dimanche 22 mai 2011

Libye: L’OTAN bombarde des patrouilles des gardes-frontières au Sud


Tripoli, Libye -  Les avions de chasse de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ont poursuivi durant toute la journée et le soir du vendredi leurs opérations sur le territoire libyen, en particulier au-dessus de Tripoli où le bruit de leurs réacteurs a été entendu jusqu’aux premières lueurs de la matinée du samedi. La télévision libyenne a indiqué, citant un porte-parole militaire, que les avions de l’OTAN ont bombardé vendredi soir des patrouilles de gardes-frontières libyens dans la région de 'Al-Waw', à Mourzouk, dans l'extrême- Sud du pays, tuant plusieurs membres de ces patrouilles et en blessant d’autres. Commentant ces bombardements qui ciblent les patrouilles de gardes-frontières libyens, l’agence de presse libyenne JANA a indiqué que ces opérations compliqueront davantage les problèmes de l’émigration clandestine, ainsi que la propagation du trafic des armes dans la région du Sahel.

Le mouvement Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est très actif, rappelle-t-on, dans la région du Sahel.

En effet, on estime que des armes pillées dans les entrepôts des forces armées libyennes dans le cadre de la crise que connaît le pays, notamment des missiles sol-air, seraient parvenues aux membres de la nébuleuse organisation.

Pana 22/05/2011

L'Algérie réfléchit aux réformes... mais sans l'opposition

21/05/2011 à 17h:20 Par AFP


Le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Alger. © AFP

Alors que débutent ce samedi les consultations de la classe politique et de la société civile sur les réformes en chantier en Algérie, les partis d'opposition sont exclus des discussions. La plupart d'entre eux avaient rejeté l'initiative présidentielle de réformer le pays.

Les consultations ordonnées par le président Abdelaziz Bouteflika en faveur de réformes politiques en Algérie commencent samedi 21 mai, sans la participation de plusieurs partis et personnalités d'opposition qui n'en attendent rien.

Elles préparent l'introduction avant la fin de l'année de réformes promises par le président dans son discours du 15 avril, en réponse aux incessantes manifestations sociales et politiques.

Des choix polémiques

Le projet tend à une "vision nationale globale qui soit le reflet, à travers les lois qui seront révisées et le projet de révision de la constitution, des point de vues et propositions de la majorité du peuple", selon un communiqué publié vendredi par la présidence où se tiendront ces consultations.

Les partis politiques "agréés" seront invités, alors que de nombreux autres attendent depuis des années de l'être. Il y aura aussi les "personnalités nationales et les acteurs de la société civile" qui seront "contactés officiellement" et seront reçus d'ici la fin juin.

Les premiers à l'être dans la matinée sont le président du mouvement El-Islah (islamiste), Djamel Benabdessalam. Il sera suivi du candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2009 Mohand Oussaid Belaid, connu sous le nom de Mohamed Saïd, un ancien journaliste entré en diplomatie et en politique.

Le président du Conseil de la Nation (Sénat) Abdelkader Bensalah, a été chargé de les entendre, flanqué de deux conseillers du chef de l'Etat, le général Mohamed Touati et l'ancien ministre Mohamed Ali Boughazi.

Le choix de ces personnalités suscite nombre de critiques.

"Pas de bricolage"

Ainsi juge Moussa Touati, le chef du parti d'opposition Front National Algérien (15 députés): "Bouteflika ne peut pas choisir une personnalité neutre". Le chef de l'Etat "doit défendre et protéger le système" qui l'a placé à ces fonctions, estime-t-il sans dire si son parti boycottera ces consultations.

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, 19 députés, opposition) de Saïd Sadi, rejette l'initiative présidentielle.

"L'époque des bricolages politiques est révolue", affirme le RCD, membre de la Coordination pour le changement et la démocratie (CNCD) née début janvier après les émeutes sanglantes contre la cherté de la vie, qui avaient fait cinq morts et des centaines de blessés.

Ce projet, dit-il, est un "monologue contre le changement".

Même refus du Front des Forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed, qui a boycotté les dernières élections de 2007.

"Nous attendons des actes concrets vers le changement afin de rétablir la confiance dans le pouvoir et dans l'Etat, et non pas du bricolage", déclare son premier secrétaire, Karim Tabbou.

