samedi 25 juin 2011

Immigration : l’Europe se referme comme une huître

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L’Union européenne a décidé ce vendredi soir de renforcer de façon drastique les contrôles de l’immigration à ses frontières, mais de façon temporaire et exceptionnelle.
Face à l’arrivée massive de clandestins venus de Tunisie et de Libye, les Vingt-Sept se sont octroyés la possibilité de rétablir des contrôles à leurs frontières nationales en cas de pression exceptionnelle.
Cécilia Malmström, la commissaire européenne en charge de l’Asile et des Migrations, s’est inquiètée des risques de dérive sécuritaire, dictée par les partis d’extrême droite et les mouvements populistes de plus en plus actifs dans l’Union européenne.
C’est le Danemark qui avait lancé le mouvement en menaçant de rétablir unilatéralement ses frontières
Mais Copenhague dit n’avoir aucune intention de remettre en cause l’espace Schengen dans son principe de libre circulation des personnes.
Lars Løkke Rasmussen, le Premier ministre danois : “si les frontières extérieures sont sous forte pression, nous devons pouvoir profiter d’une exception, de façon aussi à ce que les gens continuent de soutenir cette idée générale de Schengen.”
Le président français Nicolas Sarkozy a été le fer de lance de ce repli européen, proposant que les pays d’Afrique du Nord s’engagent à reprendre les migrants partis illégalement de leur territoire.
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Libye : la rébellion vise Tripoli

BBC afrique
Dernière mise à jour: 24 juin, 2011 - 11:45 GMT
Kadhafi envisage de quitter la capitale libyenne selon la presse américaine
La rébellion libyenne affirme être en contact suivi avec les opposants au colonel Kadhafi à Tripoli.
Selon un membre du Conseil National de Transition, des entretiens secrets se déroulent régulierement entre l'organe dirigeant de la rébellion basé à Benghazi et un vaste réseau clandestin dans la capitale libyenne.
Selon les dirigeants de la rébellion à Benghazi, dans l'est de la Libye, des contacts secrets ont eu lieu, toutes les nuits, avec des correspondants à Tripoli.
Un groupe de cinq dirigeants rebelles est chargé d'établir le contact via des lignes sécurisées - par Skype sur internet ou par satellite - pour discuter avec plus d'une centaine de personnes disséminées dans la capitale.
Il semble que l'objectif de ces entretiens secrets soit de suivre l'évolution de l'opinion publique à Tripoli et de préparer l'après Kadhafi en cas de chute du régime.

Soulèvement à Tripoli

L'un des rebelles impliqué, indique que ce réseau clandestin cherche également à convaincre des militaires et des policiers travaillant toujours pour le colonel Kadhafi de changer de camp le jour où le dirigeant libyen tombera, afin d'éviter un bain de sang à Tripoli.
Ces informations sont difficiles à vérifier, mais d'autres porte-parole rebelles à Benghazi confirment la stratégie générale.
La rébellion espère, semble-t il, une offensive coordonnée sur tous les fronts, y compris un soulèvement populaire à Tripoli, afin d'encercler Mouammar Kadhafi

Libye: revers pour Obama, la Chambre rejette l'intervention militaire


WASHINGTON (© AFP 2011) - La Chambre des représentants américaine a infligé vendredi un revers à Barack Obama en rejetant un texte qui autorisait l'intervention militaire en Libye, un feu vert dont le président s'est jusqu'à présent passé au grand dam de parlementaires des deux bords.
Samedi 25 juin 2011 | 10:09 UTC
Libye: revers pour Obama, la Chambre rejette l'intervention militaire
© AFP Patrick Baz. Des rebelles libyens marchent sur une affiche représentant Kadhafi à Benghazi, le 22 juin 2011
La Chambre, dominée par l'opposition républicaine, a rejeté le texte par 295 voix contre 123. La Maison Blanche a aussitôt fait part de sa déception, même si le vote n'a aucune chance de mettre un terme aux bombardements américains en Libye qui durent depuis plus de trois mois.
"Nous sommes déçus par ce vote, nous pensons que ce n'est pas le moment d'envoyer un tel message confus" quant aux intentions des Etats-Unis, a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney. "Le destin du colonel Kadhafi est scellé. Ce n'est pas le moment de lâcher", a-t-il dit.
C'est la première fois que la Chambre refuse une action militaire depuis avril 1999, lorsqu'elle avait vainement voté contre l'intervention du président Bill Clinton au Kosovo.
La colère des parlementaires américains fait les délices de Mouammar Kadhafi, qui leur a adressé il y a deux semaines une lettre dans laquelle il louait leur "sagesse (...) de discuter de ces problèmes".
 La loi oblige en principe l'administration à demander l'autorisation du Congrès pour engager des "hostilités" à l'étranger. Mais l'administration Obama a fait valoir qu'elle se contentait de soutenir l'action de l'Otan de façon limitée et que la notion "d'hostilités" ne s'appliquait donc pas.
Pas convaincus par cette argumentation, 70 alliés démocrates du président Obama ont rompu les rangs pour voter avec les républicains.
"N'avons-nous pas déjà suffisamment de guerres sur les bras?", s'est interrogé le démocrate Dennis Kucinich. "Le président se comporte comme un monarque absolu et nous devons y mettre un terme immédiatement si nous ne voulons pas devenir un empire plutôt qu'une république", a tonné son collègue démocrate Jerrold Nadler.
Seuls huit républicains ont approuvé le texte. Ileana Ros-Lehtinen, présidente de la commission des Affaires étrangères, a assuré qu'elle ne voulait pas d'un retrait "dangereux" des opérations de l'Otan, mais critiqué la stratégie de l'administration. Elle s'est refusée à donner "la bénédiction" de l'assemblée à "un engagement militaire sans fin en vue et avec des objectifs vaguement définis".
Le chef de la minorité démocrate Steny Hoyer a vainement mis ses collègues en garde contre un rejet du texte.
"Le message qui sera adressé à Mouammar Kadhafi, à nos alliés de l'Otan et à tous les pays du monde, c'est que l'Amérique ne tient pas sa parole auprès de ses alliés", a-t-il plaidé.
Un deuxième vote a d'ailleurs montré que les représentants n'avaient pas de stratégie cohérente pour obliger la présidence à changer son fusil d'épaule.
Les députés ont rejeté par 238 voix contre 180 une résolution qui aurait privé de financement les frappes directes en Libye. Ce texte d'origine républicaine aurait en fait constitué une approbation déguisée de l'intervention car il autorisait les opérations de soutien à l'intervention de l'Otan.
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a d'ailleurs estimé que le résultat du vote prouvait que l'intervention était soutenue par les deux bords du Congrès.
"Nous sommes en train d'exécuter un plan pour réussir notre mission en Libye. Il est sur les rails et il faut le mener à bien. Le temps et l'histoire jouent en notre faveur mais seulement si nous maintenons la pression", a-t-elle déclaré à la presse

