vendredi 12 mars 2010

Otages espagnols: Aqmi veut 5 M de dollars et des libérations d'islamistes (presse)


AFP : 12/03/2010
Otages espagnols: Aqmi veut 5 M de dollars et des libérations d'islamistes (presse)

MADRID, 12 mars 2010 (AFP) - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) demande au gouvernement espagnol 5 millions de dollars (3,7 millions d'euros) de rançon et la libération d'islamistes incarcérés en Mauritanie, en échange de celle de deux otages espagnols, selon le journal El Pais de vendredi.
Le quotidien cite des sources proches des négociations et un communiqué d'Aqmi auquel il affirme avoir eu accès avant sa publication prévue vendredi en cours de journée.
Mercredi, une Espagnole, Alicia Gamez, a été libérée par Aqmi après trois mois de captivité dans le nord du Mali. Elle avait été séquestrée avec deux autres hommes toujours retenus.
Cette libération "est une initiative positive qui oblige (l'Espagne) à répondre favorablement à nos demandes légitimes qui constituent l'unique condition pour que les autres citoyens (espagnols) sortent sains et saufs", selon le communiqué.
Aqmi ne détaille pas les "demandes légitimes" mais El Pais, citant des sources proches des négociations, affirme qu'il s'agit du versement d'une rançon de 5 millions de dollars et de la libération de plusieurs prisoniers islamistes détenus à la prison centrale de Nouakchott.
Alicia Gamez avait été prise en otage le 29 novembre avec deux compagnons de l'ONG catalane Barcelona Accio Solidaria, Roque Pascual et Albert Vilalta, sur une route non loin de Nouakchott. Les otages avaient ensuite été acheminés dans le nord du Mali.
Une photo des trois otages avec à leur côté des hommes lourdement armés, prise à une date non précisée, est publiée vendredi à la Une d'El Pais, qui diffuse aussi une vidéo sur son site web.
Aqmi affirme que Mme Gamez a été libérée en raison de son mauvais état de santé et parce qu'elle s'est convertie à l'islam. Une conversion "volontaire", selon l'organisation, qui affirme que Mme Gamez se prénomme désormais "Aïcha".
Toutefois, selon El Pais, le médecin qui a examiné Mme Gamez l'a trouvé en bonne santé, et le quotidien avance l'hypothèse que ces motifs ne seraient que des prétextes.
Le journal El Mundo a affirmé jeudi qu'une rançon de deux millions de dollars a été versée pour la libération de Mme Gamez. Le gouvernement a démenti le versement de toute rançon.
fz/vg/lb

Libération d’otages d’Aqmi au Mali


Le Républicain du 12 Mars 2010.
Libération d’otages d’Aqmi au Mali
Alicia Gamez a regagné les siens, le mercredi 10 mars après trois mois de captivité dans le vaste désert malien. Elle est la seule femme parmi les trois Espagnols membres de l’ONG Barcelona Accio Solidaria qui ont été faits otages par Aqmi. Les deux hommes devraient encore attendre une prochaine magnanimité d’Aqmi. En plus des compagnons d’Alicia, il y a également le couple italien de la désormais célébrissime Philomène Kaboré, l’épouse de Segio Cicala. De son côté, Madrid affirme qu’aucune rançon n’a été versée. Mais le 21 février dernier, le quotidien espagnol El Mundo avait affirmé le contraire : selon lui, l’Espagne aurait accepté de verser 5 millions de dollars à AQMI pour la libération de ses trois otages. Le quotidien indiquait à l’époque avoir eu confirmation de cette information par un membre du gouvernement.

On ne sait pas ce qui se passera pour les otages encore en détention, mais l’apparition soudaine du Burkina Faso de Blaise Compaoré introduit une nouvelle donne. « C’est grâce aux efforts du Burkina Faso qu’on a pu obtenir ce résultat », selon une source diplomatique à Bamako qui a parlé à l’AFP.

Cependant le fait suscite de nombreuses interrogations. Selon le quotidien algérien La Tribune “L’Espagne semble avoir pris le ‘bon’ exemple de la France pour libérer son otage”. Et d’interpréter la libération d’Alicia Gamez comme un geste de bonne volonté de la part d’AQMI, en réponse au versement de la rançon.

Selon le journal, Al-Qaïda attendrait désormais de voir ses autres exigences satisfaites - à savoir la libération de plusieurs combattants islamistes écroués en Mauritanie - avant de libérer les deux autres otages espagnols ainsi qu’un couple d’Italiens enlevé le 18 décembre.

En la matière, la Mauritanie a rappelé, via son Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, qu’elle ne négocie pas avec les terroristes. Ni échange de prisonniers, ni rançon.

L’Espagne a donc dû trouver d’autres canaux de négociation, ceux du Mali étant grillés du fait d’avoir libéré quatre salafistes en échange de l’otage français et ainsi provoqué la colère de Nouakchott et Alger.

Le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero s’est donc tourné vers le Burkina Faso, son président, Blaise Compaoré étant déjà intervenu dans la libération, en avril 2009, des Canadiens Robert Fowler et Louis Guay enlevés en décembre 2008 au Niger, puis transférés au Mali. La libération des otages canadiens était en partie l’œuvre du président du Faso qui reçut la visite des otages libérés en route pour leur pays.

Selon plusieurs sources, Ouagadougou a envoyé des émissaires dans le Nord du Mali pour négocier avec les terroristes, parmi lesquels Moustafa Ould Liman Chafi, d’origine mauritanienne et qui connaît bien la région.

La presse mauritanienne surnomme ce personnage sulfureux, soupçonné d’être à l’origine de plusieurs coups d’États ratés dans son pays et au Sénégal, le “conseiller pour la déstabilisation des pays africains”. C’est lui qui aurait obtenu de l’un des chefs algériens d’AQMI la libération d’Alicia Gamez, la plus fragile des trois otages espagnols, rapporte « leJDD.fr ».

En plus de son rôle récent dans les libérations d’otages, Compaoré est le médiateur attitré des crises de l’Afrique de l’Ouest. En terrain connu non pas seulement en Côte d’Ivoire ou en Guinée, le Président burkinabé est en train de se frayer un chemin dans le vaste désert sahélo-saharien, laissant son homologue malien dans le vent.

B. Daou

Le Républicain du 12 Mars 2010.

Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique un attentat dans l'ouest du Niger


Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique un attentat dans l'ouest du Niger
12/03/2010 à 20h:55 | AFP

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué vendredi une attaque contre un poste militaire dans l'ouest du Niger qui a fait au moins huit morts lundi, indique le centre américain de surveillance de sites islamistes SITE.

"Bien que notre offensive vise l'alliance des Croisés et ses intérêts dans la région et que nous ne souhaitions pas éveiller l'hostilité de l'armée du Niger, nous ne pouvons rester les bras croisés devant les attaques perpétrées contre les moujahidines sous couvert de la +guerre contre le terrorisme+", explique Aqmi dans un message posté sur le réseau de distribution sur internet Al Fajr, selon SITE.

L'attaque s'est produite tôt lundi matin et visait le poste militaire de Tilwa (région de Tillabéri), à la frontière avec le Mali, où la rébellion touareg nigérienne est présente et où Aqmi opère régulièrement.

Selon le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dandah, cinq soldats ont été tués ainsi que trois assaillants. Toujours selon M. Dandah, les assaillants, dont un des véhicules a été détruit, ont également brûlé un véhicule de l'armée et emporté un autre.

Mais dans le message d'Aqmi dont SITE se fait l'écho, l'organisation dit avoir tué "pas moins de 25 soldats" et brûlé trois véhicules "ennemis". Aqmi affirme également avoir "totalement détruit" les installations.

En janvier dernier, sept militaires et leur guide civil ont été tués lors d'une attaque d'hommes lourdement armés contre le village de Tlemss, dans la région nigérienne de Tahoua, elle aussi proche de la frontière avec le Mali.

Un an plus tôt, en janvier 2009, quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) avaient été enlevés dans cette région.

Aqmi, qui avait revendiqué l'enlèvement, avait annoncé en juin avoir tué le touriste britannique, tandis que les trois autres otages avaient été libérés.

Bruxelles/2e JOURNEE D’ÉCHANGES ET DE CONCERTATION SUR LA SOLIDARITE


2e JOURNEE D’ÉCHANGES ET DE CONCERTATION SUR LA SOLIDARITE

Samedi 27 mars de 9 à 17 heures à la Haute Ecole Robert Schuman de Libramont (rue de la cité, 64) 1.

« La solidarité internationale face au défi des inégalités et de la pauvreté grandissantes »


8 h 45 Accueil des participants.

9 h 00 Mots de bienvenue.

Jean-Marie Carrier, député provincial, en charge des Affaires sociales.

Pierre Debbaut, coordinateur de la Colupa.

9 h 20 Résistances populaires et Coopération au développement : comment repenser nos pratiques ? Exposé introductif de François Polet, chargé de rédaction, recherche et formation au CETRI. (Centre Tricontinental 2).

Qui développera son exposé après avoir entendu les faits relatés par les quatre témoins invités.
9 h 50 Témoins du Sud et du Nord

Kelly Escobar, sociologue colombienne.

La forêt amazonienne ravagée par l’industrie pétrolière.
Azizou Garba, doctorant nigérien.
Comment la multinationale AREVA exploite l’uranium du Niger.
Christine Mahy, présidente du Réseau wallon de Lutte contre la Pauvreté.

Les pauvres du Nord et du Sud vont-ils entrer en compétition ?

Annette Pettinger, représentant à la Colupa la C.G.S.P. Luxembourg affiliée à la F.G.T.B.

La guerre économique tue partout.

11 h 15 Break.

11 h 30 Débat avec l’assemblée.

Modérateur : Bernard Kerger, secrétaire du M.O.C. Luxembourg.
12 h 30 Lunch.

13 h 15 Reprise en assemblée. Le point de la journée.

13 h 30 Organisation des ateliers sur le thème : « repenser nos pratiques ».

Commentaires sur les trois questions soumises aux participants :

- Est-ce que je connais / participe à/ des actions solidaires Nord-Sud ?

- Y aurait-il lieu de les repenser ?

- Si oui, pourquoi, dans quel but, par quels moyens ?

14 h 45 Break.

15 h 00 Retour en assemblée – comptes rendus des rapporteurs des divers ateliers.

15 h 30 Débat.

16 h 30 Synthèse de la journée et conclusions. 17 h 00 Verre de l’amitié

__________________________

1 Voir plan au verso.
2 Le CETRI, organisation non gouvernementale, mène une réflexion critique sur les conceptions et les pratiques dominantes du développement et s’efforce de comprendre et de faire connaître le rôle des acteurs sociaux et politiques du Sud en lutte pour la reconnaissance de leurs droits sociaux, politiques, culturels et écologiques (www.cetri.be).

