vendredi 10 février 2012


Dans les camps de réfugiés maliens au Burkina Faso, "on manque de tout"

 
Alors que les combats font rage entre les rebelles touaregs et l’armée malienne dans le nord du Mali, les réfugiés affluent par milliers dans les pays voisins. Notre Observateur vient de passer quatre jours dans deux camps de réfugiés au nord du Burkina Faso, où aucune aide n’est encore arrivée.
 
Regroupés au sein du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), les rebelles touaregs ont lancé à la mi-janvier une offensive contre l’armée malienne. Ils réclament l’indépendance de l’Azawad, la région sahélienne du Mali où les touaregs sont majoritairement implantés. Les rebelles ont pris d’assaut plusieurs villes du nord du pays et contrôlent désormais Tinzawatene, à la frontière algérienne.
 
Les violences ont provoqué un exode massif de la population. Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le nombre de Maliens déplacés à l’intérieur du pays s’élève à 30 000 personnes. Des milliers d’autres ont préféré traverser la frontière pour se réfugier au Niger (15 000, selon le CICR), en Mauritanie et au Burkina Faso (9 000 et 3 000 selon le Haut Commissariat aux réfugiés - HCR).
 
Les équipes du HCR et du CICR s’organisent sur le terrain avec les autorités nigériennes, mauritaniennes et burkinabè pour venir en aide aux réfugiés. Mais plusieurs campements attendent encore la venue des secours. Au nord-ouest du Burkina Faso, dans les camps de Djibo et de Gandafadou, près de 1 500 déplacés manquent de tout.
 
 
 
CONTRIBUTEURS

"On nous a dit que le HCR allait venir mais nous ne savons pas quand"

Assan Midal est guide touristique à Bamako. Il est Touareg et a quitté la capitale malienne la semaine dernière. Il vient de passer plusieurs jours dans deux camps de réfugiés au nord du Burkina Faso, non loin de Djibo (un chef-lieu situé à 50 km de la frontière malienne). Il a ensuite rejoint la capitale Ouagadougou, d’où il a pu nous envoyer ses photos.
 
J’ai vu des familles entières arriver à dos de chameau, en charrettes tirées par des ânes mais aussi en voiture, à moto ou à pieds. La plupart sont parties sans rien emporter ; seules quelques couvertures sous lesquelles elles s’abritent pour dormir. Il y a un puits pour chacun des camps, mais il n’y a pas assez d’eau pour tout le monde. Certains avaient quelques provisions de céréales, mais la nourriture manque cruellement. Beaucoup d’enfants sont très faibles à cause du voyage [de plusieurs jours pour certains], mais aussi parce qu’il y a beaucoup de vent et de poussière.
 
 
Ces photos ont été prises cette semaine par notre Observateur, Assan Midal, dans un camp de réfugiés à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. 
 
"Des responsables ont été nommés pour recenser les réfugiés"
 
Dans le camp de Djibo, des gendarmes sont venus constater la situation. Ils nous ont dit que le HCR allait arriver, mais nous ne savons pas dans combien de temps. Une télévision locale a aussi fait le déplacement. A part ça, les familles sont coupées du monde. Du coup, en attendant les secours, il leur a fallu s’organiser. Des responsables ont été désignés dans les deux camps pour recenser les réfugiés et leurs besoins. Ils s’occupent aussi de récupérer du bois pour construire des cabanes.
 
La grande majorité des gens sont des touaregs. Ils sont partis par peur des représailles [depuis que le MNLA se bat contre l’armée malienne, certains Maliens font l'amalgame entre les rebelles et les civils touaregs qui sont pris à partie, NDLR]. A ma connaissance, ils n’ont pas subi de violences physiques, mais des pressions de la part de la population. Pour certains jeunes, le plus dur à admettre est d’avoir été menacés par des voisins et des gens qu’ils fréquentaient tous les jours."
 
