vendredi 27 juillet 2012


Le dernier fils de Kadhafi toujours en vie

 
Donné pour mort, Khamis Kadhafi, le 7e et dernier fils du colonel Mouammar Kadhafi, se trouverait actuellement dans le Nord-Mali. Il a été aperçu négociant l’achat d’armes.
«Des témoins, que nous avons pu contacter, affirment l’avoir vu passer la frontière malienne, en provenance du Soudan où il avait trouvé refuge», révèle en exclusivité le journaliste suisse Claude-Olivier Volluz sur son blog.
Spécialiste des questions politiques, historiques et géostratégiques liées au Maghreb et à la zone sahélo-saharienne et collaborateur régulier de la Radio-télévision suisse (RTS), il précise que Khamis Kadhafi (29 ans), officier de formation et élément-clé dans le système de répression mis en place par son père, «a été vu en train de recruter des hommes et négocier l’achat d’armes». Et de préciser qu’«à ce stade, il était impossible d’obtenir des informations sur les objectifs poursuivis par cet homme».
Annoncé mort à plusieurs reprises
Sa mort a été annoncée à plusieurs reprises, rapporte la fiche qui lui est consacrée sur Wikipédia. Le 20 mars 2011, le média «Al Manara» annonce son décès à la suite d’une blessure reçue lors d’un crash d’avion. Le décès n’est toutefois pas confirmé et le gouvernement libyen le dément. Le 29 mars 2011, une vidéo le mettant en scène est diffusée par les médias libyens pour montrer qu’il est encore en vie.
Le 5 août 2011, des factions rebelles qui participent à la guerre civile annoncent sa mort à la suite d’un raid mené par l’OTAN sur la ville de Zliten, où il dirigeait des opérations militaires. Le jour de cette annonce, l’information n’est pas confirmée par l’OTAN. Le porte-parole du gouvernement de Tripoli a démenti l’information.
Le 29 août 2011, des responsables de la rébellion annoncent encore une fois sa mort, dans les environs de Tarhouna cette fois, à 80 km au sud-est de Tripoli. Khamis Kadhafi aurait été enterré sur place. Le lendemain (le 30 août), une télévision liée aux kadhafistes dément l’information. Son décès est confirmé le 17 octobre par la chaîne syrienne Arraï, proche de Kadhafi. Sa mort est de nouveau remise en cause fin novembre par l’agence Chine nouvelle.
Source :  http://www.lessentiel.lu
Maliactu du 25 juillet 2012

Mali : Les forces de sécurité ont fait « disparaître » 20 personnes et en ont torturé d’autres

 
 

Répression visant les personnes liées au contre-coup d’État et les journalistes.

