dimanche 26 mai 2013

" Le général Toufik a pris la parole sur un ton très grave, affirmant que l’Algérie allait affronter des moments « difficiles » qui nécessitent « l’union sacrée ». Il a annoncé à ses hôtes qu’Abdelkader Bensalah, conformément à la constitution, serait nommé Président par intérim le temps que de nouvelles élections soient convoquées, et a assuré que ni l’institution militaire ni le renseignement algérien n’interviendraient.


" Le général Toufik a pris la parole sur un ton très grave, affirmant que l’Algérie allait affronter des moments « difficiles » qui nécessitent « l’union sacrée ». Il a annoncé à ses hôtes qu’Abdelkader Bensalah, conformément à la constitution, serait nommé Président par intérim le temps que de nouvelles élections soient convoquées, et a assuré que ni l’institution militaire ni le renseignement algérien n’interviendraient. (...) La réunion secrète, selon la source de Maghreb Intelligence, s’est poursuivie tard dans la nuit autour d’un petit cercle chargé de mettre en place les détails logistiques de la succession. "
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Vive les Femen/Nos seins nos armes

François Hollande: «Ce n’est pas parce que nous nous retirons du Mali, que nous nous retirons du Sahel»

UA / FRANCE - 
Article publié le : dimanche 26 mai 2013 à 11:08 - Dernière modification le : dimanche 26 mai 2013 à 11:08


François Hollande au cours de sa conférence de presse à Addis-Abeba, le 25 mai 2013.
François Hollande au cours de sa conférence de presse à Addis-Abeba, le 25 mai 2013.
AFP / BERTRAND LANGLOIS

Par RFI
François Hollande est en Ethiopie pour les festivités marquant le 50ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’Union africaine (UA), où il a tenu, samedi 25 mai, une conférence de presse. Il a notamment annoncé que la France s'apprête à convier « l’ensemble des dirigeants africains » à un sommet pour la paix et la sécurité sur le continent africain prévu les 6 et 7 décembre à Paris, et où sera traitée la question du terrorisme. Une annonce qui vient deux jours après les attentats au Niger. Extrait de sa conférence de presse.



Que sait-on des auteurs des attentats du 23 mai à Arlit et Agadez, dans le nord du Niger?
François Hollande : Le Mujao a revendiqué. C’est une hypothèse sérieuse puisque nous savons que le Mujao est présent dans la région. Nous n’avions jamais confirmé la mort de Mokhtar Belmokhtar (jihadiste algérien qui aurait « supervisé » le double attentat au Niger, ndlr). Il peut être effectivement un des commanditaires. Mais il n’en reste pas moins qu’il y a une menace terroriste dans cette région ! Notamment des groupes qui peuvent venir du sud de la Libye, ou d’autres qui ont fui le Mali et se sont réfugiés, y compris au Niger. C’était un petit groupe avec peu d’éléments, à la différence, par exemple, de ce qui avait été mené en Algérie (lors de l'attaque et la prise d'otages d'In Amenas, en janvier, ndlr).

Nous avons pu éliminer, avec les Nigériens, tout le groupe. Mais est-ce que ce risque est pour autant écarté ? Non ! Nous aurons, de toute manière, à protéger un certain nombre d’installations dans toute l’Afrique de l’Ouest, avec nos amis Africains.
Est-ce qu’il faudrait étendre la mission de l’opération de maintien de la paix à d’autres pays que le Mali ? Pour l’instant, il n’y a pas cette nécessité.
En revanche - et je l’avais précisé dès le départ - une partie de nos forces qui ne seront plus au Mali, seront disposées dans des pays proches, pour faire face, effectivement, à des risques d’agression dans les pays concernés, voire même au Mali. Notre dispositif est cohérent. Et ce n’est pas parce que nous nous retirons en bon ordre du Mali, que pour autant, nous nous retirons du Sahel.
Les évènements du Niger, les menaces au sud de la Libye... Est-ce que cela ne remet pas en cause le calendrier de retour des forces françaises qui sont au Mali en ce moment ?
Non. Nous avons notre calendrier. Vous savez qu’à la fin de l’année, il ne devrait y avoir plus que 1 000 soldats français au Mali. En revanche, il y aura plusieurs milliers de soldats sous la bannière de l’ONU dans le cadre de l’opération de maintien de la paix.
Et c’est la logique que j’avais moi-même fixée dès le départ, dès la première décision, que nos forces puissent être les premières à intervenir, avec les Maliens et avec les Africains qui pouvaient être dépêchés sur place - cela été le cas pour les Tchadiens - puis ensuite de nous retirer, pour laisser la place aux forces africaines. Ce calendrier est maintenu. Ce qui en revanche, doit être renforcée, c’est notre présence dans la région pour prévenir tous les risques et pour venir en appui et en formation des armées africaines.
Croyez-vous vraiment que des élections puissent se tenir le 28 juillet au Mali ?  Et que veut la France à Kidal, ville instable du Nord et fief de l’irrédentisme touareg?
Le report des élections serait considéré, soit comme une impossibilité, parce que la sécurité ne serait pas revenue au Mali, soit comme un renoncement par rapport à la volonté d’organiser des élections. Donc, les élections doivent se tenir à la date prévue.
Deuxièmement, elles doivent se tenir sur tout le territoire malien, y compris le nord du Mali et notamment à Kidal. Et le MNLA (le Mouvement national de libération de l'Azawad, ndlr) doit accepter que les élections se tiennent, y compris dans des zones où il est présent. Que va faire la France ? La France va accompagner l’administration civile malienne, pour qu’elle puisse tenir partout et notamment à Kidal, les élections.
Dans un premier temps, il doit y avoir l’administration civile. Dans un second temps, les autorités maliennes doivent pouvoir - avec leur propre armée - être présentes partout au Mali, y compris à Kidal.
TAGS: FRANÇOIS HOLLANDE - MALI - MUJAO - NIGER - TERRORISME

