à marginaliser Ansar Eddine

Nord-Mali : Paris persiste à marginaliser Ançar Eddine Adlène Meddi- El Watan «S’il y a bien une leçon que nous enseigne l’accélération des négociations cette semaine à Alger, Paris et Ouagadougou, c’est que les Français et les Algériens sont sur deux voies opposées.» Pour ce diplomate européen, il faut aller au-delà des propos diplomatiques et s’en tenir aux simples faits : pendant que Paris accueille des représentants du MNLA, Alger reçoit à nouveau une délégation du groupe islamiste nord-malien Ançar Eddine. «Paris joue la carte de l’aide aux rebelles touareg du MNLA, des encouragements pour qu’ils se constituent comme force à part entière et ne cherchent pas à s’associer à Ançar Eddine, que les Français persistent à considérer comme un groupe terroriste», explique une source au fait du dossier malien. «La France tient à la distinction entre laïcs (MNLA) et islamistes (Ançar Eddine) pour saboter la stratégie d’Alger qui veut intégrer Ançar Eddine dans le jeu politique et faire évoluer la solution politique globale», ajoute la même source. La distinction entre groupes terroristes et mouvements islamistes touareg n’a été que récemment acceptée par Paris et presque à demi-mot. «C’est exactement, selon un diplomate, la distance qui sépare l’option militaire chère à la France du processus plus global que prône l’Algérie». Et l’enlèvement du Français (voir encadré) revendiqué hier par le Mujao, qui vient jouer les trouble-fêtes dans un processus délicat, complique la donne. Car si le président François Hollande a répété une nouvelle fois, mardi, que la France ne céderait pas aux pressions des preneurs d’otages, Paris veut toujours rester à la pointe d’une option militaire à court terme au Nord-Mali. De son côté, Alger vient d’obtenir un consensus international autour d’un plan politique plus global et étendu dans le temps (voir édito). «L’intervention armée reste un recours ultime après l’épuisement de toutes les voies du dialogue, ce qui n’est pas encore le cas», déclarait hier au Soir d’Algérie Abdelkader Messahel, ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines. «L’Algérie prône une approche globale pour une solution qui, pour qu’elle soit durable, doit procéder d’une bonne analyse de la situation et d’un diagnostic juste. Nous voulons éviter la réédition de l’exemple de la crise libyenne lorsque nous avons attiré l’attention sur ses conséquences sur la sécurité et la stabilité régionales», a ajouté M. Messahel. Pour Paris, «l’établissement d’un dialogue entre les autorités de Bamako et les groupes non terroristes du Nord-Mali est urgent, au moment où le Conseil de sécurité des Nations unies, à la demande de l’Union africaine, s’apprête à autoriser le déploiement d’une force africaine», a déclaré hier le porte-parole du Quai d’Orsay, répondant à une question sur la visite de la délégation du MNLA en France. «Conformément à la résolution 2071 du Conseil de sécurité des Nations unies, le dialogue que soutient la communauté internationale ne peut être envisagé qu’avec les groupes qui renoncent à la violence et acceptent l’intégrité territoriale du Mali», a ajouté le porte-parole français. Alger, pour sa part, met l’accent sur un autre aspect de la résolution onusienne : en détaillant les aides algériennes au Mali, M. Messahel rappelle que «l’ensemble de ces aides s’inscrit dans le cadre des résolutions 2056 et 2071 du Conseil de sécurité des Nations unies, relatives à la situation au Mali, qui ont demandé aux Etats membres à appuyer le Mali dans cette phase de transition».   Adlène Meddi,http://www.elwatan.com/international/nord-mali-paris-persiste-a-marginaliser-ancar-eddine-23-11-2012-193278_112.php 23 novembre 2012 |

http://www.temoust.org/mali-une-delegation-du-mnla-sera,16244

http://www.temoust.org/mali-une-delegation-du-mnla-sera,16244

jeudi 22 novembre 2012

Le business fumeux des "experts es terrorisme"

