Refondation et affairisme: Salou Djibo, voisin de Gamatié ou d’AREVA ?
Écrit par Norbert (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:28
Depuis le coup d’Etat du 18 février 2010 qui a mis fin à la 6ème République fortement contestée de Mamadou Tandja, les spéculations vont bon train sur le degré d’implication des barons du régime précédent dans l’avènement de ce qui a été appelé pompeusement la « Refondation de la République ». Mais mieux, on spécule sur une forte prédation des finances publiques, d’intérêts égoïstes et personnels érigés en mode de gestion des affaires de l’Etat durant la courte et malheureuse vie de la 6ème République. Quand bien même, certains comme le Premier Ministre sortant Ali Badjo Gamatié se défendraient avec bec et ongles d’avoir pris le train de la « Refondation » au dernier virage du « Tazartché », ils ne peuvent être disculpés de manquements graves qui pèsent sur le régime illégal, illégitime et impopulaire de Mamadou Tandja. Un adage bien connu chez nous dit : un voleur de 100 F est un malfrat au même titre qu’un voleur de 100 millions F. Revenons au cas de Gamatié pour constater que sa conversion au «Tazartché » ne date pas de son accession à la primature. Avant sa nomination comme 1er Premier Ministre de la République refondée, Ali Badjo Gamatié était conseiller spécial du Président Mamadou Tandja pour les questions minières (Voir en fac similé le décret N°2007-384/PRN du 12 septembre 2007 qui fait de lui conseiller spécial du Président de la République chargé des négociations relatives aux ressources minières et pétrolières. C’était d’ailleurs la belle époque des affaires, celle des permis miniers vendus à grande échelle avec à la clé des pots de vin alléchants.
A cette époque donc, le sieur Gamatié avait acheté une grande maison bâtie sur le titre foncier N°6839 non loin de l’actuelle résidence du Président du CSRD Salou Djibo, près de l’immeuble abritant le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. La transaction avait été effectuée avec son passeport diplomatique N°0009/2002 délivrée le 7/01/2002. Le prix de cette nouvelle acquisition de Gamatié tourne autour de 200 millions de FCFA. Son joyau, l’ancien Premier Ministre de la Refondation, le loue à l’un des responsables d’Imouraren S.A. pour la rondelette somme de 1 million de FCFA/mois. Question : Est-ce un hasard de retrouver Gamatié locateur d’AREVA ? Une autre personnalité au bon flair des affaires, le Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK), ayant été dans toutes les sauces de l’indépendance à nos jours.
Selon des sources bien informées, il serait actuellement en train de démarcher la vente de l’ancien local de Niger Gaz (une propriété de sa belle famille avancet- on) pour le compte du groupe nucléaire français AREVA, une transaction qui pourrait coûter la bagatelle somme de 1 milliards de FCFA. Notons au passage que le leader du nucléaire français disposerait d’un terrain octroyé par l’Etat du Niger situé entre la Direction Générale des Douanes et la SONITEL. Y at- il eu des pots de vin autour de cette acquisition ? Enfin, on se souvient de la révélation de l’un de nos confrères qui faisait état de gros paquets de sous distribués à certains agents du Ministère des Mines relativement à la signature du contrat signé entre AREVA et l’Etat du Niger pour l’exploitation du gisement uranifère d’Imouraren.
Comme on peut le constater, le boom minier, le rehaussement du prix de l’uranium, la diversification des partenaires du Niger, le contrat juteux entre AREVA et le Niger relatif au gisement d’Imouraren, l’exploitation du bloc pétrolier d’Agadem par les chinois, l’octroi des dizaines de permis miniers… chantés par les partisans de la « Refondation de la République » pour justifier le « Tazartché » ont plus profité à Tandja, à sa famille, à ses proches et autres barons de son régime qu’à l’Etat du Niger lui-même. Et ce n’est ni Gamatié ni Hadia Toulaye Tandja qui diront le contraire. Au regard de ce qui précède, on comprend très bien l’attitude des Nigériens ou disons leur soif de voir les dignitaires, tous les dignitaires du régime de Tandja rendre compte de leurs forfaitures devant la justice nigérienne. En attendant bien sûr la justice de Dieu. (A suivre)
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 12 mars 2010
Qui pousse le jeune Kassoum ?
Qui pousse le jeune Kassoum ?
