dimanche 4 janvier 2009

Rétrospectives de l'année 2008/Sarkozy, Kadhafi, l’uranium et le Niger



International

Sarkozy, Kadhafi, l’uranium et le Niger
Depuis quelques mois, le Niger, un des plus pauvres pays du monde - qui est pourtant le troisième producteur mondial d’uranium - est aux prises avec une rébellion régionaliste touarègue. Le gouvernement de Mamadou Tandja accuse Kadhafi et la firme française Areva d’instrumentaliser les insurgés. Plongée dans une crise bien plus stratégique qu’il n’y paraît à première vue.
Quand on évoque le Niger, vaste pays désertique situé à la lisière entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Nord, quelques clichés s’entrechoquent dans les esprits étrangers. Selon l’endroit où l’on se trouve et nos centres d’intérêts, l’on pense instinctivement à certaines étapes du Paris-Dakar, au cheptel qui fournit lait et viande à de nombreux Ouest-Africains, aux images de gamins décharnés victimes de la famine certaines années, aux Touaregs, « hommes bleus » mystérieux vivant dans les sables, qui ont fasciné les explorateurs et inspirent aujourd’hui poètes et rédacteurs de guides touristiques.
Ils sont peu nombreux, ceux qui évoquent d’emblée l’uranium, matière première incontournable de l’industrie nucléaire, dont le Niger est pourtant le troisième producteur au monde. Ils sont tout encore moins nombreux à penser « pétrole » quand ils pensent « Niger ». Pourtant, selon des sources bien informées, des documents cartographiques de compagnies pétrolières occidentales mentionnent, depuis de nombreuses décennies, de très gros gisements de pétrole dans un Niger septentrional dont l’enclavement a sans doute constitué, par le passé, un handicap difficile à surmonter.

C’est justement dans ce nord du Niger à la richesse minéralière indiscutable qu’une rébellion dénommée Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ) s’est déclenchée en février 2007. Le MNJ, comme les autres mouvements rebelles qui se sont signalés au Niger depuis le début des années 1990, affirme défendre la cause des nomades touaregs, qui seraient persécutés par les gouvernements « sudistes » successifs. Il faut préciser que le Niger est généralement considéré en Afrique comme une démocratie en voie de consolidation, où les scrutins électoraux se déroulent relativement bien, et où la liberté de la presse est globalement respectée - même si, à juste titre, des voix au sein de la société civile et de l’opposition contestent des choix de gouvernance et la corruption des élites.

Qui se cache derrière le MNJ ? En tout cas, depuis plusieurs mois, les relations diplomatiques, entre d’une part le Niger et d’autre part la France et la Libye, sont mises à mal. Niamey accuse, à mots plus ou moins voilés, la firme française de nucléaire Areva et le guide de la révolution libyenne, Muammar Kadhafi, d’appuyer le MNJ.

Pourquoi Niamey accuse Areva et Kadhafi

Le réquisitoire de Niamey se fonde sur un certain nombre de chefs d’accusation. Areva aurait financé le MNJ par un certain nombre de moyens. Ainsi, des documents bancaires, publiés par le journal La Hache nouvelle prouveraient que la multinationale française a viré sur le compte d’un commandant de peloton des forces nigériennes dans le Nord - qui allait rejoindre le MNJ quelques semaines plus tard - une somme de 57 330 702 FCFA (environ 80 000 euros). Par ailleurs, les autorités nigériennes accusent des agents d’Areva d’avoir fait preuve de complicité dans le « vol », par les rebelles, de véhicules tout-terrain et d’argent, lors d’une attaque sur le site minier d’Imouraren - toujours dans le nord du pays. De plus, le MNJ demande le départ de « sa » zone de toutes les compagnies d’exploration à l’exception... d’Areva. Le gouvernement nigérien a déjà expulsé deux responsables de la compagnie française. Gérard Denamur, responsable chargé de la sécurité à Imouraren, et Dominique Pin, directeur général d’Areva Niger. Pour la petite histoire, Dominique Pin, qui a quitté la diplomatie française début 2007, était le n° 2 de l’ambassade de France en Côte-d’Ivoire lors du déclenchement de la rébellion dans ce pays. C’est chez lui que résidait l’opposant Alassane Ouattara - accusé d’être l’inspirateur de cette rébellion par le camp présidentiel - durant les premières semaines de la crise...

Au Niger comme en Côte-d’Ivoire, la couverture de la crise par Radio France internationale irrite les dirigeants, qui ont interrompu sa diffusion en FM dans le pays.

La presse progouvernementale nigérienne ne porte pas de gants pour accuser Muammar Kadhafi. C’est que la Libye revendique depuis quelques mois 30 000 km2 de territoire nigérien (des km2 très riches en pétrole et en uranium). De plus, le leader libyen s’est fait proclamer en avril 2007 « leader des sultans touaregs ». Le tambour du grand sultan, symbole de pouvoir absolu chez les touaregs, lui a été remis. Quand en plus Ibrahim Bahanga, un chef rebelle touareg du Mali un peu trop bavard, évoque des liens étroits entre les insurgés des deux pays, qui date d’entraînements militaires en Libye - vieux, il est vrai, de vingt ans -, la coupe semble pleine.

Vue de Niamey, la nouvelle idylle entre Nicolas Sarkozy et Muammar Kadhafi apparaît forcément troublante. Ainsi du rapprochement stratégique entre Paris et Tripoli dans le domaine du nucléaire : la France va vendre à la Libye des technologies qui lui permettront d’acquérir un réacteur nucléaire à « usage civil ». Nicolas Sarkozy a évoqué « la recherche avec les Libyens pour savoir s’il y a des ressources en uranium en Libye ». « On en a trouvé au Niger. Le contexte géologique est le même. Areva a besoin d’uranium », a-t-il ajouté, estimant les stocks d’uranium libyens actuels à plus de 1 600 tonnes. S’il ne trouve pas assez d’uranium en Libye pour faire tourner les futures centrales de Kadhafi, le tandem franco-libyen ne serait-il pas tenté d’aller se servir dans un Niger plus ou moins annexé par son riche voisin ?

C’est que la polémique entre Areva et le Niger n’est pas circonstanciée. Elle est aussi vieille que l’Etat nigérien lui-même. Elle est centrée autour d’une question : quel doit être le mode de partage des revenus tirés du yellowcake extrait de ce pays sahélien ?

Le pacte colonial au cœur de la crise franco-nigérienne

Nicolas Sarkozy avait affirmé au cours de sa campagne électorale que la France n’avait pas économiquement besoin de l’Afrique. La question nigérienne met pourtant en lumière les énormes intérêts stratégiques de Paris dans son pré carré.

Tout remonte au 24 avril 1961, un an après les indépendances de nombreux pays francophones d’Afrique subsaharienne. A Paris, quatre hommes signent un accord de défense. Il s’agit de Michel Debré (qui représente la République française), de Félix Houphouët-Boigny (président de la Côte-d’Ivoire), de Hubert Maga (président du Bénin, alors appelé Dahomey) et de Hamani Diori (président de la République du Niger). En annexe de cet accord, quelques phrases d’une importance capitale.

« Afin de garantir leurs intérêts mutuels en matière de Défense, les parties contractantes décident de coopérer dans le domaine des matériaux de Défense dans les conditions définies ci-après :
Article 1 : Les matières premières et produits classés stratégiques comprennent :
- Première catégorie : les hydrocarbures liquides ou gazeux ;
- Deuxième catégorie : l’uranium, le thorium, le lithium, le béryllium, leurs minerais et composés.
Cette liste pourra être modifiée d’un commun accord, compte tenu des circonstances.
Article 2 : La République française informe régulièrement la République de Côte-d’Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger de la politique qu’elle est appelée à suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, compte tenu des besoins généraux de la Défense, de l’évolution des ressources et la situation du marché mondial.
Article 3 : La République de Côte-d’Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger informent la République française de la politique qu’elles sont appelées à suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques et des mesures qu’elles se proposent de prendre pour l’exécution de cette politique.
Article 4 : La République française est tenue informée des programmes et projets concernant l’exportation hors du territoire de la République de Côte-d’Ivoire, de la République du Dahomey et de la République du Niger des matières premières et des produits stratégiques de deuxième catégorie énumérés à l’article premier.
En ce qui concerne ces mêmes matières et produits, la République de Côte-d’Ivoire, la République du Dahomey et de la République du Niger, pour les besoins de la Défense, réservent par priorité leur vente à la République française après satisfaction des besoins de leur consommation intérieure, et s’approvisionnent par priorité auprès d’elle. »

Selon ce texte, avant de décider de quoi que ce soit dès qu’il s’agit d’exploitation du pétrole, du gaz, de l’uranium et d’autres matières premières stratégiques, ces trois pays africains doivent informer l’ancien colonisateur, à qui ils réservent par priorité les ressources de leur sous-sol.

Ce contrat d’exclusivité relative a souvent été considéré comme la contrepartie du soutien militaire français aux régimes politiques installés après l’indépendance. Pourtant, l’accord de défense ne donne aucune obligation explicite à la France en cas d’agression intérieure ou extérieure des Etats africains co-contractants. Ainsi, l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny a bénéficié, durant son long règne, de la protection des troupes françaises tandis que le Nigérien Hamani Diori a été renversé par un putsch en 1974. A la base, une famine dans le pays qui attise les mécontentements, et une « crise de l’uranium ». Face aux besoins de son pays, Hamani Diori demande une contrepartie plus élevée à la France... qui se braque. « En 1969, la France propose d’enlever l’uranium uniquement à prix fixe, au titre d’une aide au développement. Une compensation d’un milliard de F CFA (20 millions de FF) est attribuée au Niger. Le président Hamani Diori se rendant compte tardivement de la duperie, demande une association entre les deux (2) pays. Le CEA et la COGEMA sont en désaccord. La Société des mines de l’Aïr (SOMAIR) est constituée. Le CEA dit avoir sous-estimé les investissements et demande une participation de 5 000 actions au Niger qui refuse. Le Niger se rapproche de la France pour trouver un équivalent en pétrole pour fixer un prix plus juste : une (1) tonne d’uranium correspondrait à dix (10) mille tonnes de pétrole. Une demande de valorisation de l’indemnisation est refusée. La France fomente un coup d’Etat en 1974 qui renverse le président », raconte Serge Guero dans le Bulletin du réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) du Niger. Un récit qui rejoint celui fait par l’Américain Samuel Decalo dans un ouvrage de stratégie publié en mars 1978 et intitulé Coups and Army Rule in Africa : Studies in Military Style.

Ce « péché originel » de la relation franco-nigérienne renforce forcément les suspicions. Quand la démocratisation arrive en 1990, le Niger, pays le plus pauvre de la planète, ne renégocie pas ses accords avec l’industrie nucléaire française. Mais la société civile est de plus en plus offensive. En 2001, elle accuse la Cogema de négliger les préoccupations écologiques et de nuire à la santé des mineurs et à l’environnement. Des accusations dont la pertinence a été confirmée par des enquêtes de la Commission française de recherche et d’information Iindépendantes sur la radioactivité et d’associations de la société civile en France.