Le business fumeux des « experts ès terrorisme » 21 novembre, 2012 by Buzz lclair Si la Guerre au Terrorisme initiée après les attentats du 11-Septembre a engendré un bond sécuritaire sans précédent — et donc du budget de la Défense — elle a également accouché d’une flopée « d’experts en terrorisme » pour nous expliquer à quel point nous sommes en danger, partout et tout le temps. Véhiculant la peur du terrorisme (islamique, forcément), ils secouent régulièrement des épouvantails dans les médias : c’est vendeur et tout le monde y trouve son compte… en dehors bien sûr des musulmans qui n’avaient rien demandé, et qui sont devenus d’éternels suspects du jour au lendemain. Dans l’article ci-dessous, Glenn Greenwald analyse le business fumeux de ces experts américains qui profitent de cette psychose et qui l’entretiennent. Nous l’introduisons par l’extrait d’une conférence de François Asselineau dans laquelle il fait un point sur la réalité du terrorisme islamique en France et en Europe. (Crédit: Reuters/Lucas Jackson) Terrorisme islamiste : François Asselineau dénonce la psychose L’imposture et le business des « experts ès terrorisme » Un clan d’idéologues ultra-patriotards, camouflés en universitaires impartiaux, spécialisés dans la justification du militarisme des USA. Par Glenn Greenwald, le 15 août 2012 sur Salon.com Traduit par Daniel Peu de temps avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Londres, un vent d’hystérie s’est propagé au sujet de l’incapacité d’assurer une sécurité anti-terroriste mais, ainsi que Stephen Walt, professeur à Harvard, l’a écrit hier dans Foreign Policy, tout cela a été accompagné, comme d’habitude, de lourdes exagérations de cette menace : «Eh bien, surprise, surprise. Il n’y a pas eu d’attaque terroriste, et les Jeux se sont plutôt bien passés. « S. Walt insiste donc sur l’impérieuse nécessité de tirer la leçon de ces faits : Nous continuons à sur-réagir à la « menace terroriste ». Sur ce point, je vous recommande de lire L’illusion terroriste : L’Amérique a sur-réagi au 11-Septembre, de John Mueller et Mark G. Stewart dans le dernier numéro de la revue International Security. Mueller et Stewart analysent 50 cas de prétendus « complots terroristes islamiques » contre les États-Unis, et démontrent comment la quasi-totalité des auteurs étaient (selon leurs propres termes) « incompétents, inefficaces, peu intelligents, idiots, ignorants, désorganisés, égarés, confus, amateurs, abrutis, irréalistes, stupides, irrationnels et crétins. » Ils citent Glenn Carle, l’ancien sous-directeur du conseil au renseignement intérieur pour les menaces internationales, qui dit « nous devons considérer les djihadistes pour ce qu’ils sont : des petits meurtriers, des opposants isolés et minables », notant de plus que les capacités d’Al-Qaïda » sont de loin inférieures à ses prétentions. » Dans le paragraphe suivant, S. Walt explique pourquoi cette leçon ne sera pas tirée : il y a trop d’intérêts américains dévolus à la pérennisation de cette peur irrationnelle : Mueller et Stewart estiment que les budgets de la sécurité intérieure des Etats-Unis (sans compter les guerres d’Irak et d’Afghanistan) ont augmenté de plus de 1000 milliards de dollars depuis le 11-Septembre, bien que le risque de décès dans une attaque terroriste sur le sol américain soit d’environ 1 pour 3,5 millions par an. En utilisant des hypothèses prudentes et des méthodes usuelles d’évaluation des risques, ils estiment que, pour que ces dépenses puissent être jugées d’un bon rapport coût-efficacité, “elles auraient dû, chaque année, prévenir ou contrecarrer, 333 attaques de très grande envergure. » Ils craignent aussi que ce sentiment exagéré de danger ait été « assimilé » : et même quand les politiciens et les « experts ès terrorisme » cessent leur matraquage, l’opinion publique continue de voir une menace importante et imminente. En conclusion : …les Américains semblent avoir intériorisé leur angoisse du terrorisme, et les politiciens et les décideurs en sont venus à croire qu’il serait trop risqué de vouloir contrarier ce sentiment. La crainte de paraître laxiste en matière de terrorisme a remplacé celle de se montrer laxiste pour le communisme; phénomène qui a duré beaucoup plus longtemps que la dramaturgie qui l’a engendré … Cette réaction extraordinairement exagérée et totalement illusoire pourrait s’avérer sans fin » C’est une autre façon de vous prévenir que vous allez continuer à faire la queue aux contrôles de sécurité (TSA) si sympathiques et si efficaces, et à payer pour des interventions aux quatre coins du monde pour « exterminer » ces méchants djihadistes. Tant qu’on garde de hauts niveaux d’alerte antiterroriste, les avantages sont évidents. Tant que la peur persiste, les sociétés privées pompent des masses d’argent frais du budget de la Sécurité Intérieure, simultanément les responsables gouvernementaux de sécurité et de vigilance (National Security and Surveillance State) peuvent exiger des pouvoirs illimités, et agir dans le plus grand secret sans avoir à rendre de comptes. Au final, les administrations publiques et les sociétés privées qui modèlent la politique gouvernementale et portent le discours politique, tirent des profits bien trop importants et trop multiples pour permettre un examen rationnel de la menace terroriste. Mais il y a un domaine similaire profondément impliqué dans la pérennisation de cette peur et au moins aussi important (mais plus rarement évoqué). C’est le business de ceux que S. Walt désigne, avec les guillemets appropriés, comme « les experts ès terrorisme » ; ceux qui ont bâti leurs carrières sur la stratégie de la peur du Terrorisme Islamique et dont la compétence dépend de la persistance de cette menace. Ces « experts ès terrorisme » constituent une petite clique incroyablement incestueuse et nombriliste, à Washington et ses alentours. Ils travaillent pour des cercles de réflexion (think tank), des institutions universitaires, et des médias. Ils ont parfois des idéologies politiques légèrement différentes –certains sont plus républicains, certains sont plus démocrates — mais, comme d’habitude pour les cliques de Washington DC, ces différences affichées d’opinions politiques n’ont absolument aucune incidence en regard de leur identité de groupe et de leurs carrières : leur mission est de défendre et entretenir le mythe de la Très Grave Menace de la Terreur Islamique, en sorte de justifier leurs carrières, la compétence de leur groupe, et leur prétendue « expertise. » Comme dans toute bande d’adolescents bornés, ils se défendent instinctivement les uns les autres, chaque fois qu’un des leurs est attaqué, serrant les rangs avec une solidarité immédiate, ils prennent les critiques très personnellement, comme des attaques contre leurs « amis », parce qu’une critique de la famille ou de n’importe quel membre actif du clan est une menace pour leurs intérêts collectifs. Sur un plan plus fondamental, doit être implacablement dénoncée toute argumentation (cf S. Walt) qui mettrait la Menace du Terrorisme Islamique dans une perspective rationnelle convenable — à savoir, qu’elle serait modeste en comparaison des innombrables autres menaces (y compris le terrorisme provenant d’individus ou d’états non musulmans) ; qu’elle serait lourdement exagérée compte tenu de ce qui est fait en son nom, et qu’elle serait entretenue par une islamophobie bigote et nauséabonde. Cela menacerait non seulement leur compétence, mais aussi leur fondement idéologique : la Terreur est une terminologie objective qui renvoie quasi toujours à Terreur Islamique, mais jamais à Terreur Américaine. Ce matin, l’article de S. Walt, plutôt impartial, n’avait pas été publié depuis 24 heures qu’il était âprement attaqué pendant des heures sur Twitter, par Daveed Gartenstein-Ross, et il n’est pas difficile de voir pourquoi. La réaction de Gartenstein-Ross et ce qui la motive, nous éclaire bien sur le fonctionnement du business ”des expert ès terrorisme.” La lucrative carrière de Gartenstein-Ross en tant qu’«expert ès terrorisme» dépend totalement de la pérennisation de la menace du Terrorisme Islamique. Il se présente comme expert ès Terrorisme Islamique en proclamant qu’il est né juif, s’est converti à l’Islam à l’université, puis qu’il a vu la Lumière et s’est converti au Christianisme. Au cours de sa brève expérience musulmane, il a travaillé à la fondation caritative Al-Haramain dans l’Oregon — celle-là même qui a été illégalement espionnée par la NSA sous Bush — mais il est devenu un informateur du FBI contre ce groupe car — comme il le revendique dans son livre,  »My Year Inside Radical Islam » (mon année chez les islamistes), écrit pour monnayer son expérience après-coup — il a été horrifié par les haines et l’anti-intellectualisme de ce groupe d’islamistes radicaux. Il est désormais reconnu comme un « expert » à la Fondation néoconservatrice pour la Défense des Démocraties » (dont la liste des « experts«  est essentiellement un bottin mondain de tous les ultra néo-conservateurs détraqués du pays). Plus précisément, Gartenstein-Ross est spécifiquement employé par la Fondation avec le titre ronflant de « Directeur du Centre de Recherche sur la Radicalisation Terroriste. » Selon sa propre biographie, il est aussi « consultant pour des clients qui se doivent d’être hyper-compétents sur la violence des acteurs non-étatiques et les conflits du XXIe siècle, » incluant les « grandes entreprises médiatiques, et des analyses stratégiques pour les industriels de la défense » ; « il est aussi appelé à concevoir et diriger des formations pour le LEDSP du Département d’État de la Défense (service d’instruction et de formation des cadres dirigeants pour une paix durable), et pour le service du Département d’État en charge de la coordination anti-terroriste et de l’application de la loi de sécurité intérieure. » Sans surprise, Gartenstein-Ross — comme tout ces «spécialistes ès terrorisme» dans des fonctions similaires — décrit avec zèle la Terreur Islamique comme une menace sérieuse : il sait bien où est son intérêt et ne souhaite pas que son cash-flow, mieux connu sous le nom de Guerre contre le Terrorisme, jamais ne s’épuise. A sa place, que feriez-vous ? En 2009, il a écrit une étude intitulée « Les Terroristes locaux aux États-Unis et au Royaume-Uni », qui, inutile de le préciser, ne traitait que des musulmans : un panorama de 117 « djihadistes » terroristes aux États-Unis et au Royaume-Uni ; il concluait que les croyances religieuses » — en fait l’islam — « jouent un rôle dans la radicalisation. » En 2011, il a écrit un livre intitulé L’héritage de Ben Laden : pourquoi continuons-nous de perdre la guerre contre le Terrorisme qui soutient que « malgré la mort d’Oussama ben Laden, al-Qaïda demeure une menace importante. » Il a communiqué à fond sur le grotesque complot attribué aux forces Al-Qods iraniennes contre l’ambassadeur d’Arabie saoudite (expliquant que « la charge d’Eric Holder sur l’implication de l’Iran, signifie que le gouvernement prend ça très au sérieux« ) et il a récemment dépeint le Nigeria comme le « prochain front dans la guerre contre le terrorisme. » Assurément, Gartenstein-Ross est plus nuancé et plus raffiné que le héros de BD néocon standard, « super expert ès terreur. » Son livre de 2011 sur Ben Laden dénonce le gaspillage des programmes anti-terroristes qui sont hors de proportion avec la menace réelle, et il a, à son crédit, de s’être publiquement opposé à quelques attaques islamophobes bien crasses, mais si la “guerre contre le terrorisme islamique” disparaissait, sa carrière lucrative suivrait. À cet égard, il est vraiment représentatif de cette industrie. A suivre…  http://www.reopen911.info/News/2012/11/21/le-business-fumeux-des-experts-es-terrorisme-12-video/?fb_action_ids=4772441825935&fb_action_types=og.likes&fb_ref=.UK1RLgoSx24.like&fb_source=other_multiline&action_object_map={%224772441825935%22%3A452652164790886}&action_type_map={%224772441825935%22%3A%22og.likes%22}&action_ref_map={%224772441825935%22%3A%22.UK1RLgoSx24.like%22} Note de la Rédaction : Pour transposer ce genre de cas en France, citons par exemple Mohamed Sifaoui qui occupe justement l’actualité pour son livre co-écrit avec le frère de Mohamed Merah. Ardent défenseur de la version officielle du 11-Septembre et pourfendeur de l’Islam radical, il ne lui aura pas fallu longtemps avant de sauter sur les restes du drame toulousain afin d’y trouver son nouveau sujet d’autopromotion médiatique. Intellectuel faussaire pour les uns, Tintin au pays des islamistes pour d’autres, Sifaoui s’est plus souvent fait remarqué pour ses reportages douteux et ses méthodes sensationnalistes que pour la précision de son travail journalistique. Proche du Cercle de l’Oratoire et de ses affidés idéologiques, il est régulièrement invité dans les médias et devint lui-même sujet de reportage sous la caméra d’Antoine Vitkine dans une production de Daniel Leconte. Mieux encore, et non suffisant de faire paniquer la ménagère de moins de cinquante ans, il copia récemment sur Europe1 l’argumentaire fallacieux de Caroline Fourest (qu’il remplaçait d’ailleurs pour l’occasion) en prétendant que le terme « islamophobie » était une invention des Mollahs iraniens… mais se fit tout de même remettre à sa place par Marwan Muhammad, porte parole du CCIF. Malheureusement, cela arrive bien trop rarement comparé à sa présence exagérée dans les médias. En lien avec l’article : Terrorisme en France : des indignations à géométrie variable, par Sébastien Fontenelle le 10.10.12 sur Bakchich. 11-Septembre : Jimmy Carter dénonce la « scandaleuse » politique de la Guerre à la Terreur, par Roberto Festa le 12.09.12 sur Il Fatto Quotidiano. Chris Hedges : La guerre dans l’ombre, par Chris Hedges le 21.08.12 sur Nation Of Change. Crimes médiatiques ou les conséquences meurtrières de la désinformation, par Guillaume de Rouville le 15.06.12 sur L’Idiot du Village. Le coût humain de la guerre contre le terrorisme – Quelques chiffres (+ Vidéo), par Reza Pirbhai le 11.06.12 sur Counterpunch. Al-Qaïda, le terrorisme fabriqué indispensable à l’Occident, par Nafeez Mosaddeq Ahmed en octobre 2009 pour le New Internationalist Magazine. Depuis le 11-Septembre, 35 000 personnes condamnées pour terrorisme dans le monde, par Martha Mendoza en septembre 2011 pour l’Associated Press 22 novembre 2012 |

