dimanche 13 février 2011

Deux Marocains passent des greniers berbères aux geôles de Kaddafi

Deux Marocains passent des greniers berbères aux geôles de Kaddafi


26/01/2011 à 11h:37 Par Leïla Slimani
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2610p044-045.xml0/maroc-libye-arrestation-culturedeux-marocains-passent-des-greniers-berberes-aux-geoles-de-kaddafi.html
Photo:Tamazagha

© D.R. Deux chercheurs marocains arrêtés par Tripoli pour s’être intéressés de trop près à... la culture amazighe.



Hassan Ramou et El Mahfoud Asmahri, deux éminents chercheurs de l’Institut royal de la culture amazighe (Ircam), n’imaginaient pas que leur travail de recherche sur les greniers collectifs berbères les conduirait dans une prison libyenne. Au début de décembre 2010, ils se rendent dans le sud de la Tunisie, dans le village berbère de Tataouine, à l’invitation d’une association amazighe. Le 14 décembre, ils parcourent quelques kilomètres et traversent la frontière libyenne, pour atteindre le village de Nalut, dans le massif de Nefoussa, célèbre pour son imposant grenier.



Le 19 décembre, alors qu’ils s’apprêtent à regagner la Tunisie, ils sont arrêtés par les autorités libyennes. Interrogés sur l’objet de leurs recherches, ils sont placés en garde à vue. Ils ne seront libérés qu’au bout de deux semaines, le 6 janvier, grâce à l’intervention de Rabat. « Ils n’ont pas été maltraités et ont repris leurs activités depuis une semaine », affirme l’Ircam, qui se veut rassurant.



Pour Belkacem Lounes, président du Congrès mondial amazigh (CMA), cette arrestation doit être dénoncée. « Ces chercheurs travaillent pour un institut public créé par le Palais et dépendant directement de lui. En les enlevant en dehors de tout cadre légal, Tripoli a porté atteinte à la souveraineté du Maroc. » Au ministère des Affaires étrangères, on préfère calmer le jeu. « Les deux hommes sont partis sans solliciter d’autorisation ou d’aide du ministère, alors même qu’ils travaillaient sur un sujet très sensible. S’ils nous avaient contactés, nous leur aurions conseillé la plus grande prudence », précise un responsable.



Le régime libyen est connu pour son hostilité à l’égard de la culture amazighe. Les associations, les festivals ou les réunions publiques tournant autour de ce sujet sont interdits, les travaux de recherche sur les Berbères impossibles à mener. « Deux frères libyens, Mazigh et Madghis Bouzakhar, mais également le chanteur amazigh Abdallah Ashini, ont été arrêtés pour, dans le premier cas, s’être intéressé à la question berbère et, dans le second, s’être rendu à un festival berbère. Pour Mouammar Kaddafi, les Amazighs et l’amazighité ne recouvrent aucune réalité. Les autorités libyennes répriment toute forme d’expression venant des ­Amazighs », explique Belkacem Lounes. En novembre 2009, le Marocain Khaled Zerari, vice-président du CMA, avait déjà été refoulé sans ménagement du territoire libyen, alors qu’il se rendait à des funérailles.




samedi 12 février 2011

Tamikrest - trailer for new album "Toumastin"

Kel Assouf/interview

«La muraille de la peur s’est effondrée», constate Fayçal Métaoui, journaliste au quotidien El Watan.

Egypte

Monde arabo-musulman : «La muraille de la peur s’est effondrée»
Par Patrick Vallélian - Mis en ligne le 09.02.2011 à 11:57

Après la Tunisie et l’Egypte, l’Algérie sera-t-elle le prochain pays à vivre sa révolution? «La rue en a assez de la dictature», répond le journaliste Fayçal Métaoui.
A qui le tour? Après la Tunisie, qui a chassé Ben Ali, et l’Egypte, voilà que le volcan algérien menace d’exploser. Samedi 12 février, une marche organisée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie entre la place du 1er Mai et celle des Martyrs va réclamer la démocratie au pays du président Bouteflika.
«La muraille de la peur s’est effondrée», constate Fayçal Métaoui, journaliste au quotidien El Watan.

Est-ce que les Algériens vont suivre l’exemple des Tunisiens et des Egyptiens?

A l’heure où je vous parle (mardi 8 février, ndlr), la marche de samedi pour la démocratie est interdite par les autorités. Et il est évident que les forces de l’ordre seront très présentes dans les rues d’Alger.

Mais les organisateurs ne vont pas reculer. Les Algériens en ont assez du régime Bouteflika. Surtout que le pays a déjà été secoué du 6 au 9 janvier 2011 par des émeutes contre la cherté de la vie.
Des émeutes qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés. Samedi sera un jour crucial. La muraille de la peur s’est effondrée dans le monde arabo-musulman.

Que réclament les Algériens?

Une Algérie démocratique, de l’emploi ou encore la levée de l’état d’urgence qui nous est promise depuis des années. Mais Bouteflika n’a jamais tenu parole, lui qui a cassé toute contestation au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, lui qui a écrasé l’opposition, laminé la classe moyenne et, surtout, dépolitisé toute une société.

Aujourd’hui, ce président qui vantait il y a peu les mérites du modèle démocratique tunisien a peur. Il a créé un vide entretenu par la violence et, comme chacun le sait, la nature a horreur du vide. Bouteflika est tombé dans son propre piège. Il sait que ce 12 février, il joue gros.
Et que ce n’est que le début. Désormais, le pouvoir doit répondre au besoin d’ouverture du peuple. Bouteflika doit annoncer son départ à la fin de son mandat en 2014.
Bref, il faut tourner la page de ces régimes arabes dictatoriaux.

Et s’il ne se passe rien samedi?


J’en doute. Le contexte international est idéal pour que le peuple se révolte. Depuis la chute de Ben Ali, le train est en marche et nul ne pourra l’arrêter. Si la manifestation du 12 février est réprimée, il y en aura d’autres.
L’Algérie a besoin d’un nouveau souffle. Le pays en a assez du mépris de ses dirigeants, de la vie chère. Les jeunes d’ici, qui pèsent plus de 70% de la population, veulent en finir avec cette gérontocratie, avec ces vieux dirigeants qui passent leur temps à voler leur peuple.



Vu d’Europe, on a l’impression que les dirigeants du Maghreb au Machrek paniquent devant la pression de la rue...

C’est le cas. Beaucoup ne savent pas comment s’adapter à la nouvelle situation. Faut-il plus de fermeté? Faut-il se réformer?
Au Yémen, le président a demandé presque pardon pour sa gestion catastrophique du pays. Il a annoncé des mesures économiques.
Au Koweït, l’émir offre de la nourriture gratuitement aux plus démunis pour une somme de quatre milliards de dollars. En Syrie, le président subventionne les denrées alimentaires. Comme en Mauritanie, en Libye et en Algérie.
Mais la première victoire est que les régimes qui se voulaient héréditaires, comme en Egypte, ont été balayés. Le temps des républiques arabes qui se transforment en monarchies héréditaires est révolu.

Et quel rôle pour l’Occident?

C’est un modèle pour nous. Mais il se tait en se cachant derrière son droit de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre pays. Ce qui est complètement hypocrite puisque l’Europe et les USA interviennent dans nos affaires.
Et c’est désolant que les dirigeants occidentaux préfèrent passer leurs vacances dans des dictatures que de faire pression sur les dictateurs. Le monde dit libre fait preuve d’une immense incohérence.



Que faire?

Geler les avoirs des dictateurs dans vos banques par exemple, notamment helvétiques. Ces fortunes ont été volées à leur peuple comme on peut le constater avec celle des Moubarak (estimée entre 40 et 70 milliards de dollars, ndlr). Ce seraient des pressions efficaces pour que ces dictateurs entendent les revendications de leur peuple.

Et justement, quelles sont les relations économiques entre la Suisse et le régime Bouteflika?


