vendredi 10 février 2012

Communiqué de Presse: Le MNLA remercie les autorités Françaises


Communiqué de Presse du MNLA
Le MNLA remercie les autorités Françaises

Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) exprime ses vifs remerciements aux Autorités Françaises pour l'intérêt qu'elles accordent à la révolution du peuple de l'Azawad.
Le bureau exécutif, salue l'initiative de la France, telle qu'exprimée par son Ministre des Affaires Etrangères, Son Excellence Alain Jupé face au Sénat Français ce mardi 07/02/2012, soutenant que la question de la révolution du peuple de l'Azawad, mérite d'être traitée au fond pour une issue définitive, étant donné que militairement, le Mali a échoué face aux combattants du MNLA.
Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) se déclare ouvert à un dialogue sincère sur le principe du respect et de la reconnaissance du droit à l'autodétermination au peuple de l'Azawad.
Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) accueille ouvertement le soutien de la France pour la recherche d'une solution durable et définitive de cette crise.

Ménaka, Le 08 février 2012

Mahmoud Ag Aghaly
Le Président du bureau politique

L'armée Malienne fuit les combats et prends des boucliers humains



Armee en fuiteDepuis le début le 17 Janvier 2012, la nouvelle "stratégie" militaire du Mali consiste à fuir les zones de combats. Cette fuite ne garantissant pas la fin des assauts du MNLA, les mafiosi de l'armée ont décidé de s'enfoncer encore plus dans leur stratégie de la honte. Les civils sont désormais retenu prisonnier dans les villes de l'Azawad pour serrvir de bouclier humain face au rouleau compresseur du MNLA.
Suite au ralliement au mouvement national pour la libération de l'Azawad de plusieurs officiers supérieurs Kel Antessar à Tombouctou, le gouvernement à décider de prendre en otage toute la famille de l'un de ses officiers (la famille de Komo Ag Minini), ensuite il a désarmé et isolé à l'intérieur du camp d'autres officiers Kel Antessar (le colonel Ousmane dit Hadag Hadag, Alkhalifa) et plusieurs soldats Tamasheq qui sont chaque soir exécutés à tour de rôle. Des jeunes Tamasheq civils déplaçant leurs familles de la ville de Gossi vers le Burkina en lieu sûr ont été interceptés par une milice Arabe qui les a déposséder de leurs véhicules et les a remis au commandement militaire à Gao, aux dernières nouvelles, ils ont été transportés à Bamako, il s'agit de: Mohamed Ag Almouner, Ahmad Ag Assaleh, Hama Ag Assaleh, Mahmoud Ag Ibrahim.
L'Etat a ensuite convoqué tous les maires des communes environnants à Tombouctou afin de faire de la population Arabo-Tamasheq un bouclier humain, les milices Arabes assurant une première ceinture de défense, en plus de cela, la population de Kidal est encerclée par l'armée malienne, laquelle nuitamment fait passer la nuit au camp militaire à tous les enfants Tamasheq pour constituer un bouclier humain dans le but de parer à une attaque du MNLA dans la nuit. Au moment actuel, deux femmes sont injustement emprisonnées auquel s'ajoute Hako le célèbre poète traditionnel Tamasheq (Touareg), Nati Ag Bolla (2eme adjoint au maire de Assouk), Takni Ag Ibrahim (chauffeur). Même le car à Kidal en direction de Gao est désormais bloqué par l'armée Malienne. A Ebang Imalane vers Gossi, 3 militaires dont deux Sonrhaïs et un Tamasheq ont été arrêtés par les milices arabes et transférés Bamako.

Par Ikhlou Ag Azzezen
Toumast Press

L'Azawad sur TF1: Journal de 20H du 9 Fevrier 2012

jeudi 9 février 2012


Mali: Les rebelles touaregs s'emparent d'une ville frontière

Mis à jour le 09.02.12 à 08h19
Les rebelles touaregs du nord du Mali se sont emparés de la ville frontière de Tinzawatene après deux jours d'affrontements avec les forces gouvernementales maliennes, ont indiqué mercredi des sources rebelles et gouvernementales.
Les combattants du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), en lutte pour l'indépendance du nord du Mali, ont pris le contrôle des deux camps militaires de la ville et saisi plusieurs véhicules militaires, a déclaré un de leurs porte-parole, Hama Ag Sid'Ahmed.