Le Mujao revendique le rapt du ressortissant français

mercredi 21 novembre 2012 - Dernière modification le : jeudi 22 novembre 2012 Mali : le Mujao revendique le rapt du ressortissant français Le ressortissant français d'origine portugaise, Gilberto Rodrigues Leal, a été enlevé dans la localité de Diéma, située dans le cercle de Kayes, le 20 novembre 2012. RFI Par Ursula Soares Le Mujao – Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest - qui occupe actuellement le nord du Mali - a revendiqué, ce mercredi 21 novembre, l’enlèvement du Français, d’origine portugaise. Gilberto Rodrigues Leal, âgé de 61 ans, a été enlevé, mardi, dans la ville de Diéma, dans le sud-ouest du pays, près de la frontière mauritanienne. «Les moujahidine, avec la bénédiction de Dieu, ont dans leurs mains un Français venant d’un pays qui veut diriger les armées contre les musulmans » a déclaré, dans un appel téléphonique à un journaliste de l’AFP à Bamako, Abdoul Hicham, membre de la direction du Mujao qui n’a pas dit explicitement si c’était son groupe ou ses alliés d’al-Qaïda au Mghreb islamique (Aqmi) qui détenait l’otage. Gilberto Rodrigues Leal a franchi la frontière mauritano-malienne en voiture vers 11 heures du matin, le mardi 20 novembre, au poste frontière de Gogui, au sud de Koubeni. A son arrivée dans la ville malienne de Diéma - carrefour incontournable pour les voyageurs dans la région -, il s’est adressé à des jeunes qui l’ont guidé vers un cybercafé. Il y est allé à deux reprises pour tenter de se connecter à internet. Dans ce centre multimédia, un homme l’a croisé. Joint par RFI, il nous décrit le ressortissant français comme un voyageur à l’allure de touriste qui avait aménagé sa voiture pour y dormir. Témoignage de l'homme qui a croisé le ressortissant français C’est un voyageur. Il a fait beaucoup de pays en Afrique. Écouter (00:13)     21/11/2012 par Marie-Pierre Olphand En début de soirée, le Français a retrouvé les jeunes qu’il avait rencontrés quelques heures plus tôt. Il discutait avec eux quand des hommes enturbannés, à bord d’un véhicule, sont arrivés. « Un véhicule s’est arrêté ; des gens enturbannés sont sortis. Ils parlaient arabe ; étaient armés et ont braqué leurs fusils », raconte l’homme qui avait auparavant rencontré le ressortissant français. Gilberto Leal a alors été enlevé. Seule sa voiture a été retrouvée sur les lieux. Le cercle de Diéma - où l’enlèvement a eu lieu - était réputé plus sûr que le nord du Mali mais ces dernières années, l'endroit est devenu un carrefour très animé où il est devenu facile de se fondre dans la population. Joint par RFI, un élu de Diéma, qui a préféré garder l’anonymat, se dit « choqué » par cet enlèvement. Témoignage Un élu de Diéma Le cercle de Diéma est devenu, aujourd’hui, un carrefour international très fréquenté. Écouter (00:57)     21/11/2012 par Marie-Pierre Olphand La fragilité de la situation au Mali L’enlèvement du ressortissant français dans la région de Kayes a été confirmé par Paris. Bien que le kidnapping ait eu lieu dans une zone qui n’est pas sous contrôle des groupes islamistes - contrairement au nord du Mali - le président français, François Hollande, a rappelé qu'il se prépare une intervention militaire dans le nord du pays. Ce nouvel enlèvement est une preuve de plus de la fragilité de la situation au Mali. Dans ce contexte, François Hollande a demandé aux Français qui se rendent dans la région, de prendre « toutes les précautions » et réitéré sa demande d’une libération des otages retenus au Sahel. François Hollande Président de la République française J’ai déjà averti tous ceux qui pourraient se trouver dans la région de prendre les précautions nécessaires. Écouter (00:54)     21/11/2012 par France Inter De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a appelé une nouvelle fois les ressortissants français à « ne pas se rendre dans cette partie du Mali où ils exposent leur vie et leur sécurité ». Actuellement, des groupes islamistes armés, dont la branche maghrébine d’al-Qaïda, occupent tout le nord du Mali où ils détiennent douze otages de diverses nationalités. Ce dernier enlèvement porte à sept le nombre de ressortissants français détenus au Sahel. Une opération militaire africaine est en cours de finalisation et sera présentée, la semaine prochaine, à l’ONU pour être éventuellement adoptée courant décembre. LE CALCUL DU MUJAO Un responsable du Mujao a revendiqué l'enlèvement du ressortissant français au nom de tous les jihadistes qui contrôlent le nord du Mali. Il ne donne pas beaucoup de détails, notamment sur la katiba qui a organisé le rapt ou bien s'il s'agit d'une opération montée par des intermédiaires qui ont ensuite échangé l'otage contre de l'argent. Dans tous les cas, il faut s'attendre à de longues et difficiles négociations pour obtenir sa libération. On le sait, les jihadistes sont sous pression de la communauté internationale qui évoque la possibilité d'intervenir militairement dans le nord pour les chasser. En prenant un nouvel otage, le Mujao veut aussi faire passer ce message : si vous nous attaquer militairement, nous nous en prendrons à vos ressortissants.   TAGS: AL-QAÏDA - FRANCE - FRANÇOIS HOLLANDE - LAURENT FABIUS - MALI FICHE PAYS : ImprimerRéagirEnvoyer cette pagePartager SUR LE MÊME SUJET : FRANCE / MALI Un Français enlevé à Diéma au Mali MALI Nord du Mali : option militaire et dialogue politique menés de front MALI / POLITIQUE Mali: les alliances d'Ansar Dine en question MALI / BURKINA FASO Mali : à Ouagadougou, Ansar Dine rejette le terrorisme, mais ne dit pas rompre avec les groupes jihadistes RÉAGISSEZ À CET ARTICLE Réagir : * Commentez cette article en tapant votre message dans la zone de texte. Le nombre de caractères est limité à 1500 ou moins. (1) REACTION Il faut que les Par Anonyme, le jeu, 2012-11-22 11:49. Il faut que les ressortissants des pays occidentaux cessent de prendre des risques inutiles. Je ne vois pas en cette période de crise que traverse le Mali avec l'occupation du nord du pays par ces islamistes fondamentalistes, la nécessité de faire du tourisme dans cette zone. De plus les dirigeants occidentaux ont pour la plupart été clairs dans leurs déclarations au sujet de la crise du Nord Mali en demandant à leurs ressortissants d'éviter de se rendre dans cette partie du pays. Monsieur LEAL savait très bien qu'il courait un grand risque, ce qui lui arrive n'est que le prix de son entêtement. répondre report abuse Afficher tous les commentaires

