TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne.
Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
Ces dernières semaines, les pays du G5 Sahel ont annoncé la création de deux forces chargées de sécuriser la bande sahélienne, notamment les frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Dans leur ligne de mire, un homme en particulier : Mokhtar Belmokhtar.
À la tête d’Al Mourabitoune, la plus grande katiba d’Al Qaïda au Maghreb islamique, numéro deux officieux de l’organisation, Mokhtar Belmokhtar fait peur. En acceptant en 2015 de réintégrer Aqmi, qu’il avait quittée en 2012, il a retrouvé une place de choix au sein de la nébuleuse jihadiste sahélienne. L’Algérien a développé ses alliances au Mali, autour d’Ansar Eddine et de groupes armés proches de Kidal, ainsi qu’en Libye, où se situerait son camp de base, et en Tunisie, avec Ansar al-Charia.
Surtout, il n’a semble-t-il pas abandonné sa vieille ambition de domination du combat jihadiste dans le Grand Sahara. Il y a près de dix ans, il avait d’ailleurs été nommé émir, par Abdelmalek Droukdel, avant de s’éloigner du chef d’Aqmi au gré de sa rivalité avec Abou Zeid, tué en février 2013. Peu enclin au choc frontal avec les forces armées françaises et africaines au nord du Mali, il a attendu son heure, avant de faire un retour sanglant.
Organisateur de l’attaque d’In Amenas, en Algérie, il a depuis réorganisé ses troupes vers le Sud. Bamako, Ouagadougou, Grand Bassam… Les années 2015 et 2016 ont été marquées de son empreinte, alors que le Sahel où les États peinent tant à contrôler leurs frontières. Il y est peu à peu devenu l’ennemi numéro un, profitant des trafics de drogue, de migrants ou d’otages aux confins du Mali, du Niger et de la Libye.
Quels sont ses réseaux au sein d’Aqmi ? Qui sont ses alliés au Mali et en Libye ? Comment se finance-t-il ? Plongée en infographies dans le système du Borgne.
Une attaque contre une patrouille mobile de l’armée nigérienne a fait onze morts mercredi dans la région de Tillabéri. Si l’assaut n’a pas été revendiqué, la piste terroriste est privilégiée.
Selon une source sécuritaire nigérienne, onze membres des forces de défense et de sécurité (FDS) ont été tués mercredi 22 février dans l’attaque d’hommes armés contre leur patrouille mobile à Tilwa, dans la région de Tillabéri, proche de la frontière avec le Mali.
Selon cette même source, les assaillants ont réussi à emporter sept véhicules et en ont également brûlé quatre. Aucune revendication n’a pour le moment été faite mais une source locale évoque des hommes d’Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, ancien lieutenant de Mokhtar Belmokhtar, qui a prêté allégeance à l’État islamique.
Celui-ci opère effectivement dans la zone frontalière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, profitant des faiblesses des dispositifs sécuritaires : « Les troupes sont bien équipés mais il y a des failles dans le commandement militaire », déplore une source proche sécuritaire nigérienne. Les trois pays voisins ont annoncé récemment la création d’une force conjointe afin de sécuriser leurs frontières communes.