Anne Lauvergeon :fin de parcours pour Mme Atome?Areva : Nicolas Sarkozy promet de prendre des décisions en avril


Areva : Nicolas Sarkozy promet de prendre des décisions en avril
12/03/10

« Nous sommes en train de travailler sur la question d'Areva, extrêmement complexe », a déclaré au « Figaro Magazine » le président de la République. « Nous prendrons des décisions en avril quand François Roussely m'aura remis son rapport. » La question du remplacement d'Anne Lauvergeon est posée.
Une fois de plus, Anne Lauvergeon a sauvé sa tête. Au moins pour quelques semaines… Alors qu'elle fait l'objet de rumeurs incessantes, qu'elle qualifie de « campagne de déstabilisation orchestrée par des groupuscules parisiens », la présidente du directoire d'Areva peut respirer jusqu'à la remise du rapport Roussely sur la filière nucléaire.

C'est en tout cas le sens des déclarations faites par Nicolas Sarkozy dans une interview au « Figaro Magazine » à paraître samedi. Interrogé sur la filière, le président de la République a répondu : « L'Etat va y mettre de l'ordre. Ces derniers temps, les disputes publiques entre les dirigeants de ces entreprises ont été inadmissibles. Nous avons nommé à la tête d'EDF un très bon industriel. Nous sommes en train de travailler sur la question d'Areva, extrêmement complexe. Nous prendrons des décisions en avril quand François Roussely m'aura remis son rapport. Au minimum, il faut que la filière s'organise pour que les équipes de France ne se fassent pas concurrence de façon contre-productive. La leçon de l'échec d'Abu Dhabi doit nous servir pour l'avenir. »

En vantant les qualités d'Henri Proglio, Nicolas Sarkozy semble prendre partie pour le patron d'EDF dans le confit qui l'a opposé à la dirigeante d'Areva. En tout cas, il se serait exprimé autrement s'il avait voulu soutenir cette dernière et couper court aux rumeurs.

Pour autant, à l'Elysée, on met l'accent sur le projet plus que sur les questions de personnes. Mais à ce stade, rien ne dit que l'ancien PDG d'EDF François Roussely préconisera une refonte complète de la filière, ni même un démantèlement d'Areva.

La référence à Abu Dhabi n'est pas neutre : l'Elysée reproche à Areva de ne pas avoir suffisamment écouté son client dans cet appel d'offres finalement gagné par le coréen Kepco. Notamment en ce qui concerne le prix. Le groupe répond que l'échec était collectif et qu'il était en équipe avec EDF, GDF Suez, Total et l'Etat.

Recherche d'un successeur
Anne Lauvergeon
a déjà survécu à des situations de ce genre. Selon plusieurs sources, Nicolas Sarkozy serait toutefois décidé à se séparer d'elle avant la fin de son mandat, qui expire en juin 2011. « Mais ce n'est pas simple : il faut installer le successeur, respecter les codes et exécuter la sentence », explique un visiteur du soir. Le premier point semble le plus délicat. Depuis plusieurs semaines, une série de noms circulent : Pascale Sourisse, directrice adjointe de Thales, Marwan Lahoud, directeur de la stratégie chez EADS, Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, pour ne citer qu'eux. S'il veut éviter une polémique, Nicolas Sarkozy devra proposer une porte de sortie à Anne Lauvergeon, qui est une figure symbolique. Là aussi, les rumeurs abondent : portefeuille de ministre, présidence d'Air France… Enfin, pour « exécuter la sentence », a priori contre l'avis du Premier ministre, François Fillon, soutien le plus fidèle d'Anne Lauvergeon avec la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, il faudra une justification. Manifestement, le chef de l'Etat l'attend dans le rapport Roussely.

THIBAUT MADELIN, Les Echos

Question orale de M. Benoit Hellings au ministre du Climat et de l’Énergie sur «l’uranium du Niger»


Sénat – Séance plénière du 4 mars 2010 a Bruxelles
Extrait du compte rendu intégral (Annales 4-114)
Question orale de M. Benoit Hellings au ministre du Climat et de l’Énergie sur «l’uranium du Niger» (nº 4-1131)

M. Benoit Hellings (Ecolo). – En octobre dernier, le gouvernement a signé un accord avec l’entreprise GDF-Suez visant à allonger la durée de vie de trois des sept centrales nucléaires d’Electrabel : Doel 1 et 2 ainsi que de Tihange 1.

L’extraction de l’uranium dit naturel est à l’origine de nombreux problèmes sociaux et environnementaux dans les endroits du monde où il est exploité, en particulier au Sud du Globe. On y constate entre autres : des taux anormalement élevés de radioactivité dans les environs des mines, la spoliation des terres et le déplacement des populations, la destruction de la faune et de la flore environnante, l’épuisement des nappes phréatiques, la non-redistribution des bénéfices, souvent colossaux, aux populations locales, le non-respect des normes sociales et environnementales les plus élémentaires, et j’en passe.

En outre, l’uranium provient parfois de pays où les principes démocratiques ou les droits de l’homme sont notoirement bafoués. La situation actuelle du Niger illustre parfaitement cette situation. Le Niger, via sa mine d’Imouraren, est le principal fournisseur en uranium de l’entreprise publique française Areva, leader mondial dans le secteur nucléaire. Deux véritables coups d’État y ont lieu récemment. La capture du pouvoir par le Président Tandja en août 2008 a justifié la suspension de l’aide à la coopération institutionnelle par la Commission européenne en fin d’année dernière. Il y a quelques semaines, M. Michel, ministre de la Coopération au Développement, m’a d’ailleurs confirmé que les aides d’État à État étaient gelées au niveau belge en raison de cette situation institutionnelle et démocratique catastrophique. Le Président Tandja a été destitué le 18 février dernier par un groupe de militaires. C’est dire à quel point cette région d’Afrique est instable et son avenir incertain.

On peut lire sur le site Internet d’Areva, qu’à terme, un tiers de son approvisionnement en uranium aura le Niger pour origine. Sur ce même site, j’ai lu qu’Electrabel est client du géant français pour la fourniture de plusieurs recharges de combustible pour cinq des sept réacteurs belges.

Par diverses résolutions, souvent votées à l’unanimité, le Sénat a souhaité à maintes reprises que des clauses relatives au respect de la démocratie, des droits de l’homme ou des normes sociales et environnementales soient prises en compte lors de la signature d’accords ou de traités internationaux.

Dans ce contexte, monsieur le ministre, j’aimerais savoir si la Pax Electrica signée récemment entre le gouvernement belge et le groupe GDF-Suez reprend des clauses démocratiques, sociales et environnementales sur les pays d’origine de l’uranium utilisé dans nos réacteurs ? Pourriez-vous nous indiquer avec précision l’origine géographique de l’uranium actuellement utilisé dans les sept réacteurs belges ? Le nouvel accord liant la Belgique au groupe GDF-Suez prévoit-il un plan d’approvisionnement en uranium pour les trois réacteurs prolongés ? Le cas échéant, de quelles mines cet uranium proviendra-t-il à l’avenir ? Quelles sont les sociétés avec lesquelles Electrabel traite actuellement en cette matière ? Areva est-elle bien un fournisseur d’Electrabel ? Dans l’affirmative, pour quels réacteurs et dans quelles proportions ?

M. Paul Magnette, ministre du Climat et de l’Énergie. – Monsieur Hellings, le délai très court qui m’est imparti ne me permettra pas de donner des réponses circonstanciées à l’ensemble de vos questions. Je vous invite donc à me poser des questions écrites afin d’obtenir des compléments d’information. D’ailleurs, certaines de vos questions se prêtent plus à des questions écrites qu’à une question orale.

L’uranium destiné à nos réacteurs a actuellement des sources très diversifiées, à savoir l’Australie, le Canada, les États-Unis, l’Afrique du Sud, la Russie et le Kazakhstan. Il s’agit principalement de pays du nord.

La firme Synatom, chargée de la gestion du cycle du combustible nucléaire en Belgique, achète son uranium auprès de grandes entreprises qui respectent les prescriptions nationales et internationales relatives au droit environnemental et social.

L’accord entre l’État belge et GDF-Suez ne prévoit pas de plan d’approvisionnement en uranium pour les trois réacteurs prolongés. Il s’agit d’un accord-cadre sur les grands principes et pas d’un accord détaillé sur la politique industrielle du groupe GDF-Suez et sur la gestion de certains de ses réacteurs.

Au moment voulu, les contrats nécessaires seront conclus pour cet approvisionnement. Nous serons attentifs mais il est encore trop tôt pour dire quelle sera l’origine de cet uranium. En tout cas, pour le moment, nous n’achetons pas d’uranium au Niger.

M. Benoit Hellings (Ecolo). – Si je vous ai posé une question orale c’est parce qu’elle est d’actualité en raison d’un coup d’État qui s’est produit au Niger mais je suis, bien entendu, prêt à vous adresser des questions écrites.

Il est extrêmement difficile, contrairement à ce qui se passe pour d’autres énergies, le gaz naturel par exemple, de déterminer l’origine de l’énergie électrique produite par les centrales nucléaires. Ne serait-il pas intéressant de pouvoir accéder librement à l’information, sans devoir consulter le site d’Areva, pour connaître l’origine de ce combustible fissile ?

L’accord que vous avez signé avec GDF et Electrabel porte sur « une sécurité d’alimentation d’énergie garantie sur le long terme pour le pays ». Comment garantir cette sécurité s’il est impossible de dire avec quel combustible nous allons pouvoir produire cette énergie ?

En conclusion, l’énergie nucléaire, qui est une énergie coûteuse, dangereuse et polluante, peut indirectement soutenir des régimes antidémocratiques et dictatoriaux dont nous ne partageons pas les valeurs et c’est bien dommage.

Decouvrez la musique de Rita DAMAZIO sur http://www.myspace.com/ritadamasio






Rita Damásio est née en France, à Sainte- Adresse (Seine- Maritime). Au cours de l été 2008, avec une audition, le groupe "Madredeus", lui donne sa chance et lui offre de devenir chanteuse du groupe le plus international du Portugal, avec lequel elle sort, en Novembre 2008, le nouvel opus "Metafonia", en Avril, un dvd "Live at Teatro Ibérico"et, en Août 2009, "A Nova Aurora".


Le groupe Madredeus a été formé en 1986 et a vendu plus de trois millions d'albums dans le monde entier .Il est aujourd’hui le seul groupe portugais qui jouit d’un véritable succès dans la durée .


En paralèlle, elle poursuit ses études universitaires et se dédie à la recherche sur la Culture Amazigh(Berbère-Touaregue) La Péninsule Ibérique, Portugal et Espagne, appelée par les Maures et les arabes "Al-Andaluz ",où ils ont vécus plusieurs siècles .

Administratrice d 'un groupe qui deviendra une Association de parrainage d'enfants: "Parrainer un Enfant Twareg- Sponsoring a Twareg Child".