Mondialisation oblige, le Niger vient de libéraliser le marché de l’uranium. Le pays s’est ouvert à des firmes chinoises, au groupe australien Rio Tinto et à certains intérêts sud-africains. Le gouvernement nigérien s’est rapidement plaint de l’attitude peu coopérative d’Areva, qui refuserait de lui remettre la carte minière du pays. Areva, qui gère ses mines et ses usines sur place à travers deux filiales, la Somaïr - où le groupe français est majoritaire à plus de 63 % -, et la Cominak - où il détient 34 % du capital, et cohabite avec l’Etat nigérien et des intérêts japonais et espagnols - estime de son côté avoir montré son sérieux, en promettant des investissements de plus de 700 milliards de F CFA (plus d’un milliard d’euros). Les couteaux s’aiguisent, dans un contexte où les cours de l’uranium ont été multipliés par dix depuis 2003 et où le Niger fournit à Areva la moitié de sa production d’uranium.

Vers un conflit ouvert « à l’ivoirienne » ?
Comment Paris et Niamey vont-ils gérer ce conflit larvé ? Des manifestations patriotiques dénonçant à la fois « l’impérialisme français » et « l’impérialisme libyen » se sont déroulées dans plusieurs villes du pays. Le président français, que l’on a connu plus offensif - voire agressif - temporise. Ainsi, à l’annonce de l’expulsion de Dominique Pin, Nicolas Sarkozy, qui se trouvait à Libreville, au Gabon, a annoncé qu’il prendrait une "initiative" dans "les jours qui viennent" pour régler le contentieux entre l’Etat nigérien et Areva.

« Nous essayons de démêler les fils, de voir ce qu’il s’est exactement passé (...) Ce n’est pas la première crise que connaît le Niger. Je fais toute confiance aux autorités démocratiques du Niger pour surmonter cette crise (...) Je ne voudrais rien dire qui complique une situation qui l’est déjà suffisamment, le Niger étant un pays important pour nous, puisque ce sont les principaux producteurs d’uranium militaire, d’où la présence d’Areva sur place », a dit Nicolas Sarkozy.

La presse nigérienne fait état, ces derniers jours, de tractations au sommet. Il est question d’une rencontre ce lundi 6 août entre Aïchatou Mindanaou, chef de la diplomatie nigérienne, et Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères. Il est encore possible d’éviter le type de guerre de nerfs qui a opposé Paris et Abidjan durant l’ère Chirac.

Des leçons pour l’Histoire

Les événements de ces dernières semaines au Niger constituent en tout cas un bon matériau de réflexion à la fois pour les dirigeants français et pour le leadership africain. En France, la perception de l’Afrique est très négative. On la voit par le prisme migratoire ou à travers la lucarne humanitaire. Pourtant, l’Afrique est stratégique et elle a les moyens aujourd’hui de faire monter les enchères. Si le président nigérien décide de rompre avec la France, cela aura des conséquences énormes pour le nucléaire français. Pendant toute la période post-indépendances, l’Afrique (grâce à son uranium et à son pétrole) a permis à Paris de garantir son indépendance énergétique et de faire des très grosses marges qui lui ont permis de se remettre des brûlures de la Seconde Guerre mondiale. Elle estime aujourd’hui avoir peu reçu en retour. Au lieu de faire de l’ethnologie facile, comme Nicolas Sarkozy à Dakar, il faut donc remettre à plat les anciens schémas de la « Coopération » en se disant de toute façon que, dans un climat concurrentiel, les Africains échangeront de plus en plus leurs fabuleuses richesses naturelles contre des technologies à forte valeur ajoutée, et non contre un soutien bien relatif à des dirigeants souvent discrédités. L’Inde, par exemple, l’a bien compris et ne fait qu’avancer sur le continent.

Par ailleurs, les dirigeants africains doivent bien se convaincre que les rébellions sont à décourager, tout simplement parce qu’elles sont une arme que les nations riches instrumentalisent pour mieux affaiblir les Etats pauvres, et diminuer leur marge de manœuvre dans les négociations économiques. L’on se souvient que la diplomatie nigérienne s’était montrée bien empressée à l’idée d’imposer au président ivoirien Laurent Gbagbo des négociations avec ses rebelles à lui. Y a-t-il des bonnes rébellions (chez les voisins) et de mauvaises rébellions (chez soi) ?

Plus que jamais, les dirigeants africains doivent se persuader que la démocratie et la gestion constitutionnelle des différends est une protection morale (toute petite soit-elle) contre les intérêts puissants qui ont intérêt à exacerber les contradictions du continent noir. Le Niger apparaît ainsi bien mieux prémuni contre des aventures ambiguës que le Soudan d’Omar El Béchir - quand bien même il est vrai que les pays occidentaux soutiennent, contre le droit international, les rebelles du Darfour.
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par Théophile Kouamouo

L’Europe a mal à son nucléaire


L’Europe a mal à son nucléaire
Après le feuilleton des fuites d’uranium de cet été, suivi par les malfaçons sur l’EPR finlandais, voici venu le tour de la Belgique et de l’Espagne.


Le 24 août dernier, un incendie s’est déclaré dans la centrale nucléaire Vandellos II en Catalogne, au nord-est de l’Espagne.
La centrale est maintenant à l’arrêt.
L’ANAV (Association nucléaire asco-vandellos) était déjà montrée du doigt, accusée de ne pas avoir correctement informé les autorités d’une fuite survenue en novembre 2007.
« L’incident » n’avait été rendu public que cinq mois après.
Le Conseil de sûreté nucléaire a déclaré :
« Il faut mettre un terme au manque de sécurité dans les centrales nucléaires espagnoles ».
Cet incident est le trentième depuis le début de l’année.
« Nous allons faire un inventaire complet et approfondi des incidents et des risques qui persistent. Nous serons intraitables », a conclu le CSN.
C’est maintenant au tour de la Belgique.
Elle vient d’essuyer un grave accident classé 3 sur une échelle qui en compte 7.
Cela s’est passé sur le site de l’institut des radioéléments (IRE) de Fleurus, près de Charleroi.
De nouveaux prélèvements ont révélé que la fuite d’iode radioactif qui s’est produite le week-end dernier est plus importante qu’initialement estimée.
Jean-Luc Borremans, bourgmestre de Fleurus a averti le 29 août la population par des annonces faites par haut-parleurs, recommandant de ne pas consommer fruits et légumes du jardin.
On se souvient que, cet été, c’est en France que l’uranium fuyait de tous les côtés au Tricastin.
Malgré les tentatives d’AREVA de tenter « d’éteindre le feu médiatique », les populations avoisinantes ne sont pas rassurées, et 140 dossiers de réclamation ont été déposés.
AREVA a donc mis la main à la poche, et a engagé 33 millions pour la rénovation du site.

Mais le message ne passe plus : les vignerons du coteau du Tricastin ont décidé de débaptiser leur vin.

Les nappes d’eau ont été polluées, et on apprend quelques semaines après la première fuite, que celle-ci n’est pas à l’origine de la pollution.
Il s’agirait d’une pollution bien plus ancienne.
La CRIIRAD, association formée d’experts indépendants, pointe du doigt un dépôt nucléaire et militaire qui est stocké sur ce site en toute illégalité depuis trente ans, recouvert d’un peu de terre, pour tenter de passer inaperçu.
Pour la CRIIRAD, il est probable que ce dépôt de 760 tonnes de déchets nucléaires soit responsable de la pollution, et AREVA s’est engagé à le déplacer.
Au Tricastin, l’immobilier bat de l’aile, et les riverains tentent tant bien que mal de vendre leur maison.
Mais les prix ont chuté, et les acheteurs ne sont pas au rendez-vous.
Récemment, la Finlande, qui a acheté un EPR (réacteur de la dernière génération) commence à douter.
Greenpeace a dénoncé des malfaçons.
AREVA tente de désamorcer la crise, mais la Finlande vient de décider de refaire expertiser les soudures.
De plus, la facture a explosé passant de 3 à 4,5 milliards, devant l’inévitable progression des prix du pétrole, annoncée depuis longtemps par des scientifiques
http://www.reopen911.info/11-septembre/oil-smoke-mirrors-vo-st-fr/

Le nucléaire que notre cher président tente de vendre en Chine, à Kadhafi, et ailleurs ne semble plus avoir si bonne presse.
Alors que des études ont démontré que la France pouvait se passer du nucléaire et du pétrole, sans pour autant se priver, pourquoi continuer à s’entêter à promouvoir une énergie dangereuse qui produit des déchets dont personne ne veut ?
Car comme disait un vieil ami africain :
« Le mensonge donne des fleurs, mais pas de fruits ».

source /Agoravox

Ghrib conduit une réunion entre les parties de la crise au Mali


H. Yes/ Rubrique Traduction El Khabar 04-01-2008
dimanche 4 janvier 2009

Il nous a affirmé, par téléphone, qu’il travaille à imposer le respect de l’accord d’Alger

M. Abdelkrim Ghrib, Ambassadeur de l’Algérie au Mali et médiateur dans la crise, a révélé qu’une rencontre entre le Gouvernement Malien et l’opposition armée sera organisée aujourd’hui afin de les pousser à revenir à l’accord de paix qui a été violé depuis sa naissance en Algérie, le 4 juillet 2006.

Contacté par téléphone, M. Ghrib a indiqué à El Khabar, de Bamako, qu’il organisera de nouveaux pourparlers entre les représentants du Gouvernement Malien, d’une part, et le commandement de l’Alliance pour le Changement dans le Nord du Mali, d’une autre. Ces derniers auront lieu, aujourd’hui, dans la région du Kidal au Nord du Mali. L’Ambassadeur a expliqué que le but de cette rencontre est de « réunir les parties en conflit au tour de la table des négociations, suite à la recrudescence de la violence dans la région. Elle vise, ensuite, à les pousser à revenir à l’accord de paix d’Alger et à continuer son application sur le terrain, ce qui est, explique M. Ghrib, la seule assurance de rétablir la sécurité au Mali. »

Le médiateur entre les deux parties de la crise a affirmé que le leader de l’ « Alliance », Ibrahim Agh Bahanga sera absent, sans justifier cela. Contacté également par téléphone, le porte-parole officiel de l’Alliance du Nord du Mali pour le Changement, M. Hama Ag Sid Ahmed a expliqué que le commandement de l’Alliance pour le Changement Nord Mali n’a pas reçu une invitation pour participer à cette réunion. Il a ajouté que cette réunion se tiendra, en réalité, entre le Pouvoir central et les autorités locales à Kidal.

04-01-2009 Par H. Yes/ Rubrique Traduction

Discours de Nouvel An du Président du MNJ


samedi 3 janvier 2009

CHERS COMBATANTS,
CHERS CONCITOYENS,

Aujourd’hui, 1er Janvier 2009 nous entamons notre troisième année de lutte pour l’appel à la justice sociale dans notre pays.

Les autorités Nigériennes et leur armée ont utilisé tous les moyens de l'État pour minimiser notre combat.
Ce fut un échec sur le plan militaire et politique car le peuple Nigérien dans toute sa diversité a compris que le MNJ constitue à ce jour la seule force qui s’oppose à l’usurpation des acquis démocratiques arrachés de haute lutte et à l’instauration de l’impunité comme mode de gouvernance dans notre pays.

