lundi 15 avril 2013

Algérie : le crépuscule des "mousquetaires" de Bouteflika



Abdelaziz Bouteflika(485) - Chakib Khelil(33) - gouvernement algérien(21) - Yazid Zerhouni(12)


15/04/2013 à 10h:18 Par Cherif Ouazani


Le chef de l'État avec Yazid Zerhouni, en 2004. © AFP

Disgrâce, mise à l'écart, ennuis judiciaires... Les hommes qui formaient la garde rapprochée du président Abdelaziz Bouteflika à son arrivée aux affaires ont pour la plupart connu une fin de carrière au goût amer. Que sont devenus Yazid Zerhouni, Chakib Khelil, Abdellatif Benachenhou, Hamid Temmar, et tous les autres ?

Arrivés ou revenus dans les bagages d'Abdelaziz Bouteflika après son élection à la présidence de la République en avril 1999, les hommes qui avaient constitué la garde rapprochée du chef de l'État, et, à ce titre, joué un rôle considérable dans la prise de décision ont tous connu une fin de carrière mouvementée. Au fil des mandats, ce premier cercle s'est réduit comme peau de chagrin pour ne plus compter aujourd'hui qu'une poignée de proches collaborateurs. À la notable exception d'Abdelkader Messahel, inamovible « Monsieur Afrique », et de Youcef Yousfi, compagnon des années d'exil dans le Golfe, qui peuvent encore se prévaloir d'avoir l'oreille du président, les hommes d'influence de la première heure ont rompu les rangs. Certains ont choisi l'anonymat de la retraite, à l'instar du général Salim Benabdallah, premier directeur général du protocole de Bouteflika, ou encore du général Sadek, patron de sa protection rapprochée. D'autres ont déserté. Ahmed Benbitour, le premier chef de gouvernement qu'il a nommé, le fit très vite et avec fracas. Le 26 août 2000, huit mois après sa nomination, il jette l'éponge et rend publique sa lettre de démission dans laquelle il reproche au président de menacer la séparation des pouvoirs en recourant trop souvent aux ordonnances afin de légiférer sans passer par la case Parlement. Depuis, Ahmed Benbitour est devenu un opposant, sans parti ni appareil. Mais il ne rate aucune occasion de s'attaquer au bilan de son ancien mentor, qui le lui rend bien : l'ex-chef du gouvernement est régulièrement oublié par le protocole de l'État à l'occasion des cérémonies officielles. Aujourd'hui, Benbitour est le seul candidat déclaré à la présidentielle d'avril 2014.

Le premier cercle présidentiel a connu un autre cas de rupture violente. Proche d'entre les proches, Ali Benflis est brutalement éjecté pour avoir lorgné le fauteuil présidentiel et préparé sa candidature à l'élection d'avril 2004. Quelques mois avant cette échéance, il est limogé de son poste de chef du gouvernement et perd, dans la foulée, son fauteuil de secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), première force politique du pays. Il quitte le devant de la scène et opte pour une discrétion à toute épreuve. Revenu à ses premières amours, le droit, il dirige un prospère cabinet d'avocats à Alger en attendant des jours meilleurs.


Ali Benflis est brutalement éjecté pour avoir lorgné le fauteuil présidentiel et préparé sa candidature à l'élection d'avril 2004.

Séparations en douceur

Hormis ces deux cas de dissidence manifeste, le proche entourage du président peut connaître des séparations à l'amiable, c'est-à-dire sans vagues. Être frappé d'interdiction d'accès au salon ou au bureau présidentiels est généralement synonyme d'exclusion définitive. Deux exceptions confirment cette règle. Ainsi, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, patron du Rassemblement démocratique national (RND, deuxième force politique), a été soudainement remercié en mai 2006 avant de retrouver, deux ans plus tard, le Palais du Docteur Saadane (siège du gouvernement, à Alger), pour en être délogé à nouveau en septembre 2012. Le cas d'Abdellatif Benachenhou, qui se prévaut de l'amitié du président « tout en gardant [sa] liberté de parole et de penser », éprouve-t-il le besoin de préciser aujourd'hui, est assez édifiant. Rédacteur du programme économique du candidat Abdelaziz Bouteflika, Benachenhou a fait un aller-retour à la tête du ministère des Finances. « Il a perdu l'oreille du président, témoigne un ancien ministre, dès lors qu'il a décidé de son propre chef de quitter le gouvernement. Quand il est revenu quelques mois plus tard dans l'exécutif, une distance s'était créée avec le chef de l'État. L'influent ami du président était devenu un simple technocrate du gouvernement. » Il finit par perdre son porte­feuille et retourne à ses activités d'académicien et de conférencier. Aujourd'hui, il s'en prend au club dont il a été exclu. « Bouteflika est plus entouré de courtisans que de partisans », ne se lasse pas de répéter l'ancien grand argentier.

En 2005, Abdellatif Benachenhou fut le premier déserteur ou proscrit, c'est selon, du club de personnalités influentes du moment. Composé de quatre hommes, autant que les héros d'Alexandre Dumas, ce petit groupe est baptisé les « trois mousquetaires de Boutef ». Chakib Khelil, Hamid Temmar et Yazid Zerhouni constituaient le coeur du dispositif mis en place par Abdelaziz Bouteflika à son retour aux affaires. Natifs, comme ce dernier, du Maroc, Khelil, Temmar et Zerhouni ont longtemps tiré de leur proximité avec le président (amis d'enfance pour les deux premiers et compagnon de lutte avant et après l'indépendance pour le troisième) un statut particulier au sein du sérail de l'ère Bouteflika. Leur fin de carrière a des allures d'explosion en plein vol.

