mercredi 29 février 2012

ATT at cauchemars MNLA



soundcloud.com
Interview Tinariwen diffusée lundi 27 février sur RFI

  • Eyado  bassiste du groupe Tinariwen lance un appel a la communaute internationale afin de venir en aide au peuple du désert


MSF Belgique envoie deux avions cargo à destination de la Mauritanie

LE VIF.BE
mercredi 29 février 2012
Belga) Médecins Sans Frontière (MSF) Belgique enverra mercredi soir, au départ d’Ostende, deux avions cargo chargés de 26 tonnes de matériel médical et d’assainissement de l’eau à destination de la Mauritanie. L’organisation humanitaire entend intervenir d’urgence auprès de réfugiés maliens et de la population locale au sud-est du pays.
Cette partie du pays connaît une situation particulièrement difficile depuis quelques mois. Plus de 28.000 réfugiés maliens ont été contraints de rejoindre les camps de fortune de Fassala et Mbéré à la suite de combats survenus entre l’armée malienne et la rébellion touarègue dans le nord du Mali en janvier 2012. L’arrivée des réfugiés en détresse constitue une charge supplémentaire pour les familles mauritaniennes déjà appauvries par les mauvaises récoltes. "Nous savons qu’il y a des femmes enceintes et des enfants qui souffrent de malnutrition modérée à sévère", s’inquiète Marie-Christine Férir, coordinatrice des urgences pour MSF. "Nous sommes en plein milieu du désert dans une zone où l’eau est une denrée rare et (...) il faut compter six heures de route pour rejoindre le premier hôpital", explique-t-elle par ailleurs. Une des priorités de MSF sera donc de permettre une prise en charge médicale rapide et la stabilisation des cas graves avant la référence vers l’hôpital de Néma. Grâce à l’installation d’un centre de santé dans le camp de Mbéré, les équipes médicales assureront des soins curatifs et un dépistage nutritionnel. Elles offriront également des soins de santé primaires et des consultations prénatales. "Selon l’évolution des besoins sur place, du matériel supplémentaire pourrait encore être envoyé", a encore fait savoir MSF. (VIM)

Manifestation pour la libération de l'Azawad à Bruxelles le 26 février 2012

mardi 28 février 2012

‪SAHARAWI MUSIC MARIEM HASSAN · Haiyu‬‏

لواء اسود الصحراء.

للتاريخ عنوان 25-2-2012 معاناة إموهاغ الليبيين Imuhagh Libya

مالي..mp4

أزواد/Azawad

Azawad Flash / Fights very very violent on the outskirts of Amachach, Malianreinforcements backed by helicopters have wanted to extend a "ambush" the MNLA,this one "playing" the game but by booking a big surprise to the grunts they never forget for the most part because most of the world and their sophisticated weaponsare tonight at the hands of the brigades of Azawad.


Roquettes tirés à partir d'hélicos de l'armée maliennes sur le campement Kel Essouk à proximité de Kidal le 23/02/2012 



Azawad-Vers un nouvel État au Sahel


Texte Libre

Ce blog est sous l'entière responsabilité de Pellet Jean-Marc.
contact :
Pellet Jean-Marc / La Coste / St Remèze /07700 / Occitanie par France

D'autres infos sur ma page :
 

