Une Française, un Togolais et un Malgache qui avaient été enlevés avec quatre autres Français en septembre 2010 dans le nord du Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris de source sécuritaire à Niamey.
Une Française, un Togolais et un Malgache qui avaient été enlevés avec quatre autres Français en septembre 2010 dans le nord du Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris de source sécuritaire à Niamey.TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 8 mars 2011
Poursuite de la contre-attaque gouvernementale en Libye
Poursuite de la contre-attaque gouvernementale en Libye
Reuters
Alexander Dziadosz
Les forces gouvernementales libyennes ont poursuivi mardi leurs attaques contre les insurgés dans l'est du pays ainsi qu'à Zaouïah, à l'ouest de Tripoli, et les rebelles ont donné soixante-douze heures à Mouammar Kadhafi pour abandonner le pouvoir. Lire la suite l'article
Si le "guide", maître du pays depuis 1969, accepte de se retirer d'ici trois jours, il ne sera pas poursuivi pour les crimes qu'il a commis contre son peuple, a affirmé Moustafa Abdeldjeïl, président du Conseil national libyen (CNL) qui représente les insurgés dans l'Est.
Sur le front oriental, des correspondants de Reuters ont fait état de quatre raids aériens des loyalistes contre des positions rebelles à Ras Lanouf, port pétrolier sur la route de Syrte, et dans ses environs. Des chars et des lance-roquettes ont également pilonné dans le secteur les lignes des rebelles qui se sentent impuissants devant une telle puissance de feu.
Dans l'Ouest, l'artillerie et les chars des forces pro-Kadhafi ont de nouveau pilonné la ville de Zaouïah, à 50 kilomètres de Tripoli, où la population est prise au piège.
Sur le plan diplomatique, la Grande-Bretagne et la France cherchent à faire approuver la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin de mettre un terme aux raids gouvernementaux. Les Etats-Unis et d'autres pays, comme la Chine, restent réservés sur la pertinence et les modalités d'une telle initiative.
ZONE D'EXCLUSION AÉRIENNE À L'ÉTUDE
Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a dit mardi que l'établissement d'une telle zone était une "possibilité concrète et réaliste" mais nécessitait une base juridique claire, le soutien de la communauté internationale et également l'appui des Etats de la région.
Pour le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, également, Paris est disponible "pour intervenir avec d'autres afin de protéger les populations en empêchant Kadhafi d'utiliser ses moyens aériens" mais "il est nécessaire de le faire en pleine liaison avec la Ligue arabe et l'Union africaine".
Les attaques aériennes et les tirs de mardi ont visé les positions rebelles derrière le no man's land établi entre les villes côtières de Ras Lanouf, aux mains des insurgés, et de Bin Djaouad, reprise par les gouvernementaux, à 550 km à l'est de la capitale.
Une frappe aérienne a atteint une maison d'habitation. Une grande partie de la ville semble avoir été évacuée et on ne fait pas état de victimes.
Les insurgés partis de la région de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque, ont progressé vers l'est la semaine dernière, avec pour objectif de prendre Syrte, la ville natale de Kadhafi, et de poursuivre leur offensive jusqu'à Tripoli.
Mais la contre-attaque des troupes loyalistes, appuyées par l'aviation, l'artillerie et les chars, a bloqué leur avance et les a même contraints à évacuer la ville de Bin Djaouad pour regagner Ras Lanouf, 60 km plus à l'est.
"ILS VEULENT DETRUIRE ZAOUIAH"
A l'autre bout du pays, les chars et l'artillerie des pro-Kadhafi ont de nouveau tiré sur Zaouïah. Un habitant a déclaré au cours d'une brève liaison téléphonique que les gouvernementaux cherchaient à "détruire la ville".
Un porte-parole du gouvernement de Tripoli, Moussa Ibrahim, a affirmé que les forces loyalistes avaient repris le contrôle de la ville et que seule une poignée de rebelles résistait. "Il reste des poches de résistance, peut-être 30 ou 40 personnes, qui se cachent dans certains rues et dans le cimetière. Mais ce sont des combats désespérés", a-t-il dit à Reuters à Tripoli.
Dans la ville rebelle de Misrata, entre Tripoli et le front oriental, la situation humanitaire est difficile et les hôpitaux manquent de lits. Les blessés sont couchés à même le sol.
A Tripoli, les partisans de Kadhafi semblent encore renforcer leur mainmise sur la capitale et les déplacements des journalistes étrangers ont été limités.
Des informations ont couru lundi soir sur des offres d'ouverture du dirigeant libyen aux rebelles. Kadhafi aurait ainsi proposé de quitter le pays en échange de garanties, notamment financières.
Le CNL a confirmé avoir été contacté mais a assuré qu'il ne négociait pas avec un homme "qui a répandu le sang libyen et continue de le faire". Un responsable du ministère des Affaires étrangères à Tripoli a quant à lui démenti toute tractation.
Face aux accusations de crimes, le gouvernement libyen a proposé à l'Union européenne d'ouvrir une enquête indépendante.
L'un des fils Kadhafi, Saadi, a affirmé à la chaîne de télévision Al Arabia que son père n'avait pas encore jeté toutes ses forces dans la bataille.
Le terminal pétrolier de Ras Lanouf est fermé en raison des combats, ainsi que le port de Marsa el Brega. Le prix du baril de Brent a dépassé les 118 dollars lundi avant de revenir à 115 dollars.
Valerie Amos, qui dirige le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'Onu à Genève, estime que plus d'un million de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire d'urgence, soit qu'elles ont fui la Libye - elles seraient 215.000 dans ce cas depuis deux semaines - soit qu'elles vivent dans des conditions précaires en raison des affrontements.
Une réunion de la Ligue arabe sur la Libye, prévue vendredi prochain au Caire, a été reportée de vingt-quatre heures.
Avec Michael Georgy à Tripoli, Mohammed Abbas à Ras Lanouf, Stefano Ambrogi à Londres, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Reuters
Alexander Dziadosz
Les forces gouvernementales libyennes ont poursuivi mardi leurs attaques contre les insurgés dans l'est du pays ainsi qu'à Zaouïah, à l'ouest de Tripoli, et les rebelles ont donné soixante-douze heures à Mouammar Kadhafi pour abandonner le pouvoir. Lire la suite l'article
Si le "guide", maître du pays depuis 1969, accepte de se retirer d'ici trois jours, il ne sera pas poursuivi pour les crimes qu'il a commis contre son peuple, a affirmé Moustafa Abdeldjeïl, président du Conseil national libyen (CNL) qui représente les insurgés dans l'Est.
Sur le front oriental, des correspondants de Reuters ont fait état de quatre raids aériens des loyalistes contre des positions rebelles à Ras Lanouf, port pétrolier sur la route de Syrte, et dans ses environs. Des chars et des lance-roquettes ont également pilonné dans le secteur les lignes des rebelles qui se sentent impuissants devant une telle puissance de feu.
Dans l'Ouest, l'artillerie et les chars des forces pro-Kadhafi ont de nouveau pilonné la ville de Zaouïah, à 50 kilomètres de Tripoli, où la population est prise au piège.
Sur le plan diplomatique, la Grande-Bretagne et la France cherchent à faire approuver la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin de mettre un terme aux raids gouvernementaux. Les Etats-Unis et d'autres pays, comme la Chine, restent réservés sur la pertinence et les modalités d'une telle initiative.
ZONE D'EXCLUSION AÉRIENNE À L'ÉTUDE
Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a dit mardi que l'établissement d'une telle zone était une "possibilité concrète et réaliste" mais nécessitait une base juridique claire, le soutien de la communauté internationale et également l'appui des Etats de la région.
Pour le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, également, Paris est disponible "pour intervenir avec d'autres afin de protéger les populations en empêchant Kadhafi d'utiliser ses moyens aériens" mais "il est nécessaire de le faire en pleine liaison avec la Ligue arabe et l'Union africaine".
Les attaques aériennes et les tirs de mardi ont visé les positions rebelles derrière le no man's land établi entre les villes côtières de Ras Lanouf, aux mains des insurgés, et de Bin Djaouad, reprise par les gouvernementaux, à 550 km à l'est de la capitale.
Une frappe aérienne a atteint une maison d'habitation. Une grande partie de la ville semble avoir été évacuée et on ne fait pas état de victimes.
Les insurgés partis de la région de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque, ont progressé vers l'est la semaine dernière, avec pour objectif de prendre Syrte, la ville natale de Kadhafi, et de poursuivre leur offensive jusqu'à Tripoli.
Mais la contre-attaque des troupes loyalistes, appuyées par l'aviation, l'artillerie et les chars, a bloqué leur avance et les a même contraints à évacuer la ville de Bin Djaouad pour regagner Ras Lanouf, 60 km plus à l'est.
"ILS VEULENT DETRUIRE ZAOUIAH"
A l'autre bout du pays, les chars et l'artillerie des pro-Kadhafi ont de nouveau tiré sur Zaouïah. Un habitant a déclaré au cours d'une brève liaison téléphonique que les gouvernementaux cherchaient à "détruire la ville".
Un porte-parole du gouvernement de Tripoli, Moussa Ibrahim, a affirmé que les forces loyalistes avaient repris le contrôle de la ville et que seule une poignée de rebelles résistait. "Il reste des poches de résistance, peut-être 30 ou 40 personnes, qui se cachent dans certains rues et dans le cimetière. Mais ce sont des combats désespérés", a-t-il dit à Reuters à Tripoli.
Dans la ville rebelle de Misrata, entre Tripoli et le front oriental, la situation humanitaire est difficile et les hôpitaux manquent de lits. Les blessés sont couchés à même le sol.
A Tripoli, les partisans de Kadhafi semblent encore renforcer leur mainmise sur la capitale et les déplacements des journalistes étrangers ont été limités.
Des informations ont couru lundi soir sur des offres d'ouverture du dirigeant libyen aux rebelles. Kadhafi aurait ainsi proposé de quitter le pays en échange de garanties, notamment financières.
Le CNL a confirmé avoir été contacté mais a assuré qu'il ne négociait pas avec un homme "qui a répandu le sang libyen et continue de le faire". Un responsable du ministère des Affaires étrangères à Tripoli a quant à lui démenti toute tractation.
Face aux accusations de crimes, le gouvernement libyen a proposé à l'Union européenne d'ouvrir une enquête indépendante.