Un rebelle tué et un autre blessé dans les combats

«C'est vrai, l'armée s'est retirée du camp (de Tinzawatene) et s'est repliée du côté algérien de la frontière, mais c'est un repli stratégique», a déclaré une source au ministère malien de la Défense. Un rebelle a été tué et un autre blessé dans les combats, a déclaré Hama Ag Sid'Ahmed.
La capture de Tinzawatene est un gain stratégique important pour le MNLA, car cette localité leur donne le contrôle d'une voie importante de transit et de contrebande vers le désert. Les rebelles, renforcés par le retour de combattants ayant servi le régime de Mouammar Kadhafi en Libye, ont lancé une offensive sur trois fronts dans le nord du pays à la mi-janvier. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, le nombre de Maliens déplacés par les combats à l'intérieur du pays s'élève à 30.000 et 15.000 autres se sont réfugiés au Niger. Cinq mille autres au moins se sont rendus en Mauritanie.
Avec Reuters

Mali : Un colonel touareg nous a dit...

jeudi 9 février 2012
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Le 17 janvier 2012, des hommes solidement armés ont attaqué des cantonnements militaires à Manaka, Adaramboukaré et Tessalit, trois localités sahariennes du Nord-Mali. Depuis, les combats se font âpres. Même s’il est difficile de dresser aujourd’hui un bilan fiable, ce, d’autant plus que chacun des belligérants donne plus ou moins des chiffres en deçà de la réalité du terrain, le doute n’est plus de mise : les morts se comptent par centaines et les réfugiés par milliers dans les pays voisins. Hier, en fin de matinée, nous avons rencontré dans notre capitale un des ténors de cette rébellion : il s’appelle Hassane Ag Mehdy, il est officier de l’armée malienne et porte fièrement son grade de colonel. Pour lui, contrairement aux idées reçues, le nord du Mali n’est pas occupé seulement par des Touaregs, mais aussi par des Peulhs, des Sonraï et des Arabes, qui se sentent marginalisés, délaissés, abandonnés à leur propre sort par l’Etat central : dans le septentrion malien, à en croire notre interlocuteur du jour, il n’y a ni infrastructures socio-éducatives, ni routes, ni eau, rien !
Bref, les habitants de cette zone ne se sentent plus Maliens. « Et la solution passe par l’indépendance du nord du Mali qui occupe les 2/3 du territoire ». 
Entretien exclusif.
Peut-on connaître qui est le colonel Jimmy ?
• Je m’appelle Hassane Ag Mehdy, dit Jimmy, le Rebelle pour les intimes. Je suis colonel de l’armée malienne. Je vivais au Burkina, mais après les Accords de Ouagadougou de 1990, j’ai regagné mon pays, le Mali. Mais comme vous le savez, depuis quelques jours dans le nord du Mali, je suis devenu une cible. C’est pourquoi je suis revenu au Burkina.
Quelles fonctions avez-vous occupées dans l’armée malienne ?
• Dans l’armée malienne, j’ai assumé tous les commandements, de commandant du premier escadron jusqu’à commandant de région. C’est le plafond. J’ai servi aussi comme officier au Liberia durant la guerre que ce pays a connue.
Dans quel cadre séjournez-vous au Burkina ?
• Je suis ici au Burkina pour des raisons évidentes. Comme je vous le disais tantôt, les derniers développements au Mali (Nldr ; la rébellion touarègue) ont fait que j’étais devenu une cible. Alors, j’ai décidé de trouver refuge quelque part. Mon choix a porté bien naturellement sur le Burkina Faso où je vivais, je vous le disais, bien avant les Accords de Ouagadougou dont je suis un des signataires. Je fais partie des derniers à avoir quitté le Mali.
Vous dites que vous étiez devenu une cible. Qu’est-ce qu’on reproche au colonel que vous êtes ?
• Ce n’est pas à moi seulement qu’on en veut, mais à toute la communauté touarègue et arabe. C’est devenu une guerre de couleurs. On a brûlé et cassé des pharmacies, des domiciles de conseillers du président, de ministres, etc.
