vendredi 26 septembre 2014

Carte interactive - Mali : la Minusma et les forces françaises en terrain miné

25/09/2014 à 11:53
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Des soldats de la Minusma dans le nord du Mali.Des soldats de la Minusma dans le nord du Mali. © AFP
Ces dernières semaines, les jihadistes du nord du Mali ont fait de l'utilisation des mines et engins explosifs improvisés leur mode d'action privilégié. Grâce à notre carte interactive, découvrez où ces armes discrètes et dévastatrices ont infligé d'importants dégâts dans les rangs des forces internationales.
Rarement N'Djamena avait officiellement haussé le ton de la sorte. Vendredi 19 septembre, le gouvernement tchadien publiait un communiqué virulent dans lequel il s'insurgeait que ses soldats "servent de bouclier aux autres forces de la Minusma (la force de l'ONU au Mali, NDLR) positionnées plus en retrait". La veille, cinq d'entre eux perdaient la vie et trois autres étaient gravement blessés au passage de leur véhicule sur un engin explosif improvisé (EEI) dans les environs d'Aguelhok, au nord du Mali.
Cet attentat visant les Casques bleus tchadiens est le troisième en deux semaines. Les 2 et 14 septembre, deux attaques similaires, dans la même région, avaient respectivement fait quatre et un mort, ainsi que de nombreux blessés.
Le phénomène n'est certes pas nouveau. Avant même le début de l'opération Serval, en janvier 2013, les groupes terroristes avaient dissimulé des mines ou des engins explosifs improvisés dans le désert malien, poussant les forces françaises à prendre leurs précautions dans leur reconquête du Nord. Mais depuis le mois de juin, les militaires français et ceux de la Minusma ont noté une nette recrudescence de ce mode d'action. Ainsi, selon un bilan fourni par l'ONU, 21 Casques bleus ont été tués par des engins explosifs au Mali depuis le début de la mission, en juillet 2013. Plus de la moitié d'entre eux – onze, dont dix Tchadiens - ont perdu la vie entre le 30 juin et le 18 septembre dernier.
Passez votre souris sur les pictogrammes pour afficher les informations.

"Faire saboter le processus de paix"
"Il n'y a guère de doutes : cette escalade est liée à la reprise des négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés à Alger, affirme Radia Achouri, la porte-parole de la mission onusienne. Les terroristes veulent faire saboter le processus de paix." À Paris, on confirme cette tendance mais on se montre moins bavard sur le sujet."Nous avons été touchés trois fois au mois d'août par des mines dans les environs de Kidal, Aguelhok et Tessalit, glisse une source au ministère de la Défense. Heureusement, nous n'avons déploré aucun blessé et enregistré que des dégâts mineurs."
Malgré les dures frappes subies lors de Serval, les groupes jihadistes sont encore actifs dans le nord du Mali, menant régulièrement des actions de guérilla contre leurs ennemis. "L'usage de mines ou d'engins explosifs improvisés rentrent parfaitement dans cette logique, décrypte Laurent Touchard, expert militaire et collaborateur de Jeune Afrique. Ils permettent de faire de gros dégâts, à distance, et de semer une certaine terreur."
Ces armes redoutables sont généralement enfouies sous terre en pleine nuit par les terroristes, qui les placent sur les routes empruntées par les convois onusiens ou français, et parfois même à quelques centaines de mètres seulement des camps de la Minusma.
Autres victimes : les civils
Fabriqués à partir d'explosifs civils ou militaires (obus, roquettes, bombes aériennes…), dont les charges peuvent monter jusqu'à 1,5 tonne, les EII sont souvent déclenchés à distance grâce à des téléphones portables. Contrairement aux Français, les Casques bleus ne sont pas dotés de systèmes de brouillage et sont donc beaucoup plus vulnérables face à cette menace. Les mines ont aussi tendance à se multiplier ces dernières semaines dans le désert malien. Provenant de Libye ou du Tchad, elles sont nettement plus simples d'utilisation : il "suffit" de creuser un trou et d'y dissimuler la mine. La moindre pression exercée en surface fait ensuite exploser sa charge.
Les soldats de la Minusma et les Français ne sont pas les seules victimes de cette augmentation du nombre d'engins explosifs dans le nord du Mali. Plusieurs sous-traitants maliens travaillant pour la mission onusienne ont été blessés en juin et septembre près d'Aguelhok. Et le week-end dernier, dans la nuit du 18 au 19 septembre, deux civils ont été tués dans la même zone, après que leur véhicule ait sauté sur une mine.
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Benjamin Roger
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Nigeria : les États-Unis ne croient pas à la mort de Abubakar Shekau