Chers combattants, nous entamons une année décisive avec des enjeux politiques importants pour notre pays et nous devons veiller à ce que notre lutte ne serve pas de prétexte pour violer la constitution et prendre en otage le Niger.

Le régime en place à Niamey a mis la région d’Agadez sous embargo et a donné carte blanche à son armée pour intimider, torturer, arrêter et tuer des paisibles citoyens du fait de leur appartenance ethnique et régionale.

Les déclarations incendiaires et les annonces des pseudos désertions dans nos rangs n’entameront en rien la détermination des combattants de la Justice.

Nous sommes parfaitement informés des offensives terrestre et aérienne qui se préparent pour affronter nos bases.
Et, les combattants sont prêts et les attendent de pied ferme.

Par ailleurs, je saisis cette occasion pour réitérer notre solidarité aux familles des deux diplomates canadiens et leur chauffeur nigérien disparus le 14 décembre dernier aux environs de Niamey, ainsi qu’à l’Organisation des Nations Unis dont ils sont les représentants au Niger.

Nous souhaitons de tout cœur qu’ils soient retrouvés sains et saufs et affirmons que notre mouvement met tout en œuvre pour aider à les retrouver.

Chers combattants,
Chers sympathisants,

La lutte pour la restauration de nos droits fondamentaux justifie les sacrifices que vous avez consentis.
La lutte armée constitue le seul moyen de combattre la dictature et la tyrannie.
Le MNJ est à l’heure actuelle un mouvement armé mais entend jouer un rôle sur l’échiquier politique au service de la nation car la lutte armée n’est pas notre finalité.

Je vous présente mes encouragements.

Que l’Année 2009 soit pour nous une année de victoire pour la consolidation de la démocratie dans notre pays.

Je vous remercie.

Aghali ALAMBO,
Président du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ)

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 3.1.09

samedi 3 janvier 2009

Fan / Les arrestations se poursuivent...


Une mission conjointe des FAN, FNIS, Police et Gendarmerie, avec l'appui d'hélicoptères, continue les exactions et les arrestations d'éleveurs dans la région d'Issolimi, Tamazlak et Tidène depuis deux jours. Un premier bilan fait état de deux personnes à moto abattues par les hélicoptères de l'armée. Nous publierons les noms des victimes après identification.
Les arrestations et humiliations ont continué toute la journée d'hier entre Tamazlak, Issolimi et Tazirzayt jusqu'à Gadambo où des tirs d'armes lourdes ont été entendues au crépuscule.
Une dizaine de personnes serait arrêtée sur la demande d'un berger de la milice Peulh (nous évoquions, il y a une semaine déjà, la milice arabe qui agissait de la sorte !!) qui s'est fait voler son troupeau de mouton, soit 110 têtes. Ce vol est l'oeuvre de bandits qui, selon plusieurs sources, sont à une centaine de kilomètres de ces vallées. Le troupeau a été retrouvé mais les arrestations et brimades continuent au bon vouloir de la milice épaulée par l'armée "nationale".
La mission devrait rejoindre Agadez dans les prochaines heures afin de définir les responsabilités de chacun.

Collectif Euro-Saharien pour la Paix.

vendredi 2 janvier 2009

Mali: Echec d'une grande offensive de l'armée malienne au Nord-Est



par JA08, le 2 Janvier 2009 à 23:12

Après les récentes percées des unités mobiles de l'ATNMC fin décembre dans le sud du Mali, les troupes maliennes, conduites par le chef de zone militaire des régions du Nord du Mali, ont tenté ce matin du 2 janvier, à 9h30 une offensive contre l'une des bases du Mouvement Touareg, près de Tigharghar, à Telakak, à l'est de Tessalit.


De violents combats ont opposé les troupes maliennes et quelques unités du mouvement.
Après un bilan provisoire de plus de 4 morts et plusieurs blessés parmi les militaires maliens, les troupes maliennes se sont repliées sur les villes de Tessalit et d'Aguelhoc, dans l'attente que d'autres renforts viennent les secourir en plus de ceux déjà arrivés dans l'après-midi.

Dans la même journée, près de Tinzaouaten-Mali, plusieurs morts et blessés parmi les militaires maliens ont été évacués de la zone de Tinzaouaten vers Kidal par des petits avions ultra-légers, à la suite d'incidents majeurs qui ont opposé les éléments de l'armée et des éléments de l'ATNMC dans la zone le 1er janvier.

D'autres offensives sont à craindre de part et d'autre dans les heures et jours qui viennent.

Nous condamnons avec force les tentatives d'assassinat perpétrées le 1er janvier sur des cadres touareg de la région de Gao.


Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement
Hama Ag Sid'Ahmed, porte parole, chargé des relations extérieures.

L'armée nigerienne Fan ,vient encore d'enlever quare personnes à Tidene qui n'ont rien à voir avec le conflit Fan -MNJ

L'armée nigerienne Fan ,vient encore d'enlever quare personnes à Tidene qui n'ont rien à voir avec le conflit Fan -MNJ il s'agit de :
Mossa Mohamed Mokhtar :enseignant à Tézirzayt(tidene)
Midi Ag Ighlass :Marabout à Tidene
Mouner Kadi :éleveur à Tidene
Bouya ag Bala :Malade mentale à Tidene
Deux autres personnes ont étés enlevées puis rélachées .
L'armée serait toujours campée dans la zone de Gadambo ,tirant des salves partout et térrorisant les éleveurs de la région.

Collectif Euro-Saharien pour la Paix.

Combats dans la zone de Tigharghar


Combats dans la zone de Tigharghar

L'armée a tenté d'attaquer une position du mouvement dans le nord-est de la région de Kidal. Les combats violents auraient commencé tot ce matin, d'après nos sources. L'armée a été repoussée vers midi.
Des renforts de l'armée sont en route et des renforts des unités mobiles du mouvement touareg sont aussi en route vers la zone.

Louyia

Mali: des attaques à la grenade font deux morts et un blessé dans le nord


Mali: des attaques à la grenade font deux morts et un blessé dans le nord

Il y a 1 heure

BAMAKO (AFP) — Trois attaques à la grenade visant des domiciles d'officiels touareg maliens membres de la mouvance présidentielle ont font deux morts, dont un assaillant, et un blessé à Gao, dans le nord du Mali où sévit une rébellion touareg, a appris l'AFP vendredi de sources concordantes.

Ces attaques survenues jeudi ont "commencé chez le directeur général de l'Agence de développement du Nord (ADN, une structure étatique). La grenade a explosé dans la main du jeune qui avait l'engin et qui a été tué", a déclaré à l'AFP Assarid Ag Imbarcawane, vice-président à l'Assemblée nationale du Mali.

"Il y a ensuite eu (une deuxième attaque) chez un élu (un membre du Haut conseil des collectivités locales, une institution regroupant des responsables de base) où une grenade à causé la mort d'une servante alors que chez moi, il y a eu un blessé grave" lors d'une troisième attaque, a ajouté M. Ag Imbarcawane.

Le directeur général de l'ADN, Mohamed Ag Mamoud, a confirmé à l'AFP cette version des faits.

L'identité des assaillants n'a pas été précisée.

Les trois personnalités touareg dont les domiciles ont été visés par des grenades sont de la mouvance présidentielle. Elles étaient absentes de leur domicile respectif au moment des explosions, selon des sources concordantes.

"Ce sont les ennemis de la paix dans le nord qui ont fait le coup. Nous n'allons pas rentrer dans leur jeu pour saborder le processus de paix", a déclaré Mohamed Ag Mamoud.

Une personne dont l'identité n'est pas révélée a été interpellée par les services de sécurité de Gao, a appris par ailleurs l'AFP auprès de la gendarmerie de Gao.

Ces événements surviennent au moment où plusieurs dizaines d'ex-rebelles touareg maliens s'apprêtent à quitter le maquis pour réintégrer le processus de paix conduit par la médiation algérienne.

Alger avait abrité en juillet 2006 la signature d'accords de paix entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs. Un nouvel accord avait été signé en juillet 2007 sous l'égide d'un médiateur algérien.
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jeudi 1 janvier 2009

Meilleurs voeux de nouvel an ,inspirés du discours de Matin Luther King



Il y a un siècle de cela, un grand Américain Martin Luther King qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait une Proclamation d’Emancipation. Ce décret capital se dresse comme un grand phare illuminant d’espérance les millions de nomades sahariens marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité pensait-on.

Mais, cent ans plus tard, les Touaregs nomades ne sont toujours pas libres. Cent ans plus tard, la vie des Touaregs est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, les Touaregs vivent à l’écart sur leur îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, les Touaregs se languissent encore dans les coins de la société nigéro-malienne et se trouvent exilés dans leur propre pays.

Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout nigérien ou malien devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, aux Touaregs nomades comme aux sédentaires, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.

Il est évident aujourd’hui que l’Afrique a manqué à ses promesses à l’égard de ses citoyens de couleur. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Afrique a délivré au peuple Nomade un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription “ provisions insuffisantes ”. Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre Continent. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.

Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Afrique les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie. C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale. C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants maliens et nigériens. Il serait fatal pour ces nations de fermer les yeux sur l’urgence du moment. Ces étouffants étés du légitime mécontentement des Nomades touaregs ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.

1963 n’est pas une fin, c’est un commencement au Mali. Ceux qui espèrent que les Touaregs ont seulement besoin de se défouler et qu’ils se montreront désormais satisfait, auront un rude réveil, si leurs nations retournent à leur train-train habituel.

Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Afrique jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Touareg ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de leurs nations jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse.

Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles.

Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique contre nos autres frères citoyens. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique.

Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté touarègue ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les autres frères, car beaucoup de nos frères sédentaires, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : “ Quand serez-vous enfin satisfaits ? ” Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que les Touaregs seront les victimes d’indicibles horreurs de la brutalité policière et militaire. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans nos villes.

Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que la liberté de mouvement Touareg ne lui permettra guère que d’aller d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos enfants, même devenus grands, ne seront pas traités en adultes et verront leur dignité bafouée par les panneaux “ Réservé aux sédentaires et aux sudistes ”. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps qu’un Touareg de Kidal ou d'Agadez ne pourra pas voter et qu’un Touareg du Massif de L'Aïr croira qu’il n’a aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme l’eau, et la justice comme un torrent intarissable.

Je n’ignore pas que certains d’entre vous ont été conduits ici par un excès d’épreuves et de tribulations. D’aucuns sortent à peine d’étroites cellules de prison. D’autres viennent de régions où leur quête de liberté leur a valu d’être battus par les orages de la persécution et secoués par les bourrasques de la brutalité policière et militaire. Vous avez été les héros de la souffrance créatrice. Continuez à travailler avec la certitude que la souffrance imméritée vous sera rédemptrice.

Retournez dans l'Aïr, retournez dans l'Azawak, retournez dans l'Azawad retournez dans le Ténéré, retournez dans la boucle du fleuve Niger, retournez dans les taudis, les bidonvilles et les ghettos des villes du Nord et du Sud, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal africain. Je rêve que, un jour, nos pays se lèveront et vivront pleinement la véritable réalité de leurs crédos : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.