Écrit par L’ACTUALITE DU 10 MARS 2010
Vendredi, 12 Mars 2010 08:31
Le dimanche 7 mars dernier, l’ancien ministre de Communication a, sur les écrans de la télévision Canal 3, posé le préalable pour une éventuelle réconciliation entre les Nigériens qu’entend faire le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) comme annoncé depuis sa prise de pouvoir. Selon Kassoum Mamane Moctar, le seul préalable à la réconciliation ne se passe par que la libération du président Tandja qui, dit-il, à la majorité des Nigériens derrière lui. «On ne peut pas priver certains citoyens de leur liberté et laisser d’autres libres dans leur mouvement et parler de réconciliation», a déclaré Kassoum. Jusque-là tout est bon puisque le citoyen Moctar a librement exprimé ses opinions, toute chose que le régime de la refondation n’a pas toléré depuis son déclenchement. Le média qui a donné la parole à Kassoum aurait pu nous dire au nom de qui l’ancien ministre Kassoum a animé son point de presse, si c’est de cela qu’il s’agit. Agit-il au nom de son poste de ministre de Communication, porte-parole du gouvernement ? Le fait-il au nom de son association OIEEPD-Ingantchi qui lui a valu son poste ? Le jeune Kassoum a poussé l’outrecuidance de dire que la détention de Tandja peut créer une « haine ». En quoi ? Contre qui ? A-t-il oublié que Hama Amadou, Mahamadou Issoufou et Mahamane Ousmane ont été injuriés et qualifiés de tous les noms d’oiseau pendant la refondation, sans que leurs militants dont seul Dieu sait le nombre, ne trouvent mot à dire ? Si haine il y a, si ici qu’on doit l’avoir. Le tapage autour de la «réconciliation», loin de nous permettre de sortir de l’ornière, risquerait de nous ramener à la case départ, si on n’y prend garde.
La réconciliation suppose le dialogue, la compréhension entre Nigériens. Vu le long chemin parcouru sur le débat autour de la refondation et le dialogue internigérien sans concession ni compromis, il n’est pas exclu, si les deux parties reviennent à travers le conseil consultatif, de nous retrouver aux mauvais vieux temps des tristes débats. Le CSRD a déclaré avoir pris le pouvoir pour rétablir la « légalité ». Lors de son premier message à la nation, le chef de l’Etat Salou Djibo a même parlé de «haute trahison» dont la junte accuse l’ancien régime du président déchu Tandja Mamadou.
Et tout Nigérien respectueux de la loi est conscient de la dérive constitutionnelle perpétrée par les thuriféraires de tazartché, avec à leur tête, le président Tandja. Dès lors que c’est établi qu’il y a violation flagrante de la constitution du 9 août 1999, que faut-il faire ? La junte doit nous éviter l’ancien triste débat. A eux de voir comment ils vont faire avec les récalcitrants et autres pêcheurs en eaux troubles. Sinon, on n’est loin de sortir de l’auberge.
Écrit par L’ACTUALITE DU 10 MARS 2010
Vendredi, 12 Mars 2010 08:31
Le dimanche 7 mars dernier, l’ancien ministre de Communication a, sur les écrans de la télévision Canal 3, posé le préalable pour une éventuelle réconciliation entre les Nigériens qu’entend faire le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) comme annoncé depuis sa prise de pouvoir. Selon Kassoum Mamane Moctar, le seul préalable à la réconciliation ne se passe par que la libération du président Tandja qui, dit-il, à la majorité des Nigériens derrière lui. «On ne peut pas priver certains citoyens de leur liberté et laisser d’autres libres dans leur mouvement et parler de réconciliation», a déclaré Kassoum. Jusque-là tout est bon puisque le citoyen Moctar a librement exprimé ses opinions, toute chose que le régime de la refondation n’a pas toléré depuis son déclenchement. Le média qui a donné la parole à Kassoum aurait pu nous dire au nom de qui l’ancien ministre Kassoum a animé son point de presse, si c’est de cela qu’il s’agit. Agit-il au nom de son poste de ministre de Communication, porte-parole du gouvernement ? Le fait-il au nom de son association OIEEPD-Ingantchi qui lui a valu son poste ? Le jeune Kassoum a poussé l’outrecuidance de dire que la détention de Tandja peut créer une « haine ». En quoi ? Contre qui ? A-t-il oublié que Hama Amadou, Mahamadou Issoufou et Mahamane Ousmane ont été injuriés et qualifiés de tous les noms d’oiseau pendant la refondation, sans que leurs militants dont seul Dieu sait le nombre, ne trouvent mot à dire ? Si haine il y a, si ici qu’on doit l’avoir. Le tapage autour de la «réconciliation», loin de nous permettre de sortir de l’ornière, risquerait de nous ramener à la case départ, si on n’y prend garde.