Billet rédigé avec la collaboration de Peggy Bruguière, journaliste à FRANCE 24

"L'armée malienne fait usage des avions de guerre, piloter par des mercenaires étrangers"

Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) porte à la connaissance du peuple de l’Azawad et de l’opinion Internationale, que le gouvernement malien, vu la défaite de son armée d’occupation dans l’Azawad, face à l’efficacité des opérations de l’Etat Major du MNLA, se livre à la pratique  de génocide.
A travers l’usage des hélicos de guerre, pilotés par des mercenaires ukrainiens, le gouvernement malien a décidé de ne rien épargner, les campements nomades et leurs cheptels.
L’armée malienne s’est « octroyée les services » des mercenaires Ukrainiens, pour la réparation et le pilotage de ses avions de combat, basés à Gao.
Le Mali viole ainsi certains traités internationaux, par l’usage d'avions de guerre contre des populations civiles et le recrutement de  mercenaires étrangers.
Le MNLA

معارك طاحنة بين حركة ازواد والجيش المالي

Communiqué de Presse: Le MNLA remercie les autorités Françaises


Communiqué de Presse du MNLA
Le MNLA remercie les autorités Françaises

Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) exprime ses vifs remerciements aux Autorités Françaises pour l'intérêt qu'elles accordent à la révolution du peuple de l'Azawad.
Le bureau exécutif, salue l'initiative de la France, telle qu'exprimée par son Ministre des Affaires Etrangères, Son Excellence Alain Jupé face au Sénat Français ce mardi 07/02/2012, soutenant que la question de la révolution du peuple de l'Azawad, mérite d'être traitée au fond pour une issue définitive, étant donné que militairement, le Mali a échoué face aux combattants du MNLA.
Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) se déclare ouvert à un dialogue sincère sur le principe du respect et de la reconnaissance du droit à l'autodétermination au peuple de l'Azawad.
Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) accueille ouvertement le soutien de la France pour la recherche d'une solution durable et définitive de cette crise.

Ménaka, Le 08 février 2012

Mahmoud Ag Aghaly
Le Président du bureau politique

L'armée Malienne fuit les combats et prends des boucliers humains



Armee en fuiteDepuis le début le 17 Janvier 2012, la nouvelle "stratégie" militaire du Mali consiste à fuir les zones de combats. Cette fuite ne garantissant pas la fin des assauts du MNLA, les mafiosi de l'armée ont décidé de s'enfoncer encore plus dans leur stratégie de la honte. Les civils sont désormais retenu prisonnier dans les villes de l'Azawad pour serrvir de bouclier humain face au rouleau compresseur du MNLA.
Suite au ralliement au mouvement national pour la libération de l'Azawad de plusieurs officiers supérieurs Kel Antessar à Tombouctou, le gouvernement à décider de prendre en otage toute la famille de l'un de ses officiers (la famille de Komo Ag Minini), ensuite il a désarmé et isolé à l'intérieur du camp d'autres officiers Kel Antessar (le colonel Ousmane dit Hadag Hadag, Alkhalifa) et plusieurs soldats Tamasheq qui sont chaque soir exécutés à tour de rôle. Des jeunes Tamasheq civils déplaçant leurs familles de la ville de Gossi vers le Burkina en lieu sûr ont été interceptés par une milice Arabe qui les a déposséder de leurs véhicules et les a remis au commandement militaire à Gao, aux dernières nouvelles, ils ont été transportés à Bamako, il s'agit de: Mohamed Ag Almouner, Ahmad Ag Assaleh, Hama Ag Assaleh, Mahmoud Ag Ibrahim.
L'Etat a ensuite convoqué tous les maires des communes environnants à Tombouctou afin de faire de la population Arabo-Tamasheq un bouclier humain, les milices Arabes assurant une première ceinture de défense, en plus de cela, la population de Kidal est encerclée par l'armée malienne, laquelle nuitamment fait passer la nuit au camp militaire à tous les enfants Tamasheq pour constituer un bouclier humain dans le but de parer à une attaque du MNLA dans la nuit. Au moment actuel, deux femmes sont injustement emprisonnées auquel s'ajoute Hako le célèbre poète traditionnel Tamasheq (Touareg), Nati Ag Bolla (2eme adjoint au maire de Assouk), Takni Ag Ibrahim (chauffeur). Même le car à Kidal en direction de Gao est désormais bloqué par l'armée Malienne. A Ebang Imalane vers Gossi, 3 militaires dont deux Sonrhaïs et un Tamasheq ont été arrêtés par les milices arabes et transférés Bamako.

