lundi 15 mars 2010

Des importateurs subsahariens riches et discrets


Mustapha Tall, l'un des principaux entrepreneurs sénégalais
© B.I.D Malgré des comptes plombés par les crises, ces acteurs clés rebondissent. Et fondent encore des projets pour l’avenir.
Des importateurs subsahariens riches et discrets
09/03/2010 à 15h:35 Par M. Pauron, T. Kouamouo et M. Camara
JEUNE aFRIQUE

Mustapha Tall ne décolère pas : alors qu’il régnait en maître sur les importations de riz au Sénégal, avec 37 % de parts de marché et 270 000 tonnes de riz importées chaque année, il se retrouve aujourd’hui à la tête d’une société endettée qui n’importe plus « que » 100 000 tonnes à l’année. « La levée des subventions que l’État avait mises en place pour qu’on importe davantage, suivie de la chute des prix, nous ont tués ! » assure-t-il, alors qu’il est lui-même accusé de s’être enrichi pendant la crise : les importateurs sont soupçonnés d’avoir écoulé au moins 75 000 tonnes de riz subventionnées au prix fort sur les marchés voisins en empochant de gros bénéfices. « Ce sont des accusations gratuites et sans fondement ! » se défend ce neveu d’un commerçant de Kaolack chez qui il fait ses premières armes au début des années 1970.

Quel avenir pour Mustapha Tall SA ? Sollicité avec les autres importateurs dans la mise en place d’un cadre devant organiser la filière entre producteurs locaux et grossistes, le magna pourrait bien se retrouver collecteur et « commercialisateur » de riz made in Senegal. La pénurie de sucre que connaît le pays depuis plusieurs mois serait une autre opportunité, malgré une déconvenue en 2004 qui l’a conduit en prison pour deux mois : « On nous a sollicités pour venir en aide à la CSS (Compagnie sucrière sénégalaise, NDLR), nous préparons notre proposition. » De son côté, l’autre poids lourd du riz sénégalais, Bocar Samba Dièye, qui se disait au bord de la faillite il y a moins d’un an avec une dette de 17 milliards de F CFA (26 millions d’euros), clôt toute discussion : « Ça va, tout va bien ! » Circulez, il n’y a rien à voir.

La discrétion, une valeur que partage le Libano-Ivoirien Ibrahim Ezzedine, pour qui le business ne faiblit pas. L’importance économique de son groupe, la SDTM-CI, ne cesse de croître en Côte d’Ivoire. Propriétaire d’une usine de pâtes alimentaires, d’une unité de conditionnement d’eau minérale, présent dans la manutention, le transit et le cacao (usinage et exportation), il est aujourd’hui le premier importateur de riz du pays, avec 70 % de parts de marché, devant Olam-Ivoire. Proche du pouvoir pour certains, stratège hors pair pour d’autres, il a su intégrer toutes les activités complémentaires comme la distribution et la logistique (entreposage, transport), tout en profitant de sa présence historique.

Vente à perte
Modibo Keita, quant à lui, doit regretter la pénurie de 2007, quand le gouvernement malien lançait « l’initiative riz », un programme de subventions comportant 9 milliards de F CFA d’exonérations de douanes. À la tête de Grand distributeur céréalier du Mali (GDCM), un groupe pesant 56 milliards de F CFA de chiffre d’affaires en 2008, celui qui se partage le marché avec Djigué SA, la Somakoff ou encore Bakoré Sylla, du Grand grenier du bonheur (GGB), voit ses perspectives assombries. Non seulement, le programme gouvernemental a provoqué l’arrivée de dizaines de nouveaux entrants opportunistes, mais, en outre, avec un volume national d’importation de riz de 500 000 tonnes en 2008 et en 2009 et une production locale en augmentation de 50 %, le Mali doit écouler un surplus qui atteint quelque 100 000 tonnes. L’opération n’est rentable pour aucun des nouveaux entrants, le riz se vend à perte, et le contexte devrait faire de la casse. GDCM pourra toujours compter sur ses juteux marchés publics, comme la fourniture de riz à l’armée malienne.

Hydrocarbures:Libye et Algérie sous surveillance


photo/GABAR AOUN LIBYE
Libye et Algérie sous surveillance
18/02/2010 à 10h:22 Par Francis Perrin
jeune Afrique
Si les multinationales poursuivent leurs investissements dans la région, elles s’inquiètent de l’instabilité de l’environnement des affaires.

La récente mise en examen du PDG de la Sonatrach algérienne, Mohamed Meziane, et de plusieurs des principaux responsables de cette entreprise pour des malversations présumées inquiète les milieux pétroliers et gaziers internationaux, qui redoutent 
que d’importants projets ne soient retardés.

En Libye, les incertitudes au cours de l’automne 2009 sur le sort du PDG de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Chokri Ghanem, et son apparent remplacement avaient suscité un grand nombre d’interrogations dans ces mêmes cercles dirigeants. Chokri Ghanem a été depuis confirmé à la tête de la NOC. En revanche, concernant la Sonatrach, l’affaire ne fait que commencer…

Au-delà de ces événements et de leur impact réel ou supposé sur le secteur des hydrocarbures, divers responsables pétroliers étrangers font état depuis quelque temps de doutes sur l’attractivité de ces deux grands producteurs et exportateurs de l’Afrique du Nord. La question est fort importante, car les pays consommateurs comptent sur l’Algérie et la Libye pour accroître dans les années qui viennent leurs capacités de production et d’exportation de pétrole et de gaz.

Pour l’Algérie, un indice concret de cette perception a été fourni en décembre 2009 avec les résultats d’un appel d’offres international pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures. Sur les dix permis offerts, seuls trois ont trouvé preneur, ce qui est l’un des plus mauvais résultats enregistrés depuis une dizaine d’années dans ce pays. Pis encore, seules six offres pour trois permis ont été présentées alors que trente-six compagnies avaient eu accès aux données sur les zones proposées lors de cet appel d’offres.

Il n’est par ailleurs pas possible d’expliquer cet échec par une aberration passagère car, un an auparavant, en décembre 2008, un autre appel d’offres avait débouché sur l’attribution de seulement quatre permis sur les seize qui étaient disponibles. Des scores bien en deçà de ceux auxquels l’Algérie nous avait habitués auparavant.

En Libye, le dernier appel d’offres international est plus ancien puisqu’il remonte à la fin 2007. La même tendance était à l’œuvre, car six permis avaient été attribués à des firmes étrangères sur les douze proposés. Sur ces six zones, deux d’entre elles n’avaient suscité qu’une seule offre. On était, là aussi, loin de l’intense compétition qui avait caractérisé les appels d’offres lancés par la NOC entre 2004 et 2006.

Pour ces deux pays, le problème de fond est en gros le même : les conditions contractuelles proposées aux entreprises étrangères ont été significativement durcies au profit d’Alger et de Tripoli entre 2004 et 2008. Dans cette période, marquée par la flambée des prix internationaux du pétrole et la forte croissance de la demande pétrolière mondiale tirée à la hausse par la Chine et d’autres pays émergents, ce durcissement n’a pas fait fuir les investisseurs internationaux. En revanche, les compagnies pétrolières ne sont plus forcément disposées à accepter de telles conditions avec l’effondrement des prix du brut au second semestre 2008, la crise économique et financière mondiale et la baisse de la demande pétrolière et gazière. De plus, pour ces deux pays, des différends avec certaines entreprises dans les dernières années (Anadarko, BP et Repsol-Gas Natural pour l’Algérie et Verenex Energy pour la Libye) ont renforcé l’impression d’un climat difficile pour les investissements même si les torts n’étaient pas toujours du côté des pays producteurs.

