vendredi 4 mai 2012


Retour sur la libération d'Assi et d'Aminatou, deux lionnes de l'Azawad

Toumast Presse

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Assi Walet Hita (g) et Aminatou Walet Biby (d), Avril 2012. © Attaye Ag Mohamed

Arrêtés de manière complètement arbitraire par un état voyou alors en complète débandade dans l'Azawad, Assi Walet Hita et Aminatou Walet Biby passeront près de 3 mois dans les geôles du colonisateur Malien. Echangé de manière honteuse contre 29 prisonniers de guerre Maliens, elles continuent toujours de se demander la raison de leur emprisonnement.
Ce qui fait le plus mal à un pouvoir voyou et dictatorial, c'est le rôle de leadership que peut occuper la femme pour le contrer. Lorsque cette opposition de la femme devient la plus importante, ce pouvoir illégitime vacille et n'a d'autres choix que de s'en prendre directement à la femme leader.
En Birmanie la junte militaire qui a mis ce beau pays à terre ne pouvait accepter le charisme et le pragmatisme mais surtout la voix contradictoire que représentait Aung San Suu Kyi. Malgré une vingtaine d'années d'intimidations, de prison, et de privations de liberté, la lauréate du Prix Nobel de la paix 1991, continuera son combat jusqu'à son investiture il y a quelques jours comme députée.
Chez nous dans l'Azawad, nous avons également nos lionnes aussi pacifiste et charismatique qu'Ang San Suu Kyi, mais qui n'ont rien de politiciennes et n'ont pas leur langues dans leur poches. Ces deux lionnes ce sont Assi Walet Hita et Aminatou Walet Biby, respectivement Présidente et Vice-Présidente de l'Association des Femmes de l'Azawad.
Pendant que feu Ibrahim Ag Bahanga et une partie de ce qui deviendra l'état-major militaire du MNLA préparait la lutte pour la libération de l'Azawad, l'Association des Femmes de l'Azawad s'occupait du côté humanitaire en recevant et aidant les dizaines de milliers de réfugiés qui revenaient dans l'Azawad. Aussi, pendant que les cadres et intellectuels Touareg (Kal Tamasheq) brillaient par leur silence ô coupable face à la tragédie qui frappait déjà les populations Azawadiennes en Libye, l'Association des Femmes de l'Azawad faisait le contraire. Elles disaient haut et fort que plus jamais un Azawadien ne doit mourir de manière complètement anonyme dans une guerre qui nous est étrangère. Dans la vidéo ci-dessus d'une réunion en Juin 2011, Aminatou Walet Biby appelait de manière claire et net l'ensemble des Azawadiens à se désintéresser de ce conflit et de revenir dans l'Azawad auprès des leurs.


Pendant que les combattants du MNLA commençaient a rejoindre leur base et que les recrues prenaient part aux formations intensives, Assi Walet Hita, continuaient les efforts de sensibilisation qu'entreprend son association. Aux populations Azawadiennes, elle délivrait un message clair basé sur la non-violence. Elle apprenait aux uns et aux autres que la légalité à la fois Malienne qu'internationale donnait droit aux Azawadiens de réclamer leur indépendance à travers l'autodétermination. C'est en partie grâce au travail phénoménale qu'à accompli son association que les populations Azawadiennes ont adhérer massivement au Mouvement National pour la Libération de l'Azawad juste après sa création.
Toujours dans sa démarche non-violente, l'Association des Femmes de l'Azawad organisera le 1er Novembre 2011 la manifestation populaire à Kidal pour réclamer tout simplement l'autodétermination afin d'aboutir à l'indépendance de l'Azawad injustement rattaché au Mali. Durant cette manifestation, Assi Walet Hita dira (7:10) à son interlocuteur que «Dites au Mali que nous voulons qu'il nous laisse notre pays. Nous voulons aussi que les autres pays qui nous empêche d'avoir notre indépendance arrête de telles actions».




