jeudi 21 avril 2011

Le Niger a un nouveau gouvernement

SOCIÉTÉ - AFRIQUE DE L’OUEST - NIGER - POLITIQUE
Le Niger a un nouveau gouvernement
La liste des 24 ministres
Mahamadou Issoufou et son premier ministre Brigi Rafini ont formé ce jeudi leur gouvernement. Il est composé de 24 membres dont six femmes et trois ministres d’Etats. Les membres sont pour la plupart issus du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), et les alliés du président au second tour.
Deux semaines après son investiture, le gouvernement de Mahamadou Issoufou et de son premier ministre Brigi Rafini est prêt.
La liste complète ci-dessous :
1-Premier Ministre, chef de Gouvernement : M Brigi Rafini
2-Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur : M. Bazoum Mohamed
3-Ministre d’état, Ministre du Plan, de l’Aménagement du territoire et du Développement Communautaire : M. Amadou Boubacar Cissé
4-Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses : M Abdou Labo
5-Ministre de la Santé Publique : M. Soumana Sanda
6-Ministre des Mines et de l’Energie : M. Foumakoye Gado
7-Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte-parole du Gouvernement : M Marou Amadou
8-Ministre de l’Equipement : M. Kalla Hankoraou
9-Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement : M. Moussa Bako Abdoulkarim
10-Ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé : M. Saley Saidou
11-Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, Chargé des Relations avec les Institutions : M. Salifou Labo Bouché
12-Ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant : Mme Maikibi Kadidiatou Dan Dobi
13-Ministre de la Défense Nationale : M. Karidjo Mahamadou
14-Ministre des Finances : M. Ouhoumoudou Mahamadou
15-Ministre de la Formation Professionnelle et de l’Emploi : Mme Ngadé Nana Hadiza Noma Kaka
16-Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique :M. Mamadou Youba Diallo
17-Ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues Nationales : Mme Ali Mariama Elhadj Ibrahim
18-Ministre de l’Agriculture : M. Ouha Saidou
19-Ministre de l’Hydraulique et de l’Environnement : M. Issoufou Issaka
20-Ministre de l’Elevage : M. Mahamane Elhadj Ousmane
21-Ministre des Transports : Mme Salami Maimouna Almou
22-Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture : M. Hassane Kounou
23-Ministre du Développement Industriel, de l’Artisanat et du Tourisme :Mme Yahaya Baaré Haoua Abdou
24-Ministre de la Fonction Publique et du Travail : Mme Sabo Fatouma Zara Boubacar

Sur la photo : Brigi Rafin

Mali et Niger: risque "très élevé" de prises d'otages de Français (AFP)