L'un des fils Kadhafi, Saadi, a affirmé à la chaîne de télévision Al Arabia que son père n'avait pas encore jeté toutes ses forces dans la bataille.
Le terminal pétrolier de Ras Lanouf est fermé en raison des combats, ainsi que le port de Marsa el Brega. Le prix du baril de Brent a dépassé les 118 dollars lundi avant de revenir à 115 dollars.
Valerie Amos, qui dirige le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'Onu à Genève, estime que plus d'un million de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire d'urgence, soit qu'elles ont fui la Libye - elles seraient 215.000 dans ce cas depuis deux semaines - soit qu'elles vivent dans des conditions précaires en raison des affrontements.
Une réunion de la Ligue arabe sur la Libye, prévue vendredi prochain au Caire, a été reportée de vingt-quatre heures.
Avec Michael Georgy à Tripoli, Mohammed Abbas à Ras Lanouf, Stefano Ambrogi à Londres, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser
lundi 7 mars 2011
Kadhafi pourrait quitter le pouvoir si sa famille est préservée selon Al Jazeera
Kadhafi pourrait quitter le pouvoir si sa famille est préservée selon Al Jazeera
07/03/2011 à 23h39 - mis à jour le 07/03/2011 à 23h41
Le Caire, Asharq Al-Awsat sources-éclairé libyenne dans la ville de Benghazi, où le siège du Conseil national intérimaire sont situés, qui a récemment présenté ses candidats pour administrer le pays dans la période à venir, ont révélé que le colonel Mouammar Kadhafi hier envoyé un négociateur en son nom à la visite du Conseil. [Via le négociateur], le leader libyen a déclaré qu'il était prêt à renoncer au pouvoir et quitter la Libye, en retour d'assurer la sécurité de lui-même et sa famille.
Les sources ont expliqués que les termes de Kadhafi ont été comme suit: [Parlement Kadhafi] Le Congrès général du peuple devait se réunir pour déclarer que Kadhafi avait démissionné, et a remis le pouvoir au Conseil national. En retour, le colonel Kadhafi a demandé des assurances pour sa sécurité, celle de sa famille, et sa richesse.
Dans un entretien téléphonique avec Asharq al-Awsat, les sources ont révélé que Kadhafi réclame de l'assistance à quitter le pays, dont il entend faire, et a demandé des garanties qu'il ne serait pas poursuivi, soit à l'interne ou à l'étranger, ou portées à face les tribunaux internationaux.
La Source n'a pas divulgué le contenu de la réponse du Conseil, en disant seulement que: "il n'y a pas encore de réponse officielle à la demande de Kadhafi, qu'elle soit négative ou positive".Toutefois, selon les mêmes sources que la tendance générale populaires à l'heure actuelle est de rejeter toute négociation et le dialogue avec Kadhafi, en toutes circonstances.
Les sources ont également révélés que le colonel Kadhafi avait distribué hier une quantité d'armes et de munitions parmi les «Abna al-Rafaq", un groupe de loyalistes jeunes à Tripoli, qui sont affiliés avec les dirigeants des Comités révolutionnaires, dans un mouvement dont les sources dite partie des «manœuvres Kadhafi". Ce faisant, Kadhafi cherche délibérément à la confusion, le chaos et la propagation, afin de brouiller l'image de ce qui se passe en Libye devant la presse étrangère et des observateurs.
Les sources ont indiqués que ces jeunes sont descendus dans les rues de Tripoli et de tirer des balles dans le but de répandre la terreur et la confusion parmi les citoyens, et parmi les rangs des journalistes et des correspondants étrangers, qui ont d'abord été invités à la capitale libyenne par le régime de Kadhafi.
http://www.aawsat.com/english/news.asp?section=1&id=24415
07/03/2011 à 23h39 - mis à jour le 07/03/2011 à 23h41
Le Caire, Asharq Al-Awsat sources-éclairé libyenne dans la ville de Benghazi, où le siège du Conseil national intérimaire sont situés, qui a récemment présenté ses candidats pour administrer le pays dans la période à venir, ont révélé que le colonel Mouammar Kadhafi hier envoyé un négociateur en son nom à la visite du Conseil. [Via le négociateur], le leader libyen a déclaré qu'il était prêt à renoncer au pouvoir et quitter la Libye, en retour d'assurer la sécurité de lui-même et sa famille.
Les sources ont expliqués que les termes de Kadhafi ont été comme suit: [Parlement Kadhafi] Le Congrès général du peuple devait se réunir pour déclarer que Kadhafi avait démissionné, et a remis le pouvoir au Conseil national. En retour, le colonel Kadhafi a demandé des assurances pour sa sécurité, celle de sa famille, et sa richesse.
Dans un entretien téléphonique avec Asharq al-Awsat, les sources ont révélé que Kadhafi réclame de l'assistance à quitter le pays, dont il entend faire, et a demandé des garanties qu'il ne serait pas poursuivi, soit à l'interne ou à l'étranger, ou portées à face les tribunaux internationaux.
La Source n'a pas divulgué le contenu de la réponse du Conseil, en disant seulement que: "il n'y a pas encore de réponse officielle à la demande de Kadhafi, qu'elle soit négative ou positive".Toutefois, selon les mêmes sources que la tendance générale populaires à l'heure actuelle est de rejeter toute négociation et le dialogue avec Kadhafi, en toutes circonstances.
Les sources ont également révélés que le colonel Kadhafi avait distribué hier une quantité d'armes et de munitions parmi les «Abna al-Rafaq", un groupe de loyalistes jeunes à Tripoli, qui sont affiliés avec les dirigeants des Comités révolutionnaires, dans un mouvement dont les sources dite partie des «manœuvres Kadhafi". Ce faisant, Kadhafi cherche délibérément à la confusion, le chaos et la propagation, afin de brouiller l'image de ce qui se passe en Libye devant la presse étrangère et des observateurs.
Les sources ont indiqués que ces jeunes sont descendus dans les rues de Tripoli et de tirer des balles dans le but de répandre la terreur et la confusion parmi les citoyens, et parmi les rangs des journalistes et des correspondants étrangers, qui ont d'abord été invités à la capitale libyenne par le régime de Kadhafi.
http://www.aawsat.com/english/news.asp?section=1&id=24415
Mouammar Kadhafi proposerait de se retirer avec des garanties
Mouammar Kadhafi proposerait de se retirer avec des garanties
mardi 08 mars 00:25:04
LE CAIRE (Reuters) - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a proposé aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu'il puisse se retirer avec des garanties, annonce Al Djazira ...
La Provence - Monde - lire l'article
mardi 08 mars 00:25:04
LE CAIRE (Reuters) - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a proposé aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu'il puisse se retirer avec des garanties, annonce Al Djazira ...
La Provence - Monde - lire l'article
Gros plan sur la situation des Touaregs en Libye. Les « Malgré-nous » du conflit.
Par Cdt Tango Montagnes du nord est-Niger
photo blackberry:Tifinagh n'tamoust
Depuis le commencement de la révolte en Libye entre les anti-Kakhafi et les pro-Kadhafi, le 17 février 2011, les Touaregs ont été présentés à maintes reprises comme des loyalistes ou comme des mercenaires de la dictature libyenne. Quelle est, en réalité, le degré d’engagement de ce peuple dans le conflit ?
Une histoire complexe
Sans qu’il existe de chiffres officiels, il paraît raisonnable d’estimer le nombre de Touaregs d’origine libyenne à 500 000 personnes, auxquels viennent s’ajouter environ 300 000 Touaregs d’origines malienne et nigérienne. Ces derniers se sont refugiés en Libye en plusieurs vagues successives : 1973 et 1985 d’abord (dates des deux dernières grandes sécheresses au Sahel), 1990 à 2010 ensuite. Cette dernière vague d’émigration est à mettre en relation avec le rôle de médiateur joué par Kadhafi entre les Touaregs et les états du Mali et du Niger lors des rébellions de 1990 et 2006.
Parfois accueillant, parfois inhospitalier, Kadhafi a joué un rôle ambiguë avec les Touaregs ainsi que l’ensemble des peuples nomades. Dès 1979, il a en effet lancé un appel à tous les peuples nomades du Sahara les incitants à migrer et à venir se fixer en Libye. Beaucoup, convaincu alors du bien fondé de cet appel, ont rejoint la Libye.
A cette période, il a fait voter le décret 312 qui précise que les Touaregs, les Maures et les Toubous sont considérés comme citoyens de la Libye, avant la colonisation italienne. Une fois la Libye « libérée » (en 1969), ces trois peuples peuvent rentrer dans leur pays et jouir de la nationalité libyenne. C’est ainsi que nombre des Touaregs et autres populations nomades furent naturalisés au début des années 80.
Ces tribus Touaregs nigéro-maliennes fraîchement naturalisées vinrent renforcer les effectifs des tribus Touaregs d’origine libyenne. Quelque soit leur origine (libyenne ou sahélienne), nombres de Touaregs furent enrôlés par Kadhafi dans sa légion étrangère. Aux côtés des Toubous et des Sahraouis, les Touaregs nigéro-libyco-maliens de la légion étrangère intégrèrent des compagnies militaires de Tripoli : Camp du 2 mars, du 7 avril (jouxtant Bab El Azizia :bunker de Kadhafi), de Tajoura, de Wadi, de Rabigue, de Ben Walid, de Badre ou de la Mathaba ou des compagnies militaires du sud-ouest désertique dans la région de Sebha, à Waw n’Amouss, Oubary, Jouffra, Kouffra et Ghat.
L’animosité de certaines populations libyennes à l’encontre des Touaregs vient essentiellement du fait qu’ils voyaient d’un très mauvais œil la naturalisation des ces tribus nomades venues d’Afrique noire, en somme la naturalisation de gens qui n’étaient pas de la même origine qu’eux. Un autre facteur est lié au fait que ces populations étaient utilisées par Kadhafi pour le maintien de l’ordre dans les villes, les villages et les frontières et surtout dans ses guerres. Cette légion composée de nomades sahariens, dont des Touaregs, se battit au Tchad, au Liban, en Ouganda, au Mali et au Niger, parfois bien delà…
Mercenaires, légionnaires et militaires
Kadhafi n’a jamais eu confiance en son armée. Pour limiter l’autonomie et le pouvoir de cette dernière, il créa les « agents de la révolution » et « des comités populaires » ainsi que toute une panoplie de pouvoirs et de contre-pouvoirs dont il est le seul à tirer les ficelles. L’une de ses stratégies consiste à monter les populations d’une même région les unes contre les autres, comme par exemple lorsqu’il oblige les Touaregs de la région du Fezzan à occuper des responsabilités au sein de l’administration, des comités populaires et des forces armés libyennes, au détriment d’autres populations du Fezzan.