On sait que vous avez été un élément actif de la rébellion touarègue au Mali dans les années 90. Qu’en est-il aujourd’hui ?
• J’ai participé activement à la rébellion de 1990. J’étais même chef de guerre et contrôlais toute une zone. Je n’ai pas participé aux accords de Tamarasset ni à ceux du pacte national. Après 1990, j’ai rejoint les rangs de l’armée régulière, mais aujourd’hui, je suis de nouveau dans la rébellion.
Depuis une cinquantaine d’années, il y a toujours eu des remous dans cette partie du pays. Peut-on savoir ce que les Touaregs réclament exactement ?
• Vous savez, le problème touareg n’a pas commencé hier. Il date de 1963, mais jusqu’aujourd’hui, il n’a toujours pas trouvé sa solution. Les autorités maliennes n’ont jamais pris à bras-le-corps ce problème. Pire, on a même l’impression qu’on recule. Comment pouvez-vous comprendre que le Nord-Mali, qui représente les 2/3 du territoire avec un million de km2 et environ deux millions d’habitants, soit laissé à lui-même ? Pas d’eau, pas d’infrastructures socio-éducatives, pas de routes... Rien ! Quand vous arrivez dans cette partie du Mali, vous avez l’impression d’être dans deux pays différents. C’est inadmissible. Vous savez, le Touareg est un homme à la foi simple et compliqué. Les seules choses qui comptent à ses yeux, ce sont sa dignité et sa culture, en un mot, la considération. Si vous touchez à l’un de ces éléments-là, vous allez le croiser sur votre chemin. Aujourd’hui les populations de cette région, qui regroupe les Touareg, les Arabes, les Sonraï et les Peuls, en ont marre et veulent résoudre leurs problèmes par et pour eux-mêmes.
Mais le président ATT a quand même essayé de résoudre le problème en déliant les cordons de la bourse pour financer par centaines de milliards de F CFA des projets dans cette partie du pays !
• Vous parlez de quels projets ? Nous, en tout cas, nous n’avons rien vu. Le Nord reste comme il a toujours été, malgré les projets dont vous parlez. Nous ne savons pas où va cet argent. Vous savez, on peut fabriquer des chiffres sur papier et parler de financement de projets de développement. Il n’y a rien sur le terrain. Rien.
Avec cette crise à épisodes, on a l’impression qu’il y a comme un acharnement sur les autorités maliennes. Les rebelles auraient-ils des velléités séparatistes ?
• Je l’ai toujours dit à qui veut l’entendre. Le Nord-Mali veut son indépendance. Les quatre peuples cités plus haut vivent mal, très mal à cause de la négligence et du dédain des autres. Ils connaissent mieux leurs problèmes et sont bien placés pour les résoudre eux-mêmes. Pour nous, la résolution de ces problèmes passe par l’indépendance du Nord-Mali. Ni plus, ni moins. Nous sommes fatigués du diktat de Bamako.
La solution pour vous passe donc par la séparation ?
• Absolument. Il nous y ont obligés en créant une sorte de "nous et vous". Nous ne voulons plus vivre dans un même Etat. Nous voulons notre liberté, notre indépendance.
Difficile alors d’envisager une médiation ?
• Nous ne refusons pas de médiation. Le problème, c’est qu’il y a eu trop de négociations et aucune n’a permis de résoudre le problème du Nord-Mali parce qu’en face il y a réellement un manque de volonté. Nous n’y croyons plus tellement.
Pensez-vous que cette partie du pays dispose d’assez de ressources pour se développer elle-même ?
• Le développement, c’est avant tout dans la tête. Il faut le courage et la détermination. Après, on peut voir avec qui composer pour se développer.
Entretien réalisé par Boureima Diallo & Nankoita Dofini


L’Observateur Paalga/Burkina Fasso

mercredi 8 février 2012

 

Mali : l'ONU appelle les groupes rebelles touaregs à cesser leurs attaques

Des rebelles Touaregs au Sahara. Photo: IRIN/Phuong Tran
8 février 2012 – 
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit mercredi très préoccupé par les combats en cours entre des groupes rebelles touaregs et les forces gouvernementales au nord du Mali.


