mardi 16 mars 2010

Les pays du Sahel engagés dans la lutte antiterroriste


Les pays du Sahel engagés dans la lutte antiterroriste
Front commun contre Al Qaîda
El Watan


C’est aujourd’hui que s’ouvrent à Alger les travaux de la conférence des ministres des Affaires étrangères de six pays du Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Libye).


L’objectif : conjuguer les efforts pour faire face à la recrudescence des actes terroristes, leurs connexions avec le crime transnational organisé et leurs conséquences sur la sécurité et la stabilité de la région. Durant la première journée de cet atelier, les participants devront débattre du cadre législatif, notamment la convention internationale et résolution du Conseil de sécurité, les 40+9 recommandations du Gafi contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, des mesures préventives (expérience canadienne et africaine), à travers des exposés sur les cellules de renseignement financier et les rapports de transactions suspectes. Il est question de la coopération régionale et internationale, à travers le Gafi, Europol et la Cellule algérienne du renseignement financier (CTRF), travaux qui vont être clôturés avec des recommandations axées sur l’identification des priorités spécifiques de renforcement des capacités de lutte.

Cette initiative algérienne est intervenue après les graves dérapages non seulement du Mali, qui a cédé récemment au chantage des terroristes en libérant quatre de leurs acolytes réclamés par ses voisins, mais aussi par la France, qui a pesé de tout son poids (sur le Mali) pour mettre à exécution les exigences du groupe armé en contrepartie de la libération d’un de ses ressortissants. Une situation qui a provoqué le rappel par l’Algérie et la Mauritanie, de leur ambassadeur à Bamako. Hier, Paris a « félicité » la conférence d’Alger, tout en précisant qu’elle se « réjouit de l’initiative prise par les autorités algériennes d’accueillir sur leur sol cette enceinte de concertation entre les États de la région ». Une réaction qui laisse perplexe. Néanmoins, il est important de préciser qu’Alger accueille depuis hier, plus d’une vingtaine d’experts venus d’Egypte, du Nigeria, de Sierra Leone, de Libye, de Tunisie, du Mali et de Mauritanie, qui prennent part à un atelier de formation sur le renforcement des capacités de lutte contre le financement du terrorisme en Afrique du Nord et de l’Ouest. Organisée par le Caert (Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme), cette formation purement technique durera deux jours et sera suivie par une autre, du 17 au 18 mars, consacrée plutôt aux aspects du contrôle aux frontières dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. Pour Lyes Boukraâ, directeur par intérim du Caert, il est question « de former des enquêteurs spécialisés dans la lutte contre le financement du terrorisme en prenant en compte toutes les sources de financement comme le blanchiment d’argent, les prises d’otages, la contrebande et l’activité commerciale informelle et d’en étudier les contours de ce fléau très complexe, contre lequel l’échange d’informations et de renseignements constituent le meilleur moyen de lutte ».

Sources de financement Interrogé en marge des travaux de cet atelier, Boukraâ a mis l’accent sur la coopération, qui, selon lui, « doit être basée sur les besoins exprimés par les pays touchés par le terrorisme et non pas dégénérer en ingérence dans les affaires internes des Etats (…) Elle doit se faire dans un cadre explicite, clair et permanent, pour éviter toute ingérence étrangère qui risque de compliquer l’équation sécuritaire ». A ce titre, il a plaidé pour une assistance des pays occidentaux, dotés de moyens, dans un cadre précis, en fonction des besoins exprimés, dans la transparence et avec le souci de combattre le terrorisme jusqu’à ses derniers retranchements. Boukraâ a estimé que cette coopération ne « doit prêter à aucune discussion et être profitable pour l’ensemble des partenaires ». Des propos qu’il a réitérés lors de son allocution d’ouverture devant un parterre d’experts et de diplomates. Et de qualifier le terrorisme de « péril principal » qui menace l’humanité et qui ne laisse aucun pays à l’abri. « Partout dans le monde, les "chevaliers" de l’apocalypse sèment le deuil, la détresse et l’effroi (…) Le redéploiement de l’Aqmi (Al Qaîda au Maghreb islamique) dans la région sahélo-saharienne, la montée en puissance des Shabab en Somalie, la prolifération d’organisations sympathisantes ou affiliées à Al Qaîda en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale nous imposent, partout où on est, de coopérer pour une meilleure riposte. » Pour l’intervenant, le terrorisme n’est q’une « association d’une idée funeste avec de l’argent ». « Un acte terroriste ne peut être commis s’il n’y a pas de financement en amont (…) Le terrorisme a besoin d’argent (…) Nous connaissons quelques sources comme l’aide qu’apportent certains Etats, ONG et associations aux groupes terroristes, ou encore le racket et l’impôt islamique, les vols à main armée, l’investissement dans le commerce informel, dans le transport public et l’immobilier, etc. Toutes ces activités génératrices de fonds peuvent être localisées et donc combattues. »

En recourant aux rançons, l’AQMI a muté ; il s’adaptera à chaque situation et à chaque fois que ses sources de financement sont taries. « Il faut surtout avoir la volonté politique de combattre le terrorisme. » Pour sa part, l’ambassadeur du Canada en Algérie, Patrick Parisot, qui a assuré le financement de cette formation, a affirmé que plusieurs pays de l’Afrique du Nord et de l’Ouest, notamment l’Algérie, sont exposés aux menaces terroristes depuis de nombreuses années, précisant que l’AQMI reste le groupe terroriste le plus actif en Afrique du Nord. « De ce fait, des diplomates et des intérêts commerciaux canadiens ont fait l’objet d’attaques de cette organisation terroriste. » Ce qui a suscité la détermination du Canada à « travailler » avec l’Algérie et les pays de la région du Sahel, dont la sécurité des citoyens est aussi menacée par le terrorisme. « En réponse aux attaques répétées menées par le groupe dans la région, le Canada a inscrit l’AQMI et ses prédécesseurs sur sa liste des entités terroristes et impose des sanctions depuis 2002 », a révélé le diplomate.

Il a rappelé l’attentat manqué contre un avion américain au-dessus de son pays en décembre 2009, qui a mis à nu une nouvelle menace, venant d’Al Qaîda, dans la péninsule arabique, une filiale basée au Yémen. La nature de cette attaque a entraîné une profonde révision, partout dans le monde, des mesures de sécurité touchant l’aviation. Tout comme il a indiqué que des groupes actifs ailleurs dans le monde ont été portés sur la liste canadienne des entités terroristes, citant au passage le Lashkare Tayyiba (LeT), du Pakistan, la Jemaâ islamiya en Asie du Sud-Est, les Farc en Colombie, l’Eta en Espagne et le… Hizbollah au Liban (parti de la résistance). Ce qui démontre que le consensus autour de la définition sur le terrorisme n’est pas encore trouvé.


Par Salima Tlemçani
www.elwatan.com

lundi 15 mars 2010

Journée nationale du handicapé à Tamanrasset


L’Algérie profonde (Lundi 15 Mars 2010)
Journée nationale du handicapé à Tamanrasset
Les sourds à l’honneur
Par : Arezki K.


À l’occasion de la Journée nationale du handicapé, l’École des jeunes sourds (Ejs) de la wilaya de Tamanrasset a organisé une fête grandiose où ont été exposées les peintures réalisées par des enfants handicapés.

Au programme de cette manifestation à laquelle ont été conviés plusieurs responsables de wilaya, notamment le directeur de l’Action sociale, les organisateurs ont inscrit plusieurs activités, notamment culturelles, sportives et pédagogiques, faisant ressortir les capacités et compétences de cette frange sociale qui essaye de surpasser son handicap à travers des réalisations fabuleuses. Lors des journées portes ouvertes organisées à cet effet, nous l’avons constaté de visu.
Les fresques peintes par les frêles mains de ces mômes n’ont fait que confirmer leurs talents irréprochables. Une sorte de défi que chacun lance à sa manière. Des tableaux bariolés avec les couleurs vives dictant leur espoir d’exaucer leur rêve un jour tel qu’expliqué par la petite Ben Houd Aïchatou, qui veut devenir enseignante ou médecin ou encore par Bouklila Lotfi qui nous a dit que son handicap n’est qu’un stimulant pour atteindre le zénith de la gloire.
Une lecture que l’on peut facilement faire dans leur esprit farouche traduit par leur volonté indéfectible en contemplant leurs expositions. Les danses traditionnelles réalisée par ces élèves ont laissé l’assistance pantoise. Mais comment peuvent-ils suivre le rythme des chansons entonnées sans pour autant entendre la musique ?
Réponse : le programme de l’enseignement spécialisé adopté par l’école comprend des matières dispensées pour que l’enfant sourd assure son adaptation à l’aide des vibrations acoustiques en compensant son ouïe par les autres sens. Au menu de la journée, également, des pièces théâtrales ont été programmées afin d’inciter l’enfant au 7e art et, du coup, lui apprendre à maîtriser ses émotions.
Des troupes musicales à fort ancrage local étaient aussi de la partie. Restant dans le climat de fête, le Centre médico-pédagogique pour enfants inadaptés mentaux (Cmpeim), que nous avons visité après avoir emprunté une route sans bitume relativement carrossable et arpentée de corridors sablonneux accidentés, a été aussi au rendez-vous.
Outre l’exposition des travaux d’atelier réalisés par les pensionnaires, une virée, apprend-on du directeur dudit centre, a été effectuée dans les différentes structures de la jeunesse et des sports de la wilaya afin de sensibiliser davantage cette catégorie d’infirmes et faciliter le développement de ses capacités cognitives.
Enfin, les enfants ont eu le plaisirs d’assister aux acrobaties du clown qui les a ravivés. À signaler, en sus, qu’une rencontre de football opposant l’équipe du centre à celle de l’Ejs a été comme à l’accoutumée programmée. Des cadeaux symboliques ont été décernés à la fin de la partie aux joueurs des deux équipes.
Le premier responsable du Cmpeim a signalé que l’activité sportive motive plus l’enfant inadapté mental et l’aide à se réinsérer socioprofessionnellement, en citant l’exemple d’un ancien pensionnaire du centre actuellement gardien de métier et ceinture noire en karaté. En définitive, il convient de noter que lesdits établissements ont marqué leur présence au cross des collectivités locales, organisé le 13 mars au chef-lieu de wilaya, et ce, par la participation de 10 candidats en catégorie spéciale.

