22-03-2011, 10h55
URGENT : Une attaque armée repoussée au nord du Mali
AFP -
Attaque armée repoussée dans le nord du Mali, pas de victime (sécurité)
BAMAKO, 22 mars 2011 (AFP) - L'armée malienne a repoussé tôt mardi matin une attaque d'un groupe d'une centaine d'assaillants dans la région de Gao (nord), a appris l'AFP de sources sécuritaires maliennes qui n'avaient pas connaissance de morts lors de l'assaut.
"Notre base militaire a été attaquée mardi vers 04H00 (locales et GMT) par un groupe armé d'une centaine de personnes. Nous avons repoussé l'attaque. Il n'y a pas de victimes dénombrées pour le moment", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire contactée à Watagouna, une localité à 170 km au nord de Gao.
L'attaque a été confirmée par une autre source sécuritaire selon laquelle "il n'y a pas de victimes".
"Nous avons repoussé" les assaillants, "c'était difficile de les déloger, parce qu'ils tiraient à partir de maisons situées dans les alentours" de la base de Watagouna, en "prenant pour boucliers humains des civils" et empêchant l'armée de riposter, a ajouté cette source sécuritaire.
serge daniel/mrb/cs/cr
AFP 221044
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 22 mars 2011
lundi 21 mars 2011
samedi 19 mars 2011
Libye : l'aviation française a commencé ses frappes sur l'armée de Kaddafi
Libye : l'aviation française a commencé ses frappes sur l'armée de Kaddafi
Partager 19/03/2011 à 20h:16 Par AFP
Un rafale décolle de la base de Saint-Dizier (nord-est de la France) pour la Libye.
© Reuters La coalition internationale a lancé samedi une opération militaire en Libye avec le premier tir d'un avion français sur ce pays en proie à une insurrection réprimée depuis plus d'un mois dans le sang par le régime autoritaire de Mouammar Kaddafi.
Après des semaines d'hésitations, un mandat de l'ONU et un appui arabe, une réunion extraordinaire à Paris entre l'Europe, les Etats-Unis, l'ONU et des pays arabes s'est conclue par l'annonce de cette intervention souhaitée par l'opposition libyenne après les vains appels au départ de M. Kaddafi.
La première frappe aérienne française a visé à 16H45 GMT un véhicule militaire des forces du régime dans un lieu indéterminé, le premier tir après le feu vert jeudi de l'ONU au recours à la force pour protéger la population civile.
Le "Charles de Gaulle" bientôt en route
Une vingtaine d'avions français Rafale et Mirage ont survolé le territoire, alors que les troupes fidèles à M. Kaddafi ont bombardé dès l'aube la ville de Benghazi, l'un des derniers bastions de l'opposition qui tentait de repousser leur avancée.
L'annonce du raid français a été salué par des tirs de joie et des coups de klaxon à Al-Marj, à une centaine de kilomètres au nord-est de Benghazi, où se sont arrêtés certains des civils ayant fui les bombardements de samedi.
"En accord avec nos partenaires, nos forces aériennes s'opposeront à toute agression des avions du colonel Kaddafi contre la population de Benghazi. D'ores et déjà nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy après la réunion de Paris. Les appareils sont "prêts à intervenir contre des blindés", a-t-il dit.
Le porte-avions français à propulsion nucléaire Charles de Gaulle devait appareiller dimanche de Toulon (sud) en direction de la Libye.
Les Etats-Unis dans la coalition
"Le peuple libyen doit être protégé, et en l'absence d'une fin immédiate à la violence contre les civils, notre coalition est prête à agir d'urgence", a affirmé le président américain Barack Obama, sans préciser le degré de la participation des Etats-Unis.
Sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a promis des "capacités uniques" c'est-à-dire des moyens militaires dont ne disposent pas leurs alliés. "Kaddafi continue de défier le monde (...), tout retard supplémentaire mettrait encore davantage de civils en danger", a-t-elle estimé, en espérant de nouvelles défections dans l'entourage de M. Kaddafi.
Le ministère russe des Affaires étrangères a cependant regretté l'intervention armée. Moscou s'était abstenu lors du vote de la résolution de l'ONU.
Malgré le lancement de l'opération militaire, M. Sarkozy a laissé une chance au numéro un libyen contesté de toutes parts, affirmant que "la porte de la diplomatie" se rouvrirait dès que la répression aurait cessé.
Au pouvoir depuis plus de 40 ans, M. Kaddafi, qui a juré d'écraser la révolte, a prévenu samedi prévenu Paris, Londres et l'ONU qu'ils "regretteraient" toute ingérence.
La résolution de l'ONU impose une zone d'exclusion aérienne en Libye et permet des frappes aériennes contre les troupes pro-Kaddafi pour les contraindre à cesser la répression qui a fait des centaines de morts et poussé 300.000 personnes à fuir le pays depuis le début de la révolte le 15 février. Elle exige l'arrêt complet des attaques contre des civils.
Combats à Benghazi
Mais sur le terrain, et alors que rebelles et gouvernement s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu annoncé vendredi par le régime, des combats ont eu lieu à l'entrée de Benghazi. Un avion militaire des rebelles a été abattu par les pro-Kaddafi.
Dans l'après-midi, les loyalistes continuaient de tirer à l'arme lourde contre des quartiers résidentiels tout proches de Benghazi, selon des témoins. "Ils ont l'ordre de tirer indistinctement. Ce qui se passe est un massacre", a affirmé l'un d'eux.
Selon des rebelles, l'artillerie et les chars ont tiré contre les quartiers ouest, et certains des obus ont touché le centre de la ville.
Redoutant le pire, des milliers de personnes ont fui par familles entières. Voitures, minibus, camions ont pris la direction du nord-est, et de longues files d'attente se sont formées devant les stations service et les boulangeries.
Mais plus loin le long de la route, les passagers de ce début d'exode ont pu bénéficier de la solidarité des habitants, qui offraient de l'eau, de l'essence, de la nourriture, un hébergement.
Dans l'ouest, les loyalistes avançaient avec des chars vers Zenten, à 145 km au sud-ouest de Tripoli, pilonnant les abords de cette ville rebelle et poussant ses habitants à la fuite, selon un témoin.
Les rebelles ont aussi annoncé avoir repoussé, au prix de 27 morts dans leurs rangs, une offensive des forces gouvernementales vendredi à Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli. Samedi, la ville était calme.
A Tripoli, des centaines de Libyens se sont rassemblés au quartier général de M. Kaddafi "en prévision de frappes françaises", selon la télévision d'Etat, et les autorités ont emmené une cinquantaine de journalistes étrangers, dont celui de l'AFP, y faire un tour.
Et dans une tentative de trouver "une solution africaine", des membres du comité de l'Union africaine (UA) sur la Libye ont annoncé qu'ils se rendraient dimanche à Tripoli.
Partager 19/03/2011 à 20h:16 Par AFP
Un rafale décolle de la base de Saint-Dizier (nord-est de la France) pour la Libye.
© Reuters La coalition internationale a lancé samedi une opération militaire en Libye avec le premier tir d'un avion français sur ce pays en proie à une insurrection réprimée depuis plus d'un mois dans le sang par le régime autoritaire de Mouammar Kaddafi.
Après des semaines d'hésitations, un mandat de l'ONU et un appui arabe, une réunion extraordinaire à Paris entre l'Europe, les Etats-Unis, l'ONU et des pays arabes s'est conclue par l'annonce de cette intervention souhaitée par l'opposition libyenne après les vains appels au départ de M. Kaddafi.
La première frappe aérienne française a visé à 16H45 GMT un véhicule militaire des forces du régime dans un lieu indéterminé, le premier tir après le feu vert jeudi de l'ONU au recours à la force pour protéger la population civile.
Le "Charles de Gaulle" bientôt en route
Une vingtaine d'avions français Rafale et Mirage ont survolé le territoire, alors que les troupes fidèles à M. Kaddafi ont bombardé dès l'aube la ville de Benghazi, l'un des derniers bastions de l'opposition qui tentait de repousser leur avancée.
L'annonce du raid français a été salué par des tirs de joie et des coups de klaxon à Al-Marj, à une centaine de kilomètres au nord-est de Benghazi, où se sont arrêtés certains des civils ayant fui les bombardements de samedi.
"En accord avec nos partenaires, nos forces aériennes s'opposeront à toute agression des avions du colonel Kaddafi contre la population de Benghazi. D'ores et déjà nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy après la réunion de Paris. Les appareils sont "prêts à intervenir contre des blindés", a-t-il dit.
Le porte-avions français à propulsion nucléaire Charles de Gaulle devait appareiller dimanche de Toulon (sud) en direction de la Libye.
Les Etats-Unis dans la coalition
"Le peuple libyen doit être protégé, et en l'absence d'une fin immédiate à la violence contre les civils, notre coalition est prête à agir d'urgence", a affirmé le président américain Barack Obama, sans préciser le degré de la participation des Etats-Unis.
Sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a promis des "capacités uniques" c'est-à-dire des moyens militaires dont ne disposent pas leurs alliés. "Kaddafi continue de défier le monde (...), tout retard supplémentaire mettrait encore davantage de civils en danger", a-t-elle estimé, en espérant de nouvelles défections dans l'entourage de M. Kaddafi.
Le ministère russe des Affaires étrangères a cependant regretté l'intervention armée. Moscou s'était abstenu lors du vote de la résolution de l'ONU.
Malgré le lancement de l'opération militaire, M. Sarkozy a laissé une chance au numéro un libyen contesté de toutes parts, affirmant que "la porte de la diplomatie" se rouvrirait dès que la répression aurait cessé.
Au pouvoir depuis plus de 40 ans, M. Kaddafi, qui a juré d'écraser la révolte, a prévenu samedi prévenu Paris, Londres et l'ONU qu'ils "regretteraient" toute ingérence.
La résolution de l'ONU impose une zone d'exclusion aérienne en Libye et permet des frappes aériennes contre les troupes pro-Kaddafi pour les contraindre à cesser la répression qui a fait des centaines de morts et poussé 300.000 personnes à fuir le pays depuis le début de la révolte le 15 février. Elle exige l'arrêt complet des attaques contre des civils.
Combats à Benghazi
Mais sur le terrain, et alors que rebelles et gouvernement s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu annoncé vendredi par le régime, des combats ont eu lieu à l'entrée de Benghazi. Un avion militaire des rebelles a été abattu par les pro-Kaddafi.
Dans l'après-midi, les loyalistes continuaient de tirer à l'arme lourde contre des quartiers résidentiels tout proches de Benghazi, selon des témoins. "Ils ont l'ordre de tirer indistinctement. Ce qui se passe est un massacre", a affirmé l'un d'eux.
Selon des rebelles, l'artillerie et les chars ont tiré contre les quartiers ouest, et certains des obus ont touché le centre de la ville.
Redoutant le pire, des milliers de personnes ont fui par familles entières. Voitures, minibus, camions ont pris la direction du nord-est, et de longues files d'attente se sont formées devant les stations service et les boulangeries.
Mais plus loin le long de la route, les passagers de ce début d'exode ont pu bénéficier de la solidarité des habitants, qui offraient de l'eau, de l'essence, de la nourriture, un hébergement.
Dans l'ouest, les loyalistes avançaient avec des chars vers Zenten, à 145 km au sud-ouest de Tripoli, pilonnant les abords de cette ville rebelle et poussant ses habitants à la fuite, selon un témoin.
Les rebelles ont aussi annoncé avoir repoussé, au prix de 27 morts dans leurs rangs, une offensive des forces gouvernementales vendredi à Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli. Samedi, la ville était calme.
A Tripoli, des centaines de Libyens se sont rassemblés au quartier général de M. Kaddafi "en prévision de frappes françaises", selon la télévision d'Etat, et les autorités ont emmené une cinquantaine de journalistes étrangers, dont celui de l'AFP, y faire un tour.
Et dans une tentative de trouver "une solution africaine", des membres du comité de l'Union africaine (UA) sur la Libye ont annoncé qu'ils se rendraient dimanche à Tripoli.