« Il s'inquiète tout particulièrement de l'ampleur des conséquences humanitaires de la crise, affectant notamment des victimes civiles innocentes, des milliers de personnes déplacées et de nombreuses autres personnes contraintes de trouver refuge dans les pays voisins, contribuant ainsi à aggraver une situation humanitaire déjà très critique dans la région du Sahel », a souligné son porte-parole dans une déclaration à la presse.



« Le Secrétaire général condamne l'usage de la violence à des fins politiques. Il appelle donc les groupes rebelles à cesser immédiatement leurs attaques et à entamer un dialogue avec le gouvernement du Mali pour résoudre leurs griefs », a-t-il ajouté.



Ban Ki-moon renouvelle le soutien des Nations Unies aux efforts déployés pour trouver une solution pacifique et durable à cette crise, a-t-il encore dit.



Mardi, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué avoir déployé des équipes d'urgence dans les pays limitrophes avec le Mali pour aider à satisfaire les besoins de plus de 20.000 personnes qui ont été forcées de fuir les combats. La plupart des personnes déracinées se trouvent au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie.



Les combats entre des groupes rebelles touaregs et les forces gouvernementales dans la région Azawad au nord du Mali ont commencé à la mi-janvier.


News Tracker: autres dépêches sur la question

Les offensives de sécurité déclenchent une hémorragie au sein d’AQMI

Un nombre croissant de membres d’AQMI renoncent à l’idéologie terroriste, poussant les leaders de la mouvance à des actes désespérés.
L’accentuation des opérations militaires et des pénétrations d’agents des services de renseignement sèment la panique dans les rangs des dirigeants d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), expliquent les spécialistes de la sécurité.
En moins d’un mois, Mohamed Ghadir (aliasAbdelhamid Abou Zeid), le chef de la katibat « Tariq ibn Ziyad », a tué trente membres mauritaniens de sa brigade, a fait savoir le quotidien Ennahar dans son édition du 26 janvier. Ce terroriste, condamné à mort par l’Algérie, les soupçonnait de travailler pour les services de renseignement mauritaniens.
Cet « acte sans pitié et barbare » a déclenché « un sentiment de répulsion parmi les jeunes hommes qui opèrent sous son commandement », selon le journal algérien.
« De nombreux jeunes Mauritaniens membres du groupe terroriste ont récemment renoncé à leur idée de s’engager dans des opérations terroristes contre leur pays », a indiqué Ennahar citant l’analyse Zain Al-Abidin. « Mais la crainte de finir en prison, d’une part, et la tentation des bonus financiers, d’autre part, les dissuadent encore de s’enfuir du désert. »
Selon Al-Abidin, les séminaires internationaux sur la modération religieuse organisés par de hautes personnalités musulmanes mauritaniennes comptent au nombre des facteurs qui incitent ces jeunes à « chercher un moyen de s’enfuir pour rejoindre leurs communautés et leurs foyers ».
« Les responsables terroristes ne font même plus confiance à leurs plus proches partenaires », écritEnnahar dans son éditorial. « Ils craignent en permanence que quelqu’un ne les dénonce, en particulier après que certains eurent participé à des actions visant à annihiler la « matière grise » de l’organisation, en fournissant aux autorités en charge de la sécurité les informations nécessaires sur les déplacements de certains membres, qui les conduisent directement entre les mains de la police. »
Pour leur part, les observateurs mauritaniens considèrent les informations publiées par Ennaharcomme « la preuve du succès des opérations militaires successives conduites par l’armée mauritanienne et leur engagement à assiéger le groupe en fermant de nombreuses voies de sortie », explique l’analyste Mokhtar Salem.
« C’est également un signe qui montre que le groupe s’affaiblit de plus en plus », ajoute-t-il.
Selon lui, « les développements et les actions successives des Etats de la région ne font que mettre en évidence la pression continue exercée sur le groupe terroriste, notamment au travers du récent accord passé entre les ministres des Affaires étrangères de la zone à Nouakchott visant à allouer un budget afin de maintenir la cohérence des services de renseignement, qui sont un outil efficace dans la lutte contre le terrorisme et la lutte contre le problème récurrent des enlèvements de ressortissants étrangers. »
« Depuis octobre, les services de renseignement mauritaniens ont mobilisé un potentiel énorme pour recruter des moyens locaux et étrangers, de manière à pouvoir fournir aux autorités du pays des informations sur les plans d’al-Qaida et sur ses canaux de communication à l’intérieur du pays. Les agents ainsi recrutés se voient attribuer de belles voitures et d’importantes sommes d’argent », a expliqué l’analyste Mohamed Ould Zein à Magharebia.
Les autorités en charge de la sécurité font passer leurs agents comme « des commerçants, des promoteurs, des contrebandiers et parfois même des djihadistes, pour qu’ils puissent donner une vision claire des évènements dans les régions du Sahara situées hors du contrôle des gouvernements », selon Ould Zein.
Il a ajouté que des détectives étrangers étaient également formés et envoyés dans le nord du Mali.
Mais certaines des recrues peuvent cependant « jouer les agents doubles », ajoute le spécialiste Mohamed Ould Al-Akel.
Ils « proposent des informations à al-Qaida », explique-t-il. « D’autres en revanche ne fournissent ces informations que pour prouver leur allégeance et prévenir tout soupçon. »
AQMI a réussi à pénétrer en territoire mauritanien à plusieurs reprises, la dernière en date étant lors de l’opération qui a conduit à l’enlèvement d’un gendarme mauritanien à la fin de l’année dernière.
Jemal Oumar à Nouakchott pour Magharebia – 07/02/12

