vendredi 26 mars 2010

LEGEND ALI FARKA TOURE AND HIS SON VIEUX FARKA

worldcircuitltd
February 11, 2008
Live at Segou festival, Mali (With Bassekou Kouyate) Feb 2005

Ali Farka Touré 'Amandrai'



modiba
July 11, 2007
http://www.vieuxfarkatoure.com http://www.totimbuktu.com The son of the great Ali Farka paying tribute to the father with a cover of one of his father's most beloved songs, "Ai Du," which appeared...




TOUAREG LEGEND IBRAHIM AG ALHABIB ALIAS ABRAY BONE ET OUSMANE AG MOSSA HIS SPIRITUAL SON OF TAMIKREST

IndependienteRecords
June 30, 2009

Lulla is taken from Tinariwen's new album "Imidiwan: Companions". The footage featured in the video are clips taken from the DVD short film that accompanies the new album.





GlitterhouseRec
December 2010
The song Tamiditin from Tamikrest's new album Adagh! Out on march, 1st! Released on Glitterhouse Records! www.glitterhouse.com TAMIKREST in tamasheq language means junction, connection, knot, coal...


Best of NIGERIAN LEGEND FELA KUTI and HIS SON FEMI KUTI

oronbaba
May 12, 2007
rare early footage (shot by Ginger Baker) featuring Fela & Afrika 70 performing in the rainy southeastern town of Calabar, shortly after the the Nigerian civil war






Beng Beng Beng

A QUOI JOUE LE CSRD ?


A QUOI JOUE LE CSRD ?
Écrit par Ayouba Karimou (Opinions N° 103 DU 24 MARS 2010)
Vendredi, 26 Mars 2010 14:19



Plus d’un mois après sa prise de pouvoir, le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) continue à maintenir le suspense quant à la convocation du fameux Conseil Consultatif chargé de fixer ‘’une durée raisonnable’’ à la transition, ainsi que d’établir le calendrier électoral. On ne sait toujours pas ce qui bloque, mais tout laisse à croire que de petits calculs au sein d’une partie de la junte présideraient à cette lenteur. Peu à peu, à l’enthousiasme des premières heures qu’avait suscité l’avènement du CSRD chez l’écrasante majorité de nos concitoyens, succède à présent une sorte de scepticisme quant aux desseins véritables qui animeraient certains dirigeants de la junte qui apparaissent aujourd’hui comme les nouveaux maîtres de nos destins. En effet, le problème est que si le vieux meurt et que le neuf ne peut naître, cela signifie tout simplement que, quelque part, au niveau du CSRD, on assisterait, vraisemblablement, à une tentative de récupération qui ne dit pas son mot, perceptible entre le premier discours de Djibo Salou marqué par une profonde sincérité dans l’analyse des problèmes du pays du fait du tazarché et les autres discours prononcés, par exemple, à l’occasion de la rencontre avec la classe politique, où l’on avait cru sentir la doxologie tazarchiste du ‘’tous pourris’’ ! Depuis lors, les observateurs notent une certaine digression dans l’approche des questions politiques de la part du CSRD, comme si un ressac tazarchiste était venu balayer la profonde conviction qu’avaient tous les démocrates nigériens que si l’armée était intervenue sur la scène politique nationale le 18 février dernier, c’était uniquement par la faute d’un autocrate qui avait bénéficié de grandes complicités dont justement celle de la hiérarchie militaire !

Or, en parlant d’assainissement au sein de la classe politique, pour notre part, nous aurions voulu que cela commence là où tout avait débuté, c’est-àdire, situer d’abord les responsabilités qui ont été celles de tous ces grands officiers de l’armée nigérienne dont le silence ou la complaisance ont conforté Tandja Mamadou dans sa volonté de liquidation des institutions démocratiques. Oui, tout le monde sait au Niger que si Tandja s’était permis de faire ce qu’il avait fait, c’est que quelque part il avait été assuré du soutien, ou à tout le moins, de la complaisance des seules forces organisées qui auraient dû le dissuader de commencer cette entreprise. L’armée avait pourtant le devoir sacré de protéger la république et ses institutions, et seuls Djibo Salou et ses camarades avaient perçu cette nécessité un 18 février. En voila pour la hiérarchie militaire.

Quant aux civils, pêcheurs en eaux troubles de tous les temps, ils sont bien connus de tous, et ce sont les mêmes qui, aujourd’hui encore, rôdent autour du CSRD pour tenter de jeter l’opprobre et le discrédit en professant la vieille rengaine du ‘’tous coupables’’, philosophie anti-partis et antidémocratique ! Ce sont les mêmes qui ‘’conseillent’’ à la junte une longue transition afin de la noyauter à terme. Sinon, le Niger ne souffre point d’un problème majeur de textes qui puisse nécessiter une très longue transition, car, la Constitution de la Cinquième République avait largement démontré son efficacité pour assurer une stabilité politique et institutionnelle jamais égalée dans toute l’histoire de la jeune démocratie nigérienne. Tout au plus, cette Constitution pourraitelle faire l’objet de quelques réaménagements afin de clarifier certaines de ses dispositions pour ne plus laisser de doutes dans l’esprit des futurs dirigeants du pays.

Pour ce qui est de la nature du régime politique, présidentiel ou semi-présidentiel, cette Constitution le règle en son sein même ! Au regard de tout cela, à moins qu’il n’y ait des desseins cachés, la transition vers un régime démocratique définitif ne pourra requérir une longue période comme le souhaiteraient certains. Djibo Salou, bénéficiant d’une très large confiance populaire, est un officier qui cultive le sens de l’honneur et du patriotisme. Son seul acte du 18 février 2010 en est le témoignage vivant. Cet acte historique a fait éviter à notre pays de graves périls sur son devenir. Officier patriote, il devra prendre de la hauteur par rapport à toutes ces luttes de positionnement, car il sait que les Nigériens et l’extérieur le jugeront sur sa capacité à mettre en place une bonne transition pour remettre les Nigériens sur les rails de la démocratie.

Pour montrer sa bonne foi à la Communauté Internationale, il peut déjà fixer le calendrier électoral définitif de la période transitoire et ainsi prendre part au prochain Sommet de France - Afrique à Nice, ce qui équivaudra à une reconnaissance de facto. Djibo Salou a toutes les cartes du poker en mains pour écrire l’histoire en lettres dorées ou bien, il l’écrira en pointillé, hélas alors pour le Niger ! Optimistes, nous espérons que Djibo Salou ne videra pas son acte du 18 février de toute sa portée historique sur l’autel des calculs réducteurs de certains. A bon entendeur salut !

Processus de paix: Guéguerre entre les ex-fronts armés


Processus de paix: Guéguerre entre les ex-fronts armés
Écrit par .I. Djibrilla (L’ACTUALITE DU 23 MARS 2010)
Vendredi, 26 Mars 2010 12:25


La semaine dernière, dans l’intervalle de 48 heures, deux cadres d’actions des ex-fronts qui ont animé la rébellion armée dans la région d’Agadez ont vu le jour à Niamey. Le premier cadre rendu public a la dénomination de CERA, qui signifie ‘’Comité des ex-combattants de la résistance armée’’. Il compte plusieurs fronts dont le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) et est dirigé par un bureau exécutif. Cette structure qui entend apparemment fonctionner comme une organisation associative s’est donnée comme principale mission d’oeuvrer pour l’instauration et la consolidation d’une paix durable au Niger. Toutefois, ses animateurs n’ont pas dit comment concrètement ils comptent s’y prendre pour remplir leur mission. Deux jours plus tard, soit le diman- che 21 mars, un autre cadre similaire verra le jour, à l’hôtel Ténéré de Niamey, sous la dénomination de ACER : ‘’Alliance pour la consolidation de la paix’’. Regroupant trois ex-mouvements, l’ACER a été créée par entre autres chefs de fronts Rhissa Ag Boula, Aoutchiki Mohamed Kriska, Seydou Maïga Kaocen… et poursuit aussi comme objectif la consolidation du processus de paix et le suivi des engagements qui seront portés par les prochains accords. La bonne disposition des nouvelles autorités à donner un contenu concret au processus de paix est, à l’évidence, à l’origine de la création de ces deux structures. Mais pourquoi alors ne pas créer un seul cadre fédérateur de tous les ex-fronts pour éviter une perte de temps lors les négociations et une dispersion des énergies ? De nombreux observateurs ont certainement formulé cette interrogation quand on sait que les fronts se sont multipliés suite à des dissensions internes ? Lors de sa conférence de presse, l’ACER a ouvertement accusé certains dirigeants de mouvements de détournement des pécules de leurs combattants restés sur le terrain.

Est-ce l’explication à cette division au moment où les autorités sont véritablement disposées à engager des négociations franches avec eux en vue de trouver une solution durable à l’instabilité qui affecte la région d’Agadez ? Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un problème de leadership dans cette affaire. Chacun veut être à la tête et c’est cela qui explique en partie la multiplication rapide des fronts. La position de chef confère des avantages et des privilèges. Comme rencontrer, par exemple, le guide de la révolution libyenne, Mouammar khadafi et rentrer dans ses bonnes grâces. Dans leur déclaration respective, chaque structure a tenu à féliciter le guide libyen pour son investissement personnel dans le cadre de la résolution du conflit. Il n’est nul besoin d’un dessin pour comprendre la nature de cet investissement.

Comme on le sait, la Libye a de tout temps été une base arrière pour les dissidences armées qui apparaissent dans la région d’Agadez. Certains soupçonnent même son guide d’alimenter financièrement ces mouvements. C’est pourquoi quand il s’implique activement pour faire régner la paix, les armes cessent de tonner dans les montagnes. Ceci étant dit, l’opinion a pris acte de la volonté des ex-fronts armés des deux camps d’oeuvrer pour la consolidation d’une paix définitive et durable. Cet engagement a, du reste, été pris en 2000, à l’occasion d’une cérémonie grandiose organisée à Agadez : la cérémonie ‘’Flamme de la paix’’ au cours de laquelle des armes ont été brûlés et les ex-fronts de l’époque avaient proclamé leur autodissolution. Tout le monde croyait que c’était sincère.