Malgré les intimidations et les menaces, Assi Walet Hita continuera et transmettra le même message à une délégation ministérielle du Mali venu à Kidal pour diviser les Azawadiens pour mieux régner et corrompre une partie d'entre eux qui se trouvaient à Takalote dans l'espérance de les voir combattre leur frère du MNLA. A cette délégation de 6 ministres Maliens conduite par le General Kafougouna Koné, ministre de l'Administration territoriale, Assi dira encore: «Vous pouvez retourner chez vous au Mali. Ici c'est l'Azawad, et nous n'avons pas besoin de votre présence encore moins celle de votre pays».
Une fois la révolution pour la libération de l'Azawad lancée le 17 Janvier, les membres de l'Association des femmes de l'Azawad joueront encore un rôle primordial. Elles combattront de manière non-violente les violations des droits de l'Homme par les milices Tamasheq du Colonel-Major AlHaji Ag Gamou à Kidal. Elles n'emmagasineront aucun effort pour également combattre la propagande mensongère du Mali qui a eu recourt à toutes les astuces possibles pour créer une guerre fratricide entre les Azawadiens.
Ceci était de trop pour le pouvoir raciste et voyou de Bamako. Il ne pouvait plus accepter toutes les défaites militaires reçu face aux combattants de l'Azawad, et en même temps échouer dans sa propagande mensongère grâce entre autres aux efforts des lionnes de l'Azawad. Comme pour matérialiser toute son impuissance, sans aucune raison, le 1er Février 2012 il emprisonnera les deux plus grands leaders de l'Association des Femmes de l'Azawad.
Depuis, elles passeront près de 3 mois en prison avec un minimum de contact avec l'extérieur. Mais ceci n'entamera en rien leur passion pour la libération complète de l'Azawad de l'occupation d'un pouvoir aussi raciste que génocidaire. Du fond de sa geôle, dans une conversation téléphonique, Aminatou Walet Biby,déclarera:
"Mes frères, n'abandonnez plus jamais, un pouce de votre dignité, trop longtemps bafouée. Le chemin que vous avez parcouru est infiniment plus fastidieux que celui qu'il vous reste à accomplir.
Notre pays est beau, incomparable, riche et divers. Ils l'ont confisqué et en ont fait un jardin privé dont ils cueillent des fruits succulents, qu'ils dégustent avec délectation, sous nos yeux d'affamés. Mais, grâce à nous, qui n'avons jamais cessé de nous battre, il est en route pour la liberté, la dignité et l'égalité.
Patience ! Maintenez la pression.
Tenez bon ! L'heure est enfin venue! La nôtre!
La victoire ne fait aucun doute. Elle sera de notre côté, et seulement du nôtre. Elle n'en sera que plus belle et plus éclatante!"
Au lieu d'être celles réconfortées à cause de la privation de leur liberté au moment où l'histoire de l'Azawad s'écrivait en gras, elles étaient celles qui encourageaient les Azawadiens à continuer, à foncer vers un jour nouveau, sans plus jamais regarder derrière car le bout du tunnel entamé en 1880 était tout près, très proche, à portée de doigts. Un mois plus tard, les Azawadiens se réveilleront sous un nouveau soleil, le soleil de la liberté, de la dignité. Pour la première fois, les Touareg (Kal Tamasheq) et les Azawadiens étaient enfin libre de toute occupation de leur territoire.
N'ayant plus de raisons de les emprisonner, le colonisateur Malien libèrera ces deux lionnes de l'Azawad qui n'ont commis aucun crime et qui ignore jusqu'aujourd'hui la ou les raisons pour lesquelles elles ont été emprisonnées. Comme pour montrer une dernière fois toute la honte sur laquelle il s'est construit pendant depuis son indépendance négociée, le Mali les libera le Vendredi 13 Avril 2012, à Douantza, à la frontière Azawado-Malienne contre la libération de 29 prisonniers de guerres détenues par le MNLA. En d'autres termes, ces deux lionnes étaient échangées contre des soldats Maliens, dont un officier supérieur.
Depuis lors, elles refont la transition vers la liberté mais surtout, continuent à faire évoluer les mentalités des uns autres afin de permettre à tous les Azawadiens sans exception de participer à la construction de leur pays.

Par Intahmadine Ag Atoubelle

MALI - 
Article publié le : vendredi 04 mai 2012 - Dernière modification le : vendredi 04 mai 2012

RFI

Mali : tentative de rapprochement entre le MNLA et Ansar Dine pour envisager l'avenir du Nord

Image d'un groupe de combattants du MNLA publiée sur le site internet du mouvement rebelle.
Image d'un groupe de combattants du MNLA publiée sur le site internet du mouvement rebelle.
www.mnlamov.net/

Alors qu'Ansar Dine et son allié Aqmi gagnent chaque jour un peu plus de terrain à Tombouctou et Kidal, le MNLA tente depuis des semaines de convaincre Iyad ag Ghali, le chef d'Ansar Dine de laisser tomber son partenaire encombrant, Aqmi pour construire avec eux, l'avenir de l'Azawad autoproclamée indépendante début avril par le MNLA. Une délégation du MNLA a rencontré le 2 mai dans la capitale de l'Adrar des Ifoghas, le chef d'Ansar Dine, Iyad ag Ghali : l'enjeu est un rapprochement des deux mouvements pour envisager l'avenir de cette zone séparatiste au nord du Mali.


NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
Du côté d'Ansar Dine, on se dit très serein : c'est le MNLA, mouvement national de libération de l'Azawad, qui vient nous chercher : nous sommes d'accord pour les rejoindre à condition qu'il reconnaisse l'application de la loi islamique dans l’Azawad.
Selon RFI, le MNLA serait prêt à une grosse concession : reconnaître l'Islam comme religion officielle dans un cadre démocratique. Mais la charia, c'est niet, nous assure un délégué du MNLA, présent mercredi à Kidal.
Le MNLA qui pose par ailleurs un préalable à Iyad et à son mouvement : qu'il laisse tomber Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique, et qu'Ansar Dine les aide à bouter Aqmi hors de l'Azawad. Mais Ansar Dine ne voit pas les choses ainsi : « Aqmi nous a aidés à battre l'armée malienne au Nord. Ce sont nos partenaires et ils ont toute leur place ici », précise un cadre d'Ansar Dine.
D'après RFI toujours, le dialogue entre les deux mouvements tamacheks n'est cependant pas rompu : des discussions entre oulémas des deux tendances se poursuivent sur le terrain religieux.
Mais selon toute vraisemblance, le futur conseil de transition de l'Azawad qui doit se mettre en place dans les tous prochains jours à Gao, se fera sans les Touaregs islamistes d'Ansar Dine.

Appel fraternel de Ben Cherif Abdel Mahmoud

Toumast Presse

Cheikh-Mohamed-Mahmoud-1959Dans ce tournant décisif, solennel et historique du devenir populaire de l'Azawad ! C'est-à-dire « la boucle du Niger » dans son ensemble homogène et social commun. Le devoir socioreligieux à la fois nous interpelle tous, chacune et chacun en ce qui le concerne, de saluer l'action combien patriotique, salutaire et humanistique du MNLA en libérant pas seulement la totalité de la terre de l'Azawad mais en libérant aussi les esprits de toutes les populations de ce grand pays opprimé pour exprimer par acte sans beaucoup parler qu'ils sont et resteront les mêmes dans leurs racines généalogiques communes, comme dans leur histoire commune tout comme dans leur devenir spontanément commun !
De Niafounké à Ménaka et d'Araouane à Hombori!
Il est bon de savoir que le grand nom historique de l'Azawad est bien une ancienne appellation de cette terre libérée vers 11 heures du matin le 1er avril 2012.
Le mot Azawad signifie la grande écuelle (de laquelle tous les parents et voisins sur la même terre peuvent se servir sans équivoque). C'est le même mot abrégé : AWZA en Tamashek, HAOUSSA en Songhaï et TAZOUWA en Hassanya.
Car le mot AZAWAD vient du mot AZAWA au singulier masculin et au pluriel on dit AZAWAT avec lettre T à la fin, et au pluriel féminin on prononce TINZEWATEN ; comme en Hassanya le pluriel de TAZOUWA se prononce : TAZOUAT ou TIZOUATEN, ainsi de Gao à Kidal on dit AZAWAQ avec lettre q à la fin, et de Tombouctou à Araouane aux alentours, on dit : AZAWAD avec lettre d à la fin par prononciation arabisée.
Il est bon de savoir également que le nom GAO «cité des ASKIAS » tire son origine de la tribu nommée ZAGHAWA : une frange de SANHAJA yéménite émigrant en deux parties de l'Algérie, la première vers le soudan (KHARTOUM) et la deuxième vers le fleuve du Niger. Donc les mots SANHAJA, ZANATA, ZANAGA, SONGHAI proviennent du même sens étymologique.
Certes, d'autres sont venus s'ajouter tels que les ZAWAYAMEN et les peulhs etc.. pour grossir le nombre de l'agglomération arabo berbère sur tout le long du fleuve du Niger.
Et obligatoirement, après cette libération triomphale de l'Azawad, le commandement historique des Askias dans leur fief traditionnel demeurera entièrement respecté.
Ensemble avec les parents ARMAS, qui sont aujourd'hui une partie intégrale en particulier de nos parents Songhaï et en général de l'Azawad, constituant eux-mêmes (les mauristanoss) les maures, les peulhs, les arabes : Kounta, Barabiches, Arabes Tilemsi et même des espagnols d'origine comme quelques familles Moshis burkinabè d'origine ou encore des Sarakollés originaires des Manding dans la région de Tombouctou.
Comme il est bon de savoir aussi que le nom de Tombouctou tire son origine du nom de la vieille dame Bouctou, la représentante de la princesse des touareg Imaghcheren famille de la chefferie issue des IDNANE de la grande tribu Lemtouna de Tombouctou à Ménaka dont le chef coutumier par héritage maternel est des Oulad M'Barek des Béni Hassane jusqu'à nos jours.
Quel beau brassage séculaire dont nous sommes tous les fruits dans une société forte et solidaire de l'Azawad qui mérite de gérer sa propre paix en priorité comme toutes ses autres affaires et prendre en main son sort pour son intérêt général et pour sa stabilité sécuritaire dans son propre pays et au profit des pays limitrophes ainsi que toute la sous région, car une paix politique forcée reste toujours fragile et constitue une fois encore une bombe à retardement, la paix juste et durable c'est celle qui répond à son nom et qui traduit son histoire à sa juste valeur.
Parlant de l'Islam dans l'Azawad, nous sommes des musulmans sunnites du rite malékite depuis des siècles, nous condamnons avec force l'athéisme, le fétichisme, la fornication, l'alcoolisme, le mensonge, la trahison, la mesquinerie, la tricherie, et nous luttons contre toutes les voies et moyens qui mènent à la débauche et à l'épidémie du SIDA. Car nous œuvrons pour l'édification d'une société saine et nous prêchons la justice, la droiture, l'amour de son proche, le bon voisinage, la piété, la sincérité, la bonne conduite, les bonnes mœurs. Nous acceptons toutes les voies et moyens pour y arriver.
Frères et sœurs de Gao, Tombouctou et Kidal, je vous exhorte de conserver l'unité sociale pour assurer votre bonheur aujourd'hui et garantir un avenir meilleur pour les générations à venir.