Libye, le bras de fer
Libye, le bras de fer
Liberation
Le régime du colonel Kadhafi, qui avait repris l'avantage sur les insurgés, est désormais confronté à des frappes aériennes.Monde 19/03/2011 à 08h04 (mise à jour à 22h34)
La coalition internationale est passée à l'action en Libye
Des Mirage 2000 français au-dessus de la base corse de Solenzara, le 19 mars 2011 (© AFP Stephan Agostini)
Liberation
Le régime du colonel Kadhafi, qui avait repris l'avantage sur les insurgés, est désormais confronté à des frappes aériennes.Monde 19/03/2011 à 08h04 (mise à jour à 22h34)
La coalition internationale est passée à l'action en Libye
Des Mirage 2000 français au-dessus de la base corse de Solenzara, le 19 mars 2011 (© AFP Stephan Agostini)
vendredi 18 mars 2011
mercredi 16 mars 2011
mardi 15 mars 2011
Aqmi : un Touareg pour faire libérer les otages
Mali Aqmi : un Touareg pour faire libérer les otages
Partager 15/03/2011 à 16h:45 Par Marianne Meunier
photo/Aqmi
© Apanews
C’est en partie grâce à la médiation discrète du Malien Iyad Ag Ghali qu’une Française, un Togolais et un Malgache ont pu rentrer chez eux.
Qui a négocié la libération « partielle » des otages enlevés le 16 septembre dernier à Arlit, au Niger ? Le 26 février, la Française Françoise Larribe, le Malgache Jean-Claude Rakotoarilalao et le Togolais Alex Kodjo Ahonado sont arrivés à Villacoublay (banlieue parisienne) à bord d’un Falcon de l’armée de l’air française. Mais leur liberté a un goût amer. Enlevés lors du même rapt, un cadre du groupe français Areva (époux de Françoise Larribe) et trois salariés de son sous-traitant Satom restent entre les mains d’Abou Zeid, l’un des émirs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Selon deux sources dignes de foi, le Malien Iyad Ag Ghali a joué un rôle dans les négociations. Il ajoute ainsi une ligne à son CV de médiateur. En février 2010, il avait déjà participé à la libération du Français Pierre Camatte et, en 2008, à celle de deux touristes autrichiens. Iyad Ag Ghali est une figure emblématique de la rébellion touarègue des années 1990. Il a par la suite occupé un poste de conseiller au consulat malien en Arabie saoudite.
« Très religieux », mais aussi « très discret » selon un connaisseur, il a pour parent un émir d’Aqmi de la région malienne de Kidal, l’ancien imam Abdelkrim, surnommé Taleb. Selon la même source, ce sont ses « nombreux réseaux dans les milieux touaregs, où il est très écouté », qui permettent à Iyad Ag Ghali de jouer les médiateurs. Contacté par Jeune Afrique, un interlocuteur à la présidence malienne dit cependant n’avoir « aucune information officielle » au sujet du rôle tenu par notre homme dans la libération des otages d’Arlit.
Areva refuse de commenter la rumeur du versement d’une rançon. Selon nos sources, le président du conseil d’administration d’Imouraren SA (filiale d’Areva), Mohamed Akotey, a rencontré Abou Zeid à deux reprises depuis l’enlèvement. La possibilité d’une libération partielle était sur le tapis depuis plusieurs semaines. Du point de vue d’Aqmi, les otages africains ont une valeur symbolique moindre que les Occidentaux – bien que Jean-Claude Rakotoarilalao et Alex Kodjo Ahonado soient chrétiens, et donc « mécréants ». Aqmi a par ailleurs toujours libéré les otages féminins.
Partager 15/03/2011 à 16h:45 Par Marianne Meunier
photo/Aqmi
© Apanews
C’est en partie grâce à la médiation discrète du Malien Iyad Ag Ghali qu’une Française, un Togolais et un Malgache ont pu rentrer chez eux.
Qui a négocié la libération « partielle » des otages enlevés le 16 septembre dernier à Arlit, au Niger ? Le 26 février, la Française Françoise Larribe, le Malgache Jean-Claude Rakotoarilalao et le Togolais Alex Kodjo Ahonado sont arrivés à Villacoublay (banlieue parisienne) à bord d’un Falcon de l’armée de l’air française. Mais leur liberté a un goût amer. Enlevés lors du même rapt, un cadre du groupe français Areva (époux de Françoise Larribe) et trois salariés de son sous-traitant Satom restent entre les mains d’Abou Zeid, l’un des émirs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Selon deux sources dignes de foi, le Malien Iyad Ag Ghali a joué un rôle dans les négociations. Il ajoute ainsi une ligne à son CV de médiateur. En février 2010, il avait déjà participé à la libération du Français Pierre Camatte et, en 2008, à celle de deux touristes autrichiens. Iyad Ag Ghali est une figure emblématique de la rébellion touarègue des années 1990. Il a par la suite occupé un poste de conseiller au consulat malien en Arabie saoudite.
« Très religieux », mais aussi « très discret » selon un connaisseur, il a pour parent un émir d’Aqmi de la région malienne de Kidal, l’ancien imam Abdelkrim, surnommé Taleb. Selon la même source, ce sont ses « nombreux réseaux dans les milieux touaregs, où il est très écouté », qui permettent à Iyad Ag Ghali de jouer les médiateurs. Contacté par Jeune Afrique, un interlocuteur à la présidence malienne dit cependant n’avoir « aucune information officielle » au sujet du rôle tenu par notre homme dans la libération des otages d’Arlit.
Areva refuse de commenter la rumeur du versement d’une rançon. Selon nos sources, le président du conseil d’administration d’Imouraren SA (filiale d’Areva), Mohamed Akotey, a rencontré Abou Zeid à deux reprises depuis l’enlèvement. La possibilité d’une libération partielle était sur le tapis depuis plusieurs semaines. Du point de vue d’Aqmi, les otages africains ont une valeur symbolique moindre que les Occidentaux – bien que Jean-Claude Rakotoarilalao et Alex Kodjo Ahonado soient chrétiens, et donc « mécréants ». Aqmi a par ailleurs toujours libéré les otages féminins.
lundi 14 mars 2011
Mahamadou Issoufou élu président au Niger
Mahamadou Issoufou élu président au Niger
Lundi, mars 14th, 2011
Publié dans la catégorie Monde
Publié par La Rédaction
http://mondeactu.com/monde/mahamadou-issoufou-elu-president-au-niger-10165.html
Mahamadou Issoufou, président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), a remporté le second tour de l’élection présidentielle de samedi au Niger.
D’après la commission électorale, Mahamadou Issoufou a remporté 58% des suffrages exprimés contre 42% pour son rival Seini Oumarou, un proche du président déchu, Mamadou Tandja.
Mahamadou Issoufou, militant d’opposition était arrivé en tête du premier tour. Il avait ensuite obtenu le soutien de plusieurs partis politiques.
Ces élections doivent permettre de rétablir un régime civil. Depuis plus d’un an, le Niger est dirigé par une junte militaire, suite a un coup d’Etat qui a destitué le Président Mamadou Tandja. Ce dernier avait tenté de faire passer en force des réformes constitutionnelles lui permettant de prolonger son mandat et de bénéficier de plus de pouvoir.
A noter que le taux de participation à l’élection de samedi n’a été que de 35% à 40% sur un total de 6,7 millions d’électeurs.
Lundi, mars 14th, 2011
Publié dans la catégorie Monde
Publié par La Rédaction
http://mondeactu.com/monde/mahamadou-issoufou-elu-president-au-niger-10165.html
Mahamadou Issoufou, président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), a remporté le second tour de l’élection présidentielle de samedi au Niger.
D’après la commission électorale, Mahamadou Issoufou a remporté 58% des suffrages exprimés contre 42% pour son rival Seini Oumarou, un proche du président déchu, Mamadou Tandja.
Mahamadou Issoufou, militant d’opposition était arrivé en tête du premier tour. Il avait ensuite obtenu le soutien de plusieurs partis politiques.
Ces élections doivent permettre de rétablir un régime civil. Depuis plus d’un an, le Niger est dirigé par une junte militaire, suite a un coup d’Etat qui a destitué le Président Mamadou Tandja. Ce dernier avait tenté de faire passer en force des réformes constitutionnelles lui permettant de prolonger son mandat et de bénéficier de plus de pouvoir.
A noter que le taux de participation à l’élection de samedi n’a été que de 35% à 40% sur un total de 6,7 millions d’électeurs.
Libye : Ajdabiya, ville clé avant Benghazi, menacée par les pro-Kadhafi
Libye : Ajdabiya, ville clé avant Benghazi, menacée par les pro-Kadhafi
Par AFP
La ville clé d'Ajdabiya se prépare à subir un assaut des forces de Mouammar Kadhafi qui avancent sur la «capitale» des rebelles, Benghazi. Les Occidentaux se concertaient toujours lundi 14 mars 2011 pour trouver une issue à près d'un mois d'une insurrection sanglante en Libye.
Benghazi, fief de l'insurrection situé à 160 km au nord d'Ajdabiya, pourrait vite se retrouver menacée, les forces gouvernementales ayant repris l'une après l'autre plusieurs villes aux rebelles, notamment Brega le dimanche 13 mars, à coups d'artillerie lourde et de raids aériens.
Les Occidentaux et les Russes se concertaient au cours d'une réunion des chefs de la diplomatie du G8, au sujet notamment de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne.
Mais, divisés sur les moyens de mettre un terme à la répression, les Occidentaux sont pris de vitesse par les victoires du régime sur le terrain. La zone d'exclusion aérienne, réclamée avec force par les rebelles et soutenue par la Ligue arabe, la France et la Grande-Bretagne, ne semble pas convaincre la Chine, ni la Russie qui estime que des « questions fondamentales » restent à régler avant de mettre en œuvre cette proposition.
Mais l'armée libyenne annonçait dimanche qu'elle était en marche « pour purger » l'ensemble du pays. La ligne de front se déplace davantage vers l'Est. Sur la route entre Ajdabiya et Benghazi, de nombreux civils fuyaient à bord de camionnettes chargées de valises, de sacs et de matelas.
Même si dans l'Ouest les rebelles contrôlaient toujours Misrata (150 km à l'est de Tripoli), des tirs d'armes automatiques résonnaient aux abords de la ville, comme en témoignait un habitant.
Les forces du colonel Kadhafi ont pris par ailleurs le contrôle du centre de Zouara (120 km à l'ouest de Tripoli), après des affrontements avec les insurgés ayant fait au moins un mort.
L'armée libyenne a annoncé que les soldats ayant rejoint les insurgés seraient « graciés » s'ils se rendaient, selon la télévision d'Etat. Le colonel Kadhafi a par ailleurs invité les sociétés chinoises, russes et indiennes à venir exploiter le pétrole, après le départ de la majorité des compagnies étrangères. La compagnie Total a récemment annoncé que la production libyenne était passée de 1,4 million à 300 000 barils par jour.
Par AFP
La ville clé d'Ajdabiya se prépare à subir un assaut des forces de Mouammar Kadhafi qui avancent sur la «capitale» des rebelles, Benghazi. Les Occidentaux se concertaient toujours lundi 14 mars 2011 pour trouver une issue à près d'un mois d'une insurrection sanglante en Libye.
Benghazi, fief de l'insurrection situé à 160 km au nord d'Ajdabiya, pourrait vite se retrouver menacée, les forces gouvernementales ayant repris l'une après l'autre plusieurs villes aux rebelles, notamment Brega le dimanche 13 mars, à coups d'artillerie lourde et de raids aériens.
Les Occidentaux et les Russes se concertaient au cours d'une réunion des chefs de la diplomatie du G8, au sujet notamment de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne.
Mais, divisés sur les moyens de mettre un terme à la répression, les Occidentaux sont pris de vitesse par les victoires du régime sur le terrain. La zone d'exclusion aérienne, réclamée avec force par les rebelles et soutenue par la Ligue arabe, la France et la Grande-Bretagne, ne semble pas convaincre la Chine, ni la Russie qui estime que des « questions fondamentales » restent à régler avant de mettre en œuvre cette proposition.
Mais l'armée libyenne annonçait dimanche qu'elle était en marche « pour purger » l'ensemble du pays. La ligne de front se déplace davantage vers l'Est. Sur la route entre Ajdabiya et Benghazi, de nombreux civils fuyaient à bord de camionnettes chargées de valises, de sacs et de matelas.