mercredi 21 novembre 2012

Mali: Romano Prodi écarte une action militaire avant septembre 2013

AFP / 20 novembre 2012 18h29 RABAT – Les experts s’accordent pour dire qu’une action militaire dans le nord du Mali ne sera possible qu’en septembre 2013, a déclaré mardi à Rabat l’envoyé spécial de l’ONU au Sahel, Romano Prodi. Tous les experts (politiques et militaires) sont d’accord pour dire qu’une intervention militaire ne pourrait avoir lieu qu’en septembre 2013, a affirmé M. Prodi, qui s’exprimait en français lors d’une conférence de presse après des entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad Eddine El Othmani. Le nord du Mali est entièrement occupé depuis fin juin par les groupes islamistes armés Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine. A propos d’une intervention armée internationale pour les en chasser, M. Prodi a estimé qu’Il faut préparer (une) action militaire pour être crédible (et) ma mission c’est de faire tout pour la paix et éviter la guerre, plaidant pour la recherche d’une solution politique au Mali et dans le Sahel. M. Othmani a pour sa part affirmé que son pays n’est pas enthousiaste pour une action militaire, indiquant que la stratégie du royaume vis-à-vis du Mali privilégie d’abord un règlement politique. Il a précisé que le Maroc souhaitait épuiser toutes les solutions pacifiques avec le soutien des pays voisins et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). AFP -http://www.romandie.com/news/n/_Mali_Romano_Prodi_ecarte_une_action_militaire_avant_septembre_201322201120121833.asp