Cheikh-Mohamed-Mahmoud-1959
Le Grand Erudit Si El Hadj : Cheikh Mohamed Mahmoud, lors de son arrestation par les autorités maliennes le 31/12/1959 à Gao



Cheikh-Mohamed-Mahmoud-sonrhai
Le Grand Erudit Si El Hadj / Cheikh Mohamed Mahmoud, descendant de son onzième ancêtre : Ben Chérif Aboubacar Taher et de son épouse Madame / Fatima Mohamed Maiga Zaghawi, proche parent et représentant des rois Askias, et émir de la localité Ghairaho, entouré par ses parents Songhaï tous animés par la foi en Dieu Allah Seul, aussi pour la cause de l’Azawad, dans la région de Tombouctou vers 1958




Votre Frère
Ben Cherif Abdel Mahmoud

Mary Lindekens 
RIGHT OF REPLY BY THE MNLA TO THE ARTICLE OF HUMAN RIGHTS WATCH
Thursday, May 3, 2012 11:54 p.m.

Right of reply to the article entitled "Mali: War Crimes by Northern Rebels. Armed Groups Commit Use Child, written by Corinne Dufka (Senior Africa researcher) from Human Rights Watch on April 30, 2012, “ by the National Movement for the Liberation of Azawad-MNLA.

One has to be either under-informed or supporter to write and publish an article of this importance by its content and range of information and this from unverified data. A job, which in principle should be developed with all the methodology required in order to respect the principle of neutrality and scientific objectivity.
After having read the content of the document which addresses the issue of human rights on the Azawad territory, the National Movement for the Liberation of Azawad-MNLA expresses dismay and cannot believe that HRW, an organization recognized worldwide, would have let themselves be manipulated by third parties and is also surprised by the danger of the accusations they would qualify as "baseless" especially when coming from Human Right Watch, from whom the populations of Azawad expect Justice and Restitution of the violations of human rights which they have been victims of for over the past 50 years. We deplore the failure and non-respect of the ethics used by the "author-researcher" who limited its research to Bamako although the field of reference is Azawad.
The MNLA takes note of the charges in this document but also notices having been taken for armed groups existing under the tutelage of Mali, and with whom they do not share neither objectives nor methods of action. For this purpose the MNLA requires to be distinguished from these groups from whom they have distanced themselves.

Nevertheless and in first instance, the MNLA commits itself to conduct its own investigation in relation to these charges. And secondly to provide a detailed report on the violation of rights suffered by the population of Azawad during these past weeks and will send this report to all organizations that defend human rights. Organizations they invite to come, if they wish, to observe and testify in full neutrality.

The Movement wishes to remind all that they are very concerned about the sacredness of human lives as well as to the fundamental human rights and completely support the various treaties relative to the protection of human rights, more specifically on the territory of the Azawad.

We invite all donors and the direction of HRW to look closely at the conduct of its personnel in mission and encourage them to get to the bottom of any act presumed or proven on the violation of human rights, in Mali as well as in Azawad, to guarantee the principle of equal treatment.

Gao, May 3, 2012

Responsible for Human Rights

Moussa AG ACHARATOUMANE

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=25807&title=Soyons tous Touaregs



Soyons tous Touaregs 
Source : TAMAZGHA 
Porte parole:Masin FERKAL 
Publié le 4/05/12 15:14 AZAWAD—