Même si dans l'Ouest les rebelles contrôlaient toujours Misrata (150 km à l'est de Tripoli), des tirs d'armes automatiques résonnaient aux abords de la ville, comme en témoignait un habitant.
Les forces du colonel Kadhafi ont pris par ailleurs le contrôle du centre de Zouara (120 km à l'ouest de Tripoli), après des affrontements avec les insurgés ayant fait au moins un mort.
L'armée libyenne a annoncé que les soldats ayant rejoint les insurgés seraient « graciés » s'ils se rendaient, selon la télévision d'Etat. Le colonel Kadhafi a par ailleurs invité les sociétés chinoises, russes et indiennes à venir exploiter le pétrole, après le départ de la majorité des compagnies étrangères. La compagnie Total a récemment annoncé que la production libyenne était passée de 1,4 million à 300 000 barils par jour.
dimanche 13 mars 2011
Libye: les pro-Kadhafi avancent vers Benghazi
Libye: les pro-Kadhafi avancent vers Benghazi
Par TF1 News (d'après agence), le 13 mars 2011 à 12h12, mis à jour le 13 mars 2011 à 12:14
Dossier : Crise en Libye
Zawiyah, Al-Uqaila, Al-Bicher, Brega : la liste des villes reprises aux insurgés libyens par les forces fidèles à Kadhafi s'allonge. La communauté internationale, pour sa part, ne parvient toujours pas à s'accorder sur une zone d'exclusion aérienne.
Après Al-Uqaila sur la route côtière, puis la localité d'Al-Bicher plus à l'est, c'est Brega qui, après d'intenses bombardements, semble être repassée sous le contrôle des forces fidèles à Mouammar Kadhafi. Ce port pétrolier a été "débarrassé des bandes armées", a annoncé victorieusement dimanche la télévision libyenne. Les loyalistes ont ainsi progressé vers l'est jusqu'à 240 km de Benghazi, quartier général du Conseil national de transition regroupant l'opposition. A mesure que les rebelles se replient vers l'Est, ils se rapprochent de la ville d'Ajdabiya, dernier verrou vers Benghazi.
Libye : Sarkozy n'obtient pas ses "frappes ciblées" à l'UE
Grâce à l'aviation, Kadhafi reprend le port stratégique de Ras Lanouf
Libye : Sarkozy va-t-il convaincre l'UE avec ses "frappes ciblées" ?
Les forces de Kadhafi reprennent du terrain
Libye-UE : "Sarkozy a dû battre en retraite" - 3min 1s Dossier
Crise en LibyeLibye : Sarkozy n'obtient pas ses "frappes ciblées" à l'UE
Réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire consacrée à la situation, les dirigeants européens n'ont pas accédé immédiatement à la proposition franco-britannique. Ils ont revanche décidé d'étudier "toutes les options" possibles pour "protéger la population civile", à condition d'obtenir l'aval de l'Onu et des pays arabes.
Publié le 11/03/2011
Grâce à l'aviation, Kadhafi reprend le port stratégique de Ras Lanouf
Les forces fidèles au président libyen continuent de gagner du terrain vers l'Est ce vendredi. Le contrôle du site pétrolier de Ras Lanouf pourrait leur permettre de couper l'approvisionnement de Benghazi, siège des insurgés.
Publié le 11/03/2011
Libye : Sarkozy va-t-il convaincre l'UE avec ses "frappes ciblées" ?
Le plan d'action que le chef de l'Etat compte proposer ce vendredi aux dirigeants européens réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles est vivement critiqué par plusieurs pays.
Publié le 11/03/2011
Les forces de Kadhafi reprennent du terrain
Un des fils du dirigeant Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a affirmé jeudi que la victoire était "en vue" en Libye, où les forces loyalistes ont gagné du terrain dans leur progression vers l'Est tenu par les rebelles.
Publié le 11/03/2011
Sarkozy va proposer à l'UE des frappes ciblées en Libye
L'Elysée a confirmé jeudi que la France reconnaissait l'opposition libyenne. Paris devrait proposer vendredi aux dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles un plan d'action pour arrêter la répression meurtrière.
Publié le 10/03/2011
Libye-UE : "Sarkozy a dû battre en retraite"
Analyse - Hughes Beaudouin, le correspondant de LCI à Bruxelles, souligne que le chef de l'Etat n'a pas obtenu satisfaction sur la reconnaissance du Conseil national libyen et sur les "frappes ciblées".
Réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire consacrée à la situation, les dirigeants européens n'ont pas accédé immédiatement à la proposition franco-britannique. Ils ont revanche décidé d'étudier "toutes les options" possibles pour "protéger la population civile", à condition d'obtenir l'aval de l'Onu et des pays arabes.
Grâce à l'aviation, Kadhafi reprend le port stratégique de Ras Lanouf
Les forces fidèles au président libyen continuent de gagner du terrain vers l'Est ce vendredi. Le contrôle du site pétrolier de Ras Lanouf pourrait leur permettre de couper l'approvisionnement de Benghazi, siège des insurgés.
Le plan d'action que le chef de l'Etat compte proposer ce vendredi aux dirigeants européens réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles est vivement critiqué par plusieurs pays.
Dans l'Ouest, Zawiyah, qui fut le bastion rebelle le plus proche de la capitale, est tombée aux mains du régime qui a fêté sa "victoire" après plus de deux semaines de résistance acharnée. Des témoins ont parlé de "massacre". En revanche, les rebelles contrôlent toujours Misrata (150 km à l'est de Tripoli) mais des tirs d'armes automatiques sont signalés par des habitants aux abords de la ville. Plusieurs villes du Nord-Ouest, en particulier dans la région montagneuse du Jabal Al-Gharbi, sont également sous contrôle rebelle, selon des témoins.
Toujours pas de zone d'exclusion aérienne
Malgré les gains remportés par le régime dans sa contre-offensive, la communauté internationale semble lente à agir. Après des réunions de l'Otan et l'Union européenne qui n'ont pas abouti à des résultats concrets pour stopper la répression, une nouvelle rencontre ministérielle du G8 est prévue lundi. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et ses homologues européens devront se pencher à Paris sur la question de la zone d'exclusion aérienne et se concerter avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la position de Moscou restant également floue. Jusqu'à présent, les Européens, divisés entre eux, hésitent à instaurer une telle zone, même s'ils ont souligné la possibilité d'utiliser "toutes les options" contre Kadhafi, qui reste sourd aux appels à arrêter la répression et à s'en aller après plus de quatre décennies de règne.
Samedi, c'est la Ligue arabe qui a apporté son soutien à une telle mesure pour protéger le peuple libyen. Elle a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à l'autoriser afin de clouer l'aviation au sol, une arme utilisée par le régime pour reconquérir ces derniers jours des villes aux mains des rebelles. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont favorablement accueilli le soutien arabe à la zone d'exclusion, réclamée avec force par l'opposition libyenne. Washington et Paris ont exigé un mandat de l'ONU pour une telle zone. Londres et Paris travaillent actuellement à un projet de résolution soutenant l'idée de faire de la Libye une zone de survol interdite, qu'ils entendent soumettre au Conseil de sécurité.
Par TF1 News (d'après agence) le 13 mars 2011 à 12:12
Par TF1 News (d'après agence), le 13 mars 2011 à 12h12, mis à jour le 13 mars 2011 à 12:14
Dossier : Crise en Libye
Zawiyah, Al-Uqaila, Al-Bicher, Brega : la liste des villes reprises aux insurgés libyens par les forces fidèles à Kadhafi s'allonge. La communauté internationale, pour sa part, ne parvient toujours pas à s'accorder sur une zone d'exclusion aérienne.
Après Al-Uqaila sur la route côtière, puis la localité d'Al-Bicher plus à l'est, c'est Brega qui, après d'intenses bombardements, semble être repassée sous le contrôle des forces fidèles à Mouammar Kadhafi. Ce port pétrolier a été "débarrassé des bandes armées", a annoncé victorieusement dimanche la télévision libyenne. Les loyalistes ont ainsi progressé vers l'est jusqu'à 240 km de Benghazi, quartier général du Conseil national de transition regroupant l'opposition. A mesure que les rebelles se replient vers l'Est, ils se rapprochent de la ville d'Ajdabiya, dernier verrou vers Benghazi.
Libye : Sarkozy n'obtient pas ses "frappes ciblées" à l'UE
Grâce à l'aviation, Kadhafi reprend le port stratégique de Ras Lanouf
Libye : Sarkozy va-t-il convaincre l'UE avec ses "frappes ciblées" ?
Les forces de Kadhafi reprennent du terrain
Libye-UE : "Sarkozy a dû battre en retraite" - 3min 1s Dossier
Crise en LibyeLibye : Sarkozy n'obtient pas ses "frappes ciblées" à l'UE
Réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire consacrée à la situation, les dirigeants européens n'ont pas accédé immédiatement à la proposition franco-britannique. Ils ont revanche décidé d'étudier "toutes les options" possibles pour "protéger la population civile", à condition d'obtenir l'aval de l'Onu et des pays arabes.
Publié le 11/03/2011
Grâce à l'aviation, Kadhafi reprend le port stratégique de Ras Lanouf
Les forces fidèles au président libyen continuent de gagner du terrain vers l'Est ce vendredi. Le contrôle du site pétrolier de Ras Lanouf pourrait leur permettre de couper l'approvisionnement de Benghazi, siège des insurgés.
Publié le 11/03/2011
Libye : Sarkozy va-t-il convaincre l'UE avec ses "frappes ciblées" ?
Le plan d'action que le chef de l'Etat compte proposer ce vendredi aux dirigeants européens réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles est vivement critiqué par plusieurs pays.
Publié le 11/03/2011
Les forces de Kadhafi reprennent du terrain
Un des fils du dirigeant Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a affirmé jeudi que la victoire était "en vue" en Libye, où les forces loyalistes ont gagné du terrain dans leur progression vers l'Est tenu par les rebelles.
Publié le 11/03/2011
Sarkozy va proposer à l'UE des frappes ciblées en Libye
L'Elysée a confirmé jeudi que la France reconnaissait l'opposition libyenne. Paris devrait proposer vendredi aux dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles un plan d'action pour arrêter la répression meurtrière.
Publié le 10/03/2011
Libye-UE : "Sarkozy a dû battre en retraite"
Analyse - Hughes Beaudouin, le correspondant de LCI à Bruxelles, souligne que le chef de l'Etat n'a pas obtenu satisfaction sur la reconnaissance du Conseil national libyen et sur les "frappes ciblées".
Réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire consacrée à la situation, les dirigeants européens n'ont pas accédé immédiatement à la proposition franco-britannique. Ils ont revanche décidé d'étudier "toutes les options" possibles pour "protéger la population civile", à condition d'obtenir l'aval de l'Onu et des pays arabes.
Grâce à l'aviation, Kadhafi reprend le port stratégique de Ras Lanouf
Les forces fidèles au président libyen continuent de gagner du terrain vers l'Est ce vendredi. Le contrôle du site pétrolier de Ras Lanouf pourrait leur permettre de couper l'approvisionnement de Benghazi, siège des insurgés.
Le plan d'action que le chef de l'Etat compte proposer ce vendredi aux dirigeants européens réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles est vivement critiqué par plusieurs pays.
Dans l'Ouest, Zawiyah, qui fut le bastion rebelle le plus proche de la capitale, est tombée aux mains du régime qui a fêté sa "victoire" après plus de deux semaines de résistance acharnée. Des témoins ont parlé de "massacre". En revanche, les rebelles contrôlent toujours Misrata (150 km à l'est de Tripoli) mais des tirs d'armes automatiques sont signalés par des habitants aux abords de la ville. Plusieurs villes du Nord-Ouest, en particulier dans la région montagneuse du Jabal Al-Gharbi, sont également sous contrôle rebelle, selon des témoins.
Toujours pas de zone d'exclusion aérienne
Malgré les gains remportés par le régime dans sa contre-offensive, la communauté internationale semble lente à agir. Après des réunions de l'Otan et l'Union européenne qui n'ont pas abouti à des résultats concrets pour stopper la répression, une nouvelle rencontre ministérielle du G8 est prévue lundi. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et ses homologues européens devront se pencher à Paris sur la question de la zone d'exclusion aérienne et se concerter avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la position de Moscou restant également floue. Jusqu'à présent, les Européens, divisés entre eux, hésitent à instaurer une telle zone, même s'ils ont souligné la possibilité d'utiliser "toutes les options" contre Kadhafi, qui reste sourd aux appels à arrêter la répression et à s'en aller après plus de quatre décennies de règne.