(Nairobi, le 25 juillet 2012) – Des soldats fidèles au dirigeant du coup d’État au Mali sont responsables de la disparition forcée d’au moins 20 soldats présumés liés au contre-coup d’État du 30 avril 2012 et ils ont perpétré des actes de torture et autres exactions à l’encontre de dizaines d’autres soldats, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les forces de sécurité du Capitaine Amadou Sanogo, à la tête du coup d’État du 22 mars contre le Président Amadou Toumani Touré, se sont également livrées à une campagne d’intimidation contre des journalistes, des proches de soldats détenus et d’autres personnes considérées comme une menace.
Human Rights Watch a appelé le gouvernement provisoire malien à ouvrir une enquête sur les disparitions et autres violences, à traduire en justice les responsables de ces exactions, et à prendre de toute urgence des mesures visant à exercer un contrôle sur les forces de sécurité. Il est à craindre que les 20 soldats dont la disparition forcée a été documentée par Human Rights Watch soient morts.
« Les autorités maliennes ont un devoir à l’égard des victimes de torture et des familles des disparus, celui de faire en sorte que ces crimes fassent l’objet d’une enquête et que les responsables soient amenés à répondre de leurs actes », a souligné Daniel Bekele, directeur de la Division Afrique de Human Rights Watch. « Même en cette période chaotique et difficile que traverse le Mali, les autorités devraient veiller à s’attaquer sans délai aux traitements horribles et autres violations qui ont été perpétrés. »
Human Rights Watch a interrogé une trentaine de personnes bien au fait des exactions commises, dont huit qui ont été témoins d’actes de torture et de disparitions forcées et 13 proches de détenus et disparus.
Les témoins ont déclaré à Human Rights Watch que les exactions avaient été perpétrées par des membres des services de sécurité, notamment des soldats, des policiers et des gardes nationaux qui soutiennent le Capitaine Sanogo depuis le coup d’État du 22 mars. Deux d’entre eux ont expliqué avoir vu Sanogo camp militaire de Kati, à 15 kilomètres au nord de la capitale malienne, Bamako, alors que des actes de torture et autres mauvais traitements y étaient commis. Un témoin a confié qu’il avait vu Sanogo donner des coups de pied à un détenu, disparu depuis lors, et qu’il l’avait entendu menacer plusieurs autres détenus.
Presque tous les témoins d’exactions qui se sont entretenus avec Human Rights Watch ont identifié des officiers responsables du centre de détention du camp qui, selon eux, relevaient directement de Sanogo. Des actes de torture ont également été signalés dans un camp de la force de police connue sous le nom de Groupement Mobile de Sécurité (GMS).
La mère d’un soldat disparu a expliqué que son fils avait eu accès à un téléphone et l’avait appelée le 1ermai dans l’après-midi. Elle a déclaré : « Mon fils avait l’air tellement effrayé. … Il a dit que les militaires discutaient entre eux pour voir s’ils allaient ou non tuer mon fils et les autres détenus. … Il avait tellement peur. »
La plupart des disparus et des victimes de torture faisaient partie d’une unité d’élite de commandos parachutistes connus sous le nom de Bérets rouges et ont été arrêtés suite à des accusations d’implication dans le contre-coup d’État du 30 avril. Lors de ce contre-coup d’État, les Bérets rouges ont attaqué le bâtiment de la radio et de la télévision publiques et l’aéroport de Bamako, ainsi que le camp militaire de Kati. Après que les soldats fidèles à Sanogo eurent écrasé le contre-coup d’État, ils ont arrêté des dizaines de personnes soupçonnées de l’avoir appuyé.
Sanogo et d’autres officiers de l’armée ont évincé le Président Touré en mars pour protester contre sa gestion d’une rébellion séparatiste menée par l’ethnie touareg dans le nord du Mali. En avril dernier, suite aux pressions internationales, notamment de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Sanogo a accepté de céder le pouvoir à un gouvernement provisoire chargé d’organiser des élections et d’assurer le retour du pays à un régime démocratique. Cependant, avec le soutien des forces de sécurité qui lui sont restées fidèles, il a continué à exercer une influence considérable, à s’immiscer dans les affaires politiques et à marginaliser les membres de l’armée qui n’avaient pas appuyé le coup d’État.
La semaine dernière, le gouvernement malien, en sa qualité d’État partie à la Cour pénale internationale (CPI), a déféré « la situation au Mali depuis janvier 2012 » au procureur de la CPI en vue de l’ouverture d’une enquête. Le bureau du procureur déterminera à une date ultérieure s’il peut exercer sa compétence sur ladite situation.
« La CEDEAO et d’autres gouvernements qui ont fait part de leur inquiétude quant aux exactions commises dans le cadre du conflit armé dans le Nord et lors du coup d’État de mars ne devraient pas garder le silence aujourd’hui », a fait remarquer Daniel Bekele. « Les partenaires du Mali devraient insister pour que le gouvernement provisoire prenne de toute urgence des mesures concrètes visant à endiguer toute nouvelle détérioration de l’État de droit. »
Des informations plus détaillées sont fournies ci-après concernant les disparitions forcées, les actes de torture, les détentions arbitraires et les actes d’intimidation à l’égard de journalistes et de fonctionnaires.
Détentions arbitraires
Des témoins et des proches de victimes ont déclaré que les forces fidèles au Capitaine Sanogo avaient immédiatement commencé à arrêter les personnes soupçonnées d’être impliquées dans le contre-coup d’État manqué du 30 avril. Au cours des semaines qui ont suivi, elles ont procédé à l’arrestation d’au moins 80 hommes, dont la plupart étaient membres du corps d’élite de parachutistes, les Bérets rouges.