Durcissement algérienEn 2005, l’Algérie avait adopté une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui était considérée comme assez incitative pour les investisseurs étrangers. Avant qu’elle ait commencé à être appliquée, des amendements très importants ont été proposés puis incorporés à cette législation et en ont largement changé l’esprit. Du point de vue des intérêts étrangers, les deux pommes de discorde dans ces amendements adoptés en 2006 sont l’instauration d’une taxe sur les profits exceptionnels et l’exigence que la Sonatrach ait une participation majoritaire dans tous les nouveaux projets d’exploration-production, de raffinage et de transport, ce qui changeait significativement l’économie des projets proposés. Le retournement de l’économie mondiale et du marché pétrolier à partir de 2008 a changé la donne, et il est difficile de nier que le peu d’enthousiasme suscité par les deux derniers appels d’offres internationaux en Algérie soit largement la conséquence de ce durcissement dans un contexte mondial pour lequel ces conditions contractuelles n’avaient pas du tout été conçues. Quant à la Libye, elle a fortement poussé les sociétés étrangères à renégocier des contrats existants pour que la part de l’État dans le partage de la rente pétrolière soit plus importante. Cette volonté est tout à fait légitime, mais le pays a sans doute franchi un point d’équilibre au-delà duquel les firmes pétrolières estiment que la rentabilité attendue n’est plus suffisante.



L’attractivité de l’Algérie et de la Libye est-elle pour autant durablement et gravement compromise ? Sans doute pas. Ces deux pays conservent pas mal d’atouts pour attirer les investissements étrangers dans le secteur des hydrocarbures : leurs réserves sont importantes (le pétrole pour la Libye, le gaz pour l’Algérie) ; de nombreux gisements ont été mis au jour, notamment en Algérie (­soixante-douze entre 2006 et 2009) ; les deux États ont l’avantage de la proximité du marché européen, dont les besoins en gaz devraient croître fortement dans les prochaines années ; ces pays restent désireux de mieux valoriser leur potentiel pétrolier et gazier, et offrent des opportunités aux firmes étrangères ; de nouveaux projets gaziers sont lancés en Algérie, tels ceux de Timimoun et de Touat en 2009 et d’Ahnet à partir de 2010 ; le potentiel gazier libyen reste sous-exploité ; la reprise économique est là même si de nombreuses questions se posent sur son ampleur et sa durabilité ; la demande pétrolière mondiale devrait repartir à la hausse en 2010 après deux années de baisse, en 2008 et en 2009 ; et, last but not least, les prix du pétrole se sont nettement redressés en 2009 malgré un contexte économique très déprimé et avoisinent un niveau de 80 dollars par baril depuis plusieurs semaines, ce qui est assez encourageant pour l’investissement dans ce secteur.

L’Algérie et la Libye n’ont donc clairement pas perdu la course dans laquelle se sont lancés divers grands pays producteurs pour attirer les investisseurs étrangers sur leur territoire. Mais une chose est certaine : dans le nouveau contexte économique international, Alger et Tripoli ne peuvent plus considérer leur attractivité comme garantie.

Sahel-Sahara:Al-Qaïda sème la zizanie




Groupe Jeune Afrique|
sahel sahara
Al-Qaïda sème la zizanie
15/03/2010 à 11h:33 Par Adam Thiam, à Bamako
L’Algérie et la Mauritanie ont qualifié le procès de mascarade, avant de rappeler leurs ambassadeurs, pour la première fois depuis 1962. Pourtant, Moctar Ouane, le ministre malien des Affaires étrangères, l’affirme sans rire : c’est en toute indépendance que la justice malienne a, le 18 février, jugé et condamné les Algériens Mohamed Ben Ali et Tayeb Nail, ainsi que le Mauritanien Beib Ould Nafa et le Burkinabè Houdo Karifo. En clair, la clémence du verdict (les accusés ont pu quitter libres le tribunal) n’avait pas pour objectif de complaire à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui, en échange de la libération de l’otage français Pierre Camatte, exigeait celle de ses « quatre militants ».

Bref, rien ne va plus entre le Mali et ses voisins. Par médias interposés, Alger ne cesse de brocarder le président malien. Lequel ne se montre pas en reste : « Nos services ne dorment pas, et plusieurs Maliens sont morts pour la cause », explique-t-il. De fait, du 13 au 16 juin 2009, le colonel Lamana Ould Bou, qui sera ultérieurement assassiné à Tombouctou, a infligé de lourdes pertes à AQMI. En réponse, le 4 juillet à l’aube, vingt-six soldats maliens, parmi lesquels un colonel et un capitaine, ont été tués dans une embuscade. Patrouilles et ratissages se multiplient. C’est d’ailleurs au cours de l’un d’eux que les quatre salafistes ont été arrêtés, en avril 2009.

Coup de maître
Depuis 2005, les autorités maliennes auraient procédé à vingt-deux arrestations. Certains prévenus ont été extradés (vers la Libye et la Mauritanie), d’autres ont été acquittés, d’autres sont encore dans l’attente de leur jugement. Quatre jours après la libération de Camatte, Bamako a annoncé que trois suspects soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement de l’otage français avaient été arrêtés. Par ailleurs, Ould Acheibany, recherché pour l’assassinat au Niger de quatre Saoudiens le 28 décembre 2009, est arrêté à Gao le 3 février. Un coup de maître qui ne suffit pas à apaiser Algériens et Mauritaniens.

Selon les spécialistes des deux pays, il n’y aurait jamais eu d’enlèvement dans la sous-région si AQMI ne disposait d’une « profondeur stratégique » – autrement dit, de bases – au Mali. Alger et Nouakchott soutiennent en outre que Bamako a refusé d’extrader des terroristes recherchés et les a, au contraire, libérés. « Qu’on nous montre la preuve d’une demande d’extradition ! » protestent les Maliens. À l’ambassade d’Algérie à Bamako, on soupire : « Nous n’avons même pas été autorisés à interroger les suspects, alors qu’ils font l’objet de poursuites en Algérie et que nos deux pays sont liés par une convention d’entraide judiciaire. »

Suspicions
L’affaire du « Boeing de la Coke », à Gao, en novembre 2009, a accru les suspicions contre Bamako et achevé de convaincre Algériens et Mauritaniens du bien-fondé de la thèse américaine sur le « narcoterrorisme ».

Plus grave encore, l’accord de paix conclu à Alger, le 4 juillet 2006, entre le gouvernement malien et les rebelles de l’Alliance démocratique pour le changement (ADC) se trouve à présent menacé. Composé de représentants des deux parties et d’un médiateur algérien, le comité de suivi est au bord de la paralysie. Sur instruction de leur gouvernement, les représentants algériens ont en effet annoncé le gel de leur participation. Tout se passe comme si Al-Qaïda avait atteint l’un de ses objectifs : semer la zizanie entre le Mali et ses voisins du Nord et de l’Ouest.

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Interdiction des minarets La Suisse sur le banc des accusés à l'ONU


Un faux minaret érigé par un Suisse en guise de protestation près de Lausanne
© AFP
Groupe Jeune Afrique|
Interdiction des minarets
La Suisse sur le banc des accusés à l'ONU
11/03/2010 à 09h:32 Par AFP

Un projet de résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, mis en consultation par des Etats musulmans et africains, prévoit de "condamner fermement l'interdiction de la construction des minarets".


La Suisse va être mise au banc des accusés devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour son interdiction des minarets, selon un projet de résolution auquel l'AFP a eu accès mercredi.

Le projet, actuellement mis en consultation par des Etats musulmans et africains, prévoit de "condamner fermement l'interdiction de la construction de minarets", considérée comme une "manifestation d'islamophobie qui contrevient clairement aux obligations internationales en matière de droits de l'homme en ce qui concerne la liberté de religion".

De telles mesures sont de nature à alimenter "la discrimination, l'extrémisme et les préjugés, conduisant à la polarisation et à la division avec de dangereuses conséquences non voulues et inédites", avertit le projet de texte, qui ne nomme pas expressément la Suisse.

Le projet de résolution, qui vise à condamner "la diffamation des religions", devrait être soumis au Conseil des droits de l'homme avant la fin de sa session plénière, en cours jusqu'au 26 mars.

"La Suisse exprime son désaccord"

"Sur le principe, la Suisse exprime son désaccord sur le concept même d'une résolution consacrée à la diffamation des religions présentée régulièrement dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU et du Conseil des droits de l'homme", a déclaré à l'agence de presse suise ATS un porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, Raphaël Saborit.

