lundi 7 mars 2011

Mouammar Kadhafi proposerait de se retirer avec des garanties

Mouammar Kadhafi proposerait de se retirer avec des garanties

mardi 08 mars 00:25:04


LE CAIRE (Reuters) - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a proposé aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu'il puisse se retirer avec des garanties, annonce Al Djazira ...



La Provence - Monde - lire l'article

Gros plan sur la situation des Touaregs en Libye. Les « Malgré-nous » du conflit.

Par Cdt Tango Montagnes du nord est-Niger
photo blackberry:Tifinagh n'tamoust
Depuis le commencement de la révolte en Libye entre les anti-Kakhafi et les pro-Kadhafi, le 17 février 2011, les Touaregs ont été présentés à maintes reprises comme des loyalistes ou comme des mercenaires de la dictature libyenne. Quelle est, en réalité, le degré d’engagement de ce peuple dans le conflit ?

Une histoire complexe

Sans qu’il existe de chiffres officiels, il paraît raisonnable d’estimer le nombre de Touaregs d’origine libyenne à 500 000 personnes, auxquels viennent s’ajouter environ 300 000 Touaregs d’origines malienne et nigérienne. Ces derniers se sont refugiés en Libye en plusieurs vagues successives : 1973 et 1985 d’abord (dates des deux dernières grandes sécheresses au Sahel), 1990 à 2010 ensuite. Cette dernière vague d’émigration est à mettre en relation avec le rôle de médiateur joué par Kadhafi entre les Touaregs et les états du Mali et du Niger lors des rébellions de 1990 et 2006.

Parfois accueillant, parfois inhospitalier, Kadhafi a joué un rôle ambiguë avec les Touaregs ainsi que l’ensemble des peuples nomades. Dès 1979, il a en effet lancé un appel à tous les peuples nomades du Sahara les incitants à migrer et à venir se fixer en Libye. Beaucoup, convaincu alors du bien fondé de cet appel, ont rejoint la Libye.

A cette période, il a fait voter le décret 312 qui précise que les Touaregs, les Maures et les Toubous sont considérés comme citoyens de la Libye, avant la colonisation italienne. Une fois la Libye « libérée » (en 1969), ces trois peuples peuvent rentrer dans leur pays et jouir de la nationalité libyenne. C’est ainsi que nombre des Touaregs et autres populations nomades furent naturalisés au début des années 80.

Ces tribus Touaregs nigéro-maliennes fraîchement naturalisées vinrent renforcer les effectifs des tribus Touaregs d’origine libyenne. Quelque soit leur origine (libyenne ou sahélienne), nombres de Touaregs furent enrôlés par Kadhafi dans sa légion étrangère. Aux côtés des Toubous et des Sahraouis, les Touaregs nigéro-libyco-maliens de la légion étrangère intégrèrent des compagnies militaires de Tripoli : Camp du 2 mars, du 7 avril (jouxtant Bab El Azizia :bunker de Kadhafi), de Tajoura, de Wadi, de Rabigue, de Ben Walid, de Badre ou de la Mathaba ou des compagnies militaires du sud-ouest désertique dans la région de Sebha, à Waw n’Amouss, Oubary, Jouffra, Kouffra et Ghat.

L’animosité de certaines populations libyennes à l’encontre des Touaregs vient essentiellement du fait qu’ils voyaient d’un très mauvais œil la naturalisation des ces tribus nomades venues d’Afrique noire, en somme la naturalisation de gens qui n’étaient pas de la même origine qu’eux. Un autre facteur est lié au fait que ces populations étaient utilisées par Kadhafi pour le maintien de l’ordre dans les villes, les villages et les frontières et surtout dans ses guerres. Cette légion composée de nomades sahariens, dont des Touaregs, se battit au Tchad, au Liban, en Ouganda, au Mali et au Niger, parfois bien delà…

Mercenaires, légionnaires et militaires

Kadhafi n’a jamais eu confiance en son armée. Pour limiter l’autonomie et le pouvoir de cette dernière, il créa les « agents de la révolution » et « des comités populaires » ainsi que toute une panoplie de pouvoirs et de contre-pouvoirs dont il est le seul à tirer les ficelles. L’une de ses stratégies consiste à monter les populations d’une même région les unes contre les autres, comme par exemple lorsqu’il oblige les Touaregs de la région du Fezzan à occuper des responsabilités au sein de l’administration, des comités populaires et des forces armés libyennes, au détriment d’autres populations du Fezzan.

Paradoxe libyen ou kadhafien, alors qu’il soutenait les berbères touaregs, il a toujours réprimé férocement les Berbères de Zouara, de Zintane et du Jabal Arabi, arguant que leur langue et leur écriture n’était qu’un amalgame de signes maçonniques ou hébraïques et qu’il fallait donc voir en eux des sionistes.

Les revendications culturelles des Touaregs d’origine libyenne ont toujours été étouffés à coups d’intimidations ou d’achat des consciences. Au fil des ans (nous en sommes à 42 ans de révolution !) les Touaregs d’origine libyenne ont fini par s’arabiser. En revanche, les Touaregs naturalisés d’origine nigéro-malienne sont restés plus libres de vivre leur identité, essentiellement parce qu’ils conservaient des liens avec les autres confédérations touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger et parce qu’ils servaient sur les théâtres des conflits kadhafiens.

Kadhafi, un mal nécessaire pour les Touaregs ?

Si de nombreux jeunes touaregs ont accepté de mourir dans les guerres de Kadhafi, c’est que le « guide » leur avait promis un soutien lors de la préparation de leur rébellion contre les états malien et nigérien. Soutien qu’il leur retira à la fin des années 1980. Malgré ces revirements, Kadhafi reste pour les Touaregs, le seul président d’un état à avoir publiquement condamné les massacres dont ils ont été victimes dans les années 1963, 1990 et 2010. Il est aussi celui qui, des nomades qu’ils étaient, a su faire d’eux des administrateurs, des artistes, des troupes d’élite, etc.

Même si Kadhafi est un sanguinaire et que le monde entier en a bien aujourd’hui conscience, une petite frange de la population touarègue continue de lui accorder un soutien sans faille, convaincu (peut-être à tors) que Kadhafi la défendra contre les persecutions en Libye et dans leurs pays d'origine. Des centaines de Touaregs, depuis les années 1980, sont refugiés sous des abris de fortune, sans reconnaissance officielle de leur statut. Mais, comme tout habitant de la Libye, bénéficie de l’eau et de l’électricité gratuite et de certains biens de consommation subventionnés par l’état. Avantage que les Touaregs Sahéliens ne trouveraient pas dans leur pays d’origine.

Par ailleurs, beaucoup de Touaregs craignent l’après Kadhafi, car il signifierait un nouvel exil ou retour vers le Sahara nigéro-malien qu’ils ont quitté il y a parfois trente ans ou plus. Ce même Sahara, à présent truffé d’islamistes, de trafiquants en tous genres et de multinationales comme Areva qui irradient le sol, l’air et l’eau d’innombrables particules radioactives. Les récentes rebellions touarègues dans ces pays n’ont abouti à aucun accord sur l’intégration et le partage des richesses dont sont exclus les Touaregs.

Y aura-t-il un après Kadhafi ?