Libye : drones et marines américains à Djebel Akhdar



Posté le : 25 mai, 2013
Les Américains seraient à pied d’œuvre dans la région de Benghazi afin de débusquer plusieurs Djihadistes soupçonnés d’avoir participés à l’attaque du consulat américain dans la ville.   Plusieurs témoignages provenant de la région de Derna et Djebel Akhdar font état de la présence d’éléments appartenant aux troupes d’élite des « marines » qui sillonneraient cette région accidentée à la recherche de Djihadistes qui étaient derrière l’attaque du 11 septembre 2012 ayant causée la mort de l’ambassadeur Chris Stevens en poste à l’époque à Tripoli. Les mêmes témoins font état d’une activité aérienne intense sur le Djebel Akhdar. En effet, des drones de l’armée américaine survoleraient cette région montagneuse de jour comme de nuit afin de recueillir le maximum d’informations possibles sur les maquis où seraient retranchés une centaine de salafistes lourdement armés. Les Américains se prépareraient donc à une opération ciblée dans le territoire libyen avec l’assentiment des autorités libyennes dépassées par la tournure des événements.

Mali : vers un nouveau départ



Nord Mali(292) - reconstruction(77) - présidentielle Mali 2013(14) - conférence de Bruxelles(1)


24/05/2013 à 13h:44 Par Pascal Airault, envoyé spécial à Bruxelles


José Barroso, François Hollande et Dioncounda Traoré, le 15 mai à Bruxelles. © Thierry Charlier/AFP

Règlement de la question touarègue, préparation de l'élection présidentielle, reconstruction du pays, composition de la future Minusma... Tous ces sujets ont été abordés lors de la réunion des donateurs, qui s'est tenue à Bruxelles, le 15 mai.

« Comment amener les Touaregs, qui n'ont jamais subi le joug de personne, à laisser librement circuler nos voyageurs, négociants ou autres, et de plus à les protéger au besoin ? Aurait-on pour cela recours à la voie des armes ? » se demandait l'abbé Charles Loyer en 1863*. Cent cinquante ans plus tard, les participants à la Conférence des donateurs pour le Mali, qui s'est tenue à Bruxelles le 15 mai, se sont posé la même question à propos de l'organisation de l'élection présidentielle malienne, dont l'échéance est fixée au 28 juillet.

À l'extrême nord du pays, la France tient l'aéroport de Kidal, mais les hommes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), présents dans la région, s'opposent à tout retour de l'armée malienne. « Il faut les désarmer », insiste Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre des Affaires étrangères. « Nous demandons aux troupes du MNLA de quitter Kidal avant le scrutin, renchérit Mohamed Bazoum, son homologue nigérien. Ce n'est d'ailleurs pas leur fief. Ils s'y sont installés à la faveur de l'intervention franco-tchadienne qui a libéré l'extrême Nord. »

Romantique

Le mouvement aux visées autonomistes, voire indépendantistes, ne l'entend pas de cette oreille. Dans une lettre ouverte adressée la veille de la conférence à José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, les responsables du MNLA fustigent l'échec de la sécurisation des villes, menacent de riposter si l'armée venait à attaquer leurs positions et proposent de « créer une entité Azawad ». « Nous voulons gérer notre sécurité, notre diplomatie et notre économie », précise l'un des négociateurs du MNLA auprès de Blaise Compaoré, le médiateur ouest-africain. Car, la situation étant bloquée, le président burkinabè a été sollicité une nouvelle fois. Qui assurera la sécurité du scrutin dans la région ? Faut-il engager des discussions politiques avant de désarmer le MNLA ? À Paris, à Washington et dans les capitales africaines, on ne s'est pas encore mis d'accord. Les Français veulent à tout prix éviter l'usage des armes. Le président François Hollande prône un retour rapide de l'administration dans tout le territoire. Mais, pour la région de Kidal, il l'envisage sous la supervision des forces françaises et africaines, craignant des représailles si l'armée malienne s'y déploie. Le MNLA, allié aux jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est accusé d'avoir exécuté une quarantaine de soldats maliens à Aguelhok en février 2012 - ce qu'il nie.


Le MNLA prétend qu'on lui a promis "une large autonomie" en échange du "lâchage" de Kaddafi en 2011.

« Les Français ont un cas de conscience avec les Touaregs », s'agace un diplomate ouest-africain, pour qui les intellectuels de l'Hexagone gardent une vision romantique des hommes bleus, datant de la Coloniale. Parce qu'ils ont lâché Kaddafi durant la guerre de Libye, facilité la libération de certains otages et donné des renseignements dans le cadre de l'opération Serval, les Touaregs bénéficient de l'indulgence des autorités françaises. Ils peuvent aussi compter sur le soutien discret de Mohamed Ould Abdelaziz, le président mauritanien, qui avait persuadé l'ex-président français Nicolas Sarkozy qu'on devait s'appuyer sur eux pour se débarrasser d'Aqmi. Ces dernières semaines, des émissaires des Nations unies sont allés à leur rencontre. Le MNLA prétend qu'on lui a promis « une large autonomie ». Dans ce jeu de poker menteur, difficile de savoir qui dit vrai...

"Frère"

Si la question touarègue est loin d'être réglée, le financement de la feuille de route (élection, réforme de l'armée, reconstruction) est acquis. Les participants à la conférence de Bruxelles ont promis une aide de 3,2 milliards d'euros. C'est plus qu'il n'en faut pour le gouvernement, qui a besoin de 388 millions d'euros par an pour boucler les budgets de 2013 et 2014. « Cette journée en tous points historique va au-delà de nos espérances », a souligné Dioncounda Traoré, le président de la transition, saluant au passage « l'ami, le frère » François Hollande.

Le coût du scrutin présidentiel est connu : 64 milliards de F CFA (97 millions d'euros), dont quelque 25 milliards à la charge du gouvernement malien. La tenue du premier tour, le 28 juillet, est, elle, plus hypothétique. Hollande et Traoré tiennent au respect de ce calendrier, mais le pari sera difficile à tenir. D'ici là, les autorités devront acheminer l'ensemble du matériel électoral, former les personnels et distribuer la carte biométrique Nina, servant à l'identification et au vote.