La réconciliation suppose le dialogue, la compréhension entre Nigériens. Vu le long chemin parcouru sur le débat autour de la refondation et le dialogue internigérien sans concession ni compromis, il n’est pas exclu, si les deux parties reviennent à travers le conseil consultatif, de nous retrouver aux mauvais vieux temps des tristes débats. Le CSRD a déclaré avoir pris le pouvoir pour rétablir la « légalité ». Lors de son premier message à la nation, le chef de l’Etat Salou Djibo a même parlé de «haute trahison» dont la junte accuse l’ancien régime du président déchu Tandja Mamadou.
Et tout Nigérien respectueux de la loi est conscient de la dérive constitutionnelle perpétrée par les thuriféraires de tazartché, avec à leur tête, le président Tandja. Dès lors que c’est établi qu’il y a violation flagrante de la constitution du 9 août 1999, que faut-il faire ? La junte doit nous éviter l’ancien triste débat. A eux de voir comment ils vont faire avec les récalcitrants et autres pêcheurs en eaux troubles. Sinon, on n’est loin de sortir de l’auberge.
Le Programme Spécial de Tandja, une véritable plaie béante sur la tête de la NIGELEC
Le Programme Spécial de Tandja, une véritable plaie béante sur la tête de la NIGELEC
Écrit par K.M (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:19
Si l’électrification rurale a fait le bonheur de plusieurs localités du Niger, elle a aussi causé un grand tort à la NIGELEC. Aujourd’hui, la Nigér ienne d’Electricité vit sous le poids des dettes par la faute du Programme Spécial du Président de la République. C’est la bagatelle somme de 60 milliards de FCFA que la NIGELEC a englouti dans cette opération de charme si chère au Président de la République sans un apport de la présidence. C’est sur crédits contractés auprès de plusieurs banques et sur fonds propres de la NIGELEC. En dehors des énormes investissements consentis sur prêts bancaires contractés, il y a la gestion quotidienne de tous ces groupes électrogènes éparpillés sur l’ensemble du territoire national, et en pure perte. Tenez bien ! Le client NIGELEC d’un village électrifié à partir d’un groupe électrogène paye le Kilowatt d’électricité au même prix que le client dont la localité se trouve sur l’interconnexion avec le Nigeria. Alors que les charges ne sont pas les mêmes. La NIGELEC tire une grande rentabilité dans les localités interconnectées avec le Nigeria. Pour les localités fonctionnant avec groupe électrogène, les pertes sont énormes (dépenses en carburaAnt et pour l’entretien des machines sans compter les charges du personnel). C’est donc la rentabilité dans les localités branchées sur le réseau interconnecté qui comble les pertes occasionnées dans les localités à groupe électrogène.
En terme technique, ce jonglage s’appelle péréquation. Mais pour le cas de la NIGELEC, c’est plus que cela. A plusieurs reprises, un des cadres de la NIGELEC, a eu à attirer l’attention de Foukori Ibrahim sur l’énorme manque à gagner que le Programme Spécial faisait peser sur la société, en vain. De son côté, la Coordination de la Société Civile Nigérienne (CSCN) de Mamane Hamissou Moumouni avait tiré la sonnette d’alarme sur la gabegie du volet électrification rurale du Programme Spécial du Président de la République. Mais n’est ce pas que le malheur de la NIGELEC faisait bien le bonheur de Foukori ?
Écrit par K.M (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:19
Si l’électrification rurale a fait le bonheur de plusieurs localités du Niger, elle a aussi causé un grand tort à la NIGELEC. Aujourd’hui, la Nigér ienne d’Electricité vit sous le poids des dettes par la faute du Programme Spécial du Président de la République. C’est la bagatelle somme de 60 milliards de FCFA que la NIGELEC a englouti dans cette opération de charme si chère au Président de la République sans un apport de la présidence. C’est sur crédits contractés auprès de plusieurs banques et sur fonds propres de la NIGELEC. En dehors des énormes investissements consentis sur prêts bancaires contractés, il y a la gestion quotidienne de tous ces groupes électrogènes éparpillés sur l’ensemble du territoire national, et en pure perte. Tenez bien ! Le client NIGELEC d’un village électrifié à partir d’un groupe électrogène paye le Kilowatt d’électricité au même prix que le client dont la localité se trouve sur l’interconnexion avec le Nigeria. Alors que les charges ne sont pas les mêmes. La NIGELEC tire une grande rentabilité dans les localités interconnectées avec le Nigeria. Pour les localités fonctionnant avec groupe électrogène, les pertes sont énormes (dépenses en carburaAnt et pour l’entretien des machines sans compter les charges du personnel). C’est donc la rentabilité dans les localités branchées sur le réseau interconnecté qui comble les pertes occasionnées dans les localités à groupe électrogène.
