TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
jeudi 19 mars 2015
mercredi 18 mars 2015
La f-rance-àfric et ses avatars(sensés être des "médiateurs"...!) fait pression sur les Azawadiens!!!
Nord du Mali: médiation de la dernière chance à Kidal
Par RFI
Un tonneau peint aux couleurs du MNLA à la frontière du Mali et du Niger.RFI/Moussa Kaka
Plusieurs représentants de la médiation internationale sont attendus ce mardi 17 mars à Kidal. À l'invitation de la Coordination des mouvements de l'Azawad, ils passeront quelques heures dans cette ville du nord du pays. Objectif : écouter et convaincre, si c'est encore possible, ceux qui n'acceptent pas de parapher l'accord déjà paraphé à Alger le 1er mars par les autres parties au conflit. En l'état, les groupes rebelles du nord ont refusé le projet d'accord de paix qui leur a été proposé, tout en réaffirmant leur attachement au processus de paix.
Au début du mois, le gouvernement malien et les groupes armés qui le soutiennent avaient validé le texte proposé par la médiation internationale. Les groupes rebelles, eux, avaient demandé du temps pour consulter leur base, qui a alors très clairement signifié son opposition au paraphe lors d'échanges organisés sur le terrain à Kidal.
Une déclaration d'une page a donc été diffusée ce lundi soir, signée par Bilal Ag Acherif, secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, membre de la Coordination des mouvements de l'Azawad ou CMA). On peut y lire que la CMA remercie le gouvernement malien pour sa disponibilité dans la recherche d'une solution négociée, mais interpelle la communauté internationale pour reprendre la discussion.
Moussa Ag Acharatoumane, chargé de communication au sein du MNLA, explique à RFI : « Aujourd'hui, le document ne prend pas en compte beaucoup de réalités, beaucoup d'aspirations. Et de ce faits, nous souhaitons que les discussions puissent continuer sur ce document-là, qui peut servir de base de discussion. Mais en l'état actuel des choses, nous ne pensons pas que nous serons en mesure de le parapher tel qu'il est présenté là tout de suite. »
La porte ouverte aux médiateurs
Après plusieurs jours de réunion, marqués par de nombreuses manifestations dans leur fief de Kidal, les groupes rebelles pouvaient de fait difficilement valider le texte sans donner aux populations l'impression d'avoir été dupées, voire trahies. En cause : l'absence, dans le projet d'accord, de statut politique spécifique pour les régions du nord du pays, que les rebelles nomment Azawad.
Mais le voyage de la médiation est maintenu. Car ce « non », qui n’en est pas encore vraiment un, laisse la porte ouverte à la visite des médiateurs. C'est d’ailleurs sur la base d'une invitation datée du 11 mars et signée Bilal Ag Acherif, que ceux-ci se rendront à Kidal ce mardi.
« Nous partons à Kidal sur la base d’une invitation écrite, confirme ainsi Pierre Buyoya, Haut Représentant et chef de la Mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel),pour les aider à parler à leurs gens. Pour expliquer (...) l’intérêt que l'accord a pour les populations du nord. C’est une mission pour assister les dirigeants de la Coordination dans le travail qu’ils sont en train de faire. »
Déjà prévu samedi, le voyage avait finalement été repoussé, le temps d'organiser la sécurité des diplomates. Plusieurs ambassadeurs sont annoncés, dont le patron de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Misnusma), mais aussi des représentants de l’Union européenne ou de la France.
Un message clair à ceux qui refusent de signer
L'esprit est donc d'écouter les demandes et les propositions des leaders qui ont consulté leur base ces derniers jours, mais aussi de tout faire pour convaincre les opposants au texte. En allant à Kidal, la médiation entend montrer à ceux qui en doutent qu'elle sera garante de l'application de l'accord. Elle passera aussi un message clair à ceux qui refusent de signer.
« Ils seront considérés comme des obstacles au processus de paix et pourraient faire l'objet de sanctions individuelles », avertit un médiateur. « Ils n'ont pas intérêt à discuter plus longtemps,ajoute un autre membre de la délégation attendue à Kidal, car ils n'obtiendront jamais un meilleur accord. »
La médiation l'a plusieurs fois répété ces derniers jours : le fait de remettre en cause le processus de négociation n'est, à ce stade, plus vraiment possible. D’ailleurs, comme le rappelle Pierre Buyoya, en évoquant les objectifs de la médiation, « nous espérons que cela va les aider dans leur prise de décision [qui] leur appartient entièrement […] Mais notre mission essentielle, c’est de les encourager à prendre la bonne décision, celle de signer l’accord. »
→ Le dialogue inter-malien est à la Une de la revue de presse africaine ce mardi
CHRONOLOGIE ET CHIFFRES CLÉS
Les Touaregs acceptent de renouer le dialogue
Les rebelles touaregs du nord du Mali ont accepté mardi de renouer le dialogue avec le gouvernement et les médiateurs internationaux. Cette décision est intervenue au lendemain de leur rejet de l'accord d'Alger.
"Nous sommes convenus qu'il devait y avoir une autre rencontre avec les médiateurs et le gouvernement malien", a déclaré le porte-parole du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), Moussa Ag Acharatoumane. La date et le lieu restent à établir, a-t-il ajouté.
Des diplomates se sont rendus mardi à Kidal pour rencontrer les représentants des Touaregs au lendemain de leur rejet de l'accord de paix préliminaire proposé le 1er mars à Alger, que seul le gouvernement malien a signé.
Plusieurs centaines d'habitants ont défilé dans la ville derrière des banderoles "Nous ne signerons pas!" et en agitant les drapeaux du Nord, qu'ils nomment Azawad, ont rapporté des témoins.
La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui représente cinq groupes rebelles, a estimé lundi que l'accord d'Alger, établi après huit mois de discussions, constituait une bonne base pour la poursuite des discussions mais qu'il ne répondait pas en l'état aux aspirations du peuple touareg et devait être amélioré.
Un diplomate représentant la France, qui assume actuellement la présidence du Conseil de sécurité, a indiqué que des sanctions, comme par exemple une interdiction de voyager, pourraient être envisagées contre les rebelles s'ils persistaient à ne pas signer.
(ats / 17.03.2015 20h57)
Inscription à :
Articles (Atom)