Par Ikhlou Ag Azzezen
Toumast Press

L'Azawad sur TF1: Journal de 20H du 9 Fevrier 2012

jeudi 9 février 2012


Mali: Les rebelles touaregs s'emparent d'une ville frontière

Mis à jour le 09.02.12 à 08h19
Les rebelles touaregs du nord du Mali se sont emparés de la ville frontière de Tinzawatene après deux jours d'affrontements avec les forces gouvernementales maliennes, ont indiqué mercredi des sources rebelles et gouvernementales.
Les combattants du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), en lutte pour l'indépendance du nord du Mali, ont pris le contrôle des deux camps militaires de la ville et saisi plusieurs véhicules militaires, a déclaré un de leurs porte-parole, Hama Ag Sid'Ahmed.

Un rebelle tué et un autre blessé dans les combats

«C'est vrai, l'armée s'est retirée du camp (de Tinzawatene) et s'est repliée du côté algérien de la frontière, mais c'est un repli stratégique», a déclaré une source au ministère malien de la Défense. Un rebelle a été tué et un autre blessé dans les combats, a déclaré Hama Ag Sid'Ahmed.
La capture de Tinzawatene est un gain stratégique important pour le MNLA, car cette localité leur donne le contrôle d'une voie importante de transit et de contrebande vers le désert. Les rebelles, renforcés par le retour de combattants ayant servi le régime de Mouammar Kadhafi en Libye, ont lancé une offensive sur trois fronts dans le nord du pays à la mi-janvier. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, le nombre de Maliens déplacés par les combats à l'intérieur du pays s'élève à 30.000 et 15.000 autres se sont réfugiés au Niger. Cinq mille autres au moins se sont rendus en Mauritanie.
Avec Reuters

Mali : Un colonel touareg nous a dit...