26/09/2014 à 08:16
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Image tirée d'une vidéo du 12 mai 2014 diffusée par le groupe islamiste nigerian Boko Haram.Image tirée d'une vidéo du 12 mai 2014 diffusée par le groupe islamiste nigerian Boko Haram. © AFP

Un haut diplomate du département d'État américain a affirmé jeudi ne pas croire à la mort du chef du groupe islamiste Boko Haram, annoncée la veille par l'armée nigériane.

Pour les Américains, Abubakar Shekau n'est pas mort. Jeudi 26 décembre, invité à réagir sur l'annonce du décès du chef de Boko Haram par l'armée nigériane, un responsable du département d'État a affirmé que les États-Unis ne croyaient pas à cette information. "Je ne mets pas beaucoup de poids dans ces histoires tant que nous n'avons pas vu plus de preuves", a-t-il réagi, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, à laquelle assiste son ministre John Kerry.

L'armée nigériane a annoncé officiellement mercredi la mort d'Abubakar Shekau, chef emblématique de Boko Haram. Cette nouvelle peinait à convaincre au Nigeria, où plusieurs déclarations du même genre ont été faites dans le passé.

>> Lire aussi : Abubakar Shekau, le fléau de Dieu

Lycéennes de Chibok

"Les Nigérians ont annoncé plusieurs fois que le chef de Boko Haram était mort et à chaque fois nous nous rendons compte que ce n'est pas vrai", a encore commenté ce diplomate américain. "J'ai lu récemment que quelqu'un ressemblant à Shekau ou qu'un imposteur avait été tué et puis j'ai lu par la suite que Shekau lui-même avait été tué", a ironisé le responsable.

La mort de Shekau a déjà été annoncée à plusieurs reprises depuis 2009 par des sources sécuritaires dans l'armée et la police du Nigeria. Elle a chaque fois été démentie par Boko Haram, vidéo de Shekau à l'appui. Les États-Unis ont fait de la lutte contre ce puissant groupe armé islamiste du nord-est du Nigeria l'une de leurs priorités en Afrique. Notamment depuis l'enlèvement de plus de 200 lycéennes en avril, un rapt pour lequel Washington a dépêché des experts civils et militaires au Nigeria afin d'aider à retrouver les jeunes filles. "Nous sommes toujours engagés à ramener ces filles chez elles", mais "c'est un énorme défi", a reconnu le diplomate du département d'État.

(Avec AFP)



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Pourparlers d’Alger : Voici le plan de la partition du Mali

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Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid (photo archives)Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid (photo archives)
Les nouvelles en provenance d’Alger où se tient la deuxième phase des pourparlers inclusifs inter maliens ne sont pas reluisantes ; elles sont mêmes mauvaises. En effet, le Mali, notre chère patrie, s’achemine inexorablement vers la PARTITION.
Le projet de Traité de paix élaboré par la Commission politico institutionnelle de la Coordination du mouvement de l’Azawad (dont nous avons pu nous procurer copie) consacre effectivement la Fédération du Mali formée de l’Etat fédéré de l’Azawad et de l’Etat fédéré du Mali. Avant-hier mardi, les travaux de cette commission ont été restitués au grand groupe et le projet remis à la Médiation. Celle-ci va profiter de la pause pour statuer sur le document et présenter ses résultats à la prochaine phase des négociations qui s’ouvre à partir du 15 octobre, pour quatre semaines.

Au terme de ce projet de Traité de paix, l’Azawad englobe les limites territoriales administratives actuelles des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, et une partie de la région de Mopti, plus précisément les arrondissements de Boni et Hombori dans le cercle de Douentza.

Ce n’est pas tout. L’Etat fédéré de l’Azawad s’administre librement à travers un gouvernement dirigé par un président élu au suffrage indirect par les Assemblées régionales de l’Azawad ; un Parlement chargé de voter les lois qui seront appliquées sur le territoire de l’Etat fédéré ; un organe judiciaire en charge de rendre la justice sur tout le territoire de l’Etat de l’Azawad.

