mardi 16 août 2011

Libye : le bout du tunnel pour les rebelles ?


16/08/2011 à 17h:19 Par Jeune Afrique
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Des rebelles libyens à Brega le 15 août 2011.Des rebelles libyens à Brega le 15 août 2011. © AFP
Alors qu’ils viennent de remporter plusieurs victoires contre les forces de Mouammar Kaddafi, les rebelles libyens affirment être entrés dans une "phase décisive" et espèrent une victoire "en même temps que la fin du ramadan". Trop optimistes ?  
Ces derniers jours, sur la route menant à Tripoli, les rebelles ont repris plusieurs villes clés aux troupes loyales au colonel Kaddafi. Forts de leurs succès, ils estiment voir enfin le bout du tunnel après des mois de combats. Le 15 août, ils affirmaient en effet contrôler la « majeure partie » de Zawiyah, en périphérie sud-ouest de Tripoli, ainsi que les villes de Gharyane et Sorman, à 50 km au sud et à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale libyenne.
« Nous entrons dans une phase décisive, bientôt nous libèrerons tout le sud de la Libye. Nous espérons fêter la victoire finale en même temps que la fin du ramadan », qui se termine fin août, a déclaré Mansour Saif al-Nasr, représentant en France du Conseil national de transition libyen (CNT), le 16 août. « Nos forces contrôlent totalement Zawiyah, qui ouvrira la porte vers Tripoli. Ceci permettra à la population de s'y révolter », a-t-il conclu.
Le but des rebelles est de resserrer l’étau autour de Tripoli, toujours aux mains de Mouammar Kaddafi, qui tient bon depuis le 15 février face à la révolte.
 
Les États-Unis confiants
 
Tous se veulent optimistes alors que le combat entre forces kaddafistes et rebelles durent depuis six mois. Le porte-parole de la Maison blanche, Jay Carney, a déclaré qu’« il devient de plus en plus clair que les jours de Kaddafi sont comptés, que son isolement est de plus en plus important chaque jour », et la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a certifié à deux reprises que les jours du régime libyen étaient « comptés », d'abord le 9 juin lors d'une réunion du groupe de contact sur la Libye à Abou Dhabi, puis le 13 juillet en recevant son homologue russe Sergueï Lavrov à Washington.
 
Mohammed el-Senoussi, prince héritier de Libye en exil au Royaume-Uni, a, lui, publié sur son site internet le 16 août un texte affirmant que la chute du colonel Kaddafi était pour « bientôt » et rendant hommage aux combattants rebelles. Il y écrit : « Ils sont des patriotes. Ils sont des héros. Ils sont le vrai peuple libyen ». Il appelle également à continuer la lutte « pour une société nouvelle qui donne la priorité aux libertés et aux droits du peuple ».
 
Un Scud pour Brega
 
Face à l'euphorie des rebelles, les troupes loyales à Kaddafi minimisent les victoires des insurgés. À Tripoli, le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, a assuré que l’armée avait le « contrôle total » de Zawiyah et de Sorman, et qu’elle était en train de « traiter la situation » dans plusieurs autres localités de la région en proie à des « bandes armées ». Le régime affirme avoir coupé la route entre Zawiyah et la frontière tunisienne, pourtant essentielle pour l'approvisionnement de Tripoli, dans le but de « protéger les gens », a insisté Moussa Ibrahim.
 
Preuve de fébrilité du côté du régime ? Pour la première fois depuis le début du conflit, les forces pro-Kaddafi ont lancé dimanche un missile balistique Scud depuis Syrte, fief du colonel Kaddafi à mi-chemin entre Tripoli et Benghazi, a affirmé le 15 août au soir un haut responsable américain de la Défense. Il visait probablement des positions rebelles à Brega, mais il est tombé en plein désert, à 80 km de sa cible, a ajouté ce responsable.
 