Dans le sillage des révolutions arabes

Dans le camp du pouvoir, au sein de l'Alliance tripartite tout le monde est fin prêt. Le Front de libération nationale (FLN, 136 députés) a créé cinq groupes de travail composés de cadres du parti, de professeurs et de spécialistes en jurisprudence constitutionnelle pour élaborer ses propositions.

L'autre parti de l'Alliance, Rassemblement national démocratique (RND, 62 députés) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, attend des réformes une réponse "aux attentes de la majeure partie de la classe politique" et le troisième, le Mouvement de la société pour la Paix (MSP, islamiste, 51 députés) y voit "un pas en avant".

Tous les jours quasiment depuis le début de l'année, des manifestations, marche, sinon émeutes, émaillent la vie des Algériens. Les protestataires réclament des augmentations de salaires, auquel le gouvernement répond au coup par coup, mais aussi de l'emploi, des logements ou montrent tout simplement le mal-être d'une jeunesse qui se sent oubliée, dans le sillage des révolutions arabes en cours.
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Tunisie: Plus de 45 mille réfugiés libyens à Tataouine


http://www.babnet.net
Dimanche 22 Mai 2011

Plus de 45 mille réfugiés libyens sont, actuellement, hébergés dans la région de Tataouine rapporte l'Agence TAP.

Seulement 5,5pc sont logés dans les camps, alors que les autres ont été répartis sur plusieurs villes et agglomérations de la région.

Le chef du bureau régional du Croissant-Rouge tunisien, M. Slaheddine El Madani, a souligné que la région n'arrive plus à accueillir de nouveaux réfugiés. Lesquels sont orientés vers les régions voisines.

Il a exprimé le souhait d'établir une coordination avec le camp qatari qui devra, bientôt, être installé dans la région. Il a ajouté que le Croissant-Rouge tunisien ne parvient plus à subvenir aux besoins des réfugiés libyens en vivres, notamment, en l'absence de soutien du Programme alimentaire mondial.

Le responsable a lancé un appel urgent à tous les bénévoles pour envoyer davantage de denrées alimentaires, de lait pour nourrissons et de couches pour bébés en vue de satisfaire les demandes croissantes des réfugiés.

Il a mis l'accent sur l'importance d'assurer une bonne coordination afin de garantir la réussite de la distribution des aides.

© AFP

Quant au volet sanitaire, le chef du bureau régional du Croissant rouge tunisien a souligné que malgré l'absence d'épidémies, la situation requiert de la vigilance appelant notamment à la nécessité d'approvisionner les réfugiés en produits d'hygiène et de soins de santé.

Il a signalé que trois centres médicaux sont ouverts à Tataouine, Remada et Dehiba. Des médecins de la région et de l'organisation Médecins sans frontières ainsi que des praticiens libyens assurent en moyenne 250 consultations médicales par jour.

Toutefois, le responsable régional du Croissant-rouge a signalé un fort besoin en médicaments.

A noter que la région de Tataouine compte, actuellement, quatre camps protégés par l'armée nationale. Il s'agit du camp de Dehiba pris en charge par le Croissant rouge émirati, celui de Remada supervisé par le Haut commissariat pour les réfugiés et ceux de Douiret et Tataouine assistés par le Croissant rouge tunisien.

samedi 21 mai 2011

L'UA et l'ONU exigent un cessez-le-feu "immédiat" en Libye


Dernière mise à jour : 

Addis-Abeba, 21 mai (MAP) - Les membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (CPS-UA) et le Conseil de sécurité de l'ONU ont exigé un cessez-le-feu "immédiat" en Libye, ainsi que la cessation totale de tous les actes de violence, attaques et exactions contre les civils.
Dans un communiqué publié à l'issue de leur 5-ème réunion consultative conjointe tenue samedi à Addis-Abeba, les deux organes ont appelé à une "solution à la crise qui réponde aux exigence légitimes du peuple libyen", soulignant la nécessité pour un tel cessez-le-feu d'être "crédible" et "vérifiable".
Ils ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la poursuite de la violence en Libye et réaffirmé leur attachement à la mise en oeuvre intégrale des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU pour assurer la protection des civils en Libye.
Les membres des deux instances sont convenus de la nécessité d'une coordination étroite, en appui à l'ONU, de tous les efforts visant à trouver une solution à la crise qui réponde aux aspirations légitimes du peuple libyen.
Ils ont exprimé leur profonde préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire dans ce pays et appelé au "plein respect des droits de l'Homme et du droit international humanitaire" et à faciliter l'acheminement de l'aide à toutes les populations nécessiteuses à travers la Libye.
L'UA et l'ONU ont également souligné la nécessité d'une assistance spécifique aux travailleurs migrants africains vivant en Libye, y compris ceux qui cherchent à quitter le pays.
MAP