jeudi 9 février 2012
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Le 17 janvier 2012, des hommes solidement armés ont attaqué des cantonnements militaires à Manaka, Adaramboukaré et Tessalit, trois localités sahariennes du Nord-Mali. Depuis, les combats se font âpres. Même s’il est difficile de dresser aujourd’hui un bilan fiable, ce, d’autant plus que chacun des belligérants donne plus ou moins des chiffres en deçà de la réalité du terrain, le doute n’est plus de mise : les morts se comptent par centaines et les réfugiés par milliers dans les pays voisins. Hier, en fin de matinée, nous avons rencontré dans notre capitale un des ténors de cette rébellion : il s’appelle Hassane Ag Mehdy, il est officier de l’armée malienne et porte fièrement son grade de colonel. Pour lui, contrairement aux idées reçues, le nord du Mali n’est pas occupé seulement par des Touaregs, mais aussi par des Peulhs, des Sonraï et des Arabes, qui se sentent marginalisés, délaissés, abandonnés à leur propre sort par l’Etat central : dans le septentrion malien, à en croire notre interlocuteur du jour, il n’y a ni infrastructures socio-éducatives, ni routes, ni eau, rien !
Bref, les habitants de cette zone ne se sentent plus Maliens. « Et la solution passe par l’indépendance du nord du Mali qui occupe les 2/3 du territoire ». 
Entretien exclusif.
Peut-on connaître qui est le colonel Jimmy ?
• Je m’appelle Hassane Ag Mehdy, dit Jimmy, le Rebelle pour les intimes. Je suis colonel de l’armée malienne. Je vivais au Burkina, mais après les Accords de Ouagadougou de 1990, j’ai regagné mon pays, le Mali. Mais comme vous le savez, depuis quelques jours dans le nord du Mali, je suis devenu une cible. C’est pourquoi je suis revenu au Burkina.
Quelles fonctions avez-vous occupées dans l’armée malienne ?
• Dans l’armée malienne, j’ai assumé tous les commandements, de commandant du premier escadron jusqu’à commandant de région. C’est le plafond. J’ai servi aussi comme officier au Liberia durant la guerre que ce pays a connue.
Dans quel cadre séjournez-vous au Burkina ?
• Je suis ici au Burkina pour des raisons évidentes. Comme je vous le disais tantôt, les derniers développements au Mali (Nldr ; la rébellion touarègue) ont fait que j’étais devenu une cible. Alors, j’ai décidé de trouver refuge quelque part. Mon choix a porté bien naturellement sur le Burkina Faso où je vivais, je vous le disais, bien avant les Accords de Ouagadougou dont je suis un des signataires. Je fais partie des derniers à avoir quitté le Mali.
Vous dites que vous étiez devenu une cible. Qu’est-ce qu’on reproche au colonel que vous êtes ?
• Ce n’est pas à moi seulement qu’on en veut, mais à toute la communauté touarègue et arabe. C’est devenu une guerre de couleurs. On a brûlé et cassé des pharmacies, des domiciles de conseillers du président, de ministres, etc.
On sait que vous avez été un élément actif de la rébellion touarègue au Mali dans les années 90. Qu’en est-il aujourd’hui ?
• J’ai participé activement à la rébellion de 1990. J’étais même chef de guerre et contrôlais toute une zone. Je n’ai pas participé aux accords de Tamarasset ni à ceux du pacte national. Après 1990, j’ai rejoint les rangs de l’armée régulière, mais aujourd’hui, je suis de nouveau dans la rébellion.
Depuis une cinquantaine d’années, il y a toujours eu des remous dans cette partie du pays. Peut-on savoir ce que les Touaregs réclament exactement ?
• Vous savez, le problème touareg n’a pas commencé hier. Il date de 1963, mais jusqu’aujourd’hui, il n’a toujours pas trouvé sa solution. Les autorités maliennes n’ont jamais pris à bras-le-corps ce problème. Pire, on a même l’impression qu’on recule. Comment pouvez-vous comprendre que le Nord-Mali, qui représente les 2/3 du territoire avec un million de km2 et environ deux millions d’habitants, soit laissé à lui-même ? Pas d’eau, pas d’infrastructures socio-éducatives, pas de routes... Rien ! Quand vous arrivez dans cette partie du Mali, vous avez l’impression d’être dans deux pays différents. C’est inadmissible. Vous savez, le Touareg est un homme à la foi simple et compliqué. Les seules choses qui comptent à ses yeux, ce sont sa dignité et sa culture, en un mot, la considération. Si vous touchez à l’un de ces éléments-là, vous allez le croiser sur votre chemin. Aujourd’hui les populations de cette région, qui regroupe les Touareg, les Arabes, les Sonraï et les Peuls, en ont marre et veulent résoudre leurs problèmes par et pour eux-mêmes.
Mais le président ATT a quand même essayé de résoudre le problème en déliant les cordons de la bourse pour financer par centaines de milliards de F CFA des projets dans cette partie du pays !
• Vous parlez de quels projets ? Nous, en tout cas, nous n’avons rien vu. Le Nord reste comme il a toujours été, malgré les projets dont vous parlez. Nous ne savons pas où va cet argent. Vous savez, on peut fabriquer des chiffres sur papier et parler de financement de projets de développement. Il n’y a rien sur le terrain. Rien.
Avec cette crise à épisodes, on a l’impression qu’il y a comme un acharnement sur les autorités maliennes. Les rebelles auraient-ils des velléités séparatistes ?
• Je l’ai toujours dit à qui veut l’entendre. Le Nord-Mali veut son indépendance. Les quatre peuples cités plus haut vivent mal, très mal à cause de la négligence et du dédain des autres. Ils connaissent mieux leurs problèmes et sont bien placés pour les résoudre eux-mêmes. Pour nous, la résolution de ces problèmes passe par l’indépendance du Nord-Mali. Ni plus, ni moins. Nous sommes fatigués du diktat de Bamako.
La solution pour vous passe donc par la séparation ?
• Absolument. Il nous y ont obligés en créant une sorte de "nous et vous". Nous ne voulons plus vivre dans un même Etat. Nous voulons notre liberté, notre indépendance.
Difficile alors d’envisager une médiation ?
• Nous ne refusons pas de médiation. Le problème, c’est qu’il y a eu trop de négociations et aucune n’a permis de résoudre le problème du Nord-Mali parce qu’en face il y a réellement un manque de volonté. Nous n’y croyons plus tellement.
Pensez-vous que cette partie du pays dispose d’assez de ressources pour se développer elle-même ?
• Le développement, c’est avant tout dans la tête. Il faut le courage et la détermination. Après, on peut voir avec qui composer pour se développer.
Entretien réalisé par Boureima Diallo & Nankoita Dofini