Importantes. Notre président a passé beaucoup de temps dans votre pays et nous savons qu’il y a investi plusieurs dizaines de millions de francs dans l’immobilier notamment. Il a caché son argent dans vos banques également. A Alger, on l’appelle l’ami des banquiers genevois.
La Suisse ne doit pas attendre son départ pour bouger. La lutte contre la corruption doit être un combat universel. Et je pense aussi que les Européens, si enclins à redouter une invasion de migrants venant de l’Afrique, tiennent là une occasion en or pour lutter contre cette immigration illégale. Les jeunes candidats à la traversée de la Méditerranée ne tenteraient pas leur chance s’ils avaient un avenir en Algérie.



Et la crainte de l’islamisme?



Franchement, vous ne pensez pas que nous pourrions accepter une dictature islamiste après celle du fric. C’est mal nous connaître. Arrêtez, en Occident, de véhiculer ces clichés sur la menace terroriste islamiste qui a fait le lit de nos dictatures après les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Nous voulons la démocratie.


FAYÇAL MÉTAOUI

Ce diplômé en marketing est entré à El Watan, en 1990. Il en a été le rédacteur en chef de 2004 à 2007. Il a été animateur et coanimateur de plusieurs talkshows politiques à la Radio algérienne.

jeudi 10 février 2011

Al-Qaeda veut faire de la région du Sahara et du Sahel le prochain Afghanistan (SG d'Interpol)



Ronald Noble

Le groupe terroriste d'Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI) veut faire de la région du Sahara et du Sahel le prochain Afghanistan, a mis en garde le Secrétaire général de l'Organisation internationale de police criminelle - Interpol, Ronald Noble.
"Le Sahara, la région du Sahel et la Somalie pourraient devenir le prochain Afghanistan pour Al-Qaeda" qui est à la recherche de zones de repli, a souligné Ronald Noble, dont les propos sont cités jeudi par "Voice of America".
La radio américaine relève que cette déclaration s'inscrit en droite ligne du constat fait par d'autres experts du terrorisme pour qui la pression qui pèse sur Al-Qaeda en Afghanistan a poussé la nébuleuse terroriste à chercher d'autres zones éloignées, vitales à la prolifération de ses activités.
"AQMI, qui a juré de s'attaquer aux intérêts américains, s'est repliée dans les vastes étendues désertiques du Sahara fuyant la pression des forces armées US au Pakistan, en Irak et au Yémen", avait récemment relevé Richard Miniter, un journaliste d'investigation US et auteur de deux bestsellers sur la liste du New York Times, intitulés "Losing Ben Laden" (Perdre Ben Laden) et "Shadow War", (Guerre d'ombre).
Le Coordinateur du Département d'Etat US pour la lutte anti-terroriste, Daniel Benjamin, avait, dans ce contexte, souligné l'"urgence" de tarir les sources de financement d'AQMI, qui a "démontré sa capacité à lever des fonds substantiels par le biais de ses opérations de prise d'otages". Il a, d'autre part, rappelé qu'Al-Qaeda et ses franchises veulent s'en prendre à l'Europe et aux Etats Unis, d'où, a-t-il dit, "la nécessité de mettre en place une coopération étroite, qui demeure essentielle pour contrer la menace commune à laquelle nous faisons face".


Jeudi 10 Février 2011


Atlasinfo avec MAP

mercredi 9 février 2011

Niger: Amadou soutient Issoufou pour le 2e tour de la présidentielle

Niger


(AFP) – NIAMEY — L'ex-Premier ministre Hama Amadou, arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle du 31 janvier au Niger, a décidé de soutenir l'opposant historique Mahamadou Issoufou au second tour le 12 mars, a annoncé mercredi son parti.
"Après une large consultation des militants de base, le Mouvement démocratique nigérien (Moden) choisit de soutenir M. Mahamadou Issoufou au deuxième tour de l'élection présidentielle du 12 mars", indique un communiqué du Moden.
photo:festival d'Agharous/Niger

Avec 19,8% des suffrages au premier tour, Hama Amadou fait figure d'arbitre du second tour.
Mahamadou Issoufou, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) et opposant historique au président Mamadou Tandja renversé par un putsch en février 2010, est arrivé en tête avec 36,06% des voix.
Il affrontera au second tour Seïni Oumarou, ex-Premier ministre de M. Tandja comme Hama Amadou. Candidat du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) du président déchu, M. Oumarou avait recueilli au premier tour 23,2% des suffrages.
La présidentielle est destinée à rétablir un régime civil après un an de junte militaire dans ce pays parmi les plus pauvres du monde et placé sous la menace grandissante d'Al-Qaïda, qui y multiplie les rapts d'Occidentaux.
"Le PNDS fait partie de nos partenaires dans le combat pour la restauration de la démocratie", a expliqué devant la presse Hama Amadou, ex-dauphin de M. Tandja ensuite tombé en disgrâce.
Les partis de Mahamadou Issoufou et Hama Amadou avaient avec d'autres fait front commun en 2009 quand le président Tandja avait causé une grave crise en cherchant à se maintenir au pouvoir au terme de ses deux quinquennats légaux.
"Nous voulons pour ce pays un responsable capable de respecter la Constitution et les règles de la démocratie", a ajouté M. Amadou.
Il a dit "ne plus faire partie" de l'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), conclue avec cinq autre candidats, dont Seïni Oumarou, quelques jours avant le premier tour pour barrer la route à Mahamadou Issoufou.
Il y a eu "trahison" de "certains partis" au sein de l'alliance, a-t-il accusé, sans plus de précision.
MM. Amadou et Issoufou ont effectué ces derniers jours une tournée dans des capitales africaines et ont notamment été reçus ensemble par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, selon la télévision libyenne.
L'ex-colonel à la retraite Moussa Moumouni Djermakoye (3,95% au premier tour) avait assisté à l'entretien.



Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés. Plus

mardi 8 février 2011

Le Sahara et sa société vivent une période de mutations intense depuis quelques années. Les images traditionnelles inventées par la société coloniale du début du xxe siècle – l’homme bleu et les dunes – ne s’appliquent plus qu’à quelques zones reculées.

Arnaud Contreras
Filmmaker, Photographer, Producer

http://www.arnaudcontreras.com/
photo:Kel assouf/Agadez-Bruxelles
Le Sahara et sa société vivent une période de mutations intense depuis quelques années. Les images traditionnelles inventées par la société coloniale du début du xxe siècle – l’homme bleu et les dunes – ne s’appliquent plus qu’à quelques zones reculées.
Aujourd’hui on découvre que le Sahara n’est pas vide, qu’outre ses cultures ance...strales, il est riche de sols et de sous-sols, promesses d’El Dorado pour certains, espaces où toutes les entreprises sont possibles.

Le grand désert est toujours superbe, aux côtés des Touaregs, Peuls,
Songhaï, Maures, on peut y trouver le calme et la douceur de vivre autour d’un feu ou sous l’ombre d’un palmier. Mais il est également relié aux maux du monde occidental. Ses grandes villes, comme Tamanrasset, sont autant de microcosmes, révélateurs des problèmes de cette région touristique : peur du terrorisme, traffics, migrations clandestines, pressions sur les patrimoines naturels et culturels.
Pour échapper à cette réalité, la jeunesse saharienne se réfugie autour d’écrans plasma qui diffusent une vie matérielle idéale, via les paraboles. Elle se retrouve dans les cybercafés et dans les festivals qui célèbrent leurs héros, les « Ishumars », des groupes de rock du désert, tels Tinariwen ou Terakaft.
Depuis douze ans, je vais au Sahara pour vivre avec des amis, partager avec eux, toujours avec un projet, fil nécessaire pour lier les rencontres entre elles. À vif. Prendre le son de la guitare touarègue dans les yeux, les images de la tragédie saharienne dans les oreilles. Entre dix doigts, s’offrir des routes, villes et dérives, composer sa carte, lire les leurs. Je déclenche, sens, appareil, caméra, enregistreur, au gré de l’histoire dans laquelle je me trouve. Ce n’est qu’au retour que mes notes, images et sons me racontent ce Sahara en pleine explosion, terrain biblique source de phantasmes. Obsolètes.
En Europe, je poursuis le voyage dans ce Sahara actuel, au côté de la diaspora touarègue qui tente d’offrir une image positive de leur sable natal.