Femmes du Mali: Disons « NON ! » à la guerre par procuration

Aminata Traoré -Slate Afrique La féministe Aminata Traoré et de nombreuses personnalités maliennes s’opposent à l’intervention armée au Mali. De la situation dramatique du Mali, il ressort une réalité terrible qui se vérifie dans d’autres pays en conflit: l’instrumentalisation des violences faites aux femmes pour justifier l’ingérence et les guerres de convoitise des richesses de leurs pays. Les femmes africaines doivent le savoir et le faire savoir. Autant l’amputation du Mali des deux tiers de son territoire et l’imposition de la charia aux populations des régions occupées sont humainement inacceptables, autant l’instrumentalisation de cette situation, dont le sort réservé aux femmes, est moralement indéfendable et politiquement intolérable. Nous avons, de ce fait, nous femmes du Mali, un rôle historique à jouer, ici et maintenant, dans la défense de nos droits humains contre trois formes de fondamentalisme: le religieux à travers l’islam radical; l’économique à travers le tout marché; le politique à travers la démocratie formelle, corrompue et corruptrice. Nous invitons toutes celles et tous ceux qui, dans notre pays, en Afrique et ailleurs, se sentent concernés par notre libération de ces fondamentalismes à joindre leurs voix aux nôtres pour dire «Non» à la guerre par procuration qui se profile à l’horizon. Les arguments suivants justifient ce refus. Femmes voilées en classe à Gao le 10 septembre 2012. Reuters/Stringer Le déni de démocratie La demande de déploiement de troupes africaines au nord du Mali, transmise par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union Africaine (UA) aux Nations Unies, repose sur un diagnostic délibérément biaisé et illégitime. Il n’est fondé sur aucune concertation nationale digne de ce nom, ni au sommet, ni à la base. Ce diagnostic exclut par ailleurs la lourde responsabilité morale et politique des nations, celles qui ont violé la résolution 1973 du Conseil de Sécurité en transformant la protection de la ville libyenne de Benghazi en mandat de renverser le régime de Mouammar Kadhafi et de le tuer. La coalition des séparatistes du mouvement national de libération de l’Azawad (MLNA), de Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et de ses alliés qui a vaincu une armée malienne démotivée et désorganisée doit également cette victoire militaire aux arsenaux issus du conflit libyen. Le même Conseil de Sécurité va-t-il approuver, dans les jours à venir le plan d’intervention militaire que les Chefs d’Etat africains ont approuvé en prétendant corriger ainsi les conséquences d’une guerre injuste par une guerre tout aussi injuste? Marginalisée et humiliée dans la gestion de la crise libyenne, l’Union Africaine doit-elle se lancer dans cette aventure au Mali sans méditer les enseignements de la chute du régime de Mouammar Kadhafi? Où est la cohérence dans la conduite des affaires du continent par les dirigeants africains, dont la plupart s’était opposé en vain à l’intervention de l’OTAN en Libye, lorsqu’ils s’accordent sur la nécessité d’un déploiement de forces militaires au Mali, aux conséquences incalculables. L’extrême vulnérabilité des femmes dans les zones en conflit L‘international Crisis Group prévient, à juste titre, que: «Dans le contexte actuel, une offensive de l’armée malienne appuyée par des forces de la Cédéao et/ou d’autres forces a toutes les chances de provoquer davantage de victimes civiles au Nord, d’aggraver l’insécurité et les conditions économiques et sociales dans l’ensemble du pays, de radicaliser les communautés ethniques, de favoriser l’expression violente de tous les groupes extrémistes et, enfin, d’entraîner l’ensemble de la région dans un conflit multiforme sans ligne de front dans le Sahara». Ces conséquences revêtent une gravité particulière pour les femmes. Leur vulnérabilité qui est sur toutes les lèvres, devrait être présente dans tous les esprits lors des prises de décisions, et dissuasive quand la guerre peut être évitée. Elle peut l’être. Elle doit l’être au Mali. Rappelons que les cas de viols que nous déplorons dans les zones occupées du Nord de notre pays risquent de se multiplier avec le déploiement de plusieurs milliers de soldats. A ce risque, il faut ajouter celui d’une prostitution plus ou moins déguisée qui se développe généralement dans les zones de grande précarité et par conséquent les risques de propagation du Sida. Le  plan d’intervention militaire sur lequel le Conseil de Sécurité va se pencher prévoit-il des moyens de mettre réellement les femmes et les fillettes du Mali à l’abri de ce type de situation désastreuse? Rappelons également que sur l’ensemble du territoire les sanctions économiques imposées par la communauté internationale au peuple malien au nom du retour à un ordre constitutionnel discrédité affectent considérablement les groupes vulnérables. Les femmes du fait de la division sexuelle des tâches sont confrontées au niveau domestique à l’énorme difficulté d’approvisionnement des familles en eau, nourriture, énergie domestique, médicaments. Cette lutte quotidienne et interminable pour la survie est déjà en soi une guerre. Dans ces circonstances de précarité et de vulnérabilité des populations, et des femmes en particulier, l’option militaire en préparation est un remède qui a toutes les chances d’être pire que le mal alors qu’une alternative pacifique, émanant de la société malienne, civile, politique et militaire, sera constructive. Des incohérences de la communauté internationale Chacun des puissants représentants  de la «communauté internationale»  ainsi que  la Cédéao (la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et l’UA (Union africaine) ont prononcé des mots à propos de nos maudits maux de femmes en situation de conflit. A tout seigneur tout honneur,  le président français, François Hollande, qui joue le rôle de chef de file dans la défense de l’option militaire, a souligné la souffrance des femmes «premières victimes des violences de guerre» Et pourtant, il a déclaré le 26 septembre 2012, à New York, lors de la réunion spéciale sur le Sahel, en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies: «Je sais qu’il peut y avoir une tentation de mener des négociations. Négocier avec des groupes terroristes? Il ne peut en être question. Toute perte de temps, tout processus qui s’éterniserait ne pourrait faire que le jeu des terroristes».                                                  «Il faut savoir terminer une guerre», semblent dire les présidents américains et français. «La guerre d’Afghanistan s’est prolongée au-delà de la mission initiale. Elle attise la rébellion autant qu’elle permet de la combattre. Il est temps de mettre fin en bon ordre à cette intervention et j’en prends ici l’engagement», déclara le candidat François Hollande dans son discours d’investiture à l’élection présidentielle. La Secrétaire d’Etat américaine aux affaires étrangères, Hillary Clinton dont l’escale du 29 octobre 2012, à Alger, avait en partie pour objet de convaincre le président Abdelaziz Bouteflika de rejoindre le camp de la guerre, s’était adressée aux chefs d’Etat africains réunis à Addis-Abeba en ces termes : «En République Démocratique du Congo, la poursuite des actes de violences contre les femmes et les filles et les activités des groupes armés dans la région orientale du pays, sont pour nous une source constante de préoccupation. L’Union Africaine et les Nations Unies ne doivent épargner aucun effort en vue d’aider la RDC à réagir à ces crises sécuritaires incessantes ». L’initiative du secrétaire des Nations Unies, Ban Ki Moon, intitulée «Unis pour mettre fin à la violence contre les femmes », lancée le 25 janvier 2008, accorde une attention particulière aux femmes de l’Afrique de l’Ouest. C’était avant les guerres en Côte d’Ivoire et en Libye qui ont largement compromis la réalisation des objectifs assignés à cette initiative. Nous comprenons sa réserve quant au déploiement militaire et espérons qu’il ne soutiendra pas le plan d’intervention des Chefs d’États de la Cédéao. La guerre, rappelons-le, est une violence extrême contre les populations civiles, dont les femmes. Elle ne peut que nous éloigner des objectifs visés par cette initiative. Pourquoi les puissants de ce monde qui se préoccupent tant du sort des femmes africaines ne nous disent pas la vérité sur les enjeux miniers, pétroliers et géostratégiques des guerres. La présidente de la commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, pour sa part, souligne qu’ «il est crucial que les femmes contribuent à, et s’impliquent activement dans, la recherche d’une solution au conflit. Leurs voix doivent être entendues dans les efforts visant à promouvoir et à consolider la démocratie dans leur pays. A cette fin, vous pouvez, sans aucun doute, compter sur le soutien de l`UA, ainsi que sur mon engagement personnel.» La nomination pour la première fois d’une femme à ce poste pourrait être un facteur véritable d’émancipation politique pour les femmes et donc de libération du continent, si Nkosazana Dlamini-Zuma accepte d’élargir la base du débat sur les femmes africaines en y intégrant les enjeux globaux qui nous sont dissimulées. Notre triste statut d’otages Le Mali est un pays à la fois agressé, humilié et pris en otage par des acteurs politiques et institutionnels qui n’ont aucun compte à nous rendre, à commençé par la Cédéao. L’une des traductions de cette réalité est l’énorme pression exercée sur ce qui reste de l’État malien. Le Président par intérim, Dioncounda Traoré, est le premier des otages maliens. S’il a cru devoir rappeler, le 19 octobre 2012, lors de la réunion du groupe de soutien et de suivi de la situation de notre pays, qu’il n’est pas un président pris en otage, c’est précisément parce qu’il l’est. Sinon il n’aurait pas répété à trois reprises, le 21 septembre 2012, la veille de l’anniversaire de l’indépendance de notre pays qu’il privilégie le dialogue et la concertation, et demandé aux Nations Unies, trois jours plus tard, une intervention militaire internationale immédiate. «J’ai conscience d’être le président d’un pays en guerre mais le premier choix est le dialogue et la négociation. Le deuxième choix est le dialogue et la négociation et», insiste-il « le troisième choix demeure le dialogue et la négociation.  Nous ferons la guerre si nous n’avons pas d’autre choix… », a-t-il déclaré dans son discours à la nation avant de changer d’avis. Au-delà du président intérimaire, nous sommes tous des otages prisonniers d’un système économique et politique inégalitaire et injuste qui excelle dans l’art de briser les résistances à coup de chantage au financement. La suppression de l’aide extérieur se traduit cette année 2012 par un manque à gagner de 429 Milliards de francs CFA. La quasi totalité des investissements publics sont suspendus. La fermeture de nombreuses entreprises a occasionnée licenciements et chômage technique pour des dizaines de milliers de travailleurs alors que les prix des denrées alimentaires continuent de flamber. Les pertes les plus importantes sont enregistrées dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics. Paix et intégrité territoriale Le tourisme, l’artisanat, l’hôtellerie et la restauration, qui subissaient depuis 2008 les conséquences de l’inscription du Mali sur la liste des pays à risques, sont gravement affectés alors qu’ils constitutuaient des sources de revenus substantiels pour les régions aujourd’hui occupées, notamment celle de Tombouctou. Référence est faite au statut d’otage non point pour dédramatiser l’épreuve insupportable des otages européens et de leurs familles mais pour rappeler l’égale gravité de la situation de tous les êtres humains piégés dans des systèmes dont ils ne sont pas personnellement responsables. La question est toutefois de savoir comment agir de telle sorte que notre pays retrouve son intégrité territoriale et la paix, et que les six Français détenus par Aqmi retrouvent leurs familles sains et saufs, sans que ces libérations n’ouvrent la voie à une intervention militaire qui mettrait en péril la vie des centaines de milliers d’habitants du Nord Mali qui sont autant d’otages (…) Nous demandons à toutes celles et à tous ceux qui partagent notre approche d’interpeller immédiatement les principaux acteurs de la communauté internationale, par écrit ou sous toutes autres formes d’expression, en plaidant pour que le Conseil de Sécurité n’adopte pas une résolution autorisant le déploiement de milliers de soldats au Mali. Signataires :Aminata D. TRAORE ; SISSOKO Safi  SY ; SANOGO Sylvie KONE ; IMBO Mama SY ;  Kadiatou TOURE ;  TRAORE Sélikèné SIDIBE(Vieux) ;  DICKO Rokia SACKO ; Ténin  DIAKITE ;  DOUMBIA Fanta DIALLO ;  KONE Mamou TOURE ;  TRAORE Sarata SANOGO ;  TRAORE Penda DIALLO ; DIABATE Kadiatou KOUYATE ; Aminata BOCOUM ; Oumou KODIO ;  Assatou KAREMBE ; Awa KOÏTA ; Aminata DOUMBIA ; Fatoumata COULIBALY ; Badji BOIRE ; Awa TOURE ; Bintou KONE ; Fatoumata MARIKO ; Mariam KONE ; Minata DIARRA ; Oumou KEITA ; Kadiatou DIALLO ; Kankou KONE ; Rokia NIARE ; Kadia DJIRE ; Ada NANTOUMA ; Awa COULIBALY ; Soungoura DOUMBIA ; Fanta KANTE ; Safiatou COULIBALY ; Djaba TANGARA ; KONE Mama DIARRA ; Ismael DIABATE ; Karamoko BAMBA; Doumbi FAKOLY; Coumba SOUKO ;  Clariste SOH-MOUBE ; Nathalie M’Dela-Mounier ; http://www.slateafrique.com/98611/femmes-du-mali-disons-non-la-guerre-appel-femmes-aminata-traore  ——————————– A lire aussi La révolte des femmes touaregs face aux islamistes Mali – L’intifada des femmes contre les islamistes d’Ansar Dine L’impossible réconciliation du Mali Nord-Mali: les djihadistes se font tout petits Cinq questions sur la guerre africaine de Hollande La reconquête du Mali ne se fera pas sans l’Oncle Sam