Sur le plan militaire, au Mali et en dépit du double attentat qui a ensanglanté le Niger, les nouvelles sont plutôt bonnes. « Nous sommes en passe de gagner cette guerre frontale, même si un conflit asymétrique tend à se développer », explique Moussa Faki Mahamat, le ministre tchadien des Affaires étrangères, évoquant les derniers attentats-suicides. Pour parer à toute menace, Mahamadou Issoufou, le président nigérien, dont les troupes sont positionnées à Ménaka, Ansongo et Gao, appelle le Conseil de sécurité à donner un mandat offensif à la Mission intégrée des Nations unies de stabilisation du Mali (Minusma), qui doit prendre, en juillet, le relais de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Le Tchad revendique la direction militaire de cette force, avance le nom du général Oumar Bikimo, et se dit prête à engager 2 000 Casques bleus, soit le principal contingent. Mais le Nigeria, au nom de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), souhaite aussi en prendre la tête. « Les Tchadiens méritent de diriger la Minusma, estime François Lonsény Fall, le chef de la diplomatie guinéenne. Ils ont fait leurs preuves sur le terrain. »

Les premiers contingents mauritaniens de cette force de maintien de la paix sont prêts à entrer dans le Nord-Mali. À terme, ils devraient être 1 800. La Côte d'Ivoire, la Guinée, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Tchad et le Togo ont également manifesté leur souhait d'y participer. La France, qui entame un retrait progressif de ses troupes, conservera une garnison de 1 000 hommes à la fin 2013. Coût annuel : entre 300 et 400 millions d'euros. Un effort qui doit aller de pair avec un renforcement du contrôle des frontières, alors que la menace jihadiste se répand en Tunisie, en Libye et dans le Sinaï égyptien et, tout récemment, au Niger.

Reste à régler le cas du capitaine Amadou Haya Sanogo. « L'ex-chef de la junte ne doit plus être une menace au processus de sortie de crise. Je suis prêt à l'accueillir au Bénin », indique le président Thomas Boni Yayi. Un exil doré au Gabon ou au Nigeria pourrait aussi lui être proposé. Quant à ses proches, ils pourraient se voir gratifier de postes d'attachés militaires.

Rébellions

En attendant la restructuration de l'armée, les autorités doivent s'atteler à favoriser le retour des déplacés et réfugiés (entre 400 000 et 500 000 personnes), engager la réconciliation nationale, lutter contre la corruption... « Nous n'en avons pas terminé », a expliqué Hollande avant de citer les grandes lignes d'une sortie de crise durable : développement, dialogue politique, démocratie. Son homologue nigérien appelle de son côté à évaluer les différents accords passés avec les Touaregs pour mettre fin aux rébellions à répétition. L'État malien s'engage quant à lui sur la voie de la décentralisation. « Nous transférerons 30 % des ressources budgétaires aux collectivités territoriales, précise Tiéman Coulibaly. Ce processus nécessite parallèlement une mise à niveau des compétences locales pour assurer la bonne gestion de ces fonds. »

Enfin, la dimension régionale du conflit ne devra pas être occultée. Pierre Buyoya, l'envoyé spécial de l'Union africaine pour le Sahel, et Romano Prodi, celui de Ban Ki-moon, plaident pour la mise en oeuvre d'un vaste plan régional alliant sécurité et développement. « Quand on éteint un incendie, il reste des braises sous la cendre. Il faut veiller à ce que le feu ne reprenne pas », a conclu Faure Gnassingbé, le président togolais.


Prodi fera-t-il des prodiges ?

Romano Prodi, l'envoyé spécial de Ban Ki-moon pour le Sahel, soumettra en juin aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU un ambitieux plan décennal de développement pour la région, reposant sur cinq piliers : agriculture et agro-industrie, infrastructures, éducation, santé et accès à l'électricité. L'ancien président du Conseil italien, qui suggère que le suivi de ce plan soit assuré par la Banque africaine de développement (BAD), propose un nouveau concept d'aide liée, permettant aux pays donateurs de confier à leurs entreprises la réalisation des projets auxquels ils ont consenti.

Ces derniers mois, Prodi a multiplié les rencontres avec chercheurs et décideurs africains, européens, américains, chinois et arabes. Le 13 mai, il s'est rendu à Djeddah (Arabie saoudite) pour assister à la réunion du Groupe de contact de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) sur le Mali.



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Mahamadou Issoufou reçoit des représentants de Bamako et responsables touaregNDLR/Mediation bis???


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Dimanche, 26 Mai 2013 01:37
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issoufou-recoit-representants-du-mali
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a reçu samedi ensemble des représentants du gouvernement malien et des responsables touareg du Nord du Mali pour tenter de débloquer la situation à Kidal, ville occupée par des groupes armés touareg.
Il s’est d’abord entretenu avec Tiébilé Dramé, émissaire du président malien Dioncounda Traoré pour le Nord du Mali.

A sa sortie, l’envoyé de Bamako a indiqué à la presse que sa visite avait pour objet de "débloquer la situation, faire en sorte que les élections se tiennent sur toute l’étendue du territoire national".

Une élection présidentielle est prévue en juillet au Mali, mais est suspendue à une solution à Kidal (nord-est), ville occupée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et un autre groupe armé touareg, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), qui refusent le retour de l’armée et de l’administration maliennes.

Le chef de l’Etat nigérien a ensuite reçu ensemble Tiébilé Dramé et d’autres représentants de Bamako, ainsi qu’une délégation du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), organisation créée début mai pour fédérer tous les groupes armés encore installés dans le Nord.

Concernant le problème de Kidal, le secrétaire général du HCUA, Mohamed Ag Intalla, a déclaré: "si tout le monde s’implique pour nous aider, ça va aller".

Mahamadou Issoufou a conclu ses entretiens en recevant seul le ministre malien de la Défense, le général Yamoussa Camara.