S'agissant de la mention de l'interdiction des minarets, la Suisse se prononcera le moment venu au Conseil des droits de l'homme, a ajouté M. Saborit.

Les Suisses ont approuvé le 29 novembre dernier à 57,5% une réforme de la Constitution helvétique interdisant la construction de nouveaux minarets, soulevant un tollé dans le monde, et notamment dans les pays musulmans.

Le Parlement arabe, organe de la Ligue arabe, a appelé en décembre dernier "le peuple suisse à reconsidérer sa décision erronée", estimant qu'elle "traduit les sentiments de haine et d'animosité envers l'islam et les musulmans qu'éprouvent les groupes de la droite extrémiste et raciste en Europe".

Plus récemment, le 25 février, le numéro un libyen Mouammar Kaddafi a appelé à la guerre sainte (jihad) contre la Suisse, en raison de l'interdiction de la construction de minarets. "C'est contre la Suisse mécréante et apostate qui détruit les maisons d'Allah que le jihad doit être proclamé par tous les moyens", a déclaré le colonel Kadhafi à l'occasion de la fête du Mouloud commémorant la naissance du prophète Mahomet.

La Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg est déjà saisie de plusieurs recours invoquant les articles de la Convention européenne des droits de l'homme qui garantissent la liberté de pensée et de religion et le droit à ne pas être discriminé.


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Capharnaüm


Mounir Boudjema-Liberte Algérie-13-03-10
Capharnaüm
dimanche 14 mars 2010
L’ingérence des puissances occidentales ou asiatiques n’arrange pas les choses puisque chacun se donne le droit d’intervenir comme si le Sahel était le jardin de ses fantasmes néocoloniaux.

Alger a-t-il finalement décidé d’agir en tant que leader régional ? C’est du moins ce qui apparaît dans l’initiative de l’Algérie de réunir sept pays du Sahel qui vit actuellement l’une des périodes les plus troubles de son existence.

Car depuis ces dernières semaines, le Sahel est devenu un véritable capharnaüm où se mélangent pêle-mêle prises d’otages, attaques terroristes, affaires d’espionnage, manœuvres militaires, trafic de cocaïne, caravanes de contrebande, rebellions touarègues, course aux gisements de pétrole et d’uranium et autres coups d’État. Aucun des sept pays du Sahel n’est épargné par cette multiplication d’événements qui polluent une région subsaharienne devenue motif d’inquiétude et d’interventionnisme.

Au-delà de l’Afghanistan, le Sahel est devenu l’endroit où l’on se doit d’être. C’est au nord du Mali qu’Al-Qaïda Maghreb a décidé de s’installer avec la complicité des tribus barabiches et le silence de Bamako. C’est dans l’est de la Mauritanie que les terroristes kidnappent des otages occidentaux. C’est dans le nord-ouest du Niger que les salafistes s’attaquent aux garnisons nigériennes. C’est dans cet arc de l’un des déserts les plus pauvres au monde que se développe une zone de non-État qui semble convenir à beaucoup d’acteurs. Des terroristes aux exploitants d’uranium en passant par les trafiquants de la coke colombienne.

Le sahel est devenu une “zone grise” qui est en train de s’obscurcir davantage. L’ingérence des puissances occidentales ou asiatiques n’arrange pas les choses puisque chacun se donne le droit d’intervenir comme si le Sahel était le jardin de ses fantasmes néocoloniaux. Au mépris de la souveraineté d’États sahéliens fragiles qui passent leur temps à s’entre-déchirer et à s’accuser mutuellement. Le début de solution ne peut venir que de ces États. C’est apparemment le message de la diplomatie algérienne qui a finalement décidé de prendre le taureau par les cornes, après la série d’événements troublants dans cette région. Une solution qui ne peut venir que de la solidarité et l’entraide entre voisins.

M. B.

dimanche 14 mars 2010

Droits de l'Homme ,L'Algérie mise en cause

Droits de l'Homme
L'Algérie mise en cause
Un rapport américain pointe du doigt les autorités du pays au sujet de la liberté d'expression et des disparitions forcées.
Publié le : 14.03.2010 | 12h53
Matin ma



Le rapport annuel du Département d'Etat américain sur la situation des droits de l'homme dans le monde, au titre de l'année 2009, a épinglé l'Algérie au sujet notamment du dossier des disparitions forcées et de la liberté d'expression.

Le document, rendu public jeudi à Washington, pointe du doigt nombre de manquements aux droits de l'Homme, dont l'incapacité de "jeter la lumière sur le sort des personnes portées disparues durant les années 90 et sur les rapports faisant état d'abus et de torture, d'impunité (...) et de restrictions touchant la liberté d'expression, de la presse et de rassemblement". "La question des disparitions forcées, chiffrées par milliers (...), continue de susciter l'intérêt des médias", relève-t-on de même source, ajoutant que ce dossier est un sujet de préoccupation pour les ONG locales algériennes et internationales. Le rapport fait aussi l'inventaire de ce qu'il a qualifié de "restrictions croissantes de la liberté religieuse et de mouvement motivées par des considérations sécuritaires", outre des actes de discrimination à l'encontre des femmes et des violations des droits des travailleurs. Le document note, par ailleurs, que les groupes armés actifs en Algérie ont "commis des abus significatifs contre la population civile, les responsables et des membres des forces de sécurité", soulignant que la majorité des attaques terroristes ont été attribuées, en 2009, au groupe terroriste Al-Qaïda dans le Maghreb islamique, dénomination que porte le "Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat", (GSPC) depuis qu'il a fait allégeance à la nébuleuse terroriste.

Le Département d'Etat avait, rappelle-t-on, décidé de maintenir la désignation d'AQMI en tant qu'"organisation terroriste étrangère", conformément à la section 219 de la loi sur l'immigration et la nationalité, relevant que ce groupe a élargi le rayon de ses opérations au-delà du territoire algérien en intensifiant ses attaques au nord du Mali, au Niger et en Mauritanie.
Une décision similaire avait été prise à l'encontre d'"Al-Qaida dans la péninsule arabique" (AQPA), qui avait revendiqué l'attentat raté, Noël dernier, contre l'avion de la Northwest Airlines assurant la liaison Amsterdam-Détroit.
Toujours sur le registre du terrorisme, sachez que Mokhtar Belmokhtar, le terroriste algérien qui détient au Mali les deux otages espagnols séquestrés depuis novembre dernier en Mauritanie, exige "une rançon et la libération des prisonniers d'Al-Qaïda" incarcérés à Nouakchott, rapporte samedi le journal espagnol "El Pais". "Belmokhtar, tenu pour responsable de la séquestration en décembre 2008 du Canadien Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au Niger, et de son adjoint, exige une rançon similaire à celle obtenue pour la libération de ces deux personnes en avril dernier", explique le journal espagnol.

"El Pais" rappelle que la presse canadienne avait indiqué que la libération de Robert Fowler et de son adjoint avait été effectuée en contre partie de 3,7 millions d'euros et de la libération de quatre terroristes détenus au Mali.
La publication espagnole fait savoir que Belmokhtar, qui s'était rendu dès l'âge de 19 ans en Afghanistan pour rejoindre le réseau Al-Qaïda, "s'adonnait à la contrebande de cigarettes pour financer les activités du "Groupe salafiste pour la prédiction et le combat" (GSPC), rebaptisé en 2007 "Al-Qaïda au Maghreb Islamique" (AQMI)".
"Il s'adonnait, entre autres, à la contrebande de cigarettes pour financer les activités du GSPC", poursuit la même source, ajoutant que Belmokhtar "s'était spécialisé dans l'approvisionnement des salafistes en armes et munitions acquises grâce aux recettes de cette activité illicite".