Certes, les personnes qui ont participé à la tentative de contre-coup d’État pourraient légitimement faire l’objet d’arrestations et de poursuites, mais les actes attribués aux forces de sécurité de Sanogo ont été accomplis en dehors de tout cadre légal. Des témoins ont expliqué que les hommes ont été arrêtés sur la scène des attaques, dans des transports publics, chez eux, alors qu’ils se rendaient en voiture au travail, et après avoir été convoqués au camp de Kati ou à un poste de police pour être interrogés à propos de leur implication dans le contre-coup d’État. La plupart auraient été emmenés directement au camp de Kati, mais au moins neuf d’entre eux ont passé plusieurs jours au camp du GMS de la police avant leur transfert à Kati. Beaucoup de détenus ont été soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements dans ces deux endroits.
Le 24 juin, après de fortes pressions exercées par les familles des détenus et leurs avocats, par des organisations locales et internationales de défense des droits humains dont Amnesty International, et par le ministre malien de la Justice, les officiers du camp militaire de Kati ont autorisé le transfert de 43 détenus au camp 1 de la gendarmerie, où leurs conditions et leur traitement se sont considérablement améliorés. La loi malienne dispose que les soldats accusés d’une infraction pénale doivent être détenus par la gendarmerie. Depuis lors, bon nombre de ceux qui ont été transférés ont été inculpés d’implication présumée dans le contre-coup d’État.
Tortures et mauvais traitements
Les mauvais traitements systématiques les plus graves visaient de simples soldats et ont eu lieu durant plusieurs semaines au mois de mai. Des témoins au camp militaire de Kati et au GMS ont expliqué avoir vu des soldats et des policiers traîner par terre des détenus menottés et ligotés, les battre avec des matraques, des bâtons et des crosses de fusil, et leur donner des coups de pied dans le dos, à la tête, dans les côtes, dans les parties génitales et ailleurs. D’autres ont reçu des coups de couteau aux extrémités. Certains détenus ont perdu connaissance des suites des passages à tabac. Les épouses de certains détenus ont signalé que leurs maris leur avaient confié avoir uriné, et dans un cas déféqué, du sang des suites de tortures. D’autres témoins et proches ont indiqué que des hommes avaient eu des côtes cassées et, dans un cas, un bras fracturé.
Des témoins au camp militaire de Kati ont communiqué qu’ils avaient vu des soldats brûler des détenus avec des cigarettes et des briquets sur le dos, les mains, les bras et les oreilles. Deux témoins ont expliqué que quatre hommes avaient été forcés, sous la menace d’une arme et sous peine d’être tués, de pratiquer la sodomie entre eux, précisant qu’on leur avait mis un tissu dans la bouche avant les abus sexuels afin d’étouffer leurs cris. D’autres détenus ont été soumis à des séances d’asphyxie pendant les interrogatoires, des soldats leur introduisant des chiffons dans la bouche, les enfonçant avec un bâton avant de leur placer un morceau de tissu sur la bouche. Certains détenus ont été enchaînés et menottés pendant des jours ; les proches qui ont pu les voir quelques semaines plus tard ont constaté qu’ils présentaient des cicatrices aux poignets et aux chevilles.
Des témoins ont vu que les détenus étaient enfermés dans de petites pièces sans aération et sans fenêtres. Quelque 40 hommes auraient été incarcérés dans une pièce de 5 mètres sur 5. Le mois de mai est l’un des plus chauds au Mali, et de nombreux détenus n’ont rien reçu à manger ni à boire pendant au moins 72 heures, souffrant de grave déshydratation. Beaucoup ont bu leur propre urine pour survivre.
L’épouse d’un Béret rouge a déclaré à Human Rights Watch : « Mon mari a vraiment souffert… Il m’a dit qu’ils en avaient forcé plusieurs à se déshabiller et ensuite, ils les avaient frappés dans les parties génitales ; ils ont invité des femmes soldats à venir à leur fenêtre pour regarder la scène. Lui et d’autres que j’ai vus avaient des brûlures de cigarettes sur les avant-bras ; il m’a dit que pendant l’interrogatoire, au lieu de jeter le mégot par terre, ils l’écrasaient sur sa peau. Il avait de profondes cicatrices aux poignets et aux chevilles à cause de la façon dont ils l’avaient attaché. Ce n’est que lorsqu’ils sont arrivés à la gendarmerie qu’on les a laissés un peu en paix. »
Souvent, les détenus ont également été soumis à des violences psychologiques. Certains ont été menacés de mort tous les jours. Un témoin a raconté que des soldats avaient montré aux détenus une photo de l’un des présumés conjurés qui avait été tué en détention quelques jours auparavant. Un autre a indiqué qu’il arrivait souvent que les soldats disent aux détenus que deux ou trois d’entre eux allaient être emmenés dehors et exécutés. La police a soumis un groupe de détenus à un simulacre d’exécution au camp du GMS.
Disparitions forcées
Human Rights Watch a interrogé plusieurs témoins qui ont déclaré avoir vu au moins 20 hommes détenus au camp militaire de Kati qui pourraient aujourd’hui avoir été victimes de disparitions forcées.
Des témoins au camp de Kati ont signalé que le 3 mai entre 2 et 3 heures du matin, des soldats avaient emmené les détenus et les avaient fait monter dans un camion de l’armée. Selon un témoin présent à Kati cette nuit-là, « Ils les ont fait sortir, leur ont ligoté les mains et les jambes et bandé les yeux ; depuis lors, on n’en a plus jamais entendu parler et on ne les a plus jamais vus. » Un autre témoin a remis à Human Rights Watch une liste manuscrite de 21 détenus aperçus par un témoin alors qu’ils étaient emmenés hors du camp.
Selon certaines informations non corroborées, les hommes auraient été exécutés et enterrés dans la ville de Diago, à une douzaine de kilomètres de Kati. Human Rights Watch a parlé avec des habitants de Diago qui ont déclaré que plusieurs séries de coups de feu avaient été tirés cette nuit-là ; ils ont néanmoins confié qu’ils étaient trop terrifiés pour fournir des détails plus précis.
Aux termes du droit international, on entend par disparition forcée toute privation de liberté d’une personne par l’État ou des agents de l’État qui refusent de reconnaître cette privation de liberté ou ne fournissent aucune information concernant le sort réservé à la personne ou le lieu où elle se trouve. Parmi les droits que peut violer une disparition forcée figure le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne, y compris à une protection contre tout acte de torture ou autres mauvais traitements.