[Contribution]Le transsexuel et la sentence...


[Contribution]Le transsexuel et la sentence...
Écrit par Seydou Souley Mahamadou Journaliste (presse économique-Maroc) Adresse: seymadou2@hotmail.com
Lundi, 15 Mars 2010 08:43

Parce qu’il est atypique, le «journaliste» l’interviewe et le condamne sans réserve (ignorant les règles élémentaires de son métier qui lui imposent de rapporter des faits sans jamais en juger). Les lecteurs se déchainent de passion et le couvrent d’effroyables injures….On est en face d’une sorte d’intolérance fanatique et d’une atteinte à la dignité de la personne humaine. Le Niger peut-il se développer avec de tels modes de pensées?

Le 10 Mars dernier une interview réalisée par le journal le «Flic, n°179» et signée par un certain Hama Ibrahim, a été publié sur tamtam info, avec pour titre « les révélations troublantes du premier transsexuel nigérien». C’est à propos de cet article que j’aimerai suggérer une analyse personnelle, dans l’espoir de susciter un débat dont, je l’espère sera moins passionnel mais portant surtout sur les règles déontologiques auxquelles une presse respectable devrait se soumettre.
Car, si l’interview en question n’a rien d’anormal, le papier de cadrage consacré par Hama Ibrahim, me paraît être si maladroitement conçu que ne pas y revenir, serait pour moi un silence moralement insupportable. Mais avant d’aller plus loin dans mon raisonnement, j’aimerai d’abord vous rafraichir la mémoire en vous soumettant ici le texte de cadrage de l’interview tel que signé par le «journaliste» de «Le Flic», le voici : « Quel terrible destin peut bien conduire un jeune homme à vouloir changer de sexe. La damnation sans doute. Ou bien peut-être est ce un caprice de la nature ou un mensonge grossier d’un homme atteint de démence ?

Pourtant l’homme dont nous parlons dans le texte qui va suivre, a bel et bien subi une opération chirurgicale qui a modifié sa condition masculine. Nous sommes en présence d’un transexuel. C’est-à-dire un homme qui a changé de… sexe. La nature fit-elle une erreur dans le cas de notre interlocuteur ? Ou bien c’est l’homme qui trahit la nature. Pour les occidentaux et les esprits éveillés, cela peut paraître normal. Malheureusement la société Africaine, tissée à l’image de Dieu éprouve un dégoût insondable à l’égard de ces transexuels. Au Niger où notre interlocuteur est rentré depuis 3 mois, il vit comme un reclus ; rejeté par sa propre famille qui ne veut plus entendre parler de lui. Mais qui est cet homme qui a osé braver les us et coutumes de la société nigérienne ? Confidences ».

En lisant ces lignes, j’avoue que j’ai eu froid au dos (et je ne suis peut-être pas le seul). Aussi me suis-je posé beaucoup de questions. D’abord, je me suis demandé si ce Hama est réellement un journaliste. Et, s’il en est un, est-il vraiment conscient de la gravité de son jugement, somme toute inadapté pour un homme de presse, dont le crédo se devrait être le respect et la défense des libertés individuelles, de la justice et de la dignité humaine? Je n’en suis pas si sûr. Car, sinon comment est-ce qu’un journaliste peut-il trainer dans la boue et qualifier de damner, de dément,…une source qui a eu la délicatesse de lui accorder une interview. Aussi, si son article est une interview fictive, le bon sens journalistique lui aurait recommandé de le signaler à ces lecteurs.

Ne l’ayant pas fait, je me permets donc de croire que son interview n’est pas fictive, ce qui me pousse à poser à Hama, les questions suivantes: de quoi ce personnage transsexuel est-il coupable? Quelle loi a-t-il violé, pour être si violemment condamné? A ma connaissance, aucune, si ce n’est notre propre conception sociale rigide et moralisatrice, incapable de se remettre en cause, d’accepter les choix et l’autonomie des individus. Ces manières d’appréhender les choses nous met tous dans une sorte de format social, qui régit nos modes de pensées et dicte notre façon de vivre, et se faisant, notre société s’appauvrit en intelligence, car aucun de ses membres ne peut être ni assez courageux ni assez intelligent pour remettre en cause ses valeurs, mêmes les plus infructueuses et les plus caduques.

Or, un corps social (tout autant qu’un individu) qui ne se remet pas en cause, qui n’accepte ni changement, ni évolution ne saurait prétendre à se développer et à connaître le progrès. La preuve est dans l’exemple et la manière dont, et notre «presse» et ses lecteurs, commentateurs ont appréhendé le cas de ce personnage transsexuel. Ce cas qui aurait pu être un cas d’étude sociologique intéressant dans un pays comme le Niger, devient hélas, un objet de condamnations passionnelles que l’on justifie par des croyances prétendument religieuses. Croyances qui ne nous empêchent pas de verser dans l’occulte et les transgressions en tout genre des prescriptions religieuses, quand cela nous arrange.

Aussi devant ce cas, me semble-t-il, un inquisiteur serait plus clément et plus analytique que n’a pu l’être ce «journaliste». Ce qui me conduit à poser cette autre question: comment est-ce qu’un tel papier a pu traverser une salle de presse et être publié, sans que ni le secrétaire de rédaction (s’il y’en a un chez Le Flic) ni le rédacteur en chef n’a pu se rendre compte de son éloignement des règles déontologiques élémentaires de la profession? Face à de tels amateurismes, si l’on ne peut pas cautionner les sanctions que subissent certaines presses, (quoique journaliste, moi-même), je suis enclin à les comprendre. Car, si un homme de presse a certes un rôle pédagogique à jouer, ce n’est pas en condamnant ni en jetant l’opprobre qu’il contribue à l’éducation et au débat social. Méditons un peu cela!

Mauritanie: sept personnes inculpées pour le rapt des trois Espagnols


AFP - 15/03/2010
Mauritanie: sept personnes inculpées pour le rapt des trois Espagnols


NOUAKCHOTT, 15 mars 2010 (AFP) - La justice mauritanienne a inculpé lundi sept personnes pour leur "implication" dans l'enlèvement fin novembre de trois Espagnols dans le nord du pays, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a-t-on appris de source judiciaire.
"La justice a inculpé sept personnes dont cinq ont été écrouées et deux placées sous contrôle judiciaire, pour implication dans l'enlèvement des humanitaires espagnols alors que 11 autres suspects ont été libérés", a indiqué une source judiciaire à l'AFP.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda avait libéré mercredi un des trois otages espagnols, Alicia Gamez, 39 ans, après trois mois de captivité dans le nord du Mali. Mais les ravisseurs détiennent toujours deux de ses compagnons de l'ONG Barcelona Accio Solidaria, ainsi qu'un couple d'Italiens enlevé en décembre.
Parmi les sept inculpés, trois personnes sont poursuivies pour "participation au crime portant sur l'atteinte à la vie et à la sécurité de personnes, leur enlèvement et leur séquestration", deux pour avoir "offert abri et moyens empêchant l'arrestation de terroristes" et deux autres pour leur avoir "servi de la nourriture".
Le principal accusé dans ce dossier est un Sahraoui de 52 ans, Amar Ould Sid'Ahmed alias Amar As-Sahraouiet, encore aux mains de la police pour enquête.
Cet homme avait été arrêté à la mi-février par un "commando" mauritanien, au Mali, suite à des "recoupements de renseignements" obtenus par les enquêteurs mauritaniens, selon la même source.
Il est soupçonné d'avoir assuré une assistance logistique pour le rapt mais aussi d'avoir opéré lui-même l'enlèvement des trois Espagnols pour les livrer ensuite aux bases d'Aqmi dans le nord du Mali.
Il n'a pas été précisé s'il s'agissait d'un membre d'Aqmi ou d'un simple sous-traitant qui aurait "revendu" les otages à l'organisation.
hos/mrb/lbx/bmk