Enlèvements«El Pais» rappelle que Belmokhtar avait également participé à l'enlèvement, en 2003, de 32 touristes étrangers dans le sud de l'Algérie. Trois coopérants espagnols d'une ONG catalane, dont l'un a été libéré cette semaine, ont été kidnappés en novembre dernier en Mauritanie par AQMI qui avait revendiqué cet enlèvement.
Le quotidien espagnol «ABC» avait publié, jeudi dernier, un article dans lequel il assure que le terroriste, qui maintient séquestrés au Mali les deux coopérants espagnols enlevés en novembre dernier en Mauritanie, est bel et bien l'Algérien Mokhtar Belmokhtar.

Trafic de drogue et d’armes à l’ouest du pays ,la main malienne


El Watan : 14 mars 2010
Trafic de drogue et d’armes à l’ouest du pays
La main malienne !
Détermination de la Gendarmerie nationale et acharnement des narcotrafiquants qui se disputent les 1200 km environ de frontières avec le Maroc que les convoyeurs de résine de cannabis veulent transformer en « pont » dans l’acheminement de quantités titanesques de stupéfiants vers le Moyen-Orient et l’Europe via la Libye et le Mali.
Béchar. De notre envoyé spécial
Que ce soit en matière de terrorisme, de trafic de drogue, d’armes ou de contrebande de cigarettes, l’interconnexion entre ces différentes formes de crime ne se résume plus en des complicités organiques et opérationnelles, mais partagent les mêmes modes opératoires, comme si ces organisations appliquaient les ordres venant d’un commandement unifié. En témoignent les enquêtes menées par les forces de sécurité, dont la récente affaire traitée par la Gendarmerie nationale de Béchar qui a réussi à intercepter, en une seule opération, plus de 8 tonnes de résine de cannabis, l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt de 6 personnes, la saisie de 4 Toyota Station à bord desquels ces quantités de stupéfiants étaient transportées, ainsi que des armes de guerre. Le GSPC trouve refuge au nord du Mali où il a établi une base arrière, encouragé par une faiblesse de la part des autorités maliennes à combattre seules les activités de cette organisation terroriste.

A partir de cette base-arrière, le GSPC planifie des attentats, des prises d’otage, des achats d’armes destinées à alimenter les maquis de cette organisation terroriste en Algérie et ailleurs. Des sources sécuritaires soulignent que « des recrutements parmi des Maliens et Mauritaniens sont destinés à combler les difficultés de recrutement rencontrées en Algérie ». Les narcotrafiquants marocains semblent avoir suivi le même procédé en recourant, à leur tour, au recrutement de Maliens pour le transport de quantités importantes de résine de cannabis via le Mali et l’Algérie. La dernière saisie où étaient impliqués des ressortissants de ce pays, actuellement mis sous mandat de dépôt, conforte cette thèse. Cette affaire a la particularité d’avoir abouti à des arrestations et ainsi découvrir que deux Maliens faisaient partie des membres de ce convoi. Cette ruse est utilisée par les narcotrafiquants marocains pour éviter des arrestations parmi leurs acolytes, de même nationalité et limiter ainsi les dégâts en cas d’arrestation par les forces de sécurité algériennes. Du côté des narcotrafiquants marocains, l’abondance des cultures de cannabis en territoire marocain – le Maroc produit 1200 t de résine annuellement – ainsi que la déferlante de milliers de candidats de pays africains peuvent constituer des réservoirs en stupéfiants et main-d’œuvre pour continuer à tenter d’utiliser l’Algérie comme pays de transit.

Les forces de sécurité algériennes, dont la Gendarmerie nationale, privilégient en guise de réaction la vigilance au niveau des frontières pour mettre en échec les plans des narcotrafiquants. Cette vigilance est illustrée par le renforcement des GGF, en moyens humains et matériels, ainsi que la création de nouveaux postes avancés et le renseignement grâce auquel, justement, cette récente affaire de saisie de drogue confisquée à Béchar a été découverte. Les faits remontent au 27 février dernier, quand les éléments de l’escadron 103 des gardes-frontières de Hassi Khebbi, en embuscade au sud de Hassi Zeghdou, ont ouvert le feu sur un groupe de narcotrafiquants, venant des territoires marocains à bord de quatre véhicules de marque Toyota Station. Mais les chauffeurs ont refusé d’obtempérer aux sommations de s’arrêter. Au même moment, des unités de l’ANP ont été avisées en urgence pour venir en renfort. Un accrochage s’en suivra entre les deux parties, les narcotrafiquants qui étaient au nombre de 9 et les éléments des deux corps de sécurité algériens. Blessés, deux parmi les narcotrafiquants, dont un Malien et un Algérien, seront arrêtés sur le champ, alors que leurs acolytes ont pris la fuite à pied. Au cours des opérations de recherche, quatre autres narcotrafiquants, dont un autre Malien, seront arrêtés le lendemain. Bilan de l’opération : 8124 kg de kif traité, un fusil-mitrailleur, trois kalachnikovs, un appareil GPS, un téléphone satellitaire Thuraya, une paire de jumelles et des munitions seront récupérés. Les convoyeurs marocains de drogue qui activent pour le compte des cartels internationaux, basés au Moyen-Orient et en Europe, venaient de subir ainsi un sérieux coup. Ainsi, le désert algérien semble être la piste la plus privilégiée pour les contrebandiers. D’après nos sources, le redéploiement des contrebandiers du circuit de la drogue s’explique par la fermeture des frontières européennes qui constituaient les premières portes d’entrée de la résine de cannabis en Europe, comme les ports espagnols et français.

Par Rabah Beldjena

Niger: des ONG demandent à la junte de "renégocier" des permis miniers


Niger: des ONG demandent à la junte de "renégocier" des permis miniers
Écrit par Romandie News
Samedi, 13 Mars 2010 15:28
NIAMEY -
Des organisations non gouvernementales au Niger ont demandé samedi à la junte militaire de "renégocier" des contrats miniers douteux signés depuis 2008 avec des firmes internationales.

"Considérant l'opacité sur la délivrance des permis miniers et pétroliers depuis 2008, nous recommandons vivement la mise en place d'une Commission d'enquête dans les meilleurs délais (...) et la renégociation des contrats", ont indiqué dans un communiqué final les participants à un forum organisé par le Réseau des Organisations pour la Transparence et l'Analyse Budgétaire (ROTAB).

Selon le ROTAB, cette enquête doit permettre de "situer les responsabilités" sur des affaires présumées de corruption sur des ventes des permis miniers par le régime du président renversé Mamadou Tandja.
Ce réseau nigérien est membre de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) qui regroupe des ONG, des compagnies minières et le gouvernement nigérien.

Récemment, des ONG locales ont dénoncé "le flou" entretenu par les autorités sur une centaine de permis d'exploitation d'uranium et de pétrole accordés à des sociétés étrangères, dont le groupe nucléaire français Areva et des chinois.

Elles avaient aussi exigé l'élimination de leurs "clauses de confidentialité" et leur publication au journal officiel.

"En dépit de l'adhésion du Niger à l'ITIE, les pouvoirs publics avaient du mal à respecter la transparence dans les industries extractives", a déclaré le responsable du ROTAB, Ali Idrissa.

M. Idrissa a regretté le rejet en mai dernier par le Parlement nigérien d'une commission d'enquête sur les contrats miniers.

En août 2009, huit patrons de journaux avaient été interpellés par la police après avoir publié des articles accusant Hadia Doulaye Tandja et Ibrahim Hamidou, un journaliste proche de la famille présidentielle, d'avoir perçu en 2008 un "pot de vin" de 5 millions de dollars versé par Niger Uranium Venture SA, détenue par des Australiens, après l'obtention d'un permis de recherche d'uranium dans le nord du Niger.

Des groupes de rebelles touareg avaient pris les armes en 2007 dans le nord du pays, riche en uranium, pour réclamer une "juste répartition" des revenus tirés de ce minerai.

Volte-face d'Areva à propos du gisement d'Imouraren: Entre calculs et sabotage...