logo facebook

Mardi 28 février 2012
Nord-Mali, avril 2011, Premier Congrès du MNA 
Nord Mali, octobre 2011, la création du MNLA 
Vers un nouvel État au Sahel.
Pour reprendre les mots de Ben Vautier : Le monde change !
Depuis de nombreuses années deux camps s'opposent de part le monde autour du maintien ou non des frontières des États actuels et de leur intangibilités.
Deux conceptions s'affrontent, d'un côté ceux qui affirment que les différences culturelles dans un État donné peuvent se régler par la démocratie et ceux qui affirment que même dans le cadre d'un système démocratique ces antinomies ne sont pas solubles.
D'autres énoncent même que  misère et  sous- développement  sont seuls sources de ces conflits ethniques.
Regardons d'un peu plus près.
Pouvons nous affirmer que la Catalogne dans l'État Espagnol est dans la misère, idem pour l'Écosse alors que ces deux "régions" se battent pour accéder à leur autonomie et indépendance ?
Pouvons nous dire que si l'État Belge s'achemine vers sa disparition c'est à cause de la misère des Flamands ?
Tous les peuples tendent de façon naturelle à se constituer en État souverain, c'est à dire à produire une structure qui leur permette de se développer d'une façon autonome. Précisons que l'indépendance n'a jamais été l'autarcie.
Ce phénomène dure et perdure depuis des siècles que ce soit en Afrique, en Europe ou sur les autres continents. Pour rappel il y avait 51 États à la création de l'ONU en 1945 et nous en sommes à ce jour à 193 !
Le sujet qui nous intéresse en ce moment est le cas du Mali.
Le Mali, ancienne colonie française, connaît depuis le début de son existence des "conflits" entre différentes régions, pour simplifier entre les "blancs" du Nord ( Arabes-Touareg) et les Noirs du Sud ( Mandé-Songhaï ). Les heurts répétés tout au long de la récente histoire de ce jeune État ont exacerbé les tensions entre les différents groupes culturels ( ethniques ).
Je vais vous citer en exemple un commentaire pris au hasard sur un des nombreux forums ou commentaires sur des Journaux Maliens à propos des Touareg et l'appel à cette haine incessante :

"airen2 China Avec tout ce sacrifice de l’état Malien pour ces gens-là! Ils ne parviennent pas a s’en sortir.Ce sont des gens qui ne peuvent pas travailler, c’est tout. Ils ne peuvent rien faire de bon.
Ils doivent même avoir honte de dire quoi que ce soit.Aider par tout moyen,mais rien à faire.Ils ne sont pas plus maliens que les autres,au contraire ils sont même à la base de la pauvreté du Mali, le gouvernement a tellement investi dans cette région(kidal)! Seulement ils ne peuvent rien faire de bon,ils ne sont pas à la hauteur,ce sont des gens incapables de produire sinon rien ne manque dans cette région.Même si on leur donne leur indépendance,ils vont vivre comment ?Car ils n’ont pas la tête à la productivité, ce sont des paresseux.
Reste à l’Armée à faire son travail, pas de négociation. Le soi-disant Fagaga était colonel au niveau de la garde nationale du Mali alors qu’il ne sait même pas lire son nom écrit,après sa première désertion on le nomme commandant du groupement spécial a kidal, de là-bas il a encore fui,voyez vous-même ce comportement.Sans niveau intellectuel on te nomme responsable d’un groupement si tu es à la hauteur qu’est ce qui te fait fuir? les camps militaire du Nord sont presque tous commandés par ces mêmes déserteurs réintégrés  et comme ils ne sont pas en mesure de commander,ils se voient humilier alors que c’est de leur faute. Des bons à rien.
Soutenez votre armée et finissons en avec ces vauriens.Que DIEU bénisse le Mali."

C'est avec ce genre de discours que l'on est arrivé il y a quelques années à opposer Touareg et Songhaï avec l'apparition du célèbre Mouvement Patriotique «Ganda-Koï» !
Il est d'autres façons d'appréhender les causes de ces tensions. Pour Dialla Konatec'est la situation chaotique globale du Mali qui provoque cette confrontation. Je vous fais partager un extrait d'un "post" sur une liste de discussions suite à la visite deJuppé à Bamako :

"Pour ma part, en tant que Malien ce qui m'intéresse c'est la responsabilité spécifique du régime politique et ses caractéristiques. Ce qui m'importe c'est la façon de faire la politique au Mali, ce qui m'importe ce sont les comportements des acteurs de cette culture politique en vigueur depuis 20 ans. Mon combat de Malien n'est pas en priorité de lutter contre la personne de M. Touré mais de lutter contre une façon de voir et pratiquer la politique qui a imposé une corruption, une dégradation de la justice, une perte d'espoir sur le marché de l'emploi, une décrépitude de l'école, le naufrage de l'économie, le manque d'emploi et la désespérance des jeunes, etc... C'est en ce sens que je m'intéresse à une transition qui permette au Mali de mettre fin à cette époque historique et politique sinistre qui a vu des individus s'enrichir et le peuple malien s'envaser dans des marécages dans tous les domaines: école, santé, justice, économie, unité nationale, sécurité publique, etc...( D Konate )