La majorité des intellectuels Touaregs libyens exilés en Europe ou dans le monde qu’ils soient ambassadeurs, écrivains ou chefs de tribus ont rejoint l’insurrection. En Libye, ils crient leur rage de démocratie, ivres d’une liberté chèrement acquise. Mais vers quelle démocratie vont-ils pencher ? Vont-ils permettre l’éclosion d’un espace de reconnaissance d’autrui où chacun pourra exercer sa culture au grand jour sans peur de la répression ?

La présence d’étrangers, parfois considérés comme des miliciens, s’explique par le fait que les compagnies militaires cités plus haut n’ont jamais fermés leurs portes, qu’elles ont formé et qu’elles continuent de former des soldats d’élites. Même si les étrangers qui composent ces troupes sont en congés ou réservistes chez eux, sur tout le continent africain, ils restent membres de la légion et peuvent être appelés en renfort à tout moment. Kadhafi fait garder son pays par des étrangers, formés dans ses camps et pas par son armée, qui délaissée, n’a plus que du matériel obsolète. Les seuls libyens de souche à être membre de la légion, à prendre part à ce qu’appellent les médias « la contre-offensive de Kadhafi sont les Gadadffi (tribu de Kadhafi) et les M'garkha à majorité touarègue.

La Libye semble s’acheminer à pas de géant vers une guerre civile… Le chaos, les règlements de compte et les exactions  à l'encontre des sub-sahariens dans les deux camps font peur aux libyens comme aux étrangers qui fuient en masse vers les pays limitrophes. Pour se maintenir au pouvoir, Kadhafi s’appuie sur les troupes d’élite de sa légion étrangère et contrairement aux rumeurs, les mercenaires sont bien moins nombreux que les membres de celle-ci.

Je connais Kadhafi pour l’avoir rencontré alors que je servais dans la compagnie « Ali ibn Aboutali » de Zawiya à 50 km de Tripoli. C’est un homme qui reculera devant aucun massacre pour se maintenir au pouvoir. Seule la force peut l’arrêter, lui et ses enfants.

Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT:DECLARATION :La situation en Libye

Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT



Touaregs.europe@gmail.com


DECLARATION

La situation en Libye
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT exprime sa vive préoccupation devant l’ampleur que prennent les événements dramatiques qui secouent actuellement la Libye. Elle exprime au peuple libyen sa solidarité, particulièrement à la communauté touarègue de ce pays.
L’ODTE/TANAT appelle les Touaregs d’origine nigérienne et malienne vivant en Libye, pour certains depuis des décennies, à réaffirmer leur communauté de destin avec leurs frères libyens. La précarité dans laquelle ils ont été maintenus pendant ces années et les brimades subies ne doivent pas leur faire oublier que la Libye a toujours été un pays qu’il leur est ouvert et dont l’hospitalité a été déterminante pour tous ceux qui ont fui les sécheresses et les répressions au Mali et au Niger.

Le fait que de jeunes Touaregs soient impliqués volontairement ou pas dans les événements actuels en Libye ne saurait constituer une posture politique imputable aux communautés touarègues du Niger et du Mali. Ces dernières sont déjà aux prises avec leur propre gouvernement pour faire valoir leurs droits. Ceux qui s'inquiètent des conséquences du retour de ces jeunes dans leur pays seraient mieux inspirés de se poser la question des raisons qui poussent régulièrement les Touaregs à se rebeller et pourquoi les jeunes Touaregs ne sont perçus que comme une menace pour la stabilité de la sous-région. La source de cette instabilité n'est-elle pas à rechercher dans l'injustice faite aux communautés touarègues et à Tant que cette question n'est pas sérieusement traitée, l'environnement géopolitique n'aurait qu'un impact conjoncturel. Hier accusés d'être complices d'AQMI, aujourd'hui de mercenariat, les Touaregs dérangent la mal-gouvernance au Niger et au Mali ? décidément beaucoup de monde et leurs légitimes aspirations à vivre en paix dans le respect de leurs droits élémentaires ne semblent pas hélas ! susciter le même intérêt de la part des médias et de la communauté internationale…

De manière générale, les Touaregs doivent plus que jamais être vigilants, se mettre en situation de protéger leurs intérêts et faire respecter leurs droits, quelle que soit par ailleurs la tournure que prendra l’Histoire en Libye et dans toute la sous-région. Pour cela, ils doivent être des acteurs de premier plan qui n’accepteront pas d’être remorqués vers des destinations incertaines sans prise en compte réelle de l’identité de la culture et de la langue touarègues.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT se tient aux côtés des Touaregs libyens dans leur volonté de participer de manière active à l’écriture de cette nouvelle page de l’Histoire de leur pays.



Pour le Bureau de l’ODTE/TANAT
Le Président
Abdoulahi ATTAYOUB Lyon le 7 mars 2011

Interview exclusive de Mouammar Kadhafi sur FRANCE 24

dimanche 6 mars 2011

Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?

Dimanche 6 mars 2011 7 06 /03 /Mars /2011 14:00

Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Pellet Jean-Marc http://occitan-touareg.over-blog.com/article-touareg-maliens-et-nigeriens-sont-ils-les-mercenaires-de-kadhafi-68723226.html

Je vous propose un texte dans le cadre de la catégorie "tribune libre". Cela signifie que je ne partage pas ce point de vue, mais je pense que c'est utile de le difuser pour comprendre la réaction de certains touareg au Niger ou ailleurs. Ma position personnelle a était clairement exprimée dans les articles précédents avec ma signature. Pellet Jean-Marc

Touareg maliens et nigériens sont ils les mercenaires de Kadhafi ?
Nous tenons à informer l'opinion internationale que les Touareg Maliens et Nigériens ne sont pas ses mercenaires.
Pour l'histoire nous rappelons que les trois quarts (3/4) des habitants de la libye sont des Berbères et des Touareg, seul un quart est Arabe (population libyenne : 6461454)
Depuis plusieurs années les Touareg Maliens et Nigériens partaient en libye à la recherche du boulot, des conditions de vie meilleures ; il y en avait qui restaient définitivement, tout comme un lot important revenait au bercail. Traditionnellement les Touareg Maliens et Nigériens sont des éleveurs. Néanmoins, il s'est trouvé que les différentes sécheresses des années 1973 et 1984 ont décimé la plus grande partie de leur cheptel, les obligeant d'aller en exode soit en Algérie, soit en Libye certains au Nigéria.
L'on observe la même situation, c'est-à-dire que certains s'installent dans les pays visités et d'autres reviennent à leur pays d'origine.
Par ailleurs Kadhafi sait que les Touareg sont des véritables Seigneurs de guerre, pour les avoir vus à l'oeuvre au Liban, en Palestine, en Afganistan, au Tchad de 1982 à 1987, au Niger et au Mali ces dernières années.
C'est ainsi que sa propre garde rapprochée est essentiellement composée de Touareg de plusieurs nationalités.
Par exemple le Colonel qui la dirige est un targui.
Notons aussi que les premières Rébellions touarègues maliennes et nigériennes ont été créées et formées en Libye.
Rappelons que la dernière rébellion touarègue nigérienne, après les Accords de paix sans condition de Tanja, a été compensée uniquement par Kadhafi (en véhicules et en dollars). Un certain nombre de mécontents sont retournés en libye pour y chercher du travail.
Et la crise libyenne éclata, les trouvant sur place. Ils prirent les armes pour le défendre sans condition.

Un contingent important a été enrôlé dans l'armée en 1982 et 1983.