Les domaines relevant de la compétence exclusive de l’Etat fédéré de l’Azawad sont énumérés comme suit : l’environnement, la culture, l’administration territoriale, la sécurité intérieure, le maintien de l’ordre, la protection civile, l’aménagement du territoire, le budget territorial, la fiscalité locale, le développement social et économique, la protection sociale, l’éducation, la santé, le commerce, les transports, l’agriculture, l’élevage, les mines, la pêche , les industries, l’artisanat, le tourisme, le logement, l’aménagement urbain, l’eau et l’électricité, le réseau routier et l’équipement. Alors, qu’est-ce qui reste à l’Etat fédéral du Mali ? Presque rien, à part les Affaires étrangères, la Défense, la justice et les Finances. Mais dans ces domaines aussi, les postes ministériels seront équitablement répartis entre les deux entités fédérés.

Bon à savoir enfin : les forces armées et de sécurité de l’Azawad sont constituées des combattants de mouvements de l’Azawad et/ou de ressortissants issus des populations de l’Azawad.

Nous vous proposons l’intégralité de ce document qui, s’il est adopté en l’état, confirme, comme nous l’écrivions il y a de cela quelques mois, que le Nord échappe au Mali. 

……………………………………………………………………………………………………………

Commission politico-institutionnelle

Projet de traité de paix

Entre le Gouvernement de la République du Mali
Et
La Coordination des mouvements de l’Azawad

Le Gouvernement de la République du Mali et la Coordination des Mouvements de l’Azawad, dénommés « les deux Parties » dans le cadre du présent Traité de Paix,

A l’issue d’une analyse approfondie et objective de toutes les causes du conflit armé qui sévit depuis plusieurs décennies dans le Nord du Mali dénommé AZAWAD,

Convaincus de l’impérieuse nécessité de créer les conditions les plus optimales possibles pour une cogestion responsable du conflit,

Reconnaissant la faible application, voire la non application des précédents accords: Accord de Tamanrasset, 1991, Pacte national, 1992, Accord d’Alger 2006, Accord de Ouagadougou, 2013, Accord
de cessez le feu de Kidal, 2014,

Déterminés à aboutir à un règlement politique négocié, complet, juste et durable dans le respect de l’intégrité territoriale, de la forme républicaine de l’Etat et de la laïcité.

Ont convenu, suite aux négociations menées sous la médiation internationale comprenant l’Algérie, chef
de file, les Nations Unies, UA, la CEDEAO, l’UE, l’OCI dans le cadre du présent Traité de Paix, ce qui
suit:

Titre I
CHAPITRE 1 :Définition des termes utilisés dans le traité
  1. Aux termes du présent Traité, les termes utilisés doivent être entendus de la façon suivante: 
Azawad: au-delà de la définition strictement physique, l’Azawad s’entend comme un territoire géopolitique compris dans les limites territoriales administratives actuelles des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudénit, Ménaka et les arrondissements de Boni et Hombori. 

Etat fédéré: le territoire de l’Azawad, tel que défini ci-dessus est reconnu par l’Etat du Mali comme
un Etat fédéré formant avec lui la FEDERATION DU MALI. 

Etat fédéral : l’Etat fédéré de l’Azawad et l’Etat fédéré du Mali forment l’Etat fédéral du Mali.

Les deux Parties: Le gouvernement malien et la coordination des mouvements de l’Azawad sont signataires du présent traité.

La médiation internationale : Groupe de médiateurs composé de l’Algérie, de l’organisation de
Nations Unies, des pays voisins (Mauritanie, Burkina, Niger), du Tchad, de la CEDEAO, de l’UE, de l’UA, de l’OCI.