Volte-face d'Areva à propos du gisement d'Imouraren: Entre calculs et sabotage...
Écrit par Ibrahim Manzo (L’autre OBSERVATEUR N° 95 du 11 Mars 2010)
Samedi, 13 Mars 2010 23:00


La firme énergétique française AREVA est-elle rentrée dans le secret du diable pour différer l'exploitation de la mine d'Imouraren jusqu'en 2014, au lieu de 2011 comme convenu avec le régime déchu de Tandja? Veut-elle considérer les militaires comme des partenaires peu sûrs auxquels elle ne peut pas faire confiance et qu'elle ne reprendra sa coopération avec le Niger que quand ils seront partis ? En tout cas à regarder de près son coup de tête par lequel elle a décidé (unilatéralement ?) de n'ouvrir les mines d'Imouraren qu'en 2013-2014 et de prendre donc tout son temps pour commencer, le comportement d'AREVA est très équivoque et suscite beaucoup d'interrogations. Non seulement elle semble savoir qui sera le prochain président du Niger à cette date et donne l'air de ne vouloir accorder cette faveur exceptionnelle qu'à lui, mais surtout, elle renforce le sentiment de manque de respect pour le peuple du Niger et d'arrière-pensée néocolonialiste qu'on lui a toujours prêtée ici. En effet, au nom de la continuité de l'Etat, on ne voit pas pourquoi cette firme peut arrêter de travailler parce qu'un régime est renversé. Est-elle venue travailler avec le Niger ou avec le seul régime de Tandja ? Etait-ce une coopération avec le pays ou avec le régime ? Les autorités françaises, sont-elles seulement conscientes du degré de gravité de la remise en cause de cet accord pour la position toujours pas très enviable de leur pays au Niger ? S'agit-il de tous ces calculs ou d'autres plus mesquins et plus vicieux encore ? En tout cas même s'ils veulent dissimuler leur responsabilité et paraître au dessus de tout soupçon dans ce coup d'Etat que les gens appellent " le deuxième coup d'Etat de l'Uranium ", AREVA et la France jouent un jeu dangereux au Niger, dont elles connaissent très bien l'allergie traditionnelle les concernant.

Parce que la difficulté de la France avec le Niger, ce ne sont pas les institutions officielles de l'Etat, qui changent au gré des élections ou des mouvements politiques, mais le fort courant anti-français qui se développe chez les intellectuels et dans les couches moyennes en général, qui est inversement proportionnel à l'espoir suscité par l'arrivée des chinois chez les populations rurales, dont le régime Tandja est le représentant-type, avec chaque jour une plus grande présence de l'Etat auprès des populations, à travers la gratuité des soins aux enfants et aux femmes, des dons de ceci ou de cela, des histoires d'argent distribué, l'électrification rurale et l'eau potable, etc…

Tout cela fait partie aussi du débat de fond, qui ne se réduit pas au seul aspect de la démocratie (qui est certes important, mais pas suffisant pour remplir le ventre ou étancher la soif !) En clair, l'enjeu est d'être la hauteur de ne pas amener les gens à regretter le temps de Tandja par des investissements sociaux massifs, capables de rivaliser de façon très concrète la présence chinoise, avec ses ponts, ses raffineries et autres chantiers. Et çà, la France ne pourra jamais le réaliser en Afrique ; même pas en Côte d'Ivoire ou au Gabon ! Tout comme il est clair que ce serait une illusion pour la France de vouloir coûte que coûte se positionner au Niger à coût de coups d'Etat. Au lieu de multiplier les entraves au développement du Niger, autant opter pour le modèle de coopération gagnant/gagnant, qui se généralise dans le monde.

C'est inutile de croire que le Niger restera dans le giron de la France parce qu'elle a de grandes capacités de manipulations au sein du microcosme politique ou ailleurs. Autant le contexte international de mondialisation a restructuré les échanges entre les Etats, autant il a modifié le modèle de la coopération, qui exclut désormais la peur. Autrement dit, il ne faut plus exclure de nouvelles guerres froides, sous des formes plus modernes dans nos pays, si d’aventure les puissances occidentales devaient se mettre en travers le progrès des peuple. N'est-ce pas qu'il vaut mieux s'inscrire dans la durée, par la confiance mutuelle et la garantie des intérêts réciproques, plutôt que de s'agripper à une démarche éculée du genre de celle de ELF dans les colonies ?

En outre, il faut se convaincre que cette démarche comporte le risque majeur de mobiliser ensemble des énergies susceptibles de former un parti ou alimenter un programme politique. Et Dieu Seul Sait que de telles initiatives vont trouver très vite des gens pour les financer. Les bénéficiaires de la réforme du code minier sont aujourd'hui assez forts qu'en se mettant de côté, derrière un programme politique ou un parti, ils peuvent prendre le pouvoir, maintenir qui ils veulent et chasser qui ils veulent ! Ce n'est donc pas la peine de jouer aux corsaires. Il faut proposer ce qui peut convaincre et rester ensemble !

vendredi 12 mars 2010

Otages espagnols: Aqmi veut 5 M de dollars et des libérations d'islamistes (presse)


AFP : 12/03/2010
Otages espagnols: Aqmi veut 5 M de dollars et des libérations d'islamistes (presse)

MADRID, 12 mars 2010 (AFP) - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) demande au gouvernement espagnol 5 millions de dollars (3,7 millions d'euros) de rançon et la libération d'islamistes incarcérés en Mauritanie, en échange de celle de deux otages espagnols, selon le journal El Pais de vendredi.
Le quotidien cite des sources proches des négociations et un communiqué d'Aqmi auquel il affirme avoir eu accès avant sa publication prévue vendredi en cours de journée.
Mercredi, une Espagnole, Alicia Gamez, a été libérée par Aqmi après trois mois de captivité dans le nord du Mali. Elle avait été séquestrée avec deux autres hommes toujours retenus.
Cette libération "est une initiative positive qui oblige (l'Espagne) à répondre favorablement à nos demandes légitimes qui constituent l'unique condition pour que les autres citoyens (espagnols) sortent sains et saufs", selon le communiqué.
Aqmi ne détaille pas les "demandes légitimes" mais El Pais, citant des sources proches des négociations, affirme qu'il s'agit du versement d'une rançon de 5 millions de dollars et de la libération de plusieurs prisoniers islamistes détenus à la prison centrale de Nouakchott.
Alicia Gamez avait été prise en otage le 29 novembre avec deux compagnons de l'ONG catalane Barcelona Accio Solidaria, Roque Pascual et Albert Vilalta, sur une route non loin de Nouakchott. Les otages avaient ensuite été acheminés dans le nord du Mali.
Une photo des trois otages avec à leur côté des hommes lourdement armés, prise à une date non précisée, est publiée vendredi à la Une d'El Pais, qui diffuse aussi une vidéo sur son site web.
Aqmi affirme que Mme Gamez a été libérée en raison de son mauvais état de santé et parce qu'elle s'est convertie à l'islam. Une conversion "volontaire", selon l'organisation, qui affirme que Mme Gamez se prénomme désormais "Aïcha".
Toutefois, selon El Pais, le médecin qui a examiné Mme Gamez l'a trouvé en bonne santé, et le quotidien avance l'hypothèse que ces motifs ne seraient que des prétextes.
Le journal El Mundo a affirmé jeudi qu'une rançon de deux millions de dollars a été versée pour la libération de Mme Gamez. Le gouvernement a démenti le versement de toute rançon.
fz/vg/lb

Libération d’otages d’Aqmi au Mali


Le Républicain du 12 Mars 2010.
Libération d’otages d’Aqmi au Mali
Alicia Gamez a regagné les siens, le mercredi 10 mars après trois mois de captivité dans le vaste désert malien. Elle est la seule femme parmi les trois Espagnols membres de l’ONG Barcelona Accio Solidaria qui ont été faits otages par Aqmi. Les deux hommes devraient encore attendre une prochaine magnanimité d’Aqmi. En plus des compagnons d’Alicia, il y a également le couple italien de la désormais célébrissime Philomène Kaboré, l’épouse de Segio Cicala. De son côté, Madrid affirme qu’aucune rançon n’a été versée. Mais le 21 février dernier, le quotidien espagnol El Mundo avait affirmé le contraire : selon lui, l’Espagne aurait accepté de verser 5 millions de dollars à AQMI pour la libération de ses trois otages. Le quotidien indiquait à l’époque avoir eu confirmation de cette information par un membre du gouvernement.