Samedi, c'est la Ligue arabe qui a apporté son soutien à une telle mesure pour protéger le peuple libyen. Elle a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à l'autoriser afin de clouer l'aviation au sol, une arme utilisée par le régime pour reconquérir ces derniers jours des villes aux mains des rebelles. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont favorablement accueilli le soutien arabe à la zone d'exclusion, réclamée avec force par l'opposition libyenne. Washington et Paris ont exigé un mandat de l'ONU pour une telle zone. Londres et Paris travaillent actuellement à un projet de résolution soutenant l'idée de faire de la Libye une zone de survol interdite, qu'ils entendent soumettre au Conseil de sécurité.
Par TF1 News (d'après agence) le 13 mars 2011 à 12:12
mercredi 9 mars 2011
Kadhafi impose sa loi grâce au fric:Exxon, Siemens, BP ou encore Alcatel Lucent. De nombreuses entreprises américaines et européennes rechignent à se conformer au gel des avoirs de Kadhafi exigé par l'ONU.
Kadhafi impose sa loi grâce au fric
photo:couverture de The Economist
Exxon, Siemens, BP ou encore Alcatel Lucent. De nombreuses entreprises américaines et européennes rechignent à se conformer au gel des avoirs de Kadhafi exigé par l'ONU.
08.03.2011
Federico Fubini
LIBYE
Courrier international
Fin février, l’ONU a ordonné le gel des biens "directement ou indirectement" contrôlés par la famille Kadhafi. Il a suffi de dix jours pour comprendre qu’une lecture littérale de cette résolution risquait de faire trembler toutes les grandes économies occidentales. Des États-Unis à l’Allemagne en passant par l’Italie, la France et la Grande-Bretagne, les fonds souverains libyens possèdent des parts dans de grands groupes qui se sont, pour la plupart, bien gardés de le faire savoir. Du moins jusqu’à hier, lorsque Tarak Ben Ammar a décidé de divulguer quelques informations. L’homme d’affaires franco-tunisien a ainsi envoyé une note à l’agence de presse italienne Adnkronos, qui venait de publier quelques heures auparavant un article sur le groupe Quinta Communications [groupe audiovisuel créé et présidé par Tarak Ben Ammar, en partenariat avec Silvio Berlusconi].
Il est de notoriété publique que les actionnaires majoritaires de Quinta Communications S.A., dont le siège se trouve à Paris sont, outre Ben Ammar, la société maltaise Lafi Trade à 10 %, elle même contrôlée par le fonds souverain Lybian Arab Foreign Investment Company. Dans sa note, Ben Ammar a tenu à préciser qu’il était en revanche le seul actionnaire de Quinta Communications Italia. Mais l’homme d’affaires a également profité de cette occasion pour montrer l’étendue des actifs libyens, expliquant que Quinta n’est qu’une seule des nombreuses entreprises dans lesquelles Tripoli a investi.
Il est vrai qu’en règle générale, les fonds souverains arabes, qui ont déjà injecté quelque 340 milliards de dollars en Europe, n’ont pas l’habitude de divulguer la composition de leur portefeuille. Mais Ben Ammar dispose d’informations intéressantes concernant les parts détenues par le groupe Lafi-Lybian Arab Foreign Investment Corporation. En Grande-Bretagne, écrit l’homme d’affaires, le fonds libyen a des participations dans GlaxoSmithKline, Royal Dutch Shell, la banque Standard Chartered, Vodafone, Pearson et BP. Ces deux derniers retiennent tout particulièrement l’attention: Pearson, propriétaire du Financial Times, est en effet le seul groupe coté à Londres ayant reconnu avoir des actionnaires libyens. C’est aussi le seul groupe à avoir gelé les parts en question (qui se montent à 3,2 %). Les autres sociétés citées n’ont jamais réagi au décret émis la semaine dernière par le Trésor britannique pour transposer la résolution de l’ONU.
Le groupe pétrolier BP, également financé par Tripoli, avait quant à lui déjà joué un rôle plutôt controversé en 2004, dans l’apaisement des relations avec Khadafi, à la suite de l’affaire Lockerbie. Aujourd’hui, BP possède plus d’un milliard d’euros de concessions et d’investissements en Libye.
Il est tout aussi surprenant d’apprendre la présence de fonds libyens aux États-Unis, auprès d’Exxon, Chevron, Pfizer, Xerox et de deux groupes travaillant avec le Pentagone, Halliburton (le groupe de services pétroliers dirigé dans les années 1990 par l’ancien vice-président américain Dick Cheney) et Honeywell (aérospatial). Ces derniers jours, Washington a annoncé avoir bloqué environ 30 milliards de dollars d’actifs libyens, sans toutefois citer les investissements concernés. La Libye a également investi dans des groupes sensibles du CAC 40, comme Alcatel Lucent (communication et défense), Lagardère (presse, télévision, mais également défense et aérospatial à travers ses 7,5 % de parts dans le groupe européen EADS), ainsi qu’EDF, Vinci et BNP Paribas. En Italie, Tripoli détient des actifs dans Unicredit (7,8 %) [banque], Finmeccanica [grand groupe industriel présent dans la défense]et ENI [société nationale de pétrole]. On sait en outre depuis peu que la Libye est également actionnaire de Siemens (Allemagne), Repsol (Espagne) et Nestlé (Suisse).
Les pays occidentaux réagissent à ces révélations en ordre dispersé. L’Italie, par exemple, a fait le choix de la transparence, mais se refuse toutefois à geler les actifs incriminés, mettant en doute le contrôle "direct ou indirect" de Kadhafi dans le chaos actuel. Londres, pour sa part, paralyse également certains fonds mais ne joue qu’à moitié la carte de la transparence. D’autres, dans le doute, préfèrent se taire
photo:couverture de The Economist
Exxon, Siemens, BP ou encore Alcatel Lucent. De nombreuses entreprises américaines et européennes rechignent à se conformer au gel des avoirs de Kadhafi exigé par l'ONU.
08.03.2011
Federico Fubini
LIBYE
Courrier international
Fin février, l’ONU a ordonné le gel des biens "directement ou indirectement" contrôlés par la famille Kadhafi. Il a suffi de dix jours pour comprendre qu’une lecture littérale de cette résolution risquait de faire trembler toutes les grandes économies occidentales. Des États-Unis à l’Allemagne en passant par l’Italie, la France et la Grande-Bretagne, les fonds souverains libyens possèdent des parts dans de grands groupes qui se sont, pour la plupart, bien gardés de le faire savoir. Du moins jusqu’à hier, lorsque Tarak Ben Ammar a décidé de divulguer quelques informations. L’homme d’affaires franco-tunisien a ainsi envoyé une note à l’agence de presse italienne Adnkronos, qui venait de publier quelques heures auparavant un article sur le groupe Quinta Communications [groupe audiovisuel créé et présidé par Tarak Ben Ammar, en partenariat avec Silvio Berlusconi].
Il est de notoriété publique que les actionnaires majoritaires de Quinta Communications S.A., dont le siège se trouve à Paris sont, outre Ben Ammar, la société maltaise Lafi Trade à 10 %, elle même contrôlée par le fonds souverain Lybian Arab Foreign Investment Company. Dans sa note, Ben Ammar a tenu à préciser qu’il était en revanche le seul actionnaire de Quinta Communications Italia. Mais l’homme d’affaires a également profité de cette occasion pour montrer l’étendue des actifs libyens, expliquant que Quinta n’est qu’une seule des nombreuses entreprises dans lesquelles Tripoli a investi.
Il est vrai qu’en règle générale, les fonds souverains arabes, qui ont déjà injecté quelque 340 milliards de dollars en Europe, n’ont pas l’habitude de divulguer la composition de leur portefeuille. Mais Ben Ammar dispose d’informations intéressantes concernant les parts détenues par le groupe Lafi-Lybian Arab Foreign Investment Corporation. En Grande-Bretagne, écrit l’homme d’affaires, le fonds libyen a des participations dans GlaxoSmithKline, Royal Dutch Shell, la banque Standard Chartered, Vodafone, Pearson et BP. Ces deux derniers retiennent tout particulièrement l’attention: Pearson, propriétaire du Financial Times, est en effet le seul groupe coté à Londres ayant reconnu avoir des actionnaires libyens. C’est aussi le seul groupe à avoir gelé les parts en question (qui se montent à 3,2 %). Les autres sociétés citées n’ont jamais réagi au décret émis la semaine dernière par le Trésor britannique pour transposer la résolution de l’ONU.
Le groupe pétrolier BP, également financé par Tripoli, avait quant à lui déjà joué un rôle plutôt controversé en 2004, dans l’apaisement des relations avec Khadafi, à la suite de l’affaire Lockerbie. Aujourd’hui, BP possède plus d’un milliard d’euros de concessions et d’investissements en Libye.
Il est tout aussi surprenant d’apprendre la présence de fonds libyens aux États-Unis, auprès d’Exxon, Chevron, Pfizer, Xerox et de deux groupes travaillant avec le Pentagone, Halliburton (le groupe de services pétroliers dirigé dans les années 1990 par l’ancien vice-président américain Dick Cheney) et Honeywell (aérospatial). Ces derniers jours, Washington a annoncé avoir bloqué environ 30 milliards de dollars d’actifs libyens, sans toutefois citer les investissements concernés. La Libye a également investi dans des groupes sensibles du CAC 40, comme Alcatel Lucent (communication et défense), Lagardère (presse, télévision, mais également défense et aérospatial à travers ses 7,5 % de parts dans le groupe européen EADS), ainsi qu’EDF, Vinci et BNP Paribas. En Italie, Tripoli détient des actifs dans Unicredit (7,8 %) [banque], Finmeccanica [grand groupe industriel présent dans la défense]et ENI [société nationale de pétrole]. On sait en outre depuis peu que la Libye est également actionnaire de Siemens (Allemagne), Repsol (Espagne) et Nestlé (Suisse).
Les pays occidentaux réagissent à ces révélations en ordre dispersé. L’Italie, par exemple, a fait le choix de la transparence, mais se refuse toutefois à geler les actifs incriminés, mettant en doute le contrôle "direct ou indirect" de Kadhafi dans le chaos actuel. Londres, pour sa part, paralyse également certains fonds mais ne joue qu’à moitié la carte de la transparence. D’autres, dans le doute, préfèrent se taire
mardi 8 mars 2011
Poursuite de la contre-attaque gouvernementale en Libye
Poursuite de la contre-attaque gouvernementale en Libye
Reuters
Alexander Dziadosz
Les forces gouvernementales libyennes ont poursuivi mardi leurs attaques contre les insurgés dans l'est du pays ainsi qu'à Zaouïah, à l'ouest de Tripoli, et les rebelles ont donné soixante-douze heures à Mouammar Kadhafi pour abandonner le pouvoir. Lire la suite l'article
Si le "guide", maître du pays depuis 1969, accepte de se retirer d'ici trois jours, il ne sera pas poursuivi pour les crimes qu'il a commis contre son peuple, a affirmé Moustafa Abdeldjeïl, président du Conseil national libyen (CNL) qui représente les insurgés dans l'Est.
Sur le front oriental, des correspondants de Reuters ont fait état de quatre raids aériens des loyalistes contre des positions rebelles à Ras Lanouf, port pétrolier sur la route de Syrte, et dans ses environs. Des chars et des lance-roquettes ont également pilonné dans le secteur les lignes des rebelles qui se sentent impuissants devant une telle puissance de feu.
Dans l'Ouest, l'artillerie et les chars des forces pro-Kadhafi ont de nouveau pilonné la ville de Zaouïah, à 50 kilomètres de Tripoli, où la population est prise au piège.
Sur le plan diplomatique, la Grande-Bretagne et la France cherchent à faire approuver la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin de mettre un terme aux raids gouvernementaux. Les Etats-Unis et d'autres pays, comme la Chine, restent réservés sur la pertinence et les modalités d'une telle initiative.