Le MNLA, groupe touareg autonomiste et laïc, avait conquis en 2012 le Nord du Mali avec des islamistes armés, qui en ont ensuite évincé ces rebelles touareg.

Une opération menée par la France et des troupes africaines, notamment nigériennes, a permis depuis janvier de reprendre le contrôle du Nord aux jihadistes tels Ansar Dine, dont le MIA est une dissidence.

Le Niger, confronté par le passé à des rébellions touareg, a été frappé jeudi par un double attentat-suicide qui a fait une vingtaine de morts, essentiellement des militaires, dans le nord du territoire.

Les attaques ont été revendiquées par Les Signataires par le sang, groupe du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des mouvements islamistes qui occupaient le Nord du Mali en 2012.
Le Monde

Bazoum Mohamed vu par Me Illo Issoufou : Et pourtant …

Bazoum Mohamed vu par Me Illo Issoufou : Et pourtant …PDFImprimerEnvoyer
Dimanche, 26 Mai 2013 00:40
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mohamed-bazoum1
pour une valeur d'un million cinq cent mille (1 500 000) FCFA; une parcelle C, îlot 8030, lotissement route Tillabéry, Niamey, d'une superficie de 600 m2, acquise en janvier 2004 pour une valeur d'un 1 million cinq cent (1 500 000) FCFA; une parcelle M, ilot 9061, lotissement ZAC Niamey, acquise en janvier 2005 à un million deux cent cinquante mille (1 250 000) de FCFA; une parcelle C, îlot 52 Est élevage à Gouré acquise en 2008 pour une valeur de neuf cent mille (900 000) FCFA.
La meilleure, ce n'est ni le compte bancaire à la BCN qui est crédité de 2 813 953 FCFA, ni le véhicule de marque Hyundai Tucson, immatriculé 8G 3336 RN8, acquis en 2009 pour une valeur de 4.000 000 FCFA. La meilleure, œ sont pas non plus les 128 bêtes de chameaux parqués à Blakawa, dans le poste administratif de Tesker, d'une valeur approximative de seize millions (16 000 000) FCFA. La meilleure, c'est que Bazoum Mohamed s'est acheté en 2010, tenez-vous bien, un véhicule de marque Toyota 4x4 de type 4ZJ200L, mis en circulation en 2010, immatriculé 8H 9560 RN, d'une valeur 48 000 000 FCFA Avouez, Me Illo, que c'est quand même un peu trop fort pour un homme à qui on ne connaît aucune activité lucrative et qui n'est pas porté sur l'argent. Le ministre d'Etat Bazoum Mohamed peut-il objectivement justifier la source de sa richesse ?
Car, pour casquer 48 millions pour un véhicule, il faut disposer d'un beau pactole de millions qui n'a rien à voir avec le montant déclaré du compte de la BCN (2 millions) lors de la déclaration des biens.
En prétendant que le mensonge de ses adversaires l'aurait agacé s'ils avaient par exemple, dit que le compte de son enfant a été  crédité de 10 millions de francs Cfa, Bazoum Mohamed fait du cinéma pour divertir. Sa déclaration de biens montre bien qu'il a beaucoup d'argent pour s'intéresser aux maigres subsides de l'Etat. Seulement, le hic, c'est qu'il ne peut jamais expliquer aux Nigériens d'où lui vient cet argent avec lequel il a acquis autant de cheptel et autant d'immeubles bâtis et non bâtis.
L'accumulation de capital que révèle sa déclaration devant la Cour des comptes est un indice sérieux qui prend à contre-pied la thèse développée par Me Illo. .Bazoum est bel et bien porté sur l'argent et il en gagne abondamment.
Ailleurs, le procureur de la République a vite fait d'ouvrir une enquête judiciaire pour savoir la source et l'explication de tant de gains. Ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas faire comme ces vilains garçons pour pousser le rubicond jusqu'à soupçonner le ministre d'Etat d’activités offshore que réprouvent, à la fois la conscience de l'intéressé et le code pénal. Les bruits ayant couru sur ses relations avec le clan Kadhafi ? L’intéressé n'a jamais démenti les informations parues dans la presse, relativement à ses rapports avec le clan Kadhafi. Est-ce là la source de ses revenus ? On ne saurait le dire de façon formelle. Il revient à Bazoum ou à son porte-parole, Me Illo, d'expliquer aux Nigériens, avec la même promptitude qu'ils l'ont fait pou l'affaire qui défraie la chronique, la réponse à ces interrogations. L’idiot est peut-être ailleurs !
KARIMOU
Le Monde D’Aujourdh’u

samedi 25 mai 2013

La France et les djihadistes cohabiteront-ils longtemps dans le Sahel ?