Depuis quelques mois, le centre de gravité du combat amazigh (berbère) se déplace vers le Sud : la bataille de Tripoli est à peine terminée qu'un nouvel engagement s'est amorcé du côté des Touaregs de Tombouctou, Gao et Kidal. La désinformation chronique des médias français à l'égard de l'Azawad (ex Mali du Nord) est telle que le rétablissement de l'authenticité du combat touareg s'avère pressant. Nous proposons d'apporter un éclairage sur l'environnement hostile, mais aussi sur les soutiens dont bénéficient les Touaregs. Par ailleurs, des rappels historiques sur l'engagement des Azawadiens avec des précisions sur leur lutte actuelle ainsi que sur leur projet de société sont indiqués. Contrairement aux affirmations distillées, le mouvement indépendantiste touareg n'a pas débuté le 17 janvier 2012 mais date en réalité depuis plus de cinquante ans ! Cette donnée permanente ne saurait être occultée par la conjoncture de l'événementiel actuel. Le 6 avril dernier, le {Mouvement National de Libération de l'Azawad} (MNLA) a proclamé l'indépendance de ce territoire aussi grand que la France, la Belgique, la Suisse et l'Autriche réunies. Un bref aperçu panoramique régional Unanime, l'ensemble de la communauté berbère apporte un vif soutien aux Touaregs de l'Azawad (territoire de la transhumance). Les moyens et les opportunités sont encore variés et non coordonnés, mais il y a incontestablement un fort sentiment d'adhésion. Au vu de l'éclatement de cette communauté-nation entre plusieurs pays de l'Afrique du Nord, les cheminements des uns et des autres ont été jusqu'ici circonscrits à l'échelle des frontières… Les passages entre l'Algérie et le Maroc sont par exemple interdits depuis des décennies. Il en est de même pour l'Azawad depuis son indépendance proclamée. S'il est vrai que les soutiens actifs des autres fragments berbères sont incontestables, leurs manifestions sont encore liées aux différentes situations internes. Citons deux exemples : la Kabylie et Tamazgha occidentale (Maroc). 

- La Kabylie : 
Elle est l'initiatrice de la massification de la revendication berbère. A tel point que la date du 20 avril 1980 (jour de la grande répression du mouvement, puis suivie de la révolte du peuple kabyle) est devenu un emblème pour toutes les composantes berbères. Et ce, au delà même des frontières. Ce jour symbolique de la renaissance est célébré au Maroc, en Libye, aux Canaries, etc. Idéologiquement, la Kabylie a inscrit ses revendications sur les luttes démocratiques et pacifiques appuyées jusqu'en 2001 par des démonstrations de masse (jusqu'à 2 millions de manifestants à Alger). L'autisme de l'Etat algérien, s'adossant sur sa capacité répressive et manipulatoire, a fini par user le mouvement kabyle qui s'entête, depuis une génération, dans la même stratégie : convaincre le pouvoir central. Inéluctablement, la crise morale et intellectuelle devait survenir un jour ou l'autre. Cette donnée explique en partie pourquoi la Kabylie a du mal à se réapproprier « l'Amour du Soi ». Voilà pourquoi, le soutien au MNLA n'est pas encore une cause centrale, même si la dernière marche du 20 avril de Tizi-Ouzou fut dédiée par le MAK aux Touaregs de l'Azawad. 