ZONE D'EXCLUSION AÉRIENNE À L'ÉTUDE
Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a dit mardi que l'établissement d'une telle zone était une "possibilité concrète et réaliste" mais nécessitait une base juridique claire, le soutien de la communauté internationale et également l'appui des Etats de la région.
Pour le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, également, Paris est disponible "pour intervenir avec d'autres afin de protéger les populations en empêchant Kadhafi d'utiliser ses moyens aériens" mais "il est nécessaire de le faire en pleine liaison avec la Ligue arabe et l'Union africaine".
Les attaques aériennes et les tirs de mardi ont visé les positions rebelles derrière le no man's land établi entre les villes côtières de Ras Lanouf, aux mains des insurgés, et de Bin Djaouad, reprise par les gouvernementaux, à 550 km à l'est de la capitale.
Une frappe aérienne a atteint une maison d'habitation. Une grande partie de la ville semble avoir été évacuée et on ne fait pas état de victimes.
Les insurgés partis de la région de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque, ont progressé vers l'est la semaine dernière, avec pour objectif de prendre Syrte, la ville natale de Kadhafi, et de poursuivre leur offensive jusqu'à Tripoli.
Mais la contre-attaque des troupes loyalistes, appuyées par l'aviation, l'artillerie et les chars, a bloqué leur avance et les a même contraints à évacuer la ville de Bin Djaouad pour regagner Ras Lanouf, 60 km plus à l'est.
"ILS VEULENT DETRUIRE ZAOUIAH"
A l'autre bout du pays, les chars et l'artillerie des pro-Kadhafi ont de nouveau tiré sur Zaouïah. Un habitant a déclaré au cours d'une brève liaison téléphonique que les gouvernementaux cherchaient à "détruire la ville".
Un porte-parole du gouvernement de Tripoli, Moussa Ibrahim, a affirmé que les forces loyalistes avaient repris le contrôle de la ville et que seule une poignée de rebelles résistait. "Il reste des poches de résistance, peut-être 30 ou 40 personnes, qui se cachent dans certains rues et dans le cimetière. Mais ce sont des combats désespérés", a-t-il dit à Reuters à Tripoli.
Dans la ville rebelle de Misrata, entre Tripoli et le front oriental, la situation humanitaire est difficile et les hôpitaux manquent de lits. Les blessés sont couchés à même le sol.
A Tripoli, les partisans de Kadhafi semblent encore renforcer leur mainmise sur la capitale et les déplacements des journalistes étrangers ont été limités.
Des informations ont couru lundi soir sur des offres d'ouverture du dirigeant libyen aux rebelles. Kadhafi aurait ainsi proposé de quitter le pays en échange de garanties, notamment financières.
Le CNL a confirmé avoir été contacté mais a assuré qu'il ne négociait pas avec un homme "qui a répandu le sang libyen et continue de le faire". Un responsable du ministère des Affaires étrangères à Tripoli a quant à lui démenti toute tractation.
Face aux accusations de crimes, le gouvernement libyen a proposé à l'Union européenne d'ouvrir une enquête indépendante.
L'un des fils Kadhafi, Saadi, a affirmé à la chaîne de télévision Al Arabia que son père n'avait pas encore jeté toutes ses forces dans la bataille.
Le terminal pétrolier de Ras Lanouf est fermé en raison des combats, ainsi que le port de Marsa el Brega. Le prix du baril de Brent a dépassé les 118 dollars lundi avant de revenir à 115 dollars.
Valerie Amos, qui dirige le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'Onu à Genève, estime que plus d'un million de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire d'urgence, soit qu'elles ont fui la Libye - elles seraient 215.000 dans ce cas depuis deux semaines - soit qu'elles vivent dans des conditions précaires en raison des affrontements.
Une réunion de la Ligue arabe sur la Libye, prévue vendredi prochain au Caire, a été reportée de vingt-quatre heures.
Avec Michael Georgy à Tripoli, Mohammed Abbas à Ras Lanouf, Stefano Ambrogi à Londres, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Reuters
Alexander Dziadosz
Les forces gouvernementales libyennes ont poursuivi mardi leurs attaques contre les insurgés dans l'est du pays ainsi qu'à Zaouïah, à l'ouest de Tripoli, et les rebelles ont donné soixante-douze heures à Mouammar Kadhafi pour abandonner le pouvoir. Lire la suite l'article
Si le "guide", maître du pays depuis 1969, accepte de se retirer d'ici trois jours, il ne sera pas poursuivi pour les crimes qu'il a commis contre son peuple, a affirmé Moustafa Abdeldjeïl, président du Conseil national libyen (CNL) qui représente les insurgés dans l'Est.
Sur le front oriental, des correspondants de Reuters ont fait état de quatre raids aériens des loyalistes contre des positions rebelles à Ras Lanouf, port pétrolier sur la route de Syrte, et dans ses environs. Des chars et des lance-roquettes ont également pilonné dans le secteur les lignes des rebelles qui se sentent impuissants devant une telle puissance de feu.
Dans l'Ouest, l'artillerie et les chars des forces pro-Kadhafi ont de nouveau pilonné la ville de Zaouïah, à 50 kilomètres de Tripoli, où la population est prise au piège.
Sur le plan diplomatique, la Grande-Bretagne et la France cherchent à faire approuver la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin de mettre un terme aux raids gouvernementaux. Les Etats-Unis et d'autres pays, comme la Chine, restent réservés sur la pertinence et les modalités d'une telle initiative.
ZONE D'EXCLUSION AÉRIENNE À L'ÉTUDE
Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a dit mardi que l'établissement d'une telle zone était une "possibilité concrète et réaliste" mais nécessitait une base juridique claire, le soutien de la communauté internationale et également l'appui des Etats de la région.
Pour le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, également, Paris est disponible "pour intervenir avec d'autres afin de protéger les populations en empêchant Kadhafi d'utiliser ses moyens aériens" mais "il est nécessaire de le faire en pleine liaison avec la Ligue arabe et l'Union africaine".
Les attaques aériennes et les tirs de mardi ont visé les positions rebelles derrière le no man's land établi entre les villes côtières de Ras Lanouf, aux mains des insurgés, et de Bin Djaouad, reprise par les gouvernementaux, à 550 km à l'est de la capitale.
Une frappe aérienne a atteint une maison d'habitation. Une grande partie de la ville semble avoir été évacuée et on ne fait pas état de victimes.
Les insurgés partis de la région de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque, ont progressé vers l'est la semaine dernière, avec pour objectif de prendre Syrte, la ville natale de Kadhafi, et de poursuivre leur offensive jusqu'à Tripoli.
Mais la contre-attaque des troupes loyalistes, appuyées par l'aviation, l'artillerie et les chars, a bloqué leur avance et les a même contraints à évacuer la ville de Bin Djaouad pour regagner Ras Lanouf, 60 km plus à l'est.
"ILS VEULENT DETRUIRE ZAOUIAH"
A l'autre bout du pays, les chars et l'artillerie des pro-Kadhafi ont de nouveau tiré sur Zaouïah. Un habitant a déclaré au cours d'une brève liaison téléphonique que les gouvernementaux cherchaient à "détruire la ville".
Un porte-parole du gouvernement de Tripoli, Moussa Ibrahim, a affirmé que les forces loyalistes avaient repris le contrôle de la ville et que seule une poignée de rebelles résistait. "Il reste des poches de résistance, peut-être 30 ou 40 personnes, qui se cachent dans certains rues et dans le cimetière. Mais ce sont des combats désespérés", a-t-il dit à Reuters à Tripoli.
Dans la ville rebelle de Misrata, entre Tripoli et le front oriental, la situation humanitaire est difficile et les hôpitaux manquent de lits. Les blessés sont couchés à même le sol.
A Tripoli, les partisans de Kadhafi semblent encore renforcer leur mainmise sur la capitale et les déplacements des journalistes étrangers ont été limités.
Des informations ont couru lundi soir sur des offres d'ouverture du dirigeant libyen aux rebelles. Kadhafi aurait ainsi proposé de quitter le pays en échange de garanties, notamment financières.
Le CNL a confirmé avoir été contacté mais a assuré qu'il ne négociait pas avec un homme "qui a répandu le sang libyen et continue de le faire". Un responsable du ministère des Affaires étrangères à Tripoli a quant à lui démenti toute tractation.
Face aux accusations de crimes, le gouvernement libyen a proposé à l'Union européenne d'ouvrir une enquête indépendante.
L'un des fils Kadhafi, Saadi, a affirmé à la chaîne de télévision Al Arabia que son père n'avait pas encore jeté toutes ses forces dans la bataille.
Le terminal pétrolier de Ras Lanouf est fermé en raison des combats, ainsi que le port de Marsa el Brega. Le prix du baril de Brent a dépassé les 118 dollars lundi avant de revenir à 115 dollars.
Valerie Amos, qui dirige le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'Onu à Genève, estime que plus d'un million de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire d'urgence, soit qu'elles ont fui la Libye - elles seraient 215.000 dans ce cas depuis deux semaines - soit qu'elles vivent dans des conditions précaires en raison des affrontements.
Une réunion de la Ligue arabe sur la Libye, prévue vendredi prochain au Caire, a été reportée de vingt-quatre heures.
Avec Michael Georgy à Tripoli, Mohammed Abbas à Ras Lanouf, Stefano Ambrogi à Londres, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser
lundi 7 mars 2011
Kadhafi pourrait quitter le pouvoir si sa famille est préservée selon Al Jazeera
Kadhafi pourrait quitter le pouvoir si sa famille est préservée selon Al Jazeera
07/03/2011 à 23h39 - mis à jour le 07/03/2011 à 23h41
Le Caire, Asharq Al-Awsat sources-éclairé libyenne dans la ville de Benghazi, où le siège du Conseil national intérimaire sont situés, qui a récemment présenté ses candidats pour administrer le pays dans la période à venir, ont révélé que le colonel Mouammar Kadhafi hier envoyé un négociateur en son nom à la visite du Conseil. [Via le négociateur], le leader libyen a déclaré qu'il était prêt à renoncer au pouvoir et quitter la Libye, en retour d'assurer la sécurité de lui-même et sa famille.
Les sources ont expliqués que les termes de Kadhafi ont été comme suit: [Parlement Kadhafi] Le Congrès général du peuple devait se réunir pour déclarer que Kadhafi avait démissionné, et a remis le pouvoir au Conseil national. En retour, le colonel Kadhafi a demandé des assurances pour sa sécurité, celle de sa famille, et sa richesse.
Dans un entretien téléphonique avec Asharq al-Awsat, les sources ont révélé que Kadhafi réclame de l'assistance à quitter le pays, dont il entend faire, et a demandé des garanties qu'il ne serait pas poursuivi, soit à l'interne ou à l'étranger, ou portées à face les tribunaux internationaux.
La Source n'a pas divulgué le contenu de la réponse du Conseil, en disant seulement que: "il n'y a pas encore de réponse officielle à la demande de Kadhafi, qu'elle soit négative ou positive".Toutefois, selon les mêmes sources que la tendance générale populaires à l'heure actuelle est de rejeter toute négociation et le dialogue avec Kadhafi, en toutes circonstances.
Les sources ont également révélés que le colonel Kadhafi avait distribué hier une quantité d'armes et de munitions parmi les «Abna al-Rafaq", un groupe de loyalistes jeunes à Tripoli, qui sont affiliés avec les dirigeants des Comités révolutionnaires, dans un mouvement dont les sources dite partie des «manœuvres Kadhafi". Ce faisant, Kadhafi cherche délibérément à la confusion, le chaos et la propagation, afin de brouiller l'image de ce qui se passe en Libye devant la presse étrangère et des observateurs.
Les sources ont indiqués que ces jeunes sont descendus dans les rues de Tripoli et de tirer des balles dans le but de répandre la terreur et la confusion parmi les citoyens, et parmi les rangs des journalistes et des correspondants étrangers, qui ont d'abord été invités à la capitale libyenne par le régime de Kadhafi.
http://www.aawsat.com/english/news.asp?section=1&id=24415
07/03/2011 à 23h39 - mis à jour le 07/03/2011 à 23h41
Le Caire, Asharq Al-Awsat sources-éclairé libyenne dans la ville de Benghazi, où le siège du Conseil national intérimaire sont situés, qui a récemment présenté ses candidats pour administrer le pays dans la période à venir, ont révélé que le colonel Mouammar Kadhafi hier envoyé un négociateur en son nom à la visite du Conseil. [Via le négociateur], le leader libyen a déclaré qu'il était prêt à renoncer au pouvoir et quitter la Libye, en retour d'assurer la sécurité de lui-même et sa famille.