Les garants: Parties au Traité ayant en charge le suivi, l’accompagnement et la garantie de la mise
en œuvre du Traité.
CHAPITRE 2 : But et objet du présent traité de paix
  1. Le présent Traité de Paix est conclu pour créer les conditions d’une paix juste et durable, dans l’Azawad et au Mali, contribuer à la stabilité sous régionale et à la sécurité internationale,
  2. Il consacre la reconnaissance par le Gouvernement malien du territoire et de l’Etat de l’Azawad comme partie intégrante du territoire de la Fédération du Mali,
  3. Il institue la Fédération du Mali convenue entre la Coordination des Mouvements de l’Azawad et la République du Mali formant les deux Parties au Traité, sous la garantie de l’Organisation des Nations Unies, de la CEDEAO, de l’UA, de l’OCI et des pays voisins (Algérie, Mauritanie, Burkina Faso, Niger) et du Tchad ..
  4. Le Traité consigne solennellement le règlement concerté, juste et durable du conflit opposant l’Azawad au Mali depuis 1960. 
Des dispositions générales du traité de paix
2.1 Le domaine d’application de ce traité couvre non seulement l’Azawad mais aussi tout le territoire
malien.
2.2 La paix juste et durable à laquelle aspirent le peuple malien en général et les populations de l’Azawad en particulier est instaurée dans le présent Traité.

TITRE II
Des dispositions spécifiques du traité de paix
  1. En attendant la mise en œuvre des dispositions prévues par le présent Traité, et sous le contrôle
    de la Médiation internationale, les deux Parties s’engagent à, strictement, observer les dispositions:
    du cessez-le-feu. Durant toute cette période, les forces armées des deux Parties s’interdisent toute action ou mouvement de nature à faire resurgir la tension ou à provoquer des incidents,
  2. Dans les 60 jours qui suivent la signature du traité, un Conseil territorial transitoire de l’Azawad est mis en place et exerce la puissance publique sur le territoire fédéré pendant la période allant de la date d’entrée en vigueur du Traité jusqu’à l’installation de l’Exécutif et du Parlement de l’Etat de l’Azawad.
  3. Deux mois après sa mise en place, le Conseil territorial Transitoire, en concertation avec le Gouvernement malien et sous le contrôle de l’organisation des Nations Unies, installe une assemblée constituante aux fins d’élaboration de la constitution de l’Etat fédéré. Les membres du conseil territorial Transitoire, ne peuvent pas se présenter aux élections ni de l’exécutif, ni du parlement de l’Etat de l’Azawad. Le conseil est dissous dès l’élection des instances prévues au titre, du Titre III art 10 alinéa 10.3 du présent Traité.

Titre III
Dispositions générales du Traité de paix

Chapitre 3 : Organisation institutionnelle de l’Etat de l’Azawad
9.        L’Etat fédéré de l’Azawad s’administre librement à travers:
9.1.    Un gouvernement de l’Etat de l’Azawad dirigé par un président élu au suffrage indirect par les
Assemblées Régionales de l’Azawad. Il coordonne l’action gouvernementale et engage directement l’Etat de l’Azawad par rapport aux partenaires techniques et financiers et conduit la politique de développement socio-économique, financière, économique, culturelle, environnementale, sécuritaire et de développement de l’Azawad ;

9.2. Un Parlement chargé de voter les lois qui seront appliquées sur le territoire de l’Etat fédéré, à l’exception de celles qui relèvent de la compétence de l’Etat fédéral. Les lois, règlements et autres textes adoptés par le parlement de l’Azawad doivent tous être conformes aux normes internationales relatives aux droits de l’homme. La protection des droits de l’homme dans l’Azawad ne doit pas être moindre que celle prévue par la Constitution et les lois de l’Etat fédéral. Les lois et règlements actuellement en vigueur dans l’Azawad resteront applicables tant qu’ils n’auront pas été amendés ou abrogés par le parlement de 1’Azawad et/ou une décision du chef de l’exécutif, à l’exception de ceux qui relèvent de la compétence de l’Etat fédéral.

9.3. Un organe judiciaire en charge de rendre la justice sur tout le territoire de l’Etat de l’Azawad
Le pouvoir judiciaire sera exercé par les tribunaux des premiers et seconds degrés que l’Etat fédéré décide de créer. Les membres de ces juridictions sont nommés par le chef de l’exécutif de l’État fédéré.
9.4.      Des structures décentralisées composées de conseillers régionaux, communaux et locaux chargés de la gestion du développement régional, local et communal;

9.5. Des structures locales administratives, techniques et traditionnelles chargées de mettre en œuvre les politiques de décentralisation, de développement local sont créées et leurs appellations sont proposées et approuvées par les instances élues de l’Etat fédéré. Les responsables des structures relevant de l’Etat de l’Azawad sont nommés par le Chef de l’Exécutif et ceux relevant de la Fédération par le chef de l’Etat fédéral sur proposition du chef de l’Exécutif de l’Etat de l’Azawad …