Je rêve qu’un jour sur les collines bleues de l'Aïr les fils de nomades et ceux des propriétaires de l'administration et des champs pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve qu’un jour, même les Etats du Mali et du Niger, des Etats où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, seront transformés en des oasis de liberté et de justice.

Je rêve que nos enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui ce rêve !

Je rêve qu’un jour, même à Niamey et Bamako, avec leurs abominables racistes, avec leurs gouvernements à la bouche pleine des mots "extermination" et “ arrestations ” des nomades, que là même dans ces deux capitales, un jour les petits garçons nomades et les petites filles sédentaires pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui ce rêve !

Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.

Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je vous écris .

Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de nos nations en des superbes symphonies de fraternité.

Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté et de la justice ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “ Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ” Et, si l’Afrique doit être un grand continent, que cela devienne vrai.

Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines de l'Adrar des Iforas !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l'Aïr !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Aders !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes de la Berbérie !
Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses du fleuve Niger !

Mais cela ne suffit pas.

Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les chiites et les sunites, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Ishumar Spirituels : “ Enfin libres, enfin libres et réconciliés , grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”.

CDT/Tango/Montagnes de L'Aïr.

mercredi 31 décembre 2008

Tandja et la politique du silence




/Niger/Le Maire de Tchirozerine "Issouf ag Maha" s'exprime
Tandja et la politique du silence
Les Nigériens et les observateurs de la politique à Niamey sont restés sur leur faim. Le discours tant attendu de Tandja, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la République, est resté sans intérêt. Au lieu d’évoquer les questions brûlantes du moment, celui-ci s’est borné à louer les prouesses de son régime. Et pourtant, l’heure est grave. S’agit-il d’une fuite en avant ou d’une manoeuvre intelligemment orchestrée ?

1. Des élections de 2009
Les Nigériens attendaient que le président se prononçât officiellement sur ses intentions par rapport au respect de la constitution et de ce qu’il pense du « Tazartché ». 2009 sera une année électorale mais le président a préféré garder le flou sur ses propres intentions. C’est là une stratégie militaire qui s’appelle « effet de surprise ». C’est une démarche intelligente, car pour l’instant nul ne peut attaquer Tandja sur son intention de briguer un troisième mandat. On reste dans le domaine des suppositions, ce qui barre la route à une quelconque action des politiques et du peuple visant à l’en dissuader. Le suspens restera entier jusqu’au dernier moment et Tandja passera à l’action.

2. Du conflit au Nord
Cela fait près de deux ans que Tandja ressasse sa sempiternelle formule « bandits armés », voulant nier à tout prix l’existence d’un conflit armé fondé sur des revendications politiques.
Après avoir, à maintes reprises, annoncé avec éclat le ratissage de la zone sous quelques jours, il refuse de reconnaitre que son armée peu motivée est tenu en échec par le MNJ, un mouvement dont les revendications concernent la politique nationale du pays. Au prix d’un maladroit calcul politique, il s’obstine à nier l’indéniable, se bornant à interdire l’accès à la région d’Agadez à toute personne étrangère et à toute presse. Retranché dans sa bulle de président d’une république souveraine dont il est tant imbu il ne peut admettre la réalité selon laquelle la communauté internationale est bien informée de tout.

3. De l’enlèvement du diplomate
Même si la politique du silence a été payante pour Tandja durant son mandat, sa tentative de minimiser l’événement est plutôt périlleuse. D’autant que le régime nigérien est susceptible d’être tenu directement responsable de cette affaire. Convaincu qu’au nom de la souveraineté nationale, il est en droit d’enlever, supprimer ou faire disparaitre quiconque sans devoir s’en expliquer dès lors que cela se produit sur le territoire nigérien. La vérité est que Monsieur Fowler dérange car il est mandaté par Monsieur Ban Ki Moon pour déclencher un processus de paix au Niger, l’ONU ne souhaitant pas voir renaître un nouveau Darfour dans cette partie du Sahara. Monsieur Fowler dérange car il est le seul officiel étranger à avoir pu séjourner récemment à Agadez et Arlit et interroger des citoyens de cette zone. Le seul à être témoin de la réalité des populations du Nord Niger qui voient en lui la fin possible de son calvaire. Il est le seul à découvrir les atrocités commises dans ce no man’s land créé de toutes pièces par l’équipe de Tandja pour avoir sous le coude une possibilité de prolonger son règne en
violation de la constitution. Tandja et son équipe ont-ils préféré faire le ménage, convaincus qu’après quelques jours de bruit tout rentrera dans l’ordre et l’épine onusienne sera définitivement extirpée de leur pied ?
Chose qui dissuadera l’institution quand à sa démarche de faire admettre au Niger la nécessité de ramener le calme et la paix. De la même façon qu’ils viennent d’éliminer physiquement Ahmed Mamadou, entrepreneur à Elmiki. Oubliant sans doute que si ce dernier n’a que sa femme et ses sept orphelins pour le pleurer, Fowler symbolise la communauté internationale.
Tandja opte pour la politique de l’autruche : « Fowler et son assistant sont venus de manière impromptue et n’ont pas informé le ministère de la défense nationale de leur déplacement ».
La faute leur incombe donc quant à leur disparition. Etrange façon de se dédouaner et
véritable mépris de la personne humaine. Le président de la république n’a pas à s’en
préoccuper étant donné qu’il a pour priorité de tordre le cou aux Nigériens et à la constitution dont ils se sont librement dotés pour se maintenir au pouvoir.
Cela peut coûter la vie à des centaines de personnes, ruiner l’économie du pays, provoquer des exodes massifs, seul le résultat compte : le fauteuil présidentiel.
Quant à la communauté internationale, on peut dire qu’elle est mise à mal dans cette affaire : ayant fermé les yeux sur la détresse d’un peuple depuis près de deux ans au nom de la souveraineté nationale, voilà que celle-ci est frappée dans ses rangs.
Va-t-elle faire allégeance au Niger pour éviter un incident diplomatique ou va-t-elle enfin
obéir au caractère sacré de la vie ? Au-delà des fonctions des deux Canadiens et de ce qu’elles symbolisaient, ce sont avant tout des êtres humains. La communauté internationale doit penser à leurs familles, à leur pays, à leurs personnes tout simplement.

4/ En conclusion
Tandja tient le bon bout au nom de la souveraineté nationale. Grâce à sa politique de « tout nier », il arrive à ses fins. La crise alimentaire de 2005 a été niée justifiant l’expulsion d’ ONG humanitaires qui laissaient derrière elles des familles victimes de la famine et la maladie. Nul n’avait le droit de commenter cette non assistance à personne en danger car le Niger est souverain. Le conflit du Nord est nié pour éviter la présence de la presse et des organisations non gouvernementales. Le massacre des populations est occulté, la disparition des diplomates onusiens est expédiée, le paysage politique est affaibli et l’opinion internationale est ignorée car le Niger est souverain.
Le pays est pris en otage en attendant qu’enfin soit mise en oeuvre la fameuse résolution onusienne « The responsability to protect ».

Issouf ag Maha
Maire de Tchirozerine

mardi 30 décembre 2008

Un autre regard sur la rébellion touarègue au Niger



Incarnée par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), la rébellion touarègue refait surface après quelques années de retour au calme. Le Niger, pays souvent désigné comme étant le plus pauvre du monde, est depuis lors le théâtre d’une escalade permanente du conflit entre les forces armées nigériennes (FAN) et le MNJ. De nombreux facteurs, tant historiques que sociaux ou économiques, peuvent expliquer à la fois la résurgence de la rébellion touarègue et son caractère spécifique et inclassable.

Les touaregs sont une ethnie distincte d’environ un million et demi d’individus, répartie dans cinq différents pays (Mali, Niger, Algérie et, dans une moindre mesure, Libye et Burkina Faso). En raison de leur nomadisme et de leur infériorité numérique dans tous les pays dans lesquels ils sont établis ou se déplacent, les « hommes bleus » ont subi une marginalisation économique et politique récurrente depuis des décennies. Ce rejet a déjà débouché sur une première rébellion touarègue à la fin des années 1980. Le point culminant de cette insurrection se déroulera entre 1991, date du début de la première lutte armée symbolisée par différents mouvements de rébellion, et le 24 avril 1995, date de la signature d’accords de paix qui devait avoir clos le chapitre.

C’est avant tout le non-respect des clauses de ces accords qui est en question. « La résurgence du conflit armé dans le nord du Niger est l’expression de l’échec de la gestion des accords de paix de 1995, dans ses aspects militaires, économiques, sociaux et politiques » (1), selon les conclusions d’une réunion initiée à Niamey par l’Association nigérienne de défense des droits de l’homme (ANDDH), la plus importante ONG du Niger. Au nombre de ces « défaillances », figure le retard dans la réinsertion socio-économique des ex-rebelles, qui n’a démarré que dix ans après les accords, et les promesses non tenues des sociétés minières locales de recruter des cadres au sein des ex-fronts touaregs. Les autres sources de frustrations recensées proviennent de la mauvaise gestion des carrières des ex-rebelles intégrés dans l’administration publique, ainsi que de la méfiance vis-à-vis de ceux qui ont été incorporés dans l’armée d’où certains ont été « révoqués pour des fautes mineures ». En lisant entre les lignes, on perçoit une ségrégation latente envers les touaregs, qui se traduit dans d’autres domaines, notamment dans l’accès au marché du travail pour les touaregs sédentarisés. Quant aux programmes de développement, dont les fonds sont majoritairement issus de l’aide internationale, ils se concentrent très majoritairement au sud du pays. Le gouvernement nigérien donne rarement son aval pour la construction de puits ou d’hôpitaux dans la zone touareg, où la vie quotidienne, couplée aux conséquences déjà visibles du réchauffement climatique et de la désertification croissante de la région, est de plus en plus difficile.

Cette marginalisation qui touche les touaregs ne provient pas uniquement de leur mode de vie nomade, mais aussi en partie de leur organisation sociale. La fascination qu’exercent souvent les « hommes bleus » chez les Occidentaux occulte une réalité bien moins reluisante : l’esclavagisme. Henry Duveyrier, le premier explorateur à avoir étudié le comportement social des touaregs l’avait déjà observé dès la fin du XIXe siècle. Dans la hiérarchie touarègue, les membres d’origine noble (les « Imajaghan ») « possèdent » littéralement des esclaves, qui leur « appartiennent » au sens propre. Le châtiment est souvent la réponse à la désobéissance ou à la tentative de fuite. Bien que l’on observe un léger recul des cas d’esclavagisme chez les touaregs, notamment au contact de la sédentarisation, cette « fracture sociale » très ancienne est toujours fermement ancrée dans les esprits nigériens. Les touaregs sont encore et toujours perçus par la majorité des autres ethnies nigériennes comme les « maîtres ».