Mais contre toute attente, un nouveau conflit armé a resurgi en février 2007, animé par le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ). Certains responsables de la première rébellion font partie de ce nouveau mouvement. Ce qui laisse dubitatif de nombreux Nigériens quand à la sincérité des engagements pris par les deux cadres que les ex-fronts viennent de créer, en prélude aux prochaines négociations

Les «Hommes Bleus» s'invitent à Washington


NDLR / TOUAREGS ET SAHRAOUIS OTAGES DU BRAS DE FER ALGERO-MAROCAIN?



El Bashir Mouhtaj : «Je suis fier de représenter ici à Washington mon pays le Maroc et les provinces du sud du Royaume». (Photo : MAP)


WMC
Les «Hommes Bleus» s'invitent à Washington
Publié le : 26.03.2010 | 13h05
e-Matin





Par : Abdallah Darkaoui
La place historique de «Dupont Circle» au nord-ouest de Washington s'est transformée, jeudi, en une grande scène musicale, avec à l'honneur les «Hommes Bleus» et le patrimoine culturel des provinces du sud du Royaume. En effet, cette place a, agréablement, surpris ses habitués avec une prestation musicale inédite du groupe de Guedra «Mnat Azaouan», venu spécialement de la région de Guelmim-Assa pour célébrer le 20e anniversaire du Washington Moroccan Club (WMC).


Arborant la tenue traditionnelle des Touaregs
, le groupe composé de trois musiciens-poètes et d'une danseuse, ont offert aux spectateurs un moment inoubliable, en leur présentant des danses traditionnelles des provinces du Sud du Royaume, le tout agrémenté de poésie hassanie.

La guedra objet de curiosité à Dupont Circle
Parés de l'incontournable «Mlehfa» pour les hommes et du «Haik» noir pour les femmes, les danseurs ont effectué, tour à tour, la danse de la Guedra, transmettant à travers leurs mains et leur chorégraphie appliquée toute la beauté de la culture des provinces du sud du Royaume.

«Je suis fier de représenter ici à Washington mon pays le Maroc et les provinces du sud du Royaume», s'est réjoui El Bashir Mouhtaj, meneur de ce groupe, dont certains membres ne sont que les fondateurs d'«Al Bechara», premier groupe de Guedra à voir le jour au Maroc dans les années 50.

Il s'est également dit heureux de l'accueil chaleureux réservé à cette dance dans la capitale américaine, relevant que «le patrimoine musical sahraoui constitue l'un des affluents de la culture marocaine, voire le miroir des coutumes des habitants du Sahara marocain».

Etonnés par ce foisonnement culturel, envoûtés par la pétillance des danses sahraouies et charmés par la beauté des produits artisanaux fièrement mis en valeur lors de ce spectacle, les badauds devenus spectateurs se sont donnés à coeur joie en s'identifiant à ce peuple ancestral et en goûtant à l'exotisme de découvrir une tente sahraouie traditionnelle en plein coeur de Washington.

Pleins feux sur l'image d'un Maroc multicultural
Les costumes traditionnels, les produits artisanaux en bois, cuir et argent n'ont pas manqué d'émerveiller les spectateurs subjugués par cette image multiculturelle du Maroc venue tout droit du Sahara.

Ces derniers ont été nombreux à exprimer leur grand bonheur de découvrir la magie de la Guedra, à la fois danse et instrument de musique, faisant la fierté des habitants du Sahara marocain.

Cet événement est «une expérience spéciale et inédite», a souligné Eugène Fleet, un résident de Washington âgé de 30 ans, qui a découvert le Maroc pour la première fois à travers ce spectacle.

Un bonheur partagé par Cathelyn et John, deux touristes du Minnesota, qui affirment que la recréation, dans ses plus fins détails, d'une tente sahraouie, leur a donné envie de visiter le Maroc pour découvrir «les trésors cachés» du Royaume.

Les spectateurs se sont également réjouis de participer à cet événement, organisé par le WMC en partenariat avec l'Agence de promotion et de développement économique et social des provinces du sud du Royaume et l'Association des amis de Feu Fdaili pour le développement, l'entraide, la culture et le sport de la ville d'Assa.

«Nous avions déjà entendu parler de la cuisine marocaine mais ce spectacle nous a donné envie de voyager au Maroc pour découvrir ses traditions et ses coutumes», a confié Cathelyn à l'agence MAP.

Une atmosphère particulière s'est donc installée sur la place Dupont Circle, plus connue pour ses petites tables où les férus d'échecs peuvent se lancer des défis le temps d'une partie, ou encore pour ses bancs qui se transforment pendant les week-ends en scènes improvisées pour les musiciens de tous horizons.

Par MAP

Le dernier secret d'Ali Farka Touré

Avec Toumani Diabaté (à g.), en 2005
'Kala Djula' is the new digital only single from Ali Farka Toure & Toumani Diabate, taken from their forthcoming album 'Ali and Toumani'. The follow up to their GRAMMY winning album 'In the Heart o...

Ali Farka Toure & Toumani Diabate 'Kala Djula'






Le dernier secret d'Ali Farka Touré
26/03/2010 à 14h:28 Par Patrick Labesse
jeune Afrique

© Youri Lenquette Avant de mourir, en 2006, la star de la musique africaine avait enregistré un second album avec son complice Toumani Diabaté, virtuose de la kora.

En février 2006, Toumani Diabaté et Ali Farka Touré recevaient un Grammy Award pour leur album commun, In the Heart of the Moon, enregistré l’année précédente. Un mois plus tard, Ali Farka Touré, le « guitar hero » malien, star internationale de la musique africaine, disparaissait, vaincu par un cancer. « Ce qui s’est passé entre nous pendant l’enregistrement et le succès immédiat de cet album m’ont poussé à suggérer à Nick Gold [patron de la maison de disques anglaise World Circuit, NDLR] de profiter de notre passage à Londres pour lui donner une suite », raconte Diabaté. Aussitôt dit, aussitôt fait. En trois après-midi de juin 2005, mais non sans mal. Ali Farka Touré, souffrant, a besoin de faire des pauses quand la douleur devient trop vive.

Dans son studio flambant neuf, à Bamako, où il espère enregistrer son prochain album, Toumani Diabaté, le prodigieux ciseleur de kora, parle, le regard brouillé par l’émotion, de son ancien compagnon de voyage musical, à qui il va rendre hommage lors d’une tournée*. « Ces concerts seront également dédiés à Orlando “Cachaito” López [le contrebassiste cubain de Buena Vista Social Club, décédé en février 2009], paix à son âme, qui a participé à l’enregistrement », précise le musicien, qui avait aussi entraîné Vieux Farka Touré (le fils d’Ali Farka) dans le projet, pour des ajouts de percussions et de chœurs dans certains titres.

Plus de la moitié de l’album s’articule autour de compositions ou d’arrangements sur des airs traditionnels d’Ali Farka Touré. L’un des titres, « Sina Mory », revêt une importance toute particulière. « Il est lié à la rencontre d’Ali avec la guitare. C’était en Guinée-Conakry, en 1956. En descendant du taxi-brousse, il voit un homme jouer de cet instrument. Il interprétait “Sina Mory”, dont les paroles sont tirées d’un conte mandingue. » L’homme en question n’est autre que le Guinéen Keita Fodeba, fondateur des Ballets africains, que Sékou Touré, après l’avoir nommé ministre, accusera de complot et fera fusiller en 1969. Cette rencontre impromptue et cette chanson seraient à l’origine de la vocation d’Ali Farka Touré pour la guitare. « Il ne l’avait encore jamais interprétée », affirme Toumani Diabaté. Quand Nick Gold lui demandait quelle était la première chanson qui l’avait inspiré, il disait toujours ne pas s’en souvenir. « Et là, il l’a jouée, comme s’il avait la prémonition que cet album serait le dernier. Comme pour fermer la boucle. »



* Toumani Diabaté en concert (septet acoustique), "Ali Farka Touré Variations"; le 18 mai à Paris (Casino de Paris, invité : M), le 21 mai à Rabat (Maroc-Festival Mawazine), puis à nouveau en France : le 22 mai à Saint-Etienne (Le Fil) et le 29 mai à Pessac (Festival Rencontres africaines).

Hamma Amadou 2

dimpakorabban
Mars 2009
Cet Homme Fort qui fait la fierté de mon pays;je le soutiens de tout mon coeur.




Guitare Egadaz Ouzouhou et kory de Tafadak

ezzavision
October 04, 2009
guitare a agadez







ezzavision
October 04, 2009
dans le kory de tafadak

En sommet au Tchad, le Sahel veut avancer vers la maîtrise de l'eau

En sommet au Tchad, le Sahel veut avancer vers la maîtrise de l'eau
De Ali ABBA KAYA (AFP)

N'DJAMENA — Les dirigeants de neuf pays africains réunis en sommet à N'Djamena se sont engagés jeudi à avancer vers "la maîtrise de l'eau au Sahel", cruciale dans cette région exposée à l'insécurité alimentaire et où beaucoup vivent de l'agriculture.

Ce 15e sommet du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) a notamment lancé officiellement les activités en vue de la mise en place d'une coalition mondiale pour la maîtrise de l'eau dans le Sahel.

"Considérant que la maîtrise de l'eau est le socle du développement, nous chefs d'Etat déclarons valider le processus devant aboutir à la mise en place de la coalition mondiale pour l'eau au Sahel" a affirmé le président Mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, à la clôture des travaux. La création de la coalition devrait intervenir dans les prochains mois, même si aucun calendrier n'a été fixé.

"Les décisions et résolutions issues de nos assises visent le développement durable par la maîtrise de l'eau. Nous avons décidé d'offrir de l'eau potable aux populations sahéliennes (...) de rendre notre agriculture moins dépendante de la pluie" a indiqué le président tchadien Idriss Deby Itno.

Dans le communiqué final, les chefs d'Etats ont aussi "décidé de ramener la périodicité des conférences des chefs d'Etats tous les deux ans au lieu de trois (...) Les cotisations des Etats ont été augmentés de 20%", preuve de l'importance accordée à l'organisation.