- Tamazgha occidentale :
 Initialement bâti en une sphère culturaliste et associative, le mouvement berbère marocain envahit de plus en plus le champ politique. Majoritaires dans ce pays, les Berbères semblent décidés à le devenir aussi sur le plan politique. Après le printemps dit « arabe » dont on sait ce qu'il en est advenu, les Amazighs du Maroc aspirent à un véritable printemps amazigh dont le socle sera la démocratie et la laïcité. Dans cet esprit, la grande manifestation du 20 avril dernier a rassemblé à Casablanca des gens venus de toutes les villes. Il fut affirmé un soutien sans ambigüités aux Touaregs de l'Azawad. C'est bien la première fois qu'un mouvement s'exprime aussi nettement sur une question externe d'importance. L'opposition frontale au Makhzen (qui, lui, rejette l'Etat Azawad) inaugure la solidité des forces identitaires et démocratiques qui se mettent en place au Maroc. 
Quels sont les enjeux supranationaux ? 
L'offensive récente du MNLA a non seulement mis en exergue la débandade des soldats maliens qui ne croyaient plus en la cause du pouvoir central, mais aussi l'inquiétude conjointe de la France et des Etats voisins. Au demeurant il est avéré que la reconnaissance internationale de nouveaux Etats est généralement lente. Il y a cependant des cas particuliers tels que le Kosovo, la Slovénie qui ont été immédiatement admis dans le concert des nations. Cette question serait sujette au bon vouloir et aux intérêts des « grands ». A titre d'exemple, la Chine ne fut reconnue par la France qu'en 1964 ! Risque t-il d'en être de même pour l'Azawad ? 
Pour la France, cela dépendra assurément plus des gains mercantiles que du niveau d'acceptation du changement géopolitique qui s'opère en Afrique du Nord. 
Pour l'Algérie, les raisons sont plutôt jacobines car un Etat touareg donnera une preuve manifeste aux Kabyles de la viabilité d'une indépendance berbère. Mal à l'aise, les dirigeants des pays voisins (sous influence ?) se limitent pour le moment au blâme diplomatique. Mais les désapprobations des chancelleries sont bousculées par les soutiens actifs -vus plus haut- auxquels on peut ajouter l'appui breton et surtout le franc engagement catalan. C'est ainsi que, suite au rassemblement de Barcelone, une lettre demandant la reconnaissance de l'Etat de l'Azawad a été remise au Président du Gouvernement Catalan. Voyons maintenant le pourquoi de la levée de boucliers à l'égard des Touaregs.
 D'abord il y a la réprobation officielle de la France. Deux raisons au moins expliquent sa position. La première est « politico-historique » : l'ancienne métropole a toujours gardé ses intérêts dans ce qui est appelé la Françafrique. Ses rentes sont en réalité celles de quelques entreprises prédatrices du CAC40. Aux « indépendances », les frontières de l'Afrique du Nord ont été tracées artificiellement avec une règle, une équerre et un compas. Sans boussole identitaire et au mépris total des autochtones millénaires. 
A titre de comparaison, une désinvolture similaire mine depuis 1948 les relations entre l'Inde et le Pakistan. Sur le même registre, il y a aussi le cas kurde. Tout comme les Kurdes, le peuple touareg est artificiellement partagé entre cinq Etats. La deuxième est directement liée aux découvertes des champs pétroliers de Taoudenni (750 km au nord de Tombouctou et assez proche de la frontière algérienne). Sur vingt-neuf champs repérés, quinze ont déjà été attribués à des sociétés australiennes et chinoises (Baraka Mali Venture et Sinopec notamment), et les blocs non encore négociés attisent les convoitises de la multinationale française (Total-Elf). L'intérêt suscité par les parcelles pétrolières et gazières est fort d'autant plus que d'autres découvertes sont à prévoir. 
Il y a ensuite la négation algérienne.
Le paradoxe de l'Algérie est qu'elle se veut puissance régionale tout en étant minée par des graves dissensions internes. En ce mois de mai elle doit renouveler son assemblée. Cette dernière, déjà préfabriquée par le régime n'aura aucune influence sur le cours des événements. D'ailleurs, il est attendu un boycott spectaculaire, notamment en Kabylie. Pour le pouvoir central d'Alger, l'Azawad est de facto un enjeu interne. L'indépendance du pays touareg, même situé en dehors de l'Algérie, constitue un précédent pouvant donner une nouvelle réalité aux Kabyles. N'étant pas en mesure de combattre frontalement le MNLA - et quand bien même le pourrait-elle, l'Algérie se mettrait en flagrant délit d'ingérence -, elle use de son DRS (département de renseignement et de sécurité), principale source du régime. Habitué aux coups tordus en interne, le DRS tente sa carte en se parachutant en Azawad. La mission risque d'être infructueuse car le MNLA est constitué de jeunes cadres déterminés et qui n'ont jamais eu de rapports avec Alger (contrairement à leurs ainés). Autre paradoxe : l'Algérie, s'appuyant sur la déclaration des droits des peuples à disposer d'eux-mêmes, soutient activement l'autodétermination des Sahraouis du Polisario, mais refuse celle des Touaregs de l'Azawad…
 Troisièmement, il y a la Cédéao (communauté économique de l'Afrique de l'Ouest) Très largement influencée par la France, cet hétéroclite agrégat économique de l'Afrique de l'Ouest s'est calqué sur l'Union Européenne. Assez rapidement, il s'est doté de moyens militaires pour la paix dans la région ( !). Par ailleurs, la Cédéao est représentée par Alassane Ouattara qui a pris le pouvoir avec l'aide de la France, suite à une rébellion dans le nord de la Côte d'Ivoire. Nous voyons que les rébellions arrangent parfois (…). Le territoire de l'Azawad n'est pas encore totalement stabilisé, mais aujourd'hui on ne peut nier qu'il n'y a plus de guerre en pays touareg. Alors pourquoi la CEDEAO s'engage-t-elle à rassembler 3 000 hommes ? Est-ce pour faire lâcher prise à la junte militaire qui a renversé le président du Mali ? Ou pour envahir l'Azawad ? 

Un demi-siècle de luttes Contrairement aux allégations entretenues par les médias, le réveil touareg ne s'est pas spontanément effectué le 17 janvier 2012. Un chiffre éloquent : depuis son indépendance, le Mali est passé de 7 à 14 millions d'habitants tandis que la population touarègue a stagné à 0,5 million. Pendant tout ce temps, une génération de Touaregs a été décimée. 