À ces facteurs se rajoutent un autre aspect sociologique : le rôle habituellement dévolu à l’homme dans le couple touareg. La famille touarègue tourne en effet autour d’un matriarcat (2) qui se traduit notamment dans leurs célèbres tenues vestimentaires. Alors que les femmes sont ornées de leurs plus beaux atours et laissent paraître ouvertement leur beauté, chose rare dans les sociétés musulmanes, les hommes sont eux couverts de la tête au pied, ne laissant apparaître que leurs yeux. Face à cette emprise féminine au sein du couple, les hommes se sont rabattus sur le rôle du guerrier. Ce rôle social dévolu aux hommes chez les touaregs permet de mieux comprendre ce qui les pousse si « naturellement » à l’insurrection et à la guerre. Malgré cela, leur rébellion se distingue de toutes les autres par son humanisme et son code d’honneur. À l’instar des règles de chevalerie qui animèrent l’Occident pendant plusieurs siècles, ils disposent d’un code d’honneur assez similaire, qu’ils ne transgressent que très rarement, même en état de guerre. La bravoure n’a à leurs yeux d’égale que la loyauté et le respect de la parole donnée. Ces grands principes se sont à chaque fois traduits dans les faits. Jamais les civils n’ont été visés, le MNJ concentrant ses attaques uniquement sur les bâtiments militaires ou gouvernementaux. Les militaires qui ont été faits prisonniers ont été constamment bien traités, sans le moindre recours à la torture et au meurtre. Ces dernières semaines, le MNJ a plusieurs fois autorisé des corridors humanitaires (3) pour que la Croix-Rouge puisse intervenir. Enfin, le mouvement a encore récemment procédé à la libération de plusieurs soldats capturés en signe de leur attachement aux règles de la guerre et en conformité avec les droits humains (4).

Malgré ces évidences, le président nigérien Mamadou Tandja refuse de reconnaître la rébellion touarègue en l’assimilant en dépit du bon sens à des « bandits armés ». Pour mieux saisir l’inflexibilité présidentielle, il est nécessaire d’insister sur une autre particularité de la rébellion touarègue, qui la distingue de la grande majorité des autres présentes en Afrique : son aspect idéologique. Le site officiel du MNJ (5) confirme que le mouvement présente toute une panoplie de revendications politiques et sociales, détaillées dans son « Programme des revendications du MNJ » (6). Les principaux axes de ces revendications sont une meilleure insertion politico-économique de la région d’Agadez et une meilleure redistribution des richesses pour les couches sociales les plus défavorisées. Plus embêtant pour le pouvoir nigérien, le MNJ cible très précisément le président Tandja et les hauts gradés de l’armée, les accusant ni plus ni moins de détournements massifs et de corruption. Au-delà de ces affirmations invérifiées dont on laissera au MNJ la responsabilité, une autre pomme de discorde entre les deux protagonistes est, elle, avérée : l’assassinat du président Ibrahim Baré Mainassara en 1999 par un coup d’état militaire, dont les auteurs sont aujourd’hui au sommet du pouvoir. Le MNJ, qui réclame l’ouverture d’un procès équitable, tient au demeurant une position similaire à celle d’Amnesty International, qui dans un récent rapport a dénoncé le « sacre de l’impunité » au Niger (7).

Le fossé qui sépare les deux parties protagonistes s’explique également par le soutien logistique dont dispose les rebelles. Depuis les premiers accrochages, la rébellion a systématiquement mis en difficulté les FAN. Attaques éclairs, replis stratégiques organisés, raids : toutes les actions du MNJ ont été d’une redoutable efficacité. L’explication de cette réussite trouve en bonne partie sa source en Libye. Les touaregs qui fuirent le premier conflit trouvèrent refuge et soutien chez Mouammar Kadhafi. Outre la sympathie probable qu’il éprouve pour eux - rappelons que l’intéressé est d‘origine bédouine - le dirigeant libyen y a vu l’occasion de renforcer son influence régionale, en plus de pouvoir disposer d’un corps de soutien qui pourrait s’avérer très utile le jour de la transmission de pouvoir à sa descendance. Les réfugiés et dissidents touaregs ont été majoritairement formés dans des camps d’entraînement libyens. En plus de leur connaissance du terrain, les « sauvages du désert » savent désormais aussi utiliser les 4x4, les kalachnikovs et les roquettes. Face à cette force de frappe qui a conduit l’armée régulière à quelques déconvenues mémorables en juin (8), le président Tandja a choisi d’éviter l’affrontement direct, lui « préférant » les arrestations arbitraires de civils, dont certaines se sont soldées par des « disparitions ». Comme à l’accoutumée, c’est la population civile qui pâtit en premier d’un conflit.

Les touaregs du Niger craignent à raison pour leur avenir. Au climat actuel d’insécurité et à la difficulté de pérenniser leur mode de vie se rajoute la malchance d’être né sur des terres riches en matières premières (en l’occurrence l’uranium qu’exploite Areva dans la région d’Arlit). Ce destin n’est pas sans en rappeler d’autres. La lutte pacifique des Bushmen pour revenir sur leurs terres riches en diamants (9), les rébellions des Ijaws dans le delta du Niger riche en pétrole (10) et bien d’autres encore s’inscrivent plus globalement dans les difficultés qu’éprouvent les ethnies « originelles » à garder le contrôle de leurs terres ancestrales. Par sa vertu supposée dans la lutte contre le réchauffement climatique et sa place essentielle dans la course aux armements qui se poursuit, l’uranium est plus que jamais une denrée prisée qui suscite toutes les convoitises. Entre besoins énergétiques et maîtrise stratégique, la France, la Chine, la Libye et le pouvoir nigérien se disputent âprement le précieux minerai. Nul doute que face à ces puissants intérêts, ceux des touaregs risquent fort de ne pas faire le poids

(1). http://fr.allafrica.com/stories/200708310009.html (2) http://www.cbf.fr/article_leger.php3 ?id_article=804 (3) http://www.rfi.fr/francais/actu/articles/092/article_55189.asp (4) http://fr.allafrica.com/stories/200709190174.html (5) http://m-n-j.blogspot.com (6) http://m-n-j.blogspot.com/2007_04_15_archive.html (lire le post en milieu de page pour accéder au Programme du MNJ) (7) http://www.apanews.net/apa.php ?page=show_article&id_article=25241 (8) http://www.rfi.fr/francais/actu/articles/090/article_53181.asp (9) http://www.rfi.fr/actufr/articles/084/article_48171.asp (10) http://geopolis.over-blog.net/article-7064660-6.html
par Yves Rosenbaum

Areva ou La grande illusion


Le nucléaire peut-il lutter contre le réchauffement climatique ?

En le mélangeant astucieusement avec les énergies douces, éolien, solaire, biomasse, les défenseurs de l’énergie nucléaire font preuve d’une contestable manipulation médiatique.

D’après le chercheur Benjamin Sovacool « si l’on tient compte de l’ensemble du cycle de vie de l’atome. C’est-à-dire depuis l’extraction de l’uranium jusqu’au démantèlement des centrales le nucléaire produit du CO2 » (rapport scientifique évoqué le 26 novembre dernier dans le journal belge « le soir »).
Il déclare :
« Si les centrales au charbon, au pétrole et au gaz émettent jusqu’à quinze fois plus de CO2 que les centrales nucléaires, le cycle de vie du combustible nucléaire peut produire dans certains cas près de deux tiers des émissions du cycle de vie des centrales gaz-vapeur ultraperformantes ».
Le chercheur met aussi en évidence le fait que les émissions de CO2 du cycle de vie des énergies renouvelables sont beaucoup moindres que dans la filière nucléaire.
Fermez le ban…
Le nucléaire permet-il l’indépendance énergétique ?
Rien n’est moins sur.
Notre uranium vient pour près de 70 % du Niger, provoquant au passage une guerre dont personne, ou presque, ne parle.
Un journaliste d’ARTE s’est vu privé de liberté pour avoir osé tenter un reportage sur le sujet.
Nucléaire rime-t-il avec électricité pas chère ?
C’est contestable.
Les futurs EPR, voient le coût de leur construction s’envoler, du aux retards consécutifs, aux erreurs de conception et en conséquence le prix du kilowatt s’envole aussi.
D’après le réseau sortir du nucléaire, dans un communiqué de presse du 3 décembre 08, le prix du kw nucléaire passe de 43 € (promis par EDF lors du débat public officiel du 3 novembre 2005) à 55 euros par mégawattheure.
Les actions nucléaires ne se portent pas mieux et on assiste à une dégringolade de 84 à 39 €. On ne peut pas en imputer la cause à la crise mondiale, car EDF et AREVA avaient déjà beaucoup baissé avant le déclenchement de la crise économique.
Même sans accident, le nucléaire est-il polluant ?
On apprend sous la plume d’isabelle Chevallier, présidente d’écologie libérale :
« Il est de bon ton aujourd’hui de prétendre que l’énergie nucléaire est une énergie propre. Mais c’est oublier un peu vite comment on enrichit l’uranium.
Prenons le Niger, qui compte deux mines d’uranium : l’une à ciel ouvert et l’autre souterraine. Les mineurs qui y travaillent n’ont aucune idée de ce qu’est l’uranium et encore moins de sa dangerosité. Par exemple, lorsqu’il faut transporter l’uranium jusqu’à la capitale, il était, jusqu’à l’année passée, déposé simplement à l’air libre sur le pont des camions…Les dirigeants de la mine avaient aussi pour habitude d’offrir les vieilles ferrailles de la mine à leurs ouvriers. Ces derniers les revendaient aux ferrailleurs de la ville d’Arlit. Puis la transformation de ces vieilles ferrailles pouvait commencer, notamment en casseroles, cadres de fenêtre, etc. Un rapport de la CRIIRAD a récemment montré que ces objets étaient contaminés et avaient été vendus dans tout le pays…Par ailleurs, pour enrichir l’uranium, il faut beaucoup d’eau. Comme les mines se trouvent en plein désert, on a puisé toute l’eau des nappes phréatiques et on s’attaque maintenant aux nappes fossiles (il faut 500 ans pour les régénérer). La région ne comporte pratiquement plus d’arbres, puisque ces derniers ne peuvent aller chercher l’eau dont ils ont besoin.
Lorsque l’on extrait de l’uranium, une part inférieure à 1% est constituée d’uranium fissile. L’enrichissement génère donc de grandes quantités de déchets, qui sont stockées à l’air libre. Ces poussières, qui contiennent encore 80% de la radioactivité, sont soumises aux vents violents coutumiers dans le désert et, du même coup, contaminent toute la région.
Comme si cela ne suffisait pas, le traitement de l’uranium nécessite de grandes quantités d’acide sulfurique. Celui-ci est produit directement sur place dans des conditions lamentables. Cette fabrication génère des pluies acides, qui ont détruit toute la flore locale »
En résumé, le nucléaire est cher, ne permet pas une indépendance énergétique, génère des conflits, et pollue pour longtemps l’environnement, même sans accident.
Comme disait un vieil ami africain :
« Tout à une fin, sauf la banane qui en a deux ».
par olivier cabanel /Source AgoraVox
lundi 29 décembre 2008

Canada asks Mali to find missing diplomats in Niger



Canada asks Mali to find missing diplomats in Niger

Il y a 5 heures

BAMAKO (AFP) — Canada has sought Mali's help to find two Canadian diplomats, including the UN envoy to neighbouring Niger, who vanished over two weeks ago near the Malian border, sources here said Tuesday.