Menaka,la ville défaite.RFI

   RFI C’est la désolation, ce mardi 20 novembre 2012, à Ménaka. Vingt-quatre heures après les violents combats qui ont opposé les jihadistes du Mujao aux éléments du MNLA, le bilan est très lourd : de très nombreux morts de part et d’autre dans une ville qui, selon des sources locales, est tombée ce mardi soir aux mains du Mujao. Selon des témoignages convergents, les combats qui se sont déroulés ce lundi ont été redoutables. Quelques dizaines d’hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), surtout originaires de la communauté des Touaregs Ouelleminden de Ménaka, ont réussi à repousser, durant une bonne partie de la journée, les combattants islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) venus en nombre de Gao, et lourdement armés. Après avoir repoussé plusieurs assauts, les gens de Ménaka ont été dépassés dans la soirée. Entre-temps, les islamistes avaient reçu des renforts, avec des armes lourdes. Certains évoquent des renforts d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). C’est à ce moment-là, selon Bajan Ag Hamatou, député de Ménaka joint à Bamako, qu’a eu lieu le carnage. Les combattants du Mujao se sont rués sur les quelques éléments du MNLA. Sans renfort humain, ces derniers n’ont pas pu faire face. Celui qui conduisait les combats, le président du conseil du cercle de Ménaka (Alwaderat), a été tué avec onze autres de ses proches. Pour Bajan Ag Hamatou, le MNLA n’a envoyé aucun renfort sur place, et les forces étaient totalement déséquilibrées au profit du Mujao. Le député assure que les hommes qui ont défendu Ménaka étaient des gens de Ménaka, qui étaient associés au MNLA ces derniers temps. Mais selon lui, ils se sont battus avant tout pour défendre leur villle. Ce soir, Ménaka est une ville defaite. On découvre encore des morts sur place au fil des heures. Les combattants des deux camps ont néanmoins quitté les lieux désormais. http://www.rfi.fr/afrique/20121120-mali-menaka-ville-defaite-mnla-mujao-azawad-aqmi-qaida-ag-hamatou-touareg-ouelleminden 
L’Express- Boris Thiolay-Reuters/Adama Diarra Les djihadistes affluent pour soutenir les rebelles islamistes au Nord du Mali. Au Niger, un Franco-Congolais a été arrêté alors qu’il tentait de passer la frontière malienne. NIGER – Des candidats djihadistes tentent de passer la frontière pour le Nord du Mali afin de rejoindre les brigades islamistes. Les services de sécurité nigériens sont sur les dents. Outre l’arrestation, le 7 août, d’un Franco-Congolais qui voulait rejoindre les islamistes armés dans le nord du Mali, de nombreux candidats africains au djihad ont été interceptés à Niamey ces derniers mois. Avant tout pour une raison géographique: la capitale du Niger n’est distante que de 450 kilomètres de Gao, ville du Nord malien tenue par le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), satellite des terroristes d’Aqmi. « Tous les suspects arrêtés sont débriefés par les services de renseignement nigériens, mais aussi par leurs homologues français et américains, très présents sur place », confie à L’Express une source locale. Les djihadistes sont ensuite refoulés hors des frontières ou exfiltrés vers leurs pays d’origine. La France a ainsi obtenu rapidement le rapatriement du ressortissant franco-congolais. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/mali-des-djihadistes-arretes-au-niger_1189766.html

Mohamed ag Assoghy:Crise du nord Mali :affrontements Mnla contre Mujao

 La Dépêche - Mohamed AG ASSORY Le MNLA veut à tout prix laver l’affront subit à Gao, d’où il a été chassé par le MUJAO. L’annonce d’une intervention militaire internationale qui a visiblement fait perdre au MUJAO son sommeil, est certainement une aubaine que le MNLA ne veut pas rater. Il est revenu pour une grande offensive contre le barbouze à la barbe au henné et ses hommes.   Depuis la défaite que le MNLA a essuyée à Gao, il y a quelques mois, le mouvementséparatiste a juré qu’il se vengerait et chasserait les islamistes du Nord-Mali. L’annonce de l’envoi d’une force internationale ayant créé la panique et la débandade au sein des islamistes, le MNLA y a vu une opportunité à ne pas rater et à décider de passer à l’offensive contre le MUJAO. Aujourd’hui beaucoup d’observateurs craignent que le vent ne tourne à l’avantage du MNLA, qui signe par là son grand retour sur le terrain, après y avoir été chassé par les islamistes. Le MNLA est-il entrain de prendre l’avantage ? L’intervention contre les islamistes ne favorise-t-il pasou ne conforte-t-il pas le MNLA ? Voilà bien nombre de questions qu’on se pose, au vu de cette nouvelle donne. Les premiers faits qui nous ont alertés se passent dans l’après midi de la journée du Mercredi 14et du 15 Novembre 2012. Les combats ont continué dans la journée du 17 Novembre. Nous avons appris d’une source sûre et crédible qu’un affrontement était en cours entre le MNLA et le MUJAO dans la région de Gao, précisément sur la route qui relie Ménaka à Ansongo. Ménaka qui est devenu, depuis, le QG militaire du MNLA après s’être fait chasser de Gao. Après vérificationde l’information auprès de certains de nos contacts, un premier bilan (à prendre avec prudence) nous fait état de plusieurs islamistes tués, environ une dizaine, et plusieurs autres blessés, nous affirme une source proche du MNLA et confirmée par une source hospitalière à Gao. Le premier affrontement, du 14 au 15, aurait eu lieu entre une unité du MNLA et un convoi de narcotrafiquants, soupçonné d’appartenir au MUJAO. Ce qu’un proche du MUJAO a formellement démenti sur une antenne internationale. Le convoi qui a été intercepté par le MNLA a irrité fortement le MUJAO, lequel a envoyé des combattants sur place. Mais cette fois-ci, les séparatistes ont tenu tête aux islamistes pour une première fois depuis le début de la crise. Plusieurs éléments du MUJAO ont été tués, environs une dizaine, et autres blessés ont été évacués à l’hôpital de Gao. Dans la journée du 17 novembre, plusieurs blessés sont arrivés à Gao, nous affirme une source hospitalière, et une partie de l’hôpital aurait été interdit au public durant la même journée nous affirme la même source. Des morts et blessés nous ont été rapportés du côté du MNLA, dont le puissant Colonel libyen Machkanani, grièvement blessé lors des combats. Mais les versions contradictoires fusent de partout sur ce qui s’est réellement passé. Les témoignages dont nous faisons état ici sont à prendre avec une extrême prudence. Une autre source nous informe que le MNLA avait pour objectif de s’emparer de la ville d’Ansongo, mais sans succès. Car des renforts du MUJAO ayant quitté Gao ont déjoué le plan des séparatistes, qui, en déroute se sont repliés sur Ménaka. Des tirs à l’arme lourde nous ont été rapportés par des témoins, dans les alentours de la ville de Gao, QG du MUJAO dans la journée du 18 Novembre. Ces tirs, disent-ils, sont une  manifestation de la victoire des Islamistes sur le MNLA.Ce qui est à souligner c’est l’audace dont a fait preuve le MNLA en osant s’attaquer et tenir tête aux islamistes du MUJAO.Ce qui laisse à croire que le mouvement s’est réellement préparé,durant ces derniers temps, à de telles opérations militaires. Ce qui inquiète certains, c’est ce retour en force du MNLA sur le terrain. Quelles sont les causes directes et les raisons ? Qu’est-ce qui explique la débandade du MUJAO ? Le MNLA, qui a été chassé depuis juin par les islamistes, préparait une offensive pour chasser les jihadistes du Nord. C’est la panique créée par l’éventuelle interventioninternationalequi a provoqué plusieurs défectionsau sein du MUJAO.Cet affolement noté au sein des islamistes a affaibli militairement ces derniers, car un de ses importants chefs militaires le Nigérien Bilal Hicham s’était enfui vers son pays une semaine plutôt.Le MUJAO, comme nous l’avons écrit précédemment est en proie à des dissensions internes et à des relations désormais tendues avec Ansar Dine.Lequel cherche à négocier pour se défaire de «l’extrémisme» et du «terrorisme». Une source nous a indiqué aussi que des combattants d’Ansar dine auraient été aperçus auprès de ceux du MNLA. Le rapprochement entre Ansar dine et le MNLA observé ces derniers jours à Kidal et à Ouagadougou joue fortement en défaveur du MUJAO orphelin d’un allié de taille : Ansar dine. Les populations de Gao ont, quant à elles,commencent à désavouer les islamistes du MUJAO.  Tout ceci affaiblit considérablement la force de frappe d’un MUJAO obligé d’opter pour une stratégie défensive. Des informations confidentielles nous indiquent que le MNLA aurait reçu un appui logistique, technique et militaire de la part d’un pays voisindevenu depuis la capitale politique du mouvement et où vit pratiquement l’Etat major politique du MNLA.   Mohamed AG ASSORY, Source: La Dépêche,http://www.malijet.com/actualte_dans_les_regions_du_mali/rebellion_au_nord_du_mali/56459-crise-du-nord-mali-affrontements-mnla-et-mujao.html