L’Observateur Paalga/Burkina Fasso

mercredi 8 février 2012

 

Mali : l'ONU appelle les groupes rebelles touaregs à cesser leurs attaques

Des rebelles Touaregs au Sahara. Photo: IRIN/Phuong Tran
8 février 2012 – 
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit mercredi très préoccupé par les combats en cours entre des groupes rebelles touaregs et les forces gouvernementales au nord du Mali.


« Il s'inquiète tout particulièrement de l'ampleur des conséquences humanitaires de la crise, affectant notamment des victimes civiles innocentes, des milliers de personnes déplacées et de nombreuses autres personnes contraintes de trouver refuge dans les pays voisins, contribuant ainsi à aggraver une situation humanitaire déjà très critique dans la région du Sahel », a souligné son porte-parole dans une déclaration à la presse.



« Le Secrétaire général condamne l'usage de la violence à des fins politiques. Il appelle donc les groupes rebelles à cesser immédiatement leurs attaques et à entamer un dialogue avec le gouvernement du Mali pour résoudre leurs griefs », a-t-il ajouté.



Ban Ki-moon renouvelle le soutien des Nations Unies aux efforts déployés pour trouver une solution pacifique et durable à cette crise, a-t-il encore dit.



Mardi, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué avoir déployé des équipes d'urgence dans les pays limitrophes avec le Mali pour aider à satisfaire les besoins de plus de 20.000 personnes qui ont été forcées de fuir les combats. La plupart des personnes déracinées se trouvent au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie.



Les combats entre des groupes rebelles touaregs et les forces gouvernementales dans la région Azawad au nord du Mali ont commencé à la mi-janvier.