Le salaire de la fidélité au Mali !


BAMAKO – Des Touaregs maliens qui avaient fait le choix des armes ont bénéficié de toutes les faveurs : développement, financement, strapontins politiques, diplomatiques et administratifs, sans compter un respect et une tolérance qui ont vite montré leurs limites.
Quand une mouche pique ces derniers et qu’ils se rebellent, ce sont leurs semblables non-armés et restés fidèles à la République du Mali qui, hélas, trinquent.
Les représailles et humiliations pleuvent, comme ces derniers jours, sur eux qui sont, pourtant, des artisans de paix et des défenseurs sincères du vivre-ensemble. Leurs biens sont brûlés, saccagés et pillés. Ils subissent des affronts et des sévices de la part de foules simplement enivrées à l’idée de s’en prendre à des civils innocents sans protection.
Ces derniers sont contraints de fuir leur patrie et se jettent sur les routes de l’exil laissant tout, à commencer par leur dignité et leurs illusions, derrière eux.  Ils sont « persona non grata » dans un pays qui ne leur reconnait plus le statut de « personae« , en d’autres termes de personne humaine.  Ils errent dans la rue, livrés aux vagabonds et aux sadiques, au vu et au su des hommes politiques et des notables qui détournent lâchement la tête et feignent de ne pas voir cette terrible réalité.
Il y a eu une rébellion touarègue tout au long du joug colonial français et, même, une guerre qui a duré sans, pour autant, susciter des représailles ouvertes contre les populations civiles et ceux à qui l’on reprochait d’avoir prêté allégeance au colonisateur.  Aujourd’hui, l’exploit du Mali c’est de fuir l’ennemi et de combattre les patriotes qui menaient une vie paisible au sein des murs de la Cité.  Nos grands héros de la lutte anticoloniale, Soundiata Keïta, Biton Coulibaly, Damonzo Diarra, Thiéba Traoré, Firhoun, pour ne citer que ceux-là, ont lutté dans l’honneur et dirigé leurs « guerriers » avec dignité et sang-froid sur les champs de bataille. Ils doivent se retourner dans leurs tombes devant le manque de lucidité, de pugnacité, et surtout, de courage de leurs fils d’aujourd’hui chargés de défendre la Patrie.
Le XXIème siècle devrait avoir honte d’avoir accouché d’une démocratie qui dévore sélectivement ces enfants sur la base de la couleur de la peau ou du patronyme.  Ou est donc passé le fameux « djatiguiya« , cet extraordinaire sens de l’hospitalité qui faisait autrefois la fierté du Mandé ? Des mots on pris le relais. Des mots, rien de plus que des mots destinés à se convaincre que le peuple malien d’aujourd’hui reste enraciné dans son passé alors qu’en réalité, il a raté une fois de plus son rendez-vous avec l’Histoire pour montrer ce que ce vieux pays pouvait offrir de mieux à la Civilisation.
Nous sommes sur les routes du monde une fois de plus en vingt ans et nous remercions infiniment et rendons un hommage appuyé à tous ces pays qui nous ont accordé le droit de vivre en paix et en sécurité prouvant en cela qu’humanisme et noblesse sont des valeurs cardinales de ces peuples.  Nous, Touaregs et Arabes,  paisibles habitants du Mali, prenons à témoin la communauté internationale et l’adjurons de nous trouver une patrie où nous pourrons enfin poser nos baluchons, élever nos enfants, faire prospérer nos biens et nos idées et enterrer nos morts en toute quiétude.
Mohamed Ahmed Ag Mohamed Ansary-2012 Afriquinfos-