Agoravox
C’est une question que se posent le commun des Sahéliens mais également les visiteurs ou simplement les téléspectateurs lointains qui s’intéressent à l’actualité touchant à cette région du monde. C’est aussi la question qui taraude les esprits des décideurs de la CEDEAO et des bandits qui sévissent au Sahel, depuis que l’opération SERVAL les contraint à clarifier leurs liens.
C’est une question que se posent le commun des Sahéliens mais également les visiteurs ou simplement les téléspectateurs lointains qui s’intéressent à l’actualité touchant à cette région du monde. C’est aussi la question qui taraude les esprits des décideurs de la CEDEAO et des bandits qui sévissent au Sahel, depuis que par l’opération SERVAL les contraint à clarifier leurs liens.
Par la voie de leurs seigneurs de guerre, arborant comme raison une Fatwa contre ce qu’ils appellent par défaut les intérêts français, les hordes de bandits sous des idéologies de djihadistes ont lancé la guerre de guérilla dont les objectifs finaux bien qu’ambigus visent comme cible essentiels les intérêts de la France. La déclaration du Président de la République française en réplique à celle de ces djihadistes, annonce que la guerre est déclarée et une distinction claire et subtile doit être faite entre l’intervention qui a lieu au Mali et la réalité d’une nouvelle guerre, qui se fera désormais au-delà des frontières maliennes. La guerre de guérilla en cours est aussi un produit de marketing, le fameux « 2 en 1 » pour une éradication du « djihadisme- business ». Ce qui reste à déterminer est le temps car c’est lui qui expliquera les coûts croisés de cette guerre.
DU COLONEL TRINQUIER EN VUE ?
La prolongation de cette guerre malienne sous forme de la guerre de guérilla entre la France et Acqmi est circonscrite par une appellation « la guerre du sahel » dont les limites flottent comme un mirage. En effet, elles semblent tantôt englober le Tchad, tantôt les susceptibles mouvements des djihadistes donne l’impression qu’elles couvrent tous les espaces ayant un climat sahélien (Burkina, Nord Togo, Nord Bénin, Nord Nigeria) ou encore se limiter uniquement à l’ensemble de l’espace CEDEAO. Ce flottement du terrain présage les difficultés à venir mais donne également à comprendre les nouveaux enjeux politiques qui se dessinent en Afrique de l’Ouest. Les alliances tactiques ou stratégiques qui sous-entendent cette guerre traduisent clairement, combien cette guerre de guérilla en terme relative peut être longue. Mais avant d’expliquer cela rappelons :
LE SYNDROME DES OTAGES DE L’AMBASSADE AMERICAINE A TEHERAN
Ce que nous entendons par ce syndrome ce sont les comportements qui sont lier aux actes terroristes, qui sont, comme nous le savons très rarement les fruits du hasard et leur mise en œuvre ne sont jamais un secret, pour peu qu’on sait écouter et interpréter les paroles et faits des terroristes en se mettant à leur place.
Au début du mois de novembre 1980, lorsque les étudiants islamistes ont pris en otage les fonctionnaires de l’ambassade américaine à Téhéran, ce n’était pas par surprise car pendant des semaines auparavant ces étudiants s’amassaient devant l’ambassade et disaient déjà ce qu’ils projetaient de faire, parfois de manière claire à travers les gestes, parfois dans les dialectes, pourtant connues par les fonctionnaires. Ce qui avait été la faiblesse de l’ambassade était la sous-estimation du milieu qui leur était devenu hostile. Il en est de même des attentats depuis l’époque « des fous de Dieu » Bref ! Ce mode opératoire n’a pas changé fondamentalement chez les terroristes car, avant d’agir, Ils annoncent toujours leurs intentions et même de façon précise dans le but d’intimider et de semer la psychose. Aujourd’hui, ils parlent des intérêts français comme ils parlaient des intérêts américains à une certaine époque. Il s’agit de ces intérêts et non des intérêts occidentaux. Il y a certes des effets collatéraux, mais la population cible est bien définie. Mais la psychose est telle que la menace est pressentie comme générale et peut entrainer des réponses disproportionnées voire peu efficaces. Ce sont probablement ces choses qui feront que la guérilla terroristes du Sahel risque de ressembler en terme très relatif à celle d’Afghanistan.
Ainsi, si nous nous tenons à la ire des djihadistes, on peut dire qu’ils vont s’attaquer sans répit aux supposés intérêts de la France. Mais où se trouvent ces dits intérêts français dans le Sahel ? La réponse la plus évidente est le Niger, ce sombre voisin du Mali, qui par la production de son uranium pèse sur l’énergie française dans la mesure où cette production représente près de 40% de l’approvisionnement d’AREVA et fourni le 1/3 des centrales nucléaires en France. C’est une donnée essentielle qui fait du Niger un point sensible dans l’œil terroriste d’Aqmi & Co.
LES ALLIANCES TACTIQUES ET LES ALLIANCES STRATEGIQUES.
Souvent les alliances tactiques sont des moyens sur le court terme sinon des moyens qui servent à consolider les alliances stratégiques qui visent la finalité, la réalisation d’un objectif, le long terme.
La France a bien évidemment dans cette guerre de guérilla au Sahel, la capacité de réaction pour protéger ses intérêts car elle a des troupes au Mali et dispose des forces au Tchad ainsi que d’un bon relais au Cameroun. Mais, ces 2 voisins souverains du Niger, situés en Afrique centrale, ont leurs propres agendas et ne sauraient apporter un soutien continu sans exciter les velléités de leurs oppositions intérieures. Ils ne constituent donc dans cette guerre que des forces d’appoint dont l’action principale est de servir à l’intimidation locale et aux renseignements. Le rôle de ces pays est de produire un effet tentaculaire de la France en Afrique comme Aqmi aussi sait être tentaculaire en se déployant à travers les réseaux des confréries musulmanes. Aqmi le fait en ravivant les anciennes méthodes de persuasion et de suggestion qui ont fait école dans les conquêtes islamiques en Afrique noire. Le choix et l’entrée des terroristes à Tombouctou et à Gao s’est fait dans cette vue même si son interprétation politique est réduite à la visée revendicative de MNLA axée sur l’AZWAD.