Le blues touareg de Tinariwen aux Bouffes du Nord


Le 28 juin, le Théâtre des Bouffes du Nord ac­cueillera le col­lec­tif toua­reg Ti­na­ri­wen dont le nou­vel album Tas­sili est at­tendu en août pro­chain.

PAR ANAÏS MARQUILLY | CONCERTS ET TOURNÉES | 19 MAI 2011
INFORMATIONS PRATIQUES
 Dates : du 28 juin 2011 au 28 juin 2011
 Région : Île-de-France
Ville : Paris
Le 29 août pro­chain, Ti­na­ri­wen pu­bliera son nou­vel album Tas­sili. Un disque sur le­quel ont col­la­boré des membres de TV On The Radio et Wilco. Pour pa­tien­ter, leurs fans pour­ront se rendre au Théâtre des Bouffes du Nord pour un concert prévu le 28 juin.
Of­fi­ciel­le­ment crée en 1982 alors qu’ils sont in­vi­tés à jouer au fes­ti­val d’Al­ger, Ti­na­ri­wen est issu de la ren­contre entre trois toua­regs du nord-est ma­lien.
La nais­sance de Ti­na­ri­wen, qui si­gni­fie « l’edi­fi­ca­tion du pays » en ta­ma­quesh, est pro­fon­dé­ment liée à la si­tua­tion d’exil du peuple toua­reg. Ses membres, très en­ga­gés ont ainsi pris part au mou­ve­ment de ré­bel­lion toua­regs qui éclate en 1990 sous les ordres du MPA. Leurs chan­sons consti­tuent alors une arme de re­cru­te­ment pour la cause. La paix re­ve­nue en 1992, ils com­mencent à se faire connaître et en­re­gistrent deux al­bums. Le col­lec­tif à la com­po­si­tion va­riable -cho­ristes et mu­si­ciens ad­di­tion­nels changent ré­gu­liè­re­ment-, ren­contre en 1998 le groupe fran­çais Lo’Jo qui pro­duit avec Jus­tin Adams The Radio Tis­das Ses­sions sorti en 2002. Mais c'est avec l'al­bum Amas­sa­koul de 2004 que Ti­na­ri­wen conquis dé­fi­ni­ti­ve­ment l’Eu­rope et les Etats-Unis avec leur mé­lange sin­gu­lier entre gui­tares élec­triques blues et mu­siques tra­di­tion­nelles toua­regs. Aman Iman etImi­di­wan : Com­pa­nions parus res­pec­ti­ve­ment en 2007 et 2009 com­plètent leur dis­co­gra­phie.
Si leur mu­sique aborde les pro­blèmes de l'exil, de la ré­pres­sion et des re­ven­di­ca­tions po­li­tiques, elle est aussi pro­fon­dé­ment por­teuse d’es­poir et se veut le sym­bole d’une culture toua­reg contem­po­raine. En de­hors de la mu­sique, les membres de Ti­na­ri­wen sont en effet for­te­ment im­pli­qués dans le dé­ve­lop­pe­ment de leur ré­gion na­tale et la dif­fu­sion de leur pa­tri­moine cultu­rel