News Tracker: autres dépêches sur la question

Les offensives de sécurité déclenchent une hémorragie au sein d’AQMI

Un nombre croissant de membres d’AQMI renoncent à l’idéologie terroriste, poussant les leaders de la mouvance à des actes désespérés.
L’accentuation des opérations militaires et des pénétrations d’agents des services de renseignement sèment la panique dans les rangs des dirigeants d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), expliquent les spécialistes de la sécurité.
En moins d’un mois, Mohamed Ghadir (aliasAbdelhamid Abou Zeid), le chef de la katibat « Tariq ibn Ziyad », a tué trente membres mauritaniens de sa brigade, a fait savoir le quotidien Ennahar dans son édition du 26 janvier. Ce terroriste, condamné à mort par l’Algérie, les soupçonnait de travailler pour les services de renseignement mauritaniens.
Cet « acte sans pitié et barbare » a déclenché « un sentiment de répulsion parmi les jeunes hommes qui opèrent sous son commandement », selon le journal algérien.
« De nombreux jeunes Mauritaniens membres du groupe terroriste ont récemment renoncé à leur idée de s’engager dans des opérations terroristes contre leur pays », a indiqué Ennahar citant l’analyse Zain Al-Abidin. « Mais la crainte de finir en prison, d’une part, et la tentation des bonus financiers, d’autre part, les dissuadent encore de s’enfuir du désert. »
Selon Al-Abidin, les séminaires internationaux sur la modération religieuse organisés par de hautes personnalités musulmanes mauritaniennes comptent au nombre des facteurs qui incitent ces jeunes à « chercher un moyen de s’enfuir pour rejoindre leurs communautés et leurs foyers ».
« Les responsables terroristes ne font même plus confiance à leurs plus proches partenaires », écritEnnahar dans son éditorial. « Ils craignent en permanence que quelqu’un ne les dénonce, en particulier après que certains eurent participé à des actions visant à annihiler la « matière grise » de l’organisation, en fournissant aux autorités en charge de la sécurité les informations nécessaires sur les déplacements de certains membres, qui les conduisent directement entre les mains de la police. »
Pour leur part, les observateurs mauritaniens considèrent les informations publiées par Ennaharcomme « la preuve du succès des opérations militaires successives conduites par l’armée mauritanienne et leur engagement à assiéger le groupe en fermant de nombreuses voies de sortie », explique l’analyste Mokhtar Salem.
« C’est également un signe qui montre que le groupe s’affaiblit de plus en plus », ajoute-t-il.
Selon lui, « les développements et les actions successives des Etats de la région ne font que mettre en évidence la pression continue exercée sur le groupe terroriste, notamment au travers du récent accord passé entre les ministres des Affaires étrangères de la zone à Nouakchott visant à allouer un budget afin de maintenir la cohérence des services de renseignement, qui sont un outil efficace dans la lutte contre le terrorisme et la lutte contre le problème récurrent des enlèvements de ressortissants étrangers. »
« Depuis octobre, les services de renseignement mauritaniens ont mobilisé un potentiel énorme pour recruter des moyens locaux et étrangers, de manière à pouvoir fournir aux autorités du pays des informations sur les plans d’al-Qaida et sur ses canaux de communication à l’intérieur du pays. Les agents ainsi recrutés se voient attribuer de belles voitures et d’importantes sommes d’argent », a expliqué l’analyste Mohamed Ould Zein à Magharebia.
Les autorités en charge de la sécurité font passer leurs agents comme « des commerçants, des promoteurs, des contrebandiers et parfois même des djihadistes, pour qu’ils puissent donner une vision claire des évènements dans les régions du Sahara situées hors du contrôle des gouvernements », selon Ould Zein.
Il a ajouté que des détectives étrangers étaient également formés et envoyés dans le nord du Mali.
Mais certaines des recrues peuvent cependant « jouer les agents doubles », ajoute le spécialiste Mohamed Ould Al-Akel.
Ils « proposent des informations à al-Qaida », explique-t-il. « D’autres en revanche ne fournissent ces informations que pour prouver leur allégeance et prévenir tout soupçon. »
AQMI a réussi à pénétrer en territoire mauritanien à plusieurs reprises, la dernière en date étant lors de l’opération qui a conduit à l’enlèvement d’un gendarme mauritanien à la fin de l’année dernière.
Jemal Oumar à Nouakchott pour Magharebia – 07/02/12

Le salaire de la fidélité au Mali !