Si donc aujourd'hui, on remarque que les touareg luttent au cote du kadhafi, c'est tout à fait normal et évident, sans être ses mercenaires mais plutôt ses partenaires en matière de combats : "l'argent est bien mais l'homme est meilleur, parce qu'il répond quand on l'appelle".
Kadhafi a toujours joué le rôle de locomotive et les touareg ont joué celui des wagons, ils sont donc complémentaires.
Pourquoi les touareg ne sont-ils pas mercenaires de Ben Ali, Moubarak, Bagbo,d 'Alqaida ?
Les Touareg ne mettent pas l'intérêt matériel et financier devant. Ils préfèrent leur dignité dans la pauvreté que l'opulence dans le déshonneur.
L'un dans l'autre, Kadafi et les Touareg sont intimement liés car ils partagent le Sahara par exemple.
Il a joué un rôle fondamental de facilitateur et médiateur dans les différentes rébellions touarègues maliennes et nigériennes.
Toute crise qui touche la Libye touche forcement le Sahara (Algérie, Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Soudan....) Ce Sahara ayant déjà suffisamment de problèmes avec tout ce que vous savez, il ne faut pas lui en augmenter d'autres. Aujourd'hui, nous pensons que le dialogue, les négociations doivent prévaloir pour la prévention et la gestion de tout conflit.
Certes la tache est immense, mais noble et salutaire pour l'humanité toute entière.
En définitive, nous pensons que les Touareg maliens et nigériens ne sont pas des mercenaires de Kadafi.



ABARAD DEPUIS AGADEZ NIGER

samedi 5 mars 2011

Libya : Touaregs, concernés ou impliqués ?

Libya : Touaregs, concernés ou impliqués ?



« IL faut qu’il y ait un homme pour accepter de mourir. Cet homme existe toujours. Mais il faut aussi que d’autres disent cette mort, hurlent qu’elle est victoire et non défaite, créent autour d’elle l’œuvre, religion, fable, poème, récit, chanson qui multipliera l’exemple. Le vent lui-même doit savoir qu’un homme a accepté de mourir parce qu’il croyait à des valeurs dont l’histoire à chaque instant démontre la faiblesse. » Max Gallo, le pouvoir à vif, édition Robert Laffont.

La généralisation se tient à nos portes, elle guette le carrefour des peuples du désert avec le regard de l’amalgame, l’aveuglement de la convoitise et le flou de la trahison. L’inhabité se resserre, les centres atteignent les marges. Bientôt, le tsunami des appétences humaines s’étendra sur les espaces. Temoujgha et ses valeurs pourront-ils résister ?
« Un guide » parmi des guides, « un amenokal de Touaregs » parmi les sans-terres, « un président de ligue des tribus du Grand Sahara (Arabe)» disait, effrayé et ébranlé des deux côtés par la vague d'espoirs populaires : « je suis un homme du désert, j’habite la tente ». Quel nomade du Sahara n’a pas vibré sous ces paroles ? Et quel saharien pouvait rester insensible à ce décret identitaire et à cette vocifération à l’aide?
Le billet vert se charge de recruter les oisillons dé-parentés et oisifs ; le pacte libyen prend au piège les engagés par contrat. As emmeskal n ezni almud « troquer le sang contre l’apprentissage ».

Les éclairés savent de quoi il en retourne, la majorité du peuple n’a pas dit son mot.

Aujourd’hui, malgré la liste des non-choix, pour les Touaregs concernés, il faut choisir. Tamazgha et Temoujgha doivent ensemble faire un pas dans l’histoire. Il n’est pas en ce moment question de libérer le pays touareg mais, de ne pas participer à l’assassinat de son peuple et de ne pas le trahir, de se placer avec les masses. Ne laissons pas massacrer, ne regardons pas le meurtre comme aux temps premiers, ne vivons pas les pieds dans le sang.
Si vous mangez l’œuf, la poule est concernée ; si vous mangez du steak, le bœuf est impliqué. Nous demandons à toutes celles et ceux qui ont encore en eux le rêve des valeurs du projet initial et de l’idéal démocratique, de ne pas s’impliquer dans la rivière de sang, de n’être pas concernés par la crise d’un despote. Vous n’avez pas à signer ces avenants au contrat. Vous êtes désormais libres.

Les Touaregs sont déjà exclus par leur place dans la géographie sociale, souvent soumis au despotisme économique et politique, à la merci d’accidentels contenants.

Ils sont sans pouvoir sur autrui, chérissent la liberté et la fierté et, en ce sens, ils vivent déjà les valeurs démocratiques.



Essalam eghlaykum !
Le président de l’internationale touarègue (Bordeaux).

jeudi 3 mars 2011

800 Touaregs recrutés par Kadhafi

800 Touaregs recrutés par Kadhafi
AFP
03/03/2011

Quelque 800 Touareg du Niger, du Mali, d'Algérie et du Burkina Faso, ont été recrutés à ce jour par le régime du leader libyen Mouammar Kadhafi pour l'aider à combattre le soulèvement populaire auquel il fait face, a-t-on appris aujourd'hui de sources sécuritaires.

"800 Touareg originaires du Mali, du Niger, de l’Algérie, et du Burkina Faso ont été recrutés par la Libye pour combattre aux côtés de Kadhafi", a déclaré une source des services maliens de sécurité.

"Nous avons les mêmes informations", a confirmé une source des services nigériens. Elle a précisé que parmi ces 800 combattants touareg, il n’y a "qu’une toute petite poignée de Touareg algériens et du Burkina Faso". "Le gros de la troupe est composée de Touareg maliens et nigériens".


Au Mali, un petit bureau de recrutement discret a été installé dans un hôtel de Bamako appartenant à la Libye, où un diplomate libyen fait office d'agent recruteur, a constaté un journaliste de l’AFP. Mais le recrutement se fait également à partir des zones sahéliennes, selon les sources sécuritaires.

"Ceux qui partent maintenant sont tentés par le gain facile. Ce sont eux qu’on appelle les mercenaires", a déclaré Abdou Salam Ag Assalat, président de l’assemblée régionale de Kidal (nord-est du Mali). "Parmi ces jeunes, il y a des ex-rebelles touareg maliens et nigériens qui avaient repris au Mali les armes en 2006 et 2008", a-t-il ajouté.

Inquiétude sur l'avenir des Touaregs de l'armée libyenne

Inquiétude sur l'avenir des Touaregs de l'armée libyenne

Publié le 03/03/2011 à 10:16 par afriquinfos

Kadhafi contre-attaque dans l'est de la Libye
envoyé par euronews-fr. - L'actualité du moment en vidéo.

La présence massive de Touaregs en Libye, aux côtés du colonel Kadhafi, pose un vrai problème sous-régional. Ces populations nomades originaires du Niger, du Mali et de l'Algérie ont trouvé refuge depuis des années dans le Sud libyen à Sebah et Oubari. Mais aujourd'hui, cette présence en Libye et ce soutien apporté au numéro un libyen posent un problème de taille à toute la sous-région.

01/03/2011

Spécial révoltes dans le monde arabe


Les Touaregs seraient-ils les obligés de Kadhafi ? Dans les années 80, le guide libyen a passé un accord avec les réfugiés touaregs maliens et nigériens : j'assure votre protection moyennant quoi vous sécurisez le Sud libyen.

Aujourd'hui, les Touaregs sont des milliers à servir le guide dans son armée régulière. Selon un Libyen, les Touaregs constituent même la garde rapprochée de Kadhafi. Ainsi, c'est un Touareg, le général Ali Kana qui est le responsable des garnisons du Sud. Ces troupes représentent aujourd'hui la base arrière militaire stratégique de Kadhafi.