"Notre devoir est donc de rendre le Cilss efficient et efficace. Cela appelle les états membres à honorer leurs engagements financiers. Je sais que nos économies subissent les conséquences de la crise financière internationale, mais pour ne pas être toujours dépendants des bailleurs, nous devons nous assumer. Nous devons montrer que notre sous-région a les moyens de sa politique" a exhorté M. Deby.

"Nous sommes arrivés à N'Djaména divisés sur l'objet de cette conférence. Grâce au compromis, nous repartons sur un consensus total" a déclaré le président Sénégalais Abdoulaye Wade soulignant qu'"aucune action solitaire ne peut être viable".

La famine et l'insécurité alimentaire dans la bande sahélienne ont été au centre des débats.

"Près de deux millions de personnes auraient besoin d'une assistance alimentaire ou non alimentaire au cours de l'année 2010. Les besoins en céréales sont estimés à 80.000 tonnes", selon une note d'information sur la sécurité alimentaire du Cilss publiée courant mars.

Avec environ 2,7 millions de personnes considérées comme vulnérables à l'insécurité alimentaire, selon ce texte, la situation s'annonce aussi "très critique" au Niger, qui forme le Cilss avec le Tchad, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali et le Cap-Vert.

"La situation actuelle n'est pas inhabituelle au Sahel. Elle nous rappelle que malgré nos efforts concertés, notre zone reste vulnérable aux aléas climatiques", avait souligné le secrétaire exécutif du Cilss, Alhousseïni Bretaudeau, le 18 mars.

L'agriculture pluviale occupe 78% de la main-d'oeuvre de la zone, d'après les chiffres du Cilss. Face à leur pluviométrie faible et étendue sur une courte période de l'année, avec des précipitations mal distribuées, les pays sahéliens ont tenté diverses options: retenues d'eau, bassins de rétention, voire des pluies provoquées... Mais ces interventions, souvent non coordonnées, ont eu "des succès mitigés", selon un rapport technique régional publié en 2006.

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M. Christopher Ross boucle sa tournée dans la région à Alger

M. Christopher Ross boucle sa tournée dans la région à Alger
L'Opinion.ma

L’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, M. Christopher Ross, a achevé sa tournée dans la région par l’étape algérienne.
Avant Alger, l’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara s’est rendu à Rabat, Tindouf et Nouakchott.
M. Ross avait affirmé à Rabat que la bonne volonté des parties est la voie pour résoudre le conflit du Sahara.
«C’est mon intime conviction que grâce à la bonne volonté de chacun, nous parviendrons à résoudre cette question qui pèse sur la région depuis 35 ans», avait-il- dit.
A Tindouf, l’émissaire de l’ONU a affirmé que sa tournée dans la région était destinée à rapprocher les positions du Maroc et du Front Polisario pour sortir de «l’impasse actuelle».
«Il est clair que les positions sont encore très éloignées, et le but de cette tournée est de demander à tous de me rejoindre dans la médiation et la réflexion sur la voie à suivre pour sortir de l’impasse actuelle», a déclaré M. Ross.
L’émissaire onusien a rappelé, à Nouakchott, que la Mauritanie, «pays voisin de ce territoire», et toutes les autres parties ont été conviées par le Conseil de sécurité «à coopérer pleinement avec les Nations Unies et les uns avec les autres pour mettre fin à l’impasse actuelle».
Lors de sa tournée, M. Christopher Ross a évoqué les prochaines étapes dans la recherche d’un règlement politique du conflit du Sahara basé sur les résolutions du Conseil de sécurité, dont la résolution 1871.
Le Maroc, a opté en faveur d’un statut de large autonomie sous sa souveraineté, à la demande de la communauté internationale.
L’initiative du Maroc a été voulue et souhaitée par cette communauté et le référendum d’autodétermination est définitivement écarté.
Il s’agit de la 3e tournée régionale de M. Ross depuis sa prise de fonctions en janvier 2009.

24/3/2010

Niger: l'ex-Premier ministre Hama Amadou de retour d'exil, selon son entourage

Niger: l'ex-Premier ministre Hama Amadou de retour d'exil, selon son entourage
NIAMEY (AFP) - 26.03.2010 10:18
L'ancien Premier ministre nigérien Hama Amadou a regagné Niamey après près d'un an d'exil en France, a-t-on appris vendredi auprès de son entourage.


Hama Amadou (gauche) tend la déclaration de démission de son gouvernement à Mamadou Tanja le 1er juin 2007 à Niamey
L'ancien Premier ministre nigérien Hama Amadou a regagné Niamey après près d'un an d'exil en France, a-t-on appris vendredi auprès de son entourage.

AFP/Archives - Ado IssoufouL'ancien Premier ministre nigérien Hama Amadou a regagné Niamey après près d'un an d'exil en France, a-t-on appris vendredi auprès de son entourage.

"Il est rentré en toute discrétion jeudi vers minuit", a déclaré à l'AFP Oumarou Dogari, un proche de M. Amadou, précisant que ce dernier vivait principalement en France depuis avril 2009.

Hama Amadou qui fut Premier ministre de 2000 à 2007 avait quitté le pays sahélien en avril 2009 après avoir été écroué 10 mois pour détournement présumé de fonds publics, puis bénéficié d'une libération conditionnelle.

Après son départ, la justice nigérienne avait lancé deux mandats d'arrêt internationaux contre lui, en juillet et octobre 2009, l'accusant de "blanchiment de capitaux" et "enrichissement illicite".

Le président d'alors, Mamadou Tandja, avait vainement compté sur la coopération internationale pour obtenir l'extradition de M. Amadou, autrefois pourtant pressenti pour lui succéder.

M. Tandja a été renversé le 18 février par une junte militaire qui le détient depuis. Sa volonté de se maintenir à la tête du pays en dépit de la fin prévue de son deuxième et normalement dernier quinquennat en décembre 2009, avait plongé le pays dans une crise politique grave.

Les putschistes ont promis d'organiser des élections à l'issue d'une période de transition.

Ils ont récemment assuré que les opposants à l'ancien régime, exilés, pouvaient rentrer au pays "sans problèmes".

L'ex-président du parlement Mahamane Ousmane a regagné Niamey mercredi après huit mois au Nigeria voisin.

© 2010 AFP

Ouverture, à Kayes, de la 23-ème édition de la SAFRA +++Envoyé spécial : Boubacar Cissé

AFRIQUE-INTEGRATION-HERTAGE

Ouverture, à Kayes, de la 23-ème édition de la SAFRA +++Envoyé spécial : Boubacar Cissé+++

26/03/2010 10:04 GMT

Kayes (Mali), 26 mars (APS) – Le ministre malien de la Culture, Mohamed El Moctar, a présidé jeudi à Kayes (Mali) l’ouverture de la 23-ème édition de la Semaine de l’amitié et de la fraternité (SAFRA), appelant les responsables de la sous-région à considérer ce rendez-vous annuel comme un ‘’héritage éminemment important’’.



La SAFRA réunit chaque année des jeunes de la sous-région autour d’un programme socio-culturel, dans l’une des six villes frontalières que sont Kayes (Mali), Bassé (Gambie), Boké (Guinée), Gabu (Guinée-Bissau), Sélibaby (Mauritanie) et Tambacounda (Sénégal).

Mohamed El Moctar a lancé un appel aux responsables politiques et administratifs de la sous-région pour qu’ils voient dans la SAFRA un ‘’héritage éminemment important’’ qui leur a été légué.

’’Chaque jour, chacun de nous doit conforter, consolider et transformer ces liens qui existent aujourd’hui qui sont historiques et culturels, en des liens d’acier pour que ceux qui viennent après nous ne puissent les défaire quelle que soit la mauvaise volonté qui les habitera’’, a-t-il ajouté.

’’La SAFRA, dans son principe intégrateur, doit être soutenu et encouragé, puisqu’il s’agit de notre histoire commune que nous faisons revivre’’, a-t-il noté, devant un public nombreux et enthousiaste rassemblé au stade Abdoulaye Makoré Sissokho de Kayes.

Pour M. El Moctar, la SAFRA permet aux Etats concernés d’asseoir les fondements de leur existence et de leur développement. ‘’Il n’y a pas de développement économique sans un fondement de paix, de stabilité et de cohésion sociale. C’est ce que vous êtes en train de fabriquer de vos mains. Cela est important, il est vital’’, a-t-il souligné.

’’Il est important qu’on sache autant que nous sommes, que nous sommes dédiés à ces populations que nous devons servir’’, a-t-il lancé. ‘’Les peuples restent, les hommes passent, les peuples passent les hommes demeurent’’, a-t-il poursuivi, jugeant ’’important’’ que ‘’chacun d’entre nous, politique et administratif retourne cette vérité simple et pourtant éternelle’’.

’’Quels que soient les pouvoirs que nous détenons aujourd’hui, ils doivent nous permettre de consolider ce que pendant (longtemps) des hommes et des femmes ont tissé, ont construit, ont bâti. On a l’obligation de le conserver, de le fortifier et de la consolider pour les léguer à ceux qui viendront après nous’’, a dit l’officiel.

Tout en transmettant aux organisateurs et aux visiteurs le ‘’regret’’ du chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré, en séjour à Ndjaména, il a relevé que ce dernier a chargé quatre ministres que sont ceux de l’Intégration, de la Jeunesse et des Sports, l’Artisanat, ainsi que celui du Tourisme et de la Culture d’apporter leur appui à cette manifestation.

’’Le président de la République du Mali, souhaite que la 23-ème édition de la SAFRA rompe avec le silence et l’oubli qui l’ont toujours caractérisé’’, a-t-il toutefois noté, préconisant, à ce propos, que la SAFRA 2010 ‘’fasse une communication verbale introduite au gouvernement’’.

’’Les autorités administratives et politiques de la ville de Kayes, en inscrivant cette édition dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance du Mali, ont voulu imprimer à la SAFRA une dimension nationale’’, a indiqué pour sa part, le maire de Kayes, Abdoulaye Camara qui souhaitait la bienvenue aux délégations.

Pour lui, ‘’la SAFRA va (…) au delà d’une simple rencontre bigarrée d’artistes et de bonnes volontés, pour être un socle d’une intégration sous-régionale qui se traduit par un brassage, une entente et un amour entre nos populations’’.