BAMAKO — Il existe un risque "très élevé" de prises d'otages de ressortissants français au Mali et au Niger, indique l'ambassade de France à Bamako dans une alerte publiée sur son site internet, consulté mardi par un journaliste de l'AFP.
"Je vous informe de la connaissance d?un nouveau risque très élevé de prises d?otages de ressortissants français au Mali et au Niger", précise cette alerte signée de Patrick Mazounie, consul général de France dans la capitale malienne.
L'ambassade a précisé que les informations qui lui sont parvenues concernant le Mali, font état de menaces élevées d'enlèvements de Français entre la région de Mopti (600 km au nord-est de Bamako) et la frontière avec le Burkina-Faso.
"Il convient d?éviter cette zone et de respecter scrupuleusement les consignes de sécurité", selon l'ambassade.
Une source sécuritaire malienne a affirmé à l'AFP que toutes "les dispositions étaient prises pour parer à toute éventualité".
"Nous avons appris comme d'autres pays que les terroristes veulent prendre des otages dans des pays du Sahel pour les conduire en Libye, afin d?officialiser la présence d?Al-Qaïda dans ce pays", a affirmé cette source.
"Nous prenons, de concert avec d'autres pays, les précautions nécessaires", a-t-elle ajouté.
Le régime du colonel libyen Mouammar Kadhafi a fait état dimanche d'une "implication prouvée" d'Al-Qaïda dans le conflit en Libye, affirmant qu'un dirigeant de cette organisation était en route vers la ville rebelle de Misrata (ouest) avec un groupe de combattants.
Début avril, des responsables de la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avaient estimé que de l'armement de Kadhafi se trouvait désormais entre les mains de l'organisation et qu'il y avait là "un très grand danger de voir Aqmi devenir l'une des armées les plus fortes du Sahel".
Selon eux, "beaucoup d'armes sont tombées dans les mains des terroristes, surtout des missiles sol-air", après le pillage des casernes du régime de Kadhafi, confronté à une rébellion armée soutenue par les pays occidentaux et certains de leurs alliés arabes depuis février.
Aqmi, qui opère dans plusieurs pays de la zone du désert sahélo-saharien, retient en otages quatre Français, qui faisaient partie d'un groupe de sept personnes enlevées le 16 septembre 2010 à Arlit, un site d'extraction d'uranium dans le nord du Niger du groupe nucléaire français Areva.
Le 24 février, trois des otages - une Française, un Togolais et un Malgache - avaient été relâchés près du point de jonction des frontières de l'Algérie, du Mali et du Niger.
Aqmi réclame "au moins 90 millions d'euros" pour la libération des quatre otages français qu'elle détient, avait affirmé fin mars une source nigérienne proche de la médiation oeuvrant à leur libération. Une demande aussitôt rejetée par la France.

mardi 19 avril 2011

Mines : radiographie du sous-sol nigérien


18/04/2011 à 14h:25 Par Cécile Manciaux
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La cartographie de l’ensemble du territoire va permettre d’identifier de nouveaux potentiels.
Après une première étude sur la région Nord conduite et remise en 2010, le Programme de renforcement et de diversification du secteur minier (PRDSM) financé par l’Union européenne (13 millions d’euros) est prolongé de deux ans. Objectif : à l’instar de ce qui a été fait au Gabon, il s’agit de cartographier toutes les régions du pays afin de localiser les réserves et d’identifier leur potentiel minéral.
Ce travail devrait permettre de doubler la superficie des terres explorables. Les études menées jusqu’à présent ont ainsi révélé que le sous-sol du pays recèle d’importants gisements de fer de bonne qualité (1 milliard de tonnes de réserves estimées).
Outre les gisements de charbon à proximité des sites d’exploitation uranifères (qui servent à produire l’électricité nécessaire aux usines d’uranium), une autre réserve importante, située au nord-est d’Agadez (centre du pays), pourrait alimenter une centrale électrique d’une puissance de 200 MW (plus de deux fois la puissance installée actuelle du Niger), dont l’étude de faisabilité est en cours.
Enfin, le pays compte divers sites aurifères en exploitation à l’ouest de Niamey, qui produisent environ 2 t d’or par an : 1 852 kg d’or industriel et 215 kg issus de l’orpaillage en 2009, dont l’exportation a rapporté 22,7 milliards de F CFA (34,6 millions d’euros).

lundi 18 avril 2011

EL MEHALICHE traquent AQMI dans le Grand Sud Algérien



par Nicolas Loizillon, lundi 18 avril 2011, 13:37Sur leurs chameaux, ils guettent les terroristes d’Aqmi: El Mehaliche, ces nouveaux traqueurs d’Al AQMI
El Mehaliche ont pu empêcher les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb de circuler librement dans certains endroits du désert algérien, d’autant que ces nomades targuis sont présents un peu partout.