Selon Otman Ben Sassi, opposant libyen en exil, une défection des Touaregs entraînerait la chute de Kadhafi

03/03/2011
par Christine Muratet
Écouter (01:05)

Mais Mouammar Kadhafi a besoin de sang neuf et de nouvelles recrues. Selon un Touareg nigérien, le «guide» libyen, à coup de promesses d'argent et d'armes, tente de recruter auprès des jeunes Touaregs du Mali et du Niger. Il s'appuie sur des relais efficaces : d'anciens chefs rebelles, comme Aghali Alambo l'ancien patron controversé du MNJ au Niger, sont à Tripoli.


02/03/2011- Libye / Mali / Niger


Cri d’alarme d’élus maliens au sujet des Touaregs enrôlés dans l’armée de Kadhafi

Mais dans la communauté touareg le doute s'installe : que deviendront-ils après la chute de Kadhafi ? Ils seront lynchés comme de vulgaires «collabos», craint un Touareg de la diaspora.
A Niamey et à Bamako on redoute aussi les lendemains de cette insurrection. Des élus et des responsables politiques craignent le reflux massif de réfugiés touaregs dans une région sahélienne déjà très fragile, au point de souhaiter eux aussi le maintien du colonel Kadhafi au pouvoir.

Des convois de Touareg partent du Mali et du Niger pour porter secours à Kadhafi - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Des convois de Touareg partent du Mali et du Niger pour porter secours à Kadhafi - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

mercredi 2 mars 2011

Libye:Les forces pro-Kadhafi bombardent et reprennent Marsa el Brega

02/03/2011


Libye - Les forces pro-Kadhafi bombardent et reprennent Marsa el Brega


Les forces de sécurité de Mouammar Kadhafi ont repris mercredi le contrôle de la ville de Marsa el Brega, premier signe d'une contre-offensive organisée dans l'Est de la Libye aux mains des insurgés. "Il y a eu un bombardement aérien de Brega et les forces de Kadhafi en ont pris le contrôle", a dit à Reuters Mohamed Youssef, un militaire rebelle de la ville voisine d'Ajdabyah. Deux autres militaires ont confirmé les combats à Marsa el Brega, où se trouve un important terminal pétrolier, et l'un d'entre eux a confirmé la prise de contrôle par les partisans de Kadhafi. Les rebelles avaient pris la ville la semaine dernière. Le terminal pétrolier de Marsa el Brega est l'un des deux plus importants de Libye, avec Ras Lanouf, tous deux étant situés dans le golfe de Syrte. La chaîne Al Arabiya a affirmé que les partisans de Kadhafi avaient également pris le contrôle de l'aéroport de la région. Des bombardements ont également été rapportés par Al Djazira à Ajdabyah, où se trouve une base militaire rebelle et une cache d'armes. Mouammar Kadhafi a assuré lundi qu'il avait uniquement fait bombarder des sites militaires et des dépôts de munitions. Des pilotes militaires libyens ont dit avoir reçu des ordres de bombardements massifs, qu'ils ont refusé d'exécuter. Le ministre italien de l'Industrie a estimé mercredi qu'il y avait "une réelle possibilité que Kadhafi fasse une ultime tentative désespérée de se libérer du siège". La télévision italienne lui demandait s'il craignait que Kadhafi fasse des gestes désespérés, comme le bombardement d'installations pétrolières.
 

lundi 28 février 2011

Les violences commises en Libye examinées par le procureur de la CPI

Publié le 28.02.2011, 16h15

Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a commencé lundi à examiner les violences commises depuis mi-février contre la population civile en Libye afin d'établir si elles constituent des crimes contre l'humanité.
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a commencé lundi à examiner les violences commises depuis mi-février contre la population civile en Libye afin d'établir si elles constituent des crimes contre l'humanité. | Bas Czerwinski Zoom
 
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a commencé lundi à examiner les violences commises depuis mi-février contre la population civile en Libye afin d'établir si elles constituent des crimes contre l'humanité.
"Le bureau (du procureur) examine actuellement des allégations d'attaques à large échelle ou systématiques contre la population civile", a déclaré Luis Moreno-Ocampo, lors d'une conférence de presse à La Haye : "ceci pourrait constituer des crimes contre l'humanité et doit cesser".

L'examen préliminaire mené depuis lundi est l'étape préalable à toute ouverture d'enquête et à l'émission de mandats d'arrêt par la CPI, premier tribunal international permanent chargé de juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.
"Nous sommes prêts à agir aussi vite que possible", a affirmé M. Moreno-Ocampo, soulignant que la décision sur l'ouverture éventuelle d'une enquête serait prise "dans les prochains jours".
Saisi samedi par le Conseil de sécurité des Nations unies, le procureur doit dans un premier temps établir s'il existe "une base raisonnable de croire qu?un crime relevant de la compétence de la Cour a été ou est en voie d?être commis", selon le statut de Rome, texte fondateur de la CPI.
Lors de cette première étape, le bureau du procureur collecte et analyse des informations obtenues auprès de sources variées. Des contacts avec des organisations internationales, telles que la Ligue arabe et l'Union africaine, vont ainsi être pris, a précisé M. Moreno-Ocampo.
Le bureau du procureur souhaite également examiner des photos et des vidéos confirmant que des crimes présumés ont été commis, a-t-il poursuivi.
Enfin, le bureau du procureur est en contact avec des officiels et des responsables militaires libyens "pour obtenir des informations sur l'identité des autorités chargées du contrôle et du commandement de ceux qui sont soupçonnés d'être impliqués dans les crimes", a ajouté le magistrat argentin.
"Si des gens se trouvaient sur une place et ont été attaqués par des chars, des avions et des soldats, et si des gens ont été tués systématiquement, alors ce sont des crimes contre l'humanité", a affirmé M. Moreno-Ocampo.
C'est la deuxième fois dans l'histoire de la CPI, entrée en fonction en 2002, que le bureau du procureur est saisi directement par le Conseil de sécurité des Nations unies.
En 2005, le Conseil de sécurité avait demandé à M. Moreno-Ocampo d'enquêter sur les violences commises au Darfour, conduisant à la délivrance de mandats d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, en mars 2009 et juillet 2010.
Le procureur peut être saisi d'une situation dans un pays à la demande du Conseil de sécurité, comme pour la Libye qui n'est pas un Etat partie au Statut de Rome, à la demande de l'un des 114 Etats ayant ratifié le Statut ou enfin lancer une enquête de sa propre initiative, sous réserve de l'autorisation des juges.
Une dizaine d'examens préliminaires sont menés par le bureau du procureur de la CPI. Trois procès sont en cours, dont celui de l'ancien vice-président de la République du Congo, Jean-Pierre Bemba.

vendredi 25 février 2011

Niger/otages: une Française, un Togolais et un Malgache libérés

AFP - Publié le 25/02/2011 à 16:40

Niger/otages: une Française, un Togolais et un Malgache libérés


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Niger/otages: une Française, un Togolais et un Malgache libérés Une Française, un Togolais et un Malgache qui avaient été enlevés avec quatre autres Français en septembre 2010 dans le nord du Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris de source sécuritaire à Niamey.
Une Française, un Togolais et un Malgache qui avaient été enlevés avec quatre autres Français en septembre 2010 dans le nord du Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris de source sécuritaire à Niamey.

