TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
jeudi 17 juin 2010
mercredi 16 juin 2010
Commentaire de katchétché sur :Niger – Touaregs : nouvelle lueur d’espoir pour « le Nord »*
Commentaire de katchétché
sur :Niger – Touaregs : nouvelle lueur d’espoir pour « le Nord »*
Source temoust
16 juin 12:31, par katchétché
1.Il n’est ni réaliste ni raisonnable d’espérer résoudre un problème sur une base d’appartenance ethnique. Les pauvres populations l’ont appris à leur détriment et plus particulièrement celles de l’Aïr qui ne veulent plus d’une nouvelle rébellion. Ceux qui se croient plus touareg que les autres doivent y réfléchir et se remettre en cause. 2.Une poignée de dollars par ci, quelques postes par là ont permis de tenir en respect les plus virulents des rebelles autoproclamés champions de la ’’cause’’ touareg. 3.Cessez d’infantiliser les touareg, ils peuvent s’organiser dans la paix et le respect des autres populations avec lesquelles elles cohabitent dans toutes les régions du Niger, sans exception. De la même manière qu’il serait malsain de parler des causes ’’haussa’’, ’’djerma’’, ’’toubbous’’.....il serait malsain de parler de cause touareg. Il ya des haussa au Nigéria, au Niger, au Ghana ...il y a des toubbous en Libye , au Niger, au Tchad...les mêmes ethnies sont partout ailleurs et les touareg ne constituent pas une exception 4.Ceux qui veulent aider les populations du Nord doivent le faire dans la recherche de la paix, l’organisation des populations pour mieux occuper le terrain politique, créer des lobbies, développer la scolarité et non dans la prise des armes pour se faire en fin de compte massacrer. 5.La diaspora touareg doit apporter concrètement sa contribution au développement de la région et cesser de rêver en utilisant un langage de bois ’’savant’’ et pédantesque ressassé depuis plusieurs années sans aucun résultat. 6.Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et il n’y a pas pire savant que celui qui ne veut pas admettre la réalité. Pourquoi les touareg ne votent ils pour leurs frères touareg lors des législatives ? La CDS a mobilisé les zindérois, L’ANDP les zermas de Dosso. Pourquoi l’UDPS n’arrivent elle pas à mobiliser les touareg ? Au lieu de s’en prendre aux autres, organisons nous d’abord, mais pas en bandits armés ou rebelles. Nous sommes au 3ème millénaire et lespratiques moyennageuses basées sur le crime, le vol, le mépris des autres ne peuvent pas marcher 7.Le tifinagh fait partie de la culture touareg et très peu de touareg (1% ?) manient cette écriture. Faut il l’imposer aux autres ethnies ou tout simplement demander aux touareg de l’exercer pour ne pas perdre une caractéristique de leur culture ? 8.La ’’cause’’ touareg apparait comme un fonds de commerce que certains utilisent pour vivre et s’enrichir. N’est ce pas un acte delictueux , voire criminel ?
sur :Niger – Touaregs : nouvelle lueur d’espoir pour « le Nord »*
Source temoust
16 juin 12:31, par katchétché
1.Il n’est ni réaliste ni raisonnable d’espérer résoudre un problème sur une base d’appartenance ethnique. Les pauvres populations l’ont appris à leur détriment et plus particulièrement celles de l’Aïr qui ne veulent plus d’une nouvelle rébellion. Ceux qui se croient plus touareg que les autres doivent y réfléchir et se remettre en cause. 2.Une poignée de dollars par ci, quelques postes par là ont permis de tenir en respect les plus virulents des rebelles autoproclamés champions de la ’’cause’’ touareg. 3.Cessez d’infantiliser les touareg, ils peuvent s’organiser dans la paix et le respect des autres populations avec lesquelles elles cohabitent dans toutes les régions du Niger, sans exception. De la même manière qu’il serait malsain de parler des causes ’’haussa’’, ’’djerma’’, ’’toubbous’’.....il serait malsain de parler de cause touareg. Il ya des haussa au Nigéria, au Niger, au Ghana ...il y a des toubbous en Libye , au Niger, au Tchad...les mêmes ethnies sont partout ailleurs et les touareg ne constituent pas une exception 4.Ceux qui veulent aider les populations du Nord doivent le faire dans la recherche de la paix, l’organisation des populations pour mieux occuper le terrain politique, créer des lobbies, développer la scolarité et non dans la prise des armes pour se faire en fin de compte massacrer. 5.La diaspora touareg doit apporter concrètement sa contribution au développement de la région et cesser de rêver en utilisant un langage de bois ’’savant’’ et pédantesque ressassé depuis plusieurs années sans aucun résultat. 6.Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et il n’y a pas pire savant que celui qui ne veut pas admettre la réalité. Pourquoi les touareg ne votent ils pour leurs frères touareg lors des législatives ? La CDS a mobilisé les zindérois, L’ANDP les zermas de Dosso. Pourquoi l’UDPS n’arrivent elle pas à mobiliser les touareg ? Au lieu de s’en prendre aux autres, organisons nous d’abord, mais pas en bandits armés ou rebelles. Nous sommes au 3ème millénaire et lespratiques moyennageuses basées sur le crime, le vol, le mépris des autres ne peuvent pas marcher 7.Le tifinagh fait partie de la culture touareg et très peu de touareg (1% ?) manient cette écriture. Faut il l’imposer aux autres ethnies ou tout simplement demander aux touareg de l’exercer pour ne pas perdre une caractéristique de leur culture ? 8.La ’’cause’’ touareg apparait comme un fonds de commerce que certains utilisent pour vivre et s’enrichir. N’est ce pas un acte delictueux , voire criminel ?
Niger – Touaregs : nouvelle lueur d’espoir pour « le Nord »*
Abdoulahi ATTAYOUB
Niger – Touaregs : nouvelle lueur d’espoir pour « le Nord »*
mercredi 16 juin 2010
Vérité, justice, équité et réconciliation : les clés de l’unité et de la cohésion nationales, donc d’une vie politique apaisée.
Le Niger vient de connaitre un nouvel épisode de sa laborieuse marche vers une vie institutionnelle à même de lui garantir une stabilité durable nécessaire à son développement économique.
La junte qui a pris le pouvoir à Niamey commence à donner des signes d’une réelle volonté de faire évoluer les choses vers un règlement définitif de la question du Nord.
La mise en place d’un organe doté d’attributions transversales pour travailler à la consolidation de la cohésion nationale et la perspective de la création d’une commission « Vérité, justice et réconciliation » sont des initiatives qu’il faut saluer, car elles apportent du nouveau dans l’approche de cette question latente depuis des décennies.
Il s’agit là de la reconnaissance par le pouvoir en place d’une question qui menace la cohésion nationale et dont les racines sont à rechercher dans la gestion qui a été faite des affaires du pays pendant des années.
En effet, depuis l’Indépendance, le système politique qui a pris en main la destinée du Niger n’a, à l’évidence, pas été en mesure de construire un ensemble national cohérent et d’organiser dans la transparence et l’intérêt national la coexistence entre des communautés qui ont pourtant toujours cohabité, avant même la création de l’État sous sa forme postcoloniale.
La Conférence nationale du début des années 90 fut une belle occasion de refonder le pays sur des bases authentiquement nigériennes, c’est-à-dire issues de la volonté commune de nos communautés à construire un État capable de leur assurer un développement harmonieux en respectant leurs spécificités. Malheureusement, les élites politiques de l’époque, encore incapables de s’affranchir des méthodes et des schémas de leurs prédécesseurs, n’ont pas pu ou voulu proposer une restructuration du système à la lumière des expériences vécues au Niger et ailleurs. La facilité du statu quo l’a emporté, et la Conférence nationale fut un échec sur ce plan. De plus, les leaders issus de cette conférence nationale n’ont pas innové dans la pratique politique et ont perpétué les mêmes erreurs d’analyse et de gestion que ceux qui avaient été formés à l’école coloniale.
Bien que le processus démocratique, né avec cette Conférence nationale, ait permis l’émergence d’une multiplicité d’acteurs politiques, il n’a pas forcément donné de résultats probants en matière de pluralisme d’idées et encore moins de projets de société. La plupart des partis politiques nés de cette ouverture « démocratique » ont dupliqué les mêmes méthodes et perpétué le même esprit clientéliste que l’ancien parti unique. La politique n’a été hélas qu’un moyen d’accéder aux marchés publics pour les uns ou à des postes lucratifs pour les autres.
La question touarègue a été cependant clairement débattue lors de cette Conférence nationale suite aux massacres de Tchin-Tabaraden, mais aucune réponse n’a été apportée aux causes qui avaient amené une partie de la jeunesse touarègue à s’exiler en Libye, Syrie, Liban… dès les années 70. La naissance des premières organisations politico-militaires devenait du même coup inévitable en raison du sentiment d’injustice partagé par l’ensemble de la communauté touarègue au-delà de la population de l’Azawagh.
Il est très regrettable que des jeunes Nigériens trouvent encore illégitimes les revendications du Mouvement touareg. Il faudrait que ces jeunes hommes et ces jeunes femmes prennent conscience que la terrible marginalisation dont a souffert la communauté touarègue depuis la création du Niger, cette stigmatisation basée sur l’appartenance supposée à cette communauté, a sévi durant toutes les années 70-80, aussi bien dans la rue ou en brousse que dans l’administration nigérienne. Que des contrôles d’identité au faciès ont été régulièrement pratiqués comme si certains faciès pouvaient être plus « nigériens » que d’autres, au risque même de voir des non-Nigériens beaucoup plus libres de circuler sur le territoire national que certains compatriotes. Que des ressortissants de pays voisins pouvaient plus facilement accéder à des emplois dans les sociétés minières du nord du Niger que les natifs de ces mêmes régions…
Malgré cela, les Touaregs n’ont pas pris les armes contre leur pays : le Niger, et encore moins contre telle ou telle autre communauté nationale. C’est un système qu’ils interpellent toujours et toujours, un système qui a montré ses limites dans son incapacité à se remettre en question et à mener le pays sur la voie du développement. La classe politique n’a manifestement pas été capable d’imaginer et de proposer au pays une approche permettant de mettre un terme à ce climat de tension qui n’a jamais réellement disparu, malgré les accords de 1995 et les différents arrangements formels et informels qui ont suivi.
Pourtant, très vite, la France et l’Algérie ont pris le dossier en main et ont poussé les protagonistes à la signature d’accords de paix censés mettre fin à « l’insécurité dans la zone », mais la manière dont ces accords ont été préparés et signés montrait clairement la faiblesse politique du Mouvement touareg, qui s’est ainsi laissé enfermer dans une logique sécuritaire faisant de l’intégration des combattants une fin en soi et hélas son seul acquis tangible. Il est apparu à l’époque que ni l’Algérie ni la France ne souhaitaient que soit traitée la dimension politique de la question touarègue. On retrouve le même schéma au Mali voisin, où la question avait pourtant pris une dimension encore plus dramatique, avec le massacre de plusieurs milliers de civils touaregs par l’Armée nationale et ses milices parallèles.
Le traitement politique de cette première « rébellion » au Niger contenait déjà les germes de celles qui allaient inévitablement suivre. Il explique également les actions sporadiques enregistrées dans le nord du pays depuis 1995. Bien plus que par le passé, cette question se pose dans un contexte international caractérisé par un intérêt grandissant des puissances internationales et régionales pour le sous-sol et le positionnement géostratégique de cette partie du Sahel et du Sahara central.
Les réponses envisagées par le Niger et les pays impliqués comme la France, l’Algérie et la Libye, s’articulent toujours autour des aspects essentiellement sécuritaires, doublés de manœuvres clientélistes qui illustrent l’absence d’une volonté politique de poser clairement le problème et de lui apporter des solutions durables acceptées par toutes les parties en présence. Cette attitude de l’Etat nigérien demeure une constante de son système politique et traverse les générations, les gouvernements et les mouvances politiques. Le noyautage de l’État par des clans fermés et sans véritable projet a longtemps empêché l’émergence d’une pratique plus ouverte permettant une compétition saine et loyale au sein de l’élite politique du pays.
Etat des lieux et diagnostic
Pour couper court à toute tendance à la cristallisation des tensions, le pays a besoin d’une réforme politique du système. Pour cela, les Nigériens doivent s’asseoir autour d’une table et jeter les bases d’un véritable pacte national construit par la volonté, non pas de l’ancien colonisateur, mais des composantes ethnolinguistiques qui font le Niger d’aujourd’hui. À travers cette démarche, il s’agira de s’adresser à la conscience nationale de chaque Nigérien pour faire évoluer un pays sclérosé par un système figé depuis l’Indépendance ; de permettre ainsi à tous les citoyens d’être partie prenante de la construction d’un destin commun, structuré au sein d’une entité étatique pensée et voulue par toutes les composantes du pays.
Quoi que l’on puisse dire, le Niger reste encore un projet que les différentes composantes nationales se doivent de structurer et de faire vivre pour que naisse demain un pays dans lequel aucune communauté ne se sentirait investie de la mission d’administrer les autres sans leur demander leur avis, et où aucune autre ne pourrait s’estimer mise à l’écart pour d’obscures raisons liées à l’héritage colonial.