La lutte antiterroriste au Sahel gagne du terrain. Aujourd’hui, cette traque ne concerne pas uniquement les services de sécurité, notamment les GGF et les forces de l’ANP, mais elle comprend également les nomades targuis, appelés aussi El Mehaliche. En effet, ces derniers ont décidé de sévir contre les groupes terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique dans la vaste région du Sahel. Une lutte qui s’avère très efficace du moment que des terroristes d’Aqmi appartenant à différentes phalanges ont été capturés vifs, grâce à la contribution de ces Mehaliches. Au fait, les Mehaliches sont des nomades targuis, qui avec leurs chameaux, certains armés, appartiennent à différentes tribus targuies.

Des chevronnés du désert, voire des connaisseurs aguerris des poches du Grand Sahara algérien, ces derniers ont, grâce à leur savoir-faire, pu apporter une aide précieuse aux services de sécurité, car avant tout, la lutte contre les criminels d’Aqmi concerne tout le monde y compris les nomades targuis. Ces derniers contrôlent la partie Sud du pays, notamment les vastes régions du désert algérien, à l’image des wilayas de Tamanrasset, Illizi, Tanezrouft, Tassili et Ahaggar. Sur leurs chameaux, et portant des armes, ces nomades targuis sont très vigilants, ils cherchent le moindre mouvement terroriste dans le vaste désert. Avec leur précieuse aide, les El Mehaliche ont pu empêcher les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb de circuler librement dans certains endroits du désert algérien, d’autant que ces nomades targuis sont présents un peu partout.

Jusqu’ici, aucun chiffre sur leur nombre n’a filtré du côté des services de sécurité ; toutefois, on croit savoir qu’il s’agit de plus de 1000 Mehaliches qui sont, aujourd’hui, mobilisés pour cette importante mission. De leur côté, les terroristes d’Aqmi, répartis en deux phalanges, celle opérant dans l’Est de la bande sahélo-saharienne, à savoir (Mali et Mauritanie) et celle du côté de l’Ouest (Niger et Tchad).

Pour l’Est, c’est le chef sanguinaire, Abou Zeid, qui contrôle cette vaste bande, alors que du côté de l’Ouest, c’est Mokhtar Belmokhtar qui est chargé par l’«émir» national, Droukdel de contrôler les actions terroristes dans cette partie du Sahel. Ces deux «émirs» notoires craignent la présence des Mehaliches, car ils savent très bien que ces derniers sont des chevronnés du désert.

Et pour éviter ces Mehaliches, les terroristes ont recruté des jeunes africains, ma-liens, nigériens, mais aussi des mauritaniens afin de faire face aux Mehaliches, et aux services de sécurité algériens.
Des connaisseurs du désert ont été enrôlés au sein de l’organisation terroriste d’Al Qaïda au Maghreb et aujourd’hui, ils bénéficient de leur savoir-faire du Sahel, tout en accordant un grand intérêt à la présence des Mehaliches.
Toutefois, et malgré cette nouvelle donne, les nomades targuis ont pu «chasser» les terroristes du désert algérien, aujourd’hui retranchés plutôt au nord du Mali, et au sud du Niger. D’autre part, selon des sources généralement bien informées, des terroristes d’Aqmi ont été capturés vifs grâce à la contribution des Mehaliches.
Par Sofiane Abi
Le Jou