mardi 20 novembre 2012

Mujao ko.aqmi et ganda iso en renfort à menaka

Toumast Press-Ahmeyede Ag Ilkamassene Après avoir essuyé une terrible défaite après plus de 5heures d’affrontements, les terroristes du MUJAO et d’AQMI ont reçu d’impressionnants renforts leur permettant d’essayer de revenir aux abords de Ménaka. Les combats y ont repris il y a quelques heures, le MNLA arrivant toujours à les tenir hors de la ville en attendant l’arrivée de ses renforts. Ce matin vers 08h du matin GMT de très violents affrontements ont éclatés entre le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) et les terroristes d’AQMI et du MUJAO sur le tronçon Ansongo-Ménaka. Après plus de 5heures de combattants, les terroristes du MUJAO et d’AQMI se sont retirés des positions autours de Ménaka qu’ils voulaient prendre. Selon les informations que nous avons pu recueillir avant la fin des affrontements de ce matin, plus d’une dizaine de voitures des terroristes du MUJAO et d’AQMI ont été détruites, certaines avec leurs occupants. Le bilan très partiel des affrontements à la mi-journée faisait état de plus d’une quinzaine de terroristes qui ont été tués sur le champ des combats. Une source civile à Gao nous apprend que c’est plus d’une cinquantaine de victimes qui jonchent le sol de l’Hôpital de Gao. Coté MNLA, entre 2 et 3 morts nous ont été annoncés avec autant de blessés sans de véritables pertes matérielles. Après avoir essuyé cette terrible défaite, les terroristes du MUJAO et d’AQMI se sont retirés des positions qu’ils occupaient non loin de Ménaka. Enfin, c’est que croyaient les combattants du MNLA qui après les avoir poursuivi pendants quelques kilomètres sont retournés dans la ville, en rabaissant malheureusement le niveau de sécurités dans les positions reprises aux terroristes. Les terroristes ont profité de cette opportunité pour attendre un renfort impressionnant qui venait à leurs secours. C’est grâce à ce renfort que les terroristes ont pu réoccuper les positions qu’ils occupaient en dehors de la ville. Malgré leurs moments d’inattentions, les combattants du MNLA se sont vite rattrapés en défendant toutes les entrées de la ville en attendant l’arrivée des renforts pour définitivement repousser le millier de terroristes positionnés autours de la ville. Selon les informations que nous avons difficilement pu recueillir, les renforts du MNLA sont attendus dans la journée du Mardi.  Ahmeyede Ag Ilkamassen,http://toumastpress.com/actualites/liberation-azawad/864-reprises-combats-mnla-terroristes-menaka.html  