"Canada has asked Mali's help and support to help the search for its two lost diplomats," a Malian diplomatic source told AFP, speaking on condition of anonymity.

"We responded that we would do everything to help Canada, a friendly nation," the source added.

Efforts to secure the release of the UN envoy to Niger Robert Fowler, his assistant Louis Guay, and their driver, who disappeared without trace in the West African country, have been shrouded in secrecy.

Authorities in Niger have said they are doing all they can to trace the diplomats.

The men's car was discovered on December 15 beside a road in an apparently trouble-free area close to the Niger capital Niamey. Its engine was running, with the indicator on. The vehicle's doors were wide open.

Three mobile phones, a camera and a jacket had been left inside.

The men were returning from a visit the previous day to a gold mine operated by Canadian company Semafo, west of Niamey.

A Tuareg rebel group initially said it had kidnapped the men, before retracting the claim the same day.

Investigators have also combed the river Niger, which flows through the area where the men disappeared. Their trip, to the Samira area, entailed crossing the river by ferry.
Hébergé par alt=
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Niger: création d'un front contre la prolongation du mandat du président Tandja



Il y a 4 heures

NIAMEY (AFP) — Une vingtaine d'ONG et syndicats ont crée mardi à Niamey le "Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques" (Fusad) pour combattre une possible prolongation du mandat du président nigérien Mamadou Tandja, qui expire fin décembre 2009, selon des médias indépendants.

Le Fusad a affirmé sa "ferme opposition à toute prolongation de ce mandat sous aucun prétexte après décembre 2009", dans une déclaration publiée par les médias indépendants.

Le 21 décembre, des partisans du président Tandja réunis en "comités de soutien" avaient proposé au Parlement une transition politique de trois ans, allant du 22 décembre 2009 au 22 décembre 2012, durant laquelle M. Tandja piloterait un gouvernement "d'entente nationale".

Mené par la puissante Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN), ce front s'est dit "déterminé à faire échec à ce plan conçu pour renverser les institutions de la République et l'ordre constitutionnel".

Le Fusad a exigé une intervention personnelle du président Tandja pour "mettre fin aux appels incessants" tendant "à remettre en cause de la constitution qu'il a juré de respecter et de faire respecter".

Ce front a également demandé au ministère de la Justice d'engager des poursuites judiciaires contre "les auteurs et co-auteurs" de cette demande de prolongation "pour troubles à l'ordre public, complot contre la sûreté de l'Etat et incitation à la haute trahison".

Enfin, le Fusad a demandé à M. Tandja "d'annoncer sans délai" la tenue des élections locales, législatives et présidentielles, toutes programmées avant fin 2009.

Le président Tandja, qui a plusieurs fois promis de se retirer à la fin de son mandat, n'avait fait aucune allusion à ces élections dans son discours à la nation à l'occasion du 50e anniversaire de la République le 18 décembre dernier.

La Constitution ne prévoit aucune prolongation du mandat présidentiel et interdit à M. Tandja de briguer un troisième mandat, puisque fin décembre 2009, il aura effectué deux quinquennats successifs.

Plusieurs ONG et des syndicats ont estimé que s'il devait rester au-delà de 2009, il violerait son serment sur le Coran et serait passible de la Haute Cour nationale de justice.
Hébergé par alt=
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Réaction de la Societé Civile contre la politique du TAZARTCHE


NIGER : Un Peuple en marche !
lundi 29 décembre 2008 (12h58)

La société civile Nigerienne dans son ensemble a appelé à manifester massivement pour condamner la politique du Tazartché.

Des milliers de personne ont manifesté ce Samedi 27 décembre 2008 leur mécontentement face à un régime qui ne veut plus respecter la Constitution Nigerienne.

Tandja Mamadou doit partir, car son règne destructeur n’a que trop duré !

La Jeunesse Nigerienne est mobilisée pour faire echec à ces politiciens verreux qui ne veulent pas que la "roue tourne".

Tous Unis, nous Vaincrons !

SOURCE : http://tazartche.blogspot.com


De : tazartché
lundi 29 décembre 2008

AOUDERAS village de l'Aïr / lumières dans le desert

lundi 29 décembre 2008

Niger : la bataille de l'uranium



Dimanche 11 janvier 2009 à 21.30 (exclusivité soirée)


Les sites d'extraction d'uranium sont situés dans les plaines désertiques du nord du Niger, en territoire touareg.
© Areva
Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l'industrie nucléaire, les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l'extraction d'uranium et des conditions d'exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.

Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d'axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva, numéro un mondial du nucléaire, les mines d'uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays. Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d'Arlit, à proximité des sites d'extraction, ils ont « gagné la poussière, la radioactivité, plus de pollution et plus d'atteintes à l'environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.
Eau, air, sols : un lourd tribut
Eau, air, sols : un lourd tribut
Les combattants du MNJ revendiquent 50 % des revenus issus de l'exploitation de l'uranium.

De fait, l'eau des puits est polluée par l'acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L'air est chargé de poussières de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l'absence de dépistage ne permet pas d'établir l'ampleur de la contamination à l'uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l'Aïr, classée au patrimoine mondial de l'humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte sa communauté. « Le nomadisme, c'est notre culture, explique-t-il. Ces gens n'ont pas l'habitude de payer l'eau, le bois, l'électricité. Dans les villes, tout est payant. Et s'ils n'ont pas de travail, il faut qu'ils demandent la charité devant tout le monde. Et ça touche la crédibilité de notre culture. »

Gaëlle Gonthier
Documentaire
Durée 47'
Réalisation Nahan Siby, Frédérique Denis et Stéphane Manier
Production France 5 / Galaxie Presse
Année 2008

Communiqué du 28 décembre 2008 du Haut Commandement Militaire du FFR


dimanche 28 décembre 2008

Communiqué du Haut Commandement Militaire du FFR 28 décembre 2008


Depuis que le Commissaire à la Guerre Rhissa ag Boula a pris ses quartiers généraux dans le maquis du massif de l’Aïr, le Commandement militaire du FFR prépare lentement le coup de grâce du régime corrompu et finissant de Tandja.

Ecouter le communiqué sur le blog du FFR

"En effet, depuis nos premières mises en garde contre le massacre des populations, la destruction des biens, la spoliation des terres et les diverses violations des Droits Humains, force est de constater que la même stratégie continue.

Notre offensive politique visant à ramener le régime irresponsable de Tandja à de meilleurs sentiments a échoué car il repose sur la terreur, seul moyen de se maintenir au pouvoir.

Désormais, aucun crime ne restera impuni.

Nous invitons tous les Nigériens à s’opposer énergiquement aux dernières turpitudes du régime car le compte à rebours est lancé.

L’année 2009 sera celle de tous les dangers parce que notre engagement indéfectible à bouter le dictateur Tandja hors des affaires nationales et à lui préparer l’Enfer comme dernière demeure est un serment irréversible de chaque Combattant de la Liberté.

Nous sommes déjà invités l’année prochaine par le gouvernement à la pose de la première pierre de l’une des futures des réalisations herculéennes du Grand Thimonnier National Tandja Mamadou, à savoir la plus grande mine d’uranium du monde : Imouraren.

En effet, nous avons été chargé par le Pdt du Comité régional des fêtes, le gouverneur Abba Malam Bocar de nous occuper de l’aspect technique « sons et lumières » des festivités pour rendre le spectacle grandiose.

Afin que la cérémonie soit de mémoire des Nigériens mémorable car le programme spécial du Pdt n’est pas un tremplin suffisant pour le père de la Nation nigérienne, le grand travailleur, le grand bâtisseur, à rentrer dans l’Histoire.

Nous écrirons notre Histoire par le Sang."

Le Commissaire à la Guerre

Rhissa Ag Boula

dimanche 28 décembre 2008

Communiqué de l’ATNMC (Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement)


Le 28 décembre 2008

Après l’opération menée à Nampala le 20 décembre 2008; plusieurs unités mobiles de l’ATNMC ont été dépêchées et ont progressé plus au sud du Mali. Du 22 au 28 décembre, les unités mobiles du Mouvement ont empêché toute progression des troupes militaires maliennes sur les principaux axes routiers, en particulier les axes Kati-Nioro et Koulikoro-Nara. Sur l’axe Koulikoro-Nara, les troupes maliennes sont cernées depuis plusieurs jours à Mourdiah et aussi sur l’axe Kati-Nioro à 160 km de Kati.
Les dernières tentatives de l’armée de progresser sur ces deux axes se sont soldées par la destruction de plusieurs de leurs véhicules et par la mort de plusieurs militaires.
Actuellement les affrontements continuent dans ces zones.
Nous répétons une fois de plus que, lors des opérations sur Nampala et sur d’autres postes de sécurité dans ces zones, aucun civil n’a trouvé la mort comme certains veulent le faire croire.
Nous déconseillons fortement aux transporteurs et voyageurs civils de circuler sur les axes routiers : Kati-Diéma-Nioro et Koulikoro-Banemba-Nara tant que les hostilités se poursuivront dans ces zones.

Nous souhaitons que les représentants de la classe politique malienne et les pays proches du Mali puissent aider à réunir, dans un proche avenir, les conditions de la confiance entre toutes les parties.

Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement
Hama Ag Sid’Ahmed, porte parole.

NIGER/ TANDJA responsable de l’assassinat de 64 civils au Nord Niger.


FAN:Méthodes d'Al Qaïda. Tanja est responsable devant Dieu et les hommes.

/NIGER/ TANDJA responsable de l’assassinat de 64 civils au Nord Niger.


Depuis le début de l’année 2007 les « FAN » (Forces Armées Nigériennes) dont le chef et responsable se dénomme Mr Tandja Mamadou,ont assassinés 64 civils.
Ces civils sont des nomades Touareg accompagnant leur troupeaux ou des passagers transitant entre le Nord Niger et l’Algérie ou de simples maraîchers. Tous étaient Touareg !
À ce jour aucune association Internationale de défense des droits de l’Homme n’a prit officiellement position sur ces crimes.
Mr Sarkozy et ses amis de AREVA, avec le soutient complice de la Chine et des autres Etats achetant des concessions au Nord Niger pour piller l’uranium, se taisent.
Combien de Touaregs Mr TANDJA pourra-t-il avoir à son tableau de chasse avant de se faire sanctionner par les plus hautes autorités internationales ?