Ils organisent des évènements, accueillent des groupes de Kidal, Djanet,

Agadès ou Tombouctou. Ici aussi, ils tentent par la musique de s’échapper, et de maintenir vivant le lien amoureux entre le Sahara et l’Occident.

Porter un regard apaisé sur un univers en mouvement, montrer le Sahara tel qu’il est aujourd’hui, tels sont les buts de ce livre que nous sommes en train de finaliser et dont voici quelques extraits.

lundi 7 février 2011

Le Mouvement Touareg Nord du Mali menace de reprendre les hostilités militaires contre le pouvoir central de Bamako

Le Mouvement Touareg Nord du Mali menace de reprendre les hostilités militaires contre le pouvoir central de Bamako

par A Aaman Iman, lundi 7 février 2011, 16:46
photo/Cdt tango/Franmaçonerie/Tifinagh


Le président de la République du Mali vient célébrer à Kidal, les 7 et 8 février 2011, de nouvelles festivités du Cinquantenaire (de l’indépendance). Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’une manifestation organisée par le « Projet local de récupération des armes légères », en lien avec la Cellule nationale contre la prolifération des armes légères qui a son siège à la Présidence de la république (financée par l’ONU et certains partenaires européens). Depuis plusieurs mois, l’association locale récupère, en échange de compensations financières, dans les rues et même dans les casernes proches, des armes, afin de pouvoir les exposer devant les citoyens et les journalistes et d’allumer une « Flamme de la paix » le 8 février 2011 à Achantabaguite à 3 km à l’est de la ville de Kidal.



Nous informons la presse locale et internationale que le Mouvement Touareg porté par Ibrahim Ag Bahanga, de même que les cadres politiques du mouvement, ne sont pas concernés par ce « bricolage politique » qui aura lieu à Kidal les 7 et 8 février 2011.



Le Mouvement porté par Ibrahim Ag Bahanga regrette que les autorités de Bamako n’aient pas su profiter pour renouer le dialogue de la grande pause que le Mouvement lui a octroyée depuis plus de deux ans. La bougie de la paix et de développement, tant attendue par les populations de la région, ne sera hélas pas allumée à Kidal. Ibrahim Ag Bahanga, chef du Mouvement, rappelle qu’en novembre 2010, des rencontres informelles ont eu lieu en Libye avec des émissaires de Bamako et qu’un document politique leur a été remis. Le Mouvement y proposait des pistes de sortie de crise concernant entre autres les aspects de sécurité et de développement. Des promesses de reprise du dialogue avaient alors été échangées. Mais aucune réponse à ces propositions ni aux promesses de dialogue n’a été donnée à ce jour par Bamako. Au contraire, le président organise une énième cérémonie folklorique sous forme de « Flamme de la paix » sans tenir compte du Mouvement. Une forme de provocation. La Communauté internationale et les pays de la Région peuvent traduire sans se tromper que le pouvoir de Bamako se désintéresse de la problématique touareg. Pourtant une partie importante des combattants Touareg avaient déposé les armes en mars 2007 et en février 2009 dans l’esprit de l’Accord de juillet 2006 dont aucun point essentiel n’est encore appliqué. Ces combattants sont toujours dans l’attente des engagements pris. Et le gouvernement malien a profité de ce désarmement d’une partie importante des Touareg, pour laisser toutes les chances à son partenaire-AQMI d’occuper l’espace Touareg et de s’y enraciner. Cette politique de l’Etat malien fait tout simplement la promotion de l’Aqmi dans la Région et lui a permis de s’étendre et de se servir du territoire malien pour mener des actions dans les pays limitrophes. Le Mouvement Touareg pourrait être amené dans un proche avenir dans le cadre de la réciprocité de créer et de mettre en œuvre dans certaines régions du sud du pays une politique identique à celle que le Mali a créée dans le Nord avec Aqmi.



C’est pourquoi Ibrahim Ag Bahanga met en garde les autorités centrales maliennes. Si elles ne reconsidèrent pas dans les prochaines semaines les engagements pris et les promesses de dialogue données en novembre, la situation pourrait rapidement se dégrader dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal. Ibrahim Ag Bahanga et les cadres du mouvement mènent depuis plusieurs mois dans certaines zones des régions du Nord malien une réorganisation de la structure militaire du mouvement pour faire face au silence pernicieux du pouvoir central de Bamako.



Hama Ag Sid’Ahmed Porte parole, Chargé des Relations Extérieures du Mouvement.

La Belgique dans une mauvaise passe

du du 6 au 12 fev. 2011
© AFP Le royaume belge n’a pas de gouvernement depuis près de huit mois. Pour tenter de débloquer la situation, des voix nombreuses se font entendre. Mais les « indépendantistes » flamands jouent la politique du pire. Jusqu’à quand ?

Si c’est une blague, elle n’est pas drôle : cela fait maintenant plus de sept mois que la Belgique n’a pas de gouvernement. Depuis les élections législatives du 13 juin 2010, les partis politiques n’ont pu se mettre d’accord pour former une coalition viable. Certains Belges n’ont d’autre recours que l’humour pour dénoncer une situation proprement surréaliste – le surréa­lisme étant d’ailleurs une spécialité du pays de Magritte et de Delvaux. Ainsi, l’acteur Benoît Poelvoorde vient-il de lancer un appel insolite : il demande à ses compatriotes de ne plus se raser tant qu’un gouvernement ne sera pas formé. Arborant lui-même une barbe de plusieurs jours, Poelvoorde a déclaré : « Tous ceux qui pensent qu’il est grand temps que nous ayons un gouvernement doivent se joindre à moi. Laissons pousser notre barbe et l’on saura que nous sommes tous solidaires d’une Belgique unie et qui s’en sort, une Belgique… au poil. »

Plus sérieusement, et prenant peut-être exemple sur la « révolution Facebook » des Tunisiens, des jeunes Belges ont réussi à mobiliser, via les réseaux sociaux, plus de trente-cinq mille personnes dans les rues de Bruxelles, le 23 janvier, pour exprimer leur « honte ». Des délégations venues du nord du pays ont montré que ce sentiment commence à être partagé par les Flamands, bien que ce soient surtout les exigences de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA) qui bloquent la situation : le parti de Bart De Wever n’a rien concédé, alors que les partis francophones ont accepté la régionalisation partielle de l’impôt et le transfert de nouvelles compétences vers les régions.
Ces compromis constituent pour certains observateurs autant de glissements vers l’éclatement de la Belgique, ce qui est d’ailleurs l’objectif ultime de De Wever. Et pourtant, celui-ci refuse de bouger et de permettre la formation d’un gouvernement de coalition. Fort du chiffre historique de près de 30 % des suffrages obtenus en Flandre – jamais un parti « indépendantiste » n’avait remporté la victoire dans un scrutin fédéral –, fort de son titre d’homme politique le plus populaire en Flandre si l’on se base sur le nombre de « voix de préférence », De Wever joue la politique du pire. On se souvient qu’en mai 2010 il avait exigé la suppression de la Région bruxelloise, à 90 % francophone, et préconisé la mise sous tutelle de Bruxelles, qui est quand même la capitale du pays et de l’Europe…
Johan Vande Lanotte, le socialiste flamand nommé « conciliateur » par le roi Albert II n'est pas parvenu à trouver une sortie à cette crise qui s’éternise. Les Belges devront sans doute retourner aux urnes. Mais pour quoi faire ? Tous les sondages indiquent qu’une nouvelle consultation donnerait à peu près les mêmes résultats que la précédente. Ce serait alors un saut dans l’inconnu : aucun pays démocratique ne s’est trouvé dans une telle situation dans l’histoire récente de l’Europe.