(avec AFP)


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Des ex-putchistes encombrants



En Guinée comme au Niger, les militaires ont été acclamés pour avoir rendu le pouvoir au civil. Mais dès qu'ils doivent rendre compte de leur gestion de ces transitions, des bruits de bottes se font entendre. Faut-il acheter la paix sociale en favorisant l'impunité ? demande L'Observateur Paalga.
16.08.2011 | Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana | L'Observateur Paalga
Salou Djibo, le chef de la junte nigérienne qui a évincé Mamadou Tandja du pouvoir, 15 mars 2011.
Salou Djibo, le chef de la junte nigérienne qui a évincé Mamadou Tandja du pouvoir, 15 mars 2011.
Faut-il absoudre les militaires putschistes qui ont mené une transition réussie pour remettre le pouvoir aux civils par l'intermédiaire d'élections ? Voilà une question qui chiffonne actuellement sans doute les présidents Alpha Condé de Guinée et surtout Mahamadou Issoufou du Niger. Dans le premier pays, bien que le nouveau chef de l'Etat veuille nettoyer les écuries d'Augias, il semble mettre un zeste de tact, à telle enseigne qu'on l'accuse de composer avec le personnel de son prédécesseur, le général Sékouba Konaté [président intérimaire de 2009 à 2010], et même avec ceux de Lansana Conté [président de 1984 à 2008].

D'où vient alors que, le 19 juillet 2011, sa résidence de Kipé a été la cible de tirs nourris de militaires qui en voulaient à son fauteuil ? Est-ce parce que la réforme de l'armée, véritable serpent de mer, pourrait devenir une réalité sous son mandat ? Est-ce parce que les relations entre le président intérimaire [Sékouba Konaté] et Alpha Condé [élu en décembre 2010] étaient souvent tendues malgré les dénégations de part et d'autre ? Toujours est-il qu'il ne semble pas aisé de prendre la relève d'une transition militaire, tant ces soldats – pour démocrates qu'ils soient – veulent se la couler douce après leur passage au pouvoir. Gare donc, semble-t-il, à qui veut voir clair dans leur gestion.

Le Niger donne aussi l'impression que le nouveau pouvoir a du mal avec sa transition militaire, menée rigoureusement par le général Salou Djibo. Ce dernier, lorsqu'il mit fin, le 18 février 2010, aux velléités "tazartchéennes" (de tazartché, la continuité en langue haoussa) de Mamadou Tandja, promit de remettre le pouvoir aux civils. Parole d'officier donnée, parole respectée, au prix de tiraillements avec certains de ses proches. Le 6 avril 2010, Mahamadou Issoufou parvenait enfin à assouvir une ambition vieille de vingt ans : être président de la République.

Sitôt installé, outre ses priorités "ventrales" (le fait de nourrir les Nigériens) et sécuritaires (de lutter contre l'Aqmi, Al-Qaida au Maghreb islamique), "le Lion de Tahoua" promettait de jouer les prolongations au sujet de la lutte contre la prédation des deniers publics. En réalité, il poursuivait les audits entamés sous le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (Csrd). Une opération "mains propres" qui aurait pu réjouir l'ex-junte si et seulement si certains de ses éléments n'avaient pas été pris dans la nasse : le vendredi 12 août 2011, plusieurs personnalités dont l'ancien directeur adjoint du cabinet de Salou Djibo ont été incarcérées ; autrement dit, quelqu'un qui était dans l'antichambre de la présidence nigérienne a été touché. Quels sentiments peuvent animer actuellement Salou Djibo, qui voit l'un de ses proches collaborateurs embastillé pour une affaire de détournement ? Car, par ricochet, il est personnellement visé.

Est-ce pour arrêter la machine judiciaire qu'un putsch avorté a eu lieu à la mi-juillet à Niamey ? Le cas nigérien repose la question de la justice et de la paix sociale. Pour une démocratie apaisée et un retour normal à l'Etat de droit, faut-il fermer les yeux sur certains actes délictuels, notamment les crimes économiques ? La justice est le pilier de toute démocratie, mais, dans certains cas, ne faut-il pas trouver un modus vivendi pour apurer les contentieux susceptibles de mettre la république sens dessus dessous ?