Humiliation

Éclaboussé par de nombreux scandales financiers impliquant le groupe pétrolier public Sonatrach, dont il fut le PDG et ministre de tutelle, Chakib Khelil, 74 ans, n'est remercié du gouvernement qu'en mai 2010, soit quatre mois après la révélation par la presse de malversations à l'occasion de marchés publics. Curieusement, le magistrat instructeur ne juge pas utile d'entendre Chakib Khelil, au grand dam des dirigeants de Sonatrach poursuivis pour corruption. Bouteflika protège-t-il son ancien mousquetaire ? « Tout l'indique, s'indigne un défenseur dans le dossier Sonatrach. La quasi-totalité des personnes mises en cause assurent que leur ministre de tutelle était au courant de ce qui se tramait lors des passations de marchés. » L'affaire prend une nouvelle tournure quand le parquet de Milan s'en saisit. Les révélations de la presse italienne sont accablantes à l'endroit de Chakib Khelil (voir J.A. no 2720). Bouteflika est contraint de lâcher son ex-camarade de classe d'Oujda et annonce publiquement que nul n'est à l'abri du « glaive de la justice ». Il aura fallu attendre trois longues années après l'éclatement du scandale avant que Khelil ne subisse, en mars 2013, les premières perquisitions de la police judiciaire. Pourtant, malgré les fortes présomptions qui pèsent sur lui, il n'a pas fait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire national (ISTN). Il a même conservé son passeport diplomatique et poursuit, à ce jour, ses activités de consultant international en matière pétrolière pour le compte de nombreux États étrangers. Il revient régulièrement en Algérie, mais préfère Oran, où il a fait construire une somptueuse villa, à la capitale. Quelques jours avant les premières perquisitions ayant visé ses bureaux et son domicile algérois, il a opportunément quitté le pays pour une destination inconnue.

Hamid Temmar, 77 ans, et Yazid Zerhouni, 75 ans, ne risquent pas une telle infamie, mais leurs relations avec le président sont aujourd'hui tendues. Longtemps contesté par une partie du sérail pour son arrogance, Hamid Temmar a vu son étoile pâlir peu à peu. Coupable d'avoir détérioré le climat social en faisant l'unanimité contre lui, Temmar, qui voulait sincèrement secouer le palmier de l'économie algérienne, subit les foudres présidentielles. Pour punir ce mousquetaire maladroit, Bouteflika ne l'exclut pas du gouvernement mais le nomme à la tête d'un nouveau ministère, Prospectives et Statistiques, sans en définir ni les prérogatives ni l'organigramme. Comble de l'humiliation, il est limogé du gouvernement le 3 septembre 2012 et son ministère est transformé... en secrétariat d'État. Depuis, il a opté pour une discrétion à toute épreuve, refusant de s'exprimer. Malgré son brutal retrait et son retour à l'anonymat, il demeure la tête de turc de l'opposition, qui lui impute tous les maux des secteurs dont il a été chargé (Privatisations, Industrie, PME et PMI). Retraité du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et de la fonction publique, il coule aujourd'hui des jours tranquilles entre Alger et Tlemcen.


Quand le scandale Sonatrach a éclaté, le juge instructeur n'a pas jugé utile d'entendre Khelil.

Le dernier Boutef'boy à subir l'ire présidentielle est Yazid Zerhouni. L'ex-patron de la Sécurité militaire (SM, ancêtre du Département du renseignement et de la sécurité, DRS), homme fort des gouvernements successifs de Bouteflika, est congédié sans élégance. Sa mise à l'écart est même présentée comme une promotion : nommé en mai 2010 vice-Premier ministre, il perd le portefeuille de l'Intérieur. Comme Temmar, Zerhouni se retrouve dans une fonction qui n'est définie par aucun décret. Il s'en émeut. Pas auprès du président mais publiquement.

"Kleenex"

Bouteflika prend son temps pour appliquer la sanction. L'ex-ministre de l'Intérieur est tout bonnement oublié lors du dernier remaniement. Le poste de vice-Premier ministre est dissous et Zerhouni avec. « Il [Bouteflika, NDLR] m'a jeté comme un Kleenex », ne cesse de répéter le plus amer des anciens mousquetaires à ses visiteurs, de moins en moins nombreux. Cheville ouvrière du dispositif Bouteflika au cours des deux premiers mandats, il s'attendait, contre sa mise à l'écart, à être nommé ambassadeur à Paris, une promesse présidentielle pour services rendus. Les circonstances de la séparation entre les deux hommes ont amené le chef de l'État à revenir sur son engagement.

Rancunier, Abdelaziz Bouteflika ? Peut-être. Toujours est-il que, quelles qu'en soient les raisons, un membre déchu du cercle présidentiel conserve le privilège de disposer d'une villa à la résidence d'État de Club des Pins, station balnéaire à l'ouest d'Alger. La carrière de Boutef'boy est sans doute aléatoire, mais le toit est assuré. C'est toujours ça de pris.


Nouvelle garde

Peu de personnes peuvent aujourd'hui se targuer de rencontrer régulièrement le président Abdelaziz Bouteflika. En dehors de quelques prestigieux hôtes étrangers et d'une poignée d'ambassadeurs qui ont la chance de pouvoir remettre en mains propres leurs lettres de créance, les visiteurs d'El-Mouradia se font de plus en plus rares. Après avoir longtemps bourdonné comme une ruche, le cercle présidentiel se concentre désormais autour d'un noyau dur qui a résisté aux aléas du temps. Hormis ses deux frères, Saïd et Nacer, conseillers spéciaux de Bouteflika qui partagent avec lui la résidence présidentielle de Zéralda, ce petit groupe se compose d'un trio : Mohamed Rougab, secrétaire particulier du chef de l'État ; Mokhtar Reguieg, son directeur général du protocole ; et Logbi Habba, infatigable secrétaire général, qui fait « tourner » El-Mouradia. Impossible d'accéder au président sans passer par l'un de ces trois filtres. Quant aux instructions présidentielles, elles passent la plupart du temps par Mohamed Rougab, véritable courroie de transmission du zaïm. Les Conseils des ministres étant de plus en plus espacés (seulement deux en 2012, pourtant année de grandes réformes, et un seul depuis le début de 2013), les membres de l'exécutif reçoivent les « orientations présidentielles » par téléphone. À l'autre bout du fil, Mohamed Rougab.