En terme technique, ce jonglage s’appelle péréquation. Mais pour le cas de la NIGELEC, c’est plus que cela. A plusieurs reprises, un des cadres de la NIGELEC, a eu à attirer l’attention de Foukori Ibrahim sur l’énorme manque à gagner que le Programme Spécial faisait peser sur la société, en vain. De son côté, la Coordination de la Société Civile Nigérienne (CSCN) de Mamane Hamissou Moumouni avait tiré la sonnette d’alarme sur la gabegie du volet électrification rurale du Programme Spécial du Président de la République. Mais n’est ce pas que le malheur de la NIGELEC faisait bien le bonheur de Foukori ?
NIGELEC: Les dossiers sales de Foukori Ibrahim
NIGELEC: Les dossiers sales de Foukori Ibrahim
Écrit par Norbert (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:38
S’il y a une société d’Etat dont la gestion a fait couler beaucoup d’encre et de salive, c’est bien la Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC) dirigé par Foukori Ibrahim. On se souvient de la guéguerre entre la NIGELEC et la Communauté Urbaine de Niamey du temps de Aboubacar Saïdou Ganda. On se souvient également de la résistance de Foukori face à la décision de justice réhabilitant le Secrétaire Général du Syndicat National des Travailleurs de l’Energie (SYNTRAVE), Djamio Elhadji Yacouba. Récemment encore, la NIGELEC était au centre des spéculations relativement au recrutement d’un cadre dans des conditions très suspectes. Hier comme aujourd’hui, on doute de la capacité de la NIGELEC à assurer l’indépendance énergétique du pays eu égard aux coupures intempestives d’électricité en dépit des énormes moyens techniques et financiers consentis par l’Etat et la société elle-même. Passons au peigne fin la gestion de la NIGELEC au temps de Foukouri, ou disons voilà ce que nous savons : 1,5 millions de dollars US, c’est la somme que la NIGELEC paye chaque mois à son principal fournisseur (La NEPA du Nigeria) à raison de 20 FCFA le Kilowatt. La NIGELEC, à son tour, concède le Kilowatt à ses clients à 80 FCFA, soit un bénéfice brut de 60 FCFA par Kilowatt. Pour le néophyte doté d’un bon sens, il y a là de quoi pour la NIGELEC de faire des bonnes affaires, si bien sûr, elle trouve à sa tête un bon gestionnaire. Le Programme Spécial du Président de la République va venir chambouler la gestion de la Nigérienne d’Electricité. Pour aider le Président Tandja dans son populisme, la NIGELEC aurait investi près de 60 milliards de FCFA. Pour couvr ir la dépense liée au Programme Spécial, elle a dû recourir à des prêts (15 milliards de FCFA auprès de la BOAD, 6 milliards auprès de la BOA, 4 milliards auprès de l’ECOBANK et un crédit spot de 2 milliards contractés auprès de la Banque Atlantique), le restant déboursé sur fonds propres.
Pour faire face à la demande de plus en plus croissante en électricité, elle aurait également contracté un autre crédit dit crédit indien de près de 2 millions de dollars US pour acheter des turbines (groupes de grande capacité de production d’énergie électrique). Selon certaines sources, il s’agirait des turbines d’occasion. A tous ces trous créés par Foukori Ibrahim, il faut ajouter les 4 Milliards du redressement fiscal (grief que le Syndicat National des Agents des Impôts avait révélé, en son temps, à l’encontre de la NIGELEC) et les centaines de millions d’impayés à la Caisse de Prêts aux Collectivités Territoriales de 2005 à aujourd’hui (à raison de 2 FCFA sur chaque Kilowatt consommé). Certes la NIGELEC doit aussi des centaines de millions à l’Etat Nigérien, aux collectivités.
Elle n’a non plus touché un franc de 20 milliards de FCFA de subventions de l’Etat annoncés par le Conseil des Ministres au fort moment de la grogne de citoyens face aux multiples délestages et coupures d’électricité. A moins que ces 20 milliards n’aient pris une autre destination, à savoir les poches du roi et du fou du roi. Mais l’écart est trop grand entre ce qu’elle doit et ce qu’on lui doit pour pouvoir combler l’abcès. Et les intérêts de Foukori dans tout ça. Officiellement, et en accord avec le Conseil d’Administration, l’Administrateur de la NIGELEC a droit à un salaire mensuel, 10 millions de FCFA de gratif icat ions l’an, 400 000 FCFA de carburant par mois, 4% de 60 milliards de FCFA investis dans le Programme Spécial (prenez la calculette et vous verrez que c’est effarant), et 200 000 de F de mission par jour.