Le Mouvement touareg, tant décrié par des esprits étriqués et incapables de recul, n’en est pas moins caractérisé par des exigences démocratiques et de bonne gouvernance. Il s’agit, en effet, d’une question qui mérite un traitement sérieux et moins passionné et qui ne peut pas être réduite uniquement à la problématique de l’exclusion sociale et économique. Il apparaît, en effet, illusoire de vouloir stabiliser le Niger et de le construire sans apporter au préalable une réponse politique claire et sans ambiguïté aux injustices subies par cette communauté depuis la création du pays. Le Mouvement touareg a le mérite, par conséquent, de questionner la manière dont l’État gère la coexistence des différentes communautés qui composent le peuple nigérien.
Dans nos pays africains, la pratique politique est encore trop souvent basée sur des considérations ethniques ou régionalistes. En effet, les citoyens ne peuvent avoir d’autres repères en matière de représentation politique que la légitimité coutumière ou alors le clientélisme affairiste que développent tous les partis politiques, y compris ceux qui se veulent progressistes.
Devant cet état de fait, la résolution d’un problème aussi important que celui de la cohésion nationale ne peut se faire uniquement à travers des partis politiques qui doivent encore faire les preuves de leur sens de l’Etat et de l’intérêt supérieur du pays. D’autres sources de légitimité porteuse de stabilité existent et doivent être interrogées pour asseoir un véritable socle national dans lequel toute la communauté nationale pourrait se retrouver. L’écart entre la légitimité politique et la légalité représentative n’a jamais été aussi important au Niger. N’importe qui, dès lors qu’il disposait des moyens matériels adéquats, pouvait se faire élire député ou être l’édile d’une région ou d’une population dont il n’avait que faire ensuite, quitte même à œuvrer contre les intérêts de cette région ou de cette population... Cette pratique était considérée comme « normale », car la classe politique privilégiait souvent l’opportunisme immédiat au détriment d’une vraie politique de construction d’un État disposant d’institutions qui reflètent réellement les aspirations de sa population. Cela s’expliquait aussi par une paresse notoire à rechercher une synthèse intelligente entre les exigences d’une véritable représentation démocratique de la population et la nature même du paysage socioculturel du pays
Dès lors que les choix démocratiques reposent sur des considérations ethniques plutôt que sur une compétition d’idées, la notion de démocratie elle-même est à revisiter pour qui veut asseoir un système politique adapté aux réalités nationales. Cela est encore plus vrai dans un pays dont l’écrasante majorité de la population est encore analphabète.
Cinquante ans après l’Indépendance, nous continuons encore à singer les institutions de l’ancien colonisateur et sommes encore incapables d’imaginer une organisation politique respectueuse de nos propres réalités. Par cette insuffisance, nous contribuons, volontairement ou non, à entretenir cette situation d’instabilité que connaissent nombre de nos pays. D’autant plus que certaines de nos régions sont sujettes à des convoitises qui préfèrent le désordre ou l’anarchie afin de contrôler plus aisément les ressources du pays en question…C’est tellement plus facile de prélever, polluer, arracher, siphonner tout ce qui peut être rentable…
Il est parfois nécessaire de passer par des mesures symboliques et fortes pour faire évoluer les mentalités (intégrations, nominations…), mais la question de fond demeure celle d’un partage structurel de la décision politique, donc de la répartition équitable des pouvoirs au sein des institutions de l’État. Tant que l’indicateur unique de l’intégration de la communauté touarègue restera le nombre de ministres qui en sont issus, cela voudra dire que la volonté politique est inexistante ou demeure un véritable leurre.
Des pistes de réflexion
La récurrence des manifestations politico-militaires dans le nord du pays devrait amener les tenants du pouvoir à dépasser les exigences conjoncturelles de sécurité et aller à la recherche de solutions de fond qui engagent l’ensemble des citoyens. Une sorte de forum ou de seconde Conférence nationale, pour mettre à plat l’ensemble des pesanteurs politiques accumulées par le pays depuis les indépendances et pour jeter les bases d’une nouvelle approche de la chose politique. Cette initiative permettrait au préalable de mettre au clair l’ensemble des injustices faites aux différents pans de notre société. Il serait alors possible d’envisager une véritable réconciliation de l’État avec tous ses citoyens.
Aujourd’hui, les élus issus de la communauté touarègue se cachent toujours derrière l’État et la légalité pour fuir leurs responsabilités, au lieu de porter les aspirations des populations qu’ils sont censés représenter. Ces élus ont encore du mal à s’autoriser à exprimer ouvertement les attentes de leurs populations.
Si des Touaregs en arrivent à prendre les armes contre l’État, c’est aussi parce que les députés, les maires et les chefs traditionnels de leurs régions ne jouent pas leurs rôles et sont incapables d’aider cet État à prendre conscience des souffrances de leurs populations. Il est vrai que nous sommes dans un pays où les élus se prennent trop souvent pour des fonctionnaires qui tiennent leur légitimité plus de l’État ou de leurs partis politiques que des populations qui les ont élus…
L’option militaire ne peut pas régler un problème aussi complexe que celui qui oppose l’Etat à ses composantes qui s’estiment lésées. Car ni l’Armée ni les groupes politico-militaires ne peuvent gagner durablement la guerre sur le terrain. Par conséquent, la solution ne peut être que politique. Ce que les différents gouvernements qui se sont succédé jusqu’à maintenant ont toujours refusé d’admettre. Confortés en cela par l’attitude de la France et de l’Algérie, qui refusent le traitement politique de la question touarègue. Cela explique d’ailleurs l’importance qui a été accordée aux intégrations de combattants touaregs dans les différents corps militaires et paramilitaires de l’État à la suite des accords de 1995. Au point que ces intégrations étaient devenues, aux yeux de certains, la preuve que la question était désormais réglée… Alors que ces intégrations ne devaient être que la conséquence logique du traitement politique de cette question.
On peut comprendre l’amertume de certains Nigériens, « chômeurs diplômés », par exemple, qui s’estiment lésés par l’intégration ou le recrutement d’autres Nigériens sur la base de critères exceptionnels qu’ils ne comprennent pas. Personne ne leur explique que, si l’Etat a fait appel à ce type de mesures, c’est parce qu’il n’a pas su à un moment donné traiter les citoyens avec l’équité qu’on pouvait en attendre. Mais ces intégrations ne sont finalement que des jalons qui empêchent de voir que le système qui génère les injustices et l’inégalité des citoyens a du mal lui à évoluer !!!!!
Pour endiguer les sources des tensions politiques actuelles, l’État peut difficilement faire l’économie d’une évolution institutionnelle, y compris sur sa forme elle-même. Le fédéralisme ou l’autonomie des Régions ne doivent plus être tabous, dès lors que le pays est assuré de son intégrité territoriale. La décentralisation poussée qui se met laborieusement en place depuis quelques années devra aboutir, à terme, à cette réorganisation de l’État qui correspondrait plus à la nature géographique, historique et culturelle de nos régions. C’est la nature même du pays qui exige une évolution vers un système de ce type, basé sur la prise en compte des spécificités de nos régions naturelles.
De manière concrète et pragmatique, cela devrait se traduire par la création d’infrastructures régionales de base qui constitueraient des unités de développement. Cette mesure devrait concerner tous les domaines qui ne relèvent pas de l’intégrité et de la souveraineté du pays. Des embryons de ces infrastructures existent déjà, mais ne sont aujourd’hui que des relais d’une administration encore trop centralisée. Les directions régionales de certains services devraient disposer d’une autonomie d’action et de financement qui leur permettrait de s’ancrer réellement dans leurs environnements économiques et culturels. Cela pourrait désamorcer durablement les tensions nées de la mal-gouvernance et des insuffisances des élites politiques.
La société civile nigérienne doit cultiver son indépendance et renforcer sa vigilance pour empêcher que des politiciens irresponsables n’engagent le pays dans une fuite en avant qui ne pourrait déboucher que sur une impasse.
À la lumière des réactions enregistrées jusqu’ici, il apparaît qu’une grande partie de la classe politique nigérienne ne réalise toujours pas les enjeux et la portée des décisions qui sont à prendre pour l’avenir du pays. Sinon, comment expliquer que la question touarègue ne soit évoquée que sous l’aspect militaire par ceux qui estiment ne plus avoir d’autres choix que de prendre les armes pour faire avancer les choses ? La même interrogation s’adresse d’ailleurs également et peut-être en premier lieu à l’élite touarègue elle-même, qui est incapable de se poser comme telle en s’appuyant sur sa légitimité et sur les outils de la vie politique traditionnelle et sur les récents acquis démocratiques. Cette élite, dans ces composantes modernes et coutumières, a visiblement du mal à se positionner entre une attitude de résignation, voire de soumission au système et le choix des armes, qui traduit invariablement un échec de la gestion politique des problèmes.
La prise en compte, enfin, des vraies questions de fond
Aujourd’hui, les nouvelles autorités du pays affichent un volontarisme qu’il convient d’apprécier par son innovation et son audace, avec l’espoir de voir rapidement sa traduction dans la pratique du pouvoir et dans la façon dont la période de transition en cours prépare le nouveau paysage politique, au sens large.
Le CSRD, le « Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie », s’est donné trois axes prioritaires pour remettre le pays sur la voie d’une vie politique apaisée : — la lutte contre l’impunité, la corruption et les trafics d’influence ; — la réconciliation de tous les Nigériens entre eux ; — la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit.
Ces objectifs seront poursuivis « sur la base des principes de justice et d’équité… » L’un des premiers outils mis en place pour donner corps à cette volonté de changement est « la Haute Autorité à la Réconciliation Nationale et à la Consolidation de la Démocratie ». Cet organe a pour missions essentielles « l’instauration d’une démocratie véritable caractérisée par la discipline citoyenne, la culture démocratique, l’esprit civique et le patriotisme ; la lutte contre les inégalités et les disparités dans les actions de développement ; le renforcement de la paix sociale à travers la tolérance, le respect de l’autre dans sa différence ».
Les objectifs de cette mission contiennent effectivement l’essentiel des dispositions qui pourraient nous mettre sur la voie d’un processus démocratique apaisé et d’un développement partagé et équitable.
Dans ce même ordre d’idées, il faut situer les préconisations du Conseil consultatif, qui propose la tenue d’un Forum national sur l’unité nationale, la paix et la sécurité et la mise en place d’une « Commission Vérité-Justice-Réconciliation ». Il s’agit pour cette institution de la transition actuelle de « donner un corps et un contenu à cette aspiration forte du CSRD, à savoir la réconciliation nationale ».
Ces nouvelles orientations prises par le pouvoir actuel constituent une approche porteuse d’espoir et qui peut désamorcer les tensions politiques, exprimées ou latentes, qui minent les fondements de la société nigérienne. Parmi ces crispations, nous avons la question du Nord, qu’il convient de traiter enfin comme une question nationale qui concerne non pas seulement la communauté touarègue, mais le pays tout entier.
Le travail considérable accompli par la commission « Crimes et abus » de la Conférence nationale, et qui n’avait servi à rien à l’époque, devrait être une base pour une commission « Vérité et réconciliation ».
Il s’agira pour la Haute Autorité de prendre le temps d’un diagnostic approfondi des raisons qui sont à la base du particularisme du Nord pour proposer ensuite au pays des solutions pragmatiques et susceptibles de mettre fin au cycle de ces violences politiques.
Quelques pistes peuvent aider à comprendre certaines tensions et à permettre de dégager des éléments de réponse pour consolider l’unité nationale.
La Haute Autorité de la Réconciliation Nationale pourrait se demander, par exemple : pourquoi une personnalité en vue dans le paysage politique du pays peut publiquement, et en présence d’un ministre de la République, menacer d’exterminer en quarante-huit heures une composante de la population nationale sans que cela fasse l’objet de la moindre réprobation de la part du gouvernement, de l’opposition, ni même, hélas ! de la société civile ?
Doit-elle aussi « perquisitionner » les bureaux du président du CSRD et celui du ministre de la Culture pour y rechercher la trace d’un document écrit en Tifinagh (sous la forme de livre, de tableau ou d’affiche…) ? Cet alphabet utilisé depuis des siècles et des siècles par les Touaregs ? La culture nigérienne étant une synthèse des apports des différentes communautés nationales, les Tifinagh devraient être une fierté nationale, puisqu’il s’agit de l’un des trésors culturels que l’Afrique possède en propre ? Pourquoi cet apport n’a-t-il pas été valorisé, en particulier au niveau international ? De plus, l’initiation aux Tifinagh devrait être obligatoire dans toutes les écoles primaires du pays et leur enseignement intégré dans les programmes du secondaire et de l’université. Ce serait une façon de s’approprier une Histoire ancienne ou récente, inscrite parfois sur les rochers que chacun contemple sans en connaître le sens… Pourquoi le Niger refuse-t-il encore cette partie de lui-même ? Il ne s’agit pas d’une question de moyens, mais bien d’une lacune dans la représentation que la classe dirigeante se fait du pays.
L’approche la plus pertinente des tensions actuelles devrait inciter la Haute Autorité en charge à faire en sorte que leur résolution définitive ne soit plus seulement l’affaire de gouvernants qui veulent prouver à tout prix leur maîtrise de la situation, et des groupes armés qui sont souvent dépassés par la complexité de ses aspects politiques. Un forum sur l’unité nationale ne pourra atteindre ses objectifs que si sa composition reflète réellement le pays profond et qu’il ne se contente pas de réunir quelques personnes médiatiques dont la légitimité se construit et se déconstruit dans de petits cercles à Niamey.