Jouant le rôle d'interface avec la classe politique, Logbi Habba entretient des contacts réguliers avec les différents leaders, puis rend compte au président. Le maalem (le « boss ») apprécie les analyses et la lucidité de son secrétaire général. Chef suprême des forces armées, le président reçoit souvent les généraux de corps d'armée Gaïd Salah, chef d'état-major, et Mohamed Mediène, dit « Toufik », patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Enfin, alors qu'il avait sensiblement réduit, ces dernières années, la fréquence de ses entrevues avec l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, Bouteflika rencontre régulièrement son successeur, Abdelmalek Sellal, à qui il a confié la délicate mission de le remplacer pour les visites dans l'Algérie profonde et de le représenter dans les sommets régionaux et internationaux. C.O

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Des centaines de femmes réfugiées maliennes dans le camp de MBERRA manifestent contre le retour dans leur pays


Sahara Médias - Nouakchott Dimanche 14 Avril 2013



Des centaines de femmes réfugiées maliennes dans le camp de MBERRA manifestent contre le retour dans leur pays
Des centaines de femmes réfugiées maliennes dans le camp de MBERRA dans l’est mauritanien ont manifesté hier contre le retour dans leur pays avant que ne soit conclu un accord entre Bamako et le mouvement national pour la libération de l’Azawad qui contrôle actuellement la ville de Kidal et qui avait déclaré l’année dernière l’indépendance de ce territoire. 
Ces réfugiées accusent le gouvernement malien de n’avoir pas respecté l’accord conclu avec les groupes armées dans le nord Mali sous l’égide de la CEDEAO et qui prévoyait la constitution d’une commission de dialogue entre les deux parties 

Kidal : La vie revient à la normale après la rencontre de responsables du MIA et du MNLA avec un colonel français et un général tchadien


Sahara Médias - nord Mali Lundi 15 Avril 2013



Kidal : La vie revient à la normale après la rencontre de responsables du MIA et du MNLA avec un colonel français et un général tchadien
La vie est revenue à la normale ce lundi, dans la ville de Kidal, extrême nord du Mali  après une réunion tenue entre des dirigeants du mouvement islamique de l’Azawad, du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) avec un colonel français et un général tchadien, au domicile de Ntalla Ag Taher, chef des tribus des Ifoghas. 
Les dirigeants des deux mouvements touaregs ont protesté officiellement, lors de la réunion, au colonel français des mesures drastiques imposées par les forces tchadiennes aux habitants de la ville depuis l’opération kamikaze qui les avaient prises pour cible, mercredi dernier, et qui a occasionné quatre de leurs soldats. 
A la fin de la réunion, le colonel français a promis de résoudre la crise en annulant ces mesures vues d’un mauvais œil par les populations locales et ont conduit à la fermeture de certaines des issues les plus importantes dans la ville et, par ricochet, à celles d’écoles et de marchés. 
Notons que certains milieux avaient prévu d’entrer, ce lundi, dans un mouvement de grève générale pour protester contre les mesures prises par les forces tchadiennes et appeler même au départ de celles-ci de la ville de Kidal.  


TCHAD / MALI - 
Article publié le : lundi 15 avril 2013 - Dernière modification le : lundi 15 avril 2013

Mali: le Tchad veut redéployer ses troupes sous le mandat de l'ONU

Des soldats tchadiens à l'aéroport de Gao, le 28 janvier 2013.
Des soldats tchadiens à l'aéroport de Gao, le 28 janvier 2013.
REUTERS/Adama Diarra

Par RFI
L'annonce du retrait des forces tchadiennes du Mali a été faite ce dimanche 14 avril, sur l’antenne de RFI, par le président Idriss Déby, lui-même. Cela faisait plus de trois mois que les Fatim, les Forces armées tchadiennes au Mali, étaient déployées dans le nord. C'est le contingent qui a payé le plus lourd tribut. Mais ce n'est sans doute qu'un faux départ car des discussion sont en cours avec l'ONU.