 Il est certain que des "facteurs aggravants" nuisent à l'unité nationale et favorisent les rebellions, mais s'arc-bouter sur les mythes de l'intangibilité des frontières est une erreur politique grave. Faire de la politique c'est "prévoir" et dans le cas du Mali il serait bon que les politiques prévoient la mise en place d'un vrai fédéralisme dans un premier temps pour accompagner pacifiquement un éventuel remodelage des frontières si les populations concernées le souhaitent. Il est nécessaire aussi d'accepter que des partis politiques autonomistes ou indépendantistes puissent jouer le jeu de la démocratie en ayant le droit d'exister au grand jour. La démocratie s'apprend en la pratiquant et une future élite politique compétente peut se créer uniquement si un cadre juridique le permet.
Un groupe humain tel les Touareg, doit avoir la possibilité de se projeter dans le futur d'une façon positive et pacifique.
Si une population est mise sous tutelle politiquement etculturellement ce sont les moyens les plus violents qui remontent à la surface avec son corollaire : la révolte par les armes. Si le MNLA existe c'est que des conditions objectives de mal être lui servent de vivier. Il est anormal qu'un groupe humain tel que les Touareg ou l'ensembleAmazigh n'ait aucune structure Étatique pour le défendre ou le représenter. Regardez combien d'États préservent la communauté arabe !
Il est cependant certain que le MNLA sera obligé à court terme de se mettre à la table des négociations pour organiser "démocratiquement" l'avenir économique, culturel, social du nouvel État réclamé de l"Azawad. Le chemin sera long et complexe mais les relations entre les futurs voisins commencent à se construire maintenant. Le MNLAdevra aussi se pencher sur son futur car il devra lui aussi, comme son ancien "protecteur" le Mali, songer à son démembrement au vu de ses différentes composantes, Arabes-Songhay-Touareg.
Comme l'écrit notre ami Baye d'Agadez :"on ne peut pas mettre les poules et les chats dans un même enclos et dire qu’ils vont vivre en paix".
Il est regrettable pour  toutes les victimes de ces conflits, conflits malheureusement nécessaire parfois, d'en arriver à la guerre, mais il faut toujours garder en vue la paix dans son viseur.
Pellet Jean-Marc
28/02/2011

Manif contre les exactions civiles perpetrés par l'armée malienne dans l'Azawad le 26/02/2012 à Bruxelles


Apres les manifestations a Paris et Bruxelles, voici une autre a Rome



Mossa Ag attaher,Ibrahim Ag Wanasnat et Moussa Ag Assarid/Bruxelles
Ibanakal

Hisser + haut les couleurs de l'Azawad et des Amazigh partout.
atelier de confection drapeaux Azawad plus de 56 000 commandes!!
le concierge de l’ambassade du Mali rappeler à l'ordre :il tentait  de semer des troubles.
Azawad :abassinaz abassitass!!




L'Algérie fait face à un afflux de réfugiés maliens


Nord-Mali : une femme et une fillette tuées dans une bavure de l'armée
MNLA(41) - rébellion touarègue(40) - armée malienne(22) - bavure(14)


24/02/2012 à 09h:25 Par Baba Ahmed, à Bamako


Des militaires maliens dans le Nord, en juillet 2011. © Serge Daniel/AFP

Les hélicoptères de combat utilisés par l'armée malienne pour effectuer des raids sur les positions des rebelles du Nord-Mali ont fait deux morts et neuf blessés parmi les civils d'un campement touareg près de Kidal, en majorité des femmes et des enfants. La proximité des combattants du MNLA serait à l'origine de la bavure de l'aviation malienne.

Le mercredi 22 février, le quartier général de l'armée malienne à Gao envoie deux hélicoptères de combat effectuer un raid sur une position rebelle repérée à 20 km à l'Est de Kidal. Aux environs de 16 heures, « les appareils arrivent sur place mais il y a un campement civil à proximité », dit une source militaire à Kidal.