Et les missions, Dieu seul sait combien Foukori Ibrahim en a effectué pendant son « règne » à la NIGELEC. Il s’est vachement enrichi le sieur Foukori comme il a enrichi son beau fils, un certain Abdoul Aziz Mayaki par qui passerait des gros marchés de la NIGELEC. Tel beau père, tel beau fils, dira-t-on désormais.
Écrit par Norbert (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:38
S’il y a une société d’Etat dont la gestion a fait couler beaucoup d’encre et de salive, c’est bien la Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC) dirigé par Foukori Ibrahim. On se souvient de la guéguerre entre la NIGELEC et la Communauté Urbaine de Niamey du temps de Aboubacar Saïdou Ganda. On se souvient également de la résistance de Foukori face à la décision de justice réhabilitant le Secrétaire Général du Syndicat National des Travailleurs de l’Energie (SYNTRAVE), Djamio Elhadji Yacouba. Récemment encore, la NIGELEC était au centre des spéculations relativement au recrutement d’un cadre dans des conditions très suspectes. Hier comme aujourd’hui, on doute de la capacité de la NIGELEC à assurer l’indépendance énergétique du pays eu égard aux coupures intempestives d’électricité en dépit des énormes moyens techniques et financiers consentis par l’Etat et la société elle-même. Passons au peigne fin la gestion de la NIGELEC au temps de Foukouri, ou disons voilà ce que nous savons : 1,5 millions de dollars US, c’est la somme que la NIGELEC paye chaque mois à son principal fournisseur (La NEPA du Nigeria) à raison de 20 FCFA le Kilowatt. La NIGELEC, à son tour, concède le Kilowatt à ses clients à 80 FCFA, soit un bénéfice brut de 60 FCFA par Kilowatt. Pour le néophyte doté d’un bon sens, il y a là de quoi pour la NIGELEC de faire des bonnes affaires, si bien sûr, elle trouve à sa tête un bon gestionnaire. Le Programme Spécial du Président de la République va venir chambouler la gestion de la Nigérienne d’Electricité. Pour aider le Président Tandja dans son populisme, la NIGELEC aurait investi près de 60 milliards de FCFA. Pour couvr ir la dépense liée au Programme Spécial, elle a dû recourir à des prêts (15 milliards de FCFA auprès de la BOAD, 6 milliards auprès de la BOA, 4 milliards auprès de l’ECOBANK et un crédit spot de 2 milliards contractés auprès de la Banque Atlantique), le restant déboursé sur fonds propres.
Pour faire face à la demande de plus en plus croissante en électricité, elle aurait également contracté un autre crédit dit crédit indien de près de 2 millions de dollars US pour acheter des turbines (groupes de grande capacité de production d’énergie électrique). Selon certaines sources, il s’agirait des turbines d’occasion. A tous ces trous créés par Foukori Ibrahim, il faut ajouter les 4 Milliards du redressement fiscal (grief que le Syndicat National des Agents des Impôts avait révélé, en son temps, à l’encontre de la NIGELEC) et les centaines de millions d’impayés à la Caisse de Prêts aux Collectivités Territoriales de 2005 à aujourd’hui (à raison de 2 FCFA sur chaque Kilowatt consommé). Certes la NIGELEC doit aussi des centaines de millions à l’Etat Nigérien, aux collectivités.
Elle n’a non plus touché un franc de 20 milliards de FCFA de subventions de l’Etat annoncés par le Conseil des Ministres au fort moment de la grogne de citoyens face aux multiples délestages et coupures d’électricité. A moins que ces 20 milliards n’aient pris une autre destination, à savoir les poches du roi et du fou du roi. Mais l’écart est trop grand entre ce qu’elle doit et ce qu’on lui doit pour pouvoir combler l’abcès. Et les intérêts de Foukori dans tout ça. Officiellement, et en accord avec le Conseil d’Administration, l’Administrateur de la NIGELEC a droit à un salaire mensuel, 10 millions de FCFA de gratif icat ions l’an, 400 000 FCFA de carburant par mois, 4% de 60 milliards de FCFA investis dans le Programme Spécial (prenez la calculette et vous verrez que c’est effarant), et 200 000 de F de mission par jour.
Et les missions, Dieu seul sait combien Foukori Ibrahim en a effectué pendant son « règne » à la NIGELEC. Il s’est vachement enrichi le sieur Foukori comme il a enrichi son beau fils, un certain Abdoul Aziz Mayaki par qui passerait des gros marchés de la NIGELEC. Tel beau père, tel beau fils, dira-t-on désormais.