AFP 151547

La lutte antiterroriste au Sahel dépend de l’amélioration des conditions de vie dans ces pays


N.S/ synthèse de S.A-El Khabar-15-03-10

La lutte antiterroriste au Sahel dépend de l’amélioration des conditions de vie dans ces pays
lundi 15 mars 2010

Le président de la commission interparlementaire de l’Union Européenne a déclaré que la politique de l’Union Européenne dans la lutte antiterroriste, notamment dans les pays du Sahel Africain dépend du renforcement du processus démocratique dans ces pays et de l’amélioration des conditions sociales et économiques afin que ces pays puissent sortir du spectre de la pauvreté. Dans sa réponse à une question d’El Khabar, le président de la commission interparlementaire de l’Union Européenne a indiqué que la politique de cette dernière dans la lutte antiterroriste, notamment en Europe ne s’est rendu compte que dernièrement du caractère transcontinental du terrorisme. Il a dans ce cadre indiqué : « la vision de l’UE de la lutte antiterroriste dans l’ensemble de ses activités dépend toujours du renforcement du processus démocratique dans les pays qui connaissent ce phénomène ». « Il est notamment impossible de séparer la question de la lutte antiterroriste dans quelconque région du Maghreb Arabe ou en Afrique ou tout autre pays de la question de l’amélioration des conditions socio-économiques dans ces pays, afin d’assécher les sources du terrorisme ». Le responsable européen a évité d’évoquer la question de la politique de l’Union Européenne dans la lutte antiterroriste à caractère transcontinental. Il s’est juste contenté de déclarer : « je ne suis pas spécialiste en la question ». Ce parlementaire de la « Gauche » pense que la politique européenne de voisinage qui a surgit suite aux événements du 11 septembre 2001 est fondée à la base sur la logique de prévention contre les risques qui proviennent de la rive Sud de la Méditerranée.

Dans ce sillage, il a indiqué que la politique européenne de voisinage est une nouvelle approche portant sur la coopération dans les domaines de la lutte antiterroriste, la lutte contre l’émigration clandestine et le crime organisé ainsi que la coopération dans le domaine de l’énergie. Quoiqu’on a compris que cette politique de dialogue soit fondée sur la crainte de l’Europe de ses voisins au point de l’émergence de phénomènes de discrimination raciale et de l’Islamophobie, notamment avec l’ascendance de la Droit extrémiste en Europe. Pierre Antonio Ben Ziri a également prévu l’organisation d’une rencontre, avant l’été prochain entre plusieurs pays de la rive Sud de la méditerranée et l’Union Européenne, au sujet du renforcement du processus démocratique. Le Maroc, la Tunisie, la Lybie et le Liban en plus plusieurs pays de l’Asie de l’Est prendront part à cette réunion.

15-03-2010 Par N.S/ synthèse de S.A

Thomas Sankara, idole révolutionnaire



Thomas Sankara: the Upright Man



Thomas Sankara rose to power in Burkina Faso in a popularly supported coup in 1983. To symbolize this rebirth, he renamed his country from the French colonial Upper Volta to Burkina Faso, Land of U...



© capture d'écran vidéo ina.fr Le révolutionnaire, assassiné en 1987, est devenu l’idole des jeunes.


Thomas Sankara, idole révolutionnaire
15/03/2010 à 15h:10 Par Tshitenge Lubabu M. K.
jeune Afrique
Thomas Sankara a incarné un idéal révolutionnaire avant d'être assassiné.

Le Burkina a produit dans les années 1980, avec Thomas Sankara, l’un des dirigeants les plus remarquables des cinquante dernières années. Le beau et vibrant capitaine a incarné un idéal révolutionnaire auquel aspiraient bon nombre de ses contemporains et qui fait encore aujourd’hui rêver la jeunesse. Au point de devenir une idole, façon Che Guevara. Tribun hors du commun, Sankara était un concentré de radicalisme, de tiers-mondisme, de populisme, de nationalisme, d’impatience, d’impertinence, d’utopie, de démagogie aussi, à la sauce marxiste-léniniste. Lorsqu’il accède à la tête de la Haute-Volta grâce au coup d’État du 4 août 1983, le fougueux capitaine de 34 ans n’est pas un inconnu. Beaucoup se souviennent de ses faits d’armes lors de la guerre contre le Mali en 1974. De sa démission fracassante, en 1980, de son poste de secrétaire d’État à l’Information au sein du Comité militaire de redressement pour le progrès national dirigé par le colonel Saye Zerbo. Et aussi de son arrestation, en mai 1983, alors qu’il est le Premier ministre du commandant Jean-Baptiste Ouédraogo, chef du Conseil de salut du peuple. Il est déjà, avant même qu’il n’accède à la fonction suprême en 1984, un héros populaire.

Formé au Prytanée militaire du Kadiogo, dans son pays, puis à l’école militaire d’Antsirabé (Madagascar), avant de suivre un stage au Maroc, Thomas Sankara devient président le 4 août 1983. C’est le début de la révolution et, pour lui, l’occasion de mettre ses idées en pratique. Que veut-il ? Changer le monde. Remettre le peuple au travail, lui apprendre à compter d’abord sur lui-même, à retrouver sa dignité. Il veut « donner un sens aux révoltes grondantes des masses urbaines désœuvrées, frustrées et fatiguées de voir circuler les limousines des élites aliénées qui se succèdent à la tête de l’État et qui ne leur offrent rien d’autre que les fausses solutions pensées et conçues par les cerveaux des autres. Il nous faut donner une âme idéologique aux justes luttes de nos masses populaires mobilisées contre l’impérialisme monstrueux ». Prêchant par l’exemple, Sankara adopte un mode de vie des plus simples : il joue de la guitare, roule en Renault 5, pratique le basket… Et il est sincère. Mais il dérange et inquiète ses compagnons, ses voisins et, plus loin, la France. C’est le temps des soupçons. Les balles des siens le fauchent le 15 octobre 1987.

Togoleries


Togoleries
15/03/2010 à 10h:50 Par François Soudan
jeune Afrique

Pour le candidat battu Jean-Pierre Fabre, la présidentielle togolaise du 4 mars se résume en un néologisme : « africaneries ». Pas très loin en somme de ces « bouffonneries de rois nègres » que dénonçaient autrefois, avec ironie et condescendance, ceux pour qui les Africains étaient irrémédiablement insolubles dans la démocratie. « Africaneries » ? Peut-être. À condition toutefois de reconnaître que les oppositions, de Lomé à Libreville, de Conakry à Brazzaville, prennent dans ce constat une part déterminante. Comment qualifier autrement en effet leur incapacité congénitale à s’entendre et l’impulsivité désordonnée, parfois irresponsable, de certains de leurs chefs ? Avec un leader historique, Gilchrist Olympio, seul à même de défier le chef de l’État sortant, qui s’autoélimine pour des raisons médicales que lui seul connaît et fait tout ou presque ensuite pour que son remplaçant échoue, le Togo est à cet égard un cas d’école. Surtout quand le candidat de substitution, incapable d’asseoir son autorité sur son propre parti et publiquement contredit par son représentant au sein de la commission électorale, se proclame vainqueur dès le lendemain du scrutin avec plus des trois quarts des voix. Avant de rabaisser, trois jours plus tard, ses prétentions de 30 %.

En réalité, il ne fallait pas être licencié en divination pour prévoir qu’avec une opposition aussi stressée et émiettée, et une élection à tour unique, Faure Gnassingbé avait la quasi-certitude d’être élu. Y a-t-il eu des manipulations ? Peut-être. Mais outre le fait que la fraude s’est elle aussi démocratisée (qui aura la naïveté de prétendre que le statut d’opposant immunise contre ce genre de tentation ?), tous les observateurs s’accordent à reconnaître que le déroulement des opérations électorales le jour du 4 mars ne remet pas en question de façon significative le résultat annoncé par la CEI. En revanche, les délégués de l’Union européenne ont eu raison de pointer les inégalités d’accès aux moyens et aux médias de l’État lors de la campagne électorale – et cela même si les vieilles démocraties qui leur servent de modèles sont loin d’être, sur ce point, toujours conformes à l’idéal démocratique (ah, la fameuse « prime au sortant » !).

Pour les oppositions africaines, dont certaines, en Guinée et au Niger, sont réduites à sanctifier des coups d’État militaires pour sortir de l’impasse – ce qui en dit long sur leur désarroi –, la leçon de Lomé est donc cruelle. Tant que l’alternance au sommet sans autre forme de programme et la contestation des urnes correspondront aussi étroitement à l’absence de stratégie et d’autocritique, les pouvoirs en place pourront dormir sur leurs deux oreilles. Résignés, désabusés et peu enclins à servir de munitions aux boutefeux, les électeurs, eux, choisiront de plus en plus l’« exit option » : l’abstention. Quant à Faure Gnassingbé, il a obtenu le 4 mars ce qu’il cherchait. Une légitimité toute neuve, qu’il ne doit ni à son parti, ni à sa famille, ni à son patronyme, mais à lui-même. Sans doute serait-il bien inspiré, dans son prochain discours d’investiture, de remercier M. Olympio pour l’aide qu’il lui a si obligeamment apportée…

Vers un procès Tandja ?