Paradoxe libyen ou kadhafien, alors qu’il soutenait les berbères touaregs, il a toujours réprimé férocement les Berbères de Zouara, de Zintane et du Jabal Arabi, arguant que leur langue et leur écriture n’était qu’un amalgame de signes maçonniques ou hébraïques et qu’il fallait donc voir en eux des sionistes.
Les revendications culturelles des Touaregs d’origine libyenne ont toujours été étouffés à coups d’intimidations ou d’achat des consciences. Au fil des ans (nous en sommes à 42 ans de révolution !) les Touaregs d’origine libyenne ont fini par s’arabiser. En revanche, les Touaregs naturalisés d’origine nigéro-malienne sont restés plus libres de vivre leur identité, essentiellement parce qu’ils conservaient des liens avec les autres confédérations touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger et parce qu’ils servaient sur les théâtres des conflits kadhafiens.
Kadhafi, un mal nécessaire pour les Touaregs ?
Si de nombreux jeunes touaregs ont accepté de mourir dans les guerres de Kadhafi, c’est que le « guide » leur avait promis un soutien lors de la préparation de leur rébellion contre les états malien et nigérien. Soutien qu’il leur retira à la fin des années 1980. Malgré ces revirements, Kadhafi reste pour les Touaregs, le seul président d’un état à avoir publiquement condamné les massacres dont ils ont été victimes dans les années 1963, 1990 et 2010. Il est aussi celui qui, des nomades qu’ils étaient, a su faire d’eux des administrateurs, des artistes, des troupes d’élite, etc.
Même si Kadhafi est un sanguinaire et que le monde entier en a bien aujourd’hui conscience, une petite frange de la population touarègue continue de lui accorder un soutien sans faille, convaincu (peut-être à tors) que Kadhafi la défendra contre les persecutions en Libye et dans leurs pays d'origine. Des centaines de Touaregs, depuis les années 1980, sont refugiés sous des abris de fortune, sans reconnaissance officielle de leur statut. Mais, comme tout habitant de la Libye, bénéficie de l’eau et de l’électricité gratuite et de certains biens de consommation subventionnés par l’état. Avantage que les Touaregs Sahéliens ne trouveraient pas dans leur pays d’origine.
Par ailleurs, beaucoup de Touaregs craignent l’après Kadhafi, car il signifierait un nouvel exil ou retour vers le Sahara nigéro-malien qu’ils ont quitté il y a parfois trente ans ou plus. Ce même Sahara, à présent truffé d’islamistes, de trafiquants en tous genres et de multinationales comme Areva qui irradient le sol, l’air et l’eau d’innombrables particules radioactives. Les récentes rebellions touarègues dans ces pays n’ont abouti à aucun accord sur l’intégration et le partage des richesses dont sont exclus les Touaregs.
Y aura-t-il un après Kadhafi ?
La majorité des intellectuels Touaregs libyens exilés en Europe ou dans le monde qu’ils soient ambassadeurs, écrivains ou chefs de tribus ont rejoint l’insurrection. En Libye, ils crient leur rage de démocratie, ivres d’une liberté chèrement acquise. Mais vers quelle démocratie vont-ils pencher ? Vont-ils permettre l’éclosion d’un espace de reconnaissance d’autrui où chacun pourra exercer sa culture au grand jour sans peur de la répression ?
La présence d’étrangers, parfois considérés comme des miliciens, s’explique par le fait que les compagnies militaires cités plus haut n’ont jamais fermés leurs portes, qu’elles ont formé et qu’elles continuent de former des soldats d’élites. Même si les étrangers qui composent ces troupes sont en congés ou réservistes chez eux, sur tout le continent africain, ils restent membres de la légion et peuvent être appelés en renfort à tout moment. Kadhafi fait garder son pays par des étrangers, formés dans ses camps et pas par son armée, qui délaissée, n’a plus que du matériel obsolète. Les seuls libyens de souche à être membre de la légion, à prendre part à ce qu’appellent les médias « la contre-offensive de Kadhafi sont les Gadadffi (tribu de Kadhafi) et les M'garkha à majorité touarègue.
La Libye semble s’acheminer à pas de géant vers une guerre civile… Le chaos, les règlements de compte et les exactions à l'encontre des sub-sahariens dans les deux camps font peur aux libyens comme aux étrangers qui fuient en masse vers les pays limitrophes. Pour se maintenir au pouvoir, Kadhafi s’appuie sur les troupes d’élite de sa légion étrangère et contrairement aux rumeurs, les mercenaires sont bien moins nombreux que les membres de celle-ci.
Je connais Kadhafi pour l’avoir rencontré alors que je servais dans la compagnie « Ali ibn Aboutali » de Zawiya à 50 km de Tripoli. C’est un homme qui reculera devant aucun massacre pour se maintenir au pouvoir. Seule la force peut l’arrêter, lui et ses enfants.
photo blackberry:Tifinagh n'tamoust
Depuis le commencement de la révolte en Libye entre les anti-Kakhafi et les pro-Kadhafi, le 17 février 2011, les Touaregs ont été présentés à maintes reprises comme des loyalistes ou comme des mercenaires de la dictature libyenne. Quelle est, en réalité, le degré d’engagement de ce peuple dans le conflit ?
Une histoire complexe
Sans qu’il existe de chiffres officiels, il paraît raisonnable d’estimer le nombre de Touaregs d’origine libyenne à 500 000 personnes, auxquels viennent s’ajouter environ 300 000 Touaregs d’origines malienne et nigérienne. Ces derniers se sont refugiés en Libye en plusieurs vagues successives : 1973 et 1985 d’abord (dates des deux dernières grandes sécheresses au Sahel), 1990 à 2010 ensuite. Cette dernière vague d’émigration est à mettre en relation avec le rôle de médiateur joué par Kadhafi entre les Touaregs et les états du Mali et du Niger lors des rébellions de 1990 et 2006.
Parfois accueillant, parfois inhospitalier, Kadhafi a joué un rôle ambiguë avec les Touaregs ainsi que l’ensemble des peuples nomades. Dès 1979, il a en effet lancé un appel à tous les peuples nomades du Sahara les incitants à migrer et à venir se fixer en Libye. Beaucoup, convaincu alors du bien fondé de cet appel, ont rejoint la Libye.
A cette période, il a fait voter le décret 312 qui précise que les Touaregs, les Maures et les Toubous sont considérés comme citoyens de la Libye, avant la colonisation italienne. Une fois la Libye « libérée » (en 1969), ces trois peuples peuvent rentrer dans leur pays et jouir de la nationalité libyenne. C’est ainsi que nombre des Touaregs et autres populations nomades furent naturalisés au début des années 80.
Ces tribus Touaregs nigéro-maliennes fraîchement naturalisées vinrent renforcer les effectifs des tribus Touaregs d’origine libyenne. Quelque soit leur origine (libyenne ou sahélienne), nombres de Touaregs furent enrôlés par Kadhafi dans sa légion étrangère. Aux côtés des Toubous et des Sahraouis, les Touaregs nigéro-libyco-maliens de la légion étrangère intégrèrent des compagnies militaires de Tripoli : Camp du 2 mars, du 7 avril (jouxtant Bab El Azizia :bunker de Kadhafi), de Tajoura, de Wadi, de Rabigue, de Ben Walid, de Badre ou de la Mathaba ou des compagnies militaires du sud-ouest désertique dans la région de Sebha, à Waw n’Amouss, Oubary, Jouffra, Kouffra et Ghat.
L’animosité de certaines populations libyennes à l’encontre des Touaregs vient essentiellement du fait qu’ils voyaient d’un très mauvais œil la naturalisation des ces tribus nomades venues d’Afrique noire, en somme la naturalisation de gens qui n’étaient pas de la même origine qu’eux. Un autre facteur est lié au fait que ces populations étaient utilisées par Kadhafi pour le maintien de l’ordre dans les villes, les villages et les frontières et surtout dans ses guerres. Cette légion composée de nomades sahariens, dont des Touaregs, se battit au Tchad, au Liban, en Ouganda, au Mali et au Niger, parfois bien delà…
Mercenaires, légionnaires et militaires
Kadhafi n’a jamais eu confiance en son armée. Pour limiter l’autonomie et le pouvoir de cette dernière, il créa les « agents de la révolution » et « des comités populaires » ainsi que toute une panoplie de pouvoirs et de contre-pouvoirs dont il est le seul à tirer les ficelles. L’une de ses stratégies consiste à monter les populations d’une même région les unes contre les autres, comme par exemple lorsqu’il oblige les Touaregs de la région du Fezzan à occuper des responsabilités au sein de l’administration, des comités populaires et des forces armés libyennes, au détriment d’autres populations du Fezzan.
Paradoxe libyen ou kadhafien, alors qu’il soutenait les berbères touaregs, il a toujours réprimé férocement les Berbères de Zouara, de Zintane et du Jabal Arabi, arguant que leur langue et leur écriture n’était qu’un amalgame de signes maçonniques ou hébraïques et qu’il fallait donc voir en eux des sionistes.
Les revendications culturelles des Touaregs d’origine libyenne ont toujours été étouffés à coups d’intimidations ou d’achat des consciences. Au fil des ans (nous en sommes à 42 ans de révolution !) les Touaregs d’origine libyenne ont fini par s’arabiser. En revanche, les Touaregs naturalisés d’origine nigéro-malienne sont restés plus libres de vivre leur identité, essentiellement parce qu’ils conservaient des liens avec les autres confédérations touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger et parce qu’ils servaient sur les théâtres des conflits kadhafiens.
Kadhafi, un mal nécessaire pour les Touaregs ?