On ne sait pas ce qui se passera pour les otages encore en détention, mais l’apparition soudaine du Burkina Faso de Blaise Compaoré introduit une nouvelle donne. « C’est grâce aux efforts du Burkina Faso qu’on a pu obtenir ce résultat », selon une source diplomatique à Bamako qui a parlé à l’AFP.

Cependant le fait suscite de nombreuses interrogations. Selon le quotidien algérien La Tribune “L’Espagne semble avoir pris le ‘bon’ exemple de la France pour libérer son otage”. Et d’interpréter la libération d’Alicia Gamez comme un geste de bonne volonté de la part d’AQMI, en réponse au versement de la rançon.

Selon le journal, Al-Qaïda attendrait désormais de voir ses autres exigences satisfaites - à savoir la libération de plusieurs combattants islamistes écroués en Mauritanie - avant de libérer les deux autres otages espagnols ainsi qu’un couple d’Italiens enlevé le 18 décembre.

En la matière, la Mauritanie a rappelé, via son Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, qu’elle ne négocie pas avec les terroristes. Ni échange de prisonniers, ni rançon.

L’Espagne a donc dû trouver d’autres canaux de négociation, ceux du Mali étant grillés du fait d’avoir libéré quatre salafistes en échange de l’otage français et ainsi provoqué la colère de Nouakchott et Alger.

Le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero s’est donc tourné vers le Burkina Faso, son président, Blaise Compaoré étant déjà intervenu dans la libération, en avril 2009, des Canadiens Robert Fowler et Louis Guay enlevés en décembre 2008 au Niger, puis transférés au Mali. La libération des otages canadiens était en partie l’œuvre du président du Faso qui reçut la visite des otages libérés en route pour leur pays.

Selon plusieurs sources, Ouagadougou a envoyé des émissaires dans le Nord du Mali pour négocier avec les terroristes, parmi lesquels Moustafa Ould Liman Chafi, d’origine mauritanienne et qui connaît bien la région.

La presse mauritanienne surnomme ce personnage sulfureux, soupçonné d’être à l’origine de plusieurs coups d’États ratés dans son pays et au Sénégal, le “conseiller pour la déstabilisation des pays africains”. C’est lui qui aurait obtenu de l’un des chefs algériens d’AQMI la libération d’Alicia Gamez, la plus fragile des trois otages espagnols, rapporte « leJDD.fr ».

En plus de son rôle récent dans les libérations d’otages, Compaoré est le médiateur attitré des crises de l’Afrique de l’Ouest. En terrain connu non pas seulement en Côte d’Ivoire ou en Guinée, le Président burkinabé est en train de se frayer un chemin dans le vaste désert sahélo-saharien, laissant son homologue malien dans le vent.

B. Daou

Le Républicain du 12 Mars 2010.

Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique un attentat dans l'ouest du Niger


Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique un attentat dans l'ouest du Niger
12/03/2010 à 20h:55 | AFP

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué vendredi une attaque contre un poste militaire dans l'ouest du Niger qui a fait au moins huit morts lundi, indique le centre américain de surveillance de sites islamistes SITE.

"Bien que notre offensive vise l'alliance des Croisés et ses intérêts dans la région et que nous ne souhaitions pas éveiller l'hostilité de l'armée du Niger, nous ne pouvons rester les bras croisés devant les attaques perpétrées contre les moujahidines sous couvert de la +guerre contre le terrorisme+", explique Aqmi dans un message posté sur le réseau de distribution sur internet Al Fajr, selon SITE.

L'attaque s'est produite tôt lundi matin et visait le poste militaire de Tilwa (région de Tillabéri), à la frontière avec le Mali, où la rébellion touareg nigérienne est présente et où Aqmi opère régulièrement.

Selon le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dandah, cinq soldats ont été tués ainsi que trois assaillants. Toujours selon M. Dandah, les assaillants, dont un des véhicules a été détruit, ont également brûlé un véhicule de l'armée et emporté un autre.

Mais dans le message d'Aqmi dont SITE se fait l'écho, l'organisation dit avoir tué "pas moins de 25 soldats" et brûlé trois véhicules "ennemis". Aqmi affirme également avoir "totalement détruit" les installations.

En janvier dernier, sept militaires et leur guide civil ont été tués lors d'une attaque d'hommes lourdement armés contre le village de Tlemss, dans la région nigérienne de Tahoua, elle aussi proche de la frontière avec le Mali.

Un an plus tôt, en janvier 2009, quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) avaient été enlevés dans cette région.

Aqmi, qui avait revendiqué l'enlèvement, avait annoncé en juin avoir tué le touriste britannique, tandis que les trois autres otages avaient été libérés.

Bruxelles/2e JOURNEE D’ÉCHANGES ET DE CONCERTATION SUR LA SOLIDARITE


2e JOURNEE D’ÉCHANGES ET DE CONCERTATION SUR LA SOLIDARITE

Samedi 27 mars de 9 à 17 heures à la Haute Ecole Robert Schuman de Libramont (rue de la cité, 64) 1.

« La solidarité internationale face au défi des inégalités et de la pauvreté grandissantes »


8 h 45 Accueil des participants.

9 h 00 Mots de bienvenue.

Jean-Marie Carrier, député provincial, en charge des Affaires sociales.

Pierre Debbaut, coordinateur de la Colupa.

9 h 20 Résistances populaires et Coopération au développement : comment repenser nos pratiques ? Exposé introductif de François Polet, chargé de rédaction, recherche et formation au CETRI. (Centre Tricontinental 2).

Qui développera son exposé après avoir entendu les faits relatés par les quatre témoins invités.
9 h 50 Témoins du Sud et du Nord

Kelly Escobar, sociologue colombienne.

La forêt amazonienne ravagée par l’industrie pétrolière.
Azizou Garba, doctorant nigérien.
Comment la multinationale AREVA exploite l’uranium du Niger.
Christine Mahy, présidente du Réseau wallon de Lutte contre la Pauvreté.

Les pauvres du Nord et du Sud vont-ils entrer en compétition ?

Annette Pettinger, représentant à la Colupa la C.G.S.P. Luxembourg affiliée à la F.G.T.B.

La guerre économique tue partout.

11 h 15 Break.

11 h 30 Débat avec l’assemblée.

Modérateur : Bernard Kerger, secrétaire du M.O.C. Luxembourg.
12 h 30 Lunch.

13 h 15 Reprise en assemblée. Le point de la journée.

13 h 30 Organisation des ateliers sur le thème : « repenser nos pratiques ».

Commentaires sur les trois questions soumises aux participants :

- Est-ce que je connais / participe à/ des actions solidaires Nord-Sud ?

- Y aurait-il lieu de les repenser ?

- Si oui, pourquoi, dans quel but, par quels moyens ?

14 h 45 Break.

15 h 00 Retour en assemblée – comptes rendus des rapporteurs des divers ateliers.

15 h 30 Débat.

16 h 30 Synthèse de la journée et conclusions. 17 h 00 Verre de l’amitié

__________________________

1 Voir plan au verso.
2 Le CETRI, organisation non gouvernementale, mène une réflexion critique sur les conceptions et les pratiques dominantes du développement et s’efforce de comprendre et de faire connaître le rôle des acteurs sociaux et politiques du Sud en lutte pour la reconnaissance de leurs droits sociaux, politiques, culturels et écologiques (www.cetri.be).

Anne Lauvergeon :fin de parcours pour Mme Atome?Areva : Nicolas Sarkozy promet de prendre des décisions en avril


Areva : Nicolas Sarkozy promet de prendre des décisions en avril
12/03/10

« Nous sommes en train de travailler sur la question d'Areva, extrêmement complexe », a déclaré au « Figaro Magazine » le président de la République. « Nous prendrons des décisions en avril quand François Roussely m'aura remis son rapport. » La question du remplacement d'Anne Lauvergeon est posée.
Une fois de plus, Anne Lauvergeon a sauvé sa tête. Au moins pour quelques semaines… Alors qu'elle fait l'objet de rumeurs incessantes, qu'elle qualifie de « campagne de déstabilisation orchestrée par des groupuscules parisiens », la présidente du directoire d'Areva peut respirer jusqu'à la remise du rapport Roussely sur la filière nucléaire.