L’absence de la délégation mauritanienne de Sélibaby a été remarquée, même si aucune explication n’a été donnée à ce sujet. Quant à la délégation de la République de Guinée jusqu’à la fin de cérémonie d’ouverture, elle n’était pas encore arrivée à Kayes et était en ce moment au niveau de Goudiry, selon des informations reçues.

Le défilé des différentes troupes participantes a mis fin à la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée en présence des gouverneurs des régions de Bassé, Tambacounda et Kayes, en plus des maires de ces villes.



BC/ADI/SAB

Seif el-Islam le conciliateur

Seif el-Islam le conciliateur
24/03/2010 à 13h:00 Par La rédaction web de Jeune Afrique
© AFP Le fils du numéro un libyen a annoncé la sortie de prison de plusieurs dizaines de combattants islamistes. Une libération qui s'inscrit dans le programme de réconciliation et de dialogue avec les djihadistes instauré par la Fondation Kaddafi.

Dans la lignée de son programme de "dialogue" avec les islamistes, la Fondation Kaddafi s'est félicitée mardi 23 mars de la libération de 214 islamistes retenus dans les geôles libyennes. Parmi les détenus figurent trois dirigeants du Groupe islamique des combattants libyens (Gicl), une formation alliée à Al-Qaïda.

"L'Etat libyen annonce la libération de 214 prisonniers de différents groupes islamistes parmi lesquels 34 du Gicl, dont les trois dirigeants" Abdelhakim Belhaj, l'émir du groupe, Khaled Chrif, le chef militaire, et Sami Saadi, l'idéologue, a indiqué Seif el-Islam, le fils de Mouammar Kaddafi, lors d'une conférence de presse à Tripoli. En 2009, il avait déjà annoncé que les islamistes prisonniers en Libye avaient rompu tout contact avec la nébuleuse d'Oussama ben Laden. Leur libération a été rendue possible grâce à la "révision de leur notion du djihad", a expliqué la Fondation Kaddafi.

Seif el-Islam, possible successeur du Guide libyen, s'efforce par le biais de sa fonfation de mettre en place un programme de réconciliation avec les groupes extrémistes du pays. Depuis sa mise en place, 705 islamistes ont déjà été libérés, dont 88 en octobre 2009 parmi lesquels 45 membres du Gicl. Sur les 409 personnes qui restent incarcérées, Seif el-Islam a indiqué que 232 devaient être libérées prochainement. "C'est un évènement historique, le processus va continuer jusqu'à la libération des derniers prisonniers", a-t-il insisté, lançant : "rassembler les dirigeants du Gicl et la direction de la sûreté intérieure autour d'un thé était un rêve qui vient d'être réalisé".

Un groupe anti-Kaddafi
"Nous sommes sur le point de mettre fin à une période tragique", a assuré le fils Kaddafi, rappelant que les affrontements entre forces de sécurité et islamistes avaient fait respectivement 165 et 177 morts dans les années 1990.

Le Gicl a été formé au début des années 1990 en Afghanistan par des militants libyens venus combattre les Soviétiques et restés sur place après le départ de ces derniers. Son existence a été révélée en 1995, lorsqu'il a revendiqué l'objectif de mettre fin au régime de Mouammar Kaddafi pour lui substituer un Etat islamique radical. Le groupe était dirigé depuis l'Asie centrale par Abou Laith al-Libi, un des tout premiers lieutenants d'Oussama ben Laden, tué en février 2008 par un missile américain dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan.

En 2007, le Gicl avait fait allégeance à Al-Qaïda, emboîtant ainsi le pas au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, rebaptisé dès lors Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Seif el-Islam a également voulu s'adresser aux Libyens combattant au sein d'Aqmi, les invitant à "jeter les armes et à rentrer en Libye", leur affirmant qu'ils ne seraient pas arrêtés. "Vos frères en Algérie ont suffisamment souffert. Vous n'avez pas à les combattre", a-t-il lancé.

Père et fils réconciliés
Seif el-Islam a également salué son père qui a pris la "décision courageuse de libérer les membres du groupe". Mais une telle coopération entre la fondation Kaddafi et le pouvoir n'a pas toujours été facile. En décembre 2009, ladite fondation publiait un rapport épinglant violemment la Jamahiriya, dans lequel elle faisait état de "plusieurs violations flagrantes et préméditées des lois" ainsi que de "cas de tortures et de mauvais traitements" ou de "détentions injustifiées".

A l'époque, Mouammar Kaddafi n'avait pourtant pas réagi très brutalement. Malgré son irritation présumée, le rapport lui permettait de redorer le blason de la Libye à l'égard des démocraties occidentales et de normaliser, en théorie tout du moins, la gestion des droits de l'Homme dans son pays. Le numéro un et le numéro deux du régime semblent donc désormais avancer main dans la main, dans une politique de compromis. On est loin des tensions qui ont marqué les débuts de Seif el-Islam. Lorsque, notamment, Mouammar Kaddafi lui avait retiré la direction de la chaîne de télévision al-Libiya car il avait eu l'audace de défendre de manière un peu trop virulente la liberté de ton et d'expression de l'une de ses émissions... (avec AFP)

Kaddafi, d'un dada à l'autre

Kaddafi, d'un dada à l'autre
26/03/2010 à 08h:35 Par La rédaction web de Jeune Afrique

Mouammar Kaddafi passe de la tête de l'UA à la tête de la Ligue arabe.

AFP Après avoir été fortement déçu par l'Union africaine (UA), dont il a été l'avant-dernier président en exercice, le "Guide" libyen Mouammar Kaddafi veut jeter son dévolu sur la Ligue arabe, dont il dirige le sommet pendant un an.

J-1 avant le prochain sommet de la Ligue arabe, qui est organisé pour la première fois en Libye, à Syrte, les samedi 27 et dimanche 28 mars. Échaudé par sa tentative malheureuse de devenir le "parrain" de l’Union africaine, le "Guide" va sans doute se rabattre sur l'organisation panarabe dont il présidera le sommet pendant un an et sur laquelle il souhaite apparemment jeter son dévolu.

Le colonel Kaddafi devrait proposer au cours de la réunion de "plus grandes prérogatives pour le président du sommet", a d'ores et déjà annoncé un diplomate arabe sous couvert de l'anonymat. Toujours selon ce dernier, la Libye proposera également la création d'une "Commission de la Ligue arabe" à l'instar de la Commission européenne ou de l'Union africaine, ainsi que la nomination d'un ministre arabe "pour les Affaires étrangères" et la création d'un poste de chargé de la Défense arabe.

Mohamed Tahar Siala, vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, confirme à demi-mot ces informations. Il a déclaré que Tripoli plaidait pour "un rôle actif de la présidence du sommet entre deux réunions, lui permettant de diriger le travail au sein du secrétariat général de la Ligue arabe". "Les prérogatives de la présidence ne doivent pas être limitées à la période de la tenue du sommet", a-t-il précisé.

"Les choses ne sont pas toujours sous contrôle" Les banderoles installées par les autorités sur la route allant de l'aéroport au Centre de conférences baptisé Ouagadougou, où se tiendra le sommet, confirment la volonté de Kaddafi de dégager un consensus autour de sa personne : "Plus le temps pour les divergences, l'heure est à l'action arabe commune", "l'intérêt de la nation [arabe, NDLR] est au dessus des divergences", indiquent-elles.

Mais pour rassembler, le "Guide" devra d'abord lui-même adopter un comportement irréprochable vis à vis de ses homologues arabes. Ce qui n'est pas gagné d'avance. "Nous voulons un sommet serein pour resserrer les rangs tout en évitant les escarmouches. Mais les choses ne sont pas toujours sous contrôle", assure une source officielle libyenne. Et pour cause.

Celui qui est aujourd'hui le doyen des leaders arabes s'est illustré par le passé, lors de plusieurs sommets de la Ligue arabe, par des actes et des propos pour le moins loufoques et... discourtois, n'hésitant pas à distribuer affronts et camouflets à de nombreux dirigeants arabes ou à claquer la porte des réunions.

"Mains tâchées de sang"
Au dernier sommet arabe de Doha (mars 2009), par exemple, le colonel Kaddafi s'était retiré de la séance d'ouverture, sans attendre sa propre intervention, pour aller visiter un musée. Lors d'un autre sommet, en 1988, on l'a vu avec la seule main droite gantée de blanc. Explication de l'intéressé: il voulait tout simplement éviter de serrer des "mains tachées de sang". Puis, au sommet suivant, il fumait un gros cigare à côté de l'ex-roi saoudien Fahd, se tournant ostensiblement vers lui chaque fois qu'il exhalait la fumée...

"Cette fois-ci c'est différent, confie un diplomate arabe, encore sous le couvert de l'anonymat. Il est l'hôte du sommet et il devrait peser ses mots. Tout dérapage pourrait faire capoter le sommet". Longtemps chantre de l'unité arabe, le colonel Kaddafi a été déçu par ses partenaires qu'il n'hésite pas à qualifier, en public, de "lâches et défaitistes". Il a même menacé à plusieurs reprises de quitter la Ligue arabe. Cette aversion est d'ailleurs l'une des raisons qui l'ont poussé vers le panafricanisme militant. Un dada chassant l'autre, est-ce le grand retour du Kaddafi panarabe ? Si la réponse semble être positive, il n'est en revanche pas évident qu'il parvienne à ses fins. En tout cas pas plus aujourd'hui qu'hier..

MAURITANIE : Tous les ravisseurs du couple italien arrêtés

MAURITANIE : Tous les ravisseurs du couple italien arrêtés


Rome - La ministre mauritanienne des Affaires étrangères Naha Ould Mouknass a affirmé que "toutes les personnes" ayant participé à l’enlèvement dans son pays, en décembre, d’un couple d’Italiens toujours captifs, avaient été arrêtées, rapporte le quotidien « Il Giornale ».

"Tous les ravisseurs ont été arrêtés et ils paieront le prix fort" pour cet enlèvement, a assuré la ministre, citée par le journal qui appartient à la famille du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.

La responsable de la diplomatie mauritanienne s’exprimait après une rencontre mardi à Rome avec son homologue italien Franco Frattini.Le couple italien, Sergio Cicala et sa femme Philomène Kabouré, de nationalité italo-burkinabé, ont été enlevés en Mauritanie le 18 décembre. Leurs ravisseurs les ont ensuite cédés à la branche maghrébine d’Al-Qaïda dans le Nord du Mali.