Les sources ont expliqués que les termes de Kadhafi ont été comme suit: [Parlement Kadhafi] Le Congrès général du peuple devait se réunir pour déclarer que Kadhafi avait démissionné, et a remis le pouvoir au Conseil national. En retour, le colonel Kadhafi a demandé des assurances pour sa sécurité, celle de sa famille, et sa richesse.
Dans un entretien téléphonique avec Asharq al-Awsat, les sources ont révélé que Kadhafi réclame de l'assistance à quitter le pays, dont il entend faire, et a demandé des garanties qu'il ne serait pas poursuivi, soit à l'interne ou à l'étranger, ou portées à face les tribunaux internationaux.
La Source n'a pas divulgué le contenu de la réponse du Conseil, en disant seulement que: "il n'y a pas encore de réponse officielle à la demande de Kadhafi, qu'elle soit négative ou positive".Toutefois, selon les mêmes sources que la tendance générale populaires à l'heure actuelle est de rejeter toute négociation et le dialogue avec Kadhafi, en toutes circonstances.
Les sources ont également révélés que le colonel Kadhafi avait distribué hier une quantité d'armes et de munitions parmi les «Abna al-Rafaq", un groupe de loyalistes jeunes à Tripoli, qui sont affiliés avec les dirigeants des Comités révolutionnaires, dans un mouvement dont les sources dite partie des «manœuvres Kadhafi". Ce faisant, Kadhafi cherche délibérément à la confusion, le chaos et la propagation, afin de brouiller l'image de ce qui se passe en Libye devant la presse étrangère et des observateurs.
Les sources ont indiqués que ces jeunes sont descendus dans les rues de Tripoli et de tirer des balles dans le but de répandre la terreur et la confusion parmi les citoyens, et parmi les rangs des journalistes et des correspondants étrangers, qui ont d'abord été invités à la capitale libyenne par le régime de Kadhafi.
http://www.aawsat.com/english/news.asp?section=1&id=24415
Mouammar Kadhafi proposerait de se retirer avec des garanties
Mouammar Kadhafi proposerait de se retirer avec des garanties
mardi 08 mars 00:25:04
LE CAIRE (Reuters) - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a proposé aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu'il puisse se retirer avec des garanties, annonce Al Djazira ...
La Provence - Monde - lire l'article
mardi 08 mars 00:25:04
LE CAIRE (Reuters) - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a proposé aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu'il puisse se retirer avec des garanties, annonce Al Djazira ...
La Provence - Monde - lire l'article
Gros plan sur la situation des Touaregs en Libye. Les « Malgré-nous » du conflit.
Par Cdt Tango Montagnes du nord est-Niger
photo blackberry:Tifinagh n'tamoust
Depuis le commencement de la révolte en Libye entre les anti-Kakhafi et les pro-Kadhafi, le 17 février 2011, les Touaregs ont été présentés à maintes reprises comme des loyalistes ou comme des mercenaires de la dictature libyenne. Quelle est, en réalité, le degré d’engagement de ce peuple dans le conflit ?
Une histoire complexe
Sans qu’il existe de chiffres officiels, il paraît raisonnable d’estimer le nombre de Touaregs d’origine libyenne à 500 000 personnes, auxquels viennent s’ajouter environ 300 000 Touaregs d’origines malienne et nigérienne. Ces derniers se sont refugiés en Libye en plusieurs vagues successives : 1973 et 1985 d’abord (dates des deux dernières grandes sécheresses au Sahel), 1990 à 2010 ensuite. Cette dernière vague d’émigration est à mettre en relation avec le rôle de médiateur joué par Kadhafi entre les Touaregs et les états du Mali et du Niger lors des rébellions de 1990 et 2006.
Parfois accueillant, parfois inhospitalier, Kadhafi a joué un rôle ambiguë avec les Touaregs ainsi que l’ensemble des peuples nomades. Dès 1979, il a en effet lancé un appel à tous les peuples nomades du Sahara les incitants à migrer et à venir se fixer en Libye. Beaucoup, convaincu alors du bien fondé de cet appel, ont rejoint la Libye.
A cette période, il a fait voter le décret 312 qui précise que les Touaregs, les Maures et les Toubous sont considérés comme citoyens de la Libye, avant la colonisation italienne. Une fois la Libye « libérée » (en 1969), ces trois peuples peuvent rentrer dans leur pays et jouir de la nationalité libyenne. C’est ainsi que nombre des Touaregs et autres populations nomades furent naturalisés au début des années 80.
Ces tribus Touaregs nigéro-maliennes fraîchement naturalisées vinrent renforcer les effectifs des tribus Touaregs d’origine libyenne. Quelque soit leur origine (libyenne ou sahélienne), nombres de Touaregs furent enrôlés par Kadhafi dans sa légion étrangère. Aux côtés des Toubous et des Sahraouis, les Touaregs nigéro-libyco-maliens de la légion étrangère intégrèrent des compagnies militaires de Tripoli : Camp du 2 mars, du 7 avril (jouxtant Bab El Azizia :bunker de Kadhafi), de Tajoura, de Wadi, de Rabigue, de Ben Walid, de Badre ou de la Mathaba ou des compagnies militaires du sud-ouest désertique dans la région de Sebha, à Waw n’Amouss, Oubary, Jouffra, Kouffra et Ghat.
L’animosité de certaines populations libyennes à l’encontre des Touaregs vient essentiellement du fait qu’ils voyaient d’un très mauvais œil la naturalisation des ces tribus nomades venues d’Afrique noire, en somme la naturalisation de gens qui n’étaient pas de la même origine qu’eux. Un autre facteur est lié au fait que ces populations étaient utilisées par Kadhafi pour le maintien de l’ordre dans les villes, les villages et les frontières et surtout dans ses guerres. Cette légion composée de nomades sahariens, dont des Touaregs, se battit au Tchad, au Liban, en Ouganda, au Mali et au Niger, parfois bien delà…
Mercenaires, légionnaires et militaires
Kadhafi n’a jamais eu confiance en son armée. Pour limiter l’autonomie et le pouvoir de cette dernière, il créa les « agents de la révolution » et « des comités populaires » ainsi que toute une panoplie de pouvoirs et de contre-pouvoirs dont il est le seul à tirer les ficelles. L’une de ses stratégies consiste à monter les populations d’une même région les unes contre les autres, comme par exemple lorsqu’il oblige les Touaregs de la région du Fezzan à occuper des responsabilités au sein de l’administration, des comités populaires et des forces armés libyennes, au détriment d’autres populations du Fezzan.
Paradoxe libyen ou kadhafien, alors qu’il soutenait les berbères touaregs, il a toujours réprimé férocement les Berbères de Zouara, de Zintane et du Jabal Arabi, arguant que leur langue et leur écriture n’était qu’un amalgame de signes maçonniques ou hébraïques et qu’il fallait donc voir en eux des sionistes.
Les revendications culturelles des Touaregs d’origine libyenne ont toujours été étouffés à coups d’intimidations ou d’achat des consciences. Au fil des ans (nous en sommes à 42 ans de révolution !) les Touaregs d’origine libyenne ont fini par s’arabiser. En revanche, les Touaregs naturalisés d’origine nigéro-malienne sont restés plus libres de vivre leur identité, essentiellement parce qu’ils conservaient des liens avec les autres confédérations touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger et parce qu’ils servaient sur les théâtres des conflits kadhafiens.
Kadhafi, un mal nécessaire pour les Touaregs ?
Si de nombreux jeunes touaregs ont accepté de mourir dans les guerres de Kadhafi, c’est que le « guide » leur avait promis un soutien lors de la préparation de leur rébellion contre les états malien et nigérien. Soutien qu’il leur retira à la fin des années 1980. Malgré ces revirements, Kadhafi reste pour les Touaregs, le seul président d’un état à avoir publiquement condamné les massacres dont ils ont été victimes dans les années 1963, 1990 et 2010. Il est aussi celui qui, des nomades qu’ils étaient, a su faire d’eux des administrateurs, des artistes, des troupes d’élite, etc.
Même si Kadhafi est un sanguinaire et que le monde entier en a bien aujourd’hui conscience, une petite frange de la population touarègue continue de lui accorder un soutien sans faille, convaincu (peut-être à tors) que Kadhafi la défendra contre les persecutions en Libye et dans leurs pays d'origine. Des centaines de Touaregs, depuis les années 1980, sont refugiés sous des abris de fortune, sans reconnaissance officielle de leur statut. Mais, comme tout habitant de la Libye, bénéficie de l’eau et de l’électricité gratuite et de certains biens de consommation subventionnés par l’état. Avantage que les Touaregs Sahéliens ne trouveraient pas dans leur pays d’origine.
Par ailleurs, beaucoup de Touaregs craignent l’après Kadhafi, car il signifierait un nouvel exil ou retour vers le Sahara nigéro-malien qu’ils ont quitté il y a parfois trente ans ou plus. Ce même Sahara, à présent truffé d’islamistes, de trafiquants en tous genres et de multinationales comme Areva qui irradient le sol, l’air et l’eau d’innombrables particules radioactives. Les récentes rebellions touarègues dans ces pays n’ont abouti à aucun accord sur l’intégration et le partage des richesses dont sont exclus les Touaregs.
Y aura-t-il un après Kadhafi ?
La majorité des intellectuels Touaregs libyens exilés en Europe ou dans le monde qu’ils soient ambassadeurs, écrivains ou chefs de tribus ont rejoint l’insurrection. En Libye, ils crient leur rage de démocratie, ivres d’une liberté chèrement acquise. Mais vers quelle démocratie vont-ils pencher ? Vont-ils permettre l’éclosion d’un espace de reconnaissance d’autrui où chacun pourra exercer sa culture au grand jour sans peur de la répression ?
La présence d’étrangers, parfois considérés comme des miliciens, s’explique par le fait que les compagnies militaires cités plus haut n’ont jamais fermés leurs portes, qu’elles ont formé et qu’elles continuent de former des soldats d’élites. Même si les étrangers qui composent ces troupes sont en congés ou réservistes chez eux, sur tout le continent africain, ils restent membres de la légion et peuvent être appelés en renfort à tout moment. Kadhafi fait garder son pays par des étrangers, formés dans ses camps et pas par son armée, qui délaissée, n’a plus que du matériel obsolète. Les seuls libyens de souche à être membre de la légion, à prendre part à ce qu’appellent les médias « la contre-offensive de Kadhafi sont les Gadadffi (tribu de Kadhafi) et les M'garkha à majorité touarègue.
La Libye semble s’acheminer à pas de géant vers une guerre civile… Le chaos, les règlements de compte et les exactions à l'encontre des sub-sahariens dans les deux camps font peur aux libyens comme aux étrangers qui fuient en masse vers les pays limitrophes. Pour se maintenir au pouvoir, Kadhafi s’appuie sur les troupes d’élite de sa légion étrangère et contrairement aux rumeurs, les mercenaires sont bien moins nombreux que les membres de celle-ci.
Je connais Kadhafi pour l’avoir rencontré alors que je servais dans la compagnie « Ali ibn Aboutali » de Zawiya à 50 km de Tripoli. C’est un homme qui reculera devant aucun massacre pour se maintenir au pouvoir. Seule la force peut l’arrêter, lui et ses enfants.
photo blackberry:Tifinagh n'tamoust
Depuis le commencement de la révolte en Libye entre les anti-Kakhafi et les pro-Kadhafi, le 17 février 2011, les Touaregs ont été présentés à maintes reprises comme des loyalistes ou comme des mercenaires de la dictature libyenne. Quelle est, en réalité, le degré d’engagement de ce peuple dans le conflit ?