Libye: un millier de morts à Misrata AFP

AFP

Mis en ligne le 18/04/2011
Pour le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, il faut "maintenir la pression militaire" en Libye, le départ de Mouammar Kadhafi étant "le but principal" de la coalition.
Un millier de personnes ont péri en six semaines dans la ville rebelle assiégée de Misrata, selon des sources médicales, au moment où les combats en Libyemarquaient le pas près d'un mois après le début de l'intervention militaire internationale. "Quatre-vingts pour cent des morts sont des civils", a déclaré lundi l'administrateur de l'hôpital de Misrata, le Dr Khaled Abou Falgha, précisant que les combats incessants depuis la fin février avaient également fait 3.000 blessés.
Dans son lit du service des soins intensifs, le petit Mohammed, 10 ans, se tord de douleur. Ses yeux sont ouverts mais les médecins doutent que l'enfant, touché par un tireur embusqué, reprenne jamais conscience."Il a été atteint par une balle à haute vélocité. Elle est entrée par le côté gauche de sa tête et est ressortie de l'autre côté", explique le Dr Abdoul Kather Mouqtar.Pour la seule journée de dimanche, au moins dix-sept personnes ont été tuées et 71 blessées dans la grande ville côtière située à 200 km à l'est de Tripoli, a-t-on indiqué à l'hôpital.Le médecin a précisé avoir constaté, depuis la semaine dernière, de graves blessures causées par des bombes à sous-munitions, que les forces pro-Kadhafi emploient depuis jeudi soir, selon les rebelles et l'organisation Human Rights Watch.
L'emploi de ces armes, prohibées par une convention internationale en raison notamment des dommages qu'elles sont susceptibles de causer aux populations civiles, a nécessité de nombreuses amputations à Misrata, selon le médecin.L'hôpital a par ailleurs constaté une augmentation du nombre de civils blessés par des balles à haute vélocité tirées par des snipers et provoquant des blessures dont les séquelles sont souvent irréversibles.Les combats ont été "horribles", raconte Hussein Al-Fortia, un responsable des rebelles."Il y a des familles (qui veulent partir) (...) Rester à Misrata est terrible. Tout le monde à Misrata se trouve sur la ligne de front", ajoute-t-il.Selon lui, les forces de Kadhafi attaquent par trois côtés et tirent des roquettes à plusieurs km de distance. "Ils ont le feu vert pour tuer". Lundi, des tirs d'artillerie étaient entendus au loin à Misrata, selon un journaliste de l'AFP.
Samedi, l'ONG Médecins Sans Frontières a évacué en Tunisie 99 blessés, dont 10 dans un état "critique", par la voie maritime, la seule qui relie la vie assiégée au reste du monde.Une dizaine de milliers de migrants, notamment égyptiens et nigériens, attendent toujours leur évacuation dans un camp de fortune installé près du port de Misrata, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).Jeremy Haslam, chef de la mission de l'OIM dans le pays, a indiqué craindre également un mouvement d'exode de masse des quelque 400.000 habitants libyens de la ville qui dépasserait les capacités logistiques du dispositif mis en place par l'OIM, le Qatar et l'ONG Médecins sans Frontières.
Ailleurs dans le pays, les combats se poursuivaient à Nalout (ouest) et àAjdabiya (est), noeud de communication stratégique menant vers le fief des rebelles à Benghazi, à 160 km au nord, et vers Tobrouk (à 327 km à l'est), près d'un mois après le début de l'intervention le 19 mars de la coalition internationale.Environ 3.000 Libyens ont fui samedi les montagnes de l'ouest du pays pour rejoindre la Tunisie, a indiqué le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).A Ajdabiya, les forces pro-Kadhafi étaient revenues dimanche à moins de 20 km à l'ouest de cette ville, poussant certains rebelles et des habitants à fuir par centaines. Lundi, les rebelles tenaient toujours la ville, selon un journaliste de l'AFP qui a entendu trois tirs de roquettes au loin à l'ouest dans la matinée.
Pour le régime libyen, "l'implication d'al-Qaïda dans le conflit en Libye est prouvée chaque jour"."Nous croyons que ce serait très dangereux que ces gens s'installent dans ce pays, contrôlent son avenir et de son immense richesse, à quelques pas de l'Europe", a dit dimanche soir à la presse le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim.La coalition internationale est intervenue le 19 mars, sur mandat de l'ONU, pour mettre un terme à la répression sanglante de la révolte contre le régime autoritaire de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans. L'Otan a pris les commandes de l'intervention militaire le 31 mars.
Pour le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, il faut "maintenir la pression militaire" en Libye, le départ de Mouammar Kadhafi étant "le but principal" de la coalition.Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a estimé pour sa part qu'il y avait "un certain risque" que le conflit "puisse durer" parce que le dirigeant libyen et son pays n'étaient pas "totalement prévisibles".Le Premier ministre britannique, David Cameron, a répété qu'il n'était "pas question d'une invasion ou d'une occupation".
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé lundi à un cessez-le-feu réel en Libye, soulignant que c'était l'un des trois objectifs des Nations unies dans ce pays, avec l'extension de l'aide humanitaire et la poursuite du "dialogue politique et la recherche d'une solution politique"