Libye: l'étau se resserre autour de Kadhafi, la pression internationale s'accentue

Libye: l'étau se resserre autour de Kadhafi, la pression internationale s'accentue

publié le 25/02/2011 à 09:42, mis à jour le 25/02/2011 à 10:24
Par AFP
photo:Moubarak,Kadhafi



BENGHAZI (Libye) - L'étau se resserrait vendredi autour du leader libyen Mouammar Kadhafi, pris entre l'opposition maîtresse de l'Est et des combats violents à l'ouest, alors que la communauté internationale accentuait la pression pour tenter de stopper le bain de sang.Evènement

Au 11e jour de l'insurrection contre le pouvoir chancelant de M. Kadhafi qui a accusé ses opposants d'être téléguidés par la nébuleuse Al-Qaïda, les initiatives se multiplient: réunions de l'ONU et de l'Otan, proposition franco-britannique de sanctions et d'embargo total.
Alors que dans la région orientale pétrolière, l'opposition armée s'organise pour une éventuelle marche vers Tripoli afin de chasser le colonel libyen du pouvoir, la nuit a été calme dans la capitale libyenne notamment dans l'est. Le matin, les rues étaient désertes et les magasins fermés.

Des journalistes de l'AFP à Benghazi, épicentre de la contestation à 1.000 km à l'est de Tripoli, ont vu un millier de manifestants rassemblés devant le tribunal local, devenu quartier général de l'insurrection. Certains campaient dans des tentes non loin, des enfants jouaient dans un char abandonné.
Dans une ville plus proche de la capitale, à Musratah (150 km à l'est), des informations non confirmées ont fait état de poursuite des combats entre opposants et partisans du régime.
A l'ouest de Tripoli, dans la ville de Zawiyah (60 km), des "terroristes" ont égorgé plusieurs soldats, selon l'agence officielle Jana, alors que selon le journal libyen Quryna basé à Benghazi 23 personnes ont été tuées et plus de 44 blessées dans l'assaut des forces de sécurité contre la ville.

C'est aux habitants de cette ville que s'est adressé jeudi le "Guide" de la révolution libyenne, plus ancien dirigeant du monde arabe au pouvoir depuis plus de 40 ans.

Il a accusé dans un message audio diffusé par la télévision, Al-Qaïda d'orchestrer l'insurrection en donnant selon lui des "pilules hallucinogènes" aux opposants. Il a aussi exhorté les habitants à arrêter les partisans d'Oussama ben Laden et de les traîner devant la justice.
Dans sa première intervention télévisée mardi, le colonel libyen a juré de réprimer dans le sang l'insurrection, qui a déjà fait plusieurs centaines de morts -de 300 à un millier selon les sources.

Selon des témoins arrivés en Tunisie voisine, la ville de Zouara (120 km à l'ouest de Tripoli) a été "désertée par la police et les militaires". L'ouest du pays semblait jusqu'à présent tenu par les autorités.
Les partisans du "Guide" sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait notamment de 9.000 combattants, de chars et d'avions, selon des informations non confirmées d'habitants anti-Kadhafi dans la ville d'Al-Baïda (est).
L'armée, de son côté, a été affectée par les mutineries, selon ces sources selon lesquelles le sort de 140 officiers de Tripoli qui s'étaient retournés était inconnu.
A l'étranger, l'indignation s'amplifie contre le régime de M. Kadhafi, de plus en plus isolé après avoir été lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates.
Paris et Londres ont proposé au Conseil de sécurité de l'ONU qui se réunit à 20H00 GMT à New York un projet de résolution prévoyant "un embargo total sur les armes", "des sanctions", et une "saisine de la CPI pour crime contre l'humanité", selon la chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie.
A Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU devrait adopter une résolution réclamant une suspension du pays de l'organisation ainsi qu'une enquête indépendante sur les violations commises pendant la répression, selon un projet de résolution.

L'Otan doit aussi tenir une réunion d'urgence consacrée à la Libye.

Face au chaos en Libye, les évacuations dans des conditions difficiles par terre, mer et air continuent, plusieurs pays européens, au premier desquels l'Italie s'inquiétant d'une crise humanitaire du fait de l'exode de dizaines de milliers d'étrangers et de Libyens.

Près de 200 Canadiens et une cinquantaine de Roumains ont été rapatriés dans leurs pays ces dernières heures. La Chine a annoncé avoir déjà évacué 4.600 de ses plus de 30.000 ressortissants travaillant en Libye, grâce à une importante opération navale, terrestre et aérienne.
La Libye détenant les plus importantes réserves de pétrole en Afrique, l'or noir a poursuivi jeudi son envolée sur les marchés, atteignant des prix record depuis plus de deux ans, à près de 120 dollars le baril à Londres et plus de 100 à New York.
La Maison Blanche a estimé que les Etats-Unis et le monde pouvaient faire face à une rupture d'approvisionnement en pétrole liée à la crise en Libye.

L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT:Déclaration générale d’intention


L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT

Déclaration générale d’intention
touaregs.europe@gmail.com

jeudi 24 février 2011

Depuis quelques années la communauté touarègue vivant en Europe s’est considérablement agrandie au point où nous parlons aujourd’hui de diaspora. Animée par une volonté maintes fois affirmée de recréer en Europe ses liens identitaires et culturels cette communauté entend aujourd’hui constituer une composante entière de la conscience du peuple touareg. La création d’une Organisation qui se veut représentative de cette diaspora est un signal fort de sa détermination à se structurer pour contribuer à une meilleure intégration de ses membres dans leurs pays d’accueil, et à participer à l’essor global du peuple touareg.
Loin d’être l’expression d’un quelconque repli sur soi, cette organisation ambitionne de devenir une composante ouverte et dynamique de la diaspora africaine en Europe.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT se donne comme premier objectif de travailler à l’amélioration des conditions de vie de ses membres. Elle souhaite se doter d’outils appropriés pour assurer l’animation et la cohésion de cette communauté. Des activités culturelles et des rencontres régulières permettront de donner une plus grande visibilité au dynamisme de cette communauté à travers les différents pays européens.
L’ODTE/TANAT devra ainsi se donner les moyens de cette mission notamment en établissant des relations formelles avec les Etats et collectivités territoriales. Etant une structure à dimension européenne, elle entreprendra des démarches auprès des instances de Bruxelles pour faire valoir les droits et intérêts du peuple touareg dans toute politique de coopération avec les pays sahélo sahariens. Elle s’intéressera aux initiatives d’échanges et de solidarité internationale avec cette région du Monde.
Par ailleurs cette association souhaite établir des relations constructives et volontaires avec les pays d’origine de ses membres. Elle cherchera à construire une relation suivie avec les représentations diplomatiques et consulaires de ces pays en Europe. Par sa nature et son objet, l’ODTE/TANAT sera amenée à contribuer à une meilleure connaissance de ces pays et à participer à toute initiative allant dans le sens de leurs intérêts.
De manière générale, l’ODTE/TANAT sera une voix touarègue sur la scène internationale pour contribuer à la compréhension des enjeux et problématiques qui concernent la région sahélo saharienne. Elle cherchera à établir et à entretenir des contacts avec les Etats et institutions internationales intéressés pars la région sahélo saharienne.
Le contexte géopolitique actuel rappelle la nécessité de la mise en perspective des difficultés récurrentes entre les communautés touarègues et leurs Etats. En effet la question géopolitique dont l’aspect sécuritaire a fait l’objet de l’actualité ces derniers mois appelle une réponse intelligente et concertée à la mesure des intérêts des populations locales et des risques en présence. L’ODTE/TANAT souhaite apporter sa contribution dans une approche apaisée de ces questions.
L’ODTE/TANAT entend apporter sa contribution dans la mise en lumière des apports civilisationels du peuple touareg dans un contexte mondialisé où les valeurs universelles de justice, de défense des libertés et de solidarité gagnent chaque jour plus de terrain.
Aussi, nous voulons apporter notre concours à toute étude ou recherche allant dans le sens de la découverte et la préservation du patrimoine culturel et environnemental de cet espace sahélo-saharien.


