mercredi 18 mars 2015

M. Foucher, « Frontières d’Afrique. Pour en finir avec un mythe »

frontiereBorj
Diploweb-Aymeric MOREAU, étudiant en Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE)
Voici la présentation d’un ouvrage à la jonction du 7e Festival de Géopolitique (Les frontières) et du 8e Festival de Géopolitique (2016) consacré à l’Afrique. Un continent qui pourrait compter 2 milliards d’habitants en 2050.
A. Moreau présente […]

Point d’histoire: Genèse de la rébellion Touarègue

turbanishumar
Ag Mohamed Oumar-L’Inter de Bamako
Pour situer les origines de la rébellion Touarègue actuelle au Mali ou du «Problème du Nord» (suivant la terminologie actuelle) deux thèses principales s’affrontent :
a) La thèse de l’OCRS
Selon les tenants de cette thèse l’échec du projet français de création de l’OCRS (Organisation […]

Nord du Mali: médiation de la dernière chance à Kidal

kidal10mars
RFI-17-03-2015 à 07:01
Plusieurs représentants de la médiation internationale sont attendus ce mardi 17 mars à Kidal. À l’invitation de la Coordination des mouvements de l’Azawad, ils passeront quelques heures dans cette ville du nord du pays. Objectif : écouter et convaincre, si c’est encore possible, […]

Pourquoi les rebelles touaregs refusent de signer l’accord d’Alger

kidal10mars
TSA Dz- Zakaria Bagtache
Alhader Ag Mohamed est membre de la commission des droits de l’homme au sein du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Il revient sur la décision du conseil des mouvements de l’Azawad (CMA) de refuser la signature de l’accord de paix d’Alger.
Pourquoi le CMA […]

Gao : La population vaque à ses occupations malgré les risques d’insécurité

gao2
Madiassa Kaba Diakité, Le Républicain Depuis le début de la crise au Mali, pas une semaine ne se passe sans que les quotidiens nationaux et les agences de presse ne relatent un accident par mines anti-personnelles, un braquage de véhicules à Gao… La dernière en date remonte au samedi 7 […]

Face aux séquelles de l’occupation jihadiste et du conflit armé à Gao : Le CICR redonne la vie !

gao2
Maliactu
Santé, Agriculture, Eau, Habitat, défense des Droits de l’Homme, à Gao, le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a touché à tout ou presque. Tout comme à Tombouctou et Kidal, où le conflit armé a causé d’énormes dégâts.
Bamba, sur les rives du fleuve Niger, est […]

Le Niger face au danger Boko Haram

bokoharam
Le Monde.fr -Emmanuel Grégoire, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
Bien que la secte n’en soit pas à l’origine, les manifestations qui se sont déroulées au Niger les 16 et 17 janvier 2015 constituèrent la première apparition publique d’une idéologie proche de la […]

Idriss Deby, médiateur de la paix dans le Sud libyen

libye
Devenu l’allié militaire incontournable de Paris dans la région sahélienne, le président tchadien Idriss Déby s’est désormais engagé dans un contre-emploi de médiateur entre les parties en conflit dans le sud libyen.
Crédit photo: Tous droits réservés d.r.
Depuis plusieurs mois, Touaregs, Toubous et […]

Et si la crise libyenne réconciliait le Maghreb?

libye
L’economiste- Mustapha Tossa-Édition N° 4483 du 2015/03/16 Spécialiste du monde arabe, Mustapha Tossa, journaliste franco-marocain, est diplômé de l’Institut supérieur de journalisme à Rabat promotion 1986 et du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris. Il participe en 1988 au lancement du service arabe de Radio […]

A quoi jouent les rebelles de l’Azawad ?

kidal10mars
GuineeConakry.info
Les atermoiements et les tergiversations de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) face à l’accord d’Alger, prennent des tournures faussement démocratiques pour contourner les fondements de cet accord, qui se veut historique, mais qu’elle n’a point voulu signer, quand les autorités maliennes le faisaient, prétextant un besoin de […]