Si de nombreux jeunes touaregs ont accepté de mourir dans les guerres de Kadhafi, c’est que le « guide » leur avait promis un soutien lors de la préparation de leur rébellion contre les états malien et nigérien. Soutien qu’il leur retira à la fin des années 1980. Malgré ces revirements, Kadhafi reste pour les Touaregs, le seul président d’un état à avoir publiquement condamné les massacres dont ils ont été victimes dans les années 1963, 1990 et 2010. Il est aussi celui qui, des nomades qu’ils étaient, a su faire d’eux des administrateurs, des artistes, des troupes d’élite, etc.
Même si Kadhafi est un sanguinaire et que le monde entier en a bien aujourd’hui conscience, une petite frange de la population touarègue continue de lui accorder un soutien sans faille, convaincu (peut-être à tors) que Kadhafi la défendra contre les persecutions en Libye et dans leurs pays d'origine. Des centaines de Touaregs, depuis les années 1980, sont refugiés sous des abris de fortune, sans reconnaissance officielle de leur statut. Mais, comme tout habitant de la Libye, bénéficie de l’eau et de l’électricité gratuite et de certains biens de consommation subventionnés par l’état. Avantage que les Touaregs Sahéliens ne trouveraient pas dans leur pays d’origine.
Par ailleurs, beaucoup de Touaregs craignent l’après Kadhafi, car il signifierait un nouvel exil ou retour vers le Sahara nigéro-malien qu’ils ont quitté il y a parfois trente ans ou plus. Ce même Sahara, à présent truffé d’islamistes, de trafiquants en tous genres et de multinationales comme Areva qui irradient le sol, l’air et l’eau d’innombrables particules radioactives. Les récentes rebellions touarègues dans ces pays n’ont abouti à aucun accord sur l’intégration et le partage des richesses dont sont exclus les Touaregs.
Y aura-t-il un après Kadhafi ?
La majorité des intellectuels Touaregs libyens exilés en Europe ou dans le monde qu’ils soient ambassadeurs, écrivains ou chefs de tribus ont rejoint l’insurrection. En Libye, ils crient leur rage de démocratie, ivres d’une liberté chèrement acquise. Mais vers quelle démocratie vont-ils pencher ? Vont-ils permettre l’éclosion d’un espace de reconnaissance d’autrui où chacun pourra exercer sa culture au grand jour sans peur de la répression ?
La présence d’étrangers, parfois considérés comme des miliciens, s’explique par le fait que les compagnies militaires cités plus haut n’ont jamais fermés leurs portes, qu’elles ont formé et qu’elles continuent de former des soldats d’élites. Même si les étrangers qui composent ces troupes sont en congés ou réservistes chez eux, sur tout le continent africain, ils restent membres de la légion et peuvent être appelés en renfort à tout moment. Kadhafi fait garder son pays par des étrangers, formés dans ses camps et pas par son armée, qui délaissée, n’a plus que du matériel obsolète. Les seuls libyens de souche à être membre de la légion, à prendre part à ce qu’appellent les médias « la contre-offensive de Kadhafi sont les Gadadffi (tribu de Kadhafi) et les M'garkha à majorité touarègue.
La Libye semble s’acheminer à pas de géant vers une guerre civile… Le chaos, les règlements de compte et les exactions à l'encontre des sub-sahariens dans les deux camps font peur aux libyens comme aux étrangers qui fuient en masse vers les pays limitrophes. Pour se maintenir au pouvoir, Kadhafi s’appuie sur les troupes d’élite de sa légion étrangère et contrairement aux rumeurs, les mercenaires sont bien moins nombreux que les membres de celle-ci.
Je connais Kadhafi pour l’avoir rencontré alors que je servais dans la compagnie « Ali ibn Aboutali » de Zawiya à 50 km de Tripoli. C’est un homme qui reculera devant aucun massacre pour se maintenir au pouvoir. Seule la force peut l’arrêter, lui et ses enfants.
Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT:DECLARATION :La situation en Libye
Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT
Touaregs.europe@gmail.com
DECLARATION
La situation en Libye
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT exprime sa vive préoccupation devant l’ampleur que prennent les événements dramatiques qui secouent actuellement la Libye. Elle exprime au peuple libyen sa solidarité, particulièrement à la communauté touarègue de ce pays.
L’ODTE/TANAT appelle les Touaregs d’origine nigérienne et malienne vivant en Libye, pour certains depuis des décennies, à réaffirmer leur communauté de destin avec leurs frères libyens. La précarité dans laquelle ils ont été maintenus pendant ces années et les brimades subies ne doivent pas leur faire oublier que la Libye a toujours été un pays qu’il leur est ouvert et dont l’hospitalité a été déterminante pour tous ceux qui ont fui les sécheresses et les répressions au Mali et au Niger.
Le fait que de jeunes Touaregs soient impliqués volontairement ou pas dans les événements actuels en Libye ne saurait constituer une posture politique imputable aux communautés touarègues du Niger et du Mali. Ces dernières sont déjà aux prises avec leur propre gouvernement pour faire valoir leurs droits. Ceux qui s'inquiètent des conséquences du retour de ces jeunes dans leur pays seraient mieux inspirés de se poser la question des raisons qui poussent régulièrement les Touaregs à se rebeller et pourquoi les jeunes Touaregs ne sont perçus que comme une menace pour la stabilité de la sous-région. La source de cette instabilité n'est-elle pas à rechercher dans l'injustice faite aux communautés touarègues et à Tant que cette question n'est pas sérieusement traitée, l'environnement géopolitique n'aurait qu'un impact conjoncturel. Hier accusés d'être complices d'AQMI, aujourd'hui de mercenariat, les Touaregs dérangent la mal-gouvernance au Niger et au Mali ? décidément beaucoup de monde et leurs légitimes aspirations à vivre en paix dans le respect de leurs droits élémentaires ne semblent pas hélas ! susciter le même intérêt de la part des médias et de la communauté internationale…
De manière générale, les Touaregs doivent plus que jamais être vigilants, se mettre en situation de protéger leurs intérêts et faire respecter leurs droits, quelle que soit par ailleurs la tournure que prendra l’Histoire en Libye et dans toute la sous-région. Pour cela, ils doivent être des acteurs de premier plan qui n’accepteront pas d’être remorqués vers des destinations incertaines sans prise en compte réelle de l’identité de la culture et de la langue touarègues.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT se tient aux côtés des Touaregs libyens dans leur volonté de participer de manière active à l’écriture de cette nouvelle page de l’Histoire de leur pays.
Pour le Bureau de l’ODTE/TANAT
Le Président
Abdoulahi ATTAYOUB Lyon le 7 mars 2011
Touaregs.europe@gmail.com
DECLARATION
La situation en Libye
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT exprime sa vive préoccupation devant l’ampleur que prennent les événements dramatiques qui secouent actuellement la Libye. Elle exprime au peuple libyen sa solidarité, particulièrement à la communauté touarègue de ce pays.
L’ODTE/TANAT appelle les Touaregs d’origine nigérienne et malienne vivant en Libye, pour certains depuis des décennies, à réaffirmer leur communauté de destin avec leurs frères libyens. La précarité dans laquelle ils ont été maintenus pendant ces années et les brimades subies ne doivent pas leur faire oublier que la Libye a toujours été un pays qu’il leur est ouvert et dont l’hospitalité a été déterminante pour tous ceux qui ont fui les sécheresses et les répressions au Mali et au Niger.
Le fait que de jeunes Touaregs soient impliqués volontairement ou pas dans les événements actuels en Libye ne saurait constituer une posture politique imputable aux communautés touarègues du Niger et du Mali. Ces dernières sont déjà aux prises avec leur propre gouvernement pour faire valoir leurs droits. Ceux qui s'inquiètent des conséquences du retour de ces jeunes dans leur pays seraient mieux inspirés de se poser la question des raisons qui poussent régulièrement les Touaregs à se rebeller et pourquoi les jeunes Touaregs ne sont perçus que comme une menace pour la stabilité de la sous-région. La source de cette instabilité n'est-elle pas à rechercher dans l'injustice faite aux communautés touarègues et à Tant que cette question n'est pas sérieusement traitée, l'environnement géopolitique n'aurait qu'un impact conjoncturel. Hier accusés d'être complices d'AQMI, aujourd'hui de mercenariat, les Touaregs dérangent la mal-gouvernance au Niger et au Mali ? décidément beaucoup de monde et leurs légitimes aspirations à vivre en paix dans le respect de leurs droits élémentaires ne semblent pas hélas ! susciter le même intérêt de la part des médias et de la communauté internationale…
De manière générale, les Touaregs doivent plus que jamais être vigilants, se mettre en situation de protéger leurs intérêts et faire respecter leurs droits, quelle que soit par ailleurs la tournure que prendra l’Histoire en Libye et dans toute la sous-région. Pour cela, ils doivent être des acteurs de premier plan qui n’accepteront pas d’être remorqués vers des destinations incertaines sans prise en compte réelle de l’identité de la culture et de la langue touarègues.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT se tient aux côtés des Touaregs libyens dans leur volonté de participer de manière active à l’écriture de cette nouvelle page de l’Histoire de leur pays.
Pour le Bureau de l’ODTE/TANAT
Le Président
Abdoulahi ATTAYOUB Lyon le 7 mars 2011
dimanche 6 mars 2011
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Dimanche 6 mars 2011 7 06 /03 /Mars /2011 14:00
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Pellet Jean-Marc http://occitan-touareg.over-blog.com/article-touareg-maliens-et-nigeriens-sont-ils-les-mercenaires-de-kadhafi-68723226.html
Je vous propose un texte dans le cadre de la catégorie "tribune libre". Cela signifie que je ne partage pas ce point de vue, mais je pense que c'est utile de le difuser pour comprendre la réaction de certains touareg au Niger ou ailleurs. Ma position personnelle a était clairement exprimée dans les articles précédents avec ma signature. Pellet Jean-Marc
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Nous tenons à informer l'opinion internationale que les Touareg Maliens et Nigériens ne sont pas ses mercenaires.
Pour l'histoire nous rappelons que les trois quarts (3/4) des habitants de la libye sont des Berbères et des Touareg, seul un quart est Arabe (population libyenne : 6461454)
Depuis plusieurs années les Touareg Maliens et Nigériens partaient en libye à la recherche du boulot, des conditions de vie meilleures ; il y en avait qui restaient définitivement, tout comme un lot important revenait au bercail. Traditionnellement les Touareg Maliens et Nigériens sont des éleveurs. Néanmoins, il s'est trouvé que les différentes sécheresses des années 1973 et 1984 ont décimé la plus grande partie de leur cheptel, les obligeant d'aller en exode soit en Algérie, soit en Libye certains au Nigéria.