COMMUNIQUE 

L’ARVRA tient à remercier chaleureusement l’ONG TAMAT pour son 

geste humanitaire en faveur des populations deplacées dans la commune 

d’ANDERAMBOUKANE et TIN ASSAKO. 

Cette ONG en partenariat avec la commune d’Aderamboukane avait ouvert 

une banque de cereales depuis plusieurs années afin de permettre la 

disponibilité des cereales aux populations de la zone d’Anderramboukar et 

Tinassako et de le leur fournir à moindre prix.

Le responsable de l’ONG TAMAT, nous a informé ce matin depuis 

l’Allemagne avoir decider en accord avec son partenaire, le maire de la 

commune d’Anderamboukane, Mr Aroudeini Ag Hamatou de distribuer les 

vivres se trouvant dans les magasins de l’ONG TAMAT aux populations 

deplacées. Il y a actuellement 200 tonnes de cereales dans les magasins qui 

seront distribuer comme suit: 50 kg par famille soit 4000 familles

Les frais de transport, seront couvert par la commune et l’ONG sur place.

Voici ci dessous l'adresse de l'ONG (uniquement en allemand )

http://www.tamat‐ev.org/

Porte Parole de l’ARVRA en Europe

Mamatal Ag Dahmane

Paris le 8 Février 201
mardi 7 février 2012
Certains se sont réfugiés à l’ambassade d’Algérie à Bamako
Attaques de contre des commerçants algériens et arabes et des touaregs au nord du Mali
Des commerçants algériens ont été agressés et détenus au nord du Mali il y quelques jours dans les actes de violences et de vandalisme qu’a connu la capitale malienne Bamako, des personnes revenant du Mali ont rapporté que des commerces avaient été vandalisés et des voitures et des camions incendiés à Bamako et Gao dans la république du Mali.
Des algériens revenant du Mali ont déclaré à El Khabar que des hommes armés appartenant à des milices affiliés à l’armée malienne contre les rebelles Azwad avaient brulé le camion d’un commerçant algérien sur la route reliant les villes de Gao et Guinea situé à l’ouest du Mali. M Abdelkader Ben Zaoui un commerçant résidant à Ain Salah dans la wilaya de Tamanrasset que des milices armés de maliens noirs qui l’ont délesté de 800 euros et ont l’ont retenu avec son fils dans un barrage sécuritaire sur la route reliant la ville d’Ansongo à l’est du Mali au Niger. Son camion a minutieusement fouillé et il a été frappé par les hommes armés après l’avoir suspecté d’être touareg. Des témoins oculaires qui sont revenus en Algérie ont indiqué que de nombreux algériens ont fuit vers l’ambassade algérienne à Bamako pour s’y réfugier craignant la violence des manifestants qui ont incendié les biens des commerçants algériens, turcs et libanais dans la capitale malienne. Un commerçant en dattes à Tamanrasset travaillant sur l’axe Algérie-Mali, M Hafsaou Hmida a indiqué « nous étions dans la capitale malienne le 2 février et nous avons été attaqué par des jeunes noirs et nous nous sommes réfugiés à l’ambassade d’Algérie à Bamako », notre interlocuteur a ajouté que « certains jeunes ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi soit le 2 février des commerces dont les propriétaires sont blancs », turcs, libanais, algériens ainsi que des touaregs originaires du nord du Mali et résidants dans la capitale Bamako, et dont certains occupent des postes administratifs au Mali, notre interlocuteur a ajouté que des ressortissants algériens ont fuit vers une caserne de la gendarmerie malienne, dans la nuit de jeudi à vendredi alors que d’autres se son réfugiés à l’ambassade algérienne à Bamako. Ce développement sécuritaire est intervenu après l’attaque dont a été victime le quartier ou vivent des touaregs et des arabes venant du nord du Mali et qui a ciblé les touaregs blancs du Mali, après l’augmentation du nombre de mort dans l’armée malienne composée de noirs lors des affrontements avec des hommes armés du mouvement de libération de l’Azwad.
Bonjour
nous vous l'information ci dessous pour la porter a la connaissance de l'opinion nationale et internationale.
Tot ce matin, l’Algérie a refuse de recevoir sur son territoire le seul blesse du MNLA suite a la bataille de Tinzawatan au même moment ce pays reçoit et soigne les blesses militaires maliens avec armes en main!
Nous dénonçons ce parti pris de la part des autorités algériennes et sa violation flagrante du droit international!
Nous prenons acte du comportement inadmissible et partisan de l’Algérie dans un conflit interne et dans lequel elle doit observer la stricte neutralité!
Bien a vous
Mossa Ag Attaher
Charge de communication du MNLA
Azawad/Fash:Urgent: Hako Ag Sidi Mohamed célèbre poète touareg et Nasi Ag Doula adjoint au maire de la commune de Essouk viennent d'être arrêté à kidal par l'armée d'occupation malienne
Azawad/Flash:Mossa Ag
3 hélicoptères viennent de bombardé dans le cercle d'Abeibara la zone pastoral d'Ouzeyen, cette zone est fréquenter par les nomades. Nous n'avons pas encore le nombre de victimes mais cela est extrêmement grave et prouve une fois de plus la tragique piste génocidaire que le Mali est entrain de mettre en place actuellement dans l'Azawad.
Aucun acte ne pourra justifier un bombardement des civils nomades avec des avions de guerre.2 helicos viennent d'être abattus par la brigade Efew  dans les environs d abeybara un troupeau d animaux et son berger ont étés grièvement blessés par l'incendie provoqué.Les combats on fait 26 morts coté armée malienne entre Tinza et Achibrich, dont 1 victime côté MNLA et plusieurs blessés.Le reste de l'armée malienne aurait fuit depuis hier soir vers l’Algérie.Des dizaines de prisonniers militaires attendent la visite du CICR invité par le MNLA afin de s'assurer qu'ils sont bien traités.
L’Algérie vient de refuser le seul blesse du MNLA a tinza d'algerie. Alors que les blessés du mali sont reçus et traités avec les armes a la main