« La guerre face à face avec des jihadistes est terminée. Les soldats tchadiens vont retourner au Tchad. Ils ont accompli leur mission. Nous avons déjà procédé au retrait du bataillon d’appui lourd qui a déjà quitté Kidal. Le reste des éléments progressivement va rentrer au pays », a déclaré Idriss Deby.
Mais sur place, personne n'a observé le départ des troupes tchadiennes ce week-end. Des sources concordantes assurent que les Tchadiens ont quitté Tessalit et Aguelhok pour se replier sur Kidal. Les soldats tchadiens, très nerveux aprés l'attentat kamikaze qui a coûté la vie à quatre des leurs sont, depuis dimanche, cantonnés dans leur camp militaire de cette ville du nord du Mali.
Les Fatim étaient ces dernières semaines à la pointe de ces combats, surtout à partir de la mi-février quand les opérations se sont concentrées dans le massif de l'Adrar où les islamistes ont trouvé refuge. Pour rappel, le Tchad avait été le premier pays africain à se joindre aux Français pour donner un coup d'arrêt aux groupes armés du nord du Mali en attendant le déploiement de la Misma, la force militaire ouest-africaine.
Le coût de l’intervention fait débat
Ce retrait tchadien annoncé n'est donc peut-être qu'un faux départ. Des discussions sont en cours entre l'ONU et le gouvernement tchadien pour un nouveau déploiement de l'armée tchadienne de 2 000 hommes, mais sous mandat onusien. Cette bannière onusienne qui permettrait la prise en charge des coûts de cette intervention.
Dans un débat à l'Assemblée nationale tchadienne, ce lundi matin, le Premier ministre dans son discours, comme les députés dans leurs questions, a beaucoup parlé du coût de cette intervention. Du coût humain d'abord. Le Tchad a payé le prix du sang au Mali, avec 36 morts et 74 blessés. C'est le seul contingent à avoir connu de telles pertes
Mais aussi du coût financier. Le Premier ministre a évoqué le chiffre de 56,7 milliards de francs CFA (environ 87 millions d'euros) dépensés en trois mois. Et comme l'ont souligné bon nombre de députés, c'est beaucoup pour un pays en pleine crise sociale avec des problèmes d'eau, d'électricité, de santé.
Le Tchad a préparé un mémorandum d'entente qui devrait être remis à l'ONU pour obtenir un remboursement de toutes ses dépenses.
TAGS: DÉFENSE - IDRISS DÉBY ITNO - MALI - ONU - TCHAD
FICHE PAYS :

Premières conclusions de cette opération transparence : tous les ministres sont loin d'être logés la même enseigne. Certains sont assez richement dotés, comme Laurent Fabius, héritier d’un marchand d’art du début du 20e siècle.


FRANCE - 
Article publié le : lundi 15 avril 2013 - Dernière modification le : lundi 15 avril 2013

France: les patrimoines des ministres publiés

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault  (D) quittant l'Elysée le 14 janvier 2013.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault (D) quittant l'Elysée le 14 janvier 2013.
REUTERS/Philippe Wojazer

Par RFI
Il y a eu un peu de retard, mais la mise en ligne du patrimoine des ministres français a bien eu lieu. Les patrimoines sont consultables depuis ce lundi 15 avril, en fin d’après-midi, sur le site du gouvernement. L'opération de transparence inédite, mise en place par François Hollande, a donc débuté.
 

Les patrimoines des 38 ministres français sont donc désormais en ligne sur le site du gouvernement.
Premières conclusions de cette opération transparence : tous les ministres sont loin d'être logés la même enseigne. Certains sont assez richement dotés, comme Laurent Fabius, héritier d’un marchand d’art du début du 20e siècle. Le ministre des Affaires étrangères déclare ainsi un peu plus de 6 millions d’euros de patrimoine. Il est propriétaire d’un appartement à Paris, de deux maisons de campagne et de nombreuses valeurs mobilières.
Autre « millionnaire », Michèle Delaunay, la ministre déléguée aux Personnes âgées, avec 5, 4 millions d’euros de patrimoine. Le patrimoine du Premier ministre Jean-Marc Ayrault est lui évalué à près d’un 1,5 million d’euros.
Un scooter Piaggio et une assurance-vie
A côté de cela, certains membres du gouvernement ont un patrimoine beaucoup plus modeste. C'est le cas de Cécile Duflot, la ministre du Logement, propriétaire d’une maison dans les Landes, de deux voitures, et de deux comptes en banque. Ou bien encore de Najat Vallaud-Blekacem, au Droits des femmes, qui ne déclare qu'un scooter Piaggio 50 cm3 et un contrat d'assurance-vie.
Au final, certains ministres voient ces publications d’un mauvais œil. Michèle Delaunay parlait, la semaine dernière, d’une « épreuve » au moment de rendre public son patrimoine. D’autres craignent une dérive voyeuriste.
Cette opération transparence peut-elle se retourner contre les membres du gouvernement ? Réponse dans quelques jours, une fois que les Français en auront pris connaissance. Selon un sondage publié dimanche dans le Journal du dimanche (JDD), 70 % des Français se déclaraient indifférents au patrimoine des ministres.
TAGS: FISCALITÉ - FRANCE - FRANÇOIS HOLLANDE - JEAN-MARC AYRAULT - POLITIQUE FRANÇAISE

Entretien avec le Sultan de l’Aïr, l’honorable Oumarou El Hadji Ibrahim Oumarou Ed Dasuki



Ibrahim Oumarou DasukiSultan de l’Aïr, l’honorable Oumarou El Hadji Ibrahim Oumarou Ed Dasuki -Honorable, quel est l’état d’esprit qui prévaut actuellement au sein de la population?
Merci de l’opportunité que vous m’offrez pour parler de la situation qui prévaut actuellement à Agadez. Il faut tout de suite dire, et vous l’avez vous-même constaté, que la situation est calme. La sécurité y est, et cela est dû  aux efforts des autorités de la 7ème République, auxquelles nous tenons à exprimer notre gratitude.
Si nous sommes arrivés  à cet état de fait, c’est certainement grâce à la volonté  politique des plus hautes autorités. Le gouvernement et les autorités régionales ont été très attentifs aux questions de paix et de sécurité dans notre région. Il est vrai que, de par le passé, on était confronté à un problème d’insécurité. Mais des efforts exceptionnels ont été consentis ces deux (2) dernières années.