Dix témoins ont dit avoir vu un ou plusieurs des disparus à l’intérieur du camp de Kati ou du GMS au cours des 48 heures précédant leur « disparition ». L’un d’eux était attaché avec des menottes à un camion de l’armée au GMS le 1er mai aux alentours de 5 heures du matin. Un autre témoin a aperçu un soldat de deuxième classe – qui figure sur la liste des disparus – dans une cour à Kati le 1er mai entre 9 et 10 heures du matin. Il a signalé que l’un des yeux du soldat « saignait à cause des coups reçus, comme s’il y avait un trou à la place de son œil. »
Human Rights Watch a appris que le 1er mai entre 10 heures du matin et midi, quelque 24 soldats avaient évacué 19 soldats blessés, dont des Bérets rouges et des soldats fidèles à Sanogo, de l’Hôpital public Gabriel Touré de Bamako, les emmenant dans au moins deux camions de l’armée au camp militaire de Kati. Des témoins ont entendu l’officier de l’armée en charge de l’évacuation dire que les patients allaient être conduits à l’hôpital militaire de Kati. Un 20e soldat grièvement blessé à l’abdomen a été autorisé à rester à Gabriel Touré. Human Rights Watch a reçu des informations non confirmées selon lesquelles lors de leur arrivée au camp militaire de Kati, les soldats fidèles à Sanogo avaient été transférés à l’hôpital militaire de Kati, tandis que les Bérets rouges s’étaient vu refuser tout traitement et avaient été placés en détention. On ignore toujours où ils se trouvent.
Des parents d’hommes victimes de disparitions forcées ont indiqué à Human Rights Watch qu’ils s’étaient rendus dans des hôpitaux, des postes de gendarmerie et de police, à la prison locale et dans plusieurs camps militaires à la recherche de leurs proches. Au moins deux des hommes qui avaient disparu sont apparus à la chaîne de télévision publique le 1er mai ; ils ont été présentés par le journaliste chargé de l’interview comme étant des détenus associés au contre-coup d’État.
Une parente a confié à Human Rights Watch, « Quand nous l’avons vu à la télévision, j’ai bondi et crié, ‘C’est mon fils ! Mon fils est vivant !’ Depuis lors, nous l’avons cherché partout, mais il n’y a aucune trace de lui. Expliquez-moi comment il peut passer à la télévision nationale un jour et tout simplement disparaître le lendemain ? »
La mère d’un autre disparu a expliqué : « J’appelle mon fils sur son téléphone mais il ne répond pas. Je suis allée partout et j’ai regardé sur toutes les listes – la liste des blessés, la liste des morts, la liste des détenus, mais le nom de mon fils n’est pas là. Pourtant, j’ai l’espoir que je le reverrai. L’espoir, c’est tout ce qui me reste. »
Des proches de Bérets rouges vivant dans le camp des Bérets rouges de Djikoroni se sont plaints de harcèlement, de menaces à caractère sexuel et d’actes d’intimidation de la part des soldats fidèles au Capitaine Sanogo qui gardent aujourd’hui le camp. L’épouse d’un Béret rouge encore détenu pour ses liens présumés avec le contre-coup d’État a déclaré : « Lorsqu’on entre et qu’on sort du camp, ils disent des trucs du genre, ‘Nous avons chassé vos maris. Si on veut, on peut avoir des relations sexuelles avec vous n’importe quand’ et aux filles, ils disent des trucs du genre, ‘Votre famille n’est rien… Maintenant, c’est nous qui commandons ici.’ »
Intimidation de journalistes et de fonctionnaires
Des membres des forces de sécurité de l’État ont cherché à interdire la publication d’informations relatives aux exactions commises dans la foulée du contre-coup d’État manqué. Ils ont convoqué pour interrogatoire ou visité les bureaux d’au moins cinq journalistes et deux fonctionnaires qui enquêtaient sur le coup d’État, le traitement des détenus, les disparitions forcées ou l’existence d’un charnier. Bien que les journalistes et les fonctionnaires n’aient pas été victimes d’agression physique lors de leur interrogatoire, ils ont signalé avoir été soumis à des pressions pour révéler leurs sources, abandonner leurs enquêtes et renoncer à publier des informations sur les événements ou à en parler. Plusieurs pensent que leurs conversations téléphoniques étaient souvent interceptées par les forces de sécurité de l’État. L’intimidation de journalistes semble s’inscrire dans une campagne de répression plus large à l’encontre de la presse malienne, campagne qui a débuté dans la foulée du coup d’État du 22 mars et s’est intensifiée depuis lors.
En juillet, deux journalistes ont été enlevés par des hommes armés et masqués qui conduisaient des pick-up sans plaques d’immatriculation. Ils ont été violemment passés à tabac et déchargés à la périphérie de Bamako après avoir été avertis qu’ils devaient cesser de critiquer l’armée. Le 2 juillet, Abdoulaye Keita, rédacteur du journal Aurore, a été embarqué de force dans un véhicule 4×4 par des hommes armés habillés en civils, emmené dans un lieu isolé près de l’aéroport et roué de coups par des hommes qui ne cessaient de fustiger les journalistes maliens. Le 13 juillet, un journaliste malien respecté, directeur de publication de L’Indépendant, Saouti Labass Haidara,a été enlevé par huit hommes lourdement armés habillés en civils.
Depuis son lit d’hôpital, il a déclaré à Human Rights Watch, « Ils ont tiré en l’air au moment où ils m’ont fait monter dans leur voiture… Après avoir vu les lumières de la capitale commencer à s’estomper, ils se sont rangés sur le côté, m’ont jeté à terre, m’ont donné des coups de pied et ont continué à me rouer de coups. Ils appelaient toujours celui qui les commandait ‘capitaine’ et ont dit à plusieurs reprises, ‘C’est vous les journalistes qui nous embêtez’. Ils ont menacé de me tuer si je portais plainte contre eux et m’ont dit que de toute façon, il ne leur arriverait rien. »
Haidara souffrait d’une fracture au bras et de multiples contusions. Le ministre de la Justice a promis l’ouverture d’une enquête sur cet incident.
Un journaliste a signalé à Human Rights Watch, « M. Haidara est l’un des journalistes les plus respectés du Mali et il est comme le doyen de la presse malienne. C’est le mentor de 10 rédacteurs de journaux moins importants. En attaquant M. Haidara, ils cherchent à nous envoyer un message à tous. »
Source : Human Rights Watch
Maliactu du 25 juillet 2012