Que pourrait-il alors se passer ? Il y a deux types de scénarios.

1. Le divorce à l’amiable

Wallons et Flamands négocient la scission comme le firent les Tchèques et les Slovaques en 1992, comme est en train de le faire aujourd’hui le sud du Soudan. Mais il suffit d’analyser la situation économique et sociale du pays, il suffit de se pencher sur une carte ou d’examiner le système fiscal pour voir que la tâche sera difficile, pour ne pas dire impossible. Comment répartir la dette (elle atteint 110 % du PIB de la Belgique) ? Que faire de l’armée ? Et du roi ?
Et surtout, il y a Bruxelles. Celle-ci est enclavée en Flandre, mais constitue une région à part entière et est à 80 % francophone. Certains réclament déjà un couloir pour assurer une continuité territoriale avec la Wallonie. Le mot « couloir » ayant de fâcheuses connotations (il évoque celui de Dantzig, qui ne fut pas pour rien dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale), les Flamands poussent déjà les hauts cris. Et que faire des communes néerlandophones aujourd’hui incluses dans le Grand Bruxelles ?

2. La Flandre déclare unilatéralement son indépendance

Mais de nouveau se pose la question cruciale : quid de Bruxelles ? La capitale fédérale est également capitale de la Flandre (curieusement, la capitale de la Wallonie est Namur). Peut-on imaginer les Flamands céder leur capitale aux Wallons ? D’autre part, rien ne dit que les Bruxellois, dont la plupart ont une forte identité qui transcende le tête-à-tête conflictuel des deux régions, accepteraient de se fondre dans la Wallonie. On s’orienterait alors vers une Belgique résiduelle formée de la Wallonie et de Bruxelles. Mais celle-ci est enclavée dans la Flandre… Et de nouveau se poseraient les problèmes de la dette, de l’armée, du roi, etc.
Quant au scénario « rattachiste », qui verrait les Wallons demander la fusion de leur territoire dans la République française, il n’est pris au sérieux par aucun commentateur, même s’il a quelques partisans dans le sud du pays : le Rassemblement Wallonie France n’y a recueilli que 2 % des voix aux dernières élections. Film dans le film : les soixante-dix mille germanophones (l’allemand est la troisième langue officielle de la Belgique) demanderaient leur rattachement à la République fédérale…

Au vu de ces problèmes redoutables, de ces scénarios improbables, du blocage de la situation, de la surenchère entre le N-VA et ses adversaires, on en viendrait presque à oublier un détail qui donne à réfléchir : la crise belge, qui, sous une forme ou une autre, dure depuis des décennies, n’a jamais fait couler une seule goutte de sang. Et ça, ce n’est pas une blague : c’est un miracle.

dimanche 6 février 2011

Être Touareg en Libye

Être Touareg en Libye


Le Livre
Qui es-tu, toi, l’ange??
par Ibrahim Al-Kouni
Al-Mouassassa al-arabya lil dirassat wal nachr
http://www.booksmag.fr/breves/tre-touareg-en-libye-335/

photo:Touaregs Libye

Il est des prénoms qui n’ont pas droit de cité dans la Libye de Kadhafi. Comme celui qu’a choisi Massi, un Touareg Amazigh sédentarisé, pour son premier fils : « Un nom qui n’est pas des nôtres, dans une langue d’un autre temps pour un homme d’une autre civilisation », lui lance l’officier d’état civil. Ce refus de « Jurgerten » (« le grand héros » en berbère), parce que païen et non arabe, lance le héros du dernier roman de l’écrivain libyen Ibrahim Al-Kouni dans un combat acharné pour la reconnaissance de son identité.
« C’est probablement le premier livre d’Al-Kouni à faire le récit d’une expérience réelle sur une question actuelle », note l’écrivain égyptien Hamdi Abou Galil dans le supplément littéraire du quotidien libanais As-Safir. Jusqu’alors, l’auteur d’une soixantaine de romans et nouvelles s’inspirait essentiellement des contes populaires du désert pour écrire des fables symboliques. Avec « Qui es-tu, toi, l’ange ? », Al-Kouni se fait le porte-voix de son peuple, et dénonce le traitement dont il est victime. Comme le dit un personnage du roman, les Touaregs sont considérés comme des « infiltrés, représentant un danger plus grand pour l’unité et l’identité du pays que des armées ennemies ».

Son obstination à enregistrer le prénom de son fils fera perdre à Massi sa nationalité et l’échoppe qui le faisait vivre. L’enfant, devenu jeune homme, finira par haïr son prénom, au point de trahir son père et ses racines…

Al-Kouni parviendra-t-il à faire reculer l’intolérance par la fiction ? Rien n’est moins sûr. En voulant défendre son identité, « il en vient à nier celle des autres », estime Abou Galil. Ce dernier rapporte dans sa critique deux commentaires trouvés sur Internet à propos du roman, l’un d’un Amazigh libyen et l’autre d’un Arabe, qui reflètent parfaitement l’incompréhension totale qui règne entre les deux groupes.

Une province autonome touareg , sur le modèle du Sud-Soudan. (...)

LA LETTRE DU CONTINENT N°604 - 27/01/2011



DIPLOMATIE D'INFLUENCE


Robert Dulas œuvre pour la cause touareg

Baroudeur tout-terrain, employé de Secopex (intelligence stratégique) et ambassadeur itinérant auprès du président de la junte nigérienne, Salou Djibo, Robert Dulas travaillerait en relation avec les autorités de Niamey à l'émergence d'une province autonome touareg dans ce pays, sur le modèle du Sud-Soudan. (...).

http://www.africaintelligence.fr/C/modules/login/DetailArt/LoginDetailArt.asp?rub=login&lang=FRA&service=BRE&context=BOI&doc_i_id=87691332&NoAboPme=1

samedi 5 février 2011

Déclaration de la Section PNDS TARAYYA de Belgique

Écrit par  Le camarade Mokhtar Omar

de la Section Parti National  pour la Democratie et  le Socialisme/ TARAYYA de Bruxelles
Samedi, 05 Février 2011



- Considérant les résultats globaux proclamés par la CENI ce vendredi 04 février 2011 et qui classent notre candidat le camarade Mahamadou Issoufou en tête avec le plus grand nombre de nos candidats élus comme députés nationaux ;



- Considérant les résultats combien appréciables et réconfortants réalisés tant par notre candidat, son excellence Mahamadou Issoufou, lors du premier tour des élections présidentielles que par nos candidats aux élections législatives... - Considérant qu’à l’issue de ces élections 2011, le PNDS TARAYYA a donné la preuve, tant au niveau national qu’international, qu’il est incontestablement le plus grand parti de l’échiquier politique nigérien ;



- Considérant que le niveau de maturité de notre formation politique, et surtout du respect des engagements de ses dirigeants dont l’attachement aux valeurs démocratiques, n’est plus à démontrer ;



- Considérant que notre parti est et a toujours été à l’avant-garde de la lutte contre la confiscation des libertés fondamentales et surtout de l’enracinement du renforcement des valeurs démocratiques dans notre pays et même au-delà à travers le monde ;



- Considérant le rôle combien important joué par notre parti dans le combat historique contre le retour de la dictature à travers le fameux « TAZARTCHE » ;



- Considérant la maturité politique, la clairvoyance du peuple nigérien et surtout son attachement aux valeurs démocratiques et républicaines ;



- Considérant le souci du peuple nigérien de lutter contre l’injustice, la mal-gouvernance, la corruption, l’affairisme et autres maux qui ont gangréné notre société depuis plusieurs années et qu’il aspire à des dirigeants honnêtes et crédibles ;



- Considérant que le peuple nigérien est soucieux de vivre dans un pays sûr où règnent la paix, la stabilité et la cohésion sociale ;



- Considérant que le peuple nigérien a longtemps souffert du sous-développement et de la pauvreté depuis son indépendance à nos jours ;