Traductrice bilingue, en tant que free-lance, surtout dans le domaine de la Coopération du Developpement et de la Défense des Droits de L..Homme.

Collabore avec une agence, nº1 dans le domaine, faisant des locutions en français et portugais pour des radios et télévisions.


UK..........

La famille du président Tandja débarque à Dakar


NDLR/Dakar est en passe de devenir le cimetière des dictateurs ,après habré voila tanja!!!même du Senégal ,la justice les rattrapera!!

La famille du président Tandja débarque à Dakar
par JA08, le 12 Mars 2010 à 09:37

En attendant sa libération par la junte militaire, le président déchu du Niger, Mamadou Tandja, a envoyé sa famille se réfugier au Sénégal. Ils sont arrivés, ce jeudi à l’aéroport Léopold Sédar Senghor et sont logés à l’immeuble Pasteur.

La famille du président Mamadou Tandja est arrivée au Sénégal ce jeudi, dans la matinée. Elle a débarqué à l’aéroport Léopold Sédar Senghor à bord d’un vol commercial. Après une courte escale au salon d’honneur, elle a été embarquée à bord de voitures 4X4 avec vitres teintées. Selon des informations recueillies, elle été acheminée, sous bonne escorte, à l’immeuble Pasteur où ils sont logés.

Certains membres de la famille du président déchu, connaissent bien le Sénégal pour y avoir séjourné. Certains y ont même fait leurs études. Le président, Mamadou Tandja, lui, est toujours entre les mains de la junte militaire.

Il a été arrêté jeudi 18 février dernier lors d’un coup d’Etat dirigé par un officier, le commandant Adamou Harouna. En milieu d’après-midi, le jeudi 18 février 2010, les militaires ont attaqué le palais présidentiel de Niamey à la fin d’un conseil des ministres. Pendant plusieurs heures, des soldats étaient déployés autour du palais présidentiel et dans les rues adjacentes. Depuis, la junte dirige le pays. Plusieurs ministres ont été arrêtés en même temps que le président déchu avant d’être relâchés.

Jusqu’à présent, on ne sait pas le sort qui sera réservé au président Mamadou Tandja. Des tractations sont entreprises pour le tirer des griffes des mutins. Récemment, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, avait reçu, au palais présidentiel, une délégation des putschistes. Au menu des discussions, le sort du président Tandja et de sa famille.

Des sources pensent savoir que c’est au cours de cette audience que décision a été prise, par le président Wade, de recueillir la famille Tandja au Sénégal.

Seneweb.

Al-Qaïda au Maghreb revendique une attaque meurtrière contre une caserne au Niger


Rafik Tadjer tsa-algerie.com 11-03-10
Al-Qaïda au Maghreb revendique une attaque meurtrière contre une caserne au Niger
vendredi 12 mars 2010

Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMi), dans un communiqué daté du 11 mars, annonce avoir mené une attaque contre une caserne militaire dans la région de Tilwa dans l’ouest du Niger. L’attaque, qui s’est produite lundi 8 mars, a fait plus de 25 morts et de nombreux blessés parmi les militaires nigériens, selon le communiqué.

L’attaque a débuté avec une action suicide : le kamikaze « Nasser » a fait exploser un camion qui contenait 600 kilogrammes d’explosifs contre la caserne de l’armée nigérienne, précise le communiqué. L’accrochage qui a suivi a permis de détruire trois engins et de récupérer des armes et des munitions, selon AQMI. Cette dernière ne fait pas état de pertes parmi ses éléments.

Cette attaque intervient en représailles deux mois après la mort de plusieurs éléments du mouvement terroriste dans une attaque de l’armée nigérienne, souligne le communiqué.

Tandja parti, la famine cesse d'être un secret de Polichinelle

Tandja parti, la famine cesse d'être un secret de Polichinelle
12.03.2010 | L'Observateur Paalga


Ainsi donc, les greniers de Tandja étaient vides !" s'exclame le quotidien burkinabé. Après avoir reconnu, au début du mois, que la famine "mena[çait] l'existence de millions de Nigériens dans quasiment toutes les régions", la junte au pouvoir à Niamey a appelé le 10 mars la communauté internationale à la rescousse. L'ex-président Tandja, renversé le 18 février, avait toujours nié le problème, relégué au rang de "rumeur malveillante", se souvient le journal. L'ONU, l'UE et plusieurs ONG sont prêtes à apporter leur aide.

tanja:L’Ua maintient sa demande de libération !!!NDLR elle etait où L UA LORSQUE CE DICTATEUR ET SES SBIRES MASSACRAIENT ?EMPRISONNAIENT?TORTURAIENT?

DÉTENTION DE L’EX-PRESIDENT TANDJA AU NIGER : L’Ua maintient sa demande de libération


Addis-Abeba - L’Union africaine (Ua) a réitéré hier sa demande à la junte au pouvoir au Niger de libérer le président Mamadou Tandja, renversé le 18 février par son coup d’Etat militaire.

La libération de M. Tandja est "une préoccupation constante de l’Ua", a déclaré à l’Afp le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Ua, Ramtane Lamamra. "Il s’agit d’une obligation aussi bien morale que politique", a souligné M. Lamamra, à l’issue d’une réunion du Conseil de paix et sécurité (Cps) de l’organisation continentale. "Nous avons eu l’assurance qu’un représentant qualifié du Cicr (Comité international de la Croix-rouge) allait pouvoir lui rendre visite, et je crois pouvoir dire que cela a déjà eu lieu", a indiqué M. Lamamra, ne croyant pas à "une détention longue". La junte, avec à sa tête le chef d’escadron Salou Djibo, avait récemment affirmé que M. Tandja était détenu "pour des raisons de sécurité" dans une résidence de la présidence et recevait les visites de son médecin.


AFP

Refondation et affairisme: Salou Djibo, voisin de Gamatié ou d’AREVA ?

Refondation et affairisme: Salou Djibo, voisin de Gamatié ou d’AREVA ?
Écrit par Norbert (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:28


Depuis le coup d’Etat du 18 février 2010 qui a mis fin à la 6ème République fortement contestée de Mamadou Tandja, les spéculations vont bon train sur le degré d’implication des barons du régime précédent dans l’avènement de ce qui a été appelé pompeusement la « Refondation de la République ». Mais mieux, on spécule sur une forte prédation des finances publiques, d’intérêts égoïstes et personnels érigés en mode de gestion des affaires de l’Etat durant la courte et malheureuse vie de la 6ème République. Quand bien même, certains comme le Premier Ministre sortant Ali Badjo Gamatié se défendraient avec bec et ongles d’avoir pris le train de la « Refondation » au dernier virage du « Tazartché », ils ne peuvent être disculpés de manquements graves qui pèsent sur le régime illégal, illégitime et impopulaire de Mamadou Tandja. Un adage bien connu chez nous dit : un voleur de 100 F est un malfrat au même titre qu’un voleur de 100 millions F. Revenons au cas de Gamatié pour constater que sa conversion au «Tazartché » ne date pas de son accession à la primature. Avant sa nomination comme 1er Premier Ministre de la République refondée, Ali Badjo Gamatié était conseiller spécial du Président Mamadou Tandja pour les questions minières (Voir en fac similé le décret N°2007-384/PRN du 12 septembre 2007 qui fait de lui conseiller spécial du Président de la République chargé des négociations relatives aux ressources minières et pétrolières. C’était d’ailleurs la belle époque des affaires, celle des permis miniers vendus à grande échelle avec à la clé des pots de vin alléchants.

A cette époque donc, le sieur Gamatié avait acheté une grande maison bâtie sur le titre foncier N°6839 non loin de l’actuelle résidence du Président du CSRD Salou Djibo, près de l’immeuble abritant le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. La transaction avait été effectuée avec son passeport diplomatique N°0009/2002 délivrée le 7/01/2002. Le prix de cette nouvelle acquisition de Gamatié tourne autour de 200 millions de FCFA. Son joyau, l’ancien Premier Ministre de la Refondation, le loue à l’un des responsables d’Imouraren S.A. pour la rondelette somme de 1 million de FCFA/mois. Question : Est-ce un hasard de retrouver Gamatié locateur d’AREVA ? Une autre personnalité au bon flair des affaires, le Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK), ayant été dans toutes les sauces de l’indépendance à nos jours.

Selon des sources bien informées, il serait actuellement en train de démarcher la vente de l’ancien local de Niger Gaz (une propriété de sa belle famille avancet- on) pour le compte du groupe nucléaire français AREVA, une transaction qui pourrait coûter la bagatelle somme de 1 milliards de FCFA. Notons au passage que le leader du nucléaire français disposerait d’un terrain octroyé par l’Etat du Niger situé entre la Direction Générale des Douanes et la SONITEL. Y at- il eu des pots de vin autour de cette acquisition ? Enfin, on se souvient de la révélation de l’un de nos confrères qui faisait état de gros paquets de sous distribués à certains agents du Ministère des Mines relativement à la signature du contrat signé entre AREVA et l’Etat du Niger pour l’exploitation du gisement uranifère d’Imouraren.

Comme on peut le constater, le boom minier, le rehaussement du prix de l’uranium, la diversification des partenaires du Niger, le contrat juteux entre AREVA et le Niger relatif au gisement d’Imouraren, l’exploitation du bloc pétrolier d’Agadem par les chinois, l’octroi des dizaines de permis miniers… chantés par les partisans de la « Refondation de la République » pour justifier le « Tazartché » ont plus profité à Tandja, à sa famille, à ses proches et autres barons de son régime qu’à l’Etat du Niger lui-même. Et ce n’est ni Gamatié ni Hadia Toulaye Tandja qui diront le contraire. Au regard de ce qui précède, on comprend très bien l’attitude des Nigériens ou disons leur soif de voir les dignitaires, tous les dignitaires du régime de Tandja rendre compte de leurs forfaitures devant la justice nigérienne. En attendant bien sûr la justice de Dieu. (A suivre)

Qui pousse le jeune Kassoum ?