L'on observe la même situation, c'est-à-dire que certains s'installent dans les pays visités et d'autres reviennent à leur pays d'origine.
Par ailleurs Kadhafi sait que les Touareg sont des véritables Seigneurs de guerre, pour les avoir vus à l'oeuvre au Liban, en Palestine, en Afganistan, au Tchad de 1982 à 1987, au Niger et au Mali ces dernières années.
C'est ainsi que sa propre garde rapprochée est essentiellement composée de Touareg de plusieurs nationalités.
Par exemple le Colonel qui la dirige est un targui.
Notons aussi que les premières Rébellions touarègues maliennes et nigériennes ont été créées et formées en Libye.
Rappelons que la dernière rébellion touarègue nigérienne, après les Accords de paix sans condition de Tanja, a été compensée uniquement par Kadhafi (en véhicules et en dollars). Un certain nombre de mécontents sont retournés en libye pour y chercher du travail.
Et la crise libyenne éclata, les trouvant sur place. Ils prirent les armes pour le défendre sans condition.
Un contingent important a été enrôlé dans l'armée en 1982 et 1983.
Si donc aujourd'hui, on remarque que les touareg luttent au cote du kadhafi, c'est tout à fait normal et évident, sans être ses mercenaires mais plutôt ses partenaires en matière de combats : "l'argent est bien mais l'homme est meilleur, parce qu'il répond quand on l'appelle".
Kadhafi a toujours joué le rôle de locomotive et les touareg ont joué celui des wagons, ils sont donc complémentaires.
Pourquoi les touareg ne sont-ils pas mercenaires de Ben Ali, Moubarak, Bagbo,d 'Alqaida ?
Les Touareg ne mettent pas l'intérêt matériel et financier devant. Ils préfèrent leur dignité dans la pauvreté que l'opulence dans le déshonneur.
L'un dans l'autre, Kadafi et les Touareg sont intimement liés car ils partagent le Sahara par exemple.
Il a joué un rôle fondamental de facilitateur et médiateur dans les différentes rébellions touarègues maliennes et nigériennes.
Toute crise qui touche la Libye touche forcement le Sahara (Algérie, Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Soudan....) Ce Sahara ayant déjà suffisamment de problèmes avec tout ce que vous savez, il ne faut pas lui en augmenter d'autres. Aujourd'hui, nous pensons que le dialogue, les négociations doivent prévaloir pour la prévention et la gestion de tout conflit.
Certes la tache est immense, mais noble et salutaire pour l'humanité toute entière.
En définitive, nous pensons que les Touareg maliens et nigériens ne sont pas des mercenaires de Kadafi.
ABARAD DEPUIS AGADEZ NIGER
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Pellet Jean-Marc http://occitan-touareg.over-blog.com/article-touareg-maliens-et-nigeriens-sont-ils-les-mercenaires-de-kadhafi-68723226.html
Je vous propose un texte dans le cadre de la catégorie "tribune libre". Cela signifie que je ne partage pas ce point de vue, mais je pense que c'est utile de le difuser pour comprendre la réaction de certains touareg au Niger ou ailleurs. Ma position personnelle a était clairement exprimée dans les articles précédents avec ma signature. Pellet Jean-Marc
Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Nous tenons à informer l'opinion internationale que les Touareg Maliens et Nigériens ne sont pas ses mercenaires.
Pour l'histoire nous rappelons que les trois quarts (3/4) des habitants de la libye sont des Berbères et des Touareg, seul un quart est Arabe (population libyenne : 6461454)
Depuis plusieurs années les Touareg Maliens et Nigériens partaient en libye à la recherche du boulot, des conditions de vie meilleures ; il y en avait qui restaient définitivement, tout comme un lot important revenait au bercail. Traditionnellement les Touareg Maliens et Nigériens sont des éleveurs. Néanmoins, il s'est trouvé que les différentes sécheresses des années 1973 et 1984 ont décimé la plus grande partie de leur cheptel, les obligeant d'aller en exode soit en Algérie, soit en Libye certains au Nigéria.
L'on observe la même situation, c'est-à-dire que certains s'installent dans les pays visités et d'autres reviennent à leur pays d'origine.
Par ailleurs Kadhafi sait que les Touareg sont des véritables Seigneurs de guerre, pour les avoir vus à l'oeuvre au Liban, en Palestine, en Afganistan, au Tchad de 1982 à 1987, au Niger et au Mali ces dernières années.
C'est ainsi que sa propre garde rapprochée est essentiellement composée de Touareg de plusieurs nationalités.
Par exemple le Colonel qui la dirige est un targui.
Notons aussi que les premières Rébellions touarègues maliennes et nigériennes ont été créées et formées en Libye.
Rappelons que la dernière rébellion touarègue nigérienne, après les Accords de paix sans condition de Tanja, a été compensée uniquement par Kadhafi (en véhicules et en dollars). Un certain nombre de mécontents sont retournés en libye pour y chercher du travail.
Et la crise libyenne éclata, les trouvant sur place. Ils prirent les armes pour le défendre sans condition.
Un contingent important a été enrôlé dans l'armée en 1982 et 1983.
Si donc aujourd'hui, on remarque que les touareg luttent au cote du kadhafi, c'est tout à fait normal et évident, sans être ses mercenaires mais plutôt ses partenaires en matière de combats : "l'argent est bien mais l'homme est meilleur, parce qu'il répond quand on l'appelle".
Kadhafi a toujours joué le rôle de locomotive et les touareg ont joué celui des wagons, ils sont donc complémentaires.
Pourquoi les touareg ne sont-ils pas mercenaires de Ben Ali, Moubarak, Bagbo,d 'Alqaida ?
Les Touareg ne mettent pas l'intérêt matériel et financier devant. Ils préfèrent leur dignité dans la pauvreté que l'opulence dans le déshonneur.
L'un dans l'autre, Kadafi et les Touareg sont intimement liés car ils partagent le Sahara par exemple.
Il a joué un rôle fondamental de facilitateur et médiateur dans les différentes rébellions touarègues maliennes et nigériennes.
Toute crise qui touche la Libye touche forcement le Sahara (Algérie, Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Soudan....) Ce Sahara ayant déjà suffisamment de problèmes avec tout ce que vous savez, il ne faut pas lui en augmenter d'autres. Aujourd'hui, nous pensons que le dialogue, les négociations doivent prévaloir pour la prévention et la gestion de tout conflit.
Certes la tache est immense, mais noble et salutaire pour l'humanité toute entière.
En définitive, nous pensons que les Touareg maliens et nigériens ne sont pas des mercenaires de Kadafi.
ABARAD DEPUIS AGADEZ NIGER
samedi 5 mars 2011
Libya : Touaregs, concernés ou impliqués ?
« IL faut qu’il y ait un homme pour accepter de mourir. Cet homme existe toujours. Mais il faut aussi que d’autres disent cette mort, hurlent qu’elle est victoire et non défaite, créent autour d’elle l’œuvre, religion, fable, poème, récit, chanson qui multipliera l’exemple. Le vent lui-même doit savoir qu’un homme a accepté de mourir parce qu’il croyait à des valeurs dont l’histoire à chaque instant démontre la faiblesse. » Max Gallo, le pouvoir à vif, édition Robert Laffont.
La généralisation se tient à nos portes, elle guette le carrefour des peuples du désert avec le regard de l’amalgame, l’aveuglement de la convoitise et le flou de la trahison. L’inhabité se resserre, les centres atteignent les marges. Bientôt, le tsunami des appétences humaines s’étendra sur les espaces. Temoujgha et ses valeurs pourront-ils résister ?
« Un guide » parmi des guides, « un amenokal de Touaregs » parmi les sans-terres, « un président de ligue des tribus du Grand Sahara (Arabe)» disait, effrayé et ébranlé des deux côtés par la vague d'espoirs populaires : « je suis un homme du désert, j’habite la tente ». Quel nomade du Sahara n’a pas vibré sous ces paroles ? Et quel saharien pouvait rester insensible à ce décret identitaire et à cette vocifération à l’aide?
Le billet vert se charge de recruter les oisillons dé-parentés et oisifs ; le pacte libyen prend au piège les engagés par contrat. As emmeskal n ezni almud « troquer le sang contre l’apprentissage ».
Les éclairés savent de quoi il en retourne, la majorité du peuple n’a pas dit son mot.
Aujourd’hui, malgré la liste des non-choix, pour les Touaregs concernés, il faut choisir. Tamazgha et Temoujgha doivent ensemble faire un pas dans l’histoire. Il n’est pas en ce moment question de libérer le pays touareg mais, de ne pas participer à l’assassinat de son peuple et de ne pas le trahir, de se placer avec les masses. Ne laissons pas massacrer, ne regardons pas le meurtre comme aux temps premiers, ne vivons pas les pieds dans le sang.
Si vous mangez l’œuf, la poule est concernée ; si vous mangez du steak, le bœuf est impliqué. Nous demandons à toutes celles et ceux qui ont encore en eux le rêve des valeurs du projet initial et de l’idéal démocratique, de ne pas s’impliquer dans la rivière de sang, de n’être pas concernés par la crise d’un despote. Vous n’avez pas à signer ces avenants au contrat. Vous êtes désormais libres.
Les Touaregs sont déjà exclus par leur place dans la géographie sociale, souvent soumis au despotisme économique et politique, à la merci d’accidentels contenants.
Ils sont sans pouvoir sur autrui, chérissent la liberté et la fierté et, en ce sens, ils vivent déjà les valeurs démocratiques.
Essalam eghlaykum !
Le président de l’internationale touarègue (Bordeaux).
jeudi 3 mars 2011
800 Touaregs recrutés par Kadhafi
800 Touaregs recrutés par Kadhafi
AFP
03/03/2011
Quelque 800 Touareg du Niger, du Mali, d'Algérie et du Burkina Faso, ont été recrutés à ce jour par le régime du leader libyen Mouammar Kadhafi pour l'aider à combattre le soulèvement populaire auquel il fait face, a-t-on appris aujourd'hui de sources sécuritaires.
"800 Touareg originaires du Mali, du Niger, de l’Algérie, et du Burkina Faso ont été recrutés par la Libye pour combattre aux côtés de Kadhafi", a déclaré une source des services maliens de sécurité.