Zakaï remis dans ses petits souliers par la junte
Zakaï remis dans ses petits souliers par la junte
Écrit par A S (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:00
Le richissime opérateur économique Zakou Djibo dit Zakaï, grand « faroteur » de son Etat, jeteur d’argent par la fenêtre, « tazartchiste » d’un pied, flaireur des marchés publics n’a pas attendu longtemps pour faire la cour au Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD). Il aurait, en guise de signal, envoyé quatre (4) Toyota 4X4 à la junte, histoire de prouver sa générosité légendaire et d’être dans les bonnes grâces des militaires. Mais le CSRD, très vigilant, de faire retourner le précieux cadeau, demandant au donateur de les vendre pour régler ses impôts. Zakaï pense t-il vraiment pouvoir tout acheter ? Pour une fois, le voilà remis dans ses petits souliers par la junte. Au Courrier, nous nous sommes donnés depuis la chute du régime de Tandja de réveiller tous les sales dossiers de la gestion de ce pays de 1999 à nos jours. Dans nos prochaines livraisons, nous reviendrons donc sur plusieurs autres sales affaires ayant émaillé le régime de Tandja parmi lesquelles, l’affaire des Admiral du Ministère de la santé, les laps et psops du temps de Gamatié, cette affaire qui dérange évoquée par un de nos confrères…, des casseroles et des assiettes que traîne l’homme de Ouallam.
Écrit par A S (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:00
Le richissime opérateur économique Zakou Djibo dit Zakaï, grand « faroteur » de son Etat, jeteur d’argent par la fenêtre, « tazartchiste » d’un pied, flaireur des marchés publics n’a pas attendu longtemps pour faire la cour au Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD). Il aurait, en guise de signal, envoyé quatre (4) Toyota 4X4 à la junte, histoire de prouver sa générosité légendaire et d’être dans les bonnes grâces des militaires. Mais le CSRD, très vigilant, de faire retourner le précieux cadeau, demandant au donateur de les vendre pour régler ses impôts. Zakaï pense t-il vraiment pouvoir tout acheter ? Pour une fois, le voilà remis dans ses petits souliers par la junte. Au Courrier, nous nous sommes donnés depuis la chute du régime de Tandja de réveiller tous les sales dossiers de la gestion de ce pays de 1999 à nos jours. Dans nos prochaines livraisons, nous reviendrons donc sur plusieurs autres sales affaires ayant émaillé le régime de Tandja parmi lesquelles, l’affaire des Admiral du Ministère de la santé, les laps et psops du temps de Gamatié, cette affaire qui dérange évoquée par un de nos confrères…, des casseroles et des assiettes que traîne l’homme de Ouallam.
La refondation et les sales dossiers miniers: Il était une fois Ibrahim Hamidou, Hadia Toulaye Tandja
La refondation et les sales dossiers miniers: Il était une fois Ibrahim Hamidou, Hadia Toulaye Tandja
Écrit par Norbert (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:58
Ils sont inquiets, très inquiets même les Tazartchistes. Hier, c’est le petit Moctar Kassoum, représentant de la jeunesse de la « Refondation » qui a montré son nez sur les écrans des télévisions privées de la place, histoire de remonter en selle. Peine perdue. Auparavant, ce fut Ibrahim Hamidou qui était monté au créneau, dans un dernier sursaut, pour tenter de remuer le couteau dans la plaie. Et cette réapparition du Directeur de Publication de « Tribune du Peuple » de rappeler à notre souvenir les sales dossiers miniers dans lesquels il est trempé jusqu’au cou avec un des enfants de Mamadou Tandja, le nommé Hadia Toulaye. Laissez mouton courir, Tabaski viendra, dit l’adage. Voyons voir ces casseroles qui traîne Ibrahim Hamidou..
Il s’agit deux (2) affaires de gros sous révélées dans la presse dans laquelle est trempée le Directeur de Publication du journal « Tribune du Peuple » Ibrahim Hamidou et le nommé Hadia Toulaye Tandja. Tenez, la première affaire se passe au sein de la Société Anonyme dénommée « NIGER URANIUM Ventures Sa constituée par trois actionnaires : ARICA RESSOURCES S.A ayant son siège social à Perth en Australie représentée par Monsieur AGBOATI KODJO PAUL, MULTIMEDIA ET COMMUNICATION représentée par le très tazartchiste IBRAHIM HAMIDOU et un troisième actionnaire en la personne d’un autre KODJO PAUL (très probablement un membre de la famille du KODJO PAUL cité un peu plus haut). Suivez nous pour comprendre bien l’arnaque. AGBOATI KODJO PAUL de AFRICA RESSOURCES succombe sous le charme de IBRAHIM HAMIDOU de MULTIMEDIA ET COMMUNICATION et lui attribue 25% des actions souscrites dans le capital de NIGER URANIUM Ventures Sa et 5 millions USD (environ 2 milliards de FCFA).