LES TOUAREG RÉAGISSENT AU DISCOURS DE BOUTEFLIKA

http://www.lexpressiondz.com/article/2/2011-04-18/88458.html



«La sécurité des frontières nécessite notre vigilance»
18 Avril 2011 - Page : 24
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Des chefs de tribus touaregues des Ajjer (Tassili) ont salué les réformes annoncées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le représentant de la région des Ajjer, M.Malakh Abdelkader a affirmé: «Nous devons oeuvrer avec la population des autres localités de la wilaya (Oued Semen, In Amenas, Tin Fouyé Tabenkort et Bordj Omar Idris), pour garantir la stabilité et apaiser les esprits des populations de la région en cette période de crise libyenne». «Notre objectif est d’unifier les rangs tout en informant les Touaregs des zones frontalières de Tarat, Tinalkoum et Debdeb, ainsi que ceux des localités éloignées sur les efforts déployés par l’Etat dans les domaines socio-économiques», a-t-il précisé.
Le même représentant touareg a estimé, par ailleurs, que les frontières avec les pays du Sahel nécessitent une «vigilance accrue», soulignant que les Touareg des Ajjer et de l’Ahaggar «ont convenu de relever, en commun, tous les défis dans la région».
R.N

Niger : un poison nommé Aqmi


jeune Afrique


18/04/2011 à 13h:13 Par Cherif Ouazani
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Le général Djibo et l'ambassadeur de France Alain Holleville, le 8 janvier à Niamey.Le général Djibo et l'ambassadeur de France Alain Holleville, le 8 janvier à Niamey.© Boureima Hama/AFP
Les salafistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique n’hésitent plus à opérer en terre nigérienne, y compris dans la capitale. Une menace que le nouveau pouvoir devra combattre.
Si l’on excepte l’enlèvement de deux diplomates canadiens, en décembre 2008, dans la région touristique du parc W, à 150 km au sud de Niamey, jamais Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) n’avait réussi une attaque d’envergure au Niger… jusqu’à l’an dernier. Avant 2010, le Niger était même considéré par les salafistes d’Aqmi comme le territoire le plus dangereux pour eux au Sahel. Ils n’ont pas oublié qu’en 2004 un de leurs leaders, Abou Hassan, mentor d’Abou Zeid, a perdu la vie en compagnie de sa garde prétorienne lors d’un accrochage avec l’armée nigérienne dans l’Aïr.
Pourtant, depuis l’arrivée aux affaires de la junte l’an dernier, l’armée nigérienne ne semble plus faire peur aux djihadistes. Deux semaines après le putsch du 18 février, Aqmi attaque une garnison à Tilwa, tuant cinq militaires. Le 16 ­septembre suivant, un commando d’Aqmi enlève à Arlit cinq Français, un Togolais et un Malgache travaillant pour les groupes Areva et Satom – les deux otages africains et une Française ont été libérés fin février. Pis : le 7 janvier dernier, deux jeunes Français sont kidnappés dans un maquis, au cœur même de Niamey. Ils seront tués le lendemain, dans une intervention visant à les libérer, près de la frontière malienne.
Une situation qui agace la junte. Le général Salou Djibo est pressé de voir les militaires réintégrer leurs casernes. « Il est temps que nous retrouvions notre véritable vocation : la défense du territoire et la protection des biens et des personnes », ne cesse-t-il de marteler à ses visiteurs. C’est également le souci du nouveau président du Niger, qui érige la sécurité en priorité nationale.