MALI - 
Article publié le : vendredi 27 juillet 2012 - Dernière modification le : vendredi 27 juillet 2012

Mali : le président Traoré rentre ce vendredi à Bamako

Le président malien de transition,  Dioncounda Traoré, rentre ce vendredi 27 juillet à Bamako.
Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, rentre ce vendredi 27 juillet à Bamako.
REUTERS/Luc Gnago

Par RFI
Le gouvernement malien a confirmé le retour ce vendredi 27 juillet à Bamako du président intérimaire Dioncounda Traoré. Le chef de l'Etat de la transition était en convalescence à Paris depuis le 23 mai après une violente agression commise dans son bureau par des manifestants hostiles à son maintien au pouvoir. Son retour intervient alors que la Cédéao, Communauté économique des Etats de l'Afique de l'Ouest, exige la formation d'un gouvernement d'union nationale au Mali pour le 31 juillet.


NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
C’est officiel, Dioncounda Traoré est attendu à Bamako ce vendredi 27 juillet. Il viendra par un vol spécial. Pour l’accueillir à l’aéroport, le protocole d’Etat a invité, hauts gradés de l’armée, diplomates, tous les corps constitués. Un dispositif de sécurité renforcé sera installé non seulement à l’aéroport de Bamako, mais également à la résidence du président, et lors de tous ses déplacements.
Hamadoune Touré, porte-parole du gouvernement malien revient sur les détails pratiques du retour, le comité d'accueil et les mesures de sécurité.

Hamadoune Touré
Porte-parole du gouvernement malien
Toutes les dispositions sont prises pour que tout se passe dans les meilleures conditions possibles.
 
27/07/2012 par Nicolas Champeaux

Le retour de Dioncounda Traoré intervient au moment où le Premier ministre Cheick Modibo Diarra est contesté par une partie des forces vives de la nation. Il ne fait plus l’unanimité, et certains réclament même sa démission. L’une des premières tâches du président Dioncounda Traoré serait donc d’arriver à calmer le jeu, de trancher, mais aussi d’aider à la mise en place d’un véritable gouvernement d’union nationale. Soit le plan A : le Premier ministre dirige la future équipe, soit le plan B, il est débarqué.
Avec les militaires, les anciens putschistes, Dioncounda Traoré devrait pouvoir également clarifier les choses en trouvant la réponse à ces deux questions : qui fait quoi?  Et quelle est la place de chacun ?
Enfin, Dioncounda Traoré est également attendu sur la situation au Nord, une zone contrôlée par les islamistes armés.
Selon Hamadoune Touré, porte-parole du gouvernement malien, Diouncounda Traoré arrive avec un premier impératif, former un gouvernement d'union nationale avant le 31 juillet comme l'a exigé la Cédéao. Les Maliens ont grand espoir.