Déclaration finale de la CMA suite aux journées de concertation des populations de l’Azawad tenues du 12 au 15 mars 2015 à Kidal sur le projet d’accord

kidal10mars
La CMA se félicite de la tenue de la rencontre de concertation de toutes les composantes de l’Azawad. Elle renouvelle vivement ses remerciements et sa confiance à la médiation internationale, ayant comme chef de file l’Algérie pour tous les efforts déployés en vue de parvenir à un accord de paix […]

Kidal:quelques déclarations

kidal10mars
Kidal, 15 mars, 19 hrs
En ce moment même à la place de la liberté à Kidal: Lecture des déclarations finales des différentes composantes du peuple de l’Azawad. La décision finale de la CMA sera rendue publique le Mardi en présence des membres de la communauté internationale invitée à cette […]

Mali : des médiateurs à Kidal pour convaincre les groupes rebelles de signer le préaccord de paix

kidal10mars
Jeune Afrique -Benjamin Roger
Après plusieurs jours de réunion à Kidal, les groupes rebelles du Nord-Mali et leurs bases n’arrivaient toujours pas à s’entendre sur la nécessité de signer, ou non, le préaccord de paix d’Alger. Une équipe de médiateurs internationaux, emmenée par la Minusma (la mission de l’ONU au […]

La base de la rébellion juge l’accord d’Alger «insuffisant»

kidal10mars
Maliactu
Les participants à la conférence de la rébellion à dominante touareg du nord du Mali de Kidal (nord-est) sur l’accord de paix d’Alger ont conclu que ce document était « fondamentalement insuffisant », selon un premier document sur la rencontre transmis lundi à l’AFP.
Cette synthèse des points […]

Concertation des groupes armés et civils de l’Azawad sur l’accord d’Alger: Une ruse pour gagner du temps ?

kidal10mars
Le Pays Burkina Faso
Paraphé par Bamako sans difficulté majeure, l’accord d’Alger censé ramener la paix dans la partie Nord du Mali, souffre toujours de quelques récriminations de la part du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et de ses alliés qui ne se hâtent […]

Le MPR se prononce sur l’Accord d’Alger : «Il permet de récupérer ce que nous avons bradé»

kidal10mars
Youssouf Diallo-22 septembre
C’était sous la direction du Président du MPR, Dr Choguel Kokala Maïga, ministre en charge de la Communication et Porte parole du Gouvernement, qui était en compagnie de son Vice-président, Drissa Traoré. Au cours de cette journée, l’accord de paix durable a été analysé et commenté […]

Sécurité dans le Sahel : les dynamiques locales à prendre en compte

sahel
L’essor
Une rencontre sur la sécurité et la stabilisation dans la région sahélo-saharienne s’est tenue en fin de semaine dernière dans notre capitale.
Elle était organisée par l’Institut Clingendael de relations internationales et visait à mettre en lumière les dynamiques locales et régionales actuellement mises en œuvre dans le […]

Croissance africaine : infléchie par les crises, elle reste robuste

afriqueloupe
Jeune Afrique-Julien Clémençot
Secouées par le recul du cours des matières premières et les crises géopolitique et sanitaire, les économies africaines résistent bien mieux que les autres. Une résilience qui, pour être renforcée, implique l’amélioration du climat des affaires et de la gestion publique.
Issad Rebrab, patron du […]

Libye : Discussions sur l’idée d’une intervention européenne

libye
Frédéric Powelton-Sahel Intelligence
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont réunis lundi à Bruxelles, pour discuter notamment de la proposition Federica Mogherini, de la Haute représentante de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune ,d’envoyer des soldats en Libye pour soutenir un […]

Pourchassés dans le désert, les jihadistes parviennent à frapper en milieu urbain

etendard-djihad
Maliactu
En frappant au coeur de Bamako, le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar menace de passer d’une tactique d’escarmouches dans le désert à une guérilla urbaine et se positionne pour rallier les futurs laissés-pour-compte d’un accord de paix au Mali, selon des spécialistes.
La mort vendredi d’un des […]