AFP

petit clip en souvenir de mon pote bambino grand musicien touareg d'Agadez ( NIGER)

Bambino toufouk







Bambino - Adounia-Adinat

March 25, 2009

Tuareg musician Bambino from Agadez, Niger plays a concert in the bush outside Ouagadougou, Burkina Faso in March, 2009. He is well known as one of the great guitar players and song writers in the...




Bambino Concert, Agadez

February 11, 2010


Tuareg musician Bambino from Agadez, Niger performs with his band at the foot of the ancient Grande Mosque attended by close to a thousand people. At the edge of the Sahara Desert, Agadez has been...






Concert Toumast a chanté la liberté des Touaregs


Édition du mercredi 24 mars 2010
Photo Jean-François GALLIER
Midi Libre.com
Ales. Concert Toumast a chanté la liberté des Touaregs



Ambiance rythmée, hier soir au Cratère, face à un public d'aficionados qui avaient envahi l'hémicycle pour le concert donné par le groupe Toumast. Malgré quelques contretemps qui ont retardé le début du concert d'une vingtaine de minutes, le groupe touareg était attendu avec beaucoup d'intérêt par tous les amateurs de musiques insolites.
Mêlant facilement le blues et le rock avec les idiomes et la syntaxe touaregs, Toumast a fait vibrer le jeune et nombreux auditoire aux voix et aux sonorités d'une musique qui clame la liberté. Ne nous y trompons pas, même si cette musique a des accents qui nous sont familiers, elle est aussi la voix de tout un peuple rentré en résistance.

jeudi 25 mars 2010

Djogoel culture act 2

shakur227
August 04, 2009
Les artistes Nigerien contre le Nouquandi au Ministere de la culture du Niger. Niger Music




Djogol Culture

January 25, 2009
Artistes nigériens réunis contre la corruption au ministère de la culture



nigadi nigama de Kaidan gaskia/Niger

Albichir de tchiro

« La rançon sert à sauver une vie pour en tuer des centaines d’autres »


Salima Tlemçani - 25 mars 2010- El Watan

« La rançon sert à sauver une vie pour en tuer des centaines d’autres »
jeudi 25 mars 2010
Lyes Boukra. Directeur par intérim du Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (Caert)

Renforcer les capacités des pays de l’Afrique du Nord et de l’Ouest à lutter contre le financement du terrorisme et le trafic transfrontalier a fait l’objet de deux formations organisées, la semaine dernière, par le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (Caert), dont le siège se trouve à Alger. Dans cet entretien, Lyes Boukra, directeur par intérim du Caert, revient sur les motivations et le contexte ayant conduit à prendre une telle initiative.

- Est-ce la situation alarmante qui prévaut dans les régions d’Afrique du nord et de l’ouest qui a imposé le choix des thèmes retenus pour la formation organisée par le Caert ?
Ce sont des ateliers prévus depuis longtemps, mais les thèmes sont d’actualité. La formation consiste à aider les etats de l’Afrique du Nord à renforcer leurs capacités de lutte contre le financement du terrorisme. Pour moi, la définition du terrorisme est toute simple : une idée funeste plus de l’argent, et en matière de la lutte contre ce fléau, il y a deux aspects fondamentaux à prendre en considération. Le premier est la population qu’il faut gagner, parce que sans sa participation active, aucune stratégie de contre-terrorisme ne peut aboutir. La lutte contre le financement de ce fléau est le deuxième élément fondamental dans l’antiterrorisme.

Sans argent, les terroristes ne peuvent pas acheter des armes, entretenir leurs réseaux et leurs complices, réunir les conditions de clandestinité (comme les caches, l’achat ou la location de biens immobiliers), acquérir des ateliers de fabrication de bombes, acheter les produits nécessaires pour la confection d’engins explosifs, etc. Compte tenu de l’importance de cet aspect, le Centre a lancé des ateliers de formation destinés à renforcer les techniques d’investigation et de neutralisation. L’atelier relatif au contrôle du trafic transfrontalier et au terrorisme est destiné surtout aux douaniers des pays de l’Afrique de l’ouest.

Là aussi, il est important de préciser que même lorsque les terroristes limitent leurs actions à des objectifs nationaux, ils ne peuvent survivre sans bases arrières ou sans soutien de l’extérieur. Ils sont obligés d’importer des armes, certains types de produits et de faire traverser les frontières à leurs dirigeants et cadres, etc. Déjà, rien qu’à ce niveau, la problématique des frontières se pose. Le terrorisme transnational, quant à lui, prospère en mettant à profit la porosité des frontières.

- Qu’est-ce qui a motivé le choix de la région sahélo-saharienne pour servir de zone de prédilection d’Al Qaîda ?
La région est à cheval sur plusieurs pays, dont beaucoup n’ont pas les moyens de contrôler ou d’investir les espaces. C’est aussi une région qui subit le sous-développement avec son cortège de pauvreté, de maladies et de divers fléaux. Elle est surtout à domination tribale. Une aubaine pour l’idéologie fondamentaliste, parce qu’elle a une structure qui répond parfaitement à son mode de fonctionnement, de production et de reproduction. Les Shabab, en Somalie, incarnent une idéologie radicale mais simple, qui divise le monde en deux et met à profit tous les éléments qui constituent la structure tribale allant du code de l’honneur, jusqu’au sens de l’hospitalité. Le même type d’islamisme violent existe au Yémen, en Afghanistan et dans la zone tribale du Pakistan. Il y a une certaine homologie entre l’idéologie islamiste très fruste et radicale et l’organisation tribale de certaines régions.

Le deuxième facteur qui a favorisé l’implantation d’Al Qaîda au Sahel est lié au fait que l’Algérie soit devenue invivable pour le GSPC. Ce groupe a subi des défaites considérables sur le terrain. Il a du mal à passer à l’action, à réunir ses éléments ou à recruter si bien qu’il est obligé de se rabattre sur des enfants pour renforcer ses effectifs. Les efforts militaires, mais aussi politiques à travers les mesures de repentance ont provoqué une hémorragie dans ses rangs et des luttes pour le leadership. Ce qui l’a poussé à aller chercher une autre légitimité, en basculant son combat sur la scène internationale à travers son alliance à Al Qaîda. De cette manière, il va rejoindre celle-ci dans sa stratégie d’implantation des bases djihadistes tout au long de l’axe qui s’étale de l’Afghanistan jusqu’à la Corne de l’Afrique, et de cette région jusqu’aux rives de l’Atlantique, en passant par la région sahélo-saharienne. Cette bande stratégique permet à l’organisation soit de contrôler des zones de passage commerciaux fondamentaux comme le golfe d’Aden, soit le trajet des approvisionnements énergétiques. L’installation d’Al Qaîda au Sahel n’est donc pas fortuite…

- Une telle carte peut-elle être décidée par de petits groupes, fussent-ils d’Al Qaîda ?

Cette carte ne peut être l’apanage d’un petit groupe ou de gens farfelus. C’est une stratégie mûrement réfléchie, favorisée par une conjonction de multiples facteurs, dans un espace incontrôlé dominé par l’économie informelle, le trafic d’armes et de cigarettes.

- Vous avez évoqué quelques modes de financement du terrorisme, lors de la formation, parmi lesquels vous avez cité sans les nommer des Etats et des ONG. Peut-on en savoir plus ?Nous assistons actuellement à une mutation dans les modes opératoires du terrorisme islamiste, ou plus précisément Al Qaîda. D’abord, le recours massif aux enlèvements, devenus sa principale source de financement. Il devient urgent de se pencher sur cette mutation pour trouver le meilleur moyen de riposte. La prise d’otages comme mode opératoire de financement est très rentable du point de vue financier. Il n’offre que des avantages et aucun risque majeur. De plus, nous assistons dans le Sahel à une « narcotisation » de la zone. Cela nous amène à parler du deuxième élément fondamental de mutation d’Al Qaîda qui est sa connexion, de plus en plus grande, avec les narcotrafiquants. Il y a des faits avérés sur le fait que les islamistes sous-traitent pour les narcotrafiquants. Ils assurent la sécurité et la logistique des convois de cocaïne latino-américaine. Une prestation de service qui risque d’évoluer vers le pire au cas où Al Qaîda arrive à avoir le contrôle ou la direction du processus du trafic de drogue. Des indices laissent croire que cette évolution est en train de se concrétiser sur le terrain pour faire apparaître sur la scène des narco-terroristes islamistes…
A l’image de ce qui se passe en Afghanistan ?

Pas uniquement en Afghanistan, mais aussi en Colombie avec les Farc. Nous sommes face un processus de dégénérescence extrêmement dangereux. Al Qaîda va acquérir une puissance financière terrible, qui lui permettra de transformer la zone du Sahel en une véritable zone de crise. Une telle mutation va lui permettre d’élargir sa base à toute cette masse de gens désœuvrés. ll faut une intervention très rapide pour stopper ce processus.

- Comment faut-il procéder pour y faire face alors ?La formule s’impose d’elle-même. L’enjeu réel de toute cette mutation est la rançon. Il faut tout faire pour criminaliser son paiement. Mais cela ne suffit pas. Les terroristes ont des capacités d’adaptation extraordinaires. Par conséquent, il faut anticiper sur les actes d’Al Qaîda et prévoir toute alternative susceptible de contrecarrer la criminalisation du paiement de la rançon. Les acteurs chargés de la lutte contre le terrorisme sont appelés à faire preuve d’imagination et de détermination.

- Les pays qui expriment officiellement leur condamnation du paiement de rançons, mais qui officieusement cèdent au chantage des terroristes, avancent l’argument humanitaire pour justifier leurs actes. Qu’en pensez-vous ?
L’argument est avancé pour justifier le paiement en catimini de rançons. Ces pays n’avouent pas leur acte. De ce fait, ils reconnaissent au fond qu’ils ont commis quelque chose de grave et de compromettant. Cela prouve que l’argument n’est acceptable ni moralement ni politiquement. C’est légitime de dire : « Je vais sauver la vie d’un ou plusieurs otages. » Mais, en acceptant de payer une rançon, ne donne-t-on pas les moyens à Al Qaîda pour tuer dix, voire cent fois plus de victimes ? Cela veut dire tout simplement : sauver N personne pour en tuer Nx100.