Qui pousse le jeune Kassoum ?
Écrit par L’ACTUALITE DU 10 MARS 2010
Vendredi, 12 Mars 2010 08:31


Le dimanche 7 mars dernier, l’ancien ministre de Communication a, sur les écrans de la télévision Canal 3, posé le préalable pour une éventuelle réconciliation entre les Nigériens qu’entend faire le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) comme annoncé depuis sa prise de pouvoir. Selon Kassoum Mamane Moctar, le seul préalable à la réconciliation ne se passe par que la libération du président Tandja qui, dit-il, à la majorité des Nigériens derrière lui. «On ne peut pas priver certains citoyens de leur liberté et laisser d’autres libres dans leur mouvement et parler de réconciliation», a déclaré Kassoum. Jusque-là tout est bon puisque le citoyen Moctar a librement exprimé ses opinions, toute chose que le régime de la refondation n’a pas toléré depuis son déclenchement. Le média qui a donné la parole à Kassoum aurait pu nous dire au nom de qui l’ancien ministre Kassoum a animé son point de presse, si c’est de cela qu’il s’agit. Agit-il au nom de son poste de ministre de Communication, porte-parole du gouvernement ? Le fait-il au nom de son association OIEEPD-Ingantchi qui lui a valu son poste ? Le jeune Kassoum a poussé l’outrecuidance de dire que la détention de Tandja peut créer une « haine ». En quoi ? Contre qui ? A-t-il oublié que Hama Amadou, Mahamadou Issoufou et Mahamane Ousmane ont été injuriés et qualifiés de tous les noms d’oiseau pendant la refondation, sans que leurs militants dont seul Dieu sait le nombre, ne trouvent mot à dire ? Si haine il y a, si ici qu’on doit l’avoir. Le tapage autour de la «réconciliation», loin de nous permettre de sortir de l’ornière, risquerait de nous ramener à la case départ, si on n’y prend garde.

La réconciliation suppose le dialogue, la compréhension entre Nigériens. Vu le long chemin parcouru sur le débat autour de la refondation et le dialogue internigérien sans concession ni compromis, il n’est pas exclu, si les deux parties reviennent à travers le conseil consultatif, de nous retrouver aux mauvais vieux temps des tristes débats. Le CSRD a déclaré avoir pris le pouvoir pour rétablir la « légalité ». Lors de son premier message à la nation, le chef de l’Etat Salou Djibo a même parlé de «haute trahison» dont la junte accuse l’ancien régime du président déchu Tandja Mamadou.

Et tout Nigérien respectueux de la loi est conscient de la dérive constitutionnelle perpétrée par les thuriféraires de tazartché, avec à leur tête, le président Tandja. Dès lors que c’est établi qu’il y a violation flagrante de la constitution du 9 août 1999, que faut-il faire ? La junte doit nous éviter l’ancien triste débat. A eux de voir comment ils vont faire avec les récalcitrants et autres pêcheurs en eaux troubles. Sinon, on n’est loin de sortir de l’auberge.

Le Programme Spécial de Tandja, une véritable plaie béante sur la tête de la NIGELEC

Le Programme Spécial de Tandja, une véritable plaie béante sur la tête de la NIGELEC
Écrit par K.M (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:19


Si l’électrification rurale a fait le bonheur de plusieurs localités du Niger, elle a aussi causé un grand tort à la NIGELEC. Aujourd’hui, la Nigér ienne d’Electricité vit sous le poids des dettes par la faute du Programme Spécial du Président de la République. C’est la bagatelle somme de 60 milliards de FCFA que la NIGELEC a englouti dans cette opération de charme si chère au Président de la République sans un apport de la présidence. C’est sur crédits contractés auprès de plusieurs banques et sur fonds propres de la NIGELEC. En dehors des énormes investissements consentis sur prêts bancaires contractés, il y a la gestion quotidienne de tous ces groupes électrogènes éparpillés sur l’ensemble du territoire national, et en pure perte. Tenez bien ! Le client NIGELEC d’un village électrifié à partir d’un groupe électrogène paye le Kilowatt d’électricité au même prix que le client dont la localité se trouve sur l’interconnexion avec le Nigeria. Alors que les charges ne sont pas les mêmes. La NIGELEC tire une grande rentabilité dans les localités interconnectées avec le Nigeria. Pour les localités fonctionnant avec groupe électrogène, les pertes sont énormes (dépenses en carburaAnt et pour l’entretien des machines sans compter les charges du personnel). C’est donc la rentabilité dans les localités branchées sur le réseau interconnecté qui comble les pertes occasionnées dans les localités à groupe électrogène.

En terme technique, ce jonglage s’appelle péréquation. Mais pour le cas de la NIGELEC, c’est plus que cela. A plusieurs reprises, un des cadres de la NIGELEC, a eu à attirer l’attention de Foukori Ibrahim sur l’énorme manque à gagner que le Programme Spécial faisait peser sur la société, en vain. De son côté, la Coordination de la Société Civile Nigérienne (CSCN) de Mamane Hamissou Moumouni avait tiré la sonnette d’alarme sur la gabegie du volet électrification rurale du Programme Spécial du Président de la République. Mais n’est ce pas que le malheur de la NIGELEC faisait bien le bonheur de Foukori ?

NIGELEC: Les dossiers sales de Foukori Ibrahim

NIGELEC: Les dossiers sales de Foukori Ibrahim
Écrit par Norbert (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:38

S’il y a une société d’Etat dont la gestion a fait couler beaucoup d’encre et de salive, c’est bien la Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC) dirigé par Foukori Ibrahim. On se souvient de la guéguerre entre la NIGELEC et la Communauté Urbaine de Niamey du temps de Aboubacar Saïdou Ganda. On se souvient également de la résistance de Foukori face à la décision de justice réhabilitant le Secrétaire Général du Syndicat National des Travailleurs de l’Energie (SYNTRAVE), Djamio Elhadji Yacouba. Récemment encore, la NIGELEC était au centre des spéculations relativement au recrutement d’un cadre dans des conditions très suspectes. Hier comme aujourd’hui, on doute de la capacité de la NIGELEC à assurer l’indépendance énergétique du pays eu égard aux coupures intempestives d’électricité en dépit des énormes moyens techniques et financiers consentis par l’Etat et la société elle-même. Passons au peigne fin la gestion de la NIGELEC au temps de Foukouri, ou disons voilà ce que nous savons : 1,5 millions de dollars US, c’est la somme que la NIGELEC paye chaque mois à son principal fournisseur (La NEPA du Nigeria) à raison de 20 FCFA le Kilowatt. La NIGELEC, à son tour, concède le Kilowatt à ses clients à 80 FCFA, soit un bénéfice brut de 60 FCFA par Kilowatt. Pour le néophyte doté d’un bon sens, il y a là de quoi pour la NIGELEC de faire des bonnes affaires, si bien sûr, elle trouve à sa tête un bon gestionnaire. Le Programme Spécial du Président de la République va venir chambouler la gestion de la Nigérienne d’Electricité. Pour aider le Président Tandja dans son populisme, la NIGELEC aurait investi près de 60 milliards de FCFA. Pour couvr ir la dépense liée au Programme Spécial, elle a dû recourir à des prêts (15 milliards de FCFA auprès de la BOAD, 6 milliards auprès de la BOA, 4 milliards auprès de l’ECOBANK et un crédit spot de 2 milliards contractés auprès de la Banque Atlantique), le restant déboursé sur fonds propres.

Pour faire face à la demande de plus en plus croissante en électricité, elle aurait également contracté un autre crédit dit crédit indien de près de 2 millions de dollars US pour acheter des turbines (groupes de grande capacité de production d’énergie électrique). Selon certaines sources, il s’agirait des turbines d’occasion. A tous ces trous créés par Foukori Ibrahim, il faut ajouter les 4 Milliards du redressement fiscal (grief que le Syndicat National des Agents des Impôts avait révélé, en son temps, à l’encontre de la NIGELEC) et les centaines de millions d’impayés à la Caisse de Prêts aux Collectivités Territoriales de 2005 à aujourd’hui (à raison de 2 FCFA sur chaque Kilowatt consommé). Certes la NIGELEC doit aussi des centaines de millions à l’Etat Nigérien, aux collectivités.

Elle n’a non plus touché un franc de 20 milliards de FCFA de subventions de l’Etat annoncés par le Conseil des Ministres au fort moment de la grogne de citoyens face aux multiples délestages et coupures d’électricité. A moins que ces 20 milliards n’aient pris une autre destination, à savoir les poches du roi et du fou du roi. Mais l’écart est trop grand entre ce qu’elle doit et ce qu’on lui doit pour pouvoir combler l’abcès. Et les intérêts de Foukori dans tout ça. Officiellement, et en accord avec le Conseil d’Administration, l’Administrateur de la NIGELEC a droit à un salaire mensuel, 10 millions de FCFA de gratif icat ions l’an, 400 000 FCFA de carburant par mois, 4% de 60 milliards de FCFA investis dans le Programme Spécial (prenez la calculette et vous verrez que c’est effarant), et 200 000 de F de mission par jour.

Et les missions, Dieu seul sait combien Foukori Ibrahim en a effectué pendant son « règne » à la NIGELEC. Il s’est vachement enrichi le sieur Foukori comme il a enrichi son beau fils, un certain Abdoul Aziz Mayaki par qui passerait des gros marchés de la NIGELEC. Tel beau père, tel beau fils, dira-t-on désormais.

Zakaï remis dans ses petits souliers par la junte

Zakaï remis dans ses petits souliers par la junte
Écrit par A S (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:00


Le richissime opérateur économique Zakou Djibo dit Zakaï, grand « faroteur » de son Etat, jeteur d’argent par la fenêtre, « tazartchiste » d’un pied, flaireur des marchés publics n’a pas attendu longtemps pour faire la cour au Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD). Il aurait, en guise de signal, envoyé quatre (4) Toyota 4X4 à la junte, histoire de prouver sa générosité légendaire et d’être dans les bonnes grâces des militaires. Mais le CSRD, très vigilant, de faire retourner le précieux cadeau, demandant au donateur de les vendre pour régler ses impôts. Zakaï pense t-il vraiment pouvoir tout acheter ? Pour une fois, le voilà remis dans ses petits souliers par la junte. Au Courrier, nous nous sommes donnés depuis la chute du régime de Tandja de réveiller tous les sales dossiers de la gestion de ce pays de 1999 à nos jours. Dans nos prochaines livraisons, nous reviendrons donc sur plusieurs autres sales affaires ayant émaillé le régime de Tandja parmi lesquelles, l’affaire des Admiral du Ministère de la santé, les laps et psops du temps de Gamatié, cette affaire qui dérange évoquée par un de nos confrères…, des casseroles et des assiettes que traîne l’homme de Ouallam.