Nord-est du Mali: des dizaines de morts dans les combats islamistes -Touareg

AFP / 20 novembre 2012 13h52 BAMAKO – Les combats entre des islamistes et des rebelles touareg dans la région de Gao (nord-est du Mali), ont fait des dizaines de morts depuis vendredi, a appris mardi l’AFP de sources concordantes. C’est un véritable carnage, il y a eu des dizaines de morts, a affirmé une source sécuritaire malienne, information confirmée par des témoins sur place et par les groupes armés qui se sont combattus, Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Les combats se sont concentrés dans la zone d’Ansongo puis de Ménaka, villes situées au sud-est de Gao, près de la frontière avec le Niger. Des gens désarmés ont été froidement abattus, il faut une véritable enquête internationale pour savoir ce qui s’est passé à Ménaka, a déclaré la source sécuritaire malienne, en affirmant que des corps étaient toujours visibles dans la ville. Bajan Ag Hamatou, député de la localité de Ménaka, a indiqué que des membres de sa tribu (Touareg) qui défendaient la ville contre le Mujao, ont été tués, dont Alwabégat Ag Salakatou, président d’un conseil d’élus et de notables de la ville et six de ses compagnons. Selon le député, ces notables tués avaient l’étiquette MNLA, mais en réalité, ils étaient des patriotes locaux qui voulaient défendre leur ville contre les islamistes. Une source sécuritaire nigérienne, interrogée depuis Bamako, a déclaré que quatre combattants du MNLA gravement blessés ont été évacués vers Niamey. Dans plusieurs communiqués diffusés depuis vendredi, le MNLA a donné un bilan global de 65 morts et de plus d’une centaine de blessés dans les rangs du Mujao et d’Al-QaIda au Maghreb islamique (Aqmi), venu en renfort, et de un mort et treize blessés dans les siens. De son côté, le porte-parole du Mujao Abu, Walid Sahraoui, a affirmé que son mouvement avait tué plus de cent éléments du MNLA et fait vingt prisonniers. Les combats avaient débuté vendredi entre des éléments du Mujao et du MNLA. Ils s’étaient poursuivis lundi, après l’envoi de renforts d’Aqmi au Mujao. Des sources sécuritaires régionales et des témoins interrogés par l’AFP ont affirmé que le MNLA avait subi une défaite et que ses combattants avaient été chassés de Ménaka, ce que la rébellion touareg a démenti. Mardi, une source sécuritaire régionale a affirmé les islamistes du Mujao contrôlaient en grande partie Ménaka où la situation restait tendue. Ménaka avait été l’une des premières villes prises par le MNLA, lorsqu’il avait lancé son offensive dans le Nord en janvier avec les groupes islamistes, auxquels il était alors allié. Les rebelles touareg en avaient été une première fois chassés en juin par le Mujao qui, estimant qu’il ne s’agissait pas d’une ville importante, l’avait par la suite abandonnée. Il y a environ trois semaines, des rebelles du MNLA étaient revenus dans la zone de Ménaka. Le MNLA voulait en faire la base de sa contre-offensive générale pour reconquérir le nord du Mali entièrement occupé depuis fin juin par les groupes islamistes armés, Mujao, Aqmi et Ansar Dine (Défenseurs de l’islam). Ils y imposent la charia (loi islamique) avec rigueur – lapidations, amputations de pieds et de mains de prétendus voleurs, coups de fouets aux buveurs d’alcool et aux fumeurs – détruisent des monuments religieux, et se rendent coupables d’atteintes aux droits de l’Homme contre les habitants. AFP ,http://www.romandie.com/news/n/_Nord_est_du_Mali_des_dizaines_de_morts_dans_les_combats_islamistes_Touareg21201120121354.asp
Dernière modification le : mardi 20 novembre 2012 Mali: l'aide européenne se précise, Washington émet des doutes sur le plan de la Cédéao Deux islamistes du Mujao qui occupe la ville de Gao, dans le nord du Mali. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO Par RFI L'Union européenne a donné son feu vert ce lundi à une mission de soutien à l'intervention militaire au nord du Mali. À Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères ont donné leur accord de principe pour former les soldats de l'armée malienne. Le déploiement de troupes africaines ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois. Les Etats-Unis, officiellement, expliquent qu'ils n'ont pas été invités à contribuer et considèrent que le plan d'attaque prévu pour l'heure par la Cédéao n'est pas à la hauteur. De source française, Washington a dit sans détour et en haut lieu que les effectifs prévus par la Cédéao seront insuffisants pour neutraliser le noyau dur des combattants du nord du Mali. Selon les Etats-Unis, il compte entre 800 et 1 200 hommes. NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI « Il est peu probable que 3 300 soldats d'Afrique de l'Ouest parviennent à réussir une opération militaire au nord du Mali, un terrain difficile pour eux car ils connaissent mal le désert et son climat, explique Andrew Mc Gregor, spécialiste du Mali à la Fondation Jamestown de Washington. Donc ces soldats s'exposent aux mêmes revers que ceux essuyés cette année par les forces régulières du Mali face aux insurgés du nord ». Andrew Mc Gregor émet aussi des doutes quant à l'état de l'armée nigériane, un acteur militaire majeur de la Cédéao. Le général Carter Ham, commandant en chef d'Africom, quant à lui, s'est récemment inquiété des conséquences du coup d'Etat du 22 mars sur l'armée malienne, citant la dissolution d'unités et la perte d'équipements militaires. « Il y a aussi des conflits au sein de l'armée malienne, entre les forces spéciales, les bérets rouges, et le reste de l'armée. Et puis ils ne sont pas à la hauteur, confirme Andrew McGregor. Mais l'idée de demander à cette armée malienne, un ensemble très hétérogène d'un point de vue ethnique, d'être en première ligne au nord du Mali, c'est aller droit dans le mur ».  Le général Carter Ham et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton estiment qu’il est essentiel que l'Algérie participe à l’intervention militaire. Alger a promis samedi une lutte implacable contre le Mujao et Aqmi, mais de source française, sa participation est encore loin d'être acquise. L'UNION EUROPÉENNE PRÊTE À UNE AIDE PLUS LARGE Avec notre bureau de Bruxelles Le principe d’une mission militaire européenne au Mali est désormais formellement acquis. Même si ses modalités pratiques restent encore à finaliser, les Européens n’attendent plus que le feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies, dont ils ne doutent pas. Dans le même temps, ils espèrent voir la situation à Bamako se normaliser, afin de pouvoir apporter une aide encore plus large au Mali. « On fait notre travail, et on espère vraiment aussi qu’il y aura bientôt un agenda à Bamako pour que ces autorités de transition puissent être transformées dans des autorités légitimes. Et ce serait une très bonne chose si une certaine négociation pouvait commencer avec des groupes du Nord, explique Jean Asselborn, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères. Nonobstant, pour la population, il faut que Bamako établisse rapidement un agenda en tant qu’autorité de transition, afin qu'on puisse reprendre l’aide humanitaire. Dès qu’on verra que les structures de l’Etat refonctionnent, on pourra s’adonner à aider beaucoup plus ». La mission militaire européenne devrait compter 250 hommes, qui devraient être déployés en janvier pour assurer la formation de 650 soldats maliens. Une façon, selon certains à Bruxelles, de rendre sa fierté et son efficacité à l’armée malienne.   TAGS: AQMI - CÉDÉAO - ETATS-UNIS - MALI - MUJAO - UNION EUROPÉENNE FICHE PAYS : ImprimerRéagirEnvoyer cette pagePartager SUR LE MÊME SUJET : MALI Mali: toute la journée, des combats ont opposé le Mujao et le MNLA pour le contrôle de Ménaka MALI Mali: le dialogue avec Ansar Dine et le MNLA est «inévitable», selon Cheick Modibo Diarra MALI / UNION EUROPÉENNE L’Europe de la défense privilégie une solution politique au nord du Mali MALI Nord du Mali : option militaire et dialogue politique menés de front RÉAGISSEZ À CET ARTICLE Réagir : * Commentez cette article en tapant votre message dans la zone de texte. Le nombre de caractères est limité à 1500 ou moins. (1) REACTION Afficher tous les commentaires
mardi 20 novembre 2012 Mali: MNLA et Mujao se déchirent pour prendre Ménaka Un islamiste du Mujao dans le nord du Mali. Photo AFP / Issouf Sanogo Par RFI De nouveaux affrontements ont eu lieu lundi 19 novembre dans le nord du Mali pour le contrôle de Ménaka. Les islamistes du Mujao ont attaqué la ville dès le matin, avec de gros moyens militaires. Les jihadistes ont affronté durant toute la journée les quelques dizaines de combattants indépendantistes touaregs du MNLA encore présents dans la ville. Les bilans sont contradictoires, mais les deux camps déplorent des morts. Lundi soir, les deux parties tenaient leurs positions autour du camp militaire de la ville, à l'ouest de Ménaka. De part et d'autre, on affirme attendre des renforts pour poursuivre le combat. Pour les Touaregs du MNLA, tout est à refaire. Ils voulaient établir une base arrière, dans la localité malienne de Ménaka. Objectif : évincer de toute la région les islamistes du Mujao. Mais pour le moment, l’opération est loin d’être un succès total. 19/11/2012 - MALI Mali: toute la journée, des combats ont opposé le Mujao et le MNLA pour le contrôle de Ménaka Il y a quelques jours déjà, les Touaregs du MNLA n’avaient pas pu avancer sur l’axe Ménaka-Ansongo-Gao. Et lundi, ils n'étaient pas les maîtres incontestés de la localité de Ménaka. Entre eux et les islamistes du Mujao, les affrontements ont été très violents. Et comme c’est souvent le cas, le bilan est contradictoire, certaines sources n’hésitent pas à parler de dizaines de morts, alors que d’autres utilisent l’expression de « véritable carnage ». La tension reste vive dans la région. Le MNLA rêve de reprendre rapidement l’initiative, alors que les islamistes du Mujao, soutenus par Aqmi, parlent de traquer l’ennemi partout où il sera. TAGS: AQMI - MALI - MNLA - MUJAO - TERRORISME FICHE PAYS : ImprimerRéagirEnvoyer cette pagePartager SUR LE MÊME SUJET : MALI Mali: l'aide européenne se précise, Washington émet des doutes sur le plan de la Cédéao MALI Mali: les hommes du Mujao s'emparent de Ménaka MALI Mali: le dialogue avec Ansar Dine et le MNLA est «inévitable», selon Cheick Modibo Diarra MALI Mali: situation tendue entre le Mujao et le MNLA

dimanche 18 novembre 2012

Le MNLA grille la CEDEAO, la France et Bamako, La guerre de trois n’aura pas lieu !

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Sahel : pourquoi les Touareg repartent en guerre maintenant ? - Temoust.org

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Le pouvoir malien juge le dialogue inévitable avec Ansar Dine et le MNLA - Temoust.org

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Bilan provisoire des affrontements MNLA MUJAO

Cellule communication Etat major MNLA Date 15 et 16 novembre 2012 Lieu : localité d’Ansongo, dans le sud est de l’Azawad Blessés : MNLA : 9 dont un grièvement, MUJAO : entre 40 et 60 personnes enregistrées à l’hôpital de Gao tenu par le MUJAO Morts : MNLA : aucun enregistré MUJAO : 11 recensés par le MNLA, Matériels détruits : MNLA : 2 véhicules brûlés MUJAO : 5 véhicules brûlés, Prisonniers : MNLA : aucun MUJAO : 10 Les renforts, notamment depuis Kidal, convergent depuis hier sur la région de Gao que le MNLA a décidé de reprendre aux narco trafiquants et islamo terroristes… Par ailleurs depuis hier midi la population de Kidal est en train de faire monter la pression sur le chef de ANSAR Edine afin de rallier les forces du MNLA pour nettoyer l’Azawad des narco trafiquants. L’un des fils de Intalla, un des principaux chefs coutumiers de l’Adrar aurait ordonné aux jeunes combattants de ANsar edine de faire mouvement vers GAO afin d’aider le MNLA à reprendre cette ville.   Il faudra rapidement agir afin de contrecarrer les mensonges achetés de Serge Daniel et de l’AFP, devenu chargé de communication du MUJAO. Cellule communication Etat major MNLA Ménaka, le 17 novembre 2012