Les audits, les poursuites judiciaires, ça fait tendance, ça plaît à la Communauté internationale, mais Mahamadou Issoufou doit se garder de trop se focaliser sur la gestion de la junte, autrement dit des militaires, qui lui ont permis d'être là où il est. Au Niger, l'armée a toujours arbitré la vie politique : hier, c'était Ibrahim Baré Maïnassara (dit "IBM") [général, président de 1996 à 1999], aujourd'hui, c'est Salou Djibo, demain, le pouvoir kaki pourrait s'inviter encore dans l'arène s'il se sent frustré ou humilié. Il reste trois ans et demi à Mahamadou Issoufou : à quoi lui serviront des audits si son mandat est écourté par un pronunciamiento ? La justice, d'accord, mais sans précipiter le pays de nouveau dans les méandres de l'Etat d'exception !

lundi 15 août 2011

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye arrivé à Tunis



Publié le 15-08-11 à 18:40    Modifié à 18:34     Réagir

TUNIS (AP) — L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Abdel-Elah Al-Khatib, est arrivé lundi à Tunis pour des négociations sur la Libye, a-t-on appris de sources concordantes. Cet ancien ministre jordanien des Affaires étrangères a été reçu par le Premier ministre tunisien par intérim Béji Caïd Essebsi.
M. Khatib devait rencontrer mardi le ministre des Affaires étrangères, Mouldi Kéfi, et se réunir avec les parties libyennes dans un hôtel de Tunis, selon la même source, qui n'excluait pas une rencontre également avec un représentant du président vénézuélien Hugo Chavez.
Ce représentant vénézuélien se trouve depuis plusieurs jours à Djerba, où se dérouleraient des négociations entre des représentants des insurgés et du gouvernement libyens, d'après des sources concordantes.
Une source sécuritaire a en outre affirmé que l'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin était arrivé dimanche à bord d'un avion spécial en provenance de Genève dans cette île du sud tunisien où "une activité diplomatique et sécuritaire inhabituelle" aurait été constatée. M. de Villepin était accompagné de trois de ses collaborateurs.
Par ailleurs, de l'autre côté de la frontière, en Egypte, le ministre libyen de l'Intérieur pourrait être le dernier responsable en date du régime Kadhafi à avoir fait défection.
Nasser Mabrouk Abdallah, arrivé au Caire lundi en provenance de Tunisie, avec neuf membres de sa famille, aurait déclaré aux autorités qu'il s'agissait d'"une visite touristique", mais aucun représentant de l'ambassade de Libye, restée fidèle au "Guide" libyen, ne l'a accueilli à l'aéroport. Selon la source sécuritaire tunisienne citée plus haut, le ministre venait de Djerba. AP
xbb/s

Le commandant Kindo Zada réintégré



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L’officier supérieur des Forces armées nigériennes (FAN), qui a eu maille à partir d’avec certains régimes dont celui du général Ibrahim Maïnassara Baré, vient d’être réhabilité et réintégré au sein de de notre armée.
Deuxième officier à retrouver ses compagnons d’armes après le lieutenant colonel Abdoulaye Mounkaïla, présentement en service au ministère de la Défense, Kindo Zada, cet officier valeureux dont les faits d’arme ne sont plus à démontrer, vu son itinéraire dans un certain nombre de conflits tant au Niger qu’ailleurs, mérite la situation actuelle qui est la sienne, à savoir retrouver ses compagnons d’armes. L’armée nigérienne, désormais républicaine, a besoin de tous ses éléments. En effet, pour la consolidation des acquis démocratiques, nous ne devrions plus souffrir d’une immixtion de la grande muette dans la gestion du pouvoir politique.
C’est le lieu ici d’interpeller nos vaillantes forces armées nationales quant à leur cohésion pour qu’elles se mettent au service de la démocratie et de la République.

11 août 2011
Publié le 10 août 2011
Source : http://lactualite-niger.com/