Réalisme
A propos des intérêts dits français au Niger, il faut savoir qu’objectivement AREVA pèsent autant pour la France que pour le Niger et qu’il n’y a plus de limite entre les intérêts français à travers AREVA et les intérêts proprement nigériens, dans la mesure où AREVA est l’épine dorsale de la vie sociale et économique du Niger. Les arguments syndicaux et commerciaux du genre : AREVA achète l’uranium du Niger 40% moins cher que le prix du marché, n’épargneront pas une attaque des islamistes et donc des vies nigériennes. Le Niger est tenu de soutenir DISTINCTEMENT la France et AREVA et cette position n’est pas simplement une question de nuance mais de raison. Pour le Niger la France est un Etat allié mais AREVA est aussi un « Etat dans l’Etat ». La France ne peut pas intervenir directement, à la fois au Niger et au Mali sans affronter nombre de tracas au plan international, mais AREVA, face à l’état d’urgence, peut assurer le soutien logistique au Niger en faisant bonne économie des tracasseries juridico-administratives de la communauté internationale.
La France en intervenant directement et en même temps au Mali et au Niger prêtait le flanc à une opinion qui conforterait les islamistes en suscitant involontairement des sentiments anti français dans les couches populaires et pousser à la déstabilisation des régimes actuelle ce qui repousserait les projets de stabilisation des institutions et ferait perdurer le désordre. Le Niger doit, au nom de ces propres intérêts nationaux, concentrer toutes ces forces rapidement et sans ambiguïté dans la défense des sites d’AREVA et de laisser la CEDEAO dans s’occuper avec la France des pourparlers pour la mise en place des forces.
Dans la perspective actuelle où les traités bilatéraux de défense ne suffisent plus pour justifier l’intervention française, contourner les difficultés liées aux exigences internationales pour agir très vite, suppose de recourir à une force comme le MNLA, qui est, pour le moment, incontournable. Pourquoi ?
  1. Le rôle joué par le MNLA dans la défaite et la débâcle des djihadistes au Nord du Mali, n’a pas été qu’un rôle de catalyseur comme on peut le croire. Leur connaissance parfaite du terrain, des réseaux djihadistes et des leaders a servi à disloquer les stratégies d’implantation des terroristes et permis aux diverses forces d’intervention (tchadiennes et françaises de faire un boulot appréciable).
  2. Pris ensemble, les groupuscules qui composent le mouvement djihadistes dans le Sahel ont un rapport de forces militaire et humain supérieur ou égal face aux armées de certains Etats de l’ex AOF dont le Niger et le Mali, pour ne citer que ceux-là. Par ailleurs, ces deux Etats sont malheureusement endigués par les processus de mutations politiques et économiques qui donnent des arguments aux terroristes et font craindre régulièrement des soulèvements populaires.
  3. Le MNLA, sans avoir la prérogative d’un Etat, contrôle un territoire. Sa nature de mouvement rebelle est, à tout point de vue, une flexibilité dans les dispositifs d’intervention de toute nature. Un Etat peut solliciter leur concours pour agir. Le MNLA est devenue pour la circonstance un allié tactique et stratégique, car un maillon à la fois pour le Niger, la France et les djihadistes.
  4. Il est donc clair que le Niger doit avaler la couleuvre qui consiste à considérer le MNLA comme un allié et s’appuyer sur lui pour combattre les terroriste djihadistes en leur coupant la retraite. Ce real politik, va déménager dans les coulisses les relations politiques entre Bamako et Niamey mais aussi le Burkina dont l’affinité du régime avec le MNLA n’est pas méconnue. Le MNLA est devenu une pièce importante des enjeux politiques dans la guerre du Sahel.
Cette complexité situationnelle est de la politique en ce sens qu’elle place la raison au-dessus de l’infantilisme, c’est-à-dire de l’affectif. La raison est une vision, donc contrairement au sens commun, elle est en politique la chose la moins partagée que parfois, il faut comme Prométhée, savoir jouer avec les dieux pour avoir sa part de raison.
Questions réponses.
  1. La France a-t-elle peur ? Non ! même pas un peu. Elle a même l’air amusé.
  2. AREVA a-t-elle peur ? Non.
  3. Le pouvoir malien a-t-il peur ? Oui ! il tremble. Il est perturbé et c’est le bon moment de lui demander tout y compris l’AZAWAD mais les Touaregs ne sont pas Prométhée.
  4. Le Niger a-t-il peur ? Oui. Il est tétanisé par l’idée que ne se réveille des anciennes rébellions et du banditisme des Dawsak, alliés permanents du MNLA.
  5. Le MNLA a-t-il peur ? Non. Bien que serein en apparence, il est excité. En réalité, le MNLA n’est pas suffisamment étoffé. Il est détesté par les arabes et les Touaregs noirs de Gao et de Meneka qui en milieu rural lui préfère majoritairement le MUJAO.
  6. Les terroristes ont-ils peur ? Oui, car ils sont dans une nasse et leurs alliances sont volatiles. De plus en plus ils sont fragilisés par les défaites (ils n’ont plus de territoire).
Ces questions/réponses indiquent le schéma des alliances et leur caractère tactique ou stratégique. Enfin, la guerre du sahel est partie pour durer car elle est la version de la guerre afghane avec cette nuance que la guerre Afghane met en première ligne les intérêts américains et la guerre du Sahel porte au front les intérêts français. Quant à l’issue de la guerre, elle est certaine : la défaite des djihadiste mais combien de temps faut-il et pour quelle mutation ? Voilà les questions qui en valent la peine.
Khobet,http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-france-et-les-djihadistes-136356