Pour le Bureau de l’ODTE / TANAT

Le Président


Abdoulahi ATTAYOUB
Lyon le 23 février 2011
touaregs.europe@gmail.com

jeudi 24 février 2011

'Gaddafi's son joins Libyan protesters'

'Gaddafi's son joins Libyan protesters'

Thu Feb 24, 2011 8:21PM


The youngest son of the embattled ruler Muammar Gaddafi has joined the pro-democracy protesters in eastern Libya as the outpouring of rage against Gaddafi remains unabated, a reports say.


Reports say Saif al-Arab, Gaddafi's youngest son, who was sent by his father to cooperate with Libyan security forces in the massive crackdown on pro-democracy protesters joined forces with the demonstrators on Thursday, while hinting that his father would commit suicide or flee to Latin America.
According to reports, Saif al-Arab had the backing of combat troops and had military equipment that were dispatched to the eastern parts of turmoil-hit Libya.

As many as 1,000 Libyans have so far been killed by the Gaddafi's forces, reports say.
A total of 130 Libyan soldiers have been executed for refusing to open fire on protesters.

Pro-democracy demonstrations inspired by the popular revolutions that deposed decades-long rulers in neighboring Egypt and Tunisia, have engulfed Libya since Feb 15, with thousands of people taking to the streets of the eastern city of Benghazi and calling for the ouster of the 68-year-old Gaddafi.
Gaddafi, who came to power 41 years ago in a bloodless military coup, delivered a televised address on Tuesday in which he vowed to fight on to his "last drop of blood" and called on his supporters to take to the streets to confront the protesters.



HA/MGH

Les enterrements de masse en Libye - Al Arabiya TV annonce : 10.000 morts

D'après un ex Commandant des forces de securité libyennes,les exactions à l'encontre des civils auraient largement depassé les 10 000 civils auquel il faut ajouter environ 1200 executions des militaires libyens qui refusaient les ordres de Khamis Kadhafi

Nous venons d'apprendre des sources de Tripoli,de la part d'ex militaires libyens qui ont fuis le regime de Kadhafi,que celui ci a donner l'ordre d'executer tous les militaires et mercenaires qui n'obeiraient pas à l'ordre d'ouvrire le feu sur les manifestants civils.
D'après un ex Commandant des forces de securité libyennes,les exactions à l'encontre des civils auraient largement depassé les 10 000 civils auquel il faut ajouter environ 1200 executions des militaires libyens qui refusaient les ordres de Khamis Kadhafi et Saad son frère tous deux Commandants les unités speciales d'élite et des mercenaires ,venus du Tchad,du Nigeria,du Mali,du Soudan,du Niger,de la Centre Afrique et du Congo qui compte le plus grand nombre de mercenaires presents sur place.
Plus de deux cent Touaregs libyens ont etés executés depuis le 17 fevrier 2011.

mardi 22 février 2011

Libye: Mouammar Kadhafi veut rester en "chef de la révolution"

Libye: Mouammar Kadhafi veut rester en "chef de la révolution"

le colonel Mouammar Kadhafi prononce son discours le 22 février
Libye : l'armée patrouille dans les rues de Tripoli
RTBF

Mouammar Kadhafi prononce en ce moment un discours fleuve à la télévision officielle libyenne. Cette même télévision a démenti les informations sur des "massacres" contre les manifestants anti-régime, dénonçant "mensonges et rumeurs". Les étrangers se terrent chez eux ou fuient le pays.
Apparaissant à l'antenne sur fond de ruines d'une attaque américaine de 1986, et adoptant la posture d'un "chef de tribu", Mouammar Kadhafi a annoncé mardi qu'il resterait en Libye "en chef de la révolution", faisant valoir qu'il n'avait pas un poste officiel pour en démissionner. "Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel pour qu'il en démissionne. Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu'à la fin des jours. C'est mon pays, celui de mes parents et des ancêtres", a-t-il dit en guise de rejet des appels à son départ du pouvoir.
Intimant l'ordre à l'armée -dont plusieurs unités semblent pourtant avoir fait défection- et à la police de rétablir l'ordre. Il a accusé les manifestants -qualifiés de "rats" et de "mercenaires"- de vouloir faire de la Lybie un "nouvel Afghanistan" et a menacé les manifestants armés de la peine de mort. Il a notamment menacé de "purger le pays maison par maison" pour mater la révolte.
Rejoignant les démentis officiels quant à la répression des manifestations, il a affirmé ne pas avoir eu recours à la force, mais a précisé qu'il y recourrait si nécessaire. Semblant faire implicitement référence aux troupes qui ont fait défection et qui contrôlent certaines zones du territoire, il menace les rebelles d'une riposte "similaire à Tienanmen et Falloujah".
Sur un ton proche de l'imprécation, semblant parfois chercher son inspiration, il a appelé ses partisans à manifester mercredi pour le soutenir.
Maniant la carotte et le bâton, le leader libyen avance une série de réformes, soulignant notamment que les Libyens peuvent avoir "la constitution de leur choix"; et il annonce la création de nouveaux comités populaires ainsi qu'une meilleure distribution des revenus du pétrole.


Rumeurs ou vérité

"Ils disent qu'il y a des massacres dans plusieurs villes, villages et quartiers en Libye. Nous devons lutter contre ces rumeurs et mensonges qui font partie d'une guerre psychologique", est-il écrit sur un bandeau rouge qui passe sur la télévision Al-Jamahiriya. Ces informations "visent à détruire votre moral, votre stabilité et vos richesses", affirme la télévision d'Etat.
Des témoins de la capitale libyenne avaient fait état de "massacres" dans certains quartiers de Tripoli, après l'annonce par la télévision officielle que les forces de sécurité prenaient d'assaut "les nids de saboteurs".

Témoignages

Lundi soir, des témoins contactés par l'AFP ont fait état de violents affrontements dans les quartiers de Fachloum et Tajoura, dans la banlieue Est de Tripoli, parlant de "massacres" de manifestants anti-régime et de mercenaires africains déposés par hélicoptères qui ont tiré sur les passants.
La situation était calme mardi matin dans plusieurs quartiers de la capitale, dont Tajoura, selon des témoins joints par l'AFP.
Toutefois, selon des témoignages recueillis par la présidente de la Fédération internationale des Ligues de droits de l'Homme (FIDH) Souhayr Belhassen, les violences se poursuivaient dans la matinée à Tripoli.
"Les milices, les forces de sécurité fidèles à Kadhafi sévissent de façon terrible, cassent les portes, pillent", a-t-elle indiqué à l'AFP, citant des informations communiquées par la Ligue libyenne des droits de l'Homme.