Le paiement des rançons a encouragé les enlèvements et provoqué l’implication directe de certains pays occidentaux dans les négociations avec les terroristes, en faisant pression sur le Mali, pour céder au chantage sans se soucier des conséquences de leurs actes sur la vie, la sécurité et la stabilité de la région. Pour certains, c’est de l’ingérence, pour d’autres, c’est une préoccupation légitime. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
Nous avons hâtivement conclu qu’à travers les enlèvements, Al Qaîda recherchait uniquement de l’argent. Or, Al Qaîda cherchait à provoquer l’ingérence étrangère. Elle ne cherche pas à prendre le pouvoir en Algérie, au Mali, en Libye ou au Tchad, parce que cela n’est plus possible, vu le contexte national et international. Son objectif est de créer le chaos, pour provoquer l’intervention étrangère.

- S’agit-il d’une option délibérée ou imposée par le terrain ?
Je pense qu’elle a été prise sciemment. Partout où elle est, Al Qaîda se trouve dans une impasse politique et idéologique. Politique, parce qu’elle fait consensus contre elle, y compris parmi la mouvance islamiste. Idéologique, dans le sens où la légitimité religieuse ne fonctionne plus. L’ingérence étrangère va lui permettre de se transformer en mouvement de résistance nationale, d’élargir son vivier de recrutement et sa base sociale qui actuellement sont infiniment réduits, et surtout de se donner une nouvelle légitimité à travers la lutte contre la domination étrangère. C’est ce qui s’est passé en Irak ou en Afghanistan. L’intervention étrangère est le plus beau cadeau que l’on puisse lui faire…
Mais si cette ingérence est dirigée contre elle, elle peut marquer sa fin ?
Citez-moi un seul pays où l’intervention étrangère est venue à bout des mouvements djihadistes armés. En Afghanistan, les talibans sont dix fois plus puissants qu’avant l’invasion américaine. Ils sont également plus forts dans la zone tribale au Pakistan, en Irak et en Somalie. Il ne s’agit pas de jugement ou de position politique, mais de faits réels constatés sur le terrain.

- Comment le Caert peut-il apporter sa contribution pour faire face à un phénomène multidimensionnel très complexe et surtout évoluant dans des pays, comme vous l’avez souligné, très pauvres ?
Quand les élites occidentales se sont retrouvées menacées par la montée de la classe ouvrière, elles ont inventé les sciences sociales et par la suite, maîtrisé la question sociale qui se posait avec acuité. Il est évident que les seuls processus socio-économiques que nous maîtrisons sont ceux que nous connaissons objectivement, sur la base d’une méthodologie reconnue. Il y va de même pour le terrorisme. Avez-vous compté le nombre de spécialistes de l’islamisme, d’instituts sur le terrorisme et la violence, de séminaires sur la question du terrorisme ? L’Occident sait par expérience que pour maîtriser des processus, il faut en maîtriser la connaissance et pour combattre le terrorisme, il faut le connaître.

- Certains pays comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne estiment que la menace terroriste existe et reste malgré tout maîtrisable ; d’autres, comme la France, appréhendent la situation qu’ils jugent grave. Qu’en est-il au juste ?
La situation est grave, mais maîtrisable, pour peu que l’on prenne les mesures adéquates. Néanmoins, il faut savoir que les intérêts de la France en Afrique ne sont pas les mêmes que ceux de la Grande-Bretagne ou des USA. La France n’est qu’une puissance dont le poids en Afrique décline de façon considérable, que ce soit sur le plan économique, réduit à deux ou trois multinationales, ou politique, vu le lourd héritage colonial. Les errements de la France-Afrique et son mépris vis-à-vis des populations lui ont fait perdre l’essentiel de son hégémonie dans la région… Elle a peut-être décliné politiquement, mais pas économiquement, puisqu’elle exploite les richesses notamment de la région du Sahel.

La France déclinante en Afrique et en même temps en Europe a intérêt à continuer à contrôler ces régions, et donc leurs richesses. Et là, je reviens à l’ingérence étrangère pour dire qu’elle n’a jamais eu pour raisons des considérations humanitaires ni morales. Elle vise à contrôler ou à s’approprier des richesses. Ce n’est pas par hasard que le Darfour est devenu une zone de conflit terrible. Il se trouve que des découvertes importantes de pétrole y ont été faites. La carte des gisements des sous-sols de l’Afrique se calque parfaitement sur celle des pays confrontés à des guerres civiles. Pourquoi ceux qui appellent à l’ingérence ne sont pas intervenus pour sauver le peuple rwandais ? Il faut inscrire tout cela dans la stratégie de l’arc islamiste djihadiste, et en même temps, dans celle des luttes pour l’exploitation des richesses menées par les puissances occidentales dans la région.

C’est la convergence de tous ces facteurs qui donne naissance à une zone de conflit. Il ne faut pas oublier que c’est dans ces régions très riches que vivent les populations les plus pauvres. Al Qaîda devient de ce fait une alternative acceptable à la misère.
C’est-à-dire qu’en plus de la lutte militaire et idéologique, il faut aussi des efforts de développement au profit des populations ?

S’il n’y a pas de mise en valeur de ces régions, de développement et d ’amélioration du niveau de vie, et si nous n’éradiquons pas les raisons qui poussent Al Qaîda au passage à l’acte, la violence sévira toujours sous l’enveloppe religieuse ou celle d’une idéologie séculière.

Salima Tlemçani

Café amer


Isabelle Huppert, dans White Material.
Café amer
24/03/2010 à 17h:38 Par Nicolas Michel
jeune Afrique


© D.R Quelque part en Afrique, dans un pays en guerre, des Blancs refusent de quitter leur plantation. Ils le paieront très cher. Le dernier film de Claire Denis ? Beau, et corsé.

Des médicaments répandus sur le sol. Pilules multicolores conçues pour soigner, gélules potentiellement mortelles, contrefaçons peut-être. Comme s’il s’agissait de bonbons tombés du ciel, des enfants les ramassent et les avalent avec frénésie. Pas n’importe quels enfants : des enfants-soldats, dans un pays africain en proie à une guerre civile. C’est là, sans doute, la scène la plus violente du nouveau film de la réalisatrice française Claire Denis. Coécrit avec la romancière Marie NDiaye, White Material réunit à l’écran une brochette de stars du cinéma : les Français Isabelle Huppert, Christophe Lambert, Nicolas Duvauchelle et l’Ivoirien Isaach de Bankolé.

À la tête d’une plantation de café, Maria refuse avec obstination d’abandonner ses terres avant la fin de la récolte, alors que l’armée régulière affronte dans les parages une faction rebelle. Sourde aux avertissements comme aux menaces qu’elle reçoit – des militaires français, de ses employés, de ses proches, des autorités locales… –, prête à tout pour protéger ce qu’elle possède, elle ne doute pas d’être à sa place sur cette terre qu’elle aime et fait fructifier.

Poudre orange
« Cette terre-là est particulière, confie Claire Denis. Elle est riche, appropriée à la culture du café. Elle prend beaucoup de place dans l’œil. Pendant les pluies, c’est une argile rouge et collante, pendant la saison sèche, c’est une poudre orange qui s’insinue partout. Il faut toujours en évacuer les traces… J’ai essayé de filmer la vie de quelqu’un qui est en connexion avec le sol. »

Pourtant, en exploitant la terre africaine, Maria prolonge malgré elle le péché originel de la colonisation. Elle en paiera le prix, mais c’est surtout sur son fils Manuel, jeune adulte pas tout à fait libéré de l’enfance, que va s’abattre le chaos. Cruauté de l’histoire : le plus innocent paye, en fin de compte, l’ineffaçable faute des pères… Avec un remarquable art de l’ellipse, Claire Denis parvient à filmer des êtres charnellement inscrits dans un paysage et acteurs – parfois victimes – de forces historiques et politiques dont ils ne sont pas maîtres.

Poids du passé, incommunicabilité entre les êtres, obsession du corps : nombreux sont les thèmes chers à Marie NDiaye que l’on retrouve dans White Material. La plupart des acteurs de la tragédie qui s’annonce vivent dans des bulles de non-dits. Ils ont du mal à se parler, à se comprendre. « L’incommunicabilité entre les êtres, c’est lorsque les corps ne sont pas synchrones, dit Claire Denis. C’est le cas entre Maria et son fils. Nous avons bâti le personnage de Maria sur cette phobie de la mollesse qu’elle sent et ne supporte pas chez son fils. » Sèche, musclée, active, Maria est égoïste jusqu’à l’aveuglement – comme si la violence du monde alentour pouvait toujours être tenue à distance par sa seule volonté. Elle pourrait être antipathique ; ses ambiguïtés la rendent humaine et attachante.

« Les films qui parlent de l’Afrique avec compassion me font vomir », annonce sans fard Claire Denis. Et effectivement, inutile de chercher la moindre trace de commisération dans le regard qu’elle porte sur le continent. Si le film s’inspire de loin du premier roman de la Prix Nobel de littérature Doris Lessing, The Grass Is Singing (Vaincue par la brousse, 1950), sa violence sous-jacente et la complexité des sentiments qui régissent les relations entre les êtres font plutôt penser à Disgrace (Disgrâce, 1999), livre d’un autre Prix Nobel, J.M. Coetzee.

Pas de chiqué

L’Afrique de Claire Denis est en proie au chaos. Un chef rebelle blessé se réfugie dans la plantation. Un homme politique fourbe et séducteur joue sans scrupules de son pouvoir. Des enfants-soldats hantent la végétation. Des coupeurs de routes rançonnent ceux qui se rendent en ville. Seule lueur d’opti­misme, la radio qui invite les gens à fuir la guerre et leur permet de se retrouver quand les événements les séparent – jusqu’à ce qu’elle se taise définitivement. Où est-on ? « Quelque part en Afrique. » Peut-être au Zimbabwe, peut-être au Liberia ou en Sierra Leone, peut-être en Côte d’Ivoire… Mais Claire Denis, qui a pourtant vécu au Cameroun, à Djibouti et au Burkina, s’est refusée à situer son film dans un pays précis.