La Révolution

De ce peuple opprimé qui enfin s'éveille,
entends le rugissement, Liberté vermeille!
Bénis-le, vois ses pleurs, écoute ses soupirs,
sois douce, et daigne ne point le faire souffrir!


Gloire à la Tunisie, fière et éternelle!
Gloire à la patrie et à ceux qui meurent pour elle!
Gloire aux mère éplorées, aux veuves, aux bons, aux purs!
Le peuple a cueilli sa liberté, ce fruit mûr,
qui tombe de l'arbre de la dictature!
Victime, il soufflette le bourreau qui le torture,
et sourit à l'aurore qui reluit dans les cieux,
déployant ses ailes, pour que le soleil radieux
monte enfin, joyeux, dans les nuées sublimes!


Tu ne t'es point tu, ô, peuple magnanime!
Esclave muet, pendant vingt-trois ans, vingt-trois ans!
Tu errais, sombre, et tu trainais tes fers pesants,
Mais la volonté du peuple est souveraine,
Blessé et pourtant fier, tu brisas tes chaînes!
Volonté sublime qu'encense l'univers!
Le printemps rayonne malgré les sombres hivers!



Ben Ali, tu croyais pourtant la Tunisie
soumise à tes lois; le nectar et l'ambroisie,
comme les dieux de l'Olympe, berçaient ton cœur obscur,
mais tu as fui! C'est la fin de ton régime impur,
de ta sombre oppression, de ta dictature vile!
Tu mourras oublié, criminel, inutile,
nul homme libre ne chantera ton nom odieux;
tu vécus puissant, tu périras furieux,
La Terreur, L'Ere nouvelle, le Sept novembre,
nul ne s'en souviendra! Et, fantôme sombre,
ton nom s'envolera, châtiment oublieux!
Et dans les vieux livres d'histoire poussiéreux
sera emprisonné, éternelle geôle!
Et pareil aux vétustes et mystérieux symboles
que l'on voit sur les murs des pyramides anciens,
nul ne le comprendra, car nul ne se souvient!