Il s'agit du campement de Ag Haross Kayone, constitué principalement de membres de la tribu maraboutique de Kal-Essouk et de personnes déplacées de la ville de Kidal. Le premier bilan est de 11 blessés, majoritairement des femmes, des enfants et « un vieux du nom de Baye, 70 ans environ, ainsi que de nombreux animaux », dit le député de Kidal, Alghabass Ag Intallé. Aussitôt, une équipe malienne de Médecins sans frontières (MSF) et le maire adjoint de Kidal, Abda Ag Kazina, se rendent sur place pour ramener les blessés graves à l'hôpital de Kidal.

Petite fille de moins de 5 ans

« L’équipe de MSF a amené deux blessés, une femme âgée et une petite fille de moins de cinq ans », dit un infirmier de l'hôpital de Kidal. Mais, la structure sanitaire n'est que faiblement équipée : manque de médicament, pas de banque de sang. La petite fille, blessée au bras, a perdu beaucoup de sang. Elle décèdera dans la matinée du jeudi 23 février. Quant à la femme, blessée au thorax et la jambe droite, elle « a fini par rendre l'âme le même jour à 16 heures », dit le maire adjoint de Kidal.

Pour le moment, les deux parties se rejettent la faute. Pour l'armée malienne, les rebelles ont fui les hélicoptères de combat et se sont réfugiés au milieu du campement civil pour s'en servir comme bouclier humain. Pour les rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), l'assassinat de civils a toujours fait partie des méthodes de l'armée qui, selon eux, ne ferait pas la distinction entre les populations et les rebelles touaregs, n'hésitant pas à tuer au passage les animaux, seules ressources économiques pour les populations nomades du Nord-Mali.

______

Par Baba Ahmed, à Bamako

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Nord-Mali : une femme et une fillette tuées dans une bavure de l'armée | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique


0

Navigation

Dans la rubrique

Neige : la Kabylie livrée à elle-même !
Si dans des situations aussi difficiles et imprévisibles que celle que vit actuellement la (...)
13/02/127
Rassemblement de solidarité avec l’Azawad à Paris
En guise de soutien aux touaregsde l’Azawad qui se battent pour la libération de leur (...)
27/01/1212
Yennayer, le nouvel an amazigh
Avec un décalage de onze jours sur le calendrier grégorien, Imazighen fêteront le passage à la (...)
02/01/121
A Paris, des voix s’expriment en faveur des Imazighen de (...)
Une centaine de personnes ont répondu à l’appel de Tamazgha pour un rassemblement de (...)
16/10/1112
Vous êtes > Annonce top site > L’Azawad et les médias

Pétition

L’Azawad et les médias

A propos du débat diffusé par TV5-Monde, le 17 février 2012.

L’édition du 17 février 2012 du magazine "Afrique Presse", diffusé par TV5Monde, avait évoqué la situation dans l’Azawad. L’émission est une coproduction avec Radio France Internationale. Dans le sommaire de l’émission animée par Denise Epoté, on pouvait lire "Mali : la guerre contre rebellion touareg s’intensifie".
L’association Tamazgha, scandalisée par la façon dont l’émission a été organisée ainsi que par les propos tenus par les invités ainsi que l’animatrice a réagi par une lettre-pétition que nous publions ci-dessous.
Cette émission à sens unique, sur un service public, ne peut ne pas être dénoncée. En plus de cette lettre-pétition de Tamazgha que nous vous invitons à signer nombreuses et nombreux, les initiatives individuelles qui consistent à écrire à la direction de TV5Monde et Radio France Internationale seraient souhaitables.

La Rédaction. 