- Considérant que les élections législatives et présidentielles premier tour se sont déroulées dans la transparence, l’équité et que le vote a été massif et responsable ;



les membres du bureau exécutif du PNDS TARAYYA de la Section Belge :



1. rendent grâce à Dieu le Tout-Puissant, le Clément et Miséricordieux pour avoir orienté et dirigé le peuple nigérien vers le choix de nos candidats à tous les niveaux ;



2. félicite très chaleureusement notre candidat le camarade Mahamadou Issoufou ainsi que nos différents candidats à la députation pour la performance sans équivoque lors de ce scrutin. Notre section s’associe à l’ensemble des sections du PNDS TARAYYA à travers le monde entier pour lui souhaiter bon courage et surtout bonne chance pour le deuxième tour prévu le 12 mars 2011 ;



3. félicite le CSRD, en particulier le Général de corps d’armée son excellence Salou Djibo, le gouvernement de transition, l’observatoire national de la communication pour le respect de leurs engagements et leur implication dans le bon déroulement de ce scrutin ;



4. félicite la CENI qui, malgré les insuffisances constatées lors des élections locales et surtout les critiques dont elle a fait objet, a su surmonter tous les obstacles afin d’organiser des élections propres et transparentes à la grande satisfaction de l’opinion nationale et internationale ;



5. félicite et remercie tous les pays amis et partenaires au développement du Niger pour leurs contributions combien appréciables et qui ont permis à la CENI de mieux organiser ces élections ;



6. félicite le peuple nigérien dans son intégralité pour non seulement sa participation massive au scrutin, mais aussi pour son sens de responsabilité et du fair-play ;



7. félicite et encourage les forces vives de la nation en particulier celles qui sont regroupées au sein de la CFDR et celles qui ont décidé de quitter leurs formations ou groupe politique pour défendre avec nous les valeurs démocratiques tout en œuvrant pour le retour d’un Etat de droit et au respect des institutions de la République ;



8. demande enfin et une fois encore au peuple Nigérien d’accorder son suffrage pour le triomphe de son excellence monsieur MAHAMADOU ISSOUFOU futur président  socialiste de la République du NIGER , le 12 mars prochain.





Fait à Bruxelles, le 05 février 2011

Wikileaks :la DGSE accuse les Touaregs de développer des ententes avec l'AQMI !

Wikileaks :la DGSE accuse les Touaregs de développer des ententes avec l'AQMI !



Jeudi, 09 Décembre 2010 03:50 Wikileaks


retweet0Share Al-Qaida au Maghreb islamique étend son influence au Sahel grâce à "des ententes développées" avec des chefs et des tribus Touaregs, dévoile un document obtenu par Wikileaks. Celui-ci rapporte que les américains et les européens sont convaincus du soutien dont bénéficie l'AQMI de la part des Touaregs. "Ni le Mali, ni le Niger ne pourraient compter sur les dirigeants touareg pour lutter contre AQMI", a déclaré le 10 septembre 2009 à Paris, Pascal Teixeira da Silva, responsable de la direction de la stratégie à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) en France. Lors d'une réunion secrète tenue à Paris à cette date entre une délégation américaine conduite par Johnnie Carson, secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires africaines, et une délégation européenne, composée essentiellement de responsable des divers services de sécurités français et britanniques, les rapports des Touaregs avec l'AQMI ont été passés au crible. Du côté français, on reconnait que "le terrorisme est virtuellement à notre porte", estime Romain Serman, alors conseiller chargé de l'Afrique à l'Elysée, tandis que son collègue Rémi Maréchaux affiche son pessimisme : "Nous avons le sentiment que nous sommes en train de perdre la bataille entre le développement de ces pays et les menaces sécuritaires grandissantes." Ces pays, comme le Niger, le Mali et la Mauritanie, constituent aujourd'hui une grande inquiétude pour les européens car "ils ne sont pas en mesure de surveiller leurs territoires". Et ces territoires sont à présent un "sanctuaire" pour l'AQMI "surtout depuis que les Touaregs développent des ententes avec des éléments d'AQMI", confient aux américains des responsables militaires français, selon un câble diplomatique datant du 30 septembre 2009. Les services français n'hésiteront pas également à émettre l'hypothèse que les Touaregs traitent avec l'AQMI pour organiser les "enlèvements". Et si les américains ne semblent pas avoir confirmé ces graves accusations, il n'en demeure pas moins qu'ils leur accordent une certaine valeur, même si celle-ci est relative. D'ailleurs, les responsables américains présents à cette réunion semblent d'abonder dans le même avis que Pascal Teixeira qui avait déclaré à ses interlocuteurs que " le Mali considère la menace d'une nouvelle rébellion Touareg comme plus dangereuse que celle d'AQMI". Mais y-a-t-il un lien prouvé entre les mouvements de cette rébellion et l'AQMI ? Aucune réponse claire à cette délicate question ne sera fournie par les responsables militaires européens et américains lesquels ont appelé tout de même de développer des actions pour sonder les "motivations" réelles des Touaregs et leurs rapports avec la mouvance de l'AQMI. D'autre part, l'Algérie figure dans le compte rendu de cette réunion. "Il ne peut y avoir aucune solution au Sahel sans l'Algérie", a affirmé à ce sujet Pascal Teixeira qui épingle, néanmoins, les services Algériens pour leur manque de coopération. Selon les responsables français, l'Algérie n'est pas ouverte à la coopération régionale et refuse de fournir des informations à des pays étrangers à la région. A ce propos, Johnnie Carson est revenu lui aussi sur la nécessité "d'impliquer l'Algérie dans un partenariat avec le Mali" pour saborder les réseaux de l'AQMi. C'est l'absence de cet partenariat stratégique qui permet, selon les responsables de la DGSE, aux "150 combattants de l'AQMI au Sahel de disposer d'importantes ressources financières pour se procurer des armes et du soutien logistique". Avec ces ressources et ce soutien logistique, l'AQMI réussit, selon les analyses américains, de recruter et de renforcer sa propagande notamment en Mauritanie où le radicalisme islamiste prend des dimensions alarmantes. "La multiplication des opérations réussies par AQMI a accru sa crédibilité auprès de la rue. Au moment où les multiples rançons payées augmentent sa capacité à conduire des opérations dans la région, nous constatons que de jeunes Mauritaniens sont attirés par Al-Qaida", révèle à ce sujet un télégramme de l'ambassade américaine de Nouakchott, rapporte Le Monde. Tout compte fait, la complexité de la région et les frustrations de ses populations ont nourri une instabilité qui profite aux réseaux de l'AQMI. Et cette situation inquiète au plus haut point l'Europe et les Etats-Unis. Des lors, "nous devrions rester hors de portée des radars", conseille l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major particulier du président Sarkozy. Mais le général Ward, commandant-en-chef de l'AFRICOM, a insisté, quant à lui, sur la nécessité de "maintenir un profil bas pour ne pas créer l'impression d'une présence occidentale qui pourrait nourrir un appel au jihad dans la région".

Article source: http://www.elwatan.com/une/wikileaks-la-dgse-accuse-les-touaregs-de-developper-des-ententes-avec-l-aqmi-09-12-2010-102271_108.php

Ousmane : «Il n'y aura aucune base d'Aqmi au Niger»

Ousmane : «Il n'y aura aucune base d'Aqmi au Niger»

 Ministre de l'Intérieur, Interview, NIGER, Cisse Ousmane
Par Thierry Oberlé
Le Figaro.fr
17/01/2011
photo:Aqmi

INTERVIEW - Le ministre de l'Intérieur nigérien dit avoir fait «le choix stratégique de préserver la vie des otages».