Puis comme par enchantement tombe « Alice au pays des merveilles ». Alice ici s’appelle HADIA TOULAYE TANDJA à qui doit revenir obligatoirement 50% des 25% des actions et des 5 millions US attribués à IBRAHIM HAMIDOU. Ce n’est pas fini. L’affairisme va continuer. MULTIMEDIA COMMUNICATION SARL donc IBRAHIM HAMIDOU cède 150 de ses parts sociales qu’il a dans AFRICAN URANIUM SARL à BRINKLEY MINING PROJECT 7 LIMITED pour une valeur d’un montant qui s’élève à 4 millions USD. Et cette fois encore, Monsieur 50% à savoir HADIA TOULAYE TANDJA s’en sort avec 2 millions USD. Et comble d’amateurisme, les papiers ont été signés le même jour c’est-à-dire le 23 janvier 2008. Voilà donc le journaliste IBRAHIM HAMIDOU milliardaire en l’espace de quelques mois, lui qui récemment négociait son pain dans les couvertures médiatiques de l’électrification rurale.
Voilà également HADIA TOULAYE TANDJA milliardaire sans doute du fait du hasard, celui d’être le FILS A PAPA PRESIDENT. Combien d’autres affaires similaires ont –ils été traitées quand on sait que plusieurs permis miniers ont été distribués sous le régime de Mamadou Tandja ? Il n’y a pas à paniquer Tchiémogo, les Nigériens et le CSRD t’ont à l’oeil. Et la frontière Niger Burkina est bien surveillée
Écrit par Norbert (Le Courrier N° 95 DU 10 MARS 2010)
Vendredi, 12 Mars 2010 08:58
Ils sont inquiets, très inquiets même les Tazartchistes. Hier, c’est le petit Moctar Kassoum, représentant de la jeunesse de la « Refondation » qui a montré son nez sur les écrans des télévisions privées de la place, histoire de remonter en selle. Peine perdue. Auparavant, ce fut Ibrahim Hamidou qui était monté au créneau, dans un dernier sursaut, pour tenter de remuer le couteau dans la plaie. Et cette réapparition du Directeur de Publication de « Tribune du Peuple » de rappeler à notre souvenir les sales dossiers miniers dans lesquels il est trempé jusqu’au cou avec un des enfants de Mamadou Tandja, le nommé Hadia Toulaye. Laissez mouton courir, Tabaski viendra, dit l’adage. Voyons voir ces casseroles qui traîne Ibrahim Hamidou..
Il s’agit deux (2) affaires de gros sous révélées dans la presse dans laquelle est trempée le Directeur de Publication du journal « Tribune du Peuple » Ibrahim Hamidou et le nommé Hadia Toulaye Tandja. Tenez, la première affaire se passe au sein de la Société Anonyme dénommée « NIGER URANIUM Ventures Sa constituée par trois actionnaires : ARICA RESSOURCES S.A ayant son siège social à Perth en Australie représentée par Monsieur AGBOATI KODJO PAUL, MULTIMEDIA ET COMMUNICATION représentée par le très tazartchiste IBRAHIM HAMIDOU et un troisième actionnaire en la personne d’un autre KODJO PAUL (très probablement un membre de la famille du KODJO PAUL cité un peu plus haut). Suivez nous pour comprendre bien l’arnaque. AGBOATI KODJO PAUL de AFRICA RESSOURCES succombe sous le charme de IBRAHIM HAMIDOU de MULTIMEDIA ET COMMUNICATION et lui attribue 25% des actions souscrites dans le capital de NIGER URANIUM Ventures Sa et 5 millions USD (environ 2 milliards de FCFA).
Puis comme par enchantement tombe « Alice au pays des merveilles ». Alice ici s’appelle HADIA TOULAYE TANDJA à qui doit revenir obligatoirement 50% des 25% des actions et des 5 millions US attribués à IBRAHIM HAMIDOU. Ce n’est pas fini. L’affairisme va continuer. MULTIMEDIA COMMUNICATION SARL donc IBRAHIM HAMIDOU cède 150 de ses parts sociales qu’il a dans AFRICAN URANIUM SARL à BRINKLEY MINING PROJECT 7 LIMITED pour une valeur d’un montant qui s’élève à 4 millions USD. Et cette fois encore, Monsieur 50% à savoir HADIA TOULAYE TANDJA s’en sort avec 2 millions USD. Et comble d’amateurisme, les papiers ont été signés le même jour c’est-à-dire le 23 janvier 2008. Voilà donc le journaliste IBRAHIM HAMIDOU milliardaire en l’espace de quelques mois, lui qui récemment négociait son pain dans les couvertures médiatiques de l’électrification rurale.