C'est en tout cas le sens des déclarations faites par Nicolas Sarkozy dans une interview au « Figaro Magazine » à paraître samedi. Interrogé sur la filière, le président de la République a répondu : « L'Etat va y mettre de l'ordre. Ces derniers temps, les disputes publiques entre les dirigeants de ces entreprises ont été inadmissibles. Nous avons nommé à la tête d'EDF un très bon industriel. Nous sommes en train de travailler sur la question d'Areva, extrêmement complexe. Nous prendrons des décisions en avril quand François Roussely m'aura remis son rapport. Au minimum, il faut que la filière s'organise pour que les équipes de France ne se fassent pas concurrence de façon contre-productive. La leçon de l'échec d'Abu Dhabi doit nous servir pour l'avenir. »

En vantant les qualités d'Henri Proglio, Nicolas Sarkozy semble prendre partie pour le patron d'EDF dans le confit qui l'a opposé à la dirigeante d'Areva. En tout cas, il se serait exprimé autrement s'il avait voulu soutenir cette dernière et couper court aux rumeurs.

Pour autant, à l'Elysée, on met l'accent sur le projet plus que sur les questions de personnes. Mais à ce stade, rien ne dit que l'ancien PDG d'EDF François Roussely préconisera une refonte complète de la filière, ni même un démantèlement d'Areva.

La référence à Abu Dhabi n'est pas neutre : l'Elysée reproche à Areva de ne pas avoir suffisamment écouté son client dans cet appel d'offres finalement gagné par le coréen Kepco. Notamment en ce qui concerne le prix. Le groupe répond que l'échec était collectif et qu'il était en équipe avec EDF, GDF Suez, Total et l'Etat.

Recherche d'un successeur
Anne Lauvergeon
a déjà survécu à des situations de ce genre. Selon plusieurs sources, Nicolas Sarkozy serait toutefois décidé à se séparer d'elle avant la fin de son mandat, qui expire en juin 2011. « Mais ce n'est pas simple : il faut installer le successeur, respecter les codes et exécuter la sentence », explique un visiteur du soir. Le premier point semble le plus délicat. Depuis plusieurs semaines, une série de noms circulent : Pascale Sourisse, directrice adjointe de Thales, Marwan Lahoud, directeur de la stratégie chez EADS, Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, pour ne citer qu'eux. S'il veut éviter une polémique, Nicolas Sarkozy devra proposer une porte de sortie à Anne Lauvergeon, qui est une figure symbolique. Là aussi, les rumeurs abondent : portefeuille de ministre, présidence d'Air France… Enfin, pour « exécuter la sentence », a priori contre l'avis du Premier ministre, François Fillon, soutien le plus fidèle d'Anne Lauvergeon avec la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, il faudra une justification. Manifestement, le chef de l'Etat l'attend dans le rapport Roussely.

THIBAUT MADELIN, Les Echos

Question orale de M. Benoit Hellings au ministre du Climat et de l’Énergie sur «l’uranium du Niger»


Sénat – Séance plénière du 4 mars 2010 a Bruxelles
Extrait du compte rendu intégral (Annales 4-114)
Question orale de M. Benoit Hellings au ministre du Climat et de l’Énergie sur «l’uranium du Niger» (nº 4-1131)

M. Benoit Hellings (Ecolo). – En octobre dernier, le gouvernement a signé un accord avec l’entreprise GDF-Suez visant à allonger la durée de vie de trois des sept centrales nucléaires d’Electrabel : Doel 1 et 2 ainsi que de Tihange 1.

L’extraction de l’uranium dit naturel est à l’origine de nombreux problèmes sociaux et environnementaux dans les endroits du monde où il est exploité, en particulier au Sud du Globe. On y constate entre autres : des taux anormalement élevés de radioactivité dans les environs des mines, la spoliation des terres et le déplacement des populations, la destruction de la faune et de la flore environnante, l’épuisement des nappes phréatiques, la non-redistribution des bénéfices, souvent colossaux, aux populations locales, le non-respect des normes sociales et environnementales les plus élémentaires, et j’en passe.

En outre, l’uranium provient parfois de pays où les principes démocratiques ou les droits de l’homme sont notoirement bafoués. La situation actuelle du Niger illustre parfaitement cette situation. Le Niger, via sa mine d’Imouraren, est le principal fournisseur en uranium de l’entreprise publique française Areva, leader mondial dans le secteur nucléaire. Deux véritables coups d’État y ont lieu récemment. La capture du pouvoir par le Président Tandja en août 2008 a justifié la suspension de l’aide à la coopération institutionnelle par la Commission européenne en fin d’année dernière. Il y a quelques semaines, M. Michel, ministre de la Coopération au Développement, m’a d’ailleurs confirmé que les aides d’État à État étaient gelées au niveau belge en raison de cette situation institutionnelle et démocratique catastrophique. Le Président Tandja a été destitué le 18 février dernier par un groupe de militaires. C’est dire à quel point cette région d’Afrique est instable et son avenir incertain.

On peut lire sur le site Internet d’Areva, qu’à terme, un tiers de son approvisionnement en uranium aura le Niger pour origine. Sur ce même site, j’ai lu qu’Electrabel est client du géant français pour la fourniture de plusieurs recharges de combustible pour cinq des sept réacteurs belges.

Par diverses résolutions, souvent votées à l’unanimité, le Sénat a souhaité à maintes reprises que des clauses relatives au respect de la démocratie, des droits de l’homme ou des normes sociales et environnementales soient prises en compte lors de la signature d’accords ou de traités internationaux.

Dans ce contexte, monsieur le ministre, j’aimerais savoir si la Pax Electrica signée récemment entre le gouvernement belge et le groupe GDF-Suez reprend des clauses démocratiques, sociales et environnementales sur les pays d’origine de l’uranium utilisé dans nos réacteurs ? Pourriez-vous nous indiquer avec précision l’origine géographique de l’uranium actuellement utilisé dans les sept réacteurs belges ? Le nouvel accord liant la Belgique au groupe GDF-Suez prévoit-il un plan d’approvisionnement en uranium pour les trois réacteurs prolongés ? Le cas échéant, de quelles mines cet uranium proviendra-t-il à l’avenir ? Quelles sont les sociétés avec lesquelles Electrabel traite actuellement en cette matière ? Areva est-elle bien un fournisseur d’Electrabel ? Dans l’affirmative, pour quels réacteurs et dans quelles proportions ?

M. Paul Magnette, ministre du Climat et de l’Énergie. – Monsieur Hellings, le délai très court qui m’est imparti ne me permettra pas de donner des réponses circonstanciées à l’ensemble de vos questions. Je vous invite donc à me poser des questions écrites afin d’obtenir des compléments d’information. D’ailleurs, certaines de vos questions se prêtent plus à des questions écrites qu’à une question orale.

L’uranium destiné à nos réacteurs a actuellement des sources très diversifiées, à savoir l’Australie, le Canada, les États-Unis, l’Afrique du Sud, la Russie et le Kazakhstan. Il s’agit principalement de pays du nord.

La firme Synatom, chargée de la gestion du cycle du combustible nucléaire en Belgique, achète son uranium auprès de grandes entreprises qui respectent les prescriptions nationales et internationales relatives au droit environnemental et social.

L’accord entre l’État belge et GDF-Suez ne prévoit pas de plan d’approvisionnement en uranium pour les trois réacteurs prolongés. Il s’agit d’un accord-cadre sur les grands principes et pas d’un accord détaillé sur la politique industrielle du groupe GDF-Suez et sur la gestion de certains de ses réacteurs.

Au moment voulu, les contrats nécessaires seront conclus pour cet approvisionnement. Nous serons attentifs mais il est encore trop tôt pour dire quelle sera l’origine de cet uranium. En tout cas, pour le moment, nous n’achetons pas d’uranium au Niger.