Une histoire complexe
Sans qu’il existe de chiffres officiels, il paraît raisonnable d’estimer le nombre de Touaregs d’origine libyenne à 500 000 personnes, auxquels viennent s’ajouter environ 300 000 Touaregs d’origines malienne et nigérienne. Ces derniers se sont refugiés en Libye en plusieurs vagues successives : 1973 et 1985 d’abord (dates des deux dernières grandes sécheresses au Sahel), 1990 à 2010 ensuite. Cette dernière vague d’émigration est à mettre en relation avec le rôle de médiateur joué par Kadhafi entre les Touaregs et les états du Mali et du Niger lors des rébellions de 1990 et 2006.
Parfois accueillant, parfois inhospitalier, Kadhafi a joué un rôle ambiguë avec les Touaregs ainsi que l’ensemble des peuples nomades. Dès 1979, il a en effet lancé un appel à tous les peuples nomades du Sahara les incitants à migrer et à venir se fixer en Libye. Beaucoup, convaincu alors du bien fondé de cet appel, ont rejoint la Libye.
A cette période, il a fait voter le décret 312 qui précise que les Touaregs, les Maures et les Toubous sont considérés comme citoyens de la Libye, avant la colonisation italienne. Une fois la Libye « libérée » (en 1969), ces trois peuples peuvent rentrer dans leur pays et jouir de la nationalité libyenne. C’est ainsi que nombre des Touaregs et autres populations nomades furent naturalisés au début des années 80.
Ces tribus Touaregs nigéro-maliennes fraîchement naturalisées vinrent renforcer les effectifs des tribus Touaregs d’origine libyenne. Quelque soit leur origine (libyenne ou sahélienne), nombres de Touaregs furent enrôlés par Kadhafi dans sa légion étrangère. Aux côtés des Toubous et des Sahraouis, les Touaregs nigéro-libyco-maliens de la légion étrangère intégrèrent des compagnies militaires de Tripoli : Camp du 2 mars, du 7 avril (jouxtant Bab El Azizia :bunker de Kadhafi), de Tajoura, de Wadi, de Rabigue, de Ben Walid, de Badre ou de la Mathaba ou des compagnies militaires du sud-ouest désertique dans la région de Sebha, à Waw n’Amouss, Oubary, Jouffra, Kouffra et Ghat.
L’animosité de certaines populations libyennes à l’encontre des Touaregs vient essentiellement du fait qu’ils voyaient d’un très mauvais œil la naturalisation des ces tribus nomades venues d’Afrique noire, en somme la naturalisation de gens qui n’étaient pas de la même origine qu’eux. Un autre facteur est lié au fait que ces populations étaient utilisées par Kadhafi pour le maintien de l’ordre dans les villes, les villages et les frontières et surtout dans ses guerres. Cette légion composée de nomades sahariens, dont des Touaregs, se battit au Tchad, au Liban, en Ouganda, au Mali et au Niger, parfois bien delà…
Mercenaires, légionnaires et militaires
Kadhafi n’a jamais eu confiance en son armée. Pour limiter l’autonomie et le pouvoir de cette dernière, il créa les « agents de la révolution » et « des comités populaires » ainsi que toute une panoplie de pouvoirs et de contre-pouvoirs dont il est le seul à tirer les ficelles. L’une de ses stratégies consiste à monter les populations d’une même région les unes contre les autres, comme par exemple lorsqu’il oblige les Touaregs de la région du Fezzan à occuper des responsabilités au sein de l’administration, des comités populaires et des forces armés libyennes, au détriment d’autres populations du Fezzan.
Paradoxe libyen ou kadhafien, alors qu’il soutenait les berbères touaregs, il a toujours réprimé férocement les Berbères de Zouara, de Zintane et du Jabal Arabi, arguant que leur langue et leur écriture n’était qu’un amalgame de signes maçonniques ou hébraïques et qu’il fallait donc voir en eux des sionistes.
Les revendications culturelles des Touaregs d’origine libyenne ont toujours été étouffés à coups d’intimidations ou d’achat des consciences. Au fil des ans (nous en sommes à 42 ans de révolution !) les Touaregs d’origine libyenne ont fini par s’arabiser. En revanche, les Touaregs naturalisés d’origine nigéro-malienne sont restés plus libres de vivre leur identité, essentiellement parce qu’ils conservaient des liens avec les autres confédérations touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger et parce qu’ils servaient sur les théâtres des conflits kadhafiens.
Kadhafi, un mal nécessaire pour les Touaregs ?
Si de nombreux jeunes touaregs ont accepté de mourir dans les guerres de Kadhafi, c’est que le « guide » leur avait promis un soutien lors de la préparation de leur rébellion contre les états malien et nigérien. Soutien qu’il leur retira à la fin des années 1980. Malgré ces revirements, Kadhafi reste pour les Touaregs, le seul président d’un état à avoir publiquement condamné les massacres dont ils ont été victimes dans les années 1963, 1990 et 2010. Il est aussi celui qui, des nomades qu’ils étaient, a su faire d’eux des administrateurs, des artistes, des troupes d’élite, etc.
Même si Kadhafi est un sanguinaire et que le monde entier en a bien aujourd’hui conscience, une petite frange de la population touarègue continue de lui accorder un soutien sans faille, convaincu (peut-être à tors) que Kadhafi la défendra contre les persecutions en Libye et dans leurs pays d'origine. Des centaines de Touaregs, depuis les années 1980, sont refugiés sous des abris de fortune, sans reconnaissance officielle de leur statut. Mais, comme tout habitant de la Libye, bénéficie de l’eau et de l’électricité gratuite et de certains biens de consommation subventionnés par l’état. Avantage que les Touaregs Sahéliens ne trouveraient pas dans leur pays d’origine.
Par ailleurs, beaucoup de Touaregs craignent l’après Kadhafi, car il signifierait un nouvel exil ou retour vers le Sahara nigéro-malien qu’ils ont quitté il y a parfois trente ans ou plus. Ce même Sahara, à présent truffé d’islamistes, de trafiquants en tous genres et de multinationales comme Areva qui irradient le sol, l’air et l’eau d’innombrables particules radioactives. Les récentes rebellions touarègues dans ces pays n’ont abouti à aucun accord sur l’intégration et le partage des richesses dont sont exclus les Touaregs.
Y aura-t-il un après Kadhafi ?
La majorité des intellectuels Touaregs libyens exilés en Europe ou dans le monde qu’ils soient ambassadeurs, écrivains ou chefs de tribus ont rejoint l’insurrection. En Libye, ils crient leur rage de démocratie, ivres d’une liberté chèrement acquise. Mais vers quelle démocratie vont-ils pencher ? Vont-ils permettre l’éclosion d’un espace de reconnaissance d’autrui où chacun pourra exercer sa culture au grand jour sans peur de la répression ?
La présence d’étrangers, parfois considérés comme des miliciens, s’explique par le fait que les compagnies militaires cités plus haut n’ont jamais fermés leurs portes, qu’elles ont formé et qu’elles continuent de former des soldats d’élites. Même si les étrangers qui composent ces troupes sont en congés ou réservistes chez eux, sur tout le continent africain, ils restent membres de la légion et peuvent être appelés en renfort à tout moment. Kadhafi fait garder son pays par des étrangers, formés dans ses camps et pas par son armée, qui délaissée, n’a plus que du matériel obsolète. Les seuls libyens de souche à être membre de la légion, à prendre part à ce qu’appellent les médias « la contre-offensive de Kadhafi sont les Gadadffi (tribu de Kadhafi) et les M'garkha à majorité touarègue.
La Libye semble s’acheminer à pas de géant vers une guerre civile… Le chaos, les règlements de compte et les exactions à l'encontre des sub-sahariens dans les deux camps font peur aux libyens comme aux étrangers qui fuient en masse vers les pays limitrophes. Pour se maintenir au pouvoir, Kadhafi s’appuie sur les troupes d’élite de sa légion étrangère et contrairement aux rumeurs, les mercenaires sont bien moins nombreux que les membres de celle-ci.
Je connais Kadhafi pour l’avoir rencontré alors que je servais dans la compagnie « Ali ibn Aboutali » de Zawiya à 50 km de Tripoli. C’est un homme qui reculera devant aucun massacre pour se maintenir au pouvoir. Seule la force peut l’arrêter, lui et ses enfants.
Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT:DECLARATION :La situation en Libye
Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT
Touaregs.europe@gmail.com
DECLARATION
La situation en Libye
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT exprime sa vive préoccupation devant l’ampleur que prennent les événements dramatiques qui secouent actuellement la Libye. Elle exprime au peuple libyen sa solidarité, particulièrement à la communauté touarègue de ce pays.
L’ODTE/TANAT appelle les Touaregs d’origine nigérienne et malienne vivant en Libye, pour certains depuis des décennies, à réaffirmer leur communauté de destin avec leurs frères libyens. La précarité dans laquelle ils ont été maintenus pendant ces années et les brimades subies ne doivent pas leur faire oublier que la Libye a toujours été un pays qu’il leur est ouvert et dont l’hospitalité a été déterminante pour tous ceux qui ont fui les sécheresses et les répressions au Mali et au Niger.
Le fait que de jeunes Touaregs soient impliqués volontairement ou pas dans les événements actuels en Libye ne saurait constituer une posture politique imputable aux communautés touarègues du Niger et du Mali. Ces dernières sont déjà aux prises avec leur propre gouvernement pour faire valoir leurs droits. Ceux qui s'inquiètent des conséquences du retour de ces jeunes dans leur pays seraient mieux inspirés de se poser la question des raisons qui poussent régulièrement les Touaregs à se rebeller et pourquoi les jeunes Touaregs ne sont perçus que comme une menace pour la stabilité de la sous-région. La source de cette instabilité n'est-elle pas à rechercher dans l'injustice faite aux communautés touarègues et à Tant que cette question n'est pas sérieusement traitée, l'environnement géopolitique n'aurait qu'un impact conjoncturel. Hier accusés d'être complices d'AQMI, aujourd'hui de mercenariat, les Touaregs dérangent la mal-gouvernance au Niger et au Mali ? décidément beaucoup de monde et leurs légitimes aspirations à vivre en paix dans le respect de leurs droits élémentaires ne semblent pas hélas ! susciter le même intérêt de la part des médias et de la communauté internationale…
De manière générale, les Touaregs doivent plus que jamais être vigilants, se mettre en situation de protéger leurs intérêts et faire respecter leurs droits, quelle que soit par ailleurs la tournure que prendra l’Histoire en Libye et dans toute la sous-région. Pour cela, ils doivent être des acteurs de premier plan qui n’accepteront pas d’être remorqués vers des destinations incertaines sans prise en compte réelle de l’identité de la culture et de la langue touarègues.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT se tient aux côtés des Touaregs libyens dans leur volonté de participer de manière active à l’écriture de cette nouvelle page de l’Histoire de leur pays.
Pour le Bureau de l’ODTE/TANAT
Le Président
Abdoulahi ATTAYOUB Lyon le 7 mars 2011
Touaregs.europe@gmail.com
DECLARATION
La situation en Libye
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT exprime sa vive préoccupation devant l’ampleur que prennent les événements dramatiques qui secouent actuellement la Libye. Elle exprime au peuple libyen sa solidarité, particulièrement à la communauté touarègue de ce pays.
L’ODTE/TANAT appelle les Touaregs d’origine nigérienne et malienne vivant en Libye, pour certains depuis des décennies, à réaffirmer leur communauté de destin avec leurs frères libyens. La précarité dans laquelle ils ont été maintenus pendant ces années et les brimades subies ne doivent pas leur faire oublier que la Libye a toujours été un pays qu’il leur est ouvert et dont l’hospitalité a été déterminante pour tous ceux qui ont fui les sécheresses et les répressions au Mali et au Niger.