Voici la liste des civils Touareg assassinés :

Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua
Abtchaw Kounfi
Aoussouk Kounfi
Idrissa Takho-Ouidane,
Aghalo Moughamad,
Maghmoud Moughamad,
Ghousmane Ewadane,
Moughmoud Tagho,
Aghmad Hitane.
Zeyda ag Badi,
Ahmadu ag Moussa,
Ghoumour ag Ahmad,
Mohamed ag Akarfa,
Ismaghil ag Akam,
Rhissa ag Attaher,
Bikim ag Ilyas,
Akloua ag Hama,
Oumra Lahcen.
Adam Abarchi
Ghoumour Assaleh
Mohamed Atchawar,
Manik Kané,
Almoctar Bachir,
Hamad Moussa (un religieux qui pendant toute sa vie ne s'est occupé que de ses livres sains).
Liman Houdane
Toukane Assale
Mohamed Rhissa Imolane
Ikizaba Attoulel
Mouhmoud Alain
Aboubacar (commerçant)
Mohamed Almoctar (Guinadan)
Abdousalam Amadou Zamanka
Hadda Baregha
Mahmoud Alanne
Kouzaba Attolal
- Oumama Iyadane
- Ibrahim Ghissa
- Boulla Lachi
- Hamadi Ghoumour
- Idrissa
- Lolo
- Sidi Koummado
-INANA KRIMA
CADAVRES DES CIVILS RETROUVÉS MORTS
A l’Est de Gougaram :
- Akassa Abdourahamane
- Ilyass Abdourahamane,
-Abbi Ghabdoula,
- Badame Ghabdoula
- Soulimane Tchahama
- Madouwane Aoughamet
Aux environs de Tidène :
- Inanane Ag Karimoune
Derniers actes :
- le 18 octobre 2008, 7 personnes découpées en morceaux par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN) à ELMIKI,
• Silimane Amine, 43 ans marié père de 5 enfants
• Ghoumour Amine, 48 ans marié père de 6 enfants
• Aghali Biki, 70 ans marié père de 12 enfants
• Elweli Biki, 47 ans marié père de 7 enfants
• Elhaji Tchibra, 49 ans marié père de 8 enfants
• Silimane Abdalla, 70 ans marié père de 9 enfants
• Adam Alhou, 24 ans marié père de 2 enfants
Silimana Biki
Elweli Indilou
Tangadako Indilo
Silimane Rabdoula
- le 22 octobre 2008, 02 personnes tuées à TCHINTELOUST par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN)
Suite aux arrestations de Elmiki:
- Mamadou Ahmed (entrepreneur) à Elmiki

par Papadoc publié dans : En direct de KOUTOU KALE

Liste des 82 détenus Touaregs au NIGER



Ce petit mot pour dire que nous pensons à eux ,et a toutes leurs familles .Puisse le nouvel an 2009 être celui de la justice et la fin du tyran.
Contre le mutisme des organisations
humanitaires : Cette quinzaine mon coup de gueule
s’adresse aux organisations humanitaires
de part le monde qui ferment les
yeux sur la tragédie qui se passe au nord de
notre pays. Qu’ 'attendent-elles pour agir?
N’est-il pas temps de venir au secours de tous
ces pauvres réfugiés qui grossissent les
bidonvilles autour d'’Arlit et d’'Agadez?
Pourquoi personne ne se soucie du cas de ces
déplacés? Le comportement de l’Etat et des
organisations humanitaires n’est ni plus ni
moins qu’une non-assistance à personnes en
danger. Pour cela, les élus d’Agadez doivent porter
plainte contre l’Etat d’abord et les
autres associations ensuite. Avis.


Liste des 82 détenus Touaregs au NIGER

Khadizatou
Mohamed
Issouf Ag Matachi
Aghali Aboubacar
Ahmed Hama
Moustapha Karimoune
Moussana Mouha
Moussa Albaka
Aghali M’Barek
Aziz Amayagi
Abdouramane Youssouf
Attayoub Ilechiwane
Icheck Alhassane
Sidi Algafet
Mohamed Hamadi
Aghali Barka
Moussa Kaka
Aboubacar Karda
Mouhamed Emoud
Mohamed Alkabous
Mohamed Alarbi
N’Tawawène Amoumane
Mlle Amelie Ahandaka
MmeAmina Abdoussalam
Mohamed Aghali
Soumana Gouro
Abdoulaye Amadou
Ibrahim Ingad
Mohamed Fillé
Khalifa Aghali
Aboubacar Ando
Asso Grésar
Abdourahamane Mamane
Issouf Abdoulahi
Bazo Naferoune
Mohamed Abdourahamane
Ahamed Alassane
Mohamed Ghousmane
Wagaya Elane
Sani Moudi
Ibrahim Abdouramane
Ajak Wahil
Moussetan Boffane
Harouna Yahaya
Moussa Mohamed
Alhassane Ibrahim Ramar
Abdou Mamane
Mohamed Sidi
Elh. Guichene Kari
Alhassane Elilli
Elhhadj Gousmane
Tella Mohamed
Djibril Hamada
Aghali Ibrahim
Alikimine Aghali
Assalek Ikamane
AlhassaneAlhamisse
Haïballa Gado
Ahmed Mohamed
Maïnassara Baha
Issouf Alharisse
Mohamed Issaho
Issouf Founta
Idrissa Akila
M.Inchibane
M.Alkassoum
Hayatou
M.Bouba
Daouda Moussa
M.Rachid
Ezambé Achahid
mallam Mouuma
Ibrahim RT
MOHAMED AGALI dit "Ebangel"


par Papadoc publié dans : En direct de KOUTOU KALE

samedi 27 décembre 2008

Niger: Un rapt sur fond de guerre commerciale



par JA08, le 27 Décembre 2008 à 12:38

Une semaine après, la disparition au nord du Niger de l’envoyé spécial de l’ONU, Robert Fowler, et de son accompagnateur, Louis Guay, continue de susciter les plus lourdes interrogations sur le mobile de leur enlèvement mais aussi sur les véritables raisons de leur présence dans cette région. Vendredi dernier, et pour la première fois, l’ONU est sortie de son mutisme donnant deux informations importantes.


D’abord, Robert Fowler était en mission officielle au Niger. « M. Fowler est arrivé dans le cadre d’une mission officielle de l’ONU (...) Il est l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Niger et, à ce titre, il est chargé de s’occuper de tous les problèmes humanitaires et de régler le conflit avec la rébellion touareg », a déclaré à l’AFP Modibo Traoré, chef du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU au Niger. Il a précisé : « Vendredi, au lendemain de son arrivée, le diplomate canadien a rencontré les ministres de l’Intérieur, Albadé Abouba, et de la Justice, Dagra Mamadou. » Surprenante déclaration quand on sait qu’officiellement le Niger n’a jamais demandé à l’ONU une quelconque médiation pour régler son problème avec le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ), de la rébellion touareg, dont les activistes sont d’ailleurs considérés comme « des bandits et des trafiquants de drogue ».

A ce titre, il est opportun de rappeler les propos du porte-parole du gouvernement nigérien et ministre de la Communication, Mohamed Ben Omar, tenus lors de l’annonce de la disparition des deux diplomates onusiens. Pour lui, ces derniers « étaient arrivés le jeudi précédent après avoir sollicité une invitation des autorités pour assister aux festivités du cinquantenaire de la République du Niger à Tillabéri ». Même s’ils étaient en mission officielle, que faisaient-ils au nord du pays, sans escorte ? La réponse est cette fois-ci donnée à demi-mot par Modibo Traoré, en déclarant à l’AFP : « On n’était pas au courant de son (ndlr Fowler) déplacement à la mine d’or de Samira. »

Les vérités amères

En fait, Fowler et son assistant étaient sur la route de la mine d’or Samira pour une visite privée. Cette mine, faut-il le préciser, est exploitée par la Société des mines du Liptako (SML), dont le capital est de 600 millions de francs CFA (environ 1,2 million de dollars), est détenue à 40% par Semafo (une compagnie canadienne), 40% par Strucsan (une autre société canadienne) et 20 % par l’Etat du Niger. Ses activités ont démarré en 2004 et elles ont suscité une opposition au sein de la population qui se plaignait de ne pas profiter de cet investissement. Ce qui a contraint le Parlement nigérien à installer une commission chargée d’enquêter sur les activités de la SML. Les conclusions du rapport sont très éloquentes : « Il n’y a pas de corrélation entre la quantité d’or produite et les retombées pour le Niger.

Les recettes générées à l’Etat par les activités de la SML s’élèvent à environ 5 milliards de FCFA (environ 10 millions de dollars) de 2004 à 2007, pour une production d’or de 8306,29 kg estimée à environ 67 milliards de FCFA (134 millions de dollars). Or, sur la même période, la SML a bénéficié d’exonérations fiscales de l’ordre de 9,7 milliards de FCFA (environ 19,4 millions de dollars) pour des investissements au profit des communautés locales de l’ordre de 50 millions de FCFA (100 000 dollars). » Des vérités amères, auxquelles s’ajoute l’impact négatif de cette exploitation sur l’environnement. « Indéniablement, la mine a engendré et bouleversé le mode de vie des populations locales, avec l’apparition de nouveaux phénomènes, comme la prostitution dans les villages, la dégradation de l’environnement due à la coupe sauvage du bois pour cuire les repas et pour construire des maisons et l’utilisation de certains produits chimiques comme le cyanure, la soude caustique, qui interviennent dans le traitement du minerai », ont indiqué des spécialistes repris par la presse nigérienne.

Si, pour l’instant, les raisons du déplacement des deux diplomates dans la région du rapt se précisent, il reste néanmoins à élucider le mystère des auteurs de ce kidnapping. Qui a intérêt à enlever les deux diplomates ? On n’en sait rien. Par contre, un élément important mérite d’être souligné et qui pourrait avoir un lien direct avec l’opération. Il s’agit de cette revendication rendue publique deux jours seulement après le kidnapping par le groupe rebelle touareg, le Front des forces de redressement (FFR).

« La bataille de l’uranium »

En effet, dans un communiqué diffusé sur le site web du FFR et signé par son président, Rhissa Ag Boula, installé en France, il est affirmé que Robert Fowler « se porte bien » et qu’il « sera bientôt transféré dans un lieu sûr et remis à d’autres collaborateurs qui le prendront en charge. Nous ne céderons aucune parcelle de nos terres sans consultation locale, sans contrepartie et sans préservation de l’environnement. » Le FFR s’en est pris au Canada, lui reprochant surtout de soutenir le régime de Namadou Tanga. Quelques heures plus tard, le commissaire à la guerre de ce même mouvement, Mohamed Awtchiki Kriska, dément toute implication dans ce rapt, le jugeant contraire à sa vision.

Le FFR, faut-il le rappeler, est né d’une scission entre le MNJ en 2007. Il ne s’est pas manifesté par des actions militaires contre les forces locales au nord du pays, comme son organisation mère, mais par l’annonce de « la bataille de l’uranium », un minerai qui place le Niger au 3e rang des producteurs mondiaux pour réclamer, tout comme le MNJ, un partage équitable de cette ressource avec la population locale. Ce partage que les grandes sociétés refusent, car aveuglées par un appétit féroce pour le gain financier que les mines génèrent. L’enlèvement de Fowler est à mettre dans ce contexte et, à ce titre, il est important de rappeler la déclaration faite à l’AFP par Ben Omar, porte-parole du gouvernement nigérien. Selon le responsable : « Lors des deux précédents séjours, à des dates non précisées, M. Fowler avait demandé une autorisation, qui lui a été refusée, de se rendre sur le site d’Imouraren, au Nord », où se trouve l’un des futurs plus grands sites d’exploitation d’uranium au monde, qui sera opéré par le géant français du nucléaire Areva. Une société, dont le directeur général pour le Niger a été expulsé par Niamey, en juillet 2007, après avoir été officiellement accusé de financer les rebelles touaregs du MNJ.