© SIPA L'ancien président nigérien doit-il être jugé ? Les opinions divergent au sein de la junte militaire, au point de déclencher quelques frictions

Vers un procès Tandja ?
15/03/2010 à 12h:08 Par Jeune Afrique

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À Niamey, une majorité des membres de la junte au pouvoir est favorable à un procès de Mamadou Tandja, qui est toujours détenu à la Villa verte. Dans un premier temps, le 20 février à Bamako, lors d’un sommet régional, le colonel Djibrilla Hima Hamidou, alias Pelé, a annoncé que le président déchu ne serait pas jugé. « Nous n’allons pas arriver à cette extrémité », a-t-il précisé. Mais dès son retour à Niamey, l’officier a été « recadré » par le numéro un de la junte, le commandant Salou Djibo, qui lui a demandé de ne plus s’engager sur l’avenir de Tandja. Le 28 février, dans son adresse à la nation, Salou Djibo a dénoncé « le crime de haute trahison » commis l’an dernier par les « anciennes autorités », qui ont refusé « de se soumettre aux arrêts de la Cour constitutionnelle ». Mauvais signe pour Tandja…

Decouvrez le grand:Dire Straits - Sultans Of Swing

Dire Straits - Brothers In Arms



Dire Straits est un groupe de rock britannique créé durant l'été 1977 par Mark Knopfler (guitare et chant), David Knopfler (guitare), John Illsley (guitare basse) et Pick Withers (batterie).

Leur manager était Ed Bicknell. Le groupe s'est séparé en 1995

Mali Fever


Mali Fever
Paru le Samedi 13 Mars 2010
ELISABETH STOUDMANN




MUSIQUE Salif Keita, Ali Farka Touré, Tinariwen, Amadou & Mariam, Rokia Traoré: tous sont maliens et ont su séduire un public beaucoup plus large que la plupart des autres musiques africaines. Un phénomène qui dure depuis plus de vingt ans. Explications.
Il y a quatre ans, le 7 mars 2006, disparaissait Ali Farka Touré. Une onde de choc secouait alors l'univers des musiques du monde. Car Ali Farka Touré était un cas à part, un musicien d'exception. «Il avait su créer un style unique que lui seul était capable de jouer», résume simplement son producteur et ami Nick Gold.
Quatre ans plus tard paraît Ali and Toumani, deuxième volet d'un dialogue entre le maestro et l'illustre joueur de kora malien. Ali le noble bluesman du désert et Toumani, le griot de la tradition mandingue. Deux êtres qu'a priori tout sépare: l'âge, la catégorie sociale, l'origine géographique (Ali vient du Nord du Mali, Toumani du Sud) et même les gammes (pentatonique pour Ali Farka, heptatonique pour Toumani). Ensemble, ils ont pourtant su créer, en quelques morceaux enregistrés en Angleterre, une alchimie incroyable, encore plus puissante que sur leur premier opus In The Heart of The Moon. Et déjà c'est la ruée chez les disquaires. L'album figure d'ores et déjà parmi les meilleures ventes d'albums en Suisse. Au même moment, en France, Salif Keita reçoit pour La Différence une Victoire de la musique pour le meilleur disque «world». Quant aux Touaregs de Tinariwen, ils rentrent d'une tournée américaine à guichets fermés.


UNE MUSIQUE DE L'ÉMOTION
Une question se pose dès lors. Pourquoi la musique malienne est-elle l'une des musiques africaines qui s'exportent le mieux sur le marché occidental? Pop (Amadou et Mariam, Rokia Traoré) ou acoustiques (Toumani Diabaté, Oumou Sangaré), la formule fonctionne. Ibrahim Sylla, producteur malien installé à Paris depuis de nombreuses années, a travaillé sur les historiques Soro de Salif Keita, en 1988, et Moussolou, premier enregistrement d'Oumou Sangaré, l'année suivante. Il est aussi l'instigateur de la collection «African Pearls», qui réédite les trésors cachés d'Afrique de l'Ouest. Récemment, il a beaucoup fait pour la découverte des musiques griottes mandingues avec le projet Mandekalou et celui de la chanteuse griotte Bako Dagnon. D'abord producteur de cassettes en Afrique avant de se lancer dans l'édition musicale en Europe, il fait depuis longtemps le grand écart entre ces deux mentalités et connaît parfaitement les goûts de ces deux publics, qui bien souvent divergent...
«Une des raisons pour lesquelles la musique malienne est si puissante est que le pays est enclavé. La colonisation culturelle, que ce soit par les Arabes ou par les Français, a donc été moins sensible. Le Mali a su conserver une culture originale, ou plutôt des cultures originales: mandingue, bambara, sonraï.» L'Empire mandingue (XIIIe au XVIe siècle) était une confédération d'Etats. Regroupant différentes ethnies, il reste un exemple d'intégration réussie, de cohabitation pacifique, encore perceptible de nos jours. «Ce qui est intéressant au Mali, c'est l'interaction», explique le musicien et musicologue suisse Vincent Zanetti qui, à ses heures perdues, collabore à l'animation d'un centre de musiques et de danses traditionnel à Siby, au coeur du royaume Mandé. Cet ami et collaborateur du maître du djembé, feu Soungalo Coulibaly, constate que «les Maliens aiment que la musique soit complète. Je me rappelle que Soungalo Coulibaly avait comme préoccupation de faire une musique qui se regarde et s'écoute, et pas seulement une musique festive.»
Si les trois instruments fétiches de la musique malienne sont le djembé, le balafon et les luths ou guitares traditionnels, l'emblème national du Mali est la kora (lire page suivante). «C'est une musique qui a une vraie histoire, une profondeur exceptionnelle. En plus de cet enracinement culturel très fort, elle met en avant l'émotion, une certaine tension dramatique. Ce qui n'est pas le cas de la plupart des autres musiques africaines. C'est pour ça qu'on peut la comparer au blues, au jazz ou même au flamenco», ajoute Christian Mousset. Le directeur artistique du Festival Musiques Métisses à Angoulême (l'un des plus prestigieux évènements de musique africaine en France) est aussi le «découvreur» de Rokia Traoré, dont il a publié le premier disque.


L'EXCEPTION TOUARÈGUE
Même son de cloche chez le fondateur et directeur du désormais mythique label World Circuit, Nick Gold: «Je n'ai jamais douté d'Ali Farka Touré (dont il était producteur, ndlr) et je n'ai jamais été surpris par son succès. Pour moi, il n'est pas assez connu. Il aurait dû être une star internationale.» ---
--- Pour Ali Farka Touré, les choses étaient encore plus simples. Sans cesse confronté aux questions des journalistes faisant le lien entre sa musique et le blues, il aimait à répéter que les musiques de sa région – peul, bambara, sonraï ou soninké, enracinées dans le vaudou – n'étaient pas seulement à la source du blues, mais à la base de toutes les musiques. Il pouvait parler des heures durant de la guitare ngoni et du violon njarka à une corde qui, joués à certaines heures de la nuit, détenaient d'étranges pouvoirs.
En 2003, la prestation d'Ali Farka Touré au Festival du Désert à Essakane fut mémorable. A ce jour, nul mieux que lui n'a su synthétiser les musiques de sa région dans une langage musical aussi direct et percutant. Aujourd'hui, les Touaregs ont compris la leçon. Pour faire monter le son du désert, ils ont troqué leur violon imzad et leurs guitares acoustiques contre des guitares électriques. Leur musique minimale, construite sur le rythme du pas du chameau, est l'une des dernière sensation «world» de la décennie. Tinariwen, emmené par son charismatique leader Ibrahim, séduit par une approche sans concession, un côté rebelle. Aux voix et aux mélodies vertigineuses de la culture mandingue, ils préfèrent une approche épurée et rugueuse.


Mythe du désert
Les hommes bleus, le désert, la ville de Tombouctou, la boucle du Niger, le pays Dogon: ce petit coin du monde exerce une fascination sur l'Occident depuis belle lurette. En 1830, déjà, René Caillé pose les prémisses de la légende dans son Journal d'un voyage à Temboctou et à Jenné dans l'Afrique centrale. Un siècle plus tard, «les travaux de Marcel Griaule sur les Dogons et L'Afrique fantôme de Michel Leiris ont parachevé le mythe du désert. Ils ont fait de cette région du monde un endroit très particulier pour toute l'ethnographie française et, par conséquent, pour tout le monde francophone», conclut Vincent Zanetti. Un mythe qui renaît aujourd'hui sous une forme moderne grâce à la récente expansion du rock touareg.
Un pays qui fait rêver, des mélodies et des voix à couper le souffle, des émotions à fleur de cordes, le Mali regorge de splendides musiques. Tout simplement. Et l'on ne peut que se réjouir qu'elles aient une telle portée.