"Nous avons les mêmes informations", a confirmé une source des services nigériens. Elle a précisé que parmi ces 800 combattants touareg, il n’y a "qu’une toute petite poignée de Touareg algériens et du Burkina Faso". "Le gros de la troupe est composée de Touareg maliens et nigériens".
Au Mali, un petit bureau de recrutement discret a été installé dans un hôtel de Bamako appartenant à la Libye, où un diplomate libyen fait office d'agent recruteur, a constaté un journaliste de l’AFP. Mais le recrutement se fait également à partir des zones sahéliennes, selon les sources sécuritaires.
"Ceux qui partent maintenant sont tentés par le gain facile. Ce sont eux qu’on appelle les mercenaires", a déclaré Abdou Salam Ag Assalat, président de l’assemblée régionale de Kidal (nord-est du Mali). "Parmi ces jeunes, il y a des ex-rebelles touareg maliens et nigériens qui avaient repris au Mali les armes en 2006 et 2008", a-t-il ajouté.
AFP
03/03/2011
Quelque 800 Touareg du Niger, du Mali, d'Algérie et du Burkina Faso, ont été recrutés à ce jour par le régime du leader libyen Mouammar Kadhafi pour l'aider à combattre le soulèvement populaire auquel il fait face, a-t-on appris aujourd'hui de sources sécuritaires.
"800 Touareg originaires du Mali, du Niger, de l’Algérie, et du Burkina Faso ont été recrutés par la Libye pour combattre aux côtés de Kadhafi", a déclaré une source des services maliens de sécurité.
"Nous avons les mêmes informations", a confirmé une source des services nigériens. Elle a précisé que parmi ces 800 combattants touareg, il n’y a "qu’une toute petite poignée de Touareg algériens et du Burkina Faso". "Le gros de la troupe est composée de Touareg maliens et nigériens".
Au Mali, un petit bureau de recrutement discret a été installé dans un hôtel de Bamako appartenant à la Libye, où un diplomate libyen fait office d'agent recruteur, a constaté un journaliste de l’AFP. Mais le recrutement se fait également à partir des zones sahéliennes, selon les sources sécuritaires.
"Ceux qui partent maintenant sont tentés par le gain facile. Ce sont eux qu’on appelle les mercenaires", a déclaré Abdou Salam Ag Assalat, président de l’assemblée régionale de Kidal (nord-est du Mali). "Parmi ces jeunes, il y a des ex-rebelles touareg maliens et nigériens qui avaient repris au Mali les armes en 2006 et 2008", a-t-il ajouté.
Inquiétude sur l'avenir des Touaregs de l'armée libyenne
Inquiétude sur l'avenir des Touaregs de l'armée libyenne
Publié le 03/03/2011 à 10:16 par afriquinfos
Kadhafi contre-attaque dans l'est de la Libye
envoyé par euronews-fr. - L'actualité du moment en vidéo.
La présence massive de Touaregs en Libye, aux côtés du colonel Kadhafi, pose un vrai problème sous-régional. Ces populations nomades originaires du Niger, du Mali et de l'Algérie ont trouvé refuge depuis des années dans le Sud libyen à Sebah et Oubari. Mais aujourd'hui, cette présence en Libye et ce soutien apporté au numéro un libyen posent un problème de taille à toute la sous-région.
01/03/2011
Spécial révoltes dans le monde arabe
Les Touaregs seraient-ils les obligés de Kadhafi ? Dans les années 80, le guide libyen a passé un accord avec les réfugiés touaregs maliens et nigériens : j'assure votre protection moyennant quoi vous sécurisez le Sud libyen.
Aujourd'hui, les Touaregs sont des milliers à servir le guide dans son armée régulière. Selon un Libyen, les Touaregs constituent même la garde rapprochée de Kadhafi. Ainsi, c'est un Touareg, le général Ali Kana qui est le responsable des garnisons du Sud. Ces troupes représentent aujourd'hui la base arrière militaire stratégique de Kadhafi.
Selon Otman Ben Sassi, opposant libyen en exil, une défection des Touaregs entraînerait la chute de Kadhafi
03/03/2011
par Christine Muratet
Écouter (01:05)
Mais Mouammar Kadhafi a besoin de sang neuf et de nouvelles recrues. Selon un Touareg nigérien, le «guide» libyen, à coup de promesses d'argent et d'armes, tente de recruter auprès des jeunes Touaregs du Mali et du Niger. Il s'appuie sur des relais efficaces : d'anciens chefs rebelles, comme Aghali Alambo l'ancien patron controversé du MNJ au Niger, sont à Tripoli.
02/03/2011- Libye / Mali / Niger
Cri d’alarme d’élus maliens au sujet des Touaregs enrôlés dans l’armée de Kadhafi
Mais dans la communauté touareg le doute s'installe : que deviendront-ils après la chute de Kadhafi ? Ils seront lynchés comme de vulgaires «collabos», craint un Touareg de la diaspora.
A Niamey et à Bamako on redoute aussi les lendemains de cette insurrection. Des élus et des responsables politiques craignent le reflux massif de réfugiés touaregs dans une région sahélienne déjà très fragile, au point de souhaiter eux aussi le maintien du colonel Kadhafi au pouvoir.
Publié le 03/03/2011 à 10:16 par afriquinfos
Kadhafi contre-attaque dans l'est de la Libye
envoyé par euronews-fr. - L'actualité du moment en vidéo.
La présence massive de Touaregs en Libye, aux côtés du colonel Kadhafi, pose un vrai problème sous-régional. Ces populations nomades originaires du Niger, du Mali et de l'Algérie ont trouvé refuge depuis des années dans le Sud libyen à Sebah et Oubari. Mais aujourd'hui, cette présence en Libye et ce soutien apporté au numéro un libyen posent un problème de taille à toute la sous-région.
01/03/2011
Spécial révoltes dans le monde arabe
Les Touaregs seraient-ils les obligés de Kadhafi ? Dans les années 80, le guide libyen a passé un accord avec les réfugiés touaregs maliens et nigériens : j'assure votre protection moyennant quoi vous sécurisez le Sud libyen.
Aujourd'hui, les Touaregs sont des milliers à servir le guide dans son armée régulière. Selon un Libyen, les Touaregs constituent même la garde rapprochée de Kadhafi. Ainsi, c'est un Touareg, le général Ali Kana qui est le responsable des garnisons du Sud. Ces troupes représentent aujourd'hui la base arrière militaire stratégique de Kadhafi.
Selon Otman Ben Sassi, opposant libyen en exil, une défection des Touaregs entraînerait la chute de Kadhafi
03/03/2011
par Christine Muratet
Écouter (01:05)
Mais Mouammar Kadhafi a besoin de sang neuf et de nouvelles recrues. Selon un Touareg nigérien, le «guide» libyen, à coup de promesses d'argent et d'armes, tente de recruter auprès des jeunes Touaregs du Mali et du Niger. Il s'appuie sur des relais efficaces : d'anciens chefs rebelles, comme Aghali Alambo l'ancien patron controversé du MNJ au Niger, sont à Tripoli.
02/03/2011- Libye / Mali / Niger
Cri d’alarme d’élus maliens au sujet des Touaregs enrôlés dans l’armée de Kadhafi
Mais dans la communauté touareg le doute s'installe : que deviendront-ils après la chute de Kadhafi ? Ils seront lynchés comme de vulgaires «collabos», craint un Touareg de la diaspora.
A Niamey et à Bamako on redoute aussi les lendemains de cette insurrection. Des élus et des responsables politiques craignent le reflux massif de réfugiés touaregs dans une région sahélienne déjà très fragile, au point de souhaiter eux aussi le maintien du colonel Kadhafi au pouvoir.
mercredi 2 mars 2011
Libye:Les forces pro-Kadhafi bombardent et reprennent Marsa el Brega
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Libye - Les forces pro-Kadhafi bombardent et reprennent Marsa el BregaLes forces de sécurité de Mouammar Kadhafi ont repris mercredi le contrôle de la ville de Marsa el Brega, premier signe d'une contre-offensive organisée dans l'Est de la Libye aux mains des insurgés. "Il y a eu un bombardement aérien de Brega et les forces de Kadhafi en ont pris le contrôle", a dit à Reuters Mohamed Youssef, un militaire rebelle de la ville voisine d'Ajdabyah. Deux autres militaires ont confirmé les combats à Marsa el Brega, où se trouve un important terminal pétrolier, et l'un d'entre eux a confirmé la prise de contrôle par les partisans de Kadhafi. Les rebelles avaient pris la ville la semaine dernière. Le terminal pétrolier de Marsa el Brega est l'un des deux plus importants de Libye, avec Ras Lanouf, tous deux étant situés dans le golfe de Syrte. La chaîne Al Arabiya a affirmé que les partisans de Kadhafi avaient également pris le contrôle de l'aéroport de la région. Des bombardements ont également été rapportés par Al Djazira à Ajdabyah, où se trouve une base militaire rebelle et une cache d'armes. Mouammar Kadhafi a assuré lundi qu'il avait uniquement fait bombarder des sites militaires et des dépôts de munitions. Des pilotes militaires libyens ont dit avoir reçu des ordres de bombardements massifs, qu'ils ont refusé d'exécuter. Le ministre italien de l'Industrie a estimé mercredi qu'il y avait "une réelle possibilité que Kadhafi fasse une ultime tentative désespérée de se libérer du siège". La télévision italienne lui demandait s'il craignait que Kadhafi fasse des gestes désespérés, comme le bombardement d'installations pétrolières. |
lundi 28 février 2011
Les violences commises en Libye examinées par le procureur de la CPI
Publié le 28.02.2011, 16h15
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a commencé lundi à examiner les violences commises depuis mi-février contre la population civile en Libye afin d'établir si elles constituent des crimes contre l'humanité.
"Le bureau (du procureur) examine actuellement des allégations d'attaques à large échelle ou systématiques contre la population civile", a déclaré Luis Moreno-Ocampo, lors d'une conférence de presse à La Haye : "ceci pourrait constituer des crimes contre l'humanité et doit cesser".
L'examen préliminaire mené depuis lundi est l'étape préalable à toute ouverture d'enquête et à l'émission de mandats d'arrêt par la CPI, premier tribunal international permanent chargé de juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.