Hamadoune Touré
Porte-parole du gouvernement malien
Les Maliens attendent beaucoup du retour de Dioncouda Traoré. Il va apporter sa pierre à l'édifice national. Il est très important que le président par intérim soit là.
 
27/07/2012 par Nicolas Champeaux

Le dossier malien et la diplomatie française
La crise malienne est au cœur des préoccupations de Paris, confirme-t-on dans l’entourage de Laurent Fabius, et cette tournée sahélienne est inscrite dans cette logique.
Le ministre français des Affaires étrangères est arrivé hier à Niamey au Niger, et doit se rendre, aujourd'hui et demain, à Ouagadougou, Dakar, et Ndjamena. Laurent Fabius veut d’abord écouter les partenaires qui sont en première ligne et qui attendent une solution à la crise malienne.
La diplomatie française est déterminée à soutenir le plan de la Cédéao, dans cette phase de stabilisation politique et de reconstruction de l’armée malienne. On insiste donc, côté français, sur la séquence politique qui doit en principe se traduire par un retour rapide du président Dioncounda Traoré à Bamako, normalement ce vendredi et sur la mise sur pied d’un gouvernement d’union.
Il faut avant toute chose stabiliser Bamako, souligne le diplomate français, et ce n’est qu’ensuite c'est-à-dire en plusieurs semaines voire plusieurs mois que la phase militaire pourra démarrer avec l’appui logistique de la France et de ses partenaires européens. Ce n’est pas à nous de faire la guerre, souligne-t-on du côté français.
C’est une course contre la montre, reconnaissent toutefois les diplomates. Il faut enrayer cette dynamique, car les islamistes s’implantent dans le nord du Mali, et c’est ce qui inquiète des Etats comme le Niger, le Sénégal, le Burkina et le Tchad.
Par ailleurs, des chefs militaires de la Communauté ouest-africaine ont affirmé le 26 juillet qu'ils n'attendaient plus qu'une résolution des Nations unies pour envoyer 3.000 soldats au Mali. La mission de la Cédéao au Mali est prête, a affirmé le chef d'état-major de l'armée ivoirienne, lors d'une réunion à Abidjan, ajoutant que treize pays de l'organisation, sur quinze, participeront.
La prochaine réunion militaire de la Cédéao est prévue le 9 août prochain.
TAGS: CHEICK MODIBO DIARRA - DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI
FICHE PAYS :

jeudi 26 juillet 2012

Niger, Burkina, Sénégal, Tchad : Fabius en tournée pour parler de la crise malienne | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Niger, Burkina, Sénégal, Tchad : Fabius en tournée pour parler de la crise malienne | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Les patrouilleurs de Gao

Sont-ils des supplétifs des islamistes ? En tout cas, à Gao on les appelle les Patrouilleurs. Evalués à des centaines, ils sont chargés d’assurer la nuit la sécurité de la ville de Gao aux mains des djihadistes.

http://www.rfi.fr/emission/20120725-mali-patrouilleurs-gao

Crise au Mali : Fabius choisit quatre escales stratégiques - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Crise au Mali : Fabius choisit quatre escales stratégiques - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Niger – Le pays autorise la double nationalité à ses citoyens


Sahel: Le Maroc, une alternative de leadership dans la crise sécuritaire


Le Niger résistera-t-il aux crises qui l’entourent ?