NOUAKCHOTT - La Mauritanie détruit un campement d'Aqmi au Mali, au moins 4 blessés


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Créé le 25/06/2011 à 08h18 -- Mis à jour le 25/06/2011 à 08h20
NOUAKCHOTT - L'armée mauritanienne a "entièrement détruit" vendredi un campement d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en territoire malien lors d'un assaut au cours duquel quatre de ses hommes ont été blessés, a annoncé à l'AFP une source militaire mauritanienne.
L'opération militaire mauritanienne a été confirmée à l'AFP à Bamako par une source militaire malienne, le capitaine Ousmane Diarra, qui a indiqué que "les combats ont été très violents".
Aucun bilan n'était immédiatement disponible sur les pertes d'Aqmi et "l'armée malienne n'a pas participé à l'attaque proprement dite", qui s'est déroulée dans la zone de la forêt du Wagadou (ouest du Mali), près de la frontière mauritanienne, a précisé la source militaire mauritanienne jointe depuis Nouakchott.
Des moyens aériens ont été utilisés lors de cet assaut qui "a eu lieu vers 17H45 (locales et GMT)". Le campement d'Aqmi "a été entièrement détruit" mais les "terroristes" ont riposté avec "un armement lourd", a-t-elle affirmé.
Selon elle, quatre militaires mauritaniens ont été blessés, dont deux grièvement lors de l'assaut.
"Le bilan définitif côté ennemi ne sera fait qu'à la levée du jour samedi matin, mais il doit être important. (...) Les tentes du campement et trois véhicules ont été détruits au sol avec leurs occupants" dont le nombre n'est pas encore déterminé, a-t-elle expliqué.
"De fortes déflagrations ont été entendues sur un rayon de 20 km, probablement celles de munitions de haut calibre stockées dans le campement", a encore dit la source militaire.
Plusieurs sources militaires avaient affirmé récemment à un journaliste de l'AFP basé à Bamako qu'Aqmi tentait actuellement d'installer une nouvelle base dans la forêt du Wagadou.
Selon la source militaire mauritanienne jointe depuis Nouakchott, le mouvement des hommes d'Aqmi avait "été suivi et leur lieu d'implantation localisé avant l'attaque" de vendredi après-midi. "Actuellement, nous contrôlons la situation, la zone est entièrement sécurisée", a-t-elle assuré.
Le capitaine malien Diarra a de son côté expliqué à l'AFP à Bamako: "Vendredi en début de nuit, il y a eu de violents combats entre Aqmi et l'armée mauritanienne en territoire malien".
L'affrontement s'est déroulé "sur des positions que les Mauritaniens tenaient dans le cadre des opérations militaires communes. (...) Les combats ont été très violents", a-t-il souligné, indiquant ne pas disposer de "bilan précis pour le moment".
Des centaines de militaires maliens et mauritaniens mènent depuis le 21 juin et "pour quelques semaines" des opérations communes le long de leur frontière contre Aqmi et la criminalités organisée, d'après des sources au sein des deux armées. D'après des témoins joints cette semaine par l'AFP depuis Bamako, des hélicoptères participent à ces opérations.
Le Mali et la Mauritanie sont parmi les pays les plus concernés par les activités d'Aqmi, avec le Niger et l'Algérie, où cette organisation est née et se livre dans le Sahel à des attentats, des enlèvements et divers trafics.
 © 2011 AFP