Libye-USA: Les développements dans les relations à la Une


Afrique en ligne
Mar 15th
Libye-USA: Les développements dans les relations à la Une

Afrique du Nord - Libye .Politique - La rencontre du guide Mouammar Kadhafi avec la délégation des sultans, émirs, chefs traditionnels et notables des tribus Touaregs, Sanghai, Al-Brabich, Kounta et Bambara du Nord-Mali, les relations libyo-américaines et la situation dans le monde arabe sont les sujets ayant retenu l'attention de la presse libyenne cette semaine.

Le journal Al-Jamahiriya a rapporté des extraits du discours du guide Kadhafi devant cette délégation touarègue membre de la Ligue populaire et sociale des tribus du grand Sahara, relatifs à la nécessité d'œuvrer pour le règne de la paix et de la stabilité dans la région.

Le même journal a indiqué que le leader Kadhafi a affirmé que "nos problèmes, qu'ils soient politiques, économiques ou sociaux, doivent être réglés entre nous".

Sous le titre "les arabes et les défis contemporains", le journal Al-Zahf Al- Akhdhar a écrit que "toutes les données politiques et économiques imposent aux arabes d'abandonner les politiques infructueuses, d'autant plus que les défis futurs et actuels exigent la révision profonde de plusieurs politiques qui ne font que détériorer la situation du monde arabe".

Al-Zahf Al-Akhdhar a affirmé aussi que l'opportunité existe actuellement pour les arabes de surmonter les divisions qui ont marqué "leur nation" lors du sommet de la Ligue arabe qui sera abrité par la Libye fin mars, et appelé les arabes à s'unir et à avoir une seule position.

De son côté, Al-Fajr Al-Jedid a écrit que les excuses du porte-parole du département d'Etat américain pour ses commentaires sur le discours du guide Mouammar Kadhafi à l'occasion de la commémoration du Maouloud est une "nouvelle victoire" au profit de la partie libyenne.

Le même journal a ajouté que l'acceptation par la partie libyenne des excuses claires pourrait fermer la page du sévère différend entre Washington et Tripoli, "étant donné que ce différend aurait pu handicaper le développement des relations bilatérales entre la Libye et les Etats-Unis d'Amérique".

Tripoli - Pana 14/03/2010

Le ministre malien des Affaires étrangères en mission en Mauritanie


AFP - 15/03/2010 07:52.
Le ministre malien des Affaires étrangères en mission en Mauritanie


NOUAKCHOTT, 14 mars 2010 (AFP) - Le ministre malien des Affaires étrangères, Moctar Ouane, a été reçu dimanche à Nouakchott par le président mauritanien, au moment où les attitudes des deux pays diffèrent face au terrorisme, a-t-on appris de source officielle mauritanienne.
Le 22 févier, la Mauritanie avait rappelé son ambassadeur à Bamako pour protester contre la remise en liberté au Mali de quatre islamistes qui étaient réclamés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en échange de la libération (le 23 février) de l'otage français Pierre Camatte.
Selon une source officielle mauritanienne, le chef de la diplomatie malienne s'est rendu à Nouakchott avec pour mission d'oeuvrer à la "normalisation" des relations entre les deux pays.
Contrairement à leurs habitudes, les médias officiels mauritaniens n'ont pas fait état de la présence à Nouakchott du ministre malien ni de sa rencontre avec le président Mohamed Oud Abdel Aziz.
Interrogé à son hôtel par des journalistes, M. Ouane s'est borné à glorifier les "relations fraternelles et séculaires" liant son pays et la Mauritanie, et à réaffirmer l'engagement de Bamako dans la lutte antiterroriste.
Dans les milieux diplomatiques, on estimait dimanche que "les arguments développés par le Mali n'avaient pas été convaincants pour les officiels mauritaniens" et on prévoyait "un échec" de la mission de M. Ouane.
Le président mauritanien avait affirmé samedi, au cours d'un meeting, que la décision de rappel de son ambassadeur à Bamako avait été prise par Nouakchott "conformément auxintérêts supérieurs de la Nation".
Les deux pays doivent être représentés, mardi à Alger, à une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du Sahel consacrée aux questions de sécurité dans la région.
Deux Espagnols et un couple d'Italiens enlevés fin 2009 en Mauritanie restent détenus par Al-Qaïda dans le nord du Mali.
Selon le quotidien espagnol El Pais, les ravisseurs demanderaient au gouvernement espagnol cinq millions de dollars (3,7 millions d'euros) de rançon et la remise en liberté d'islamistes incarcérés en Mauritanie.
hos/lbx/dch

ENTRETIEN AVEC M. SALAH AMOKRANE, DIRECTEUR DE L’OPNT “Les chercheurs internationaux s’intéressent au Tassili”


Biosphère (Lundi 15 Mars 2010)
ENTRETIEN AVEC M. SALAH AMOKRANE, DIRECTEUR DE L’OPNT
“Les chercheurs internationaux s’intéressent au Tassili”
Par : Nahla Rif


Liberté : Le parc en tant que réserve de biosphère est une aire protégée, comment ?Salah Amokrane : Il faut savoir que le Tassili est connu grâce à l’art rupestre qui a fait sa renommée mondiale après la découverte dans les années 1930 des gravures par les militaires français. Toutefois, pour nous, il ne s’agit pas d’une découverte, les habitants du Tassili ont vécu avec ces gravures pendant des millénaires. Et c’est Béchar Djebril un Kel Médek, un Touareg du Médek qui avant l’indépendance, fit la renommée internationale de cet héritage culturel important grâce entre autres aux expositions de Paris dans les années cinquante et a induit au classement du Parc en 1972, bien avant la convention du patrimoine mondial. Aujourd’hui, c’est l’entité administrative du parc, en l’occurrence l’office, qui se charge de répertorier, d’inventorier, de gérer,… De 1972 à 1982, il y a eu un travail colossal de conservation, de préservation et de mise en valeur. En 1982, le Parc est porté sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité. En 1986, le Tassili est inscrit au réseau MAD (Man and Biosphere). En 2001, la zone humide à savoir la guelta d’Ihrir est portée sur la liste de Ramsar. Tous ces classements témoignent de cette richesse.

Qu’en est-il de la biodiversité et qu’apportent formellement de plus au Tassili tous ces classements ? La biosphère, c’est la biodiversité. Les classements valorisent davantage cette zone. Ils constituent une balise de plus. De plus, il n’est pas donné à n’importe quel site d’être porté sur la liste de Ramsar ! L’intérêt s’explique par rapport à la biodiversité propre à la zone et par rapport aux zones humides. L’intérêt du Tassili n’est pas relatif à l’Algérie seulement mais surtout par rapport à la zone : le parc est un écosystème important de par sa situation au cœur du Sahara déjà. Il est particulier par sa biodiversité et par ses espèces endémiques comme le cyprès du Tassili. C’est cette diversité propre qui est intéressante aujourd’hui et qui le sera davantage dans l’avenir notamment avec le réchauffement climatique et la capacité, voire le capital d’adaptation de ces espèces faunistiques et floristiques dites d’avenir et sur lesquels se penchent déjà les chercheurs internationaux.

Le Parc du Tassili, intéresse-t-il, par rapport à ces aspects précités, les chercheurs notamment nationaux, dans les différents domaines ? Le parc est organisé en départements de conservation et en différents services qui concernent aussi bien le patrimoine naturel, faune et flore mais aussi le département archéologie qui s’intéresse à l’art rupestre
… Il faut toutefois savoir que la mission du Parc est la conservation et la valorisation. L’intérêt porté par nos universités, à titre d’exemple, se matérialise à travers les programmes de recherche qui s’intéressent par exemple à la géologie et aux poissons des gueltas, entre autres. Nous avons récemment élaboré le numéro un d’une revue scientifique annuelle intitulée Racines sortie en décembre dernier – il s’agit d’une publication annuelle dans laquelle il est question de la faune, de la flore et de tous les aspects afférant à la préservation du Parc. Elle répond au standard international.

Comment conciliez-vous préservation du patrimoine et tourisme ? Le tourisme étant une activité commerciale, il dépend des différentes agences de voyage et de la direction du Tourisme de la wilaya d’Illizi. L’Office du Parc, quant à lui, doit veiller au respect et à la protection du site. Nous veillons à ce que la coordination intersectorielle soit efficiente. C’est ce qui est important à nos yeux.

Le Parc du Tassili est-il concerné par la convention sur la biodiversité biologique ?
L’Algérie l’a ratifiée, en effet. Il faut savoir que le Parc national du Tassili dépend du ministère de la Culture. Alors que les parcs nationaux du nord dépendent de la DGF, donc du ministère de l’Agriculture. La particularité du Tassili est qu’il est à la fois parc culturel et naturel. Dans les représentations des fresques qui datent de 12 000 ans, il y a des représentations de l’homme et de l’environnement… Quant au territoire du parc qui a une superficie de 10 000 kilomètres carrés, nous avons carrément des “limites” d’État puisque à l’est, c’est la frontière de l’Algérie avec la Libye, au sud c’est avec le Niger et à l’ouest avec le Parc national de l’Ahaggar et au nord c’est une série dunaire.