10. Elections
10.1.    L’Organisation des Nations unies a la pleine charge et l’autorité exclusive sur les questions relatives à toutes élections prévues au présent Traité, notamment à leur organisation et à leur conduite

10.2.   Dans les six premiers mois à compter de la date d’entrée en vigueur du Traité, un recensement exhaustif des ressortissants de l’Azawad de l’intérieur comme de l’extérieur est réalisé par les deux parties sous la supervision et avec l’appui technique, logistique etfinancier de l’Organisation des Nations Unies, de la CEDEAO et de l’OCI.

10.3.   L’élection des membres du parlement et du chef du gouvernement de l’Etat de l’Azawad a
lieu dans un délai de 18 mois à compter de la date d’entrée en vigueur du Traité. Les électeurs éliront séparément, mais dans le cadre d’un scrutin unique le Chef de l’exécutif et les membres de l’Assemblée législative. La durée des mandats est de 5 ans renouvelables une seule fois.

10.4      Sont admis à voter pour l’élection de l’Assemblée législative et du chef de l’exécutif de l’Azawad. Les personnes d’origine azawadienne, âgées d’au moins 18 ans inscrites sur les listes électorales…

10.5. Douze mois après la mise en place des institutions de l’Azawad, l’exécutif fédéré soumet au parlement de l’Azawad un plan de redécoupage administratif portant sur chaque niveau d’organisation territoriale après validation du plan par le parlement, celui-ci est soumis à l’Exécutif pour sa mise en œuvre. 

11 Organisation.
11.1 L’Etat fédéré de l’Azawad, au travers d’organes exécutif, législatif et judiciaire institués par le Traité, aura sous sa responsabilité les domaines ci-après, qui relèvent de sa compétence exclusive: l’environnement, la culture, l’administration territoriale, la sécurité intérieure, le maintien de l’ordre, la protection civile, l’aménagement du territoire, le budget territorial, la fiscalité locale, le développement social et économique, la protection sociale, l’éducation, la santé, le commerce, les transports, l’agriculture, l’élevage, les mines, la pêche , les industries, l’artisanat, le tourisme, le logement, l’aménagement urbain, l’eau et l’électricité, le réseau routier et l’équipement, 

11.2 Pour les besoins du fonctionnement adéquat de l’Administration Générale de l’Etat de l’Azawad ,
est créé une fonction publique de l’Etat de l’Azawad dont les agents seront des fonctionnaires originaires de l’Azawad et issus des recrutements si nécessaires. 

11.3 Le Président de la Fédération, Chef de l’Etat fédéral, sera secondé dans ses fonctions par le président citoyen résident de l’Azawad ou vice-versa. Les postes ministériels des départements Affaires Etrangères, de la Défense, de la justice et des Finances seront équitablement reparties entre les deux Entités fédérées.

11.4     Le Gouvernement et le Parlement de l’Etat fédéral seront composés pour au moins un tiers (1/3) de leurs membres de citoyens de l’Azawad.

Chapitre 4 : Défense et sécurité intérieure
Les forces armées et de sécurité de l’Etat fédéré

Les forces armées et de sécurité de l’Azawad sont constituées des combattants de mouvements de l’Azawad et ou de ressortissant issus des populations de l’Azawad.

Les forces armées et de sécurité sont placées sous la responsabilité du chef d’état-major de l’Etat de l’Azawad, relevant au plan hiérarchique du chef d’état-major général des forces armées de l’Etat fédéral.

Le chef d’état-major de l’Etat de l’Azawad est nommé par le chef de l’Etat fédéral sur proposition du Chef de l’Exécutif de l’Etat l’Azawad après consultation du Chef d’Etat-major des forces armées fédérales.

12.4 Il est institué par le présent Traité des corps spécialisés de sécurité intérieure de l’Azawad dont la nature, les missions, la composition et les effectifs sont définis, précisés et fixés par les organes élus de l’Etat fédéré en concertation avec l’Etat fédéral. Ces corps sont constitués des combattants des mouvements de l’Azawad et ou de ressortissant de l’Azawad.