Le Niger est une barrière fragile contre al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Lors de la course-poursuite engagée pour couper la route aux preneurs d'otages, les forces nigériennes disposaient, par exemple, de véhicules moins rapides que ceux du commando islamiste. Quant à l'armée, elle est moins présente dans le nord du pays depuis la fin de la rébellion touareg en 2007. Le Niger est toutefois plus attentif au danger représenté par al-Qaida que son voisin malien en raison des richesses de son sous-sol saharien (uranium, pétrole, or). Mais il est difficile de contrôler un pays deux fois plus grand que la France avec une aviation réduite à deux hélicoptères, quelques ULM et deux avions d'observation. En France, les obsèques desdeux otages tués, Antoine de Léocour et Vincent Delory, doivent se dérouler aujourd'hui, en présence de Nicolas Sarkozy. Dimanche, des centaines de personnes ont participé à une marche silencieuse en mémoire des deux jeunes dans leur commune d'origine, Linselles, près de Lille. Et, à Toulouse, où travaillait Vincent Delory, plus de 150 collègues et amis ont défilé pour lui rendre hommage.

LE FIGARO. - Qu'en est-il de la polémique avec le ministère français de la Défense sur les gendarmes nigériens tués dans la prise d'otages ?

Cissé OUSMANE. - La mobilisation des Forces de défense et de sécurité du Niger a été exceptionnelle pour porter secours à ces pauvres innocents enlevés et pris en otage. Trois membres des forces de sécurité ont été blessés et trois gendarmes ont malheureusement payé de leur vie le choix stratégique du Niger de préserver coûte que coûte la vie des otages dans les opérations qui ont été engagées. L'assaut final a bien été donné par les forces françaises, je le confirme. Il n'y a aucune polémique entre nous et les Français. Chacun assumera sa part de responsabilité dans ce qui est arrivé le 8 janvier aux confins de la frontière nigéro-malienne.

Craignez-vous une extension d'Aqmi au Niger ?

Ce que nous craignons, c'est l'inertie et les lenteurs dans la mise en œuvre de stratégies communes. Il faut absolument circonscrire et neutraliser les activistes qui, aujourd'hui, semblent se mouvoir et opérer dans une partie du Sahel en profitant d'une certaine porosité des frontières et de la culture nomade de ces peuples qui vivent de part et d'autre des frontières de nos États.

Aqmi bénéficie-t-elle de complicités locales qui lui permettent de monter des opérations terroristes ?

Aqmi, ce n'est ni plus ni moins que quelques illuminés qui font de la surenchère religieuse, qui embrigadent et entretiennent quelques locaux intéressés et se servent de leurs activités criminelles pour s'enrichir par la rapine. Des complicités locales ? Aucun acte ne peut se faire sans que malheureusement l'appât du gain ne contribue à pervertir la moralité de quelques personnes vivant au Niger. On ne peut raisonnablement le nier.

Y a-t-il une collaboration entre Aqmi et les réseaux de contrebande ?

Parce que vous faites une distinction entre les deux ? J'ai beau chercher, je ne vois aucune différence. Ce sont les mêmes réseaux qui utilisent l'immensité du désert des pays du Sahel.

Aqmi a parlé dans son dernier communiqué d'un groupe de combattants «touaregs du Niger». Des Touaregs ou des Arabes liés à la dernière rébellion des «hommes bleus» ont-ils rejoint Aqmi ?

C'est de la propagande. Les communautés touaregs et arabes n'ont rien, absolument rien à voir avec cette bande de criminels. Il faut cesser cette stigmatisation qui est entretenue à dessein. Les événements de 2007 au nord Niger sont définitivement clos.

Le Niger a-t-il pris conscience du danger représenté par le terrorisme et l'islamisme radical ?


Le Niger paye un lourd tribut pour son combat contre le terrorisme. Je vous fais l'économie d'un décompte macabre de nos soldats morts depuis quatre ans. Qu'il soit bien entendu qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura aucune base d'Aqmi sur le territoire nigérien. Cela à cause de l'engagement et de la détermination des plus hautes autorités de ce pays et des forces de sécurité qui œuvrent pour qu'il n'y ait aucun sanctuaire du crime organisé dans notre pays. Mais aucune nation ne peut à elle seule venir à bout du phénomène. Il faut créer les conditions d'une synergie d'actions à même annihiler les prétentions hégémoniques des terroristes et régler l'équation Aqmi.

No comment,lisez l 'article jusqu'aux commentaires!Niger: le SOS touareg passe par la Charente

17 janvier 2011

04h00
Mis à jour
09h30
Charente Limousine
Niger: le SOS touareg passe par la Charente


Alors que les deux jeunes Français enlevés et tués au Niger sont enterrés aujourd'hui dans le Nord, les Touaregs craignent l'abandon de la France. Un message relayé par une association créée en Charente.
Depuis Saint-Laurent-de-Céris, le Dr Serge Boutin, président-fondateur de l'association «Nord Niger santé», reste au contact quotidien des Nigériens «victimes au même titre que nous du terrorisme».

"Ne nous abandonnez pas!", "Le peuple touareg est solidaire des Français". Les messages affluent depuis samedi au domicile de Serge Boutin, médecin généraliste à Saint-Laurent-de-Céris. Il est aussi le président-fondateur de «Nord Niger Santé», une association de 450 membres, dont 150 Charentais, qui intervient régulièrement dans ce pays de 15 millions d'habitants, considéré comme l'un des dix plus pauvres du monde.
Le Dr Boutin était encore en novembre dernier à Niamey, avec une délégation humanitaire, pour inaugurer le centre de prise en charge des maladies neuromusculaires, présidé par Amar Boka. Ce dernier, père de cinq enfants myopathes qu'il a régulièrement au téléphone.
Amar Boka est «sous le choc» depuis la mort des deux jeunes Français (1), enterrés ce matin à Linselles dans le Nord. Il craint, comme beaucoup de ses compatriotes, l'amalgame entre la rébellion touarègue et Al Quaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Parmi les quatre ravisseurs présumés tués, il y avait deux Touaregs mais il y en avait aussi deux parmi les militaires nigériens.

La peur d'un nouvel Afghanistan

Amar Boka a envie de lancer «une pétition au nom de tous les Touaregs» pour manifester sa solidarité avec la France. Sa «béquille» dit-il. «Si on casse notre béquille, comment pourra-t-on s'asseoir ? Que deviendront mes enfants s'ils ne voient plus leurs tontons français ?» interroge-t-il, au bout du fil. «On n'a pas la force de remédier à cette situation. On ne sait pas de quel côté ces barbares arrivent» poursuit-il, désappointé.
Celui qui est aussi technicien à la télé nigérienne s'inquiète du «sort réservé» à sa communauté. «Si les ONG (organisations non gouvernementales) ne viennent plus, la pauvreté va s'accentuer». Et la pauvreté fait le nid du terrorisme dans un pays où les enjeux énergétiques n'ont jamais été aussi forts.

«Un terreau favorable»

«Les intellectuels touaregs craignent que le Sahel devienne un nouvel Afghanistan. Les choses se dégradent depuis des mois. Areva a obtenu le permis d'exploiter une immense mine au Nord, il y a deux ans. Le pétrole est déjà exploité par les Chinois, l'or par les Canadiens» rappelle le Dr Boutin. Les conflits d'intérêt génèrent des tensions.
Les mouvements islamistes ont déserté l'Algérie pour le Sahel où les complicités locales sont d'autant plus faciles à trouver que les populations sont fragilisées. «Les 4 à 500 terroristes bénéficient d'un terreau favorable. Depuis février 2007, le Nord est considéré comme dangereux» souligne le médecin de Saint-Laurent-de-Céris. Un danger que son association a souvent choisi d'ignorer pour intervenir dans tous les domaines: santé, agriculture, éducation...
Après l'enlèvement des cinq Français au Sahel en septembre dernier, l'angoisse s'est encore accentuée. «Il y a deux mois, des représentants de l'ambassade de France nous ont mis en garde à Niamey. Trois amis touaregs veillaient toutes les nuits derrière la porte de notre villa» se souvient le Dr Boutin. Une dissuasion symbolique quand le terrorisme frappe à l'aveugle, comme au «Toulousain» l'autre samedi. Un resto que le généraliste fréquentait en novembre.