Cette abstraction a un inconvénient : White Material peut par moments apparaître comme un concentré des maux de l’Afrique, une caricature assez sombre du continent. Elle a aussi un avantage : à l’instar de person­nages qui ne sont jamais vraiment à leur place le spectateur déboussolé ressent physiquement la folie presque shakespearienne qui menace notamment le fils de Maria. Impossible pour lui de savoir exactement où il habite et qui il est. Un peu comme ces personnages ni d’ici ni d’ailleurs que Marie NDiaye dépeint dans Trois femmes puissantes (prix Goncourt 2009, Gallimard, voir ici et ici), le roman qu’elle a écrit après avoir collaboré avec Claire Denis.

Comme la romancière à propos de son livre, la réalisatrice réfute avec véhémence l’idée d’une œuvre pessimiste. L’instabilité des personnages peut aussi être une force. « N’être jamais à sa place est parfois emballant, affirme-t-elle. C’est quelque chose d’assez puissant dans ma vie. Ce n’est pas un boulet, ça m’enivre, ça me rend plus légère. Ça m’aide à distinguer le chiqué sous les bons sentiments. » Fin 2009, Marie NDiaye évoquait pour J.A. le repérage effectué au Ghana en compagnie de Claire Denis et déclarait : « La vraie Blanche, c’est moi ! Claire a vécu en Afrique, mais sa blondeur aggrave les choses, elle reste un étranger absolu et ambigu duquel on peut attendre un mot inapproprié. » Dans White Material, il n’y a pas de chiqué. Et rien d’inapproprié.


Claire Denis
2010-03-24 17:36:13

Senegal:L'esclavage déclaré crime contre l'humanité


La statue symbolisant la libération de l'esclavage à Gorée près de Dakar.
25/03/2010 à 08h:05 Par AFP
© AFP "La République du Sénégal déclare solennellement que l'esclavage et la traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l'humanité", proclame l'article d'une loi en discussion au parlement. Déjà votée par les députés, la loi doit encore être approuvée par le Sénat.

L'Assemblée nationale du Sénégal a adopté un projet de loi déclarant l'esclavage et la traite négrière comme crimes contre l'humanité, devenant ainsi le premier pays africain à se doter d'une telle législation, a-t-on appris de source gouvernementale.

"Le texte a été voté mardi par les députés", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Justice, Cheikh Bamba Niang. Il doit encore être approuvé par le Sénat avant d'être promulgué par le président Abdoulaye Wade. Les deux chambres du Parlement sont largement dominées par la majorité présidentielle.

"Il s'agit d'une loi mémorielle, d'un devoir de mémoire. C'ést une réponse juridique à un fait historique, même lointain, pour montrer l'ampleur de l'horreur et ses conséquences dramatiques sur l'Afrique", a-t-il ajouté.

Commémoration nationale
La loi comporte trois articles. Le premier stipule que "la République du Sénégal déclare solennellement que l'esclavage et la traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l'humanité".

L'article prévoit une commémoration nationale chaque année le 27avril "correspondant à la date de l'abolition de la traite négrière dans les colonies françaises, le 27 avril 1848, à l'initiative de Victor Schoelcher". L'article trois stipule que "les programmes scolaires devront, notamment dans les cours d'histoire, inclure cette question et lui réserver suffisamment de place pour que nos enfants comprennent bien ce qui s'est passé et les conséquences de la traite négrière sur l'évolution de l'Afrique".

Maîtriser l'eau pour faire reculer la faim au Sahel










Par RFI







Le sommet du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), qui s'ouvre ce jeudi 25 mars 2010 à Ndjamena, devrait voir l'instauration d'une coalition mondiale pour «maîtriser l'eau» et «faire reculer la faim au Sahel». Le sommet de Ndjamena se tient dans un contexte de situation alimentaire préoccupante dans certains pays membres de l'organisation.

Les présidents de trois des neuf pays membres de l'organisation sont arrivés dès mercredi soir dans la capitale tchadienne. Le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le Sénégalais Abdoulaye Wade et le Burkinabé Blaise Compaoré ont été accueillis à leur arrivée par leur homologue tchadien Idriss Deby Itno. Le Niger sera représenté par son Premier ministre, Mahamadou Danda, également arrivé hier à Ndjamena. Le président malien, Amadou Toumani Touré, est également attendu.

Première illustration concrète de ce problème du manque d'eau et de son incidence sur l'agriculture et l'élevage. Trois jours avant le sommet des pays membres du CILSS, les éleveurs ouest-africains ont lancé un cri de détresse face à la famine et la sécheresse qui menacent les hommes et leur bétail. Le Réseau Billital Maroobe (Promotion des éleveurs, en peul), a adressé lundi 22 mars 2010 un courrier aux dirigeants des pays de la sous-région.



Le témoignage de Amadou Halilou, président de l’antenne Niger de l'association
les éleveurs risquent de connaître la famine, c'est pourquoi on les sensibilise à ne pas se rendre dans des zones où les pâturages sont affectés… Les troupeaux ne sont pas en assez bonne forme pour résister à la transhumance car même là où il y a des pâturages, il n’y a pas d’eau… La sous-région traverse une crise alimentaire et un déficit fourrager. On est donc obligés d’informer l’opinion nationale et internationale…

(00:52)
25/03/2010 par Stanislas Ndayishimiye



Le Mali, malgré les efforts fournis, doit, comme nombre de ses voisins, faire face à un problème d'eau.
Le problème de l'accès à l'eau à Bamako avec notre correspondant dans la capitale malienne
Ici tout le monde n’a pas de puit et l’eau potable ne coule dans aucune maison de ce vaste quartier d’Yirimadio à Bamako. Pour en avoir, il faut prendre la direction de l’une des fontaines-bornes publiques de la zone, et là il faut souvent mettre la main à la poche et certains habitants ne sont pas contents…

(01:07)
25/03/2010 par Serge Daniel


En Mauritanie



Distribution de l'eau à Nouakchott, la capitale mauritanienne.
(Photo: Jean-Marc Munier
)

L’accès à l’eau représente un défi majeur pour Nouakchott. La population de la ville est passée de 8.000 habitants en 1960 à près d’un million aujourd’hui. Jusqu’à ce jour, son alimentation en eau dépend uniquement de la nappe souterraine d’Idini, qui ne couvre que les 2/3 de ses besoins journaliers. Cette situation de carence devrait progressivement changer à partir de septembre prochain, avec l’achèvement des constructions du projet Aftout Es Sahéli.



Les précisions de notre correspondante à Nouakchott
Aftout es Sahéli est un projet pharaonique des 340 millions d’euros qui doit permettre d’alimenter Nouakchott en eau potable à partir du fleuve Sénégal. Débutée en 2007, la construction des stations de pompage et de traitement, des lignes électriques, réservoirs d’eau et surtout des quelque 200 kms de conduites, est désormais achevée à 80 %. La mise en activité est prévue en septembre 2010. Les explications de Sidi Ould Mohamed Lemine, directeur de l’unité de gestion du projet….

(01:06)
25/03/2010 par Laura Martel

Kadhafi veut se réconcilier avec ses islamistes



Kadhafi veut se réconcilier avec ses islamistes
Par Tanguy Berthemet
25/03/2010 | Mise à jour : 09:47 Réagir

Le fils du guide libyen a annoncé la libération de trois chefs djihadistes et de deux cents militants.

Le régime libyen est décidé à pardonner à ses islamistes. Tripoli a annoncé mardi soir la libération de 214 militants de la cause djihadiste dont certains étaient incarcérés depuis plus de dix ans.

«C'est un moment historique», a affirmé Seif al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, à l'origine de cet élargissement de masse des membres du Groupe islamique des combattants libyens (Gicl). Ce mouvement, un temps rallié à al-Qaida, fut très actif dans les années 1990. À ses côtés, en guise de symbole, s'affichaient Abdelhakim Belhaj, l'émir du Gicl, Khaled Chrif, son chef militaire, et Sami Saadi, l'idéologue, tous fraîchement libérés.

Cette ouverture est le point d'orgue de la politique de «réconciliation nationale» voulue par Seif al-Islam. «L'idée vient de l'Algérie qui a démontré qu'une telle mesure est possible sans apporter de changement au régime», souligne Luis Martinez, directeur de recherche au Centre d'études et de recherches internationales (Ceri).


Abandon de la lutte armée
Lancé il y a quatre ans, le «dialogue» s'est accéléré il y a six mois avec la libération de quelques dizaines de seconds couteaux puis par la fermeture de la prison d'Abou Salim où un millier de djihadistes avaient été abattus en juin 1996.

«La mesure est aussi le signe que la menace islamiste en Libye est moins évidente qu'il y a quelques années. On sait que beaucoup de radicaux libyens sont partis combattre en Irak, via l'Égypte», rappelle Sophie Pommier, directrice de Méroé, un cabinet de consultant spécialisé sur le monde arabe. Le retour des islamistes prend aussi sa place dans le complexe jeu politique libyen. Chef du camp réformateur et héritier putatif de son père, Seif al-Islam entend utiliser ces nouveaux soutiens contre les barons du régime. «Il cherche à élargir sa base avec des nationalistes et des islamistes consensuels pour contenir les tenants d'un islam radical et la vieille garde révolutionnaire et proche de Moscou», insiste Luis Martinez. Ces derniers ne pardonnent pas au fils du guide le rapprochement avec les États-Unis pour rompre l'isolement diplomatique de la Libye.

Reste que, selon des ONG spécialisées dans la défense des droits de l'homme, nombre de militants demeurent emprisonnés illégalement. Seif al-Islam a assuré que 409 prisonniers toujours détenus retrouveront «prochainement» la liberté. L'ouverture des portes dépend sans doute de leur capacité à abjurer leurs erreurs passées.

Depuis leurs prisons, avant leur libération, les trois chefs de Gicl avaient publié un long ouvrage où ils annoncent renoncer à la lutte armée et demande aux jeunes de se détourner de la violence.