Chapitre 5: Développement social et économique et coopération internationale
13. L’exécutif fédéré définit, liquide et perçoit les recettes fiscales, douanières et foncières collectées sur le territoire de l’Azawad qui sont versées intégralement au trésor public de l’Etat de l’Azawad.

14. Avec l’appui du département fédéral des mines, de l’énergie et des ressources naturelles, l’Etat fédéré de l’Azawad autorise les recherches minières, négocie et signe les permis de recherches ainsi que les contrats d’extraction et d’exploitation sur toutes les ressources minières et pétrolières sur le territoire de l’Azawad. Les ressources générées dans le cadre de l’extraction minière et pétrolière sur le territoire de l’Azawad sont réparties dans les proportions de 75% pour l’Etat de l’Azawad et 25% pour l’Etat fédéral. 

15 L’Etat de l’Azawad :
15.1. Dispose du pouvoir discrétionnaire d’établir ses propres politiques de coopération environnementale, culturelle, sécuritaire, économique, industrielle, touriste, commerciale, sociale, financière, avec tout autre Etat ; tout autre organisme ou organisationinternationale qui en exprimerait la demande ou agréerait celle de l’Exécutif de l’Etat de l’Azawad dans le strict respect des dispositions du présent Traité, notamment, sans préjudice aucune à l’intégrité du territoire fédéral.

15.2. Dispose de délégations, qui lui sont propres auprès d’Etats, institutions ou organisations internationales intergouvernementales, dans de toutes les chancelleries du Mali, représentant directement tous les intérêts: politiques, sécuritaires, économiques, financiers, sociaux, culturels, environnementaux ainsi que le droit d’établir des Délégations dans tout autre Etat dans lequel, il n’apas de chancellerie malienne et avec lequel l’Azawad est lié par un traité de coopération,

15.3. Perçoit directement toute aide budgétaire octroyée dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale financière et économique. 

TITRE IV
Attribution de L’Etat fédéral
21. Les domaines ci-après relèvent de la compétence exclusive de l’Etat fédéral:

21.1. Les affaires étrangères sauf dans leurs dimensions environnementales, culturelles, économiques, commerciales, techniques, industrielles, d’éducation, de formation et de la coopération décentralisée et dans toutes les matières qui touchent directement les intérêts de l’Etat de l’Azawad, les pouvoirs détenus par l’Etat Fédéral pour les relations étrangères seront exercées en consultation avec l’Etat de l’Azawad.
L’Etat fédéral autorise des représentants de l’Etat de l’Azawad à se joindre en tant que membre aux délégations diplomatiques que l’Etat fédéral envoie à des réunions internationales sur de questions économiques, d’éducation, de formation, de commerce et autres qui présentent un intérêt direct pour l’Etat de l’Azawad.

12.5 La sécurité fédérale, la défense fédérale et la défense de l’intégrité du territoire fédéral contre toute tentative sécessionniste, qu’elle émane de l’intérieur ou de l’extérieur du territoire. Toutefois, le droit de défendre l’intégrité territoriale de la fédération ne saurait être invoqué pour justifier des actions pour empêcher, réprimer ou entraver l’exercice pacifique du droit au débat, à l’expression d’opinions, à la dénonciation d’actes de violations massive des droits de peuples autochtones, de marginalisation, d’exclusion et de discrimination des personnes ou de groupe communautaires ou à faire campagne, notamment en période d’élection.

12.6 Dans le cadre de la défense extérieure du territoire fédéral, l’Etat fédéral, en étroit collaboration avec l’exécutif de l’Azawad, propose un plan d’organisation, de gestion et du déploiement des forces armées y inclut les forces de l’Etat fédéré.

12.7 La Cour suprême fédérale a compétence pour déclarer nulle et non avenue toute loi, tout règlement ou tout autre texte de l’Etat de l’Azawad qui contredirait le présent Traité ououtrepasserait la compétence attribuée à l’Etat de l’Azawad par le présent Traité. Elle statut en dernier ressort sur l’interprétation des lois de l’Etat de l’Azawad

12.8 Le drapeau, la monnaie, s’appliquent à l’Etat fédéré de l’Azawad,

12.9 Pour toutes les fonctions fédérales convenues dans le présent Traité, l’Etat fédéral est habilité à nommer des représentants qui les exerceront pour lui dans l’Azawad,

13 Il est affecté durant une période de quinze (15) ans, à compter de l’entrée en vigueur, 33% du budget de l’Etat fédéral à l’Etat de l’Azawad pour son fonctionnement et son développement. Ce taux connaitra une dégression de 5% tous les dix ans.