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

Azawad/Flash:un avion abattu par la brigade Tarik du MNLA a intadeyni a 20 km de kidal.

Toumas Press
Mardi, 07 Février 2012 Écrit Par Mamatal Ag Dahmane


Afin de permettre une meilleure allocation de l'aide aux réfugiés et une meilleure prise en charge des victimes du conflit Azawadien, Mamatal Ag Dahmane, porte-parole en Europe de l'Association des Refugiés et Victimes de Répressions de l'Azawad (ARVRA) dresse un état des lieux aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'étranger en Mauritanie, en Algérie, au Niger, et au Burkina Faso.

Situation actuelle des réfugiés de l'AZAWAD en Mauritanie à la date du 6 /02/12

1- Populations refugiées à l'extérieur

- 10.000 refugiés dans la localité de Fassala au sud-est de la Mauritanie soit 2084 familles

- 850 personnes essentiellement, des femmes, des enfants et des personnes âgées soit 220 famille arrivées à Nouakchott, dont certains n'ont que leurs seuls habits sur eux (suite aux pogroms de Bamako)

- 5000 familles arrivées dans le sud algérien (Borj, Tamanrasset ...)

- 5700 personnes à la frontière nigérienne (Chinogadrar)

- 153 familles arrivées au Burkina Faso (suite aux pogroms)

Plusieurs autres familles sont parties au Sénégal, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, aux USA, en France et Suisse

2- Populations déplacées internes

- Zone Aguel Hoc – Tessalit : 7000 déplacés

- Zone Tombouctou Ouest : 40000 déplacés (susceptible d'arrivés dans les camps de refugiés en Mauritanie)

Tous ces chiffres ne sont que provisoires en raison des arrivées de jour en jour.

L'aide sera surtout également au niveau des agglomérations urbaines, à Nouakchott, à Ouagadougou notamment, où les organisations humanitaires spécialisées n'interviennent pas. Les abris, les scolarisations des enfants, les couvertures, les premiers équipements constituant les priorités.

L'ARVRA sera heureuse de vous accueillir dans l'un des pays de réfugiés



Paris, le 6 Janvier 2012



P/Association des refugiés et Victimes

de la répression de l'AZAWAD/PO

A.R.V.R.A

Le porte parole en Europe

Mamatal Ag Dahmane


Libye : première visite du président du CNT dans le sud du pays

Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), en visite ce 8 février 2012 dans le sud de la Libye..
Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), en visite ce 8 février 2012 dans le sud de la Libye..
REUTERS/Suhaib Salem

Par RFI
Moustapha Abdeljalil, le président du CNT, Centre national de transition, se rend ce mercredi 8 février 2012, à Sebha dans le sud libyen. C'est sa première visite dans cette région qui concentre les principales ressources pétrolifères du pays mais où la misère des habitants est extrême, notamment chez les Touaregs.
 

Sous ses pieds, l'or noir coule à flots. Mais dans sa maison en argile, dans le quartier de Tilaqin, la vie de Laïla, 55 ans, touarègue arrivée en 1985 du Mali est des plus misérables : « Je ne parle pas bien l'arabe. Ma vie vous la voyez, je suis une mère de cinq enfants. Quatre familles vivent ici. Nous voulons une maison, de l'eau de l'électricité, une école pour nos enfants, tout ça nous l'attendons encore... ».
Alors qu'au Mali voisin, leurs frères touaregs ont pris les armes contre l'Etat et exigent l'indépendance, le chef du conseil local estime qu'il n'est plus question désormais pour le pouvoir central d'oublier cette population :
« L'ancien régime a marginalisé le Sud de manière générale et les Touaregs en particulier, dit un homme rencontré sur les lieux. Ils ont été privés d'éducation, d'un système de santé, de logement. Mais désormais, ils s'expriment, ils revendiquent leurs droits. Le monde entier voit leur situation  ».
Près d'un an après le déclenchement de la révolution libyenne, les Touaregs osent espérer une meilleure situation humanitaire mais aussi la fin du statut de citoyen de seconde zone dont une grande partie a hérité sous Kadhafi.
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