Dès 1958, à la veille de l'indépendance, les chefs des tribus ont adressé une lettre officielle au général De Gaulle dans laquelle ils affirmaient fermement leur refus d'être rattachés au Mali. La revendication d'un Etat saharien était donc déjà posée. Depuis l'indépendance du Mali (1960), des révoltes importantes se sont égrenées. 
La première eut lieu en 1963. Elle eut pour conséquence une terrible répression avec le massacre de tous les sympathisants autonomistes touaregs. Des exécutions publiques des militants furent organisées, et ce devant leurs enfants forcés à applaudir la mise à mort de leurs parents. La décennie 1973-1983, caractérisant une sécheresse accrue engendra un exode massif vers les pays voisins (Libye notamment). 
La deuxième rébellion eut lieu en 1991. Elle eut plus de résultats et fut couronnée par le pacte d'Alger (1993). Ces accords reconnaissaient une large autonomie à l'Azawad. Par ailleurs, le Mali s'est engagé à construire des routes entre les grandes villes du pays. Or aujourd'hui encore, la liaison entre ces villes (Tombouctou, Kidal, Gao) n'est qu'une vague piste non entretenue, et le premier aéroport est souvent à plus de deux jours de route. Le Mali s'est par ailleurs engagé à distribuer 5000 bourses annuelles aux étudiants touaregs. Ces accords, avec bien d'autres, ne furent jamais honorés. Devant ce constat, de jeunes touaregs repensent la stratégie en l'axant sur un mouvement politique et ouvert (2006). Il fut ainsi lancé le MNA (Mouvement National de l'Azawad). Ce mouvement tient son congrès en octobre 2010 à Tombouctou. La salle de réunion fut cernée par les troupes maliennes et les congressistes trouvés furent arrêtés. En 2011, l'approche politique s'est naturellement renforcée d'un bras armé. C'est dans ce contexte qu'est créé le MNLA.
 Pour résumer, le MNLA est une organisation politico-militaire moderne constituée de jeunes diplômés. Les protagonistes voisins (Algérie,…) n'ont aucune prise sur ses éléments car ils n'ont pas de passé encombrant. Ce mouvement prône la démocratie et la laïcité pour les Azawdiens. C'est une première en Afrique du Nord ! Voila sans doute pourquoi il gène. Sur le plan militaire, le MNLA s'est déployé tout autour de l'Azawad et contrôle en pratique tout le pays, même si la communication (française notamment) vise à le ternir en l'accusant d'accointance avec son piètre concurrent salafiste (Ançar Dine). Le MNLA dispose de plus de 3 000 hommes. Voulant éviter de nouvelles destructions, il cherche à extraire les intégristes par des moyens autres que la violence. Ainsi donc, sur le terrain, ce sont les autochtones qui mettent en avant les droits de l'Homme. Et de la Femme bien entendu ! Mais ne dit-on pas que chez les Touaregs, ce sont les hommes qui sont voilés et non les femmes ? 
Gérard LAMARI ■ Tamazgha, Organisation internationale qui œuvre pour la défense des droits des Imazighen (Berbères). Voir le site Réagir : [Écrire à l'auteur] [Signaler un abus] Partager : Share Partager
Source : http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=25807&title=Soyons+tous+Touaregs
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03.05.2012

Mali - Union Européenne : Le MNLA active ses relais à l'Europarlement

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Entre les eurodéputés favorables à la cause touareg et les partisans d'une intervention militaire, la situation chaotique du Nord-Mali suscite de vifs débats au sein de l'Union européenne.
Le 20 avril, une résolution approuvée par les députés européens (475 voix pour, 40 contre et 30 abstentions) a salué les initiatives de la CEDEAO, tout en approuvant un soutien militaire aux autorités maliennes pour sécuriser les zones non occupées par des groupes armés, contrairement à la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, qui opte pour un soutien en vue de restaurer l’intégrité territoriale totale du pays. Plusieurs eurodéputés emmenés parFrançois Alfonsi réprouvent cette dernière solution, préférant négocier avec les groupes présents dans le Nord. Membre duPartitu di a Nazione Corsa (PNC, allié aux Verts) et principal avocat de la cause touareg, Alfonsi dit craindre qu'une solution militaire ne jette les Touareg dans les bras des groupes terroristes d'obédience salafiste. L’eurodéputé français entend plaider la cause touareg devant le Parlement en invitant, le 22 mai à Strasbourg, une délégation de haut niveau du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

Une autre formation alliée au PNC, la puissante Nieuwe-Vlaamse Alliantie (N-VA), premier parti belge dirigé par Bart De Wever, doit recevoir des représentants du même mouvement, le 9 mai, au Parlement flamand à Bruxelles. En Europe, le MNLA bénéficie déjà du soutien des Verts et de 35 partis autonomistes, voire indépendantistes, dont certains comme Esquerra Republicana de Catalunya, le Scottish National Party ouPlaid Cymru (Pays-de-Galles) comptent des députés à Strasbourg.