Abdoulahi ATTAYOUB Président de TEMOUST - Lyon, France
aabdoulahi@hotmail.com
* Ce texte reprend des éléments d’un autre publié en juillet 2007 sous le titre : « Face à la question touarègue, l’État nigérien manque décidément d’imagination »
Niger – Touaregs : nouvelle lueur d’espoir pour « le Nord »*
mercredi 16 juin 2010
Vérité, justice, équité et réconciliation : les clés de l’unité et de la cohésion nationales, donc d’une vie politique apaisée.
Le Niger vient de connaitre un nouvel épisode de sa laborieuse marche vers une vie institutionnelle à même de lui garantir une stabilité durable nécessaire à son développement économique.
La junte qui a pris le pouvoir à Niamey commence à donner des signes d’une réelle volonté de faire évoluer les choses vers un règlement définitif de la question du Nord.
La mise en place d’un organe doté d’attributions transversales pour travailler à la consolidation de la cohésion nationale et la perspective de la création d’une commission « Vérité, justice et réconciliation » sont des initiatives qu’il faut saluer, car elles apportent du nouveau dans l’approche de cette question latente depuis des décennies.
Il s’agit là de la reconnaissance par le pouvoir en place d’une question qui menace la cohésion nationale et dont les racines sont à rechercher dans la gestion qui a été faite des affaires du pays pendant des années.
En effet, depuis l’Indépendance, le système politique qui a pris en main la destinée du Niger n’a, à l’évidence, pas été en mesure de construire un ensemble national cohérent et d’organiser dans la transparence et l’intérêt national la coexistence entre des communautés qui ont pourtant toujours cohabité, avant même la création de l’État sous sa forme postcoloniale.
La Conférence nationale du début des années 90 fut une belle occasion de refonder le pays sur des bases authentiquement nigériennes, c’est-à-dire issues de la volonté commune de nos communautés à construire un État capable de leur assurer un développement harmonieux en respectant leurs spécificités. Malheureusement, les élites politiques de l’époque, encore incapables de s’affranchir des méthodes et des schémas de leurs prédécesseurs, n’ont pas pu ou voulu proposer une restructuration du système à la lumière des expériences vécues au Niger et ailleurs. La facilité du statu quo l’a emporté, et la Conférence nationale fut un échec sur ce plan. De plus, les leaders issus de cette conférence nationale n’ont pas innové dans la pratique politique et ont perpétué les mêmes erreurs d’analyse et de gestion que ceux qui avaient été formés à l’école coloniale.
Bien que le processus démocratique, né avec cette Conférence nationale, ait permis l’émergence d’une multiplicité d’acteurs politiques, il n’a pas forcément donné de résultats probants en matière de pluralisme d’idées et encore moins de projets de société. La plupart des partis politiques nés de cette ouverture « démocratique » ont dupliqué les mêmes méthodes et perpétué le même esprit clientéliste que l’ancien parti unique. La politique n’a été hélas qu’un moyen d’accéder aux marchés publics pour les uns ou à des postes lucratifs pour les autres.
La question touarègue a été cependant clairement débattue lors de cette Conférence nationale suite aux massacres de Tchin-Tabaraden, mais aucune réponse n’a été apportée aux causes qui avaient amené une partie de la jeunesse touarègue à s’exiler en Libye, Syrie, Liban… dès les années 70. La naissance des premières organisations politico-militaires devenait du même coup inévitable en raison du sentiment d’injustice partagé par l’ensemble de la communauté touarègue au-delà de la population de l’Azawagh.
Il est très regrettable que des jeunes Nigériens trouvent encore illégitimes les revendications du Mouvement touareg. Il faudrait que ces jeunes hommes et ces jeunes femmes prennent conscience que la terrible marginalisation dont a souffert la communauté touarègue depuis la création du Niger, cette stigmatisation basée sur l’appartenance supposée à cette communauté, a sévi durant toutes les années 70-80, aussi bien dans la rue ou en brousse que dans l’administration nigérienne. Que des contrôles d’identité au faciès ont été régulièrement pratiqués comme si certains faciès pouvaient être plus « nigériens » que d’autres, au risque même de voir des non-Nigériens beaucoup plus libres de circuler sur le territoire national que certains compatriotes. Que des ressortissants de pays voisins pouvaient plus facilement accéder à des emplois dans les sociétés minières du nord du Niger que les natifs de ces mêmes régions…
Malgré cela, les Touaregs n’ont pas pris les armes contre leur pays : le Niger, et encore moins contre telle ou telle autre communauté nationale. C’est un système qu’ils interpellent toujours et toujours, un système qui a montré ses limites dans son incapacité à se remettre en question et à mener le pays sur la voie du développement. La classe politique n’a manifestement pas été capable d’imaginer et de proposer au pays une approche permettant de mettre un terme à ce climat de tension qui n’a jamais réellement disparu, malgré les accords de 1995 et les différents arrangements formels et informels qui ont suivi.
Pourtant, très vite, la France et l’Algérie ont pris le dossier en main et ont poussé les protagonistes à la signature d’accords de paix censés mettre fin à « l’insécurité dans la zone », mais la manière dont ces accords ont été préparés et signés montrait clairement la faiblesse politique du Mouvement touareg, qui s’est ainsi laissé enfermer dans une logique sécuritaire faisant de l’intégration des combattants une fin en soi et hélas son seul acquis tangible. Il est apparu à l’époque que ni l’Algérie ni la France ne souhaitaient que soit traitée la dimension politique de la question touarègue. On retrouve le même schéma au Mali voisin, où la question avait pourtant pris une dimension encore plus dramatique, avec le massacre de plusieurs milliers de civils touaregs par l’Armée nationale et ses milices parallèles.
Le traitement politique de cette première « rébellion » au Niger contenait déjà les germes de celles qui allaient inévitablement suivre. Il explique également les actions sporadiques enregistrées dans le nord du pays depuis 1995. Bien plus que par le passé, cette question se pose dans un contexte international caractérisé par un intérêt grandissant des puissances internationales et régionales pour le sous-sol et le positionnement géostratégique de cette partie du Sahel et du Sahara central.
Les réponses envisagées par le Niger et les pays impliqués comme la France, l’Algérie et la Libye, s’articulent toujours autour des aspects essentiellement sécuritaires, doublés de manœuvres clientélistes qui illustrent l’absence d’une volonté politique de poser clairement le problème et de lui apporter des solutions durables acceptées par toutes les parties en présence. Cette attitude de l’Etat nigérien demeure une constante de son système politique et traverse les générations, les gouvernements et les mouvances politiques. Le noyautage de l’État par des clans fermés et sans véritable projet a longtemps empêché l’émergence d’une pratique plus ouverte permettant une compétition saine et loyale au sein de l’élite politique du pays.
Etat des lieux et diagnostic
Pour couper court à toute tendance à la cristallisation des tensions, le pays a besoin d’une réforme politique du système. Pour cela, les Nigériens doivent s’asseoir autour d’une table et jeter les bases d’un véritable pacte national construit par la volonté, non pas de l’ancien colonisateur, mais des composantes ethnolinguistiques qui font le Niger d’aujourd’hui. À travers cette démarche, il s’agira de s’adresser à la conscience nationale de chaque Nigérien pour faire évoluer un pays sclérosé par un système figé depuis l’Indépendance ; de permettre ainsi à tous les citoyens d’être partie prenante de la construction d’un destin commun, structuré au sein d’une entité étatique pensée et voulue par toutes les composantes du pays.
Quoi que l’on puisse dire, le Niger reste encore un projet que les différentes composantes nationales se doivent de structurer et de faire vivre pour que naisse demain un pays dans lequel aucune communauté ne se sentirait investie de la mission d’administrer les autres sans leur demander leur avis, et où aucune autre ne pourrait s’estimer mise à l’écart pour d’obscures raisons liées à l’héritage colonial.
Le Mouvement touareg, tant décrié par des esprits étriqués et incapables de recul, n’en est pas moins caractérisé par des exigences démocratiques et de bonne gouvernance. Il s’agit, en effet, d’une question qui mérite un traitement sérieux et moins passionné et qui ne peut pas être réduite uniquement à la problématique de l’exclusion sociale et économique. Il apparaît, en effet, illusoire de vouloir stabiliser le Niger et de le construire sans apporter au préalable une réponse politique claire et sans ambiguïté aux injustices subies par cette communauté depuis la création du pays. Le Mouvement touareg a le mérite, par conséquent, de questionner la manière dont l’État gère la coexistence des différentes communautés qui composent le peuple nigérien.
Dans nos pays africains, la pratique politique est encore trop souvent basée sur des considérations ethniques ou régionalistes. En effet, les citoyens ne peuvent avoir d’autres repères en matière de représentation politique que la légitimité coutumière ou alors le clientélisme affairiste que développent tous les partis politiques, y compris ceux qui se veulent progressistes.
Devant cet état de fait, la résolution d’un problème aussi important que celui de la cohésion nationale ne peut se faire uniquement à travers des partis politiques qui doivent encore faire les preuves de leur sens de l’Etat et de l’intérêt supérieur du pays. D’autres sources de légitimité porteuse de stabilité existent et doivent être interrogées pour asseoir un véritable socle national dans lequel toute la communauté nationale pourrait se retrouver. L’écart entre la légitimité politique et la légalité représentative n’a jamais été aussi important au Niger. N’importe qui, dès lors qu’il disposait des moyens matériels adéquats, pouvait se faire élire député ou être l’édile d’une région ou d’une population dont il n’avait que faire ensuite, quitte même à œuvrer contre les intérêts de cette région ou de cette population... Cette pratique était considérée comme « normale », car la classe politique privilégiait souvent l’opportunisme immédiat au détriment d’une vraie politique de construction d’un État disposant d’institutions qui reflètent réellement les aspirations de sa population. Cela s’expliquait aussi par une paresse notoire à rechercher une synthèse intelligente entre les exigences d’une véritable représentation démocratique de la population et la nature même du paysage socioculturel du pays
Dès lors que les choix démocratiques reposent sur des considérations ethniques plutôt que sur une compétition d’idées, la notion de démocratie elle-même est à revisiter pour qui veut asseoir un système politique adapté aux réalités nationales. Cela est encore plus vrai dans un pays dont l’écrasante majorité de la population est encore analphabète.
Cinquante ans après l’Indépendance, nous continuons encore à singer les institutions de l’ancien colonisateur et sommes encore incapables d’imaginer une organisation politique respectueuse de nos propres réalités. Par cette insuffisance, nous contribuons, volontairement ou non, à entretenir cette situation d’instabilité que connaissent nombre de nos pays. D’autant plus que certaines de nos régions sont sujettes à des convoitises qui préfèrent le désordre ou l’anarchie afin de contrôler plus aisément les ressources du pays en question…C’est tellement plus facile de prélever, polluer, arracher, siphonner tout ce qui peut être rentable…
Il est parfois nécessaire de passer par des mesures symboliques et fortes pour faire évoluer les mentalités (intégrations, nominations…), mais la question de fond demeure celle d’un partage structurel de la décision politique, donc de la répartition équitable des pouvoirs au sein des institutions de l’État. Tant que l’indicateur unique de l’intégration de la communauté touarègue restera le nombre de ministres qui en sont issus, cela voudra dire que la volonté politique est inexistante ou demeure un véritable leurre.
Des pistes de réflexion
La récurrence des manifestations politico-militaires dans le nord du pays devrait amener les tenants du pouvoir à dépasser les exigences conjoncturelles de sécurité et aller à la recherche de solutions de fond qui engagent l’ensemble des citoyens. Une sorte de forum ou de seconde Conférence nationale, pour mettre à plat l’ensemble des pesanteurs politiques accumulées par le pays depuis les indépendances et pour jeter les bases d’une nouvelle approche de la chose politique. Cette initiative permettrait au préalable de mettre au clair l’ensemble des injustices faites aux différents pans de notre société. Il serait alors possible d’envisager une véritable réconciliation de l’État avec tous ses citoyens.
Aujourd’hui, les élus issus de la communauté touarègue se cachent toujours derrière l’État et la légalité pour fuir leurs responsabilités, au lieu de porter les aspirations des populations qu’ils sont censés représenter. Ces élus ont encore du mal à s’autoriser à exprimer ouvertement les attentes de leurs populations.
Si des Touaregs en arrivent à prendre les armes contre l’État, c’est aussi parce que les députés, les maires et les chefs traditionnels de leurs régions ne jouent pas leurs rôles et sont incapables d’aider cet État à prendre conscience des souffrances de leurs populations. Il est vrai que nous sommes dans un pays où les élus se prennent trop souvent pour des fonctionnaires qui tiennent leur légitimité plus de l’État ou de leurs partis politiques que des populations qui les ont élus…
L’option militaire ne peut pas régler un problème aussi complexe que celui qui oppose l’Etat à ses composantes qui s’estiment lésées. Car ni l’Armée ni les groupes politico-militaires ne peuvent gagner durablement la guerre sur le terrain. Par conséquent, la solution ne peut être que politique. Ce que les différents gouvernements qui se sont succédé jusqu’à maintenant ont toujours refusé d’admettre. Confortés en cela par l’attitude de la France et de l’Algérie, qui refusent le traitement politique de la question touarègue. Cela explique d’ailleurs l’importance qui a été accordée aux intégrations de combattants touaregs dans les différents corps militaires et paramilitaires de l’État à la suite des accords de 1995. Au point que ces intégrations étaient devenues, aux yeux de certains, la preuve que la question était désormais réglée… Alors que ces intégrations ne devaient être que la conséquence logique du traitement politique de cette question.