A Ouagadougou, les quelques brebis galeuses du MNLA se sauvent de justesse

Memorial-heros-ouagadougou
Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad et des cadres de la société civile de l'Azawad était en conclave du 23 au 25 Juillet dans la capitale Burkinabè autour de Bilal Ag Acherif, Président convalescent du CTEA. Outre l'objectif de renforcer les fondations en vue de la guerre contre le terrorisme, le cas de quelques brebis galeuses était aussi à l'ordre du jour.
Ibrahim Ag Alhabib, leader du groupe musicale Tinariwen souligne à justesse dans la chanson «Imidiwan N Afrique» que la révolution est un long fil facile à tordre mais difficile à redresser. Après avoir voulu ignorer cet enseignement, le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad n'a pu que constater la réalité selon laquelle quelques éléments perturbateurs sont capables de lui faire plus de mal que les pays du nouvel axe du mal (Mali, Algérie, et Qatar) qui fiancent le terrorisme dans l'Azawad.
Les agissements des éléments les plus importants de ce groupe perturbateur ont été revus par l'assemblée du MNLA à Ouagadougou. Outre les erreurs commises par le MNLA, ces éléments perturbateurs avaient pour agenda de faciliter l'émergence d'Iyad Ag Ghaly et d'Alghabass, et de permettre au groupe islamiste Ansar Adine de se mettre à travers le chemin du MNLA et de l'Azawad libre et démocratique.
Après avoir analysé leur agissements depuis Janvier 2012, et constater amèrement leurs nombreuses tentatives de nuisances à la bonne marche de l'organisation, le MNLA à statuer sur le sort à réserver à ces brebis galeuses qui à termes pouvaient détruire le MNLA de l'intérieur.
Grace notamment à une gymnastique incroyable et une série de mea-culpa presqu'en larmes, ces brebis galeuses ont pu éviter in-extrémis d'être radié du mouvement. Prenant en compte ces éléments, et ne voulant pas jeter ces brebis galeuses à la vindicte populaire, le MNLA à décider de les mettre en observation pour une période d'un an pendant laquelle tous leurs agissements seront minutieusement scruter.
A ces brebis galeuses du MNLA connu pour leur affiliation au groupe Ansar Adine, il a été ordonné de mettre fin immédiatement à leur appartenance à ce groupe dont les leaders sont des ennemis de l'Azawad. A défaut de quoi, leur radiation totale de toutes les instances du MNLA sera effective dans le court terme.
Aussi, un avertissement clair et net a été donné à un représentant du MNLA qui, se croyant intouchable, prenait un malin plaisir dans ses quelques déclarations à non seulement ménager le groupe islamiste Ansar Adine, mais aussi à tenter de donner à l'état pro-terroriste Algérien une position qui ne mérite point.
Malgré le fait que ces brebis galeuses proches d'Ansar Adine n'ont pas été complètement radiés du MNLA, sort qu'ils méritent largement de par leurs agissements, la convention du MNLA à Ouagadougou fut un succès total car elle a permis de résoudre les points conflictuels, et de mettre en place une ligne de conduite cohérente et indispensable pour la réussite de la guerre contre le terrorisme. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

Par Alghatek Ag Emasseye

Mali: « une classe politique pathétique », selon un diplomate français

Par  39 réactions   Article lu 2095 fois (actualisé toutes les 30mn)
  