Après l’attentat de Bamako, le Mali sur la défensive

Bamako1
Cyril Bensimon (Bamako, envoyé spécial)LE MONDE
Une semaine après l’attentat qui a coûté la vie à un Français, un Belge et trois Maliens, vendredi 6 mars, la vie a repris les apparences de la normalité à Bamako. Les forces de l’ordre ne sont pas plus […]

Mali : qui sont les vrais maîtres du Nord?

kidal
Dorothée Thiénot, Benjamin Roger-Jeune Afrique
En dépit de l’annonce à Alger d’un préaccord pour mettre fin au conflit dans le Nord du Mali, les principaux leaders des mouvements de l’Azawad estiment que leurs revendications sont loin d’être satisfaites.
Ce devait être la cinquième et dernière étape avant la […]

Bernardino León : Veni vidi Libye...

16/03/2015 à 17:15
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Bernardino León, à Alger, le 11 mars.Bernardino León, à Alger, le 11 mars. © Samir Sid
L'Espagnol dirige les négociations de la dernière chance, à Alger, entre les factions libyennes. Une mission onusienne qui n'a rien d'une sinécure...
Il est peu connu du grand public, et pourtant ce diplomate espagnol est l'un des meilleurs connaisseurs du jeu politique et du personnel dirigeant de l'Afrique du Nord. Bernardino León, 50 ans, est depuis août 2014 le représentant spécial de l'ONU pour la Libye et le chef de la Manul, la mission d'appui des Nations unies dans ce pays. À ce titre, il parraine "les négociations de la dernière chance" qui se déroulent actuellement à Alger entre les parties en conflit.
L'homme n'y est pas allé par quatre chemins dans son adresse aux participants : "Votre choix se réduit à deux options, un accord politique ou le chaos." Il y a urgence : le pays, en proie aux milices, s'est désintégré après la chute de Kadhafi. Il est désormais la cible des jihadistes de Daesh, et les menaces d'interventions militaires étrangères (égyptienne et française) se précisent.
Une neutralité scrupuleuse
Entré au service diplomatique espagnol en 1989, Bernardino León a fait ses classes aux côtés de Miguel Ángel Moratinos, le représentant de l'Union européenne au Proche-Orient, entre 1998 et 2001. Il a été secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Zapatero de 2004 à 2008 puis secrétaire général du cabinet du Premier ministre jusqu'en 2011. Il a été la cheville ouvrière de la célèbre Alliance des civilisations, lancée par le dirigeant socialiste espagnol.
Représentant spécial de l'Union européenne pour la Méditerranée du Sud entre juillet 2011 et août 2014, León a été le témoin privilégié des révolutions arabes. D'une scrupuleuse neutralité, il a travaillé dans l'ombre à l'apaisement. Il est à l'origine de la fameuse rencontre de Paris, qui a réuni les Tunisiens Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi en août 2013, alors que leur pays était au bord du précipice, et qui a posé les jalons du processus de sortie de crise. Connaîtra-t-il la même réussite en Libye ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite !


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A LA UNE INTERNATIONAL
 

UE-Libye : Un projet d’envoi de soldats à l’étude

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le 17.03.15 | 10h00 Réagissez

Les ministres des Affaires étrangères des 28 pays membres de l’Union européenne (UE) devaient se réunir, hier à Bruxelles, pour traiter notamment de la crise en Libye qui sévit depuis 2011, ont indiqué des sources diplomatiques.