« And though you came with sword held high/You did not conquer, only die » (« Conquistador », Procol Harum)


Abou Djaffar -aboudjaffar.blog.lemonde.fr
Vous la sentez, l’onde de choc ? Vous les voyez, les brasiers qui apparaissent ici et là ? Regardez-les bien, mais ne vous laissez pas distraire, car ça n’est que le début. Tout se passe comme prévu, oserait-on dire, même s’il n’y a pas lieu de se réjouir.
Le MUJAO, qui n’avait pas commis d’action en dehors du territoire malien depuis l’attentat commis à Ouargla en juin 2012, a revendiqué hier la spectaculaire opération menée au Niger contre une caserne (à Agadez) et un site d’Areva (à Arlit).
Pour tout dire, et je l’ai écrit au bureau hier après-midi, la chose m’étonnait. Pas les attentats, car tout le monde, à commencer par le président Issoufou, redoutait une action des jihadistes. Pas les attentats, donc, mais le rôle du MUJAO. Le mouvement, en effet, mène au Mali, « au nom de tous les moudjahiddine », une guérilla dans les villes du nord qui vise en priorité les troupes engagées dans la sécurisation de la région. On le voit mal, lui qui incarne donc la résistance des jihadistes à l’opération Serval, se projeter aussi aisément dans le Niger voisin alors qu’il est déjà engagé dans une guérilla sérieuse au Mali.
Mais alors, si le MUJAO ne peut réaliser, en tout cas seul, de tels attentats, qui ? Qui, en effet, sinon, le borgne le plus célèbre de la région, my man Mokhtar Belmokhtar ?
Plusieurs éléments m’ont fait, prudemment, écrire hier que l’ami Belmokhtar, le mort le plus vivant du jihad, pourrait bien être derrière les attaques d’Agadez et d’Arlit. Plusieurs points, en effet, me faisaient pencher vers son groupe plutôt que vers le MUJAO.
Le mode opératoire (voitures piégées dont l’explosion ouvre une séquence d’infiltration et de combats urbains) a, certes, déjà été observé au Mali, et les hommes du MUJAO le maîtrisent parfaitement. Le choix des cibles, en revanche, renvoyait, presque inévitablement, aux combattants de Belmokhtar. Il n’est pas question ici, en effet, de s’en prendre à un check point pauvrement défendu dans une ville malienne mais bien d’attaquer une caserne et la mine gérée par la SOMAÏR (Société des mines de l’Aïr), une filiale d’AREVA, où ont été enlevés sept personnes en septembre 2010 – dont quatre restent détenues. On pense à vous et à vos familles, les gars.
Dans le contexte sécuritaire régional, on peut, de plus, raisonnablement estimer que les deux cibles frappées hier matin étaient défendues – y compris par un petit détachement des forces spéciales françaises positionné peu après le début de Serval. Les terroristes n’ont pourtant pas hésité, et cette audace fait penser à la troupe de vétérans menée par Belmokhtar.
Le défi, la réjouissante arrogance, même, de l’assaut, doivent être soulignés. Voilà des hommes que quelques uns annonçaient vaincus, en fuite, et qui viennent pourtant s’en prendre à l’armée d’un pays qui a (modestement) contribué à leur prendre leur petite principauté. Ils viennent, surtout, attaquer une mine d’un métal qui représente les prunelles des yeux de la France, leur pire ennemie, un pays dont le président ne cesse de réclamer leur mort.
Mais, au fait, dîtes-moi, un assaut combiné, un site énergétique stratégique, des otages, ça ne vous rappelle rien ? Ben oui, l’affaire d’In Amenas, en janvier 2013.
La pertinence politique et la maîtrise opérationnelle des attaques d’Arlit et d’Agadez sont la marque d’un groupe qui sait ce qu’il fait. Même dans un pays où les aventures de Frigide Barjot sont le summum du débat politique, les médias ont évoqué l’affaire, eux qui d’habitude n’abordent qu’avec réticence les soubresauts du vaste monde. Le sentiment qui domine désormais (enfin !) est celui d’un conflit qui nous échappe, dont nous ne maîtrisons pas les développements. On attend que Yann Galut invoque la responsabilité des militants de la #manifpourtous ou que Jean-François Copé demande la démission du préfet d’Arlit.
Dès janvier, j’écrivais que l’ennemi se dérobait. Sa retraite, bien menée après le choc des premières frappes, a conduit les Français et les Tchadiens à le poursuivre jusque dans les Ifoghas, où il a été durement éprouvé, perdant même un de ses chefs, Abou Zeid. Mais, bien qu’éprouvé, l’ennemi n’est pas défait, et encore moins éradiqué. Nous devrions le savoir, nous qui célébrons une victoire, le 8 mai, après avoir subi la plus ébouriffante tannée de l’histoire militaire du millénaire.
Loin d’avoir été mis en déroute, les jihadistes se sont donc réorganisés. Au MUJAO (et à Ansar Al Din), les combats sur les arrières, au Mali. Au groupe de Belmokhtar, les opérations dans la région grâce à ses relations dans toute la zone, et ses contacts au Pakistan. Il faut peut-être lire ainsi les attentats d’hier au Niger : commis au nom du MUJAO, ils auraient été réalisés par Belmokhtar et les siens dans ce qui semble être une belle illustration de l’organisation stratégique de l’ennemi.
Mais l’onde de choc ne touche par que le Niger. Déjà, moins de six mois après le début de la guerre, voilà que des jihadistes venus du Mali viennent encore aggraver la très inquiétante crise tunisienne, que les autorités égyptiennes démantèlent une cellule qui voulait s’en prendre à notre ambassade au Caire, tandis qu’un attentat, le 23 avril, dévste celle de Tripoli . Inutile de préciser qu’à Paris seul M. Heisbourg pense encore qu’il s’agit d’un message envoyé par les milices. Bon, il faut dire que le même affirmait qu’il y avait des ADM en Irak, et nous le laisserons donc à ses certitudes.
L’hypothèse de cellules jihadistes, a minima inspirées par AQMI et probablement liées à l’organisation algérienne, est d’autant plus crédible que l’étude de l’attentat (et de celui raté au même moment contre l’ambassade britannique) rend la thèse du message parfaitement indigente. La Libye est, décidément, une terre bien intéressante, comme semblent d’ailleurs le penser les autorités militaires impériales.
C’est justement du sud libyen, décidément bien mystérieux, que seraient venus les terroristes d’Arlit et d’Agadez. C’est même là qu’on évoque avec insistance la présence d’un noyau dur de combattants d’AQMI – et de certains des otages français – aux côtés de clans Toubous et là que Mokhtar Belmokhtar, le Keyzer Söze du jihad, aurait pris ses quartiers, presque en famille.
Les attentats d’Arlit et d’Agadez suivent par ailleurs, et ça ne vous aura pas échappé, le communiqué vengeur d’Abou Obeida Youssef Al Annabi appelant à des attaques contre les intérêts français « partout dans le monde ». Vous avez demandé un attentat contre la France ? Ne quittez pas, une opératrice va vous mettre en relation avec un de nos émirs. Pour un otage, tapez 1 sur votre Thuraya. Pour une voiture piégée, tapez 2. Pour un truc bien moisi, tapez #.
Employant une formule qu’on étudiera dans cent ans rue d’Ulm, le ministre français de la Défense, (un des seuls responsables de l’actuel gouvernement à tenir son rang, soit dit en passant), a récemment déclaré : « La guerre n’est pas terminée, mais l’après-guerre a commencé ». Vous avez quatre heures, je ramasse les copies. Cette phrase, pour sibylline qu’elle puisse paraître, résume merveilleusement nos impératifs : filer une fois que le gros œuvre est fait, et laisser les copains se débrouiller.
Nos chefs savent bien que le départ de nos troupes replongera le Sahel dans l’ombre, ne suscitant qu’un intérêt poli et les interventions ponctuelles des experts habituels chez M. Calvi. Déjà, la mort des otages nigériens, aujourd’hui, n’a guère été commentée, et nous savons bien que, malgré les beaux discours, tous les cadavres n’ont pas la même valeur. De même, personne ne semble s’émouvoir outre mesure que des hommes du COS aient participé aux combats du jour AU NIGER, et non au Mali.
Il va être difficile de nier que la crise s’étend, irrémédiablement, et qu’elle expose, et notre faiblesse, et celles, immenses, de nos alliés. Et il va être tout autant délicat de nier que c’est après avoir accéléré le processus de décomposition de la région que la France, fière – à raison – de ses soldats se retire. On aurait aimé, après avoir attendu tant d’années un peu de courage que nos chefs, les voir faire preuve d’un peu de clairvoyance. Au lieu de ça, on les voit paraphraser Perceval de Galles : « Merci, de rien, au revoir, messieurs-dames ».
http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/tag/serval-mali-mujao-niger-belmokhtar-aqmi-libye/