BAMAKO – Des Touaregs maliens qui avaient fait le choix des armes ont bénéficié de toutes les faveurs : développement, financement, strapontins politiques, diplomatiques et administratifs, sans compter un respect et une tolérance qui ont vite montré leurs limites.
Quand une mouche pique ces derniers et qu’ils se rebellent, ce sont leurs semblables non-armés et restés fidèles à la République du Mali qui, hélas, trinquent.
Les représailles et humiliations pleuvent, comme ces derniers jours, sur eux qui sont, pourtant, des artisans de paix et des défenseurs sincères du vivre-ensemble. Leurs biens sont brûlés, saccagés et pillés. Ils subissent des affronts et des sévices de la part de foules simplement enivrées à l’idée de s’en prendre à des civils innocents sans protection.
Ces derniers sont contraints de fuir leur patrie et se jettent sur les routes de l’exil laissant tout, à commencer par leur dignité et leurs illusions, derrière eux.  Ils sont « persona non grata » dans un pays qui ne leur reconnait plus le statut de « personae« , en d’autres termes de personne humaine.  Ils errent dans la rue, livrés aux vagabonds et aux sadiques, au vu et au su des hommes politiques et des notables qui détournent lâchement la tête et feignent de ne pas voir cette terrible réalité.
Il y a eu une rébellion touarègue tout au long du joug colonial français et, même, une guerre qui a duré sans, pour autant, susciter des représailles ouvertes contre les populations civiles et ceux à qui l’on reprochait d’avoir prêté allégeance au colonisateur.  Aujourd’hui, l’exploit du Mali c’est de fuir l’ennemi et de combattre les patriotes qui menaient une vie paisible au sein des murs de la Cité.  Nos grands héros de la lutte anticoloniale, Soundiata Keïta, Biton Coulibaly, Damonzo Diarra, Thiéba Traoré, Firhoun, pour ne citer que ceux-là, ont lutté dans l’honneur et dirigé leurs « guerriers » avec dignité et sang-froid sur les champs de bataille. Ils doivent se retourner dans leurs tombes devant le manque de lucidité, de pugnacité, et surtout, de courage de leurs fils d’aujourd’hui chargés de défendre la Patrie.
Le XXIème siècle devrait avoir honte d’avoir accouché d’une démocratie qui dévore sélectivement ces enfants sur la base de la couleur de la peau ou du patronyme.  Ou est donc passé le fameux « djatiguiya« , cet extraordinaire sens de l’hospitalité qui faisait autrefois la fierté du Mandé ? Des mots on pris le relais. Des mots, rien de plus que des mots destinés à se convaincre que le peuple malien d’aujourd’hui reste enraciné dans son passé alors qu’en réalité, il a raté une fois de plus son rendez-vous avec l’Histoire pour montrer ce que ce vieux pays pouvait offrir de mieux à la Civilisation.
Nous sommes sur les routes du monde une fois de plus en vingt ans et nous remercions infiniment et rendons un hommage appuyé à tous ces pays qui nous ont accordé le droit de vivre en paix et en sécurité prouvant en cela qu’humanisme et noblesse sont des valeurs cardinales de ces peuples.  Nous, Touaregs et Arabes,  paisibles habitants du Mali, prenons à témoin la communauté internationale et l’adjurons de nous trouver une patrie où nous pourrons enfin poser nos baluchons, élever nos enfants, faire prospérer nos biens et nos idées et enterrer nos morts en toute quiétude.
Mohamed Ahmed Ag Mohamed Ansary-2012 Afriquinfos-


COMMUNIQUE 

L’ARVRA tient à remercier chaleureusement l’ONG TAMAT pour son 

geste humanitaire en faveur des populations deplacées dans la commune 

d’ANDERAMBOUKANE et TIN ASSAKO. 

Cette ONG en partenariat avec la commune d’Aderamboukane avait ouvert 

une banque de cereales depuis plusieurs années afin de permettre la 

disponibilité des cereales aux populations de la zone d’Anderramboukar et 

Tinassako et de le leur fournir à moindre prix.

Le responsable de l’ONG TAMAT, nous a informé ce matin depuis 

l’Allemagne avoir decider en accord avec son partenaire, le maire de la 

commune d’Anderamboukane, Mr Aroudeini Ag Hamatou de distribuer les 

vivres se trouvant dans les magasins de l’ONG TAMAT aux populations 

deplacées. Il y a actuellement 200 tonnes de cereales dans les magasins qui 

seront distribuer comme suit: 50 kg par famille soit 4000 familles

Les frais de transport, seront couvert par la commune et l’ONG sur place.