"Il est impossible de retirer les corps dans les rues, on se fait tirer dessus", a-t-elle rapporté.
A Tripoli, touché par les violences depuis dimanche, beaucoup d'étrangers restaient confinés chez eux.


"Je suis enfermé à la maison depuis cet après-midi. (...) C'est trop dangereux", a expliqué un employé sud-américain d'une société européenne vivant à Tripoli contacté par l'AFP lundi soir.
Ceux qui peuvent partir affluent à l'aéroport de Tripoli.
"L'aéroport est plein à craquer. C'est la pagaille", a indiqué mardi à l'AFP un ingénieur tunisien qui compte rentrer avec sa famille.

Des mercenaires africains engagés par Kadhafi ?

Des mercenaires africains à la solde de Mouammar Kadhafi sont impliqués dans les violences en Libye, patrouillant dans les rues et tirant sur ceux qui tentent de sortir, ont dénoncé mardi des exilés libyens en Suède, citant leurs proches sur place.
"Ce sont des mercenaires africains achetés par Kadhafi. Ils viennent du Tchad, du Nigeria, entre autres. Beaucoup de soldats libyens ont pris le parti des manifestants. Mais ceux qui tirent sont les soldats d'élite et les mercenaires", assure à l'AFP Shaban Egale, 50 ans.
Après une journée de communications coupées lundi, plusieurs autres Libyens exilés en Suède ont expliqué avoir été informés mardi par leurs proches de la présence de mercenaires participant à la répression.

Les rapatriements se multiplient

Des Tunisiens redoutant d'être dans la ligne de mire du régime de Tripoli continuaient mardi de quitter le chaos libyen pour regagner leur pays tandis qu'à Tunis, des centaines de manifestants réclamaient le départ du président libyen Mouammar Kadhafi.
A leur retour lundi, la plupart ont témoigné à l'AFP de leur soulagement d'être rentrés, faisant état d'actes hostiles envers eux en Libye. Environ 50 000 Tunisiens y vivaient avant le début des violences.
"Aujourd'hui, plus de mille personnes, des Tunisiens mais aussi des Libyens sont arrivés en Tunisie par le principal poste-frontalier de Ras-Jdir", a indiqué à l'AFP un responsable syndical, Houcine Betaieb, membre de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), contacté depuis Tunis.
Une grande tente a été déployée pour les accueillir et des boissons ainsi que de la nourriture leur ont été distribués, a-t-il ajouté, soulignant que l'armée tunisienne était sur les lieux pour les aider.

Selon l'agence officielle TAP, 600 Tunisiens sont rentrés lundi soir par voie terrestre de Dhiba, au sud-est de Tataouine, dans le sud tunisien, et ont été pris en charge par les compagnies de transport tunisiennes.
La compagnie nationale Tunis Air attendait toujours mardi en début d'après-midi le feu vert des autorités de Tripoli pour poursuivre le rapatriement des Tunisiens cherchant à quitter la Libye, a déclaré à l'AFP une responsable de la compagnie.
"Deux avions à destination de Sebha et cinq autres à destination de Tripoli sont prévus aujourd'hui", a précisé Soulasa Mukaddam, précisant que la capacité totale de ces avions était de 1175 places.
Une centaine d'Italiens, se trouvant à Benghazi, attendent également leur rapatriement. Un C-130 est prêt à partir d'Italie.
"Un avion militaire va partir dans quelques heures mais nous ne savons pas encore où il se posera car cela dépendra de la situation", a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères.
La France a également décidé l'envoi de trois avions militaires à Tripoli pour rapatrier de Libye les Français dont la présence dans le pays "n'est pas indispensable".
Aux Pays-Bas, le ministère de la Défense a aussi annoncé l'envoi d'un avion militaire à Tripoli pour évacuer les ressortissants néerlandais, en raison des émeutes qui secouent le pays.
L'Egypte, elle, déclaré avoir des difficultés pour rapatrier ses ressortissants. Ils sont environ 1,5 million en Libye.
Dans la nuit de lundi à mardi, 114 personnes ont été évacuées de Tripoli par avion militaire portugais vers une base militaire de l'Otan en Italie. Selon une source gouvernementale, 80 Portugais et 34 étrangers se trouvaient à son bord. Le Portugal poursuivait ses évacuations ce mardi.

L'aéroport de Benghazi inaccessible

"Les pistes de l'aéroport de Benghazi ont été bombardées", a dit le ministre égyptien des Affaires étrangères sans donner plus de de précision, à l'issue d'un entretien avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton en visite en Egypte.
Cette situation a rendu "impossible l'atterrissage des avions d'EgyptAir" sur cet aéroport, a-t-il ajouté, conseillant aux Egyptiens de "rester chez eux pour éviter les dangers de 500 km de routes avant d'arriver à la frontière".
Deux avions militaires égyptiens qui ont décollé mardi pour Tripoli afin de rapatrier les ressortissants souhaitant quitter le pays ont été autorisés par les autorités libyennes à atterrir, a-t-il encore dit.
Au total quatre avions militaires et quatre autres avions d'EgyptAir doivent se rendre en Libye à des fins de rapatriement, a-t-il indiqué.

L'armée égyptienne renforce sa présence à la frontière avec la Libye

L'armée égyptienne a renforcé sa présence à la frontière avec la Libye pour assurer notamment le passage des ressortissants égyptiens fuyant le pays en proie aux violences, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
"L'armée a envoyé des unités supplémentaires pour assurer la sécurité de sa frontière nord avec la Libye au point de passage de Saloum, et permettre aux ressortissants égyptiens fuyant la Libye de rentrer dans leur pays en toute sécurité", a ajouté cette source.
Quelque 10 000 Egyptiens sont actuellement en attente près de cette localité frontalière, et cinq mille sont déjà arrivés lundi, selon elle. Deux avions militaires égyptiens ont décollé mardi pour Tripoli afin de faciliter l'évacuation des ressortissants souhaitant quitter le pays, a encore dit cette source mardi.
Un hôpital de campagne a par ailleurs été installé à Saloum pour accueillir d'éventuels blessés ou malades, a-t-elle indiqué. L'Egypte compte un très grand nombre de travailleurs en Libye, actuellement en proie à des violences meurtrières, les premières du genre depuis l'arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi en 1969.