"Nous sommes prêts à agir aussi vite que possible", a affirmé M. Moreno-Ocampo, soulignant que la décision sur l'ouverture éventuelle d'une enquête serait prise "dans les prochains jours".
Saisi samedi par le Conseil de sécurité des Nations unies, le procureur doit dans un premier temps établir s'il existe "une base raisonnable de croire qu?un crime relevant de la compétence de la Cour a été ou est en voie d?être commis", selon le statut de Rome, texte fondateur de la CPI.
Lors de cette première étape, le bureau du procureur collecte et analyse des informations obtenues auprès de sources variées. Des contacts avec des organisations internationales, telles que la Ligue arabe et l'Union africaine, vont ainsi être pris, a précisé M. Moreno-Ocampo.
Le bureau du procureur souhaite également examiner des photos et des vidéos confirmant que des crimes présumés ont été commis, a-t-il poursuivi.
Enfin, le bureau du procureur est en contact avec des officiels et des responsables militaires libyens "pour obtenir des informations sur l'identité des autorités chargées du contrôle et du commandement de ceux qui sont soupçonnés d'être impliqués dans les crimes", a ajouté le magistrat argentin.
"Si des gens se trouvaient sur une place et ont été attaqués par des chars, des avions et des soldats, et si des gens ont été tués systématiquement, alors ce sont des crimes contre l'humanité", a affirmé M. Moreno-Ocampo.
C'est la deuxième fois dans l'histoire de la CPI, entrée en fonction en 2002, que le bureau du procureur est saisi directement par le Conseil de sécurité des Nations unies.
En 2005, le Conseil de sécurité avait demandé à M. Moreno-Ocampo d'enquêter sur les violences commises au Darfour, conduisant à la délivrance de mandats d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, en mars 2009 et juillet 2010.
Le procureur peut être saisi d'une situation dans un pays à la demande du Conseil de sécurité, comme pour la Libye qui n'est pas un Etat partie au Statut de Rome, à la demande de l'un des 114 Etats ayant ratifié le Statut ou enfin lancer une enquête de sa propre initiative, sous réserve de l'autorisation des juges.
Une dizaine d'examens préliminaires sont menés par le bureau du procureur de la CPI. Trois procès sont en cours, dont celui de l'ancien vice-président de la République du Congo, Jean-Pierre Bemba.
"Le bureau (du procureur) examine actuellement des allégations d'attaques à large échelle ou systématiques contre la population civile", a déclaré Luis Moreno-Ocampo, lors d'une conférence de presse à La Haye : "ceci pourrait constituer des crimes contre l'humanité et doit cesser".
L'examen préliminaire mené depuis lundi est l'étape préalable à toute ouverture d'enquête et à l'émission de mandats d'arrêt par la CPI, premier tribunal international permanent chargé de juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.
"Nous sommes prêts à agir aussi vite que possible", a affirmé M. Moreno-Ocampo, soulignant que la décision sur l'ouverture éventuelle d'une enquête serait prise "dans les prochains jours".
Saisi samedi par le Conseil de sécurité des Nations unies, le procureur doit dans un premier temps établir s'il existe "une base raisonnable de croire qu?un crime relevant de la compétence de la Cour a été ou est en voie d?être commis", selon le statut de Rome, texte fondateur de la CPI.
Lors de cette première étape, le bureau du procureur collecte et analyse des informations obtenues auprès de sources variées. Des contacts avec des organisations internationales, telles que la Ligue arabe et l'Union africaine, vont ainsi être pris, a précisé M. Moreno-Ocampo.
Le bureau du procureur souhaite également examiner des photos et des vidéos confirmant que des crimes présumés ont été commis, a-t-il poursuivi.
Enfin, le bureau du procureur est en contact avec des officiels et des responsables militaires libyens "pour obtenir des informations sur l'identité des autorités chargées du contrôle et du commandement de ceux qui sont soupçonnés d'être impliqués dans les crimes", a ajouté le magistrat argentin.
"Si des gens se trouvaient sur une place et ont été attaqués par des chars, des avions et des soldats, et si des gens ont été tués systématiquement, alors ce sont des crimes contre l'humanité", a affirmé M. Moreno-Ocampo.
C'est la deuxième fois dans l'histoire de la CPI, entrée en fonction en 2002, que le bureau du procureur est saisi directement par le Conseil de sécurité des Nations unies.
En 2005, le Conseil de sécurité avait demandé à M. Moreno-Ocampo d'enquêter sur les violences commises au Darfour, conduisant à la délivrance de mandats d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, en mars 2009 et juillet 2010.
Le procureur peut être saisi d'une situation dans un pays à la demande du Conseil de sécurité, comme pour la Libye qui n'est pas un Etat partie au Statut de Rome, à la demande de l'un des 114 Etats ayant ratifié le Statut ou enfin lancer une enquête de sa propre initiative, sous réserve de l'autorisation des juges.
Une dizaine d'examens préliminaires sont menés par le bureau du procureur de la CPI. Trois procès sont en cours, dont celui de l'ancien vice-président de la République du Congo, Jean-Pierre Bemba.
samedi 26 février 2011
vendredi 25 février 2011
Libye: l'étau se resserre autour de Kadhafi, la pression internationale s'accentue
Libye: l'étau se resserre autour de Kadhafi, la pression internationale s'accentue
publié le 25/02/2011 à 09:42, mis à jour le 25/02/2011 à 10:24
Par AFP
photo:Moubarak,Kadhafi
BENGHAZI (Libye) - L'étau se resserrait vendredi autour du leader libyen Mouammar Kadhafi, pris entre l'opposition maîtresse de l'Est et des combats violents à l'ouest, alors que la communauté internationale accentuait la pression pour tenter de stopper le bain de sang.Evènement
Au 11e jour de l'insurrection contre le pouvoir chancelant de M. Kadhafi qui a accusé ses opposants d'être téléguidés par la nébuleuse Al-Qaïda, les initiatives se multiplient: réunions de l'ONU et de l'Otan, proposition franco-britannique de sanctions et d'embargo total.
Alors que dans la région orientale pétrolière, l'opposition armée s'organise pour une éventuelle marche vers Tripoli afin de chasser le colonel libyen du pouvoir, la nuit a été calme dans la capitale libyenne notamment dans l'est. Le matin, les rues étaient désertes et les magasins fermés.
Des journalistes de l'AFP à Benghazi, épicentre de la contestation à 1.000 km à l'est de Tripoli, ont vu un millier de manifestants rassemblés devant le tribunal local, devenu quartier général de l'insurrection. Certains campaient dans des tentes non loin, des enfants jouaient dans un char abandonné.
Dans une ville plus proche de la capitale, à Musratah (150 km à l'est), des informations non confirmées ont fait état de poursuite des combats entre opposants et partisans du régime.
A l'ouest de Tripoli, dans la ville de Zawiyah (60 km), des "terroristes" ont égorgé plusieurs soldats, selon l'agence officielle Jana, alors que selon le journal libyen Quryna basé à Benghazi 23 personnes ont été tuées et plus de 44 blessées dans l'assaut des forces de sécurité contre la ville.
C'est aux habitants de cette ville que s'est adressé jeudi le "Guide" de la révolution libyenne, plus ancien dirigeant du monde arabe au pouvoir depuis plus de 40 ans.
Il a accusé dans un message audio diffusé par la télévision, Al-Qaïda d'orchestrer l'insurrection en donnant selon lui des "pilules hallucinogènes" aux opposants. Il a aussi exhorté les habitants à arrêter les partisans d'Oussama ben Laden et de les traîner devant la justice.
Dans sa première intervention télévisée mardi, le colonel libyen a juré de réprimer dans le sang l'insurrection, qui a déjà fait plusieurs centaines de morts -de 300 à un millier selon les sources.
Selon des témoins arrivés en Tunisie voisine, la ville de Zouara (120 km à l'ouest de Tripoli) a été "désertée par la police et les militaires". L'ouest du pays semblait jusqu'à présent tenu par les autorités.
Les partisans du "Guide" sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait notamment de 9.000 combattants, de chars et d'avions, selon des informations non confirmées d'habitants anti-Kadhafi dans la ville d'Al-Baïda (est).
L'armée, de son côté, a été affectée par les mutineries, selon ces sources selon lesquelles le sort de 140 officiers de Tripoli qui s'étaient retournés était inconnu.
A l'étranger, l'indignation s'amplifie contre le régime de M. Kadhafi, de plus en plus isolé après avoir été lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates.
Paris et Londres ont proposé au Conseil de sécurité de l'ONU qui se réunit à 20H00 GMT à New York un projet de résolution prévoyant "un embargo total sur les armes", "des sanctions", et une "saisine de la CPI pour crime contre l'humanité", selon la chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie.
A Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU devrait adopter une résolution réclamant une suspension du pays de l'organisation ainsi qu'une enquête indépendante sur les violations commises pendant la répression, selon un projet de résolution.
L'Otan doit aussi tenir une réunion d'urgence consacrée à la Libye.
Face au chaos en Libye, les évacuations dans des conditions difficiles par terre, mer et air continuent, plusieurs pays européens, au premier desquels l'Italie s'inquiétant d'une crise humanitaire du fait de l'exode de dizaines de milliers d'étrangers et de Libyens.
Près de 200 Canadiens et une cinquantaine de Roumains ont été rapatriés dans leurs pays ces dernières heures. La Chine a annoncé avoir déjà évacué 4.600 de ses plus de 30.000 ressortissants travaillant en Libye, grâce à une importante opération navale, terrestre et aérienne.
La Libye détenant les plus importantes réserves de pétrole en Afrique, l'or noir a poursuivi jeudi son envolée sur les marchés, atteignant des prix record depuis plus de deux ans, à près de 120 dollars le baril à Londres et plus de 100 à New York.
La Maison Blanche a estimé que les Etats-Unis et le monde pouvaient faire face à une rupture d'approvisionnement en pétrole liée à la crise en Libye.
publié le 25/02/2011 à 09:42, mis à jour le 25/02/2011 à 10:24
Par AFP
photo:Moubarak,Kadhafi
BENGHAZI (Libye) - L'étau se resserrait vendredi autour du leader libyen Mouammar Kadhafi, pris entre l'opposition maîtresse de l'Est et des combats violents à l'ouest, alors que la communauté internationale accentuait la pression pour tenter de stopper le bain de sang.Evènement
Au 11e jour de l'insurrection contre le pouvoir chancelant de M. Kadhafi qui a accusé ses opposants d'être téléguidés par la nébuleuse Al-Qaïda, les initiatives se multiplient: réunions de l'ONU et de l'Otan, proposition franco-britannique de sanctions et d'embargo total.