On peut comprendre l’amertume de certains Nigériens, « chômeurs diplômés », par exemple, qui s’estiment lésés par l’intégration ou le recrutement d’autres Nigériens sur la base de critères exceptionnels qu’ils ne comprennent pas. Personne ne leur explique que, si l’Etat a fait appel à ce type de mesures, c’est parce qu’il n’a pas su à un moment donné traiter les citoyens avec l’équité qu’on pouvait en attendre. Mais ces intégrations ne sont finalement que des jalons qui empêchent de voir que le système qui génère les injustices et l’inégalité des citoyens a du mal lui à évoluer !!!!!
Pour endiguer les sources des tensions politiques actuelles, l’État peut difficilement faire l’économie d’une évolution institutionnelle, y compris sur sa forme elle-même. Le fédéralisme ou l’autonomie des Régions ne doivent plus être tabous, dès lors que le pays est assuré de son intégrité territoriale. La décentralisation poussée qui se met laborieusement en place depuis quelques années devra aboutir, à terme, à cette réorganisation de l’État qui correspondrait plus à la nature géographique, historique et culturelle de nos régions. C’est la nature même du pays qui exige une évolution vers un système de ce type, basé sur la prise en compte des spécificités de nos régions naturelles.
De manière concrète et pragmatique, cela devrait se traduire par la création d’infrastructures régionales de base qui constitueraient des unités de développement. Cette mesure devrait concerner tous les domaines qui ne relèvent pas de l’intégrité et de la souveraineté du pays. Des embryons de ces infrastructures existent déjà, mais ne sont aujourd’hui que des relais d’une administration encore trop centralisée. Les directions régionales de certains services devraient disposer d’une autonomie d’action et de financement qui leur permettrait de s’ancrer réellement dans leurs environnements économiques et culturels. Cela pourrait désamorcer durablement les tensions nées de la mal-gouvernance et des insuffisances des élites politiques.
La société civile nigérienne doit cultiver son indépendance et renforcer sa vigilance pour empêcher que des politiciens irresponsables n’engagent le pays dans une fuite en avant qui ne pourrait déboucher que sur une impasse.
À la lumière des réactions enregistrées jusqu’ici, il apparaît qu’une grande partie de la classe politique nigérienne ne réalise toujours pas les enjeux et la portée des décisions qui sont à prendre pour l’avenir du pays. Sinon, comment expliquer que la question touarègue ne soit évoquée que sous l’aspect militaire par ceux qui estiment ne plus avoir d’autres choix que de prendre les armes pour faire avancer les choses ? La même interrogation s’adresse d’ailleurs également et peut-être en premier lieu à l’élite touarègue elle-même, qui est incapable de se poser comme telle en s’appuyant sur sa légitimité et sur les outils de la vie politique traditionnelle et sur les récents acquis démocratiques. Cette élite, dans ces composantes modernes et coutumières, a visiblement du mal à se positionner entre une attitude de résignation, voire de soumission au système et le choix des armes, qui traduit invariablement un échec de la gestion politique des problèmes.
La prise en compte, enfin, des vraies questions de fond
Aujourd’hui, les nouvelles autorités du pays affichent un volontarisme qu’il convient d’apprécier par son innovation et son audace, avec l’espoir de voir rapidement sa traduction dans la pratique du pouvoir et dans la façon dont la période de transition en cours prépare le nouveau paysage politique, au sens large.
Le CSRD, le « Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie », s’est donné trois axes prioritaires pour remettre le pays sur la voie d’une vie politique apaisée : — la lutte contre l’impunité, la corruption et les trafics d’influence ; — la réconciliation de tous les Nigériens entre eux ; — la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit.
Ces objectifs seront poursuivis « sur la base des principes de justice et d’équité… » L’un des premiers outils mis en place pour donner corps à cette volonté de changement est « la Haute Autorité à la Réconciliation Nationale et à la Consolidation de la Démocratie ». Cet organe a pour missions essentielles « l’instauration d’une démocratie véritable caractérisée par la discipline citoyenne, la culture démocratique, l’esprit civique et le patriotisme ; la lutte contre les inégalités et les disparités dans les actions de développement ; le renforcement de la paix sociale à travers la tolérance, le respect de l’autre dans sa différence ».
Les objectifs de cette mission contiennent effectivement l’essentiel des dispositions qui pourraient nous mettre sur la voie d’un processus démocratique apaisé et d’un développement partagé et équitable.
Dans ce même ordre d’idées, il faut situer les préconisations du Conseil consultatif, qui propose la tenue d’un Forum national sur l’unité nationale, la paix et la sécurité et la mise en place d’une « Commission Vérité-Justice-Réconciliation ». Il s’agit pour cette institution de la transition actuelle de « donner un corps et un contenu à cette aspiration forte du CSRD, à savoir la réconciliation nationale ».
Ces nouvelles orientations prises par le pouvoir actuel constituent une approche porteuse d’espoir et qui peut désamorcer les tensions politiques, exprimées ou latentes, qui minent les fondements de la société nigérienne. Parmi ces crispations, nous avons la question du Nord, qu’il convient de traiter enfin comme une question nationale qui concerne non pas seulement la communauté touarègue, mais le pays tout entier.
Le travail considérable accompli par la commission « Crimes et abus » de la Conférence nationale, et qui n’avait servi à rien à l’époque, devrait être une base pour une commission « Vérité et réconciliation ».
Il s’agira pour la Haute Autorité de prendre le temps d’un diagnostic approfondi des raisons qui sont à la base du particularisme du Nord pour proposer ensuite au pays des solutions pragmatiques et susceptibles de mettre fin au cycle de ces violences politiques.
Quelques pistes peuvent aider à comprendre certaines tensions et à permettre de dégager des éléments de réponse pour consolider l’unité nationale.
La Haute Autorité de la Réconciliation Nationale pourrait se demander, par exemple : pourquoi une personnalité en vue dans le paysage politique du pays peut publiquement, et en présence d’un ministre de la République, menacer d’exterminer en quarante-huit heures une composante de la population nationale sans que cela fasse l’objet de la moindre réprobation de la part du gouvernement, de l’opposition, ni même, hélas ! de la société civile ?
Doit-elle aussi « perquisitionner » les bureaux du président du CSRD et celui du ministre de la Culture pour y rechercher la trace d’un document écrit en Tifinagh (sous la forme de livre, de tableau ou d’affiche…) ? Cet alphabet utilisé depuis des siècles et des siècles par les Touaregs ? La culture nigérienne étant une synthèse des apports des différentes communautés nationales, les Tifinagh devraient être une fierté nationale, puisqu’il s’agit de l’un des trésors culturels que l’Afrique possède en propre ? Pourquoi cet apport n’a-t-il pas été valorisé, en particulier au niveau international ? De plus, l’initiation aux Tifinagh devrait être obligatoire dans toutes les écoles primaires du pays et leur enseignement intégré dans les programmes du secondaire et de l’université. Ce serait une façon de s’approprier une Histoire ancienne ou récente, inscrite parfois sur les rochers que chacun contemple sans en connaître le sens… Pourquoi le Niger refuse-t-il encore cette partie de lui-même ? Il ne s’agit pas d’une question de moyens, mais bien d’une lacune dans la représentation que la classe dirigeante se fait du pays.
L’approche la plus pertinente des tensions actuelles devrait inciter la Haute Autorité en charge à faire en sorte que leur résolution définitive ne soit plus seulement l’affaire de gouvernants qui veulent prouver à tout prix leur maîtrise de la situation, et des groupes armés qui sont souvent dépassés par la complexité de ses aspects politiques. Un forum sur l’unité nationale ne pourra atteindre ses objectifs que si sa composition reflète réellement le pays profond et qu’il ne se contente pas de réunir quelques personnes médiatiques dont la légitimité se construit et se déconstruit dans de petits cercles à Niamey.
Abdoulahi ATTAYOUB Président de TEMOUST - Lyon, France
aabdoulahi@hotmail.com
* Ce texte reprend des éléments d’un autre publié en juillet 2007 sous le titre : « Face à la question touarègue, l’État nigérien manque décidément d’imagination »
mardi 15 juin 2010
Rencontre annuelle de la diaspora touarègue en Europe 18, 19 et 20 juin 2010 à Orval (frontière franco-belge)
Rencontre annuelle de la diaspora touarègue en Europe 18, 19 et 20 juin 2010 à Orval (frontière franco-belge)
vendredi 11 juin 2010
C’est à la frontière franco-belge que la Diaspora Touarègue en Europe se retrouvera cette année les 18, 19 et 20 juin 2010 à Orval , pour un week-end de convivialité et de réflexion.
Cette rencontre est désormais le rendez vous annuel de tous ceux qui s’intéressent au peuple touareg et à sa culture. Un week-end de détente et de retrouvailles dans un cadre agréable et chaleureux.
Le week-end sera ponctué par des moments d’échanges (conférences, tables rondes, projections de films, mini concerts ou animations musicales, poésies, contes, expos...), avec la grande veillée du samedi soir, qui est toujours le moment fort du week-end.
Ceux qui ont des choses à faire partager, n’hésitez surtout pas, et ne tardez pas à nous le faire savoir pour l’organisation.
Venez avec vos tentes, duvets, couvertures, les nuits peuvent être froides.
Une participation aux frais de l’ordre de 30 euros est à prévoir. Le montant exact sera fonction du nombre de participants et…du prix des moutons.
LES CONTACTS
Paris :
Ahmed DAYAK : ahmeddayak@yahoo.fr
Nadia : nadiabela@hotmail.com
Belgique :
Zenab : 0032 (0) 498 340 346 begin_of_the_skype_highlighting 0032 (0) 498 340 346 end_of_the_skype_highlighting
Anana : anana_haroun@yahoo.fr
France sud :
Jacqueline 00-33 (0) 6-63-78-26-22 begin_of_the_skype_highlighting 00-33 (0) 6-63-78-26-22 end_of_the_skype_highlighting, jacqueline-dupuis@wanadoo.fr
LE LIEU
Un système de covoiturage sera mis en place à partir de Paris :
Contacter Ahmed Dayak : ahmeddayak@yahoo.fr
Pour atteindre Orval par la route : carte routière
Depuis Bruxelles (180 km), prendre l’autoroute E411 en direction d’Arlon ; sortie n°26 en direction de Neufchâteau, puis Florenville. Orval se situe à 8 km de Florenville, en direction de Virton.
Depuis Paris (290 km), par l’autoroute A4, en jusque Reims. Prendre la direction Charleville - Sedan - Carignan - Margut. A Margut, à gauche vers Florenville.
Depuis Luxembourg (60 km), prendre l’autoroute E411 en direction de Bruxelles ; sortie n°29 en direction d’Etalle. À Étalle, prendre la direction de Florenville. À Jamoigne, prendre à gauche vers Orval.
Depuis Liège (140 km), prendre l’autoroute E 25 jusqu’à sa jonction avec la E 411. À ce moment, prendre en direction de Bruxelles et sortir à Neufchâteau (sortie n°27). À Neufchâteau, prendre la direction de Florenville.
Pour atteindre Orval par le train
Depuis Bruxelles, ligne 162 vers Arlon et Luxembourg. Descendre à Libramont et prendre le train en correspondance vers Bertrix et Virton. Descendre à Florenville. Continuer avec le bus, TEC ligne 24, descendre à Orval carrefour (arrivée à 12h55 en semaine, 15h45 samedi, 14h51 ou 17h35 dimanche/férié). INFOTEC : 061 / 25 35 55
Depuis Paris (Gare de l’Est), TGV Est par Charleville-Mézières vers Sedan et correspondance jusque Carignan (à 20 km de Orval).
vendredi 11 juin 2010
C’est à la frontière franco-belge que la Diaspora Touarègue en Europe se retrouvera cette année les 18, 19 et 20 juin 2010 à Orval , pour un week-end de convivialité et de réflexion.
Cette rencontre est désormais le rendez vous annuel de tous ceux qui s’intéressent au peuple touareg et à sa culture. Un week-end de détente et de retrouvailles dans un cadre agréable et chaleureux.
Le week-end sera ponctué par des moments d’échanges (conférences, tables rondes, projections de films, mini concerts ou animations musicales, poésies, contes, expos...), avec la grande veillée du samedi soir, qui est toujours le moment fort du week-end.
Ceux qui ont des choses à faire partager, n’hésitez surtout pas, et ne tardez pas à nous le faire savoir pour l’organisation.
Venez avec vos tentes, duvets, couvertures, les nuits peuvent être froides.
Une participation aux frais de l’ordre de 30 euros est à prévoir. Le montant exact sera fonction du nombre de participants et…du prix des moutons.