‘’Le gouvernement et les autorités régionales ont été très attentifs aux questions de paix et de sécurité dans notre région’’
Aujourd’hui, les jeunes de la région s’adonnent à beaucoup d’activités qui les éloignent des armes. Nous continuons à sensibiliser les populations dans ce sens. Il y a aujourd’hui plusieurs activités porteuses, dont notamment le maraîchage, l’apprentissage dans les centres de formation professionnelle, etc. La sécurité  est véritablement revenue dans la région.
Il y a un projet justement dans ce sens, c’est le projet ‘’Paix, Sécurité et Développement’’ mis en œuvre par l’Etat avec le soutien des partenaires. Avez-vous le sentiment que ce programme a l’adhésion des jeunes ?
Absolument. Grâce à ce projet, nos communes ont bénéficié d’appuis multiformes. Beaucoup de jeunes ont été appuyés pour s’installer à leurs propres comptes. Certains ont embrassé le jardinage, d’autres le commerce et bien d’autres activités de prestation de services. Et partout dans nos communes, les populations,  et particulièrement les jeunes, reçoivent les aides de l’Etat et des partenaires pour mener des activités génératrices de revenus.
Vous me donnez l’occasion de lancer ici un appel à l’endroit des partenaires pour qu’ils continuent à  appuyer l’Etat. Cela permettra d’avoir une paix durable dans la région. Si les jeunes sont occupés, il n’y aura plus aucune crainte. Dieu merci, avec ce programme, nous sommes très optimistes. Merci aux autorités, aux ONG et projets qui ont mis en place ce programme. Nous les encourageons à persévérer dans ce sens.
Honorable, la chefferie traditionnelle occupe une place importante dans nos sociétés.  Pensez-vous que les autorités en place sont dans cette logique ?
Les autorités sont conscientes du rôle de la chefferie traditionnelle. Je pense qu’elles aident même la chefferie à  jouer son rôle d’antan. Vous savez que la chefferie joue un rôle de rassemblement.
Agadez est une ville chargée d’histoire, et un processus est en cours pour inscrire le site historique d’Agadez au patrimoine mondial de l’UNESCO. Que pensez-vous de cette initiative?
Nous ne pouvons que saluer ce processus. L’Etat a beaucoup fait et il parait que le dossier est en très bonne voie. Nous encourageons les différents acteurs. Cela permettra d’immortaliser l’œuvre de nos ancêtres, de léguer nos traditions aux générations futures. Cela va aussi marquer notre présence dans l’histoire universelle. C’est un motif de satisfaction pour notre pays.
Siradji Sanda et Hassane Daouda
13 avril 2013
Publié le 12 avril 2013
Source : Sahel Dimanche

Le président iranien visitera le Niger, grand producteur d’uranium



RTBF
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad entame à partir de lundi une visite de deux jours au Niger, sa première dans ce pays désertique et pauvre d’Afrique, en vue « d’améliorer » la coopération entre les deux nations, a-t-on appris samedi de sources officielles à Niamey.
« Le président de la République islamique d’Iran, Mahmoud Ahmadinejad effectuera une visite de deux jours dans notre pays à partir de lundi« , indique un communiqué du gouvernement nigérien lu sur les médias officiels, sans plus de prévisions.
« Le président Ahmadinejad sera à la tête d’une très forte délégation et les deux pays discuteront de leur coopération en vue de l’améliorer« , a expliqué devant les journalistes l’ambassadeur d’Iran à Niamey, Mohammad Nikkhah, à l’issue d’un entretien avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou.
Selon le diplomate iranien, cette première visite d’Ahmadinejad au Niger « marquera un tournant dans les relations » entre les deux pays, créant « d’excellentes opportunités profitables pour les deux peuples« .
Le Niger compte parmi les grands producteurs mondiaux d’uranium.
Fin 2012, Niamey a critiqué le partenariat historique « très déséquilibré » avec la compagnie française Areva, qui exploite l’uranium depuis plus de 40 ans dans le nord du pays et réclamé des retombées plus importantes.
En 1984, sous le régime du général-président nigérien, Seïni Kountché, l’Iran avait tenté d’acheter de l’uranium au Niger, d’après Téhéran.
L’Iran a inauguré mardi deux mines d’extraction d’uranium pour fournir un nouveau complexe de production de yellow cake (concentré d’uranium), un pas de plus dans son programme nucléaire controversé alors que les négociations avec les grandes puissances traînent en longueur.