Des défections en cascade

Plusieurs dirigeants libyens ont fait défection à l'instar du ministre de la Justice Moustapha Abdel Jalil qui a démissionné "pour protester contre l'usage excessif de la force" contre les manifestants.
C'est également le cas de diplomates en poste à l'étranger, comme l'ambassadeur en Inde, au Maroc et en Australie, mais aussi des pilotes de deux Mirage F1, qui ont atterri à Malte lundi, affirmant avoir fui après avoir reçu l'ordre de tirer sur les manifestants à Benghazi.
Symboliquement très important, l'ambassadeur de Libye aux Etats-Unis, Ali Aujali, a lui aussi annoncé mardi qu'il refusait de servir "une dictature" et appelé au départ du dirigeant Mouammar Kadhafi, dans une interview à la chaîne de télévision américaine ABC. "J'ai démissionné de mes fonctions au service du régime dictatorial actuel. Mais je ne renoncerai jamais à servir mon peuple, jusqu'à ce que sa voix soit entendue dans le monde entier, jusqu'à ce qu'il atteigne son but", a déclaré Ali Aujali.
Il a également appelé au départ de Mouammar Kadhafi. "Je l'appelle à partir. Partez et laissez notre peuple en paix", a-t-il dit à l'adresse du dirigeant contesté.
"Les gens se font tuer de manière brutale, et le peuple est désarmé alors que le régime a toutes sortes d'armes et utilise les chars contre les gens", a déclaré Ali Aujali, disant avoir vu des photographies de "gens coupés en deux, comme s'ils avaient été tués par des bulldozers et non des balles".
"Nous devons soutenir notre peuple, le monde doit agir", a-t-il exhorté, au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU et la Ligue arabe s'apprêtaient à se réunir mardi pour évoquer la question libyenne.
"Ce régime est en train de trembler, et il est temps de s'en débarrasser", a-t-il poursuivi, assurant qu'à l'intérieur du pays, "beaucoup de gens (à) Tripoli et au sein de l'armée prennent position contre" Mouammar Kadhafi.
Son geste suit de quelques heures la défection d'une grande partie de la délégation libyenne auprès de l'ONU.
Les ambassadeurs de Libye en France et auprès de l'Unesco ont eux aussi lancé un appel "à l'arrêt de la terreur" en Libye, alors que quelque 150 personnes étaient rassemblées devant l'ambassade libyenne à Paris pour dénoncer la répression du régime de Mouammar Kadhafi.
"Nous appelons à l'arrêt de la terreur d'où qu'elle vienne" et "nous restons à notre poste pour servir le peuple libre de Libye", ont déclaré l'ambassadeur de Libye en France, Salah Zaren, et celui auprès de l'Unesco (basée à Paris) Abdul Salam el Galali, dans une déclaration lue à l'AFP par un de leurs proches.

Un bilan incertain

Le bilan de la répression en Libye se compte désormais en centaines de morts: Human Rights Watch avance le chiffre de 233 morts, tandis que la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a fait état de 300 à 400 morts.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué avoir reçu des "appels de détresse" et contacté les autorités libyennes à Genève pour proposer de l'aide humanitaire d'urgence.

T.N et C.B. avec agences

Libye : l'avenir du régime Kadhafi en question

Libye : l'avenir du régime Kadhafi en question



Des manifestants sont montés sur le toit d'un bâtiment du port de Tobruk, hissant l'ancien drapeau libyen, le 20 février 2011.
Reuters/StringerPar Marie-Pierre Olphand
RFI
photo:Seïf El Islam fils de Kadhafi

Les manifestations contre le régime du colonel Kadhafi sont réprimées avec une extrême violence. Des témoins ont affirmé que l'aviation avait bombardé la foule, lundi 21 février 2011, à Tripoli, ce que dément Saïf al-Islam, le fils du colonel Kadhafi. Le guide de la Révolution libyenne a pour sa part fait une brève apparition à la télévision dans la nuit. Les condamnations internationales se multiplient, de nombreux dignitaires libyens en poste à l'étranger annoncent leur défection et dans le pays l'opposition commence à se rassembler.

Le mouvement s'est étendu à la capitale et l'extrême est du pays semble avoir rallié les protestataires. La Fédération internationale des droits de l'homme avançait lundi soir un bilan de 300 à 400 morts. Il est cependant difficile d'avoir des informations car il y a peu de médias sur place, et les communications téléphoniques sont souvent coupées.

Quelle est la situation ce mardi matin ?

Dans la capitale Tripoli pour commencer, la situation semble être calme ce matin mais il y a eu beaucoup de violence ces dernières heures. Certains n'hésitent pas à parler de massacres notamment dans la banlieue de la capitale. Dans les quartiers de Tajoura, et de Fachloum, des témoins font état de la présence d'hommes armés parachutés par hélicoptère, et de tirs sans distinction dans les rues. Une situation de panique qui a conduit des mosquées à diffuser des appels au secours par haut-parleur. Selon la télévision al-Jazira, il y aurait eu lundi soir des bombardements. Cependant le fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a expliqué que l'armée visait en fait des dépôts d'armes dans la périphérie de la capitale.

A l'est du pays, plusieurs villes sont tombées aux mains des habitants. C'est le cas de Benghazi à l'est où avait débuté la contestation il y a une semaine. Un médecin de l'hôpital raconte que « les manifestants ont le contrôle de Benghazi. Les militaires ont perdu le contrôle de l’aéroport. Toute la ville est aux mains des citoyens qui ont formé des comités composés d’avocats, de juges, de professeurs, de médecins… Ils essaient de remettre de l’ordre et ont formé ces comités pour assurer le maintien des institutions vitales… La présence militaire se résume désormais à deux véhicules militaires seulement, postés devant l’hôpital pour le sécuriser ».

Benghazi donc aux mains des habitants, ce serait le cas aussi de Tobrouk, et Misrata mais dans beaucoup d'endroits, c'est surtout la confusion qui règne. C'est le cas de Zaouia, à l'ouest de la capitale, traversée par des manifestations pro et anti-Kadhafi, et où des tirs ont été entendus lundi.

Depuis mardi la répression s'est abattue sur les manifestants. Qui donne les ordres et qui les exécute ?

On parle de tirs depuis des hélicoptères, de tirs de snipers. Il est question de Négro-Africains armés. Il est difficile de dire qui ils sont : certains parlent de mercenaires, recrutés en Guinée et au Nigeria. Des informations impossibles à vérifier pour l'heure, mais il faut savoir qu'il y a plusieurs milliers de Libyens issus des régions du Sahara dans l'armée et des Touaregs également.

Ce qui est certain c'est que Mouammar Kadhafi dispose d'un appareil répressif impressionnant avec une sécurité intérieure puissante, et des miliciens appartenant aux comités révolutionnaires. Des structures qui sont à la base politiques mais qui disposent de pouvoir illimités et peuvent donc donner l'ordre de tirer. Le régime peut en outre toujours compter sur les services de renseignements biens sûr et la garde de Mouammar Kadhafi.
Moncef Djaziri, professeur de Sciences politiques à l’université de Lausanne, pense que Mouammar Kadhafi « compte sur sa garde. Il compte sur une partie des tribus libyennes… une bonne partie de l’armée » et il estime qu’il doit y avoir dans la société libyenne, « en particulier dans la Tripolitaine » des forces qui restent convaincues que la révolution depuis 1969 a eu des effets positifs.

La nouveauté, c’est la défection de certaines personnalités libyennes

Il s’agit de démissions pour protester contre la violence : c'est l'argument avancé par le représentant permanent de la Libye auprès de la Ligue arabe, par la délégation libyenne à l'ONU, par le ministre de la Justice. Des diplomates aussi ont jeté l'éponge et deux pilotes de Mirage F1 ont refusé, lundi 21 février, de tirer sur la foule et sont finalement allés atterrir à Malte.

Des défections qui fragilisent le pouvoir et certains se prennent à envisager un « après-Kadhafi »

L’opposition tente en effet de se fédérer. Une opposition constituée des forces islamistes, de républicains, de démocrates libéraux, de monarchistes... mais qui malgré tout se concerte. Les explications de Slimane Bouchuiguir, secrétaire général de la Ligue libyenne des droits de l'homme est un des opposants au régime : « Je peux vous dire que l’on est en train de constituer un Comité de salut public qui remplacera le gouvernement. Ils sont en train de discuter au niveau des régions pour envoyer des représentants à ce Comité de salut public ».

Pour l'heure, cette opposition hétéroclite appelle à une « marche d'un million » de personnes ce mardi sur Tripoli, à l'image de ce qui avait été organisé en Egypte.