Alors que dans la région orientale pétrolière, l'opposition armée s'organise pour une éventuelle marche vers Tripoli afin de chasser le colonel libyen du pouvoir, la nuit a été calme dans la capitale libyenne notamment dans l'est. Le matin, les rues étaient désertes et les magasins fermés.
Des journalistes de l'AFP à Benghazi, épicentre de la contestation à 1.000 km à l'est de Tripoli, ont vu un millier de manifestants rassemblés devant le tribunal local, devenu quartier général de l'insurrection. Certains campaient dans des tentes non loin, des enfants jouaient dans un char abandonné.
Dans une ville plus proche de la capitale, à Musratah (150 km à l'est), des informations non confirmées ont fait état de poursuite des combats entre opposants et partisans du régime.
A l'ouest de Tripoli, dans la ville de Zawiyah (60 km), des "terroristes" ont égorgé plusieurs soldats, selon l'agence officielle Jana, alors que selon le journal libyen Quryna basé à Benghazi 23 personnes ont été tuées et plus de 44 blessées dans l'assaut des forces de sécurité contre la ville.
C'est aux habitants de cette ville que s'est adressé jeudi le "Guide" de la révolution libyenne, plus ancien dirigeant du monde arabe au pouvoir depuis plus de 40 ans.
Il a accusé dans un message audio diffusé par la télévision, Al-Qaïda d'orchestrer l'insurrection en donnant selon lui des "pilules hallucinogènes" aux opposants. Il a aussi exhorté les habitants à arrêter les partisans d'Oussama ben Laden et de les traîner devant la justice.
Dans sa première intervention télévisée mardi, le colonel libyen a juré de réprimer dans le sang l'insurrection, qui a déjà fait plusieurs centaines de morts -de 300 à un millier selon les sources.
Selon des témoins arrivés en Tunisie voisine, la ville de Zouara (120 km à l'ouest de Tripoli) a été "désertée par la police et les militaires". L'ouest du pays semblait jusqu'à présent tenu par les autorités.
Les partisans du "Guide" sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait notamment de 9.000 combattants, de chars et d'avions, selon des informations non confirmées d'habitants anti-Kadhafi dans la ville d'Al-Baïda (est).
L'armée, de son côté, a été affectée par les mutineries, selon ces sources selon lesquelles le sort de 140 officiers de Tripoli qui s'étaient retournés était inconnu.
A l'étranger, l'indignation s'amplifie contre le régime de M. Kadhafi, de plus en plus isolé après avoir été lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates.
Paris et Londres ont proposé au Conseil de sécurité de l'ONU qui se réunit à 20H00 GMT à New York un projet de résolution prévoyant "un embargo total sur les armes", "des sanctions", et une "saisine de la CPI pour crime contre l'humanité", selon la chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie.
A Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU devrait adopter une résolution réclamant une suspension du pays de l'organisation ainsi qu'une enquête indépendante sur les violations commises pendant la répression, selon un projet de résolution.
L'Otan doit aussi tenir une réunion d'urgence consacrée à la Libye.
Face au chaos en Libye, les évacuations dans des conditions difficiles par terre, mer et air continuent, plusieurs pays européens, au premier desquels l'Italie s'inquiétant d'une crise humanitaire du fait de l'exode de dizaines de milliers d'étrangers et de Libyens.
Près de 200 Canadiens et une cinquantaine de Roumains ont été rapatriés dans leurs pays ces dernières heures. La Chine a annoncé avoir déjà évacué 4.600 de ses plus de 30.000 ressortissants travaillant en Libye, grâce à une importante opération navale, terrestre et aérienne.
La Libye détenant les plus importantes réserves de pétrole en Afrique, l'or noir a poursuivi jeudi son envolée sur les marchés, atteignant des prix record depuis plus de deux ans, à près de 120 dollars le baril à Londres et plus de 100 à New York.
La Maison Blanche a estimé que les Etats-Unis et le monde pouvaient faire face à une rupture d'approvisionnement en pétrole liée à la crise en Libye.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT:Déclaration générale d’intention
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT
Déclaration générale d’intention
touaregs.europe@gmail.com
jeudi 24 février 2011
Depuis quelques années la communauté touarègue vivant en Europe s’est considérablement agrandie au point où nous parlons aujourd’hui de diaspora. Animée par une volonté maintes fois affirmée de recréer en Europe ses liens identitaires et culturels cette communauté entend aujourd’hui constituer une composante entière de la conscience du peuple touareg. La création d’une Organisation qui se veut représentative de cette diaspora est un signal fort de sa détermination à se structurer pour contribuer à une meilleure intégration de ses membres dans leurs pays d’accueil, et à participer à l’essor global du peuple touareg.
Loin d’être l’expression d’un quelconque repli sur soi, cette organisation ambitionne de devenir une composante ouverte et dynamique de la diaspora africaine en Europe.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT se donne comme premier objectif de travailler à l’amélioration des conditions de vie de ses membres. Elle souhaite se doter d’outils appropriés pour assurer l’animation et la cohésion de cette communauté. Des activités culturelles et des rencontres régulières permettront de donner une plus grande visibilité au dynamisme de cette communauté à travers les différents pays européens.
L’ODTE/TANAT devra ainsi se donner les moyens de cette mission notamment en établissant des relations formelles avec les Etats et collectivités territoriales. Etant une structure à dimension européenne, elle entreprendra des démarches auprès des instances de Bruxelles pour faire valoir les droits et intérêts du peuple touareg dans toute politique de coopération avec les pays sahélo sahariens. Elle s’intéressera aux initiatives d’échanges et de solidarité internationale avec cette région du Monde.
Par ailleurs cette association souhaite établir des relations constructives et volontaires avec les pays d’origine de ses membres. Elle cherchera à construire une relation suivie avec les représentations diplomatiques et consulaires de ces pays en Europe. Par sa nature et son objet, l’ODTE/TANAT sera amenée à contribuer à une meilleure connaissance de ces pays et à participer à toute initiative allant dans le sens de leurs intérêts.
De manière générale, l’ODTE/TANAT sera une voix touarègue sur la scène internationale pour contribuer à la compréhension des enjeux et problématiques qui concernent la région sahélo saharienne. Elle cherchera à établir et à entretenir des contacts avec les Etats et institutions internationales intéressés pars la région sahélo saharienne.
Le contexte géopolitique actuel rappelle la nécessité de la mise en perspective des difficultés récurrentes entre les communautés touarègues et leurs Etats. En effet la question géopolitique dont l’aspect sécuritaire a fait l’objet de l’actualité ces derniers mois appelle une réponse intelligente et concertée à la mesure des intérêts des populations locales et des risques en présence. L’ODTE/TANAT souhaite apporter sa contribution dans une approche apaisée de ces questions.
L’ODTE/TANAT entend apporter sa contribution dans la mise en lumière des apports civilisationels du peuple touareg dans un contexte mondialisé où les valeurs universelles de justice, de défense des libertés et de solidarité gagnent chaque jour plus de terrain.
Aussi, nous voulons apporter notre concours à toute étude ou recherche allant dans le sens de la découverte et la préservation du patrimoine culturel et environnemental de cet espace sahélo-saharien.
Pour le Bureau de l’ODTE / TANAT
Le Président
Abdoulahi ATTAYOUB
Lyon le 23 février 2011
touaregs.europe@gmail.com
jeudi 24 février 2011
'Gaddafi's son joins Libyan protesters'
'Gaddafi's son joins Libyan protesters'
Thu Feb 24, 2011 8:21PM
The youngest son of the embattled ruler Muammar Gaddafi has joined the pro-democracy protesters in eastern Libya as the outpouring of rage against Gaddafi remains unabated, a reports say.
Reports say Saif al-Arab, Gaddafi's youngest son, who was sent by his father to cooperate with Libyan security forces in the massive crackdown on pro-democracy protesters joined forces with the demonstrators on Thursday, while hinting that his father would commit suicide or flee to Latin America.
According to reports, Saif al-Arab had the backing of combat troops and had military equipment that were dispatched to the eastern parts of turmoil-hit Libya.
As many as 1,000 Libyans have so far been killed by the Gaddafi's forces, reports say.
A total of 130 Libyan soldiers have been executed for refusing to open fire on protesters.
Pro-democracy demonstrations inspired by the popular revolutions that deposed decades-long rulers in neighboring Egypt and Tunisia, have engulfed Libya since Feb 15, with thousands of people taking to the streets of the eastern city of Benghazi and calling for the ouster of the 68-year-old Gaddafi.
Gaddafi, who came to power 41 years ago in a bloodless military coup, delivered a televised address on Tuesday in which he vowed to fight on to his "last drop of blood" and called on his supporters to take to the streets to confront the protesters.
HA/MGH
Thu Feb 24, 2011 8:21PM
The youngest son of the embattled ruler Muammar Gaddafi has joined the pro-democracy protesters in eastern Libya as the outpouring of rage against Gaddafi remains unabated, a reports say.
Reports say Saif al-Arab, Gaddafi's youngest son, who was sent by his father to cooperate with Libyan security forces in the massive crackdown on pro-democracy protesters joined forces with the demonstrators on Thursday, while hinting that his father would commit suicide or flee to Latin America.
According to reports, Saif al-Arab had the backing of combat troops and had military equipment that were dispatched to the eastern parts of turmoil-hit Libya.
As many as 1,000 Libyans have so far been killed by the Gaddafi's forces, reports say.
A total of 130 Libyan soldiers have been executed for refusing to open fire on protesters.
Pro-democracy demonstrations inspired by the popular revolutions that deposed decades-long rulers in neighboring Egypt and Tunisia, have engulfed Libya since Feb 15, with thousands of people taking to the streets of the eastern city of Benghazi and calling for the ouster of the 68-year-old Gaddafi.
Gaddafi, who came to power 41 years ago in a bloodless military coup, delivered a televised address on Tuesday in which he vowed to fight on to his "last drop of blood" and called on his supporters to take to the streets to confront the protesters.
HA/MGH
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