Des Touaregs du Nord Mali. Des tensions à Kidal entre le MNLA et l'armée fragilisent la campagne électorale
Premier jour, dimanche, de campagne électorale pour la présidentielle malienne du 28 juillet.
A Bamako, le début de la campagne a été animé.
Les candidats ont mobilisé leurs militants et n'ont pas lésiné sur les moyens.
28 candidats sont en lice pour le scrutin présidentiel du 28 juillet.
En revanche, dans le Nord du pays, l'ambiance ne semble pas être au rendez-vous pour ce lancement de campagne.
D'après des témoignages recueillis par BBC Afrique à Gao, Tombouctou, et surtout Kidal, la campagne là-bas est timide, voir inexistante.
Aucun des 28 candidats ne s'est, pour le moment, déplacé dans le Nord.
A Kidal, plusieurs témoins ont rapporté des tensions et des provocations, et même des "affrontements entre pro Maliens et pro MNLA", le MNLA étant le mouvement rebelle touareg qui contrôlait la ville jusqu'à récemment.
Cela ne fait qu'une semaine que l'armée est de retour à Kidal, occupée jusque là par les rebelles touaregs.
La situation fait même dire à certains qu'il paraît quasiment impossible d'organiser le scrutin du 28 juillet à Kidal.
"Déjà les populations elles-mêmes sont déchirées. Et l'armée est toujours cantonnées dans le camp 1. Il ne faut pas penser à des élections tout de suite à Kidal, car la ville n'est pas prête à accepter l'armée malienne" a indique Modibo Tandina, le coordonateur de la presse du Nord.
A Bamako, des meetings politiques ont été organisés et des caravanes ont arpenté la ville.
La capitale malienne n'avait pas vécu autant d'ambiance depuis bien longtemps.
Le couvre-feu, instauré l'année dernière, a été levé vendredi à minuit.
Le président de la CENI, dans un communiqué, en a appelé au sens des responsabilité des candidats et les a exhorté à mener une campagne apaisée.
Le président par intérim, Dioncounda Traoré, a annoncé qu'il rencontrerait mardi les 28 candidats.
Il a promis une élection crédible et transparente.