La refondation et les sales dossiers miniers: Il était une fois Ibrahim Hamidou, Hadia Toulaye Tandja

La refondation et les sales dossiers miniers: Il était une fois Ibrahim Hamidou, Hadia Toulaye Tandja
Écrit par Norbert (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:58

Ils sont inquiets, très inquiets même les Tazartchistes. Hier, c’est le petit Moctar Kassoum, représentant de la jeunesse de la « Refondation » qui a montré son nez sur les écrans des télévisions privées de la place, histoire de remonter en selle. Peine perdue. Auparavant, ce fut Ibrahim Hamidou qui était monté au créneau, dans un dernier sursaut, pour tenter de remuer le couteau dans la plaie. Et cette réapparition du Directeur de Publication de « Tribune du Peuple » de rappeler à notre souvenir les sales dossiers miniers dans lesquels il est trempé jusqu’au cou avec un des enfants de Mamadou Tandja, le nommé Hadia Toulaye. Laissez mouton courir, Tabaski viendra, dit l’adage. Voyons voir ces casseroles qui traîne Ibrahim Hamidou..
Il s’agit deux (2) affaires de gros sous révélées dans la presse dans laquelle est trempée le Directeur de Publication du journal « Tribune du Peuple » Ibrahim Hamidou et le nommé Hadia Toulaye Tandja. Tenez, la première affaire se passe au sein de la Société Anonyme dénommée « NIGER URANIUM Ventures Sa constituée par trois actionnaires : ARICA RESSOURCES S.A ayant son siège social à Perth en Australie représentée par Monsieur AGBOATI KODJO PAUL, MULTIMEDIA ET COMMUNICATION représentée par le très tazartchiste IBRAHIM HAMIDOU et un troisième actionnaire en la personne d’un autre KODJO PAUL (très probablement un membre de la famille du KODJO PAUL cité un peu plus haut). Suivez nous pour comprendre bien l’arnaque. AGBOATI KODJO PAUL de AFRICA RESSOURCES succombe sous le charme de IBRAHIM HAMIDOU de MULTIMEDIA ET COMMUNICATION et lui attribue 25% des actions souscrites dans le capital de NIGER URANIUM Ventures Sa et 5 millions USD (environ 2 milliards de FCFA).

Puis comme par enchantement tombe « Alice au pays des merveilles ». Alice ici s’appelle HADIA TOULAYE TANDJA à qui doit revenir obligatoirement 50% des 25% des actions et des 5 millions US attribués à IBRAHIM HAMIDOU. Ce n’est pas fini. L’affairisme va continuer. MULTIMEDIA COMMUNICATION SARL donc IBRAHIM HAMIDOU cède 150 de ses parts sociales qu’il a dans AFRICAN URANIUM SARL à BRINKLEY MINING PROJECT 7 LIMITED pour une valeur d’un montant qui s’élève à 4 millions USD. Et cette fois encore, Monsieur 50% à savoir HADIA TOULAYE TANDJA s’en sort avec 2 millions USD. Et comble d’amateurisme, les papiers ont été signés le même jour c’est-à-dire le 23 janvier 2008. Voilà donc le journaliste IBRAHIM HAMIDOU milliardaire en l’espace de quelques mois, lui qui récemment négociait son pain dans les couvertures médiatiques de l’électrification rurale.

Voilà également HADIA TOULAYE TANDJA milliardaire sans doute du fait du hasard, celui d’être le FILS A PAPA PRESIDENT. Combien d’autres affaires similaires ont –ils été traitées quand on sait que plusieurs permis miniers ont été distribués sous le régime de Mamadou Tandja ? Il n’y a pas à paniquer Tchiémogo, les Nigériens et le CSRD t’ont à l’oeil. Et la frontière Niger Burkina est bien surveillée

jeudi 11 mars 2010

Analyse du Chapitre 8 (p. 237 à 264)D'E TASSIN :Un Monde Commun

Analyse du Chapitre 8 (p. 237 à 264)D'E TASSIN
Par MOKHTAR OMAR Fopes


L’auteur commence ce début en faisant référence à un double risque et à une double perspective exposée au début du chapitre 6 (p. 179-180). Le double risque, dans le contexte d’un monde globalisé, consiste en la disparition du politique au profit de l’économique et en l’installation d’un rapport durable de relations du type dominants/dominés. La double perspective interroge tout d’abord la question de la forme que peut ou que doit prendre une mondialisation politique. Les conflits entre états en seront-ils pour autant supprimés ? Elle interroge ensuite la nature des civilités qui pourraient ou devraient réguler les effets néfastes du marché.



Introduction
Dans ce chapitre, l’auteur s’attache à détailler le second risque c’est-à-dire la domination de l’économique sur le politique et l’instauration d’un rapport global de domination sur des dominés.

La globalisation accentue les inégalités qu’il s’agisse de l’axe Nord/Sud ou du tissu social des pays industrialisés. Le fossé entre les riches et les pauvres au sein de ces pays s’accentue sous le coup de plusieurs facteurs : la baisse de l’emploi, l’augmentation du chômage, la baisse des ressources minimales, les turpitudes du système de protection social.

A ces problèmes économiques s’ajoutent des difficultés sociales ou sociétales comme le repli communautaire, le « tribalisme » [terme de l’auteur], l’augmentation des phénomènes mafieux, de la corruption… Bref, une perte globale et généralisée de civilité.

L’objet de ce chapitre est alors de s’interroger sur la notion de civilité dans son rapport avec la loi, avec la règle et avec la vie politique dans un monde globalisé. La civilité est-elle suffisante pour assurer le bon fonctionnement de la vie politique et l’harmonie entre les hommes ?

Pour répondre à cette question l’auteur développe trois points :

- en quoi la civilité peut-elle être intégrative ? (notion d’inclusion)

- quels rapports la communauté entretient-elle avec la société dans un monde globalisé ?

- l’Union européenne recèle-t-elle des vertus intégratives ou ségrégatives ?



I. La civilité, une notion intégratrice ?



Tout l’enjeu de cette première partie du développement est de discuter de la valeur inclusive ou exclusive de la civilité dans la perspective d’une tentative de compréhension des logiques de la globalisation. Pour discuter de cette question, l’auteur prend appui sur le texte de N. Elias (La civilisation des mœurs, 1973). La civilisation s’est, d’après lui, figée sous l’action de la bourgeoisie de la Renaissance. Passant des mœurs à la loi, ce processus avait pour but de désigner les individus comme sujets des cercles du pouvoir. Les sociétés d’alors postulaient que les communautés ne pouvaient exister durablement sans harmonie ni sans ordre. La civilité, dans le sens d’intégration de la norme sociale, devait en elle-même neutraliser la violence. Tout non-respect de la règle devenait une incivilité. Le politique est, dans cette perspective, vu comme un bloc monolithique. L’Europe moderne, politique et sociale repose, d’après N. Elias, sur cette vision de la civilité.

Pour E. Tassin, faire de l’harmonie un idéal social va à l’encontre même du concept de civilité. Les mouvements revendicatifs (politiques, associatifs, syndicaux…) qui se sont développés dans l’Europe moderne et qui font usage de la violence, ont recours à l’incivilité au sens de N. Elias, mais n’en sont pas pour autant inciviles. Les tensions qui traversent la société, même si elle sépare ses membres l’organisent, voire la structurent. Aucune société ne peut prétendre à l’homogénéité sociale. L’incivilité est un lien communautaire qui ne peut-être rangé dans la catégorie de l’impensé politique.

L’auteur va plus loin en citant H. Arendt (Condition de l’homme moderne, 1982) et en défendant l’idée que l’incivilité est tout autant intégratrice que la civilité en ce qu’elle permet à l’acteur de s’exprimer, à des acteurs de s’unir et ce, dans un agir commun. L’incivilité devient alors l’expérience, par la déviance, de la construction d’un monde commun.



II. Rapport entre communauté et société dans un monde globalisé



Après avoir défini les enjeux de la civilité, l’auteur se demande si cette civilité résiste, comme lien communautaire dans un monde globalisé. La révolution industrielle marque un tournant. Les impératifs économiques dictés par le marché global opèrent une cassure entre l’individu et le sentiment d’appartenance communautaire sous-tendu par une civilité commune. Les replis sont d’autant plus forts que le clivage est net. Il en résulte le développement de communautés fermées reposant sur des logiques identitaire, économique, sociale ou religieuse. Pour reprendre les termes d’Hegel (Principes de la philosophie du Droit, 1982), l’individualité est ici « abstraite et arbitraire ».

C’est sur cet auteur qu’E. Tassin s’appuie pour poursuivre son raisonnement. Cette situation d’individualité abstraite et arbitraire n’est pour Hegel qu’un « moment », une étape du développement des sociétés modernes. Elle peut en quelque sorte être transcendée par les guerres qui ravivent le sentiment national, fédèrent les individus et tempèrent les individualités.

Cette lecture hégélienne de la civilité s’oppose cependant à une réalité mise en lumière par E. P. Thompson qui montre comment la situation de ségrégation voire d’exclusion sociale (abstraite et arbitraire) que vivaient les classes ouvrières en Angleterre au moment de sa révolution industrielle marqua le développement d’une véritable culture de classe qui se réappropria les Droits de l’Homme et des notions telles que la mutualité, la solidarité, notamment. L’exclusion peut donc créer une communauté dotée d’une véritable culture et d’une civilité propre.

Il découle de ce raisonnement que le couple civilité et culture n’est pas, terme à terme, le reflet du couple communauté et société. L’existence d’une communauté ne dépend pas uniquement de la notion de civilité et la culture n’est pas obligatoirement la moelle épinière d’une société.



III. Intégration ou ségrégation : le cas de l’Union européenne

Pour illustrer son propos sur le caractère individualisant de la globalisation, destructeur de civilités, l’auteur se penche sur le cas de l’Union européenne. La construction artificielle de grands ensembles économiques engendre-t-elle ségrégation ou intégration ? Selon E. Tassin, la civilité européenne existe. De nombreux états de l’UE partagent des formes de civilités transcendées cependant par la construction des Etats-nations. Les individus doivent s’arracher à leur conscience nationale et adhérer à un processus de désidentification de leur civilité antérieur pour intégrer une identification universelle civile. La perte des identités primaires, c’est-à-dire nationales, est d’une extrême violence pour les individus. Or, les individus, et pour cause, peinent à s’identifier à une abstraction. Cette impossibilité a pour conséquence le repli communautaire à des échelons plus modestes. On assiste ainsi, dans les sociétés post-modernes déstructurées par la globalisation économique, à l’apparition des bandes, de tribus, de sectes, de confréries, de mafias et au développement d’associations, de syndicats…

Le gouvernement de l’’UE qui est censé donner une alternative au déclin (volontairement programmé ?) des Etats-nations apparaît comme a-personnel et déterritorialisé. Il ne permet aucune identification individuelle. La suppression des frontières physique et temporelle, donne au gouvernement une forme supplémentaire d’abstraction.

Faute d’identité politique proprement dite et parce qu’elle n’intègre pas l’idée de pluralité (Comment peut-on être européen ?), elle ne permet plus aux acteurs une identification. Or, cette communauté cosmopolitique devrait justement rassembler.

La globalisation économique est prise dans un paradoxe. D’une part, elle inclut, car tous les membres de l’UE sont des consommateurs potentiels censés être unis par la nature universalisante de cet ensemble. Elle exclut, d’autre part, en refusant aux travailleurs d’avoir tous les mêmes droits. Ainsi, les immigrés intra-communautaires n’ont pas les mêmes droits que les travailleurs autochtones. En cela, l’UE dresse des frontières, crée une situation d’apartheid sur des critères nationaux ou territoriaux. Réapparaissent alors des notions fascisantes telles que celle de « sur » et de « sous-hommes ». Les frontières au sein de l’UE n’ont donc pas disparu, elles se sont au contraire multipliées et ont pris une forme immatérielle et symbolique.