Les ONG n'ont plus d'autre choix que de communiquer par internet. Privés de visas, privés de terrain, jusqu'à quel point pourront-elles continuer à aider leurs amis ? C'est la question qui hante aujourd'hui les Nigériens. «Il faut à tout prix ne pas les abandonner. Il faut que la France s'investisse auprès du Niger pour lutter contre le terrorisme» répète le président de «Nord Niger Santé». Un appel en forme de plaidoyer.
(1) Les deux jeunes Français, Vincent Delory et Antoine de Léocour, ont été enlevés le 8 janvier dernier à Niamey. Ils seront tués lors de l'assaut militaire franco-nigérien avec les quatre ravisseurs présumés et les trois gendarmes nigériens.

Un pays au taux de mortalité record

«Nord Niger Santé» fondée en 2006 par le Dr Serge Boutin, à Saint-Laurent-de-Céris, a choisi d'aider l'un des pays les plus pauvres du monde et l'un des plus touchés par la mortalité infantile. 648 morts pour 100.000 naissances contre neuf pour 100.000 en France. L'association a constitué une équipe médicale qui compte plusieurs praticiens charentais. Elle organise deux fois par an des consultations et des interventions chirurgicales d'urgence extrême. Nord Niger Santé intervient sur place. Dans tous les domaines: santé, éducation, agriculture. Elle installe aujourd'hui un jardin expérimental à Iférouane, aux portes du Ténéré, avec le soutien du conseil général de la Charente qui a versé une subvention de 1.300 euros. Elle organise aussi un réseau de prise en charge des maladies neuromusculaires avec l'Association française de lutte contre les myopathies dans toute l'Afrique de l'Ouest. Elle soigne également des cas difficiles en France, et organise des parrainages d'enfants.

Contact. nordnigersante@orange.fr Tél: 05 45 21 17 05.


Saint-Laurent-de-Céris, Afrique

Jeff 17 Jan 2011, 23:43@ rural,

Prendre une décision politique qui a conduit au résultat que l'on connaît puis assister aux obsèques, c'est le commanditaire qui honore les victimes ? de l'angélisme aussi ?

Pour le moins cela pose question quant au respect de la mémoire de ces deux jeunes...

 jac 17 Jan 2011, 18:46"- nous avons besoin d'uranium"

Donc, tous les moyens sont bons pour s'en emparer ? Soutenir des régimes corrompus, exploiter la main d'oeuvre locale, faire un état dans l'état, ne laisser sur place que des miettes de la richesse d'un pays...

"- les Touaregs que nous avons protégés et aidés "
Nous sommes trop bons ! Protégés de qui au fait ?
"sont à la base des enlévements et assassinats de Germaneau"
Si tous doivent payer les exactions de quelques uns, alors nous avons tous beaucoup de choses à payer. D'ailleurs, c'est l'avis de ceux qui commettent des attentats.

Allez, un sursaut, vous ne pouvez pas être un aussi "triste individu" !

Urbaine 17 Jan 2011, 17:02

Rural, il n'y a pas de gloire a faire le bien, que ce soit en Afrique ou en Charente Limousine, (les deux n'étant pas incompatibles !.).C'est simplement une question de coeur . J'ose espérer que vous, vous savez écouter la misère qui est à votre porte.

rural 17 Jan 2011, 15:16Beaucoup de bons sentiments et d'angélisme sur les forums CL ce jour..

Il n'empêche que

-nous avons besoin d'uranium

- les touaregs que nous avons protégés et aidés sont à la base des enlévements et assassinats de Germaneau etc etc

Donc même si c'est plus glorieux de faire le bien en Afrique qu'en Charente Limousine, commençons par écouter la misère qui est à notre porte

-quelle honte j'ai,d'être un triste individu ,ultra minoritaire dans cet océan de biens pensants ou je le rappelle l'angélisme ne coute cher qu'après

Jeff 17 Jan 2011, 11:04Merci Jac pour ce constat sans appel en fin de propos !

Nous français bénéficions d'une électricité d'origine nucléaire à plus de 80% et sommes - aux dires de nos dirigeants - INDÉPENDANTS... Sauf que l'uranium AREVA le trouve notamment au Niger ( 30% des réserves mondiales ).

Voilà qui bien loin de l'humanitaire motive notre présence " discrète " sur ce terrain. L’appât du gain génère aussi des convoitises et l’instabilité dans cette zone.

Pour ce qui est des chinois, protégés par l'armée nigérienne qu'ils rétribuent, ils échapperont à tout enlèvement.

Le Dr Boutin mériterait la légion d'honneur pour son action, je crains cependant que sa modestie ne lui soit d'aucun secours en la matière. En tout, cas CHAPEAU pour ce travail au nom de la vie, véritable message d'espoir..jac 17 Jan 2011, 09:22"Areva a obtenu le permis d'exploiter une immense mine au Nord, il y a deux ans. Le pétrole est déjà exploité par les Chinois, l'or par les Canadiens» rappelle le Dr Boutin. Les conflits d'intérêt génèrent des tensions."

N'est-il pas là le premier terrorisme ?

Avec la large volonté de nos gouvernements.

Avec la large complicité de nos médias.

Avec la large indifférence de nous tous .

On essaie de soigner les blessés de la guerre mais rien n'est fait pour arrêter la guerre, que ce soit aux armes conventionnelles ou aux armes économiques.

Philippe 17 Jan 2011, 07:16Tiens quelqu'un qui regarde un peu plus loin que les limites du Département.

vendredi 4 février 2011

Elections au NIGER : Négociations secrètes entre Issoufou et Hama Amadou

Les Afriques.com

Quatre jours après le scrutin présidentiel et législatif, les premiers résultats publiés ce jeudi tard dans la soirée par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) placent en tête l’opposant historique, Issoufou Mahamadou, suivis des deux autres candidats favoris, Seini Oumarou et Hama Amadou. Les négociations d’alliance entre Issoufou et Hama Amadou ont été engagées en vue du second tour grâce à la bénédiction du guide libyen, Khadafi, du président Blaise Campaoré et du médiateur nigérian, le général Aboubacar Salami.
Les supputations et les pronostics sur le trio favori de la présidentielle nigérienne se confirment. Le duel entre le camp de l’opposant historique, Issoufou Mahamadou ( Pnds-Taraya) et l’alliance pour la Réconciliation nationale ( ANR) a tourné en faveur du premier. Resté l’incontestable maître du jeu à Tahoua et à Zinder, fief de Mahamane Ousmane, tombé dans le giron du Pnds, l’opposant Issoufou a fait le plein carton face à ses deux autres challengers, Seini Oumarou et Hama Amadou. Ces deux leaders gardent toujours la haute main sur leurs fiefs, respectivement Maradi et Tillabéri.
Selon les premiers décomptes effectués depuis le 31 janvier par la CENI et retransmis en live sur les ondes de la télévision nigérienne - qui a installé ses quartiers au Palais des congrès de Niamey- Issoufou est largement en tête et est suivi par les candidats Seini Oumarou du Mnsd (parti de Tanja Mamadou) et Hama Amadou

D’après le président de la CENI, Abdourahmane Gousmane, les résultats globaux de ce double scrutin pourraient être rendus publics ce samedi.
«D’autres résultats de l’intérieur de la ville font l’objet encore de traitement par notre structure » a-t-il déclaré pour rassurer les populations.
Au rythme des décomptes, le Niger s’achemine vers un second tour devant opposer Issoufou et Seini Oumarou. La grande équation reste Hama Amadou, le nouveau faiseur de roi.

Des sources bien informées, ont révélé à Les Afriques, que les négociations secrètes ont été engagées depuis ce jeudi, entre Issoufou et l’ex- premier ministre de Tanja Mamadou.
« Les deux hommes ont voyagé à bord d’un jet privé à destination de Abuja où il devraient rencontrer le médiateur nigérian, le général Aboubacar Salami » a commenté notre source.