Le parc abrite-t-il des espèces menacées de disparition ? Il y a en effet des espèces inscrites sur la liste rouge comme le guépard qui se multiplie difficilement, il serait question d’un problème de consanguinité de cette espèce qui aurait dû disparaître il y a longtemps déjà. Il y a aussi le cyprès qui non plus ne se reproduit pas naturellement. La Fondation Sonatrach-Tassili avec l’université de Tizi Ouzou ont à juste titre l’intention de le reproduire in vitro. Leur disparition n’est pas inhérente à des facteurs anthropiques, vu que les habitats naturels sont parfaitement préservés, la pression de l’homme que ce soit à Djanet, Illizi ou à Bordj El Haoues étant quasi inexistante dans le désert. Il s’agit d’une nouvelle vision de la conservation type grillage gardien à l’association de tous.

Êtes-vous dotés de moyens (logistiques, financiers, etc.) pour gérer le parc comme des hélicoptères par exemple ? Non, nous avons par contre des Toyota… Néanmoins le ministère gère cet aspect. Nous avons été dotés en moyens de locomotion et en moyens techniques. Il faut savoir que le Tassili est le seul patrimoine mixte – naturel et culturel – de la région arabe. Il faut savoir qu’à l’Unesco, le classement est régional (par région). Nous sommes, par ailleurs, en train de réaliser la trame de surveillance et de tours de contrôle dont les études ont été réalisées. Nous sommes depuis 2005 dans une dynamique particulière.

Travaillez-vous en collaboration avec d’autres conservateurs nationaux et étrangers ?Oui, mais cela reste timide. Nous travaillons avec nos collègues de la région arabe, marocains, mais aussi jordaniens. Ils veulent en savoir davantage sur l’expérience du Tassili. Ils préparent un dossier pour proposer au classement un site mixte.

Êtes-vous au courant du programme gouvernemental de revalorisation des ksour et des régions enclavées du Sud dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire en Algérie d’ici 2014 ? Djanet en abritent bien et le parc inclut bien entendu la ville en question ? Non. Néanmoins, pour les Ksour de Djanet, il faut savoir que nous avons préparé un dossier de classement en vue de leur restauration et pour asseoir l’aspect réglementaire, vu qu’aujourd’hui pareilles interventions ne peuvent se faire que par les spécialistes.

En quoi consiste la sensibilisation pour faire connaître, voire découvrir le Tassili ?
Une journée d’étude à Alger sur le rôle des médias dans la valorisation des sites et parcs culturels. Plusieurs programmes sont élaborés soit avec les scolaires soit avec les associations soit avec les locaux.

Des importateurs subsahariens riches et discrets


Mustapha Tall, l'un des principaux entrepreneurs sénégalais
© B.I.D Malgré des comptes plombés par les crises, ces acteurs clés rebondissent. Et fondent encore des projets pour l’avenir.
Des importateurs subsahariens riches et discrets
09/03/2010 à 15h:35 Par M. Pauron, T. Kouamouo et M. Camara
JEUNE aFRIQUE

Mustapha Tall ne décolère pas : alors qu’il régnait en maître sur les importations de riz au Sénégal, avec 37 % de parts de marché et 270 000 tonnes de riz importées chaque année, il se retrouve aujourd’hui à la tête d’une société endettée qui n’importe plus « que » 100 000 tonnes à l’année. « La levée des subventions que l’État avait mises en place pour qu’on importe davantage, suivie de la chute des prix, nous ont tués ! » assure-t-il, alors qu’il est lui-même accusé de s’être enrichi pendant la crise : les importateurs sont soupçonnés d’avoir écoulé au moins 75 000 tonnes de riz subventionnées au prix fort sur les marchés voisins en empochant de gros bénéfices. « Ce sont des accusations gratuites et sans fondement ! » se défend ce neveu d’un commerçant de Kaolack chez qui il fait ses premières armes au début des années 1970.

Quel avenir pour Mustapha Tall SA ? Sollicité avec les autres importateurs dans la mise en place d’un cadre devant organiser la filière entre producteurs locaux et grossistes, le magna pourrait bien se retrouver collecteur et « commercialisateur » de riz made in Senegal. La pénurie de sucre que connaît le pays depuis plusieurs mois serait une autre opportunité, malgré une déconvenue en 2004 qui l’a conduit en prison pour deux mois : « On nous a sollicités pour venir en aide à la CSS (Compagnie sucrière sénégalaise, NDLR), nous préparons notre proposition. » De son côté, l’autre poids lourd du riz sénégalais, Bocar Samba Dièye, qui se disait au bord de la faillite il y a moins d’un an avec une dette de 17 milliards de F CFA (26 millions d’euros), clôt toute discussion : « Ça va, tout va bien ! » Circulez, il n’y a rien à voir.

La discrétion, une valeur que partage le Libano-Ivoirien Ibrahim Ezzedine, pour qui le business ne faiblit pas. L’importance économique de son groupe, la SDTM-CI, ne cesse de croître en Côte d’Ivoire. Propriétaire d’une usine de pâtes alimentaires, d’une unité de conditionnement d’eau minérale, présent dans la manutention, le transit et le cacao (usinage et exportation), il est aujourd’hui le premier importateur de riz du pays, avec 70 % de parts de marché, devant Olam-Ivoire. Proche du pouvoir pour certains, stratège hors pair pour d’autres, il a su intégrer toutes les activités complémentaires comme la distribution et la logistique (entreposage, transport), tout en profitant de sa présence historique.

Vente à perte
Modibo Keita, quant à lui, doit regretter la pénurie de 2007, quand le gouvernement malien lançait « l’initiative riz », un programme de subventions comportant 9 milliards de F CFA d’exonérations de douanes. À la tête de Grand distributeur céréalier du Mali (GDCM), un groupe pesant 56 milliards de F CFA de chiffre d’affaires en 2008, celui qui se partage le marché avec Djigué SA, la Somakoff ou encore Bakoré Sylla, du Grand grenier du bonheur (GGB), voit ses perspectives assombries. Non seulement, le programme gouvernemental a provoqué l’arrivée de dizaines de nouveaux entrants opportunistes, mais, en outre, avec un volume national d’importation de riz de 500 000 tonnes en 2008 et en 2009 et une production locale en augmentation de 50 %, le Mali doit écouler un surplus qui atteint quelque 100 000 tonnes. L’opération n’est rentable pour aucun des nouveaux entrants, le riz se vend à perte, et le contexte devrait faire de la casse. GDCM pourra toujours compter sur ses juteux marchés publics, comme la fourniture de riz à l’armée malienne.

Hydrocarbures:Libye et Algérie sous surveillance


photo/GABAR AOUN LIBYE
Libye et Algérie sous surveillance
18/02/2010 à 10h:22 Par Francis Perrin
jeune Afrique
Si les multinationales poursuivent leurs investissements dans la région, elles s’inquiètent de l’instabilité de l’environnement des affaires.

La récente mise en examen du PDG de la Sonatrach algérienne, Mohamed Meziane, et de plusieurs des principaux responsables de cette entreprise pour des malversations présumées inquiète les milieux pétroliers et gaziers internationaux, qui redoutent 
que d’importants projets ne soient retardés.

En Libye, les incertitudes au cours de l’automne 2009 sur le sort du PDG de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Chokri Ghanem, et son apparent remplacement avaient suscité un grand nombre d’interrogations dans ces mêmes cercles dirigeants. Chokri Ghanem a été depuis confirmé à la tête de la NOC. En revanche, concernant la Sonatrach, l’affaire ne fait que commencer…

Au-delà de ces événements et de leur impact réel ou supposé sur le secteur des hydrocarbures, divers responsables pétroliers étrangers font état depuis quelque temps de doutes sur l’attractivité de ces deux grands producteurs et exportateurs de l’Afrique du Nord. La question est fort importante, car les pays consommateurs comptent sur l’Algérie et la Libye pour accroître dans les années qui viennent leurs capacités de production et d’exportation de pétrole et de gaz.

Pour l’Algérie, un indice concret de cette perception a été fourni en décembre 2009 avec les résultats d’un appel d’offres international pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures. Sur les dix permis offerts, seuls trois ont trouvé preneur, ce qui est l’un des plus mauvais résultats enregistrés depuis une dizaine d’années dans ce pays. Pis encore, seules six offres pour trois permis ont été présentées alors que trente-six compagnies avaient eu accès aux données sur les zones proposées lors de cet appel d’offres.

Il n’est par ailleurs pas possible d’expliquer cet échec par une aberration passagère car, un an auparavant, en décembre 2008, un autre appel d’offres avait débouché sur l’attribution de seulement quatre permis sur les seize qui étaient disponibles. Des scores bien en deçà de ceux auxquels l’Algérie nous avait habitués auparavant.

En Libye, le dernier appel d’offres international est plus ancien puisqu’il remonte à la fin 2007. La même tendance était à l’œuvre, car six permis avaient été attribués à des firmes étrangères sur les douze proposés. Sur ces six zones, deux d’entre elles n’avaient suscité qu’une seule offre. On était, là aussi, loin de l’intense compétition qui avait caractérisé les appels d’offres lancés par la NOC entre 2004 et 2006.