Notons enfin que les extra-communautaires n’échappent pas au principe de nationalité qu’ils soient immigrés ou clandestins. Il en va de même pour les sans-papier ou les clandestins.



ConclusionL’auteur conclut ce chapitre en évoquant la « désolation » de l’exclusion, empruntant ce terme à Hannah Arendt. L’Europe se présente comme une machine à produire de la désolation humaine. Le regard sur l’étranger, sur l’Autre, n’est pas compatible avec la citoyenneté européenne, bien qu’il le soit au regard de la civilité.

L’UE, car elle repose sur des critères économiques et non politiques, ne peut voir émerger une forme de civilisation qui agirait comme un rempart contre la mondialisation. L’économique ne laisse pas à la civilité européenne la possibilité de jouer un rôle d’intégration. Par ailleurs, l’existence d’une civilité ne conditionne pas obligatoirement l’émergence d’une communauté. La création artificielle d’une communauté telle que l’UE loin d’intégrer, au contraire exclut et sépare du fait de l’absence d’une communauté spontanée et de supports d’une identification pour les individus.

L’économique, pilier de la construction de l’UE ne peut donc créer de la civilité. L’individu ne peut s’identifier à un marché, à une abstraction économique. Sans une construction politique, qui transcende les nations et les sentiments d’appartenance nationale, permettant une identification par les individus, l’UE n’a pas de possibilité d’existence propre.

Levée de corps, hier, des militaires tombés dans l’attaque de Tiloa Le Chef de l’Etat honore la mémoire des victimes tombées sur le champ d’honneur


Levée de corps, hier, des militaires tombés dans l’attaque de Tiloa Le Chef de l’Etat honore la mémoire des victimes tombées sur le champ d’honneur
Politique
Jeudi 11 Mars 2010 08:54


Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou, a assisté, hier dans l’après-midi, à la morgue de l’hôpital national de Niamey, à la cérémonie de levée de corps suivie des hommages militaires rendus aux cinq éléments des Forces Armées Nigériennes tombés, lundi dernier, sur le champ d’honneur,
suite à une attaque perpétrée contre eux par des individus armés non identifiés, à Tiloa dans la région de Tillabéry. Le Premier ministre, M. Mahamadou Danda, les membres du CSRD, plusieurs membres du gouvernement, les responsables de tous les corps militaires et paramilitaires des Forces de Défense et de Sécurité, les camarades d’armes, les parents, les amis et connaissances des disparus ont également assisté à cette levée des corps du Sous-lieutenant Ousmane Garba Nassirou, du Sergent Abdramane Andilo, des soldats de 2ème classe Amadou Halidou, Ousseini Haïnikoye, et Yacouba Mamadou Ibrahim. A cette occasion, ces cinq militaires tombés sur le champ d’honneur ont été cités à l’ordre de l’Armée, et élevés à titre posthume au grade de Lieutenant pour le Sous-Lieutenant Ousmane Garba Nassirou ; au grade de Sergent-chef pour le Sergent Abdramane Andilo ; et au grade de Caporal pour les soldats de 2ème classe Amadou Halidou, Ousseini Haïnikoye et Yacouba Mamadou Ibrahim. A l’issue de cette émouvante cérémonie, le Président du CSRD, Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou, a présenté ses condoléances aux représentants des familles des illustres disparus.

11 mars 2010
publié le 11 mars 2010
Source : Le Sahel

Otages italiens: "rôle indispensable" de Blaise Comparoé


AFP- 11/03/2010 09:00.

Otages italiens: une émissaire de Rome "encouragée" après un entretien avec Compaoré


OUAGADOUGOU, 10 mars 2010 (AFP) - Une émissaire du gouvernement italien s'est déclarée "encouragée" au sujet des Italiens détenus par Al-Qaïda dans le nord du Mali, après avoir été reçue mercredi par le président burkinabè Blaise Compaoré dont le gouvernement négocie la libération des otages.
La députée italienne Mme Margherita Boniver a été reçue par le président quelques heures après la libération mercredi de l'otage espagnole Alicia Gamez par la branche maghrébine d'Al-Qaïda après trois mois de captivité au nord du Mali.
Alicia Gamez a été rapatriée à Barcelone, après un passage à Ouagadougou qui a contribué à sa libération, selon une source diplomatique à Bamako. Quatre Européens, dont deux Espagnols et deux Italiens, restaient aux mains des islamistes radicaux.
"Je dois dire que je suis très encouragée de ce que le président (Compaoré) nous a dit. Il nous a conseillé sur certains pas que le gouvernement italien devra faire encore pour obtenir la libération (des otages italiens, Sergio) Cicala et sa femme Philomène Kaboré qui a la double nationalité burkinabè et italienne", a déclaré Mme Boniver après une audience avec M. Compaoré.
A la question de savoir s'il y avait de l'espoir après ses entretiens avec M. Compaoré, Mme Boniver a répondu: "la réponse est oui!".
Elle a indiqué avoir "aussi parlé du rôle absolument indispensable que joue le président (burkinabè) personnellement et son gouvernement" notamment dans cette affaire.
"Je vais faire un rapport au gouvernement italien en disant très simplement merci pour ce que le président et le Burkina Faso sont en train de faire dans cette difficile situation", a-t-elle ajouté.
Le couple d'Italiens a été enlevé en Mauritanie le 18 décembre, avant d'être acheminés dans le nord du Mali.
roh/mrb/bmk

AFP 102132

Cinq soldats tués lors d'une attaque d'Al-Qaïda



09/03/2010 à 14h:16 Par AFP
Cinq soldats tués lors d'une attaque d'Al-Qaïda
09/03/2010 à 14h
Au moins cinq soldats nigériens ont été tués, et vingt autres blessés lundi, lors d'une attaque surprise menée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre un poste militaire dans l'ouest du Niger, à la frontière malienne.


"C'est Al-Qaïda qui a fait ça. Ils sont venus avec au moins douze voitures (véhicule 4X4) à Tilwa. Ils ont attaqué les militaires. Ils ont tiré. Tout le monde a quitté" le poste, a expliqué à l'AFP un élu de Anderamboukane, localité malienne située à la frontière avec le Niger.

Des soldats aux mains d'AQMI

"J'étais à Tilwa. Il y a une voiture de Al-Qaïda qui a pris feu. Ça a tué des militaires nigériens. J'ai vu 20 blessés", a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat.

"Après, les mêmes gens ont tiré. Ils ont pris des prisonniers, ils ont pris les armes des militaires, et ils sont repartis", a ajouté la même source.

"Ce qui s'est passé est très grave. Ce sont des représailles d'Aqmi contre l'armée nigérienne à Tilwa. Il y a eu au moins cinq morts dans les rangs de l'armée nigérienne, et plus de quinze blessés. C'est une attaque-surprise", a déclaré de son côté à l'AFP, une source sécuritaire dans la zone.

"C'est l'attaque la plus meurtrière d'Aqmi contre une position de l'armée nigérienne", a ajouté cette source.

Un communiqué de l'armée nigérienne était attendu plus tard dans la journée.

Aqmi opère dans cette zone frontalière entre Mali et Niger. Quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) avaient notamment été enlevés dans cette région en janvier 2009.

Aqmi, qui avait revendiqué l'enlèvement, avait annoncé en juin avoir tué le touriste britannique, tandis que les trois autres otages avaient été libérés.

La rébellion touareg nigérienne est également présente dans cette zone.

tanja:Le reclus de la Villa verte


Le reclus de la Villa verte
10/03/2010 à 12h:13 Par Cherif Ouazani
Jeune Afrique
Mamadou Tandja en juillet 2009
© Sipa
Emprisonné aux abords du palais présidentiel, l’ancien chef de l’État ne montre aucun signe d’abattement.


Contrairement à ce qui s’est passé lors du coup d’État d’avril 1999 qui avait renversé le régime du général Ibrahim Baré Maïnassara, les putschistes du 18 février n’ont à aucun moment envisagé l’élimination physique de Mamadou Tandja. Mais le succès de leur entreprise dépendait de sa neutralisation. C’est pourquoi leur premier objectif était de l’avoir sous la main. Dès que les premiers éléments mutins ont pénétré dans la grande salle du palais présidentiel, où se tenait le Conseil des ministres, le chef de l’État a été arrêté puis évacué dans un véhicule blindé vers le Camp de la compagnie d’appui (CCA), unité dirigée par le nouvel homme fort du pays, le commandant Salou Djibo. Tandja y passera les cinq premiers jours de sa détention.

Durant cette période, les rumeurs les plus folles ont circulé sur son sort. Le 24 février au petit matin, le président déchu est transféré à la Villa verte – haut lieu du pouvoir durant les années Kountché –, située à moins de 100 m du palais présidentiel. Cette luxueuse demeure sert également de bureau à Salou Djibo. C’est ici qu’il accorde ses audiences, reçoit les émissaires étrangers et les opportunistes de tout acabit : tazartchiste hier, pourfendeur de Tandja aujourd’hui…

"Ni amertume, ni regret"
Comment se passe la détention de Tandja ? « Dans de bonnes conditions, affirme le professeur Ibrahima Touré, son médecin personnel. Il est traité avec déférence. Ce sont ses femmes qui lui font la cuisine, et, pour des questions de sécurité, il n’a pas encore reçu de visite. En revanche, les émissaires de la Croix-Rouge ont pu le voir sans la présence de ses geôliers. Ils pourraient vous confirmer mes propos. » Nullement abattu, le président Tandja n’exprime « ni amertume ni regrets, c’est un militaire, vous savez ! » conclut le médecin.

La première dame a été invitée à quitter le palais présidentiel le jour du putsch. Libre de ses mouvements à Niamey, elle reste cependant cloîtrée chez elle. Ses enfants n’ont pas été inquiétés et n’affichent pas d’appréhension particulière.

Quand Winnie déboulonne la statue Mandela


10/03/2010 à 14h:17 Par Pierre-François Naudé
JEUNE AFRIQUE
Winnie Madikizela-Mandela, ex-femme de Nelson Mandela, le 5 novembre 2009 à Prétoria
© AFP

Règlement de comptes à Soweto. C’est sentiment qui domine après avoir lu l’interview accordée par Winnie Madikizela-Mandela à un quotidien britannique. L’ex-première dame d’Afrique du Sud, séparée de Mandela depuis 1992, s’en prend frontalement à l’icône de la libération d’un peuple. Extraits.