Niger/Les citoyens blâment les sociétés qui exploitent l’uranium



Emmanuel Haddad–NIAMEY, 13 avr (IPS) -
La société civile et les travailleurs des mines du Niger dénoncent les dégâts écologiques et sociaux provoqués par Areva et la Somina, accusant les deux sociétés – l’une française et l’autre chinoise – qui exploitent l’uranium dans le nord de ce pays sahélien. 
La Synergie des organisations de la société civile (SOSC) a appelé les habitants d’Arlit, la cité minière du nord, à manifester, dimanche 14 avril, contre une longue liste de griefs retenus à l’encontre du géant du nucléaire français. Ce sont notamment les difficultés d’accès à l’eau potable et d’assèchement de la nappe phréatique, ainsi que les problèmes sanitaires et environnementaux liés à l’exploitation minière.
Interpellé par la société civile, l’Etat nigérien acquiesce, mais peine à trouver un compromis.
«Trop, c’est trop!», s’exclame Sanissou Harouna, membre du Syndicat des mineurs d’Azelik, dans le nord du Niger. Les 600 travailleurs nigériens de la Société des mines d’Azelik (Somina), contrôlée en majorité par des capitaux chinois, sont en grève illimitée depuis le 21 mars.
Ils mettent en cause les conditions de travail dangereuses et indignes. «Nous manquons de matériel pour mesurer la radioactivité et nous protéger. Et nous travaillons dans l’insécurité», souligne-t-il à IPS. «Le mois dernier encore, un agent est mort. Nous n’avons pas pu l’emmener à l’hôpital, le plus proche étant situé dans la ville d’Ingall, à 80 kilomètres…», ajoute-t-il.
Dans une étude de terrain réalisée en 2009, l’ONG Greenpeace avait relevé des taux de radiation d’environ 500 fois supérieurs à la normale dans les rues d’Akokan, la cité minière située aux pieds de la Cominak, une filiale d’Areva.
Face à la colère des mineurs, la direction reste silencieuse, tandis que l’Etat nigérien cherche à renouer les négociations entre le syndicat et l’entreprise, car «la fermeture de la mine d’Azelik pénaliserait tout le monde: les mineurs, les actionnaires et l’Etat», prévient Abdou Abderrahmane, directeur mines et géologie au ministère des Mines du Niger.
Abderrahmane estime, toutefois, que les mineurs doivent faire le premier pas. «Nous leurs avons dit que la Somina souffre d’un dépassement budgétaire de plus de 50 milliards de francs CFA (environ 76 millions d’euros). Ils ont donc accepté de modérer leurs revendications, à condition que la direction générale fasse un geste en échange».
Le blocage du côté de la direction tient surtout sur la demande de hausse de salaire des grévistes. «Les cadres nigériens gagnent 200.000 FCFA (305 euros) et les ouvriers 120.000 FCFA (182 euros) par mois. Aux mêmes postes, les 100 Chinois qui travaillent avec nous touchent cinq fois plus», s’insurge Harouna.
«Avant même la grève, la production était déjà presque arrêtée», explique Abderrahmane à IPS, ajoutant que «pour sauver le navire, il va falloir faire des sacrifices de part et d’autre». Il annonce toutefois qu’un audit sera bientôt réalisé à Azelik, afin de contrôler le respect du droit du travail et de l’environnement sur le site minier.
La dégradation de l’environnement est une des premières sources d’inquiétude de la société civile d’Arlit, la cité minière située à 150 km au nord-est d’Azelik, où Areva a extrait plus de 120.000 tonnes d’uranium en 41 ans d’activité, selon la société.
«L’éternel problème de l’accès à l’eau potable et de l’assèchement de la nappe phréatique, les problèmes sanitaires et environnementaux liés à l’exploitation minière, et l’état déplorable de la route de l’uranium (Tahoua-Arlit, 488km)…» constituent la liste fréquemment présentée à la société minière française.
«Ce sont des revendications traditionnelles que nous portons depuis 2003. Mais elles sont toujours restées lettre morte», regrette Azaoua Mahaman, coordinateur de la SOSC.
De son côté, le service de communication d’Areva assure «développer un dialogue régulier avec la société civile, avec les élus locaux et les autorités. Ce dialogue s’inscrit notamment dans le cadre de commissions locales d’informations qui permettent un échange direct».
A Arlit, Areva a déjà répondu aux exigences de la société civile en instaurant un Observatoire de la santé de la région d’Agadez (OSRA), dans le nord, chargé du suivi médical des anciens mineurs exposés à la radioactivité.
Mais à la fin-décembre 2012, Sherpa, une association française de juristes et d’avocats engagée dans le processus, s’est retirée en dénonçant une «opération de communication» de la part d’Areva.
Toutefois, les opinions divergent aussi entre les organisations de la société civile nigérienne.
Selon Ali Idrissa, coordinateur du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), «l’appel du SOSC – à manifester – est lié aux blocages au sein de l’OSRA. Son coordinateur, Azaoua Mahaman (SOSC), étant salarié de l’observatoire de la santé, ne cherche-t-il pas à faire du bruit pour qu’Areva réactive l’OSRA?»
Pour sa part, Ibrahim Manzo Diallo, le coordinateur de l’association ‘Alternative espaces citoyens’ à Agadez, reconnaît que «la société civile est coupée en deux à Arlit. Mais les revendications restent les mêmes».
Et ces revendications ont retenu l’attention du ministère des Mines, selon Abderrahmane. «Nous savons que l’état de la route Tahoua-Arlit est déplorable et nous cherchons une solution rapide. Quant à l’eau potable, nous explorons actuellement la région pour trouver des zones de captage et garantir la gratuité de son accès pour la population», affirme-t-il. (FIN/2013)

Bonjour, Méfiez-vous ! Ne faîtes pas confiance à Hollande .. Il n'a aucune droiture. Essayez de vous faire entendre par d'autres pays. La France risque de jouer la carte de l'hypocrisie. Ne voyez pas en Hollande un homme de Gauche selon les critères qu'on lui prête. J'imagine malheureusement qu'il risque de jeter les maliens sur vous et que la France s'en lavera les mains.

Bonjour, Méfiez-vous ! Ne faîtes pas confiance à Hollande .. Il n'a aucune droiture. Essayez de vous faire entendre par d'autres pays. La France risque de jouer la carte de l'hypocrisie. Ne voyez pas en Hollande un homme de Gauche selon les critères qu'on lui prête. J'imagine malheureusement qu'il risque de jeter les maliens sur vous et que la France s'en lavera les mains. Vous dire que des maliens..La France s'en fiche... leur sort sera d'être colonisés . Vilistia sur Il semble que la France a décidé visiblement de reccuperer l'Azawad pour le remettre sous la tutelle du Mali. Bien qu'elle maitrise plus que quiconque cette problématique pour avoir été à la source aux indépendances.

Com d'un ami sur mon blog.

dimanche 14 avril 2013

Pourquoi le Mali s’inspire-t-il pas du traitement des conflits touaregs au Niger ?