LETTRE À TV5MONDE



Dans son édition du 17 février 2012, l’émission "Afrique Presse" animée par Denise Epoté, il était question de la situation dans l’Azawad.
Si nous nous réjouissons que TV5Monde s’intéresse à une question que les médias passent pratiquement sous silence, nous déplorons par ailleurs la façon dont les faits ont été présentés.
Comme il était question d’un débat, on s’attendait à ce que ce celui-ci soit contradictoire et que différents points de vue sur le sujet soient exprimés. Cependant, il est déplorable de constater que l’émission était à sens unique.
Les débatteurs, comme par hasard, avaient tous la même position quant à l’action du MNLA (Mouvement national pour l’indépendance de l’Azawad), que certains d’entre eux ont honteusement qualifié de bandits armés ultra minoritaires et qu’ils n’ont pas hésité à réduire à quelques 400 hommes revenus de Libye avec armes et bagages.
L’étique journalistique aurait exigé l’invitation, sur le même plateau, de personnes pour défendre le point de vue du MNLA. Les téléspectateurs de ce service public n’ont-ils pas droit à une information équilibrée, émanant des différentes parties en conflit ? A moins que l’assemblée que madame Denise Epoté a réunie détient toutes les vérités ?
Des propos diffamatoires tenus par les débatteurs de l’émission au sujet du peuple touareg sont allés jusqu’à proférer des propos aux relents racistes à l’égard des Touaregs et des Berbères en général. Tout cela est diffusé sur les ondes d’une télévision financée par les deniers publics. A-t-on le droit d’utiliser ce service public pour manipuler l’opinion, colporter des mensonges et stigmatiser une population ?
L’émission commence par la diffusion des propos du ministre malien des affaires étrangères qui, toute honte bue, a osé affirmer, avec mépris, que "l’Azawad ne repose sur aucune réalité ni géographique, ni historique, ni sociale, ni géopolitique". N’avons-nous pas entendu l’élite africaine crier au scandale lorsque le Président Sarkozy, lors de son discours à Dakar, au Sénégal, avait déclaré que "l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire" ?
Monsieur Thiambel Guimbayara, de la Voix du Mali, qualifie les combattants du MNLA d’"irréductibles séparatistes au Nord qui sont très minoritaires" avant de poursuivre par"cette petite minorité a des accointances avec AQMI, par des liens de mariage et par des liens d’échanges […]".

Ce mensonge concernant les liens matrimoniaux, qui existeraient entre les Touaregs et des membres d’AQMI, a été également repris par monsieur Pierre Cherruau, de Slate Afrique, qui rajoute qu’"il existe entre les deux parties des alliances assez fortes". Monsieur Cherruau n’hésite pas à aggraver son cas lorsqu’il récidive quelques secondes plus tard avec cette ineptie : "il y a un lien culturel et linguistique puisque les populations touarègues sont berbérophones, et il y a un certain nombre de membres d’AQMI qui viennent d’Algérie qui eux-mêmes sont berbérophones, donc il y a aussi une ère culturelle et linguistique qui existe". Doit-on comprendre que, selon M. Cherruau, les Berbères seraient des terroristes ?
Monsieur Assane Diop, de Radio France International, n’a pu cacher la haine qu’il couve vis-à-vis des Berbères lorsqu’il affirme ceci, en parlant du président mauritanien : "Je crois qu’Abdelaziz aura quelque part davantage d’élan de solidarité avec les Berbérophones qu’avec, si je puis dire, les négro-africains." Bien sûr, Monsieur Diop se place dans le "clan" des négro-africains, comme il le dit. C’est certainement une idée profonde, qui hélas le trahit, selon laquelle les Berbères, en particulier les Touaregs, ne méritent que domination.
L’animatrice de l’émission, madame Denise Epoté, n’était elle même pas en reste. Elle a pitoyablement frôlé le ridicule lorsqu’elle a affirmé que "d’un côté, nous avons des rebelles lourdement armés et en face une armée malienne totalement démunie". Madame Epoté n’était-elle pas informée des raids effectués par l’aviation malienne sur des campements de civils ? Si les déclarations du MNLA à ce sujet ne vous semblent pas être dignes de crédibilité, peut-être que les déclarations d’Amnesty International et Médecins sans frontières pourraient vous convaincre. Une fille de quatre ans est mortellement blessée par un obus de cette aviation malienne. N’est-ce pas là un crime contre l’humanité ?
Apparemment, les vies des gens n’ont pas les mêmes valeurs pour Mme Epoté.
Il faudrait peut-être rappeler à nos illuminés "intellos", qui prétendent défendre l’Afrique, que le mot "Afrique" vient de la déesse Africa, déesse berbère de l’agriculture (voir pièce de monnaie de l’Afrique romaine de l’empereur Hadrien). Ce nom est attribué par les Romains exclusivement à l’Afrique du nord, pays des Berbères. Contre toute raison, aujourd’hui, le continent africain exclut, par un nouveau limes, la partie nord surnommée honteusement "Maghreb". Comme dirait Kateb Yacine "L’Afrique a perdu le nord". Sachez, messieurs les intellectuels que nous ne sommes pas "maghrébins", mais que nous sommes Africains autant que vous et que nous comptons réaliser le rêve du roi berbère Massinissa [1] qui disait, il y a de cela vingt-et-un siècles : "L’Afrique aux Africains !". Voilà pour la petite histoire. Quant à la grande histoire concernant l’Azawad qui, selon toute vraisemblance, vous mine le moral, est une partie du pays amazigh, et il est bel et bien une entité géographique millénaire. S’il y a une entité géographique établie dans l’espace sahélo-saharien, c’est bien l’Azawad, le reste n’est que désert. Cet Azawad qui, depuis au moins six siècles, fait l’objet de nombreuses recherches (de l’époque de Tombouctou à l’époque moderne en passant par Charles de Faucould). L’Azawad (Azawak/Azawagh) s’étend sur une région trois fois plus grande que la France : de Ghadamès jusqu’à Tombouctou. C’est le pays des Touaregs sédentaires. Oui, mesdames et messieurs, le Touareg n’est pas l’homme bleu des cartes postales, perché sur le dos d’un chameau et qui ère comme un apatride. Le Touareg de l’Azawad est un constructeur qui a bâti sa civilisation autour du puits, qui maîtrise les techniques d’irrigation dans les oasis et qui a été pendant longtemps un acteur incontournable dans le commerce transaharien. 
Faudrait-il rappeler à nos illustres intellectuels, qui veulent s’approprier l’Afrique, que la société touarègue est connue pour la place qu’elle réserve à la femme. Cette dernière jouit d’une liberté comme, peut-être, jamais aucune autre femme n’a connu ailleurs (rappelez-vous de la reine Tin-Hinan). La femme touarègue que MM. Guimbayara et Cherrueau veulent réduire à une marchandise qu’on "donne" à des criminels djihadistes, venus conquérir le territoire touareg !
Pour conclure, nous exigeons auprès des responsables de TV5Monde réparation quant au préjudice subie, à travers cette émission, par les Touaregs, les Berbères et l’opinion publique : les premiers, victimes de diffamation et la seconde de désinformation. Nous souhaitons, vivement, qu’à l’avenir votre média usera d’impartialité et d’étique dans le traitement de l’information relative au sujet sensible de l’Azawad.
Avec nos cordiales salutations.