Le guide libyen, Mouammar Khadafi et le président Blaise Campaoré ont donné aux deux hommes leur bénédiction et se portent parrains de l’alliance.

« Nous sommes entrain de mettre la dernière main sur le format de l’alliance pour gouverner ensemble la 7ème république » renseigne une source autorisée

Pour les législatives, l’opposant Issoufou a raflé 39 sièges, le Mnsd de Seini Oumarou est crédité de 26 sièges, Hama Amadou tire son épingle du jeu en s’adjugeant 24 sièges, alors que le parti Cds-Rahman de Mahamane Ousmane se console avec 2 sièges.
Les grands recalés de cette présidentielle sont l’ex-président Mahamane Ousmane, pourtant déclaré favori, Amadou Cheiffou de RSD-Gaskiya, Cissé Amadou, l’ancien fonctionnaire de la BID, la seule femme candidate en lice, Mariama Bayard Gamathié



Par Ismaël Aidara, Envoyé spécial à Niamey

Une touriste italienne enlevée dans le sud de l'Algérie

LEMONDE.FR avec AFP
04.02.11
11h29
photo: Sud Algerie Hoggar


Une touriste italienne voyageant seule avec un chauffeur et un guide a été enlevée dans le sud de l'Algérie mercredi en début de soirée, ont indiqué vendredi des sources sécuritaires de la région.

La femme, âgée de 56 ans, dont l'identité n'a pas été révélée, a été enlevée vers 18 heures dans la zone d'Alidem, à 130 km au sud de Djanet, la principale ville du sud-est algérien. Son chauffeur et son guide ont ensuite été libérés, selon les mêmes sources. Ces derniers ont précisé que les ravisseurs, une quinzaine de personnes, "circulaient à bord de deux 4 X 4".
Dès l'annonce de cet enlèvement, l'armée et la gendarmerie ont été mises en état d'alerte à la recherche des véhicules. On ignorait vers quelle destination cette touriste a été emmenée. Elle avait contacté une agence de tourisme située à Djanet, à 2 300 km d'Alger non loin de la frontière avec la Libye, une oasis essentiellement peuplée de Touaregs azjars. Le quotidien arabophone El Chourouk a indiqué, citant ses propres sources, qu'elle aurait été emmenée vers le Niger voisin.

jeudi 3 février 2011

Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)-TANAT

Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)-TANAT
photo:Omar Mokhtar:Tifinagh



                            fel izezil                                       
Communiqué de presse

jeudi 3 février 2011

Des membres de la diaspora touarègue en Europe se sont réunis les 29 et 30 janvier 2011 à Lyon (France). Les participants ont procédé à un tour d’horizon de la situation du peuple touareg à travers le Monde. Ils se sont intéressés au rôle que pourrait jouer la diaspora en Europe dans la compréhension des enjeux et des bouleversements qui touchent directement ou indirectement leur peuple, notamment en Afrique.
Les derniers événements au Sahel suscitent une inquiétude qui impose une vigilance active pour atténuer les souffrances des populations touarègues qui fait les frais de conflits entre protagonistes étrangers à leur territoire.
Plus généralement les participants à la réunion ont exprimé leur préoccupation devant la lenteur de la normalisation des rapports entre les communautés touarègues et les Etats sahélo sahariens
Par ailleurs la réunion a évoqué la vie de la diaspora touarègue en Europe et a souhaité avancer vers sa structuration qui permettrait de recréer les liens et d’améliorer ses conditions de vie dans les différents pays d’accueil.
Pour se donner les moyens de leurs ambitions, les participants ont décidé de créer une structure dénommée « Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)-TANAT ». La réunion s’est ainsi déclarée en assemblée générale constitutive d’une association qui servira de cadre légal à cette organisation avec comme objectifs principaux :

Promouvoir les droits et intérêts du peuple touareg

Initier et entretenir des relations avec les Etats et institutions internationales engagés dans des problématiques qui concernent le peuple touareg


Susciter et réaliser des études et recherches dans des domaines qui peuvent concerner le peuple touareg.


Animer la vie de la diaspora touarègue en Europe et promouvoir la solidarité entre ses membres.



Un bureau composé de 8 membres est élu pour animer les activités de l’organisation.

Le siège de cette organisation est fixé à Lyon (France).
Contact : touaregs.europe@gmail.com



Pour le Bureau de l’ODTE-TANAT


le président


M. Abdoulahi ATTAYOUB

mardi 1 février 2011

Tinariwen rencontre Kiran Ahluwalia

Tinariwen rencontre Kiran Ahluwalia

Par Sedryk le Friday 21 January 2011
source:http://www.tamasheq.net/

La chanteuse indienne Kiran Ahluwalia est tombée sous le charme des rythmes et des guitares tamashek puisqu'elle a enregistré 1 titre avec Tinariwen et 2 autres avec Terakaft. L'album s'intitule "Aam Zameen" et est produit par Justin Adams (producteur dans le passé de 2 albums de Tinariwen). Sortie prochaine en Europe.


Voici le titre enregistré avec Tinariwen, il s'agit d'une reprise de Nusrat Fateh Ali Khan :

De la Belgique en France en passant vers le Burkina Faso ,le Niger, le Benin et le Togo.

De la Belgique en France en passant vers le Burkina Faso ,le Niger, le Benin et le Togo.
Issikta nws/Photo: ou va le monde?



La Belgique : d’abord que nous avons quittés, toujours enlisée dans la crise politique, après plusieurs mois des négociations intercommunautaires. Les rounds des négociations se poursuivent avec toujours les mêmes blocages sur la reforme des institutions. Les plus pessimistes pensent que la scission est inévitable....Les positifs ne suivent même plus le JT!

A force de construire des murs l’Europe se retrouve avec des murs communautaires de plus en plus rigides et implacables à son centre voire même dans sa propre capitale...

France :La psychose née des enlèvements répétitifs au Sahel ont renforcés le sentiment du « tout sécuritaire » dans ce pays ou on assiste de plus en plus à des dérives xénophobes de la part du ministre de l’intérieur….Les citoyens français sont pris en cible partout sur la planète et de plus en plus au Sahel ou la nébuleuse d’Al qaïda et sa succursale sahélienne Aqmi joue sur les enlèvements spectaculaires des citoyens européens moyennant des millions d’Euros contre chaque victime.

Le dernier enlèvement en date s’est soldé par la mort de deux jeunes français, de trois gendarmes nigériens et deux barbus, pillonnés par les Hélicos de l’armée française. Le reste du groupe des barbus a rejoint tranquillement ses bases au Mali..en attendant que leurs complices : trafiquants et autres complices tapis dans l’ombre leur signale des nouvelles cibles…

Ouagadougou au Burkina Fasso :Le de repli de tous les occidentaux ayant fuis le reste du Sahel ou Aqmi gagne du terrain, on essaie de minimiser l’impact même si la psychose et la suspicion gagnent du terrain. La sécurité autour des hôtels et certains lieux sensibles reste aléatoire ou quasi-nulle.

Niamey au Niger :Le choc est toujours là après l’enlèvement par Aqmi et de deux jeunes français à 700 mètres de la présidence…qui en plus est occupé par des militaires depuis le putsch de l’année dernière. Là aussi nous avons pu observer et écoutés des populations fatigués des crises répétitives dans leur pays et surtout de la peur des barbus qui s’installe de façon sournoise et insidieuse. A Agadez au Nord du pays les populations vivent du tourisme en majorité, et depuis la menace Qu’Aqmi est venue accroitre sur cette région exsangue par des sécheresses, des inondations et une rébellion( qui a laissé sur les carreaux des milliers d’ex combattants nordistes),les populations vivent dans la tourmente et se demandent quand tout cela prendra fin, afin qu’elles profitent de la stabilité pour développer leur région……

Suite à venir

Cdt Tango