Quand Winnie se lâche, ça déménage. L’ex-femme de Nelson Mandela était sans doute la seule personne à pouvoir s’en prendre aussi brutalement à l’icône de la libération africaine incarnée par son ex-mari. Certes, le président ivoirien Laurent Gbagbo avait déjà tenu à minimiser l’envergure de Madiba : « Nelson Mandela est un homme politique. Ce n’est pas un mythe », avait-il déclaré dans une interview à Jeune Afrique. Une pique qui n’a cependant rien à voir avec la virulence méprisante des propos de Winnie.
Dans une interview publiée le 8 mars par le quotidien britannique Evening Standard, celle qui avait déjà affirmé en janvier dernier, quelques mois après s’être fait élire au Parlement sud-africain, que l’ANC « avait perdu son âme », verse dans la surenchère. Et attaque personnellement Madiba.

« On le promène partout sur sa chaise roulante »« Ce nom de Mandela est un albatros qui plane au-dessus de ma famille. Mandela n’a pas été le seul à souffrir. […] Quand Mandela a été emprisonné, c’était un bouillant révolutionnaire. Regardez ce qui en est sorti », lâche-t-elle à la journaliste Nadira Naipaul (femme de l’écrivain V.S. Naipaul), venue l’interroger à Soweto.
Winnie Madikizela-Mandela, qui est surnommée par ses partisans « la mère de la nation » et qui incarne l’aile dure de l’ANC, ne craint pas de s’en prendre non plus à l’état physique de Madiba qui, à 91 ans, ne fait plus beaucoup d’apparitions publiques. « Regardez ce qu’ils lui ont fait. Le grand Mandela. Il n’a plus de contrôle sur rien ni son mot à dire désormais. […] Mandela est devenue une entreprise. On le promène partout sur sa chaise roulante pour collecter des fonds et il en est satisfait ».

Desmond Tutu traité de « crétin »
Venant sur le terrain politique, c’est aussi le rôle de Mandela dans les négociations ayant conduit à la fin pacifique de l’apartheid que Winnie, connue pour ses positions extrêmes et ses frasques judiciaires, attaque de toutes ses griffes. « Je ne peux pas lui pardonner d’être allé recevoir le Nobel [de la Paix, en 1993, NDLR] avec son geôlier de Klerk », lance-t-elle. Et d’accuser de trahison le premier président sud-africain post-apartheid. « Il nous a laissé tomber. Il a signé un mauvais accord pour les Noirs. Economiquement, nous sommes toujours laissés pour compte », poursuit-elle.
Mais Mandela n’est pas le seul à faire les frais de la verve de Winnie. L’archevêque Desmond Tutu n’est pas épargné. « Il a eu le front de me convoquer [en 1997, devant la Commission vérité et réconciliation qui l'a rendue responsable de meurtres, NDLR]. Je lui ai dit ses quatre vérités. Que lui et d’autres crétins dans son genre étaient à leur place grâce à notre lutte et que j’étais assise à la mienne à cause d’actions réalisées pour avoir la liberté ». Winnie dirait-elle tout haut ce que beaucoup de Sud-Africains pensent tout bas ? Une chose est sûre : malgré ses propos souvent scandaleux, l’ex-femme de Madiba a toujours bénéficié d’une grande popularité dans les townships.

Le monde arabe se délecte des excuses à Kadhafi


Le monde arabe se délecte des excuses à Kadhafi
11 mars 10 -

Le porte-parole du Département d’Etat américain avait ironisé à propos de l’appel libyen au djihad contre la Suisse. Il a fait volte-face pour des raisons économiques et politiques. Les médias arabes ont fortement répercuté la nouvelle.

Stéphane Bussard/Le Temps - Sur les sites internet des grandes chaînes de télévision arabes, Al-Jazira ou Al-Arabiya, les articles intitulés « les Etats-Unis s’excusent auprès de Kadhafi » font un carton. En Libye, le quotidien Al-fajr Al-Jadid relève que « la Libye remporte une victoire dans la bataille initiée par le porte-parole du Département d’Etat américain ». Du côté de Tripoli, le Ministère libyen des affaires étrangères a annoncé mercredi qu’il « acceptait les excuses et les profonds regrets exprimés par le Département d’Etat ».

Ce geste met un terme à la « dispute diplomatique » entre la Libye et les Etats-Unis. Mais à quel prix ? Les Libyens ont tenté de tirer le profit maximal des propos tenus mardi par le porte-parole du Département d’Etat américain, Philip Crowley. Ce dernier s’est excusé pour les déclarations qu’il avait faites quand le leader libyen Mouammar Kadhafi avait appelé au djihad (guerre sainte) contre la Confédération en raison de l’interdiction de la construction de minarets votée par les Suisses en novembre 2009. Le 26 février, le porte-parole de la diplomatie américaine ironisait : « J’ai vu cette information (ndlr : l’appel au djihad), et cela m’a rappelé cette journée de septembre, l’une des plus mémorables séances de l’Assemblée générale de l’ONU dont je me souvienne. […] Beaucoup de mots, beaucoup de papier volant un peu partout, et pas forcément beaucoup de sens. » Hier, Philip Crowley a corrigé le tir en précisant : « Nous demeurons fermement attachés à la relation américano-libyenne ». Cette volte-face est intervenue après que l’ambassadeur libyen à Washington se fut empressé de clarifier le message de Kadhafi en précisant que le djihad n’avait pas un sens militaire, mais purement commercial.

Aujourd’hui, beaucoup s’interrogent sur les excuses de Washington. Comment les Américains peuvent-ils s’excuser auprès d’un homme d’Etat, Kadhafi, qui a lancé un appel au djihad contre un Etat démocratique ? Dans un premier temps, l’administration américaine a certes condamné, en termes plutôt feutrés, la déclaration incendiaire du leader libyen. Mais ce qui fut perçu comme un « soutien des Etats-Unis à la Suisse » a provoqué une riposte immédiate de Tripoli. Les compagnies pétrolières américaines ont été convoquées sur-le-champ par les autorités libyennes. Ces dernières ont menacé de donner la priorité aux sociétés chinoises et russes pour exploiter les différents champs pétroliers dont le pays regorge.

Les intérêts économiques américains en Libye expliquent en partie les excuses de Washington. Les majors américaines Exxon Mobil, ConocoPhillips, Hess, Marathon et Occidental y ont investi des milliards de dollars dans des infrastructures. D’autres investissements américains ont été réalisés dans les domaines de la défense, des transports, de la santé ou encore de la construction. Le volume d’échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Libye est passé de 60 millions de dollars en 2004 à 4,5 milliards en 2009.

Malgré les frasques et l’imprévisibilité du leader libyen, Washington a un intérêt géopolitique à maintenir une bonne relation avec Tripoli. « Kadhafi a démantelé son programme nucléaire après l’invasion de l’Irak en 2003. Il a surtout apporté un soutien inconditionnel aux Etats-Unis pour traquer des terroristes en Afghanistan. Enfin, la Libye a joué un rôle très important au Darfour et au Tchad. Les Etats-Unis ont besoin de Kadhafi pour qu’un nouveau front ne s’ouvre pas en Afrique », analyse Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen.

Les excuses de Washington peuvent découler d’une autre préoccupation. Des vidéos ont circulé en masse dans le monde arabe montrant l’intervention télévisée ironique de Philip Crowley sur Kadhafi. La crainte ? Que l’affaire mette les Etats-Unis dans une situation aussi difficile que celle du Danemark au moment de la polémique provoquée par les caricatures de Mahomet. Anthropologue des religions, Malek Chebel reconnaît qu’adopter davantage de fermeté envers Kadhafi, c’est aussi lui donner trop d’importance. « Mais on ne peut pas le laisser propager l’appel au djihad sans rien faire. On ne mesure d’ailleurs pas les dégâts qu’un tel appel peut avoir dans le monde musulman, mais aussi en Europe. C’est irresponsable. »

Info Sud

Algerie/France:LE FRONT NATIONAL DEVANT LES JUGES


LE FRONT NATIONAL DEVANT LES JUGES
Sale quart d’heure pour Le Pen
11 Mars 2010

C’est demain que sera scellé le sort des affiches racistes qui ont porté atteinte à l’emblème national, celui que le président du parti xénophobe français a vainement tenté d’empêcher de flotter dans le ciel d’Algérie.

Le tribunal de Nanterre a été saisi par le Mrap, le Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples, pour interdire l’affiche diffusée par le FN en région Paca, Provence-Alpes-Côte d’Azur, et sur son site Internet. La décision sera connue ce vendredi. Le 6 mai, Jean-Marie Le Pen «devra comparaître pour une première audience devant le tribunal correctionnel de Paris», a révélé par ailleurs SOS Racisme. L’Histoire vient de convoquer un pan peu glorieux du passé de la France coloniale en Algérie à travers l’affiche confectionnée par le parti de Jean-Marie Le Pen pour les régionales françaises dont le premier tour aura lieu le 14 mars. Elle représente une femme en burqa et le drapeau algérien transpercé de minarets recouvrant une carte de l’Hexagone. Reproduite à l’identique de celle qui a été utilisée lors de la campagne du référendum suisse, qui s’est soldé par plus de 57% de oui en faveur de l’interdiction des minarets. Un pur plagiat! L’effet provoqué à travers le territoire de la Confédération helvétique ne se reproduira certainement pas en France.
Le vieux leader de l’extrême droite française n’a pas fait dans l’originalité. Il insiste tout de même. Il a réveillé son passé toujours présent de tortionnaire pendant les années les plus cruelles de la guerre d’Algérie. Celui de la «gégène» dont il était un fervent adepte. Les fantômes de la villa Susini hantent sans aucun doute, encore toutes les nuits, son esprit. L’indépendance de l’Algérie est devenue son cauchemar. Les immigrés, son souffre-douleur. Son fonds de commerce. Leur présence sur le sol français l’inquiète comme l’ont inquiété ces jeunes Algériennes et Algériens qui ont sorti leur pays de cent trente-deux ans de domination coloniale. «Comme beaucoup de mes compatriotes français, je me suis inquiété de voir par exemple, lors de la qualification de l’Algérie pour la Coupe du Monde (de football), plusieurs dizaines de milliers de manifestants derrière le drapeau algérien dans notre pays» a confié Le Pen qui était l’invité, mardi, du Journal de 20 heures de TFI. Le président du FN a aussi répondu aux protestations officielles du gouvernement algérien. «C’est à l’Etat français de prendre les dispositions qui s’imposent lorsque des symboles de pays étrangers sont mis à genoux», avait déclaré Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères en marge de la cérémonie présidée par le chef de l’Etat à l’occasion de la Journée internationale de la femme. «Je ne vois pas comment un Etat étranger peut intervenir dans notre élection. Je rappelle que je ne suis pas intervenu dans l’élection du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, quand 770.000 citoyens algériens résidant en France ont voté pour son élection», a déclaré le président du parti xénophobe à la journaliste qui l’interrogeait. Il s’est encore, une fois de plus, emmêlé les pinceaux. Sans doute par réflexe d’autoflagellation. A moins que l’âge aidant, son esprit d’analyse ne lui fasse défaut. Cela devrait lui coûter cher. L’Algérie s’est invitée aux élections régionales françaises contre son gré et par la grâce et la volonté de la politique raciste menée par Jean-Marie Le Pen et sa fille. Cette dernière qui est fortement pressentie pour succéder à son père à la tête du Front national s’est, à son tour, arrogé «le droit de critiquer le fait que ce drapeau algérien est brandi comme une provocation». Marine Le Pen évoquait la manifestation des jeunes supporters algériens à Marseille après le match de l’EN contre l’Egypte tout en perpétuant idées chauvines et populistes de sa formation politique. Un événement qui n’a pas, que l’on sache, servi à augmenter le chômage ou le déficit de la France. De vrais thèmes de campagne que le Front national a toujours fuis quand il n’accuse pas les émigrés de priver d’emploi ses compatriotes. Un discours raciste et désuet que rejette une majorité de Français. Ce type de mayonnaise ne prend plus. Mieux encore. 64% d’entre eux selon un sondage Ifop, l’Institut français d’opinion publique, sont favorables à la régularisation des travailleurs étrangers sans papiers. Le Front national qui s’est frayé un chemin à travers le débat très controversé sur l’identité nationale, lancé au mois d’octobre par le ministre de l’Immigration Eric Besson, vient de faire par le biais de cette affaire la démonstration de la complexité des relations entre l’Algérie et la France qui sont déjà bien envenimées.