Tamazgha, le 27 février 2012.


Voir l’émission "Mali : la guerre contre rébellion touareg s’intensifie"

Pour écrire à la direction TV5Monde :
TV5MONDE
131, avenue de Wagram 75017

Paris - France

Réagir sur le site de TV5 Monde




Denise Epoté




Francis Kpatindé
Journaliste indépendant




Thiambel Guimbayara
Correspondant à Paris de La voix du Mali




Assane Diop
Radio France International




Pierre Cherruau
Directeur de la rédaction du site d’information SlateAfrique.com.



Descriptif :
Dénoncer l’instrumentalisation du service public pour la diffamation.
Identifiants personnels

77 Signatures

28 févrierZakiyatouIngénieur Industriel
28 févrierzaid belaidprofession libérale bejaia Algérie
28 févrierYoucef Hamdimédecin-Kabylie
27 févrierYidir PlantadeResponsable marketing, Paris
27 févrierYAHIAOUI DjamalFormateur
27 févrieryacine amazighWebmaster
27 févrierWarzazateIngenieur
28 févriersoraya t. silveiralivreira, Porto Alegre, Brasil
28 févrierSassi DEHMANIToulouse-France
28 févrierSamira BouzebraEconomiste, France
28 févrierSALMI TayebTechnicien en maintenance , Ligny en Barrois France. Chaque peuple a le droit à son autodétermination et tous les peuples amazigh doivent prendre exemple des Twareg de Azawad.
27 févrierSadek HadjaliBank Manager / Lausanne
28 févrierReine PoulainComptable La Ciotat
27 févrierRACHID AKKOUCHEAUTONOME
28 févrierRabah KrimPilote de ligne/Montreal Canada
 
Notes
[1] Massinissa (-238, -148) est roi de Numidie.