TITRE V
Crimes, réparations & Justice
12   Le présent Traité institue une commission internationale d’enquête indépendante qui travaille selon
les dispositions qui suivent:

15 La Commission Indépendante d’Enquête Internationale a mission d’enquêter sur tous les actes constitutifs de violations de droits de l’homme, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité qui se seraient produits depuis l’accession du Mali à l’indépendance sur le territoire malien, que cescrimes soient perpétrés contre les populations civiles ou les forces armées dans leurs personnes physiques et morales ainsi que contre leurs biens, contre l’environnement, les destructions de bétails,les vols, pillages ainsi que tout acte de vandalisme et de spoliation.
La Commission définit les responsabilités de ces actes, leurs conséquences, évalue les dommages et les réparations dues aux victimes.

16 La Commission est organisée ainsi qu’il suit:
16.1 La Commission est composée de 7 représentants du gouvernement malien, de représentants des Mouvements de l’Azawad, de 21 experts indépendants extérieurs choisis d’un commun accord par les deux Parties, à raison d’un expert par nationalité dans les partissuivants: Canada, Norvège, France, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, USA, Pays Bas, Côte d’Ivoire, Tchad et par organisations internationales des droits de l’homme: Human right Watch, Amnesty International, Commission Africaine des Droits de l’homme, IPA Congres Mondial Amazigh.

16.2 Les deux Parties arrêteront la liste nominative des membres de cette commission une semaine à compter de la date de signature du présent Traité prochaine rencontre.

16.3 La Commission élu son président parmi les experts indépendants, met en place du bureau, définit sa méthodologie, détermine son calendrier de travail, établit son régler intérieur ainsi qu’une évaluation des moyens nécessaires à la réalisation de sa mission.

16.4 La Commission entame ses travaux deux semaines après sa mise en place.

16.5 Les frais de fonctionnement de la Commission sont pris en charge par l’organisation des Nations Unies, UE, l’OCI et des contributions des pays accompagnateurs.
16.6 Le Gouvernement malien et la coordination des mouvements de l’Azawad s’engagent, à apporter toutes les facilités matérielles, techniques, administratives ainsi que les conditions sécuritaires à la Commission dans l’accomplissement de sa mission.

17 La Commission fonctionne conformément aux dispositions ci après:

17.1     La Commission exécute, en toute indépendance, sa mission. Elle est impartiale et neutre.
Pour les délibérations, les conclusions et plus généralement tous les actes liés à leur travail, tous les membres de la Commission sont astreints à l’obligation d’impartialité, de neutralité, de confidentialité, de réserve, de retenue et de discrétion dans le cadre de leur mission. 

17.2 Les membres de la Commission jouissent de la pleine immunité.
17.3 La Commission décide à la majorité qualifiée, en cas d’égalité de voix, celle du président
est prépondérante.
17.4 La Commission rendra ses conclusions au plus tard six mois suivant la date de démarrage. Ce délai peut être prolongé d’un commun accord entre les deux Parties à la demande de la Commission.

17.5 Le rapport de la Commission est adressé au Gouvernement malien et à la coordination des mouvements de l’Azawad ainsi qu’au Secrétaire Général des Nations Unies et à la médiation internationale. Les deux parties disposent de deux semaines pour faire leurs observations sur le rapport à la Commission. Dès sa validation le rapport s’impose aux deux parties.

18 Les deux Parties s’engagent à mettre en œuvre les conclusions de la Commission et à saisir les instances appropriées tant nationales qu’internationales aux fins de déclenchement des procédures judiciaires.

19 Tout litige à survenir dans l’exécution du mandat de la Commission est soumis à l’arbitrage de la
médiation internationale qui réunit les deux parties dans un délai de deux semaines pour dépasser le blocage. 

TITRE VI
Réfugiés, déplacés et diasporas
20. Le plan de rapatriement des réfugiés et des personnes déplacées est élaboré 60 jours après signature du Traité de commun accord des deux parties, en concertation avec leurs organisationsspé
SourceL'Aube