Mohamed TOUATI

Instabilité, géopolitique au Sahel, Une zone soumise à toutes les influences


Algérie360.com / Sadek Belhocine Midi Libre 09-03-10
Instabilité, géopolitique au Sahel, Une zone soumise à toutes les influences
mercredi 10 mars 2010

Instabilité, géopolitique au Sahel, Une zone soumise à toutes les influencesLa situation au Sahel, cette vaste zone aride et désertique, qui s’étire de la Mauritanie jusqu’aux confins de la mer Rouge, soit quelque 5 millions de km2, suscite bien des inquiétudes des pays de la région et celle des grandes puissances, notamment les USA et la France.

Pour ce qui est des pays qui partagent cette zone, il est question de souveraineté et de sécurité nationale. Il est autrement des grandes puissances qui lorgnent sur les richesses que renferme cette terre qui s’est muée en zone de non-droit, depuis déjà des décennies.

Des trafics intenses en tout genre, alimentés par l’immigration clandestine, la drogue, les cigarettes, sans omettre les produits industriels de diverses natures et des véhicules volés ou encore et surtout des armes de tous calibres.

Ce qui, sans nul doute, a favorisé l’implantation de l’organisation Al-Qaïda de Ben Laden qui en a fait une zone de repli et de retrait, une zone très difficile à surveiller, et ce qui explique aussi les lancements des opérations de prise d’otages étrangers, aussi bien au Mali qu’au Niger.

Toutes les conditions sont réunies pour que l’organisation El Qaïda engrange des dividendes sonnants et trébuchants, la récupération de certains membres dangereux de ses éléments et le renforcement de ses rangs par des nomades de la région frappée par une insécurité alimentaire chronique et sans perspective d’un développement durable.

Cette situation instable et incertaine est devenue préoccupante pour les pays de la région, hormis l’Algérie.

Ces pays parmi les plus pauvre du monde, n’ont pas les moyens, actuellement, pour mener une action militaire efficace contre l’organisation terroriste, Al Qaida dans le Maghreb Islamique. Ce qui laisse libre champ aux velléités d’intervention de deux grandes nations que sont la France et les USA, qui, selon certains spécialistes en relations internationales, existe entre les deux grandes puissance une stratégie globale touchant la région du Sahel.

D’autres récusent cette thèse. Selon eux, il y a une concurrence et une course entre les deux pays sur la région du Sahel.

Toujours est-il que ces deux pays sont intéressés au plus haut point quand au devenir de cette région. Les Américains dans le but de défendre les réserves pétrolières et les autres richesses pour sécuriser son avenir et la France pour défendre son hégémonie française sur les pays de la région, en tant qu’ancienne puissance colonisatrice.

Les intérêts des uns et des autres se télescopent-ils ? Rien n’est moins sûr si l’on prend en compte le souci de ces deux grandes puissances de coopérer pour préserver justement leurs intérêts dans la région sujette à une instabilité chronique alimentée par le souci de se placer ou de se positionner dans la région.

On assiste, ces derniers temps, à un intérêt tout particulier des grandes puissances à la situation au Sahel.

Doit-on s’inquiéter d’une éventuelle ingérence qui pourrait transformer la sous région en poudrière ? Il faut le croire et croire le ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui a rappelé, récemment depuis Londres où il était en visite, que «  la sécurité dans le Sahel relève de la compétence des Etats de la région  ».

Un message qui a tout l’air d’un rappel à l’ordre à certaines puissances qui seraient tentées de lancer l’aventure de l’interventionnisme en se chargeant de «  contrôler ces régions qui ne sont parfois même pas contrôlées par leurs propres gouvernements », selon certains milieux qui privilègient cette thèse. Il reste à savoir qui doit se charger de cette mission.

Les pays de la région  ? Les grandes puissances  ? Trouver la solution sera peut-être la clé ou l’aggravation des problèmes de la région. Mais il est une chose dont sont certains les spécialistes en relations internationales. La paix et sécurité dans cette région ne sont pas proches, tout au moins sur le court et moyen termes.

Par : Sadek Belhocine

L’Algérie prévoit une rencontre sur le terrorisme au Sahel


Salima Tlemçani El Watan 11-03-10
L’Algérie prévoit une rencontre sur le terrorisme au Sahel
jeudi 11 mars 2010

Alicia Gamez, un des trois otages espagnols détenus par les terroristes au nord du Mali, a été libérée hier et embarquée à bord d’un avion à destination de l’Espagne.

« Elle est saine, sauve (…), contente, reconnaissante mais préoccupée par ses compagnons » encore en détention, a déclaré, à la presse internationale, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega. La responsable a affirmé que l’otage libérée lui a déclaré que les deux autres captifs, Roque Pascual et Albert Vilalta, « allaient bien et qu’ils étaient en bonne santé, logiquement nerveux et avec une forte envie d’être libérés rapidement également ». Pour Mme Vega, « aucune rançon n’a été versée pour cette libération », expliquant que « cette libération a été le fruit du travail des services diplomatiques et d’intelligence espagnols et de la collaboration d’autres pays de la région ». Membres d’une ONG humanitaire, Barcelona Accio Solidaria, les trois Espagnols avaient été enlevés le 29 novembre dernier, en Mauritanie, puis transférés au nord du Mali, où ils ont été « revendus » aux terroristes, lesquels ont réclamé une forte rançon pour leur libération.

Considérée par les terroristes comme « un exploit », la libération par le Mali, de quatre de leurs acolytes en contrepartie de l’otage français, Pierre Camatte (enlevé à Mennaka, au Mali), a fait monter les enchères. Le 5 mars dernier, ils ont réclamé, eux aussi, la libération de plusieurs de leurs complices détenus en Mauritanie, parmi lesquels un certain Omar Ould Sid Ahmed Hamma, dit « Omar El Sahraoui », soupçonné d’être l’un des commanditaires de l’enlèvement des Espagnols. Il avait été arrêté par des milices, puis remis aux autorités mauritaniennes, qui avaient lancé un mandat d’arrêt à son encontre et que le Mali n’a pas –ou pas voulu– exécuté. Dans ce cas précis, les terroristes savent très bien que contrairement au Mali, la Mauritanie reste catégoriquement opposée à toute négociation avec eux et encore moins à toute libération de leurs acolytes. Certaines sources laissent croire que la libération de l’otage espagnole, hier, s’est faite plutôt pour de l’argent, en attendant celle ses deux compatriotes, de l’Italien et de son épouse burkinabé, en captivité dans les refuges des chefs rivaux du GSPC de la région du Sahel, Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeid, implantés au nord du Mali. La plus récente de ces attaques a ciblé une garnison militaire nigérienne, non loin de la frontière avec le Mali, faisant plusieurs morts et blessés. En créant des canaux de communication, pour ne pas dire de dialogue, avec une organisation terroriste, le Mali a violé toutes les conventions de lutte contre le terrorisme qu’il a signées.

Une position à l’origine du manque de confiance nourri à son égard par ses voisins. L’Algérie qui avait protesté contre la libération par le Mali de quatre terroristes, dont deux concernés par des demandes d’extradition, en rappelant son ambassadeur à Bamako, est aujourd’hui sommée d’aller jusqu’au bout de la logique du régime malien, « en présageant » une rencontre entre les responsables chargés de la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Des sources crédibles affirment que « tout est fin prêt pour la tenue de cette conférence, prévue à Alger, et qui devrait réunir des représentants de haut niveau de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger et du Mali ». Pour nos sources, il est question de mettre au pied du mur ce voisin qui, par ses actes, a fini par faire le vide autour de lui, et tourne le dos à des menaces qui pèsent non seulement sur lui mais également sur l’ensemble de la sous-région.

Par Salima Tlemçani

mercredi 10 mars 2010

Appel a la PAIX au NIGER/Desert REBEL

Mouma BOB the best / Live at Burkina



wilmafrouke
June 07, 2009
Mouma Bob, de son vrai nom Mohamed Ahar, est un musicien guitariste touareg, fondateur du groupe de blues touareg nigérien, Imawalanes. Il est né en 1963, près d'In-Gall, dans la région d'Agadez, ...

Le Président du CSRD, Chef de l’Etat, rencontre une délégation de l’ex-rébellion


Le Sahel -10-02-10
Le Président du CSRD, Chef de l’Etat, rencontre une délégation de l’ex-rébellion armée : volonté d’instaurer une paix durable dans notre pays
mercredi 10 mars 2010

Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou, a rencontré, hier une délégation de l’ex-rébellion armée, composée de trois fronts, à savoir l’ex-Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), le Front des Forces de Redressement (FFR), et le Front Patriotique Nigérien (FPN).

Cette importante délégation est conduite par M.Cheikna Hamate de l’ex- MNJ/FFR. A sa sortie d’audience, le porte-parole de la délégation, M. Seydou Kaocen Maiga, a déclaré qu’ils sont venus pour d’abord féliciter le Chef de l’Etat et lui faire part ensuite de ce qui reste à réaliser pour parfaire le processus de paix qui a commencé en 2009 à Syrte en Libye. En effet, a-t-il indiqué, ce processus n’a pas été formalisé et l’ex-résistance a demandé au Chef d’Escadron Djibo Salou, de « tout faire pour créer un cadre pouvant nous permettre de nous exprimer et trouver des solutions définitives aux problèmes de sécurité au Niger », a conclu M. Seydou Kaocen Maiga. Il faut préciser que cette rencontre s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses, M. Cissé Ousmane. Par cette rencontre le Président du CSRD réaffirme toute sa volonté et tout son attachement aux questions relatives à la sécurité dans notre pays.