La Haute représentante de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, Frederica Mogherini, a souhaité que les 28 examinent l’idée d’envoyer des soldats en Libye pour soutenir un éventuel gouvernement d’union nationale, un projet accueilli avec scepticisme par les dirigeants de  l’UE.
En cas de succès des négociations menées par l’émissaire de l’ONU, Bernardino  Leon, Federica Mogherini a évoqué l’idée que l’UE envoie une mission en Libye pour surveiller un cessez-le-feu ou protéger les aéroports. Elle a également suggéré que des navires de l’UE contribuent à faire respecter un embargo sur  les armes. Selon des sources diplomatiques européennes, cette mission impliquerait nécessairement le déploiement de militaires européens en Libye, où l’organisation autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) a établi une présence récemment. L’UE pourrait également envisager l’«envoi d’une mission mixte, militaire pour protéger le gouvernement, et civile pour aider à la lutte antiterroriste ou dans d’autres domaines».
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Les diplomates de plusieurs Etats membres mettent en garde cependant contre toute décision précipitée. «Nous aimerions d’abord constater un accord», dit l’un d’eux. «Et nous  aimerions voir en détail les demandes de l’ONU avant de commencer à nous engager  dans la préparation d’opérations risquées qui nous engageraient dans un pays  extraordinairement instable.» Les chefs de la diplomatie des 28 devaient commencer par approuver une déclaration demandant à la Haute représentante de présenter dès que possible  des propositions pour une éventuelle mission européenne en Libye, sans entrer dans les détails.
Une mission de l’UE requerrait à la fois une demande officielle de la  part de la Libye et un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, où  le soutien de la Chine et de la Russie, qui disposent du droit de veto en tant que membres permanents, ne paraît pas pour l’heure garanti.
APS
http://www.elwatan.com/international/ue-libye-un-projet-d-envoi-de-soldats-a-l-etude-17-03-2015-290001_112.php

La coordination des mouvements Azawad juge "fondamentalement insuffisant" l'accord d'Alger

Publication: Mis à jour: 
AZAWED
Attendu depuis le 1er mars, le communiqué de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) ne va vraisemblablement pas dans le sens qu'attendait la communauté internationale. Même s'il ne l'expriment pas clairement, les rebelles touaregs semblent rejeter l'accord de paix préliminaire proposé le 25 février à Alger dernier sur lequel leur signature avait manqué.
A l’issue des concertations tenues les 12, 13 et 14 mars à Kidal, la CMA, n'a donc pas clairement indiqué si elle paraphera ou non le projet d’accord de paix proposé par la médiation internationale à Alger même si la base est fondamentalement contre. Les manifestations qui ont eu lieu à Kidal contre cet accord en sont la preuve
La CMA, dans le communiqué par l'agence de presse malienne Sahelien.com juge "insuffisant le contenu de l’Accord d’Alger" par rapport à ses revendications. Elle exige, dans ce sillage "une reconnaissance de l’Azawad en tant qu’entité politique, juridique et territoriale".
La Coordination dénonce, par la même occasion "le recours à la contrainte au dépend du consensus", et "encourage la lutte contre le terrorisme et condamne les groupes armés qui mènent une guerre par procuration contre l’Azawad".
Cette déclaration de la CMA fera dire à l'Agence de Presse Suisse (ATS) que l'accord d'Alger a été finalement rejeté. La coordination, selon ATS, " estime que ce texte ne s'attaquait pas aux racines du conflit, même si elle reste "disposée à poursuivre les négociations avec le gouvernement de Bamako".
En fait, la CMA déplore que l'accord d'Alger, rédigé après huit mois de discussions, ne réponde pas à ses attentes.
"Toutes les commissions qui ont travaillé sur le document pensent qu'il ne peut apporter la paix", a dit lundi à Reuters Moussa Ag Assarid, représentant de la CMA auprès de l'Union européenne (UE). "Nous pouvons poursuivre les discussions avec Bamako pour trouver un document acceptable et réaliste", a-t-il toutefois ajouté.
Pour l'Agence de Presse Française (AFP), les participants à la réunion de la rébellion à dominante touareg du nord du Mali dans son bastion de Kidal ont jugé "fondamentalement insuffisant" l'accord de paix d'Alger.
Le texte "considère fondamentalement insuffisant le contenu de l'accord d'Alger", paraphé par le gouvernement le 1er mars, "par rapport aux revendications du peuple de l'Azawad". Parmi ses revendications, la résolution cite "une reconnaissance et la réparation par l'Etat malien des différents crimes qu'il a commis depuis 1963 dans l'Azawad", et "une reconnaissance de l'Azawad en tant qu'entité politique, juridique et territoriale".
L'AFP précise, cependant, qu'il s'agit d'un premier document qui "constitue une synthèse des points de vue, qui ne préjuge pas nécessairement de la réponse finale des rebelles, ont néanmoins assuré des sources proches des discussions et des sources diplomatiques européennes, ces dernières faisant état d'une délégation mardi à Kidal "pour faire avancer les choses".
Une source diplomatique française a indiqué aussi à l'AFP avoir "l'impression que ceux qui étaient à Alger et qui ont donc vécu la négociation étaient assez tentés" de signer, estimant qu'"en revanche ceux qui sont sur le terrain, qui n'ont pas participé aux négociations, sont beaucoup plus négatifs".