Pour ces deux pays, le problème de fond est en gros le même : les conditions contractuelles proposées aux entreprises étrangères ont été significativement durcies au profit d’Alger et de Tripoli entre 2004 et 2008. Dans cette période, marquée par la flambée des prix internationaux du pétrole et la forte croissance de la demande pétrolière mondiale tirée à la hausse par la Chine et d’autres pays émergents, ce durcissement n’a pas fait fuir les investisseurs internationaux. En revanche, les compagnies pétrolières ne sont plus forcément disposées à accepter de telles conditions avec l’effondrement des prix du brut au second semestre 2008, la crise économique et financière mondiale et la baisse de la demande pétrolière et gazière. De plus, pour ces deux pays, des différends avec certaines entreprises dans les dernières années (Anadarko, BP et Repsol-Gas Natural pour l’Algérie et Verenex Energy pour la Libye) ont renforcé l’impression d’un climat difficile pour les investissements même si les torts n’étaient pas toujours du côté des pays producteurs.

Durcissement algérienEn 2005, l’Algérie avait adopté une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui était considérée comme assez incitative pour les investisseurs étrangers. Avant qu’elle ait commencé à être appliquée, des amendements très importants ont été proposés puis incorporés à cette législation et en ont largement changé l’esprit. Du point de vue des intérêts étrangers, les deux pommes de discorde dans ces amendements adoptés en 2006 sont l’instauration d’une taxe sur les profits exceptionnels et l’exigence que la Sonatrach ait une participation majoritaire dans tous les nouveaux projets d’exploration-production, de raffinage et de transport, ce qui changeait significativement l’économie des projets proposés. Le retournement de l’économie mondiale et du marché pétrolier à partir de 2008 a changé la donne, et il est difficile de nier que le peu d’enthousiasme suscité par les deux derniers appels d’offres internationaux en Algérie soit largement la conséquence de ce durcissement dans un contexte mondial pour lequel ces conditions contractuelles n’avaient pas du tout été conçues. Quant à la Libye, elle a fortement poussé les sociétés étrangères à renégocier des contrats existants pour que la part de l’État dans le partage de la rente pétrolière soit plus importante. Cette volonté est tout à fait légitime, mais le pays a sans doute franchi un point d’équilibre au-delà duquel les firmes pétrolières estiment que la rentabilité attendue n’est plus suffisante.



L’attractivité de l’Algérie et de la Libye est-elle pour autant durablement et gravement compromise ? Sans doute pas. Ces deux pays conservent pas mal d’atouts pour attirer les investissements étrangers dans le secteur des hydrocarbures : leurs réserves sont importantes (le pétrole pour la Libye, le gaz pour l’Algérie) ; de nombreux gisements ont été mis au jour, notamment en Algérie (­soixante-douze entre 2006 et 2009) ; les deux États ont l’avantage de la proximité du marché européen, dont les besoins en gaz devraient croître fortement dans les prochaines années ; ces pays restent désireux de mieux valoriser leur potentiel pétrolier et gazier, et offrent des opportunités aux firmes étrangères ; de nouveaux projets gaziers sont lancés en Algérie, tels ceux de Timimoun et de Touat en 2009 et d’Ahnet à partir de 2010 ; le potentiel gazier libyen reste sous-exploité ; la reprise économique est là même si de nombreuses questions se posent sur son ampleur et sa durabilité ; la demande pétrolière mondiale devrait repartir à la hausse en 2010 après deux années de baisse, en 2008 et en 2009 ; et, last but not least, les prix du pétrole se sont nettement redressés en 2009 malgré un contexte économique très déprimé et avoisinent un niveau de 80 dollars par baril depuis plusieurs semaines, ce qui est assez encourageant pour l’investissement dans ce secteur.

L’Algérie et la Libye n’ont donc clairement pas perdu la course dans laquelle se sont lancés divers grands pays producteurs pour attirer les investisseurs étrangers sur leur territoire. Mais une chose est certaine : dans le nouveau contexte économique international, Alger et Tripoli ne peuvent plus considérer leur attractivité comme garantie.

Sahel-Sahara:Al-Qaïda sème la zizanie




Groupe Jeune Afrique|
sahel sahara
Al-Qaïda sème la zizanie
15/03/2010 à 11h:33 Par Adam Thiam, à Bamako
L’Algérie et la Mauritanie ont qualifié le procès de mascarade, avant de rappeler leurs ambassadeurs, pour la première fois depuis 1962. Pourtant, Moctar Ouane, le ministre malien des Affaires étrangères, l’affirme sans rire : c’est en toute indépendance que la justice malienne a, le 18 février, jugé et condamné les Algériens Mohamed Ben Ali et Tayeb Nail, ainsi que le Mauritanien Beib Ould Nafa et le Burkinabè Houdo Karifo. En clair, la clémence du verdict (les accusés ont pu quitter libres le tribunal) n’avait pas pour objectif de complaire à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui, en échange de la libération de l’otage français Pierre Camatte, exigeait celle de ses « quatre militants ».

Bref, rien ne va plus entre le Mali et ses voisins. Par médias interposés, Alger ne cesse de brocarder le président malien. Lequel ne se montre pas en reste : « Nos services ne dorment pas, et plusieurs Maliens sont morts pour la cause », explique-t-il. De fait, du 13 au 16 juin 2009, le colonel Lamana Ould Bou, qui sera ultérieurement assassiné à Tombouctou, a infligé de lourdes pertes à AQMI. En réponse, le 4 juillet à l’aube, vingt-six soldats maliens, parmi lesquels un colonel et un capitaine, ont été tués dans une embuscade. Patrouilles et ratissages se multiplient. C’est d’ailleurs au cours de l’un d’eux que les quatre salafistes ont été arrêtés, en avril 2009.

Coup de maître
Depuis 2005, les autorités maliennes auraient procédé à vingt-deux arrestations. Certains prévenus ont été extradés (vers la Libye et la Mauritanie), d’autres ont été acquittés, d’autres sont encore dans l’attente de leur jugement. Quatre jours après la libération de Camatte, Bamako a annoncé que trois suspects soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement de l’otage français avaient été arrêtés. Par ailleurs, Ould Acheibany, recherché pour l’assassinat au Niger de quatre Saoudiens le 28 décembre 2009, est arrêté à Gao le 3 février. Un coup de maître qui ne suffit pas à apaiser Algériens et Mauritaniens.

Selon les spécialistes des deux pays, il n’y aurait jamais eu d’enlèvement dans la sous-région si AQMI ne disposait d’une « profondeur stratégique » – autrement dit, de bases – au Mali. Alger et Nouakchott soutiennent en outre que Bamako a refusé d’extrader des terroristes recherchés et les a, au contraire, libérés. « Qu’on nous montre la preuve d’une demande d’extradition ! » protestent les Maliens. À l’ambassade d’Algérie à Bamako, on soupire : « Nous n’avons même pas été autorisés à interroger les suspects, alors qu’ils font l’objet de poursuites en Algérie et que nos deux pays sont liés par une convention d’entraide judiciaire. »

Suspicions
L’affaire du « Boeing de la Coke », à Gao, en novembre 2009, a accru les suspicions contre Bamako et achevé de convaincre Algériens et Mauritaniens du bien-fondé de la thèse américaine sur le « narcoterrorisme ».

Plus grave encore, l’accord de paix conclu à Alger, le 4 juillet 2006, entre le gouvernement malien et les rebelles de l’Alliance démocratique pour le changement (ADC) se trouve à présent menacé. Composé de représentants des deux parties et d’un médiateur algérien, le comité de suivi est au bord de la paralysie. Sur instruction de leur gouvernement, les représentants algériens ont en effet annoncé le gel de leur participation. Tout se passe comme si Al-Qaïda avait atteint l’un de ses objectifs : semer la zizanie entre le Mali et ses voisins du Nord et de l’Ouest.

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Jusqu'où peut aller Al-Qaïda ?
2010-02-18 10:05:09
Affaire Camatte : Bamako a plié

Interdiction des minarets La Suisse sur le banc des accusés à l'ONU


Un faux minaret érigé par un Suisse en guise de protestation près de Lausanne
© AFP
Groupe Jeune Afrique|
Interdiction des minarets
La Suisse sur le banc des accusés à l'ONU
11/03/2010 à 09h:32 Par AFP

Un projet de résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, mis en consultation par des Etats musulmans et africains, prévoit de "condamner fermement l'interdiction de la construction des minarets".


La Suisse va être mise au banc des accusés devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour son interdiction des minarets, selon un projet de résolution auquel l'AFP a eu accès mercredi.

Le projet, actuellement mis en consultation par des Etats musulmans et africains, prévoit de "condamner fermement l'interdiction de la construction de minarets", considérée comme une "manifestation d'islamophobie qui contrevient clairement aux obligations internationales en matière de droits de l'homme en ce qui concerne la liberté de religion".