Taille de la police: Decrease font Enlarge font
Mali: « une classe politique pathétique », selon un diplomate français
Le Mali, «une démocratie de façade où l’on choisit les présidents par cooptation»? Un pays où l’alternance vécue en 2002 n’a été qu’une imposture? C’est l’analyse qu’un diplomate français de haut rang, Laurent Bigot, sous-directeur pour l’Afrique de l’Ouest au ministère des Affaires étrangères depuis 2008, livre ouvertement, sous l’objectif d’une caméra. Il a laissé l’habituelle réserve au vestiaire, le 2 juillet, pour s’exprimer à titre «personnel» lors d’un colloque à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
«C’est Konaré qui a décidé qu’ATT serait président»
«C’est Alpha Oumar Konaré (le président sortant, ndlr) qui a décidé qu’Amadou Toumani Touré (ATT) deviendrait président en 2002. A l’issue du premier tour ATT arrive en tête en 2002, avec une marge de 1% devant Soumaïla Cissé, dans un mouchoir de poche. Et la commission électorale annule 500.000 votes, environ 10% du corps électoral. Pour 300.000 votes de plus on a déclenché le feu sur Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire l’année dernière. (…) Il y a eu des manipulations pour que ce soit Soumaïla Cissé et non Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui arrive en seconde position. Des missions d’observation des élections étaient là, mais on s’est contenté des résultats. (…) En 2007, rebelote. ATT est élu dès le premier tour avec près de 70% des suffrages et un taux de participation de 30%, ce qui veut dire que 21% des électeurs maliens l’ont choisi. Cela fait une légitimité extrêmement faible. Et même sur ce scrutin, nous savions très bien que les fraudes ont été très importantes. C’est ça, la démocratie malienne.»
Sans mâcher ses mots, Laurent Bigot estime que le pire reste à venir au Mali. «Seule la façade est tombée et les déterminants de la crise étaient là depuis longtemps: corruption impliquant toutes les sphères, au plus haut niveau, jusqu’au palais présidentiel de Koulouba, une économie largement informelle (…), des trafics en tout genre.»
«La classe politique malienne? Pathétique!»
«C’est pathétique, le discours de la classe politique malienne est pathétique! Pas un homme ne sort du lot… Un conseiller de Blaise Compaoré me disait : « Le Mali peut s’effondrer, pourvu que Bamako reste, et ils vont tous se battre pour des parcelles de pouvoir à Bamako ». C’est exactement ce qu’on observe. Les deux tiers du territoire échappent à la souveraineté de l’Etat malien et on a une classe politique qui se bat encore pour entrer au gouvernement…»Laurent Bigot affirme aussi que le président de transition Dioncounda Traoré a été victime d’une «tentative d’assassinat», raison pour laquelle il ne veut pas rentrer au Mali.
Il rappelle qu’au Nord, «les populations touarègues sont minoritaires et les clivages ethniques très exacerbés, avec des rivalités qui peuvent se transformer en affrontements».
Le Burkina, élément perturbateur et Etat en danger
Pourquoi n’a-t-on pas su ou voulu regarder la réalité en face? Une fois n’est pas coutume, le haut fonctionnaire français bat sa coulpe. Il évoque «un sentiment de supériorité et une paresse intellectuelle» à Paris, qui ont empêché de faire une bonne analyse. Et d’ajouter que le Burkina, «élément perturbateur dans la médiation qui a aggravé la crise au Mali» en imposant l’actuel gouvernement de transition, pourrait être le prochain à s’effondrer.
«Ce n’est pas passé loin il y a un an (lors de la mutinerie des militaires, ndlr), ça peut tout à fait se reproduire. Il n’y a pas d’armée, pas de classe politique, une société civile plus ou moins organisée et surtout une économie en coupe réglée par le clan présidentiel, une corruption qui dépasse l’entendement, une implication dans les trafics de la sous-région jusqu’au proche entourage du président».
«La faute aux puissances coloniales? De la foutaise!»
Conclusion du diplomate, qui cite Achille Mbembe: «Si les Africains veulent la démocratie, c’est à eux d’en payer le prix». La communauté internationale n’a pas la solution, et une intervention extérieure risque de créer un nouvel Afghanistan avec une crise qui va s’installer dans la durée. La solution, à son avis, doit impérieusement venir du Mali. Une occasion pour lui de tacler les critiques qui fusent toujours à Bamako contre le rôle réel ou supposé de la France, à laquelle on prête toutes sortes d’intentions (y compris soutenir la rébellion touarègue pour combattre Aqmi et faire main basse sur les gisements de pétrole en cours d’exploration au Nord Mali).
Laurent Bigot le dit aux Maliens: «C’est votre pays, souverain depuis 50 ans. Il faut arrêter de dire que c’est la faute aux anciennes puissances coloniales. Tout ça c’est de la foutaise! Les choses ont bien changé, heureusement. Plus de la moitié de la population n’a pas connu l’époque coloniale
Pas un mot dans la presse française
Cette prise de parole pour le moins courageuse a été largement commentée en Afrique de l’Ouest, certains y voyant une analyse sérieuse, d’autres contestant les compétences de Bigot sur le Burkina… La presse a relayé les protestations de Djibril Bassolé, le ministre burkinabè des Affaires étrangères.
En revanche, pas un mot dans la presse française. La sortie de Bigot est pourtant sans précédent. Elle rompt avec une langue de bois toujours teintée de paternalisme sur l’Afrique et les «amis» africains de la France. C’est peut-être qu’elle gêne aux entournures en fustigeant le «racisme» de certains commentateurs français, pour lesquels la corruption serait «culturelle» en Afrique.
Alors qu’on perçoit déjà Laurent Bigot dans certaines capitales africaines comme la «main invisible de François Hollande», on se demande quel prix le sous-directeur va devoir payer, au Quai d’Orsay, pour son «parler vrai».
Source: Slate


Ibrahim Ag Alhabib, leader du groupe musicale Tinariwen souligne à justesse dans la chanson «Imidiwan N Afrique» que la révolution est un long fil facile à tordre mais difficile à redresser. Après avoir voulu ignorer cet enseignement, le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad n'a pu que constater la réalité selon laquelle quelques éléments perturbateurs sont capables de lui faire plus de mal que les pays du nouvel axe du mal (Mali, Algérie, et Qatar) qui fiancent le terrorisme dans l'Azawad.

Touareg Ansari a partagé sa propre photo.
Mohamed Ali Ag Ansari : disait aussi ceci:"Il faut que la France, qui a tailladé notre nation et notre pays, sache que ni l'argent ni le feu ne nous feront jamais accepter d'être dirigés par ses nouveaux serviteurs.
Moi aujourd'hui j'ai 95 ans et suis le voisin des cieux. Par les cieux je jure que moi et tous les Touaregs sommes décidés à naviguer dans les maux de notre nation, à naviguer jusqu'à parvenir à tenir de nos bras le gouvernail de nos destinées et de notre pays.
Touaregs, nageons, nageons jusqu'à atteindre notre jour et si nous périssons dans l'océan de la libération de notre nation, alors notre résistance sera une leçon pour les mondes qui adviendront."
 ·  ·  · Hier, à 05:46 ·