LES CONTACTS
Paris :
Ahmed DAYAK : ahmeddayak@yahoo.fr
Nadia : nadiabela@hotmail.com
Belgique :
Zenab : 0032 (0) 498 340 346 begin_of_the_skype_highlighting 0032 (0) 498 340 346 end_of_the_skype_highlighting
Anana : anana_haroun@yahoo.fr
France sud :
Jacqueline 00-33 (0) 6-63-78-26-22 begin_of_the_skype_highlighting 00-33 (0) 6-63-78-26-22 end_of_the_skype_highlighting, jacqueline-dupuis@wanadoo.fr
LE LIEU
Un système de covoiturage sera mis en place à partir de Paris :
Contacter Ahmed Dayak : ahmeddayak@yahoo.fr
Pour atteindre Orval par la route : carte routière
Depuis Bruxelles (180 km), prendre l’autoroute E411 en direction d’Arlon ; sortie n°26 en direction de Neufchâteau, puis Florenville. Orval se situe à 8 km de Florenville, en direction de Virton.
Depuis Paris (290 km), par l’autoroute A4, en jusque Reims. Prendre la direction Charleville - Sedan - Carignan - Margut. A Margut, à gauche vers Florenville.
Depuis Luxembourg (60 km), prendre l’autoroute E411 en direction de Bruxelles ; sortie n°29 en direction d’Etalle. À Étalle, prendre la direction de Florenville. À Jamoigne, prendre à gauche vers Orval.
Depuis Liège (140 km), prendre l’autoroute E 25 jusqu’à sa jonction avec la E 411. À ce moment, prendre en direction de Bruxelles et sortir à Neufchâteau (sortie n°27). À Neufchâteau, prendre la direction de Florenville.
Pour atteindre Orval par le train
Depuis Bruxelles, ligne 162 vers Arlon et Luxembourg. Descendre à Libramont et prendre le train en correspondance vers Bertrix et Virton. Descendre à Florenville. Continuer avec le bus, TEC ligne 24, descendre à Orval carrefour (arrivée à 12h55 en semaine, 15h45 samedi, 14h51 ou 17h35 dimanche/férié). INFOTEC : 061 / 25 35 55
Depuis Paris (Gare de l’Est), TGV Est par Charleville-Mézières vers Sedan et correspondance jusque Carignan (à 20 km de Orval).
lundi 14 juin 2010
Dans le désert avec les combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique
June 11, 2010 — EXCLUSIF - FRANCE 24 s'est procuré des images exclusives montrant la vie quotidienne de militants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cette vidéo de 40 minutes a été retrouvée sur un homme qui a fui le groupe armé
Drogue et terrorisme : Aqmi prélève sa dîme dans le désert
14-06-2010, 11h08
AFP 13 juin 2010
Drogue et terrorisme: Aqmi prélève sa dîme dans le désert
Par Michel MOUTOT
NOUAKCHOTT, 13 juin 2010 (AFP) - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) monnaye aux cartels de la drogue sa protection pour leurs trafics au Sahara, mais les jihadistes du désert sont loin d'être des "narco-terroristes", assurent des experts.
Les combattants d'Aqmi garantissent le passage des convois de cocaïne ou d'héroïne destinés à l'Europe et prélèvent leur dîme, selon des sources concordantes interrogées par l'AFP en Mauritanie, en Europe et aux Etats-Unis.
Mais, selon ces sources, ils restent pour l'instant de simples prestataires de services, attirés par les profits liés à ce commerce en expansion, mais réticents à s'engager dans une activité réprouvée par l'Islam.
Installés depuis près de quinze ans aux confins de l'Algérie, du Mali et de la Mauritanie, les combattants d'Aqmi ont participé à tous les trafics de la région, notamment des cigarettes. Celui de la drogue, en particulier la cocaïne venue d'Amérique du Sud, leur a ouvert des perpectives plus lucratives, et posé un dilemme.
"En fait, sur la drogue, ils sont divisés", explique à Nouakchott un magistrat spécialiste du dossier, qui ne peut être identifié.
"Il y a ceux pour lesquels, la drogue, c'est +haram+ (interdit), et qui n'y touchent pas. Et puis il y a ceux qui protègent les trafiquants, escortent leurs convois et touchent un droit de passage. D'autant que c'est destiné à empoisonner la jeunesse occidentale", ajoute ce magistrat.
Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), chaque année, 50 à 60 tonnes de cocaïne venues d'Amérique du Sud et 30 à 35 tonnes d'héroïne afghane venues d'Afrique de l'Est remontent vers l'Europe à travers l'Afrique de l'Ouest, le Sahel et le Sahara.
En février, l'armée mauritanienne a intercepté dans le Nord du pays un convoi de drogue escorté par des islamistes armés. "C'est la preuve d'une connection entre eux et les trafiquants", a assuré une source militaire mauritanienne à l'AFP.
Pour un diplomate occidental à Nouakchot, "il y a des points de contacts, une certaine coordination", entre tribus, groupes rebelles, trafiquants, gangs et terroristes, qui opèrent à peu près librement dans ces régions.
Pour lui, les membres d'Aqmi impliqués dans le trafic de drogue le sont "à titre individuel". "Certains sont à la fois membres d'Al-Qaïda mais aussi de réseaux criminels", assure-t-il.
C'est ce que l'Américain Michael Braun, ancien chef des opérations de la Drug Enforcement Agency (DEA, l'agence anti-drogue), appelle "le brouet de sorcières".
"Les cartels colombiens ont noué des relations d'affaires avec al Qaïda", explique-t-il à l'AFP. "Ils utilisent les routes de contrebande établies de longue date par Aqmi pour traverser l'Afrique du Nord à destination de l'Europe".
"Les Colombiens sont très forts pour cela", poursuit-il. "Ils sont en train de nouer le même genre de relations que celles qu'ils ont formées avec les gangs mexicains il y a 25 ans, quand nous leur avons pratiquement fermé la route des Caraïbes. Ils savaient que les Mexicains avaient des moyens d'entrer aux Etats-Unis depuis un siècle... Si rien n'est fait, nous allons voir bientôt en Afrique ce qui se passe au Mexique".
Au-delà du financement du terrorisme, le pouvoir déstabilisateur de la drogue, en particulier la cocaïne, sur des pays sahéliens pauvres et mal équipés et peu administrés inquiète tous les experts.
"La contrebande remonte aux caravanes du sel. Elle fait partie du paysage",
estime, à Paris, un chercheur spécialiste de la région, qui demande à rester anonyme.
"Mais avec la cocaïne, on change d'échelle. Les sommes en jeu sont énormes. Elles peuvent tout corrompre. Comme dans certains pays d'Afrique noire, il est sûr que certains états de la région sont déjà gangrenés jusqu'à un très très haut niveau".
mm/lbx/jch
AFP 131005
AFP 13 juin 2010
Drogue et terrorisme: Aqmi prélève sa dîme dans le désert
Par Michel MOUTOT
NOUAKCHOTT, 13 juin 2010 (AFP) - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) monnaye aux cartels de la drogue sa protection pour leurs trafics au Sahara, mais les jihadistes du désert sont loin d'être des "narco-terroristes", assurent des experts.
Les combattants d'Aqmi garantissent le passage des convois de cocaïne ou d'héroïne destinés à l'Europe et prélèvent leur dîme, selon des sources concordantes interrogées par l'AFP en Mauritanie, en Europe et aux Etats-Unis.
Mais, selon ces sources, ils restent pour l'instant de simples prestataires de services, attirés par les profits liés à ce commerce en expansion, mais réticents à s'engager dans une activité réprouvée par l'Islam.
Installés depuis près de quinze ans aux confins de l'Algérie, du Mali et de la Mauritanie, les combattants d'Aqmi ont participé à tous les trafics de la région, notamment des cigarettes. Celui de la drogue, en particulier la cocaïne venue d'Amérique du Sud, leur a ouvert des perpectives plus lucratives, et posé un dilemme.
"En fait, sur la drogue, ils sont divisés", explique à Nouakchott un magistrat spécialiste du dossier, qui ne peut être identifié.
"Il y a ceux pour lesquels, la drogue, c'est +haram+ (interdit), et qui n'y touchent pas. Et puis il y a ceux qui protègent les trafiquants, escortent leurs convois et touchent un droit de passage. D'autant que c'est destiné à empoisonner la jeunesse occidentale", ajoute ce magistrat.
Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), chaque année, 50 à 60 tonnes de cocaïne venues d'Amérique du Sud et 30 à 35 tonnes d'héroïne afghane venues d'Afrique de l'Est remontent vers l'Europe à travers l'Afrique de l'Ouest, le Sahel et le Sahara.
En février, l'armée mauritanienne a intercepté dans le Nord du pays un convoi de drogue escorté par des islamistes armés. "C'est la preuve d'une connection entre eux et les trafiquants", a assuré une source militaire mauritanienne à l'AFP.
Pour un diplomate occidental à Nouakchot, "il y a des points de contacts, une certaine coordination", entre tribus, groupes rebelles, trafiquants, gangs et terroristes, qui opèrent à peu près librement dans ces régions.
Pour lui, les membres d'Aqmi impliqués dans le trafic de drogue le sont "à titre individuel". "Certains sont à la fois membres d'Al-Qaïda mais aussi de réseaux criminels", assure-t-il.
C'est ce que l'Américain Michael Braun, ancien chef des opérations de la Drug Enforcement Agency (DEA, l'agence anti-drogue), appelle "le brouet de sorcières".
"Les cartels colombiens ont noué des relations d'affaires avec al Qaïda", explique-t-il à l'AFP. "Ils utilisent les routes de contrebande établies de longue date par Aqmi pour traverser l'Afrique du Nord à destination de l'Europe".
"Les Colombiens sont très forts pour cela", poursuit-il. "Ils sont en train de nouer le même genre de relations que celles qu'ils ont formées avec les gangs mexicains il y a 25 ans, quand nous leur avons pratiquement fermé la route des Caraïbes. Ils savaient que les Mexicains avaient des moyens d'entrer aux Etats-Unis depuis un siècle... Si rien n'est fait, nous allons voir bientôt en Afrique ce qui se passe au Mexique".
Au-delà du financement du terrorisme, le pouvoir déstabilisateur de la drogue, en particulier la cocaïne, sur des pays sahéliens pauvres et mal équipés et peu administrés inquiète tous les experts.
"La contrebande remonte aux caravanes du sel. Elle fait partie du paysage",
estime, à Paris, un chercheur spécialiste de la région, qui demande à rester anonyme.
"Mais avec la cocaïne, on change d'échelle. Les sommes en jeu sont énormes. Elles peuvent tout corrompre. Comme dans certains pays d'Afrique noire, il est sûr que certains états de la région sont déjà gangrenés jusqu'à un très très haut niveau".
mm/lbx/jch
AFP 131005
Le carnet de route de Melissa Bell
France 24 - (Melissa BELL , envoyée spéciale au Niger) 14 juin 2010
Le carnet de route de Melissa Bell
lundi 14 juin 2010
Notre reporter Melissa Bell se trouve au Niger où elle réalise un reportage sur la crise alimentaire qui frappe le pays. Suivez les coulisses du tournage grâce à son carnet de route.
Autrefois, le désert ne commençait que bien plus loin. Mais aujourd’hui, c’est Tanout qui marque la frontière entre Sahel et Sahara, et pour les gens du coin, entre civilisation et barbarie. Il était donc sans doute inévitable que le préfet de Tanout choisisse de se mêler de notre projet dès qu’il en a eu vent.
Notre idée était de partir au nord de la ville pour voir les troupeaux des Touaregs, qui, selon eux, sont en train de mourir de faim et de soif. Une idée très naïve, selon le préfet, qui, sans vouloir parler de rébellion touareg, préfère évoquer le banditisme.
Un danger qui l’obligeait à nous confier à quatre soldats, armés jusqu’aux dents, qui nous accompagneront jusque chez les Touaregs pour nous ramener avant la tombée de la nuit. Tout cela, bien sûr, à notre charge.
Et c’est comme ça que nous sommes partis dans le désert à bord d’un camion militaire aussi inconfortable qu’impressionnant. Deux heures plus tard, nous étions a Kanak, une collection de tentes touaregs posées au milieu du sable avec tout autour des troupeaux de chèvres et des charognes.
Pour les Touaregs, c’est le désastre. Pour vivre, ils vendent leurs chèvres à Tanout, un voyage qui leur demande une semaine aller retour et qui leur permet aussi d’acheter le mil et la farine de blé dont ils vivent. Sans leurs chèvres, ils n’ont rien.
C’est une version légèrement différente d’une histoire qu’on a entendu un peu partout au Niger. L’histoire d’une vraie crise alimentaire provoquée par des pluies insuffisantes et qui menace de se transformer en famine.
Ce qui était curieux à Kanak, c’était l’attitude de nos militaires. A chaque fois que j’essayais de m’éloigner un peu, l’un d’entre eux se rapprochait davantage, semblant craindre que les Touaregs puissent nous parler seuls. Agacée par leur surveillance, j’interrogeais le colonel qui m’expliquait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences calmes et plutôt accueillantes des Touaregs. Ce sont, selon lui, des guerriers sans pitié, capables, sous le nez des militaires, d’organiser une embuscade pour nous enlever. Et bizarrement, notre interprète, un civil ordinaire, partageait l’avis des militaires. La longue rébellion touareg a laissé des traces dans l’esprit des nigériens.