Pourquoi le Mali s’inspire-t-il pas du traitement des conflits touaregs au Niger ?
14 April 2013
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Les forces maliennes

NIAMEY, 14 avril 2013 (IRIN) – Le conflit qui a éclaté au Mali début 2012 a fait ressurgir les nombreux souvenirs de rébellions et de demandes d’autonomie qui ont marqué l’histoire touarègue. Chez les voisins du Niger, les Touaregs semblent avoir établi une relation plus stable avec le gouvernement. Bamako aurait-elle des leçons à tirer de cette expérience ?

L’histoire postcoloniale touarègue a été marquée, au Mali comme au Niger, par une série de soulèvements alimentés par un sentiment d’abandon et de marginalisation de la part du gouvernement central et par des revendications concernant les échecs de la mise en œuvre des accords de paix.

Trois ans après l’indépendance du Mali par rapport à la France, proclamée en 1960, les Touaregs ont déclenché une rébellion qui a été écrasée par l’armée. Mais de nouveaux soulèvements ont suivi dans les années 1990, puis en 2006, en 2008 et en 2012, malgré la signature d’un accord de paix capital en 1992. La dernière crise au Mali a été déclenchée par un coup d’État perpétré par des militaires mécontents de l’incapacité du gouvernement à mater une récente insurrection touarègue.

Le Niger a lui aussi été secoué par des rébellions touarègues dans les années 1990 et en 2007, mais les deux parties ont signé un accord de paix en 1995.

Or, si les Touaregs du Mali et du Niger ont peu ou prou les mêmes revendications d’intégration politique et sociale et de développement territorial et économique, le contexte géographique, démographique et politique est bien différent.

Déterminés à maintenir la paix

« Le gouvernement nigérien cherche manifestement à se montrer pour le moins conciliant. Les Touaregs du nord du Niger ont [en outre] fourni des efforts plus concertés pour tenter de négocier », a dit Andrew Lebovich, conseiller et chercheur spécialisé dans le Sahel de l’Initiative pour une Société Ouverte en Afrique de l’Ouest (OSIWA).

Selon Mohamed Ag Ewangaye, directeur de la Haute autorité à la consolidation de la paix (HACP) nigérienne, bien que les accords de paix soient loin d’être pleinement appliqués et que les conditions qui ont déclenché les précédents conflits soient toujours d’actualité, les Touaregs du Niger sont déterminés à instaurer la paix.

« Les causes de la révolte subsistent. La mise en œuvre des accords de paix est loin d’être réussie », a pourtant dit à IRIN M. Ewangaye, lui-même touareg.

« Si nous nous attardions toujours aux détails de l’attitude du gouvernement [...] Si nous nous lancions constamment dans des récriminations, il n’y aurait pas de paix. Il faut parfois donner une chance à la paix et nous rétablir petit à petit, car c’est une entreprise de longue haleine », a ajouté M. Ewangaye.

Contrairement aux Touaregs du Mali, qui se concentrent dans le Nord, ceux du Niger sont répartis dans tout le pays, ce qui a facilité l’irrédentisme.

« Les Touaregs du Niger ne sont pas confinés dans une seule région et ne peuvent donc pas réclamer la sécession comme au Mali », a dit M. Ewangaye.

« La société nigérienne est davantage imprégnée de culture touarègue. Les Touaregs sont dispersés dans presque tout le Niger, ce qui n’est pas le cas au Mali. L’ensemble du Niger est comme le Nord-Mali en ce qui concerne la répartition de la population », a remarqué M. Lebovich.


Les rébellions touarègues des années 1990 ont par ailleurs eu des conséquences très différentes. Au Mali, elles ont opposé les Touaregs aux autres communautés et entravé les tentatives de paix. Au Niger, par contre, le conflit a fini par diviser les Touaregs, a dit Yvan Guichaoua, maître de conférence à l’université d’East Anglia.

Échec des accords de paix

La stabilité à long terme au sein de la population touarègue du Mali comme du Niger est cependant mise à mal par l’application seulement partielle des accords de paix et, plus récemment, par la présence de groupes extrémistes liés à Al-Qaïda dans la région. (Selon les observateurs, la présence de ces mouvements a modifié les politiques mises en place par les gouvernements en matière de sécurité et leur comportement face aux mouvements touaregs, dont certains ont été accusés d’être en relation avec Al-Qaïda.)

« Les accords de paix au Mali et au Niger étaient relativement similaires : développement économique, réformes militaires, intégration et décentralisation. Mais ils ont échoué et les violences ont repris en 2007 au Niger et en 2006 au Mali », a dit M. Guichaoua.

Le Mali et le Niger ont cependant pris des mesures différentes à la fin de ces rébellions.

Au Nord-Mali, un Programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement du Nord-Mali (PSPSDN) a été lancé en 2011, fondé sur l’idée que la sécurité favoriserait le développement. Mais la population de la région était tellement hostile à l’armée, que le programme n’a fait que susciter la colère.

« Bamako a fait moins bonne figure [que le Niger] en adoptant explicitement un programme de sécurité tout en oubliant les mesures [de développement] du Pacte national [de 1992], » a dit M. Guichaoua.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou, en revanche, a nommé des membres de la communauté touarègue, comme Brigi Rafini, à des postes clés du gouvernement dans le souci d’apaiser les sentiments de marginalisation. « C’est une stratégie à court terme. À plus long terme, il faut relancer les trois volets de mesures [des accords de paix] », a-t-il expliqué.

« Dans les deux pays, les politiques [de paix] n’ont pas été pleinement appliquées. Au Mali, elle a été écartée par un programme de sécurité en la forme du PSPSDN et, au Niger, aucun changement structurel n’a été mis en œuvre non plus, mais la résolution de la crise y a été abordée de manière plus intelligente », a dit M. Guichaoua à IRIN.