La décision est intervenue moins d’un mois après l’expulsion de l’ancien colonel Gilles de Namur, chargé de la sécurité d’Areva au Niger. Le groupe français s’est défendu en affirmant avoir financé un détachement des forces nationales dans le but d’assurer sa sécurité sur le site d’Imouraren, précisant, cependant, que l’argent a été versé directement aux équipes, dont certains de ses hommes a rejoint la rébellion. Rhissa Ag Boula, président du FFR, réfugié en France, est non seulement réclamé par son pays, après avoir été condamné par contumace, mais aussi par l’Algérie, qui a lancé contre lui un mandat d’arrêt international, via Interpol, pour son implication dans des actes de contrebande et de vol de véhicules de Sonatrach, au sud du pays. Le statut dont il bénéficie en France n’est pas fortuit. Les plus avertis savent que cette crise cache en fait une guerre commerciale.

L’uranium nigérien est stratégique pour Areva. Avec une production, pour l’année 2006, de 4000 t, les sites d’Arlit et d’Imouraren représentent la moitié de la production totale du groupe Areva, bousculée dans la région par l’arrivée, à pas de géant, des Chinois, mais aussi des Australiens, des Sud-Africains et des Indiens. Le Niger, qui abrite visiblement les plus grandes réserves d’uranium d’Afrique, principalement accaparées par Areva, sans que sa population n’en profite, s’est retrouvé dans l’obligation de trouver d’autres partenaires et c’est ainsi que le gouvernement a délivré plus d’une centaine de permis d’exploration à des sociétés canadiennes, américaines, chinoises, indiennes et autres au cours de cette dernière année. Peut-on mettre l’enlèvement des deux diplomates canadiens sur le compte de cette guerre commerciale sans merci, pour l’exploitation des richesses et rien d’autre que les richesses ? La question mérite réponse...
Par Salima Tlemçani
El Watan

Communiqué de l'ATNMC


Les axes routiers de Kati à Nara et de Ségou à Tombouctou sont sous surveillance d'une des patrouilles de l'ATNMC (Alliance Touarègue du Nord Mali pour le Changement). Dans la nuit au 24 au 25 décembre, deux voitures de l'armée malienne ont été détruites sur la route de Kati.
L'ATNMC informe les populations de ces régions afin qu'elles évitent ces axes.

L'ATNMC

NIGER: Réactions des partis politiques contre une prologation du mandat de Tanja

NIGER: Réactions des partis politiques contre une prologation du mandat de Tanja
par JA08, le 26 Décembre 2008 à 23:11

Niamey: les partis d’opposition rejetent toute idée de prolongation du mandat du président Mamadou Tandja à la fin de son dernier quinquenat autorisé par la Constitution.

vendredi 26 décembre 2008

La fin du règne des roitelets d'Afrique


La fin du règne des roitelets d'Afrique
par JA08, le 25 Décembre 2008 à 22:09

Ces malades qui gouvernent l’Afrique
Nombre de présidents auraient de graves problèmes de santé


Lansana Conté est décédé ce lundi soir des suites d’une longue maladie. Pourtant, quelques jours plus tôt, le président guinéen se portait bien selon son entourage. En Afrique, plus qu’ailleurs, l’état de santé des présidents a toujours été un mystère. Le gabonais Omar Bongo Ondimba serait lui aussi malade et aurait été récemment victime d’un « petit » malaise. Umaru Yar’Adua du Nigeria, Mamadou Tandja du Niger, Idriss Deby Itno du Tchad… souffriraient tous d’affections graves


Georges Bush, 62 ans, président américain sortant, a esquivé habilement des chaussures lancées sur lui à la vitesse grand "V". En Afrique, très peu de chefs d’Etat en fin de règne seraient capables d’une telle prouesse sportive. Quoique… ces derniers, officiellement, prétendent tous être au meilleur de leur forme.

Il y a quelques jours encore, Lansana Conté, dont l’annonce du décès a été faite ce lundi soir, se portait bien et le gouvernement guinéen fonctionnait sous sa direction. C’est ce qu’avait voulu faire croire Tibou Kamara, le ministre guinéen de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, à ses concitoyens. La semaine dernière, des rumeurs, rapidement démenties, faisaient état de la mort du président guinéen. Mais des informations qui, elles, n’avaient pas été niées, disaient que le chef d’Etat guinéen, le général Lansana Conté avait plutôt été évacué vers la Havane, la capitale de Cuba, pour y suivre des soins intensifs.

L’état de santé du président Conté avait empiré ces dernières années. En 2003, lors de la présidentielle qui l’avait réélue, il avait inventé une nouvelle façon, digne d’un chef d’Etat africain, de voter. Grabataire et incapable de marcher, c’est l’urne qui était allée à lui, installé dans sa voiture, pour lui permettre d’accomplir son devoir civique. Déjà diabétique, l’état de santé de Lansana Conté, 74 ans, se détériorait de jour en jour à cause d’une leucémie diagnostiquée en 2006, indique la BBC.

Le « petit » malaise de Bongo

Muselée, la presse guinéenne n’a pas eu le droit de parler des problèmes de santé du président. Mercredi dernier, l’hebdomadaire local Le lynx- La lance, qui montrait en « une » de sa dernière livraison, une photo de Lansana Conté amaigri par la maladie, avait été immédiatement rappelé à l’ordre. Son administrateur a été convoqué à la présidence, et l’édition du jour retirée des kiosques.

En Afrique, une omerta a toujours couvert l’état de santé des présidents. Le gabonais Omar Bongo Ondimba, 73 ans, dont une quarantaine passées à la tête de son pays, serait lui aussi dans un état déplorable. Des rumeurs ont même fait, entre temps, de sa séropositivité. Mais Omar Bongo Ondimba a tout rejeté en bloc. « Dire que Bongo est séropositif est une accusation très grave qui met en cause sa santé, donc la continuité de l’État », avait-il déclaré dans le livre d’entretiens, Blanc comme nègre, écrit par le journaliste français Airy Routier et dont Jeune Afrique a publié un extrait. « Même rebaptisé L’intelligent, le journal Jeune Afrique continue à dire et à écrire que Bongo est malade ; d’autres journaux l’écrivent aussi, explicitement ou par de lourdes allusions. Mais Bongo est malade de quoi ? Et où ? Quel est le médecin qui l’a examiné, quel est le médecin qui le soigne ? », s’était insurgé le président gabonais. Le mois dernier, le doyen des chefs d’Etat africains, en termes de longévité au pouvoir, et en bonne santé donc, aurait eu un « petit malaise ». Un petit malaise qui lui a valu, tout de même, un passage en urgence à la polyclinique El-Rapha puis à l’hôpital militaire de Melen, dans la banlieue sud de Libreville, rapporte Bakchich. Du côté du Palais du bord de la mer, aucun communiqué officiel n’a été fait.

L’ulcère hémorragique de Bouteflika


Au Niger également, silence radio sur l’état de santé de Mamadou Tandja. Fin novembre, une visite privée du président nigérien au Maroc, organisée subitement, a provoqué une agitation dans le pays. Faute d’informations officielles sur les motifs du voyage de Mamadou Tandja, 70 ans, les spéculations sont allées bon train. Le président nigérien gravement malade aurait été évacué d’urgence, d’après certaines informations. Il serait en phase terminale d’un cancer du foie pour les uns, traînerait une prostate mal soignée pour les autres. En mai 2001 déjà, le quotidien local, Mat Info, reprenant une information diffusée sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) avait indiqué que « le chef d’Etat nigérien est au Maroc pour des raisons de santé ». Le journal avait fait l’objet d’une plainte de Mamadou Tandja pour diffusion de fausses informations. Alors même que le flou absolu règne sur son état de santé, le président nigérien pourrait prétendre à un troisième mandat. La constitution du pays l’oblige à quitter le pouvoir à la fin de son deuxième quinquennat qui s’achève en décembre 2009. Ce dimanche, certains de ses partisans ont demandé au Parlement que son dernier mandat soit prolongé de trois ans pour, disent-t-ils, assurer une transition pacifique.

Le Nigérien, s’il concrétise un "tripatouillage" de la Constitution de son pays, rejoindra la longue liste de chefs d’Etat qui en ont fait autant. Son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika est le dernier sur cette liste.
Du haut de ses 71 ans, diminué par un mal mystérieux, il peut désormais briguer un autre mandat. La Constitution, récemment modifiée, le lui permet. Pourtant, depuis l’épisode de son hospitalisation, pendant dix jours, à l’hôpital de militaire de Val-de-Grâce fin 2005, en France, M. Bouteflika est soupçonné de traîner un cancer de l’estomac. Officiellement, M. Bouteflika avait été transféré en France pour des « troubles digestifs ». A l’issue de son hospitalisation, le bilan médical publié a fait état d’un « ulcère hémorragique » ayant nécessité une intervention chirurgicale. Depuis, M. Bouteflika se serait donc remis de sa maladie.

Idriss Deby : « je pète la forme »

« Je pète la forme en ce moment », disait Idriss Deby, en 2003, dans une interview accordée à Jeune Afrique. Mais selon ses adversaires politiques, le président tchadien serait gravement malade et interdit d’alcool. Il aurait même recruté deux médecins turcs pour le suivre quotidiennement. Dans les milieux politiques tchadiens, on parle de cirrhose et de goutte. A l’époque de son interview à Jeune Afrique, le président tchadien disait que ses médecins lui avaient décelé des problèmes au niveau du côlon, parce qu’il avait une mauvaise alimentation. Mais rien de grave. Surtout pas un cancer. Depuis deux à trois ans maintenant, Idriss Deby apparaît toujours une canne à la main lors de ses sorties. Certains de ses compatriotes y voient une preuve de la détérioration de son état de santé.

Les suspicions sont légions sur le continent : Umaru Yar’Adua (Nigeria), Paul Biya (Cameroun)… sont tous soupçonnés de souffrir de graves maladies. Mais tous les cachent. Le Togolais, feu Gnassingbé Eyadema, avait réussi à se faire passer pour « un surhomme » en déclarant, à Jeune Afrique, n’avoir aucun souci de santé, sauf une dysenterie dont il avait souffert pendant sa jeunesse. Jusqu’à la fin de son règne, en 2003, où il apparaissait amaigri et affaibli lors de ses sorties publiques, l’ancien président togolais n’avouera jamais sa (ses) maladie (s) à ses concitoyens.

Des malades qui dirigent des États, ce n’est pas une spécificité africaine. L’Occident en a connu. François Mittérrand, l’ancien président français, a mené sa magistrature pendant 14 ans alors qu’il souffrait d’un cancer. Mais sur le continent africain, le président est l’incarnation du pouvoir. Et son état de sa santé reflète sa capacité à diriger son peuple. Ainsi, au Cameroun, l’avocat général près de la cour d’appel de la province du Littoral, avait déclaré à Pius Njawé, directeur de publication du quotidien Messager, au cours d’un de ses procès : « Monsieur Njawé, même si le président de la République est malade, vous devez écrire qu’il est en parfaite santé ! »
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