Mais au moment de partir, c’est tout de même ensemble que les Touaregs et les soldats se sont agenouillés afin de prier pour que notre retour se passe bien. Car le désert reste plus menaçant que l’homme, même quand il s’agit de l’ennemi.
Le carnet de route de Melissa Bell
lundi 14 juin 2010
Notre reporter Melissa Bell se trouve au Niger où elle réalise un reportage sur la crise alimentaire qui frappe le pays. Suivez les coulisses du tournage grâce à son carnet de route.
Autrefois, le désert ne commençait que bien plus loin. Mais aujourd’hui, c’est Tanout qui marque la frontière entre Sahel et Sahara, et pour les gens du coin, entre civilisation et barbarie. Il était donc sans doute inévitable que le préfet de Tanout choisisse de se mêler de notre projet dès qu’il en a eu vent.
Notre idée était de partir au nord de la ville pour voir les troupeaux des Touaregs, qui, selon eux, sont en train de mourir de faim et de soif. Une idée très naïve, selon le préfet, qui, sans vouloir parler de rébellion touareg, préfère évoquer le banditisme.
Un danger qui l’obligeait à nous confier à quatre soldats, armés jusqu’aux dents, qui nous accompagneront jusque chez les Touaregs pour nous ramener avant la tombée de la nuit. Tout cela, bien sûr, à notre charge.
Et c’est comme ça que nous sommes partis dans le désert à bord d’un camion militaire aussi inconfortable qu’impressionnant. Deux heures plus tard, nous étions a Kanak, une collection de tentes touaregs posées au milieu du sable avec tout autour des troupeaux de chèvres et des charognes.
Pour les Touaregs, c’est le désastre. Pour vivre, ils vendent leurs chèvres à Tanout, un voyage qui leur demande une semaine aller retour et qui leur permet aussi d’acheter le mil et la farine de blé dont ils vivent. Sans leurs chèvres, ils n’ont rien.
C’est une version légèrement différente d’une histoire qu’on a entendu un peu partout au Niger. L’histoire d’une vraie crise alimentaire provoquée par des pluies insuffisantes et qui menace de se transformer en famine.
Ce qui était curieux à Kanak, c’était l’attitude de nos militaires. A chaque fois que j’essayais de m’éloigner un peu, l’un d’entre eux se rapprochait davantage, semblant craindre que les Touaregs puissent nous parler seuls. Agacée par leur surveillance, j’interrogeais le colonel qui m’expliquait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences calmes et plutôt accueillantes des Touaregs. Ce sont, selon lui, des guerriers sans pitié, capables, sous le nez des militaires, d’organiser une embuscade pour nous enlever. Et bizarrement, notre interprète, un civil ordinaire, partageait l’avis des militaires. La longue rébellion touareg a laissé des traces dans l’esprit des nigériens.
Mais au moment de partir, c’est tout de même ensemble que les Touaregs et les soldats se sont agenouillés afin de prier pour que notre retour se passe bien. Car le désert reste plus menaçant que l’homme, même quand il s’agit de l’ennemi.
Terrorisme : l’Union Africaine envisage une loi interdisant le paiement de rançons
Terrorisme : l’Union Africaine envisage une loi interdisant le paiement de rançons
dimanche 13 juin 2010
AFP - 13 juin 2010
L’Union africaine (UA) envisage de proposer une loi "stricte" et "claire" interdisant toutes les formes de paiement de rançons à des groupes terroristes, a indiqué dimanche à Alger un responsable du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT). "L’UA envisage de proposer une loi qui ne serait pas restrictive, ne laisserait pas cours à des interprétations et qui condamnerait le paiement des rançons, considérées comme source de financement du terrorisme", a déclaré le directeur par intérim du CAERT Liess Boukraa, à l’APS.
Le CAERT, lancé en octobre 2004 à Alger, est une agence de l’UA chargée de "renforcer les capacités des pays africains dans le domaine de la prévention du terrorisme", selon ses statuts. "Si le terrorisme s’est implanté au Sahel, c’est grâce aux revenus que les terroristes obtiennent à partir du kidnapping qui constitue une sorte de traite des être humains", a estimé M. Boukraâ. Le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA Ramtane Lamamra a précisé que cette "loi type qui est en voie de finalisation, est un texte qui permettra à tous les pays qui le souhaitent d’intégrer ses dispositions dans leurs législations nationales". M. Lamamra a ajouté que ces législations doivent être harmonisées pour faciliter la "mise en oeuvre de tout un arsenal de coopération judiciaire et de coopération entre les services de sécurité".
La région du Sahel connaît depuis quelques années une recrudescence des activités de trafiquants et contrebandiers en tous genres mais aussi de groupes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Sept pays - Algérie, Burkina Faso, Tchad, Libye, Mali, Mauritanie et Niger, réunis en mars à Alger pour une conférence sur la lutte contre l’insécurité dans la région sahélo-saharienne ont condamné "sans équivoque" les prises d’otages et les paiements de rançon.
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté le 17 décembre 2009 une résolution "criminalisant le paiement de rançons", en particulier à des "entités terroristes", comme l’a également fait l’UA le 3 juillet 2009.
dimanche 13 juin 2010
AFP - 13 juin 2010
L’Union africaine (UA) envisage de proposer une loi "stricte" et "claire" interdisant toutes les formes de paiement de rançons à des groupes terroristes, a indiqué dimanche à Alger un responsable du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT). "L’UA envisage de proposer une loi qui ne serait pas restrictive, ne laisserait pas cours à des interprétations et qui condamnerait le paiement des rançons, considérées comme source de financement du terrorisme", a déclaré le directeur par intérim du CAERT Liess Boukraa, à l’APS.
Le CAERT, lancé en octobre 2004 à Alger, est une agence de l’UA chargée de "renforcer les capacités des pays africains dans le domaine de la prévention du terrorisme", selon ses statuts. "Si le terrorisme s’est implanté au Sahel, c’est grâce aux revenus que les terroristes obtiennent à partir du kidnapping qui constitue une sorte de traite des être humains", a estimé M. Boukraâ. Le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA Ramtane Lamamra a précisé que cette "loi type qui est en voie de finalisation, est un texte qui permettra à tous les pays qui le souhaitent d’intégrer ses dispositions dans leurs législations nationales". M. Lamamra a ajouté que ces législations doivent être harmonisées pour faciliter la "mise en oeuvre de tout un arsenal de coopération judiciaire et de coopération entre les services de sécurité".
La région du Sahel connaît depuis quelques années une recrudescence des activités de trafiquants et contrebandiers en tous genres mais aussi de groupes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Sept pays - Algérie, Burkina Faso, Tchad, Libye, Mali, Mauritanie et Niger, réunis en mars à Alger pour une conférence sur la lutte contre l’insécurité dans la région sahélo-saharienne ont condamné "sans équivoque" les prises d’otages et les paiements de rançon.
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté le 17 décembre 2009 une résolution "criminalisant le paiement de rançons", en particulier à des "entités terroristes", comme l’a également fait l’UA le 3 juillet 2009.
Niger - le Chef de l’Etat signe deux décrets portant nomination de la 1ère Vice-présidente et des membres de la CENI
Le Sahel (Niger) 14 juin 2010
Niger - le Chef de l’Etat signe deux décrets portant nomination de la 1ère Vice-présidente et des membres de la CENI
lundi 14 juin 2010
Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l’Etat, le Général de Corps d’Armée DJIBO SALOU a signé, le samedi 12 juin 2010, deux décrets :
Aux termes du premier décret :
Maître Zada Aïssatou est nommée 1ère Vice-présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Madame Katambé Mariama est nommée 2ème Vice-présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)
Aux termes du second décret, les personnalités ci-dessous désignées sont nommées membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) :
PARTIS POLITIQUES
AFDR Titulaire Abdourahamane Tari Bako, Suppléant Hamidou Garba Titulaire Moussa Maman Gentil Suppléant Abdoulaye Maiga Alassan Titulaire Harouna Mayaou Suppléant Kaka Maïtawaya Titulaire Mahaman Achirou Massaoudou Suppléant Mme Zara Ibrahim Marafa Titulaire Almoustapha Moussa Idé Suppléant Ibrahim Djibo Ali Titulaire Yahaya Garba Suppléant Babou Tchiamadi
CFDR Titulaire Diallo Hassane Hassane Suppléant Amadou Maiga Titulaire Hassane Sabo Suppléant Hima Kandalla Titulaire Abdoul Aziz Adamou Diatto Suppléant Mariama Soumaïla Titulaire Zakari Djibo Suppléant Bonzougou Issoufou Titulaire Mahamane Hassane Suppléant Hassane Hamidou Bindjo Titulaire Soumana Djingarey Suppléant Aboubacar Hamed Non Affiliés Titulaire Saddi Abdou Suppléant Lawali Hamza Titulaire Ousseini Birgui Suppléant Souley Seyni Bonwala Titulaire Ibrahim Abdou Aggah Suppléant Ibrahim Saddi COLLECTIF DES ASSOCIATIONS FEMININES Fédération KASSAI Titulaire Mme Bako Absatou Baré Suppléante Mme Yagi Maimouna
CONGAFEN Titulaire Mme Katambé Mariama Suppléante Mme Bachir Safia REFERA Titulaire Mme Mariatou Abdou Suppléante Mme Ramatou Diarra CENTRALES SYNDICALES ET SYNDICATS NON AFFILIES
CENTRALES SYNDICALES
Titulaire Allasane Aboubakrine Suppléant Mahamadou Issa Titulaire Abdoulaye Issoufou Suppléant Abdou Kadi
SYNDICATS NON AFFILIES
Titulaire Yacouba Soumana Suppléant Seydou Marayé Moussa
ASSOCIATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DE PROMOTION DE LA DEMOCRATIE
Mme Halima Amadou P.M Magagi Yacouba P.M
INSTITUTIONS CABINET DU PREMIER MINISTRE (HAUT COMMISSARIAT A L’INFORMATIQUE ET AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION)
Titulaire Mr Gaya Sabiou Suppléant Waslimane Mohamed Titulaire Ali Amadou Suppléant Kammiri Souroumpo
OBSERVATOIRE NATIONAL DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTES FONDAMENTALES
P.M P.M
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES Direction Générale du Budget Titulaire Amadou
Ganda Hamidou Suppléant Kamayé Zabeirou
Direction du Parc Automobile National et du Garage Administratif Titulaire Hamidou Harouna Suppléant Hassane Ousseini
MINISTERE DE L’INTERIEUR DE LA SECURITE, DE LA DECENTRALISATION ET DES AFFAIRES RELIGIEUSES
Direction Générale des Affaires Politiques et Juridiques Titulaire Mr Maman Seydou Suppléant Mr Malam Sahirou Direction Générale de la Protection Civile Titulaire Colonel Mahaman Laminou Moussa Suppléant Médecin Commandant Amadou Daouda Adamou
Direction des Libertés Publiques Titulaire Mme Sayo Aissata Alhassane Suppléant Mr Abdoulaye Saidou Seyni
Direction de l’Etat-Civil Titulaire Mr Aboubacar Déouda Suppléant Mr Souley Alfari
Haut Commandement de la Garde Nationale du Niger Titulaire Chef d’Escadron Guirey Midou Suppléant Capitaine Rhissa Fankaraou
Direction Générale de la Police Nationale Titulaire Commissaire de Police Dioffo Souley Suppléant Commissaire de Police Mounkaila Yacouba
MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE L’HOMME
Titulaire Amadou Lamine Maouli Suppléante Mme Gogé née Maimouna Gazibo
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION DE L’INTEGRATION AFRICAINE ET DES NIGERIENS A L’EXTERIEUR
Administration Centrale Titulaire Tchiroma Boukar Maï Tanimoune Suppléant Elh Malam Manzo Aminou Haut Conseil des Nigériens à l’Extérieur P.M P.M
MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE
Titulaire Colonel Hamidou Maigari Suppléant Colonel Hamidou Harouna Titulaire Lt Colonel Karimou Hima Abdoulaye Suppléant Chef d’escadron Garba Issoufou Titulaire Chef de Bataillon Abdoulaye Dioumassi Dabalaga Suppléant Commandant Souley Ibrahim
MINISTÈRE DE LA POPULATION, DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA PROTECTION DE L’ENFANT
Titulaire Mme Boubacar Amina Mamane Idi Suppléante Mme Amina Koiranga
MINISTERE CHARGE DE LA COMMUNICATION ADMINISTRATION CENTRALE
Titulaire Abdoulaye Mamoudou Suppléant Khamed Abdoulaye
ADMINISTRATION CENTRALE Titulaire Mahamadou Guimba Suppléant Saley Maimouna Timbo
MEDIAS PRIVES Titulaire Amadou Tiémogo Suppléant Chérif Souleymane Titulaire Mme Moussa Kaka Djamila Suppléant Abdoul Razak Rafa
Niger - le Chef de l’Etat signe deux décrets portant nomination de la 1ère Vice-présidente et des membres de la CENI
lundi 14 juin 2010
Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l’Etat, le Général de Corps d’Armée DJIBO SALOU a signé, le samedi 12 juin 2010, deux décrets :
Aux termes du premier décret :
Maître Zada Aïssatou est nommée 1ère Vice-présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Madame Katambé Mariama est nommée 2ème Vice-présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)
Aux termes du second décret, les personnalités ci-dessous désignées sont nommées membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) :
PARTIS POLITIQUES
AFDR Titulaire Abdourahamane Tari Bako, Suppléant Hamidou Garba Titulaire Moussa Maman Gentil Suppléant Abdoulaye Maiga Alassan Titulaire Harouna Mayaou Suppléant Kaka Maïtawaya Titulaire Mahaman Achirou Massaoudou Suppléant Mme Zara Ibrahim Marafa Titulaire Almoustapha Moussa Idé Suppléant Ibrahim Djibo Ali Titulaire Yahaya Garba Suppléant Babou Tchiamadi
CFDR Titulaire Diallo Hassane Hassane Suppléant Amadou Maiga Titulaire Hassane Sabo Suppléant Hima Kandalla Titulaire Abdoul Aziz Adamou Diatto Suppléant Mariama Soumaïla Titulaire Zakari Djibo Suppléant Bonzougou Issoufou Titulaire Mahamane Hassane Suppléant Hassane Hamidou Bindjo Titulaire Soumana Djingarey Suppléant Aboubacar Hamed Non Affiliés Titulaire Saddi Abdou Suppléant Lawali Hamza Titulaire Ousseini Birgui Suppléant Souley Seyni Bonwala Titulaire Ibrahim Abdou Aggah Suppléant Ibrahim Saddi COLLECTIF DES ASSOCIATIONS FEMININES Fédération KASSAI Titulaire Mme Bako Absatou Baré Suppléante Mme Yagi Maimouna
CONGAFEN Titulaire Mme Katambé Mariama Suppléante Mme Bachir Safia REFERA Titulaire Mme Mariatou Abdou Suppléante Mme Ramatou Diarra CENTRALES SYNDICALES ET SYNDICATS NON AFFILIES
CENTRALES SYNDICALES
Titulaire Allasane Aboubakrine Suppléant Mahamadou Issa Titulaire Abdoulaye Issoufou Suppléant Abdou Kadi
SYNDICATS NON AFFILIES
Titulaire Yacouba Soumana Suppléant Seydou Marayé Moussa
ASSOCIATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DE PROMOTION DE LA DEMOCRATIE
Mme Halima Amadou P.M Magagi Yacouba P.M
INSTITUTIONS CABINET DU PREMIER MINISTRE (HAUT COMMISSARIAT A L’INFORMATIQUE ET AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION)
Titulaire Mr Gaya Sabiou Suppléant Waslimane Mohamed Titulaire Ali Amadou Suppléant Kammiri Souroumpo
OBSERVATOIRE NATIONAL DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTES FONDAMENTALES
P.M P.M
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES Direction Générale du Budget Titulaire Amadou
Ganda Hamidou Suppléant Kamayé Zabeirou
Direction du Parc Automobile National et du Garage Administratif Titulaire Hamidou Harouna Suppléant Hassane Ousseini
MINISTERE DE L’INTERIEUR DE LA SECURITE, DE LA DECENTRALISATION ET DES AFFAIRES RELIGIEUSES
Direction Générale des Affaires Politiques et Juridiques Titulaire Mr Maman Seydou Suppléant Mr Malam Sahirou Direction Générale de la Protection Civile Titulaire Colonel Mahaman Laminou Moussa Suppléant Médecin Commandant Amadou Daouda Adamou
Direction des Libertés Publiques Titulaire Mme Sayo Aissata Alhassane Suppléant Mr Abdoulaye Saidou Seyni
Direction de l’Etat-Civil Titulaire Mr Aboubacar Déouda Suppléant Mr Souley Alfari
Haut Commandement de la Garde Nationale du Niger Titulaire Chef d’Escadron Guirey Midou Suppléant Capitaine Rhissa Fankaraou
Direction Générale de la Police Nationale Titulaire Commissaire de Police Dioffo Souley Suppléant Commissaire de Police Mounkaila Yacouba
MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE L’HOMME
Titulaire Amadou Lamine Maouli Suppléante Mme Gogé née Maimouna Gazibo
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION DE L’INTEGRATION AFRICAINE ET DES NIGERIENS A L’EXTERIEUR
Administration Centrale Titulaire Tchiroma Boukar Maï Tanimoune Suppléant Elh Malam Manzo Aminou Haut Conseil des Nigériens à l’Extérieur P.M P.M
MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE
Titulaire Colonel Hamidou Maigari Suppléant Colonel Hamidou Harouna Titulaire Lt Colonel Karimou Hima Abdoulaye Suppléant Chef d’escadron Garba Issoufou Titulaire Chef de Bataillon Abdoulaye Dioumassi Dabalaga Suppléant Commandant Souley Ibrahim
MINISTÈRE DE LA POPULATION, DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA PROTECTION DE L’ENFANT
Titulaire Mme Boubacar Amina Mamane Idi Suppléante Mme Amina Koiranga
MINISTERE CHARGE DE LA COMMUNICATION ADMINISTRATION CENTRALE
Titulaire Abdoulaye Mamoudou Suppléant Khamed Abdoulaye
ADMINISTRATION CENTRALE Titulaire Mahamadou Guimba Suppléant Saley Maimouna Timbo
MEDIAS PRIVES Titulaire Amadou Tiémogo Suppléant Chérif Souleymane Titulaire Mme Moussa Kaka Djamila Suppléant Abdoul Razak Rafa
Niger : une radio privée réémet en zone touareg après deux ans de fermeture
AFP - 14.06.10
Niger : une radio privée réémet en zone touareg après deux ans de fermeture
lundi 14 juin 2010
Sahara FM, principale radio privée d’Agadez, capitale du nord du Niger, a repris ses émissions lundi après plus de deux ans de fermeture, a affirmé son responsable à l’AFP. "L’Observatoire national de la Communication (ONC) nous a délivré une autorisation et nous avons déjà commencé à émettre de nouveau. C’est une très bonne nouvelle", a déclaré Ahmed Raliou, également correspondant de Radio France Internationale (RFI) dans la région.
L’ONC, chargé de réguler les médias nigériens, a été mis en place par la junte militaire qui a renversé le président Mamadou Tandja en février.
Le 21 avril 2008, le régime Tandja avait fermé Sahara FM, accusée selon son responsable d’être "une radio dangereuse diffusant des appels à la haine ethnique" et des "informations qui sapent le moral des militaires", en lutte contre les rebelles touareg alors très actifs dans le nord.
M. Raliou avait réfuté ces allégations, expliquant que sa radio n’avait diffusé que des "témoignages de jardiniers" ayant affirmé avoir été "battus et maltraités par des militaires" près d’Agadez.
La radio avait aussi diffusé des extraits d’un article paru dans un journal local sur les risques de contagion de la nappe phréatique en raison des effets radioactifs de l’uranium extrait dans la zone.
Avant son rachat en 2004 par un autre opérateur privé, Sahara FM appartenait à Rhissa Ag Boula, chef rebelle touareg, devenu la bête noire des autorités après avoir annoncé en janvier 2008 le lancement de la "bataille de l’uranium", notamment contre le groupe français Areva, présent dans le nord.
La couverture des activités de la rébellion dans le nord du Niger était strictement interdite aux journalistes sous le régime Tandja.
La junte a rouvert récemment la Maison de la presse fermée par le président déchu, et a adopté un nouveau texte dépénalisant les délits de presse.
Niger : une radio privée réémet en zone touareg après deux ans de fermeture
lundi 14 juin 2010
Sahara FM, principale radio privée d’Agadez, capitale du nord du Niger, a repris ses émissions lundi après plus de deux ans de fermeture, a affirmé son responsable à l’AFP. "L’Observatoire national de la Communication (ONC) nous a délivré une autorisation et nous avons déjà commencé à émettre de nouveau. C’est une très bonne nouvelle", a déclaré Ahmed Raliou, également correspondant de Radio France Internationale (RFI) dans la région.
L’ONC, chargé de réguler les médias nigériens, a été mis en place par la junte militaire qui a renversé le président Mamadou Tandja en février.
Le 21 avril 2008, le régime Tandja avait fermé Sahara FM, accusée selon son responsable d’être "une radio dangereuse diffusant des appels à la haine ethnique" et des "informations qui sapent le moral des militaires", en lutte contre les rebelles touareg alors très actifs dans le nord.
M. Raliou avait réfuté ces allégations, expliquant que sa radio n’avait diffusé que des "témoignages de jardiniers" ayant affirmé avoir été "battus et maltraités par des militaires" près d’Agadez.
La radio avait aussi diffusé des extraits d’un article paru dans un journal local sur les risques de contagion de la nappe phréatique en raison des effets radioactifs de l’uranium extrait dans la zone.
Avant son rachat en 2004 par un autre opérateur privé, Sahara FM appartenait à Rhissa Ag Boula, chef rebelle touareg, devenu la bête noire des autorités après avoir annoncé en janvier 2008 le lancement de la "bataille de l’uranium", notamment contre le groupe français Areva, présent dans le nord.
La couverture des activités de la rébellion dans le nord du Niger était strictement interdite aux journalistes sous le régime Tandja.
La junte a rouvert récemment la Maison de la presse fermée par le président déchu, et a adopté un nouveau texte dépénalisant les délits de presse.
dimanche 13 juin 2010
Le folklore, un patrimoine séculaire bien préservé par les Touaregs d'Imouheg (Tassili)
Culture
EL KHABAR
Le folklore, un patrimoine séculaire bien préservé par les Touaregs d'Imouheg (Tassili)
ILLIZI - Le folklore populaire constitue une facette du patrimoine culturel séculaire que la communauté "Imouheg" des Touareg de la grande région du Tassili, dans la wilaya d'Illizi, a su préserver. Cet héritage artistique targui, qui a été depuis la nuit des temps entretenu de génération en génération, revêt une importance particulière chez les Touaregs, relève Abdennebi Zendri, chercheur en anthropologie du centre universitaire de Tamanrasset. Le folklore populaire chez les Touareg d'Imouheg est composé d'une panoplie de genres artistiques chantant des poésies populaires du terroir. "Il traite différents thèmes puisés d'anciennes us et coutumes et met en exergue un des pans culturels ancestraux de la région, à travers le chant, la danse, les rites, les mélodies musicales et des instruments de musique impairs, apanage des Imouheg", explique M. Zendri.
13-06-2010
EL KHABAR
Le folklore, un patrimoine séculaire bien préservé par les Touaregs d'Imouheg (Tassili)
ILLIZI - Le folklore populaire constitue une facette du patrimoine culturel séculaire que la communauté "Imouheg" des Touareg de la grande région du Tassili, dans la wilaya d'Illizi, a su préserver. Cet héritage artistique targui, qui a été depuis la nuit des temps entretenu de génération en génération, revêt une importance particulière chez les Touaregs, relève Abdennebi Zendri, chercheur en anthropologie du centre universitaire de Tamanrasset. Le folklore populaire chez les Touareg d'Imouheg est composé d'une panoplie de genres artistiques chantant des poésies populaires du terroir. "Il traite différents thèmes puisés d'anciennes us et coutumes et met en exergue un des pans culturels ancestraux de la région, à travers le chant, la danse, les rites, les mélodies musicales et des instruments de musique impairs, apanage des Imouheg", explique M. Zendri.
13-06-2010
jeudi 10 juin 2010
TINARIWEN AU CONCERT D'INAUGURATION DE LA COUPE DU MONDE 2010
LE CONCERT D'INAUGURATION DE LA COUPE DU MONDE 2010
Date : 10/06/2010
Horaire : 23H10 - 01H50
Durée : 15 mn
France 2 vous invite en exclusivité au concert officiel d'inauguration de la Coupe du Monde de la Fifa 2010 à la veille du premier match ! Sur la scène du stade d'Orlando à Soweto/Johannesburg et devant 30 000 personnes se succèderont : Shakira, Alicia Keys, Black Eyed Peas, Amadou et Mariam, Angelique Kidjo, Blk Jks, John Legend, Juanes, K'Naan, The Parlotones, Tinariwen, Vieux Farka Toure, Vusi Mahlasela
Date : 10/06/2010
Horaire : 23H10 - 01H50
Durée : 15 mn
France 2 vous invite en exclusivité au concert officiel d'inauguration de la Coupe du Monde de la Fifa 2010 à la veille du premier match ! Sur la scène du stade d'Orlando à Soweto/Johannesburg et devant 30 000 personnes se succèderont : Shakira, Alicia Keys, Black Eyed Peas, Amadou et Mariam, Angelique Kidjo, Blk Jks, John Legend, Juanes, K'Naan, The Parlotones, Tinariwen, Vieux Farka Toure, Vusi Mahlasela
premières pluies dans la région d'Agadez !!
photo: inondations 2009 à Agadez
La région d’Agadez, vers Tchirozerine ,Tafadeck,et certaines vallées de l'Aïr ont connues depuis hier leur premières pluies. Les averses ont étés fortes à certains endroits ,et certains Oueds ont bloqués la circulation entre Agadez,Tchiro et Arlit .
Pour le moment nous ne disposons pas d'assez des détails, mais les populations restent hantées par les inondations de l'année passée.
La région d’Agadez, vers Tchirozerine ,Tafadeck,et certaines vallées de l'Aïr ont connues depuis hier leur premières pluies. Les averses ont étés fortes à certains endroits ,et certains Oueds ont bloqués la circulation entre Agadez,Tchiro et Arlit .