Modes de lutte changeants

Les dirigeants touaregs du Mali et du Niger ont également des influences très différentes sur leur pays respectif.

Après avoir accepté de mettre un terme aux hostilités à la fin de l’an 2000, par exemple, le commandant touareg malien Ibrahim Bahanga n’a pas rendu les armes. Au Niger, par contre, les dirigeants touaregs ont plus ou moins accepté les accords négociés par le dirigeant libyen de l’époque, Mouammar Kadhafi, qui incluaient le désarmement, a dit M. Guichoua.

Selon M. Ewangaye, de la HACP, la lutte des Touaregs nigériens se poursuit, mais leurs méthodes ont changé.

« La lutte armée était une étape de la protestation contre leur situation. L’accord de paix est une nouvelle étape qui ouvre la voie à la reconstruction nationale. Il existe toujours des raisons de se soulever, mais le mode de lutte a changé », a-t-il dit.

ob/rz-ld/amz

Source: IRIN

Idriss Deby affirme que le jihadiste Belmoktar s’est fait exploser dans les Adrar des Ifoghas

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Mali – Le président Tchadien Idriss Deby a affirmé que le chef de guerre jihadiste, Mokhtar Belmokhtar était mort en se faisant “exploser”, lors d’un entretien sur un média français, ce dimanche, par la même occasion il annoncé le retrait des troupes Tchadiennes du Mali.
Idriss Deby, le président Tchadien a affirmé, être certain que le chef de guerre jihadiste, Mokhtar Belmokhtar était mort en se faisant “exploser”,a-t-on appris ce dimanche 14 avril, au cours d’un entretien qu’il donnait sur le media français TV5 Monde/RFI/Le Monde.
“Nous avons les preuves de sa mort. On n’a pas pu filmer parce qu’il s’est fait exploser, après la mort d’Abou Zeïd. Il n’a pas été le seul. Trois ou quatre jihadistes en désespoir de cause se sont fait exploser”, a déclaré le président Deby.
Par la même occasion, Idriss Deby a annoncé le retrait des troupes Tchadiennes du Mali.car leur mission est terminée, il a aussi ajouté que les soldats Tchadiens n’ont pas la “compétence réelle pour faire face à une nébuleuse” faisant allusion aux islamistes.
Le Tchad avait annoncé début mars la mort des jihadistes d’AQMI, Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, tous deux tués par ses militaires engagés au Mali. Cependant Paris n’avait confirmé que la mort d’Abou Zeid.
Le premier bataillon Tchadien d’appui lourd aurait déjà quitté Kidal, ce samedi pour rentrer au pays, le reste des éléments suivra progressivement, selon le président Deby. Le Tchad a envoyé un contingent de 2.000 hommes au Mali.
Nanita
Sourcekoaci.com
Idriss Deby affirme que le jihadiste Belmoktar s’est fait exploser dans les Adrar des Ifoghas

MNLA/A Kidal des tètes tombent après l'attentat kamikaze contre les soldats tchadiens.



CA VA SE SAVOIR!

A Kidal des tètes tombent après l'attentat kamikaze contre les soldats tchadiens.
Des complices de Bamako ont été arrêtés et la piste principal conduirait à un complot qui consisterait à une tentative de noyer le MNLA. La synergie dans le travail d’enquête mené par les français, le MNLA et les tchadiens resserre l’étau autour d'une non purement terroriste. La personne qui a déposée le Kamailkaze est déjà aux arrêts. Mdrrrr!!!, Ça fait tellement rigolé quant on apprend que le renseignement d'un Etat qui as du mal à contrôler ses simples policiers, tente de de jouer au KGB russe. Les masques tomberont bientôt incha Allah. Vive le MNLA.

Les otages français au Sahel seraient toujours vivants mais plus au Mali, selon Idriss Deby

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 Les otages français au Sahel seraient toujours vivants mais plus au Mali, selon Idriss Deby
Le président tchadien Idriss Deby a estimé que les otages français au Sahel étaient vivants mais ne se trouvaient plus dans le nord du Mali ratissé par l’armée française et tchadienne.

“Je pense personnellement qu’il y a des Français vivants entre les mains des jihadistes mais je ne suis pas très sûr que cela soit au Mali”, a déclaré M. Deby dans un entretien avec TV5 Monde/RFI/Le Monde, enregistré samedi à N’Djamena, et diffusé dimanche.
“Dans le nord du Mali, dans le massif des Ifoghas, les armées française et tchadienne ont été dans été dans tous les recoins et villages. On a fait un nettoyage important. Nous n’avons pas eu des indices de ces otages”, a-t-il détaillé.
Quinze Français sont otages en Afrique, dont sept au Sahel. d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a annoncé mardi la mort de l’un d’entre eux, Philippe Verdon. “Des éléments conduisent à penser” qu’il “pourrait être mort”, a déclaré jeudi le président français François Hollande.
“Nous faisons un briefing chaque soir avec le commandement militaire tchadien et le commandement militaire français à la présidence”, a ajouté le président tchadien au sujet notamment de sept otages d’une même famille dont quatre enfants enlevés au Cameroun le 19 février et détenu par la secte nigeriane Boko Haram.
Le président Deby a assuré que Boko Haram n’avait pas de cellules à N’Djamena, même si l’organisation se ravitaille en armes grâce à des arrivages qui transitent par le Tchad: “Nous avons intercepté quelques cargaisons”.
“Si l’ONU en fait la demande, le Tchad mettra à disposition de l’ONU des soldats tchadiens” au Mali, a-t-il dit alors que son pays a déjà envoyé un contingent de 2000 hommes très actifs.

Sourcelepoint.fr