Un «coup terrible» pour al-Qaida analyse Jean-Pierre Filiu, professeur Sciences Po. «Ce livre, très argumenté, coupe al-Qaida du seul groupe djihadiste digne de ce nom ayant rallié sa cause et qui lui a apporté beaucoup d'intellectuels.»

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Par Tanguy Berthemet

Bob Marley & The Wailers - I Shot The Sheriff (Live at The Rainbow)

From the 1977 Rainbow concerts - one of Marley's great performaces captured on video and downloadable in full here: http://zaphod.uk.vvhp.net/v...




One Drop-Take me Ganja

mercredi 24 mars 2010

Festival de l'Aïr - Agharous 2010

envouaturesimone
March 02, 2010




Une réunion sur la crise alimentaire au Sahel prévue à Paris du 8 au 9 avril


http://www.casafree.com/24-03-10

Une réunion sur la crise alimentaire au Sahel prévue à Paris du 8 au 9 avril
mercredi 24 mars 2010

Une réunion sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel se déroulera du 8 au 9 avril à Paris, a appris la PANA mercredi auprès des organisateurs.

Organisée par le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) et le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE), la rencontre regroupera des représentants des Etats, des organisations de la Société civile et d’institutions internationales.

Les participants devraient définir des mécanismes destinés à prévenir et mieux gérer les situations de crise alimentaire dans les pays du Sahel.

Selon la Fédération internationale de la Croix-rouge et du Croissant- rouge, (FICR), plusieurs pays du Sahel, dont le Niger, pourraient connaître dans les prochains mois des difficultés à nourrir leur population.

Ouaga-Tripoli : Le ballet diplomatique d’ ATT

MDD - 23/03/2010-http://www.journaldumali.com
Ouaga-Tripoli : Le ballet diplomatique d’ ATT
mardi 23 mars 2010

Le président Malien revient de deux voyages importants en Libye et au Burkina Faso. ATT recherche t-il de nouveaux soutiens pour la question sécuritaire au Nord Mali ?

C’est un véritable ballet diplomatique que le chef de l’état Malien vient d’effectuer en l’espace de quelques jours dans deux pays. D’abord le Burkina Faso, où il a rencontré son homologue le Président Blaise Compaoré, puis en Libye où le guide Mouammar Kaddafi l’a accueilli. S’agissait-il seulement de simples visites d’amitié, rien n’est moins sur, quant on sait qu’elles font suite à la conférence des ministres d’Alger relative à la sécurité dans la bande sahélo-saharienne.

Ballet diplomatique

L’on ignore pas que le président Malien reste attaché à son idée d’un sommet sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne ? ATT cherche t-il le soutien de Ouaga et de Tripoli, face à la frilosité d’Alger et de Nouakchott ? Avec le Mali, la Mauritanie, l’Algérie et le Niger sont les principaux pays touchés par la menace sécuritaire mais leurs dirigeants demeurent insensibles à la tenue de ce sommet tant réclamé par le président Malien, un sommet qu’ATT ne saurait orchestrer seul. Est-il donc allé chercher du soutien du côté de Ouaga ? Quant on connait les qualités de médiateur de Blaise Compaoré dans la plupart des conflits de la sous-région(Guinée, Côte d’Ivoire) et même dans la libération d’otages détenus par Al Qaeda, la question mérite d’être posée. Le président Burkinabè aurait même joué un fin rôle de négotiateur dans la libération de l’otage espagnole Alicia Gamez de concert avec Madrid et travaillerait activement à celle de sa compatriote Philomène Kaboré. Alors on peut se demander si ATT, qui souffre d’une image ternie, après l’affaire Camatte, est allé prendre quelques leçons de médiation chez son homologue Blaise, au delà des questions habituelles de coopération et de développement économiques sous régionales.

ATT enfin soutenu ?

Le président Blaise lui est pour la tenue de ce sommet. Et il préconise Bamako pour la circonstance. D’un point de vue géographique, le Nord Mali reste le lieu de détention de la plupart des otages d’AQMI(Al Qaeda au Maghreb Islamique). Après la conférence d’Alger qualifiée de simulacre par beaucoup, qu’apporterait enfin ce sommet voulu par ATT ? " La définition de mesures sécuritaires de poids, le concours d’experts, la prise de décision unanimes, une avancée dans le processus et non un semblant de huit-clos dont on sait que l’issue n’aura rien apporté de nouveau à la question du terrorisme, mis à part un réchauffement des relations diplomatiques entre le Mali et ses voisins directs ", affirme un observateur. ATT malgré tout persiste dans son initiative et aurait lancé un vibrant appel à son homologue mauritanien depuis Ouagadougou et en dépit de la récente brouille diplomatique entre les deux pays. Son appel sera t-il enfin entendu ?

Tripoli impliqué ?

De retour de libye, ce lundi soir, des sources affirment qu’outre les intérêts économiques qui lient les deux pays, le président Touré et le Frère Guide auraient évoqué le sujet brûlant de l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne avec son lots de prises d’otages, de trafics en tout genre. Kaddafi sera t-il sensible au sort d’otages, quant on connait le passé peu glorieux de la libye en matière de terrorisme et de prises d’otages. Peut-on faire confiance au guide pour apporter une aide, un début de solution à ces questions sécuritaires. ’Le Mali et la libye sont des pays amis et partagent des intérêts’, juge un éditorialiste Malien de la place. Reste à savoir ce qu’ATT a pu dire au guide dans la perspective d’une implication hypothétique de la Libye dans la tenue de ce futur sommet ? Ce qui reste sûr, c’est que la question des investissements a été remise sur la table, avec la présence du ministre du Tourisme dans la délégation d’ATT.

La longue croisade du président Malien

Si ATT arrive à organiser ce sommet, cela sera au bout d’un longue croisade. Quant on voit les multiples sommets organisés ça et là, pour des raisons moins urgentes que le terrorisme au Nord Mali, on se demande pourquoi il a tant de mal à organiser cette conférence du seul fait de son influence ? Justement, c’est peut être là que la bât blesse. Quant un Compaoré arrive à réunir autour d’une même table, des frères rivaux (Soro vs Gbagbo vs Alassane dans le cas de la Côte d’Ivoire) ou (Forces vives de Guinées vs CNDD pour la Guinée), on ose imaginer qu’il peut être un fin médiateur dans la question sahélo-saharienne, en réunissant à la même table, les dirigeants des pays de la bande sahélo-saharienne. Mais son influence va t-elle aussi loin ? Alger a la dent dure et la Mauritanie idem. Quant à ATT, il lui faudra user de patience et de ruse pour convaincre ses pairs. L’on attend de voir...

Niger coup: Good for Tuareg rebels, bad for uranium investors


Christian Science Monitor - 23/03/10
Niger coup: Good for Tuareg rebels, bad for uranium investors
Tuesday 23 March 2010

Agadez- The military junta announced it will audit all uranium exploration permits awarded before last month’s Niger coup. Evidence has emerged that the permits enriched the ousted president and devastated the Tuareg population.

The military junta that ousted Niger’s president raised transparency expectations and sent stocks sliding over the weekend with the announcement that it would audit all uranium and gold contracts. The announcement came just days after a coalition of pressure groups petitioned the junta to renegotiate mining contracts awarded under ousted President Mamadou Tandja.

The world’s third-largest uranium deposit lies in northern Niger, the poorest zone in what the UN calls the world’s poorest country. With more governments backing clean, uranium-fueled nuclear energy to replace coal-burning power, foreign investors from China, Australia, South Africa, America, and Canada have flocked to the landlocked Saharan state.

Niger’s authorities have awarded at least 50 uranium exploration permits in the two years since government officials busted a 40-year mining monopoly held by France’s Areva SA, according to mining officials. But government watchdogs say these opaque contracts illegally enriched Mr. Tandja and his family, even while food shortages plagued the Saharan state.

Until recently, little has been known about expanded uranium prospecting in northern Niger, which has become a flashpoint between insurgent Tuaregs and the southern-based government over mining rights. In the chaos surrounding the 2007 armed Tuareg rebellion, Tandja’s administration implemented a media blackout in the northern zone, banning foreign journalists, censoring local reporting on uranium and the northern rebellion, and even suspending Radio France Internationale broadcasts for one month on accusations of sympathizing with rebels.

As Tandja’s ouster in February allows light to be shed on the cloistered northern region, new details of corruption and devastation inflicted on mainly Tuareg civilian populations are emerging.

Land mines and radioactive contamination The seeding of land mines throughout the Air Mountains – which the armed forces and rebels on each other – has rendered villages such as Iferouane and Elmeki uninhabitable. The entire seminomadic population of Elmeki (an estimated 600-1,000 families) was forced to flee to Agadez, according to Igor Rugengeka, a Burundian coordinator for Doctors Without Borders in Agadez.

A once-thriving tourism industry that sustained local businesses and artisans is now decimated in the Saharan caravan capital Agadez, reduced to little more than a stopover for African migrants and internal refugees heading north toward Libya and, for a lucky few, Europe. On average, 2,000 refugees a month pass through Agadez, driving up food prices and unemployment, according to Mr. Rugengeka.

Meanwhile, scientists documented dangerous levels of radioactive contamination still present in water and dirt in a survey of uranium mining villages Arlit and Akokan conducted by Greenpeace International and France’s CRIIRAD, an independent watchdog group. A full report of findings is due later this month.

Seeking benefits for local populations Disputes over uranium have fanned tensions between Tuareg rebels and authorities since the early 1990s. Nevertheless, hopes are now running high that the ouster of Tandja will pave the way for a binding resolution, ideally one that will reinvest uranium profits into northern economic development.

Tuareg rebel leaders are at present gathered in the capital Niamey, where splintered rebel factions have reunited for negotiations with the junta, hoping to hammer out a road map to accelerate the peace process, according to rebel chief Aghaly ag Alembo.

“We hope to implicate all of the people of the region in the economic spin-off of mining in the north, and that there will be a benefit as well for the nomadic populations in these regions,” Alembo said by phone from the capital.

“Peace would not have lasted with the former regime,” Ahmed Akoli, political secretary of the Niger Movement for Justice (MNJ), said by phone from Paris. The stakes are high, according to Akoli, who said 6,000 rebels remain armed pending a written resolution.