De telles mesures sont de nature à alimenter "la discrimination, l'extrémisme et les préjugés, conduisant à la polarisation et à la division avec de dangereuses conséquences non voulues et inédites", avertit le projet de texte, qui ne nomme pas expressément la Suisse.

Le projet de résolution, qui vise à condamner "la diffamation des religions", devrait être soumis au Conseil des droits de l'homme avant la fin de sa session plénière, en cours jusqu'au 26 mars.

"La Suisse exprime son désaccord"

"Sur le principe, la Suisse exprime son désaccord sur le concept même d'une résolution consacrée à la diffamation des religions présentée régulièrement dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU et du Conseil des droits de l'homme", a déclaré à l'agence de presse suise ATS un porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, Raphaël Saborit.

S'agissant de la mention de l'interdiction des minarets, la Suisse se prononcera le moment venu au Conseil des droits de l'homme, a ajouté M. Saborit.

Les Suisses ont approuvé le 29 novembre dernier à 57,5% une réforme de la Constitution helvétique interdisant la construction de nouveaux minarets, soulevant un tollé dans le monde, et notamment dans les pays musulmans.

Le Parlement arabe, organe de la Ligue arabe, a appelé en décembre dernier "le peuple suisse à reconsidérer sa décision erronée", estimant qu'elle "traduit les sentiments de haine et d'animosité envers l'islam et les musulmans qu'éprouvent les groupes de la droite extrémiste et raciste en Europe".

Plus récemment, le 25 février, le numéro un libyen Mouammar Kaddafi a appelé à la guerre sainte (jihad) contre la Suisse, en raison de l'interdiction de la construction de minarets. "C'est contre la Suisse mécréante et apostate qui détruit les maisons d'Allah que le jihad doit être proclamé par tous les moyens", a déclaré le colonel Kadhafi à l'occasion de la fête du Mouloud commémorant la naissance du prophète Mahomet.

La Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg est déjà saisie de plusieurs recours invoquant les articles de la Convention européenne des droits de l'homme qui garantissent la liberté de pensée et de religion et le droit à ne pas être discriminé.


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Capharnaüm


Mounir Boudjema-Liberte Algérie-13-03-10
Capharnaüm
dimanche 14 mars 2010
L’ingérence des puissances occidentales ou asiatiques n’arrange pas les choses puisque chacun se donne le droit d’intervenir comme si le Sahel était le jardin de ses fantasmes néocoloniaux.

Alger a-t-il finalement décidé d’agir en tant que leader régional ? C’est du moins ce qui apparaît dans l’initiative de l’Algérie de réunir sept pays du Sahel qui vit actuellement l’une des périodes les plus troubles de son existence.

Car depuis ces dernières semaines, le Sahel est devenu un véritable capharnaüm où se mélangent pêle-mêle prises d’otages, attaques terroristes, affaires d’espionnage, manœuvres militaires, trafic de cocaïne, caravanes de contrebande, rebellions touarègues, course aux gisements de pétrole et d’uranium et autres coups d’État. Aucun des sept pays du Sahel n’est épargné par cette multiplication d’événements qui polluent une région subsaharienne devenue motif d’inquiétude et d’interventionnisme.

Au-delà de l’Afghanistan, le Sahel est devenu l’endroit où l’on se doit d’être. C’est au nord du Mali qu’Al-Qaïda Maghreb a décidé de s’installer avec la complicité des tribus barabiches et le silence de Bamako. C’est dans l’est de la Mauritanie que les terroristes kidnappent des otages occidentaux. C’est dans le nord-ouest du Niger que les salafistes s’attaquent aux garnisons nigériennes. C’est dans cet arc de l’un des déserts les plus pauvres au monde que se développe une zone de non-État qui semble convenir à beaucoup d’acteurs. Des terroristes aux exploitants d’uranium en passant par les trafiquants de la coke colombienne.

Le sahel est devenu une “zone grise” qui est en train de s’obscurcir davantage. L’ingérence des puissances occidentales ou asiatiques n’arrange pas les choses puisque chacun se donne le droit d’intervenir comme si le Sahel était le jardin de ses fantasmes néocoloniaux. Au mépris de la souveraineté d’États sahéliens fragiles qui passent leur temps à s’entre-déchirer et à s’accuser mutuellement. Le début de solution ne peut venir que de ces États. C’est apparemment le message de la diplomatie algérienne qui a finalement décidé de prendre le taureau par les cornes, après la série d’événements troublants dans cette région. Une solution qui ne peut venir que de la solidarité et l’entraide entre voisins.

M. B.

dimanche 14 mars 2010

Droits de l'Homme ,L'Algérie mise en cause

Droits de l'Homme
L'Algérie mise en cause
Un rapport américain pointe du doigt les autorités du pays au sujet de la liberté d'expression et des disparitions forcées.
Publié le : 14.03.2010 | 12h53
Matin ma



Le rapport annuel du Département d'Etat américain sur la situation des droits de l'homme dans le monde, au titre de l'année 2009, a épinglé l'Algérie au sujet notamment du dossier des disparitions forcées et de la liberté d'expression.

Le document, rendu public jeudi à Washington, pointe du doigt nombre de manquements aux droits de l'Homme, dont l'incapacité de "jeter la lumière sur le sort des personnes portées disparues durant les années 90 et sur les rapports faisant état d'abus et de torture, d'impunité (...) et de restrictions touchant la liberté d'expression, de la presse et de rassemblement". "La question des disparitions forcées, chiffrées par milliers (...), continue de susciter l'intérêt des médias", relève-t-on de même source, ajoutant que ce dossier est un sujet de préoccupation pour les ONG locales algériennes et internationales. Le rapport fait aussi l'inventaire de ce qu'il a qualifié de "restrictions croissantes de la liberté religieuse et de mouvement motivées par des considérations sécuritaires", outre des actes de discrimination à l'encontre des femmes et des violations des droits des travailleurs. Le document note, par ailleurs, que les groupes armés actifs en Algérie ont "commis des abus significatifs contre la population civile, les responsables et des membres des forces de sécurité", soulignant que la majorité des attaques terroristes ont été attribuées, en 2009, au groupe terroriste Al-Qaïda dans le Maghreb islamique, dénomination que porte le "Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat", (GSPC) depuis qu'il a fait allégeance à la nébuleuse terroriste.

Le Département d'Etat avait, rappelle-t-on, décidé de maintenir la désignation d'AQMI en tant qu'"organisation terroriste étrangère", conformément à la section 219 de la loi sur l'immigration et la nationalité, relevant que ce groupe a élargi le rayon de ses opérations au-delà du territoire algérien en intensifiant ses attaques au nord du Mali, au Niger et en Mauritanie.
Une décision similaire avait été prise à l'encontre d'"Al-Qaida dans la péninsule arabique" (AQPA), qui avait revendiqué l'attentat raté, Noël dernier, contre l'avion de la Northwest Airlines assurant la liaison Amsterdam-Détroit.
Toujours sur le registre du terrorisme, sachez que Mokhtar Belmokhtar, le terroriste algérien qui détient au Mali les deux otages espagnols séquestrés depuis novembre dernier en Mauritanie, exige "une rançon et la libération des prisonniers d'Al-Qaïda" incarcérés à Nouakchott, rapporte samedi le journal espagnol "El Pais". "Belmokhtar, tenu pour responsable de la séquestration en décembre 2008 du Canadien Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au Niger, et de son adjoint, exige une rançon similaire à celle obtenue pour la libération de ces deux personnes en avril dernier", explique le journal espagnol.

"El Pais" rappelle que la presse canadienne avait indiqué que la libération de Robert Fowler et de son adjoint avait été effectuée en contre partie de 3,7 millions d'euros et de la libération de quatre terroristes détenus au Mali.
La publication espagnole fait savoir que Belmokhtar, qui s'était rendu dès l'âge de 19 ans en Afghanistan pour rejoindre le réseau Al-Qaïda, "s'adonnait à la contrebande de cigarettes pour financer les activités du "Groupe salafiste pour la prédiction et le combat" (GSPC), rebaptisé en 2007 "Al-Qaïda au Maghreb Islamique" (AQMI)".
"Il s'adonnait, entre autres, à la contrebande de cigarettes pour financer les activités du GSPC", poursuit la même source, ajoutant que Belmokhtar "s'était spécialisé dans l'approvisionnement des salafistes en armes et munitions acquises grâce aux recettes de cette activité illicite".


Enlèvements«El Pais» rappelle que Belmokhtar avait également participé à l'enlèvement, en 2003, de 32 touristes étrangers dans le sud de l'Algérie. Trois coopérants espagnols d'une ONG catalane, dont l'un a été libéré cette semaine, ont été kidnappés en novembre dernier en Mauritanie par AQMI qui avait revendiqué cet enlèvement.
Le quotidien espagnol «ABC» avait publié, jeudi dernier, un article dans lequel il assure que le terroriste, qui maintient séquestrés au Mali les deux coopérants espagnols enlevés en novembre dernier en Mauritanie, est bel et bien l'Algérien Mokhtar Belmokhtar.