par la lettre du continent N° 634 03/05/2012

Droit de réponse du MNLA à l'article de Humans Rights Watch

Droit de réponse à l’article intitulé: « Mali: War Crimes by Northem Rebels. Armed Groups Commit, Use Child. De Corinne Dufka (Senior Africa researcher) de Humans Rights Wach du 30 Avril 2012 », par le Mouvement National de Libération de l’Azawad-MNLA.
Il faut être sous-informé sinon partisan pour rédiger et publier un document aussi important, par son contenu et la portée de ses informations, à partir des données non vérifiés. Un travail, qui en principe, doit être élaboré avec toute la méthodologie requise afin de respecter le principe de la neutralité et de l’objectivité scientifique.
Le Mouvement National de Libération de l’Azawad-MNLA, après avoir lu le contenu dudit document qui traite de la question des droits de l’homme sur le territoire de l’Azawad, se dit consterné et ne peux croire que HRW une organisation aussi reconnue mondialement ai pu se faire manipuler par des tierces personnes de la sorte et surpris par la dangerosité des accusations qu’il qualifie de «sans fondement» surtout provenant de Human Right Wach, dont les populations de l’Azawad attendent Justice et réparation concernant les violations de Droits Humains dont-elles sont victimes dépuis plus de 50 ans. Et déplore le non-respect de la déontologie de « l’auteur-chercheur » qui s’est limité à Bamako alors que son terrain de référence est l’Azawad.
Dans ce document le MNLA prend acte de ces accusations et constate être confondu à des groupes armés ayant existé sous la tutelle du Mali, dont il ne partage ni les objectifs ni les méthodes d’action. A cet effet le MNLA exige qu’on le distingue de ces groupes avec lesquels il a pris ses distances.
Néanmoins, il s’engage dans un premier temps à mener sa propre enquête par rapport à ses accusations. Et dans un deuxième temps fournir un document détaillé sur les violations des Droits de l’Hommes dont sont victimes les populations de l’Azawad au cours de ces derrières semaines et sera transmis à toutes les organisations de défense de Droits de l’Homme qu’il invite à venir, si elles le souhaitent, observer et témoigner en toute neutralité.
Le Mouvement tient à rappeler qu’il est soucieux de la sacralité des vies humaines ainsi que leurs droits fondamentaux et adhère pleinement en conséquence aux différents traités relatifs à la protection des Droits de l’Homme plus spécifiquement sur le territoire de l’Azawad.
Nous invitons les donateurs et la direction de HRW à regarder de près la déontologie de son personnel en mission et les encourageons à faire toute la lumière sur tout acte supposé ou avéré de violation des droits humains aussi bien au Mali que dans l'Azawad afin de garantir le principe d'égalité dans le traitement.

Gao le 02 Mai 2012
Chargé des Droits Humains
Moussa AG ACHARATOUMANE

jeudi 3 mai 2012


To   Secretary of State for Foreign Affairs of the America

I was a bit surprised by the latest press releases issued by the State Department stating "We do not recognize the statement by the National Movement for the Liberation of the Azawad (MNLA) announcing independence as valid, and we reiterate our support for the territorial integrity of Mali." As an American who is proud of the American Revolution, I would like to ask you what makes the people of Azawad different from us?

The majority Berber Tuareg who inhabit the unforgiving land of Azawad is just a small portion if the larger Tuareg or more properly called Tamasheq people who inhabited the central Sahara region for thousands of years. The Tamasheq themselves are part and parcel of the Amazigh people who are the indigenous people of North Africa (extending from the Siwa Oasis in Egypt to the Canary Islands in Atlantic and from the Niger River to the Mediterranean) until various invaders and colonialism have scattered them into the harshest corners of this great land. The integrity of Mali rests on borders drawn by the French for its own interests splitting the Tamasheq people among at least five countries: Algeria, Mali, Niger, Libya, Burkina Faso. They suffered a great deal at the hands of the French and their territory has been carved and fed to puppet governments that continue to serve those same colonial masters.

The people of Azawad, much like the people of Air in Niger have fought against the policies of the states that colonialism imposed on them. The newly created states have marginalized these populations, exploited their land and treated the local people with contempt, racism and murder. To many people in Azawad the Malian army is an army of occupation for the simple reason that it is the only thing that they see from the Malian government.

The Tamasheq have been forced into a bad marriage by the French to a spouse (Mali) that has done nothing but exploit their land and murder them. I am sure you know of all their rebellions and the many times they pleaded for justice and respect (1963, 1976, 1990, 2006, 2010).

Madam Secretary, the Tamasheq are pleading for divorce. Divorce from discrimination, occupation, and murder. Don’t the Tamasheq deserve their own tea party? They want to be free. What is so bad about freedom Madam Secretary? It wasn’t bad for Kosovo, the Sudan or the USA. Let us support the freedom of Azawad. Peace will be back to the area when these people are left in peace. I am also sure that our government is well aware of how Al-Qaida operates in the Sahel region. Experts who are familiar with the Tamasheq people know quite well that Al-Qaida and Tamasheq don’t mix. Al-Qaida was brought in this area by those who are using it for their own political and economical gains. If and when the Azawad gains its freedom, Al-Qaida in the Azawad will be a thing of the past.

Madam Secretary, I urge you to hold a neutral position and support the inalienable right of the people of Azawad. Please send a strong signal to both parties to stop fighting and discuss their new relationship, one that is built on mutual respect and collaboration as separate entities because marriage has not worked. I am convinced that the US can work with the Tamasheq and whatever interests the US has in the region can be safe as long as the US holds a fair position in this conflict.

Respectfully