Libye: l'Otan coule huit navires de Kadhafi, dont Obama prédit la chute


20/05 | 12:54


© AFP - Mahmud Turkia
© AFP - Mahmud Turkia
L'Otan a détruit plusieurs navires libyens qui menaçaient les forces rebelles, alors que le président américain Barack Obama a affirmé que le colonel Mouammar Kadhafi n'avait d'autre choix que de quitter le pouvoir.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des avions de l'Otan ont coulé huit navires de guerre des forces gouvernementales lors d'attaques coordonnées dans les ports de Tripoli, Al-Khums et Syrte, a annoncé dans un communiqué l'Alliance atlantique.
"Vu le recours de plus en plus fréquent à la force navale, l'Otan n'avait pas d'autre choix que de prendre des actions décisives pour protéger les populations civiles de Libye et les forces de l'Otan en mer", a déclaré, dans ce texte, l'amiral Russ Harding, commandant adjoint de l'opération "Protecteur unifié" de l'Otan en Libye.
"Tous les vaisseaux ciblés la nuit dernière étaient des navires de guerre, sans usage civil", a-t-il insisté.
Jeudi vers 22H00 GMT, soit une heure après les premiers raids, un navire était toujours en feu dans le port de Tripoli où s'élevait une colonne de fumée, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Deux heures plus tard, une nouvelle série d'explosions a retenti dans la capitale, survolée par des avions de chasse.
© AFP - Saeed Khan
© AFP - Saeed Khan
Quelques heures auparavant, dans son discours sur le Moyen-Orient, le président américain avait légitimé l'intervention de l'Otan, sur mandat de l'ONU, sans laquelle "des milliers de personnes auraient été tuées" selon lui.
"L'oppposition a organisé un conseil par intérim légitime et crédible. Et quand Kadhafi quittera inévitablement le pouvoir ou sera forcé de le faire, des décennies de provocations cesseront et la transition vers une Libye démocratique pourra commencer", a affirmé Barack Obama.
Le régime libyen a aussitôt dénoncé un discours "délirant".
M. Obama "croit aux mensonges que son propre gouvernement et ses médias répandent. Ils n'ont pas trouvé la moindre charge contre nous", a déclaré le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, au cours d'une conférence de presse.
"Ce n'est pas Obama qui décide si Mouammar Kadhafi quitte la Libye ou non. C'est au peuple libyen de décider de son futur", a-t-il souligné.
Pour renforcer ces propos, Mouammar Kadhafi est apparu jeudi soir à la télévision d'Etat, apparemment en bonne santé.
L'Otan a visé à plusieurs reprises la résidence du colonel Kadhafi à Tripoli ces dernières semaines. Des rumeurs avaient alors circulé, selon lesquelles le Guide aurait été blessé.
Les raids de l'Otan ont permis de stabiliser la ligne de démarcation sur le front est, située entre Brega et Ajdabiya, à 160 km au sud-ouest de la "capitale" rebelle Benghazi, et d'aider les insurgés à desserrer l'étau autour de Misrata (ouest), dont ils ont repris le 12 mai le contrôle de l'aéroport.
"La situation à Misrata est toujours la même", a indiqué vendredi Jalal Al-Gallal, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT), l'instance dirigeante de la rébellion.
"Kadhafi tente de manoeuvrer autour de Misrata. Il y a des combats sporadiques près de Zliten et autour de l'aéroport", a-t-il ajouté.
Selon Khalid Abou Falra, responsable médical à Misrata, des combats vendredi à l'ouest de Misrata ont fait un mort et huit blessés.
A Benghazi, en vue de la prière du vendredi, plusieurs points de contrôle ont été installés et les voitures ne sont pas autorisées à se rendre près du front de mer où sont concentrés les lieux de pouvoir et les symboles de la rébellion.
Ce renforcement de la sécurité, coutumier à Benghazi, vise à empêcher d'éventuels attaques ou incidents promis par le régime de Tripoli dans le passé, selon M. Gallal.
Par ailleurs, la famille du photographe Anton Hammerl, 41 ans, disparu début avril en Libye, a annoncé qu'il avait été tué il y a six semaines par les forces loyalistes dans un lieu extrêmement reculé du désert libyen.
Le gouvernement libyen avait pourtant déclaré pendant des semaines qu'il était vivant et le ministère autrichien des Affaires étrangères -- les parents du photographe étant autrichiens -- avait assuré lui aussi le 25 avril qu'Hammerl se portait bien après "un certain nombre d'échanges" avec les autorités libyennes.
M. Gallal a déclaré que les rebelles feraient tout "pour retrouver le corps".
Concernant les quatre Français détenus par les insurgés depuis le 11 mai à Benghazi, après une arrestation qui s'est soldée par la mort du patron français d'une société de sécurité privée, la rébellion a annoncé vendredi qu'ils seraient "très bientôt" expulsés

dimanche 15 mai 2011

L'Algérie choisie pour tenter de trouver une solution politique en Libye

 15/05/2011

L'Algérie choisie pour tenter de trouver une solution politique en Libye


L'Algérie choisie par l'organisation internationale pour la paix dans le monde et les révolutionnaires égyptiens 

L'organisation internationale pour la paix dans le monde, dont le siège se trouve à Genève, 
en Suisse, a choisi l'Algérie pour tenter de trouver une solution politique en Libye, apprenons-nous de source crédible. 