"L'idée c'est d'avoir le maximum de gens dans l'accord. Qu'il y ait une ou deux fractions qui restent à l'extérieur c'est sûrement inévitable mais il faut minimiser cette dissidence", a-t-on ajouté de même source.
Toutefois, une délégation de la médiation composée d’une vingtaine de personnes est attendue à Kidal pour rencontrer les responsables de la CMA. La pression déjà forte sur les rebelles pour signer s'est intensifiée à la suite de l'attentat anti-occidental du 7 mars à Bamako, revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, qui a fait cinq morts: trois Maliens, un Français et un Belge.
La communauté internationale, notamment l’ONU, a invité tous les protagonistes à accepter le document proposé par la médiation.
Reçu le 3 mars dernier par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, le Chef de la mission onusienne au Mali, M. Mongi Hamdi avait indiqué que "la MINUSMA continuera ses efforts, de concert avec l’équipe de médiation, pour obtenir la finalisation du paraphe de l’Accord, et sa signature par toutes les parties dans les meilleurs délais".
Présidée par l’Algérie, la médiation internationale est composée de l’Union Africaine, l’Union Européenne, la CEDEAO, la France, la MINUSMA entre autres.

MALI – AZAWAD / VOUS AVEZ DIT ACCORD…« DE PAIX » ?

17/03/2015 - 17:56

AZAWAD (SIWEL) — Le texte en lui-même est très vicieux dans la mesure où les termes choisis sont ambiguïté qui laisse la porte ouverte à toutes les interprétations, chacun pouvant y voir ce qu’il a bien envie d’y voir. Or, le règlement définitif de la question azawadienne nécessite des dispositions claires nettes et précises qui soient un minimum en accord avec les aspirations et les lourds sacrifices auxquels ont consentis les azawadiens. Du reste, le texte a clairement été perçu par les populations comme une arnaque insultante et n’a fait que confirmer que la politique de l’autruche demeure l’unique mode opératoire du gouvernement malien et de l’Algérie, médiateur auto imposé depuis que le Mali fut contraint de négocier avec la résistance de l’Azawad à partir de 1991. Rétrospectivement, de l’avis des principaux concernés, c'est-à-dire des azawadiens eux-mêmes, cet accord est le pire de tous les textes d’accord depuis 1991.


Mali – Azawad / Vous avez dit accord…« de paix » ?

Ainsi, le texte d’accord concocté par Paris, Alger et Bamako n’est rien de moins qu’une souricière de très mauvaise facture tendant à démanteler politiquement les forces combattantes de l’Azawad faute de les battre militairement. 

Les déclarations de bonnes intentions et la logorrhée sur des lendemains enchanteurs que l’accord déverse à chaque paragraphe ne sont que des sortes d’épices destinés à le faire avaler à une population pour que celle-ci ne ressente pas l’arrière-gout amer de ce qu’il cache. 

Cet accord reprend des dispositions « copié-collé » de textes de lois ou de décrets sur la décentralisation, qui font sérieux, mais qui n’ont aucune espèce de portée car les vrais textes ne sont ni rédigés, ni adoptés. 

Il prévoit une pléthore d’organismes qui sont de nature à faire croire que l’expression du peuple sera réelle et effective ! Mais dans la pratique cela ne servirait qu’à approfondir une confusion vectrice de conflits intra et inter communautaires. Par ailleurs, il ne dit pas ce qui sera fait des organismes et structures existants qui n’ont jamais fonctionné au sud et encore moins « au nord », c'est-à-dire dans l’Azawad !!! 