Le fait que de jeunes Touaregs soient impliqués volontairement ou pas dans les événements actuels en Libye ne saurait constituer une posture politique imputable aux communautés touarègues du Niger et du Mali. Ces dernières sont déjà aux prises avec leur propre gouvernement pour faire valoir leurs droits. Ceux qui s'inquiètent des conséquences du retour de ces jeunes dans leur pays seraient mieux inspirés de se poser la question des raisons qui poussent régulièrement les Touaregs à se rebeller et pourquoi les jeunes Touaregs ne sont perçus que comme une menace pour la stabilité de la sous-région. La source de cette instabilité n'est-elle pas à rechercher dans l'injustice faite aux communautés touarègues et à Tant que cette question n'est pas sérieusement traitée, l'environnement géopolitique n'aurait qu'un impact conjoncturel. Hier accusés d'être complices d'AQMI, aujourd'hui de mercenariat, les Touaregs dérangent la mal-gouvernance au Niger et au Mali ? décidément beaucoup de monde et leurs légitimes aspirations à vivre en paix dans le respect de leurs droits élémentaires ne semblent pas hélas ! susciter le même intérêt de la part des médias et de la communauté internationale…
De manière générale, les Touaregs doivent plus que jamais être vigilants, se mettre en situation de protéger leurs intérêts et faire respecter leurs droits, quelle que soit par ailleurs la tournure que prendra l’Histoire en Libye et dans toute la sous-région. Pour cela, ils doivent être des acteurs de premier plan qui n’accepteront pas d’être remorqués vers des destinations incertaines sans prise en compte réelle de l’identité de la culture et de la langue touarègues.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT se tient aux côtés des Touaregs libyens dans leur volonté de participer de manière active à l’écriture de cette nouvelle page de l’Histoire de leur pays.
Pour le Bureau de l’ODTE/TANAT
Le Président
Abdoulahi ATTAYOUB Lyon le 7 mars 2011
dimanche 6 mars 2011
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Dimanche 6 mars 2011 7 06 /03 /Mars /2011 14:00
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Pellet Jean-Marc http://occitan-touareg.over-blog.com/article-touareg-maliens-et-nigeriens-sont-ils-les-mercenaires-de-kadhafi-68723226.html
Je vous propose un texte dans le cadre de la catégorie "tribune libre". Cela signifie que je ne partage pas ce point de vue, mais je pense que c'est utile de le difuser pour comprendre la réaction de certains touareg au Niger ou ailleurs. Ma position personnelle a était clairement exprimée dans les articles précédents avec ma signature. Pellet Jean-Marc
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Nous tenons à informer l'opinion internationale que les Touareg Maliens et Nigériens ne sont pas ses mercenaires.
Pour l'histoire nous rappelons que les trois quarts (3/4) des habitants de la libye sont des Berbères et des Touareg, seul un quart est Arabe (population libyenne : 6461454)
Depuis plusieurs années les Touareg Maliens et Nigériens partaient en libye à la recherche du boulot, des conditions de vie meilleures ; il y en avait qui restaient définitivement, tout comme un lot important revenait au bercail. Traditionnellement les Touareg Maliens et Nigériens sont des éleveurs. Néanmoins, il s'est trouvé que les différentes sécheresses des années 1973 et 1984 ont décimé la plus grande partie de leur cheptel, les obligeant d'aller en exode soit en Algérie, soit en Libye certains au Nigéria.
L'on observe la même situation, c'est-à-dire que certains s'installent dans les pays visités et d'autres reviennent à leur pays d'origine.
Par ailleurs Kadhafi sait que les Touareg sont des véritables Seigneurs de guerre, pour les avoir vus à l'oeuvre au Liban, en Palestine, en Afganistan, au Tchad de 1982 à 1987, au Niger et au Mali ces dernières années.
C'est ainsi que sa propre garde rapprochée est essentiellement composée de Touareg de plusieurs nationalités.
Par exemple le Colonel qui la dirige est un targui.
Notons aussi que les premières Rébellions touarègues maliennes et nigériennes ont été créées et formées en Libye.
Rappelons que la dernière rébellion touarègue nigérienne, après les Accords de paix sans condition de Tanja, a été compensée uniquement par Kadhafi (en véhicules et en dollars). Un certain nombre de mécontents sont retournés en libye pour y chercher du travail.
Et la crise libyenne éclata, les trouvant sur place. Ils prirent les armes pour le défendre sans condition.
Un contingent important a été enrôlé dans l'armée en 1982 et 1983.
Si donc aujourd'hui, on remarque que les touareg luttent au cote du kadhafi, c'est tout à fait normal et évident, sans être ses mercenaires mais plutôt ses partenaires en matière de combats : "l'argent est bien mais l'homme est meilleur, parce qu'il répond quand on l'appelle".
Kadhafi a toujours joué le rôle de locomotive et les touareg ont joué celui des wagons, ils sont donc complémentaires.
Pourquoi les touareg ne sont-ils pas mercenaires de Ben Ali, Moubarak, Bagbo,d 'Alqaida ?
Les Touareg ne mettent pas l'intérêt matériel et financier devant. Ils préfèrent leur dignité dans la pauvreté que l'opulence dans le déshonneur.
L'un dans l'autre, Kadafi et les Touareg sont intimement liés car ils partagent le Sahara par exemple.
Il a joué un rôle fondamental de facilitateur et médiateur dans les différentes rébellions touarègues maliennes et nigériennes.
Toute crise qui touche la Libye touche forcement le Sahara (Algérie, Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Soudan....) Ce Sahara ayant déjà suffisamment de problèmes avec tout ce que vous savez, il ne faut pas lui en augmenter d'autres. Aujourd'hui, nous pensons que le dialogue, les négociations doivent prévaloir pour la prévention et la gestion de tout conflit.
Certes la tache est immense, mais noble et salutaire pour l'humanité toute entière.
En définitive, nous pensons que les Touareg maliens et nigériens ne sont pas des mercenaires de Kadafi.
ABARAD DEPUIS AGADEZ NIGER
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Pellet Jean-Marc http://occitan-touareg.over-blog.com/article-touareg-maliens-et-nigeriens-sont-ils-les-mercenaires-de-kadhafi-68723226.html
Je vous propose un texte dans le cadre de la catégorie "tribune libre". Cela signifie que je ne partage pas ce point de vue, mais je pense que c'est utile de le difuser pour comprendre la réaction de certains touareg au Niger ou ailleurs. Ma position personnelle a était clairement exprimée dans les articles précédents avec ma signature. Pellet Jean-Marc
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Nous tenons à informer l'opinion internationale que les Touareg Maliens et Nigériens ne sont pas ses mercenaires.
Pour l'histoire nous rappelons que les trois quarts (3/4) des habitants de la libye sont des Berbères et des Touareg, seul un quart est Arabe (population libyenne : 6461454)
Depuis plusieurs années les Touareg Maliens et Nigériens partaient en libye à la recherche du boulot, des conditions de vie meilleures ; il y en avait qui restaient définitivement, tout comme un lot important revenait au bercail. Traditionnellement les Touareg Maliens et Nigériens sont des éleveurs. Néanmoins, il s'est trouvé que les différentes sécheresses des années 1973 et 1984 ont décimé la plus grande partie de leur cheptel, les obligeant d'aller en exode soit en Algérie, soit en Libye certains au Nigéria.
L'on observe la même situation, c'est-à-dire que certains s'installent dans les pays visités et d'autres reviennent à leur pays d'origine.
Par ailleurs Kadhafi sait que les Touareg sont des véritables Seigneurs de guerre, pour les avoir vus à l'oeuvre au Liban, en Palestine, en Afganistan, au Tchad de 1982 à 1987, au Niger et au Mali ces dernières années.
C'est ainsi que sa propre garde rapprochée est essentiellement composée de Touareg de plusieurs nationalités.
Par exemple le Colonel qui la dirige est un targui.
Notons aussi que les premières Rébellions touarègues maliennes et nigériennes ont été créées et formées en Libye.
Rappelons que la dernière rébellion touarègue nigérienne, après les Accords de paix sans condition de Tanja, a été compensée uniquement par Kadhafi (en véhicules et en dollars). Un certain nombre de mécontents sont retournés en libye pour y chercher du travail.
Et la crise libyenne éclata, les trouvant sur place. Ils prirent les armes pour le défendre sans condition.
Un contingent important a été enrôlé dans l'armée en 1982 et 1983.
Si donc aujourd'hui, on remarque que les touareg luttent au cote du kadhafi, c'est tout à fait normal et évident, sans être ses mercenaires mais plutôt ses partenaires en matière de combats : "l'argent est bien mais l'homme est meilleur, parce qu'il répond quand on l'appelle".
Kadhafi a toujours joué le rôle de locomotive et les touareg ont joué celui des wagons, ils sont donc complémentaires.
Pourquoi les touareg ne sont-ils pas mercenaires de Ben Ali, Moubarak, Bagbo,d 'Alqaida ?
Les Touareg ne mettent pas l'intérêt matériel et financier devant. Ils préfèrent leur dignité dans la pauvreté que l'opulence dans le déshonneur.
L'un dans l'autre, Kadafi et les Touareg sont intimement liés car ils partagent le Sahara par exemple.
Il a joué un rôle fondamental de facilitateur et médiateur dans les différentes rébellions touarègues maliennes et nigériennes.
Toute crise qui touche la Libye touche forcement le Sahara (Algérie, Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Soudan....) Ce Sahara ayant déjà suffisamment de problèmes avec tout ce que vous savez, il ne faut pas lui en augmenter d'autres. Aujourd'hui, nous pensons que le dialogue, les négociations doivent prévaloir pour la prévention et la gestion de tout conflit.
Certes la tache est immense, mais noble et salutaire pour l'humanité toute entière.
En définitive, nous pensons que les Touareg maliens et nigériens ne sont pas des mercenaires de Kadafi.
ABARAD DEPUIS AGADEZ NIGER
samedi 5 mars 2011
Libya : Touaregs, concernés ou impliqués ?
« IL faut qu’il y ait un homme pour accepter de mourir. Cet homme existe toujours. Mais il faut aussi que d’autres disent cette mort, hurlent qu’elle est victoire et non défaite, créent autour d’elle l’œuvre, religion, fable, poème, récit, chanson qui multipliera l’exemple. Le vent lui-même doit savoir qu’un homme a accepté de mourir parce qu’il croyait à des valeurs dont l’histoire à chaque instant démontre la faiblesse. » Max Gallo, le pouvoir à vif, édition Robert Laffont.
La généralisation se tient à nos portes, elle guette le carrefour des peuples du désert avec le regard de l’amalgame, l’aveuglement de la convoitise et le flou de la trahison. L’inhabité se resserre, les centres atteignent les marges. Bientôt, le tsunami des appétences humaines s’étendra sur les espaces. Temoujgha et ses valeurs pourront-ils résister ?
« Un guide » parmi des guides, « un amenokal de Touaregs » parmi les sans-terres, « un président de ligue des tribus du Grand Sahara (Arabe)» disait, effrayé et ébranlé des deux côtés par la vague d'espoirs populaires : « je suis un homme du désert, j’habite la tente ». Quel nomade du Sahara n’a pas vibré sous ces paroles ? Et quel saharien pouvait rester insensible à ce décret identitaire et à cette vocifération à l’aide?
Le billet vert se charge de recruter les oisillons dé-parentés et oisifs ; le pacte libyen prend au piège les engagés par contrat. As emmeskal n ezni almud « troquer le sang contre l’apprentissage ».
Les éclairés savent de quoi il en retourne, la majorité du peuple n’a pas dit son mot.
Aujourd’hui, malgré la liste des non-choix, pour les Touaregs concernés, il faut choisir. Tamazgha et Temoujgha doivent ensemble faire un pas dans l’histoire. Il n’est pas en ce moment question de libérer le pays touareg mais, de ne pas participer à l’assassinat de son peuple et de ne pas le trahir, de se placer avec les masses. Ne laissons pas massacrer, ne regardons pas le meurtre comme aux temps premiers, ne vivons pas les pieds dans le sang.
Si vous mangez l’œuf, la poule est concernée ; si vous mangez du steak, le bœuf est impliqué. Nous demandons à toutes celles et ceux qui ont encore en eux le rêve des valeurs du projet initial et de l’idéal démocratique, de ne pas s’impliquer dans la rivière de sang, de n’être pas concernés par la crise d’un despote. Vous n’avez pas à signer ces avenants au contrat. Vous êtes désormais libres.
Les Touaregs sont déjà exclus par leur place dans la géographie sociale, souvent soumis au despotisme économique et politique, à la merci d’accidentels contenants.
Ils sont sans pouvoir sur autrui, chérissent la liberté et la fierté et, en ce sens, ils vivent déjà les valeurs démocratiques.
Essalam eghlaykum !
Le président de l’internationale touarègue (Bordeaux).
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