M. Benoit Hellings (Ecolo). – Si je vous ai posé une question orale c’est parce qu’elle est d’actualité en raison d’un coup d’État qui s’est produit au Niger mais je suis, bien entendu, prêt à vous adresser des questions écrites.

Il est extrêmement difficile, contrairement à ce qui se passe pour d’autres énergies, le gaz naturel par exemple, de déterminer l’origine de l’énergie électrique produite par les centrales nucléaires. Ne serait-il pas intéressant de pouvoir accéder librement à l’information, sans devoir consulter le site d’Areva, pour connaître l’origine de ce combustible fissile ?

L’accord que vous avez signé avec GDF et Electrabel porte sur « une sécurité d’alimentation d’énergie garantie sur le long terme pour le pays ». Comment garantir cette sécurité s’il est impossible de dire avec quel combustible nous allons pouvoir produire cette énergie ?

En conclusion, l’énergie nucléaire, qui est une énergie coûteuse, dangereuse et polluante, peut indirectement soutenir des régimes antidémocratiques et dictatoriaux dont nous ne partageons pas les valeurs et c’est bien dommage.

Decouvrez la musique de Rita DAMAZIO sur http://www.myspace.com/ritadamasio






Rita Damásio est née en France, à Sainte- Adresse (Seine- Maritime). Au cours de l été 2008, avec une audition, le groupe "Madredeus", lui donne sa chance et lui offre de devenir chanteuse du groupe le plus international du Portugal, avec lequel elle sort, en Novembre 2008, le nouvel opus "Metafonia", en Avril, un dvd "Live at Teatro Ibérico"et, en Août 2009, "A Nova Aurora".


Le groupe Madredeus a été formé en 1986 et a vendu plus de trois millions d'albums dans le monde entier .Il est aujourd’hui le seul groupe portugais qui jouit d’un véritable succès dans la durée .


En paralèlle, elle poursuit ses études universitaires et se dédie à la recherche sur la Culture Amazigh(Berbère-Touaregue) La Péninsule Ibérique, Portugal et Espagne, appelée par les Maures et les arabes "Al-Andaluz ",où ils ont vécus plusieurs siècles .

Administratrice d 'un groupe qui deviendra une Association de parrainage d'enfants: "Parrainer un Enfant Twareg- Sponsoring a Twareg Child".

Traductrice bilingue, en tant que free-lance, surtout dans le domaine de la Coopération du Developpement et de la Défense des Droits de L..Homme.

Collabore avec une agence, nº1 dans le domaine, faisant des locutions en français et portugais pour des radios et télévisions.


UK..........

La famille du président Tandja débarque à Dakar


NDLR/Dakar est en passe de devenir le cimetière des dictateurs ,après habré voila tanja!!!même du Senégal ,la justice les rattrapera!!

La famille du président Tandja débarque à Dakar
par JA08, le 12 Mars 2010 à 09:37

En attendant sa libération par la junte militaire, le président déchu du Niger, Mamadou Tandja, a envoyé sa famille se réfugier au Sénégal. Ils sont arrivés, ce jeudi à l’aéroport Léopold Sédar Senghor et sont logés à l’immeuble Pasteur.

La famille du président Mamadou Tandja est arrivée au Sénégal ce jeudi, dans la matinée. Elle a débarqué à l’aéroport Léopold Sédar Senghor à bord d’un vol commercial. Après une courte escale au salon d’honneur, elle a été embarquée à bord de voitures 4X4 avec vitres teintées. Selon des informations recueillies, elle été acheminée, sous bonne escorte, à l’immeuble Pasteur où ils sont logés.

Certains membres de la famille du président déchu, connaissent bien le Sénégal pour y avoir séjourné. Certains y ont même fait leurs études. Le président, Mamadou Tandja, lui, est toujours entre les mains de la junte militaire.

Il a été arrêté jeudi 18 février dernier lors d’un coup d’Etat dirigé par un officier, le commandant Adamou Harouna. En milieu d’après-midi, le jeudi 18 février 2010, les militaires ont attaqué le palais présidentiel de Niamey à la fin d’un conseil des ministres. Pendant plusieurs heures, des soldats étaient déployés autour du palais présidentiel et dans les rues adjacentes. Depuis, la junte dirige le pays. Plusieurs ministres ont été arrêtés en même temps que le président déchu avant d’être relâchés.

Jusqu’à présent, on ne sait pas le sort qui sera réservé au président Mamadou Tandja. Des tractations sont entreprises pour le tirer des griffes des mutins. Récemment, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, avait reçu, au palais présidentiel, une délégation des putschistes. Au menu des discussions, le sort du président Tandja et de sa famille.

Des sources pensent savoir que c’est au cours de cette audience que décision a été prise, par le président Wade, de recueillir la famille Tandja au Sénégal.

Seneweb.

Al-Qaïda au Maghreb revendique une attaque meurtrière contre une caserne au Niger


Rafik Tadjer tsa-algerie.com 11-03-10
Al-Qaïda au Maghreb revendique une attaque meurtrière contre une caserne au Niger
vendredi 12 mars 2010

Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMi), dans un communiqué daté du 11 mars, annonce avoir mené une attaque contre une caserne militaire dans la région de Tilwa dans l’ouest du Niger. L’attaque, qui s’est produite lundi 8 mars, a fait plus de 25 morts et de nombreux blessés parmi les militaires nigériens, selon le communiqué.

L’attaque a débuté avec une action suicide : le kamikaze « Nasser » a fait exploser un camion qui contenait 600 kilogrammes d’explosifs contre la caserne de l’armée nigérienne, précise le communiqué. L’accrochage qui a suivi a permis de détruire trois engins et de récupérer des armes et des munitions, selon AQMI. Cette dernière ne fait pas état de pertes parmi ses éléments.

Cette attaque intervient en représailles deux mois après la mort de plusieurs éléments du mouvement terroriste dans une attaque de l’armée nigérienne, souligne le communiqué.

Tandja parti, la famine cesse d'être un secret de Polichinelle

Tandja parti, la famine cesse d'être un secret de Polichinelle
12.03.2010 | L'Observateur Paalga


Ainsi donc, les greniers de Tandja étaient vides !" s'exclame le quotidien burkinabé. Après avoir reconnu, au début du mois, que la famine "mena[çait] l'existence de millions de Nigériens dans quasiment toutes les régions", la junte au pouvoir à Niamey a appelé le 10 mars la communauté internationale à la rescousse. L'ex-président Tandja, renversé le 18 février, avait toujours nié le problème, relégué au rang de "rumeur malveillante", se souvient le journal. L'ONU, l'UE et plusieurs ONG sont prêtes à apporter leur aide.

tanja:L’Ua maintient sa demande de libération !!!NDLR elle etait où L UA LORSQUE CE DICTATEUR ET SES SBIRES MASSACRAIENT ?EMPRISONNAIENT?TORTURAIENT?

DÉTENTION DE L’EX-PRESIDENT TANDJA AU NIGER : L’Ua maintient sa demande de libération


Addis-Abeba - L’Union africaine (Ua) a réitéré hier sa demande à la junte au pouvoir au Niger de libérer le président Mamadou Tandja, renversé le 18 février par son coup d’Etat militaire.

La libération de M. Tandja est "une préoccupation constante de l’Ua", a déclaré à l’Afp le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Ua, Ramtane Lamamra. "Il s’agit d’une obligation aussi bien morale que politique", a souligné M. Lamamra, à l’issue d’une réunion du Conseil de paix et sécurité (Cps) de l’organisation continentale. "Nous avons eu l’assurance qu’un représentant qualifié du Cicr (Comité international de la Croix-rouge) allait pouvoir lui rendre visite, et je crois pouvoir dire que cela a déjà eu lieu", a indiqué M. Lamamra, ne croyant pas à "une détention longue". La junte, avec à sa tête le chef d’escadron Salou Djibo, avait récemment affirmé que M. Tandja était détenu "pour des raisons de sécurité" dans une résidence de la présidence et recevait les visites de son médecin.


AFP