Pour le moment nous ne disposons pas d'assez des détails, mais les populations restent hantées par les inondations de l'année passée.
mercredi 9 juin 2010
Kerviel et les criquets
Publié le 09/06/2010 08:24
LA DEPECHE.fr
Dominique Delpiroux
Kerviel et les criquets
Connaissez-vous le Niger ? C'est un pays d'Afrique pas vraiment riche où habitent des Haoussas, des Touaregs, des Kanuris ou des Peuls. Parfois, les criquets par milliards ravagent le peu de céréales que l'on tente d'y faire pousser. Alors, on y a faim pendant un, deux ans, voire plus. Il y a un peu de charbon, beaucoup d'uranium, mais ce ne sont pas les habitants qui vont profiter de ce minerai magique pour centrales nucléaires… Là-bas, bien des gens vivent avec un peu moins de 2 dollars par jour - quand ils ne sont pas des gosses ou des femmes esclaves, justement dans des mines ou les bordels…
Pourquoi parler du Niger ? Tout simplement parce que la richesse totale accumulée par ce pays en une année équivaut à la «bavure» de Jérôme Kerviel. En un coup de poker, le trader a perdu l'équivalent du PIB du Niger, presque 5 milliards d'euros. Et parfois, nous explique-t-on, il pouvait engager dans la journée des sommes de 50 milliards d'euros. Deux fois et demi le déficit de la Sécurité Sociale française. Quasiment le PIB d'un pays comme le Maroc…
Alors, effectivement, on pénètre dans un autre monde, avec Jérôme Kerviel, et il n'est guère étonnant de voir se presser au Palais de Justice de Paris les médias du monde entier, venus contempler ce trader qui s'est fait attraper le doigt dans un pot de confiture monstrueux.
Du reste, cette première journée d'audience apparaît quelque peu comme surréaliste. Le jeune homme déclare que oui, il a bien commis quelques petites bêtises, mais que certaines combines sont monnaie courante dans les salles de marché.
Lorsque l'on sait ensuite comment des « kervieleries » en chaînes et des « madofferies » en gros ont ruiné des milliers de personnes, mis sur le pavé des millions de chômeurs, plombé l'économie mondiale, fait trébucher des états, on s'arrache les cheveux en constatant que ce sont ces joueurs de Monopoly qui tiennent la planète entre deux clics de souris.
Dans le monde d'aujourd'hui, la finance joue perso. Au procès Kerviel, le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton a envoyé une lettre au président du tribunal, « doutant de l'intérêt pour la justice de l'entendre, mais se disant prêt à venir si on le lui demande ».
Évidemment, les banques n'ont aucune envie que les gouvernements, les juges, et la démocratie en général viennent mettre leur nez dans leurs comptes. Et peuvent regarder de haut des États moins riches qu'elles. Des États, qui après la crise, se retrouveront comme les Nigériens après les criquets.
LA DEPECHE.fr
Dominique Delpiroux
Kerviel et les criquets
Connaissez-vous le Niger ? C'est un pays d'Afrique pas vraiment riche où habitent des Haoussas, des Touaregs, des Kanuris ou des Peuls. Parfois, les criquets par milliards ravagent le peu de céréales que l'on tente d'y faire pousser. Alors, on y a faim pendant un, deux ans, voire plus. Il y a un peu de charbon, beaucoup d'uranium, mais ce ne sont pas les habitants qui vont profiter de ce minerai magique pour centrales nucléaires… Là-bas, bien des gens vivent avec un peu moins de 2 dollars par jour - quand ils ne sont pas des gosses ou des femmes esclaves, justement dans des mines ou les bordels…
Pourquoi parler du Niger ? Tout simplement parce que la richesse totale accumulée par ce pays en une année équivaut à la «bavure» de Jérôme Kerviel. En un coup de poker, le trader a perdu l'équivalent du PIB du Niger, presque 5 milliards d'euros. Et parfois, nous explique-t-on, il pouvait engager dans la journée des sommes de 50 milliards d'euros. Deux fois et demi le déficit de la Sécurité Sociale française. Quasiment le PIB d'un pays comme le Maroc…
Alors, effectivement, on pénètre dans un autre monde, avec Jérôme Kerviel, et il n'est guère étonnant de voir se presser au Palais de Justice de Paris les médias du monde entier, venus contempler ce trader qui s'est fait attraper le doigt dans un pot de confiture monstrueux.
Du reste, cette première journée d'audience apparaît quelque peu comme surréaliste. Le jeune homme déclare que oui, il a bien commis quelques petites bêtises, mais que certaines combines sont monnaie courante dans les salles de marché.
Lorsque l'on sait ensuite comment des « kervieleries » en chaînes et des « madofferies » en gros ont ruiné des milliers de personnes, mis sur le pavé des millions de chômeurs, plombé l'économie mondiale, fait trébucher des états, on s'arrache les cheveux en constatant que ce sont ces joueurs de Monopoly qui tiennent la planète entre deux clics de souris.
Dans le monde d'aujourd'hui, la finance joue perso. Au procès Kerviel, le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton a envoyé une lettre au président du tribunal, « doutant de l'intérêt pour la justice de l'entendre, mais se disant prêt à venir si on le lui demande ».
Évidemment, les banques n'ont aucune envie que les gouvernements, les juges, et la démocratie en général viennent mettre leur nez dans leurs comptes. Et peuvent regarder de haut des États moins riches qu'elles. Des États, qui après la crise, se retrouveront comme les Nigériens après les criquets.
Mali: Appel de ATT pour sauver l'année scolaire
Mali: Appel de ATT pour sauver l'année scolaire
Afrique de l'Ouest - Mali
Bamako, Mali - Le chef de l'Etat malien, Amadou Toumani Touré, a lancé mardi un appel aux enseignants de l'enseignement supérieur en grève depuis plus de deux mois pour reprendre les cours afin de sauver l'année scolaire en cours.
Tout en reconnaissant la légitimité des revendications des enseignants, le président malien a laissé entendre que l'Etat n'avait pas les moyens de les satisfaire toutes, notamment celles qui ont des incidences financières.
"Cette situation difficile et préoccupante me donne de l'insomnie", a-t-il avoué au cours d'une conférence de presse à l'occasion du 3ème anniversaire de son second mandat à la tête de son pays.
Il a souligné les gros efforts déployés par le gouvernement malien dans le secteur de l'éducation qui bénéficie du tiers du budget d'Etat estimé à 1.150 milliards de francs CFA.
Les enseignants du syndicat de l'enseignement supérieur réclament, entre autres, l'indexation de leurs salaires sur ceux de leurs collègues des autres pays de la sous-région, une indemnité de logement et une majoration du taux des heures supplémentaires et des frais d'encadrement de mémoire des étudiants finissants.
Le gouvernement malien a augmenté la semaine dernière de 50 pour cent les salaires des enseignants du supérieur et majoré de 50 pour cent le taux des heures supplémentaires.
Malgré tout, les enseignants campent toujours sur leurs positions et refusent cette offre du gouvernement en dépit des interventions de toutes les couches de la société, notamment les religieux, les notabilités et la société civile.
Le président malien a par ailleurs évoqué le problème du nord du Mali, en proie au terrorisme, au trafic de drogue et au grand banditisme, assurant de la détermination de l'Etat, en collaboration avec des partenaires et les Etats de la bande sahélienne, à mener une croisade contre l'insécurité dans cette partie désertique.
Elu en 2002 pour un mandat de cinq ans, Amadou Toumani Touré a été réélu en 2007 pour un second mandat de cinq ans au terme duquel il quittera le pouvoir selon la Constitution malienne qui limite à deux les mandats présidentiels.
Il avait promis, il y a une année, de ne pas tripatouiller la Constitution malienne pour briguer un troisième mandat.
Bamako - Pana 09/06/2010
Afrique de l'Ouest - Mali
Bamako, Mali - Le chef de l'Etat malien, Amadou Toumani Touré, a lancé mardi un appel aux enseignants de l'enseignement supérieur en grève depuis plus de deux mois pour reprendre les cours afin de sauver l'année scolaire en cours.
Tout en reconnaissant la légitimité des revendications des enseignants, le président malien a laissé entendre que l'Etat n'avait pas les moyens de les satisfaire toutes, notamment celles qui ont des incidences financières.
"Cette situation difficile et préoccupante me donne de l'insomnie", a-t-il avoué au cours d'une conférence de presse à l'occasion du 3ème anniversaire de son second mandat à la tête de son pays.
Il a souligné les gros efforts déployés par le gouvernement malien dans le secteur de l'éducation qui bénéficie du tiers du budget d'Etat estimé à 1.150 milliards de francs CFA.
Les enseignants du syndicat de l'enseignement supérieur réclament, entre autres, l'indexation de leurs salaires sur ceux de leurs collègues des autres pays de la sous-région, une indemnité de logement et une majoration du taux des heures supplémentaires et des frais d'encadrement de mémoire des étudiants finissants.
Le gouvernement malien a augmenté la semaine dernière de 50 pour cent les salaires des enseignants du supérieur et majoré de 50 pour cent le taux des heures supplémentaires.
Malgré tout, les enseignants campent toujours sur leurs positions et refusent cette offre du gouvernement en dépit des interventions de toutes les couches de la société, notamment les religieux, les notabilités et la société civile.
Le président malien a par ailleurs évoqué le problème du nord du Mali, en proie au terrorisme, au trafic de drogue et au grand banditisme, assurant de la détermination de l'Etat, en collaboration avec des partenaires et les Etats de la bande sahélienne, à mener une croisade contre l'insécurité dans cette partie désertique.
Elu en 2002 pour un mandat de cinq ans, Amadou Toumani Touré a été réélu en 2007 pour un second mandat de cinq ans au terme duquel il quittera le pouvoir selon la Constitution malienne qui limite à deux les mandats présidentiels.
Il avait promis, il y a une année, de ne pas tripatouiller la Constitution malienne pour briguer un troisième mandat.
Bamako - Pana 09/06/2010
Niger: l'ex-président détenu dans des conditions "satisfaisantes"
Niger: l'ex-président détenu dans des conditions "satisfaisantes"
(AFP) –
NIAMEY — Les conditions de détention de l'ex-président nigérien Mamadou Tandja sont "globalement satisfaisantes", ont estimé mercredi des ONG locales, après lui avoir rendu visite dans la villa proche de la présidence où il se trouve depuis son renversement le 18 février.
"Globalement, les conditions de détention de l'ancien président Mamadou Tandja sont satisfaisantes et il nous a assuré être bien traité et disposer de tout ce dont il a besoin", a affirmé à l'AFP Moustapha Kadi, un des responsables des organisations autorisées à le rencontrer mercredi à Niamey.
L'ex-chef de l'Etat a également indiqué qu'il "reçoit les visites de sa famille et peut téléphoner à certains" de ses proches, a ajouté M. Kadi, président du Collectif des organisations des droits de l'Homme et de la démocratie (CODDHD).
Dans sa villa, M. Tandja peut regarder la télévision et reçoit des journaux, a-t-il précisé.
L'ancien président, qui a dit "souffrir de diabète", a fait savoir qu'il comptait "introduire une demande" auprès des autorités afin d'aller se faire "opérer de la cataracte en Tunisie dans les trois mois à venir", selon la même source.
Evoquant la prolongation de son mandat à l'origine de la crise ayant conduit à son renversement, Mamadou Tandja a dit : "+Je n'ai aucun regret (...) Le peuple a demandé et j'ai répondu+", a rapporté Moustapha Kadi.
Renversé après 10 ans de pouvoir, M. Tandja est détenu depuis le coup d'Etat militaire du 18 février.
Les putschistes ont promis de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition censée s'achever avant mars 2011.
(AFP) –
NIAMEY — Les conditions de détention de l'ex-président nigérien Mamadou Tandja sont "globalement satisfaisantes", ont estimé mercredi des ONG locales, après lui avoir rendu visite dans la villa proche de la présidence où il se trouve depuis son renversement le 18 février.
"Globalement, les conditions de détention de l'ancien président Mamadou Tandja sont satisfaisantes et il nous a assuré être bien traité et disposer de tout ce dont il a besoin", a affirmé à l'AFP Moustapha Kadi, un des responsables des organisations autorisées à le rencontrer mercredi à Niamey.
L'ex-chef de l'Etat a également indiqué qu'il "reçoit les visites de sa famille et peut téléphoner à certains" de ses proches, a ajouté M. Kadi, président du Collectif des organisations des droits de l'Homme et de la démocratie (CODDHD).
Dans sa villa, M. Tandja peut regarder la télévision et reçoit des journaux, a-t-il précisé.
L'ancien président, qui a dit "souffrir de diabète", a fait savoir qu'il comptait "introduire une demande" auprès des autorités afin d'aller se faire "opérer de la cataracte en Tunisie dans les trois mois à venir", selon la même source.
Evoquant la prolongation de son mandat à l'origine de la crise ayant conduit à son renversement, Mamadou Tandja a dit : "+Je n'ai aucun regret (...) Le peuple a demandé et j'ai répondu+", a rapporté Moustapha Kadi.
Renversé après 10 ans de pouvoir, M. Tandja est détenu depuis le coup d'Etat militaire du 18 février.
Les putschistes ont promis de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition censée s'achever avant mars 2011.
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