Le président de l'organisation vient de séjourner en Algérie dans ce cadre, ajoute la source, dans la perspective de réunir autour d’une même table gouvernement et «insurgés» libyens, ajoute la source. 
Cette initiative a été bien accueillie par de jeunes Libyens, a annoncé avant-hier dans la soirée la chaîne de télévision officielle libyenne 

Al Jamahiriya. A cette action s'est joint l'organisation «25 février» née de la révolution du peuple égyptien, apportant son soutien à l'Algérie pour cette initiative, est-il ajouté. 

Les insurgés libyens avaient d'abord rejeté l'initiative avant de décider de la discuter, selon la source. 
Loin de la logique des armes et des confrontations, cette initiative vise le recours au dialogue politique pour mettre fin au conflit armé qui ravage la Libye depuis quelques mois. 

L'Algérie avait dès le début de la crise appelé à une solution politique et pacifique, refusant de s'ingérer dans les affaires des autres pays, et s'exprimant contre une intervention militaire étrangère en Libye. 
Position qui a fait dire à un universitaire russe «si vous voulez une solution à la Libye, il faut écouter l'Algérie» et qui a certainement été prise en considération par l'organisation internationale 25 février pour choisir l'Algérie pour cette action. 

Sur le terrain, les confrontations armées se poursuivent enre les deux parties en conflit et les raids aériens menés par l'Otan continuent, selon la télévision officielle libyenne, de faire des victimes parmi les civils, diffusant des images de corps de personnes carbonisées. 

Ce qui a fait dire à de nombreux observateurs que par le bombardement de zones urbaines et habitées, à Tripoli et dans d'autres régions de Libye, l'Otan a transgressé la résolution onusienne 1973 qui évoque la protection des civils «et non pas tuer des civils». 
M. A 

Le Temps/Algerie

samedi 14 mai 2011

Juppé : Kadhafi ne comprend que "la force"



Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 14 mai 2011 à 11h41Mis à jour le 14 mai 2011 à 11h41
Le ministre des Affaires étrangères appelle à intensifier la pression militaire sur le leader Libyen.
Le ministre des Affaires étrangères appelle à intensifier la pression militaire sur le leader Libyen. © MAXPPP
Le ministre des Affaires étrangères appelle à intensifier la pression militaire sur le leader Libyen.
Au lendemain de la diffusion du message de Mouammar Kadhafi sur la télévision Libyenne, Alain Juppé appelle à intensifier la pression militairesur le régime du leader Lybien, dans un entretien publié samedi par le quotidien arabe Al-Hayat.

"C'est une question de semaines"

"Nous souhaitons intensifier la pression militaire parce que compte-tenu de la personnalité de Kadhafi, il ne comprendra que cela, c'est-à-dire la force", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, estimant que les frappes de l'Otan avaient "largement protégé les populations" civiles.
"Il ne s'agit pas de partir pour des mois et des mois d'intervention en Libye, c'est une question de semaines", a-t-il dit, soulignant que la pression militaire s'exerçait parallèlement à l'action politique menée par le Conseil national de transition (CNT), qui est "l'interlocuteur de plus en plus reconnu comme incontournable".

Kadhafi est " fini"

Le CNT peut aussi "voir qui à Tripoli est prêt à s'associer à ce processus de dialogue national en étant convaincu que Kadhafi doit se mettre maintenant à l'écart", a-t-il poursuivi. A la question de savoir si Kadhafi était "fini", Alain Juppé a répondu par l'affirmative. "Oui, j'en ai tout à fait la conviction. On ne peut pas se maintenir au pouvoir lorsqu'on a fait des milliers de victimes parmi son propre peuple".
Dans un entretien la semaine dernière à l'hebdomadaire françaisL'Express, Nicolas Sarkozy, qui a réclamé à de nombreuses reprises le départ du colonel Mouammar Kadhafi, avait proposé l'organisation d'une "conférence des amis de la Libye" pour préparer l'avenir politique du pays