Enfin, le texte d’accord appelle allégrement la « communauté internationale » à garantir sa bonne application…sans en connaitre ni le mandat, ni le type d’engagements concrets… Le texte s’en remet à la bonne volonté, y compris toute la charge de son application, à un Etat malien en faillite et déconfit depuis plusieurs décennies et encore pour plusieurs années… 
En conclusion, toutes les dispositions incitent à dire qu’il faut signer le texte comme si cette signature était la finalité des négociations et du dialogue. 

Un des pièges, très malsain et viciant dans sa forme le texte réside notamment dans la précipitation de la médiation à apposer son paraphe avant que l’une des parties au conflit ne signe… c’est un précédent dans les pratiques de la médiation… La perspective d’un tel acte est bien entendu de jeter le discrédit sur la Coordination des mouvements de l’Azawad qui aura refusé de signer un « accord de paix » tant attendu par tous !!! C’est là, le premier axe de la stratégie d’élimination de la CMA. 
Le second axe de stratégie d’élimination de la coordination azawadienne réside dans la pléthore d’organismes et de commissions crées pour suivre l’application de l’accord et au sein desquels la Coordination azawadienne devient très minoritaire. 

Le troisième axe de la stratégie consiste à laisser à la discrétion du gouvernement la mise en place de toutes les dispositions du texte, lequel gouvernement, plus tard, rédigera de nombreux textes, y compris constitutionnels, qu’il soumettra aux députés, des textes dont on ne connaît évidemment pas le contenu. 
Appelé accord, le texte organise une sorte de délégation de pouvoir en blanc aux autorités maliennes leur conférant toute latitude pour définir, après signature du document, ce que seront exactement les réformes dans leur nature, leur contenu et leur portée. 

Voir à titre d’illustration le Titre III "défense et sécurité". 
art 17 
Cet article ne vise rien d’autre qu’une précaution à installer l’armée malienne partout et d’obtenir la dissolution des forces armées de la Coordination Azawadienne, notamment, à travers des dispositions du type ‘’….examen individuel des « candidatures » par un organisme au sein duquel la Coordination est minoritaire…’’ au lieu de proposer une intégration d’unités en bloc. Cet article ne vise pas moins que de casser les forces combattantes azawadiennes. 

Les auteurs du texte ont consacré plus d’efforts à en faire des astuces rendant illégitimes un nouveau recours aux armes des mouvements …(donc désarmés) si le gouvernement se comportait mal, que d’imaginer de vrais mécanismes porteurs de paix et de règlement du conflit. 

En conclusion, ce texte est le plus confus et le plus flou de tous les accords depuis 1991. Aussi comment croire qu’il soit appliqué alors que les précédents accords qui étaient meilleurs ne l’ont jamais été ? 

En plus puisque la CMA ne signera jamais avec les milices, il y aura donc deux accords, celui signé par le Mali avec ses propres milices, celui à signer par le Mali avec la Coordination Azawadienne, dans un tel cas de figure, qui est réel, comment seront appliqués simultanément les deux accords ? 
Enfin, et c’est le plus dangereux, si la Coordination venait à signer le texte dans sa forme actuelle, les azawadiens n’auront plus qu’à le respecter… parce que s’ils reprennent les armes contre le Mali alors la communauté internationale sera juridiquement autorisé à aider à tout point de vue le Mali (comme c’est le cas au Congo actuellement depuis que les FDLR ont accepté d’être désarmé avant de se rendre compte qu’elles ont été trompées). 

Alors que si la CMA ne signe pas et le fait savoir pour de bonnes raisons et il y en a, la communauté internationale ne peut officiellement les combattre. 

Oui, ne pas signer le texte et dire pourquoi, rester ouvert au dialogue mais ….. se préparer 

Un jeune azawadien pas dupe… 

aam, 
SIWEL 171756 MARS 15 
http://www.siwel.info/Mali-Azawad-Vous-avez-dit-accord-de-paix_a7140.html