BETWEEN BORDERS

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Short documentary featuring Tuareg refugees from Mali alongside humanitarian staff from the UNHCR Emergency Team and authorities of Burkina Faso. Filmed in the Sahel region of Burkina Faso in March 2012.
Winner: Best Short Documentary @ Berlin Independent Film Festival

BETWEEN BORDERS from Dark Foterek on Vimeo.

Attentats au Niger: le président Issoufou affirme que les assaillants venaient de Libye

NIGER / LIBYE - 
Article publié le : samedi 25 mai 2013 à 16:08 - Dernière modification le : samedi 25 mai 2013 à 16:18


Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger.
Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger.
©RFI/Delphine Michaud

Par RFI
Le président nigérien Mahamadou Issoufou n'est pas à Addis-Abeba pour les 50 ans de la création de l'OUA et sera absent aussi du XXIe sommet de l'organisation, dimanche et lundi 27 mai. Il est resté à Niamey après les attaques meurtrières lancées, jeudi 23 mai, contre une caserne à Agadez et contre un site d'Areva à Arlit par des jihadistes se réclamant du Mujao. Pour la première fois ce samedi, le chef de l'Etat nigérien s'est exprimé publiquement après ce drame.

Le Niger savait qu’avec son engagement dans le dossier malien et ses prises de position, il pouvait être pris pour cible. Le porte-parole du gouvernement l’avait affirmé dès vendredi soir à la télévision nationale. Les autorités nigériennes savaient, mais cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas été surprises par ces attaques. Une position confirmée par le président nigérien, Mahamadou Issoufou, qui s’est exprimé ce samedi 25 mai, pour la première fois depuis les attaques meurtrières menées à Agadez et sur le site d’Areva, à Arlit.
« Ces attaques qui ont été perpétrées ce jeudi, on s’y attendait, mais on ne savait pas quand et où », a ainsi reconnu Mahamadou Issoufou. « Mais cela ne va pas entamer notre détermination à poursuivre le combat contre le terrorisme. Au contraire, cela va décupler et renforcer notre volonté à combattre ces menaces », a-t-il martelé.
Surtout, le président nigérien a pointé les responsables, selon lui, de ces attaques. « Ce qui s’est passé avant-hier (jeudi 23 mai , ndlr), nous confirme dans nos analyses selon lesquelles la situation au Mali ne doit pas masquer ce qui se passe en Libye. Parce que les assaillants, selon toutes les informations que nous avons eues, venaient de Libye, du Sud libyen. Et j’avais déjà prévenu depuis le début du déclenchement de la crise libyenne, à l’occasion du sommet du G8 qui s’est déroulé à Deauville, qu'il faut éviter que les solutions après la défaite de Kadhafi soient pires que le mal », a rappelé le président nigérien.
Pour lui, « la pire des choses, c’est l’anarchie. Je préfère la dictature à l’anarchie. Et aujourd’hui, la situation est très difficile. Je sais que les autorités libyennes font le maximum pour la contrôler. Mais le fait est que la Libye continue à être une source de déstabilisation pour les pays du Sahel ».
Discrétion sur la stratégie antiterroriste
Le président Issoufou dit par ailleurs ne pas vouloir annoncer sa stratégie à ses adversaires en annonçant les mesures qu’il souhaite mettre en place. Il espère ainsi conserver l’effet de surprise, en faveur du gouvernement nigérien cette fois.
Pour Mahamadou Issoufou, on ne peut pas parler de parler de « faille de sécurité », pour ce qui s’est passé à Arlit et à Agadez jeudi. « Les méthodes des terroristes évoluent et on doit nous aussi évoluer pour y faire face », a expliqué à RFI une source au sein du gouvernement. « Mais d’abord il faut comprendre tous les tenants et aboutissants de ce qu’il s’est passé », ajoute la même source.
Les premiers éléments de cette enquête sont ces groupes venus de Libye. Il est très difficile de contrôler les frontières, et les dispositions qui avaient été prises après l’enlèvement des employés d’Areva, en septembre 2010, n’ont pas permis de prévenir ces attaques.
Luc Oursel, le PDG d’Areva, qui a passé la nuit à Arlit, s’est montré tout aussi discret que les autorités nigériennes sur les mesures de sécurité. Le PDG d’Areva, qui souhaitait rassurer ses salariés, s’est contenté de remercier toutes les équipes présentes sur place pour leur sang-froid.
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