Voici ci dessous l'adresse de l'ONG (uniquement en allemand )

http://www.tamat‐ev.org/

Porte Parole de l’ARVRA en Europe

Mamatal Ag Dahmane

Paris le 8 Février 201
mardi 7 février 2012
Certains se sont réfugiés à l’ambassade d’Algérie à Bamako
Attaques de contre des commerçants algériens et arabes et des touaregs au nord du Mali
Des commerçants algériens ont été agressés et détenus au nord du Mali il y quelques jours dans les actes de violences et de vandalisme qu’a connu la capitale malienne Bamako, des personnes revenant du Mali ont rapporté que des commerces avaient été vandalisés et des voitures et des camions incendiés à Bamako et Gao dans la république du Mali.
Des algériens revenant du Mali ont déclaré à El Khabar que des hommes armés appartenant à des milices affiliés à l’armée malienne contre les rebelles Azwad avaient brulé le camion d’un commerçant algérien sur la route reliant les villes de Gao et Guinea situé à l’ouest du Mali. M Abdelkader Ben Zaoui un commerçant résidant à Ain Salah dans la wilaya de Tamanrasset que des milices armés de maliens noirs qui l’ont délesté de 800 euros et ont l’ont retenu avec son fils dans un barrage sécuritaire sur la route reliant la ville d’Ansongo à l’est du Mali au Niger. Son camion a minutieusement fouillé et il a été frappé par les hommes armés après l’avoir suspecté d’être touareg. Des témoins oculaires qui sont revenus en Algérie ont indiqué que de nombreux algériens ont fuit vers l’ambassade algérienne à Bamako pour s’y réfugier craignant la violence des manifestants qui ont incendié les biens des commerçants algériens, turcs et libanais dans la capitale malienne. Un commerçant en dattes à Tamanrasset travaillant sur l’axe Algérie-Mali, M Hafsaou Hmida a indiqué « nous étions dans la capitale malienne le 2 février et nous avons été attaqué par des jeunes noirs et nous nous sommes réfugiés à l’ambassade d’Algérie à Bamako », notre interlocuteur a ajouté que « certains jeunes ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi soit le 2 février des commerces dont les propriétaires sont blancs », turcs, libanais, algériens ainsi que des touaregs originaires du nord du Mali et résidants dans la capitale Bamako, et dont certains occupent des postes administratifs au Mali, notre interlocuteur a ajouté que des ressortissants algériens ont fuit vers une caserne de la gendarmerie malienne, dans la nuit de jeudi à vendredi alors que d’autres se son réfugiés à l’ambassade algérienne à Bamako. Ce développement sécuritaire est intervenu après l’attaque dont a été victime le quartier ou vivent des touaregs et des arabes venant du nord du Mali et qui a ciblé les touaregs blancs du Mali, après l’augmentation du nombre de mort dans l’armée malienne composée de noirs lors des affrontements avec des hommes armés du mouvement de libération de l’Azwad.
Bonjour
nous vous l'information ci dessous pour la porter a la connaissance de l'opinion nationale et internationale.
Tot ce matin, l’Algérie a refuse de recevoir sur son territoire le seul blesse du MNLA suite a la bataille de Tinzawatan au même moment ce pays reçoit et soigne les blesses militaires maliens avec armes en main!
Nous dénonçons ce parti pris de la part des autorités algériennes et sa violation flagrante du droit international!
Nous prenons acte du comportement inadmissible et partisan de l’Algérie dans un conflit interne et dans lequel elle doit observer la stricte neutralité!
Bien a vous
Mossa Ag Attaher
Charge de communication du MNLA
Azawad/Fash:Urgent: Hako Ag Sidi Mohamed célèbre poète touareg et Nasi Ag Doula adjoint au maire de la commune de Essouk viennent d'être arrêté à kidal par l'armée d'occupation malienne