Voilà également HADIA TOULAYE TANDJA milliardaire sans doute du fait du hasard, celui d’être le FILS A PAPA PRESIDENT. Combien d’autres affaires similaires ont –ils été traitées quand on sait que plusieurs permis miniers ont été distribués sous le régime de Mamadou Tandja ? Il n’y a pas à paniquer Tchiémogo, les Nigériens et le CSRD t’ont à l’oeil. Et la frontière Niger Burkina est bien surveillée
jeudi 11 mars 2010
Analyse du Chapitre 8 (p. 237 à 264)D'E TASSIN :Un Monde Commun
Analyse du Chapitre 8 (p. 237 à 264)D'E TASSIN
Par MOKHTAR OMAR Fopes
L’auteur commence ce début en faisant référence à un double risque et à une double perspective exposée au début du chapitre 6 (p. 179-180). Le double risque, dans le contexte d’un monde globalisé, consiste en la disparition du politique au profit de l’économique et en l’installation d’un rapport durable de relations du type dominants/dominés. La double perspective interroge tout d’abord la question de la forme que peut ou que doit prendre une mondialisation politique. Les conflits entre états en seront-ils pour autant supprimés ? Elle interroge ensuite la nature des civilités qui pourraient ou devraient réguler les effets néfastes du marché.
Introduction
Dans ce chapitre, l’auteur s’attache à détailler le second risque c’est-à-dire la domination de l’économique sur le politique et l’instauration d’un rapport global de domination sur des dominés.
La globalisation accentue les inégalités qu’il s’agisse de l’axe Nord/Sud ou du tissu social des pays industrialisés. Le fossé entre les riches et les pauvres au sein de ces pays s’accentue sous le coup de plusieurs facteurs : la baisse de l’emploi, l’augmentation du chômage, la baisse des ressources minimales, les turpitudes du système de protection social.
A ces problèmes économiques s’ajoutent des difficultés sociales ou sociétales comme le repli communautaire, le « tribalisme » [terme de l’auteur], l’augmentation des phénomènes mafieux, de la corruption… Bref, une perte globale et généralisée de civilité.
L’objet de ce chapitre est alors de s’interroger sur la notion de civilité dans son rapport avec la loi, avec la règle et avec la vie politique dans un monde globalisé. La civilité est-elle suffisante pour assurer le bon fonctionnement de la vie politique et l’harmonie entre les hommes ?
Pour répondre à cette question l’auteur développe trois points :
- en quoi la civilité peut-elle être intégrative ? (notion d’inclusion)
- quels rapports la communauté entretient-elle avec la société dans un monde globalisé ?
- l’Union européenne recèle-t-elle des vertus intégratives ou ségrégatives ?
I. La civilité, une notion intégratrice ?
Tout l’enjeu de cette première partie du développement est de discuter de la valeur inclusive ou exclusive de la civilité dans la perspective d’une tentative de compréhension des logiques de la globalisation. Pour discuter de cette question, l’auteur prend appui sur le texte de N. Elias (La civilisation des mœurs, 1973). La civilisation s’est, d’après lui, figée sous l’action de la bourgeoisie de la Renaissance. Passant des mœurs à la loi, ce processus avait pour but de désigner les individus comme sujets des cercles du pouvoir. Les sociétés d’alors postulaient que les communautés ne pouvaient exister durablement sans harmonie ni sans ordre. La civilité, dans le sens d’intégration de la norme sociale, devait en elle-même neutraliser la violence. Tout non-respect de la règle devenait une incivilité. Le politique est, dans cette perspective, vu comme un bloc monolithique. L’Europe moderne, politique et sociale repose, d’après N. Elias, sur cette vision de la civilité.
Pour E. Tassin, faire de l’harmonie un idéal social va à l’encontre même du concept de civilité. Les mouvements revendicatifs (politiques, associatifs, syndicaux…) qui se sont développés dans l’Europe moderne et qui font usage de la violence, ont recours à l’incivilité au sens de N. Elias, mais n’en sont pas pour autant inciviles. Les tensions qui traversent la société, même si elle sépare ses membres l’organisent, voire la structurent. Aucune société ne peut prétendre à l’homogénéité sociale. L’incivilité est un lien communautaire qui ne peut-être rangé dans la catégorie de l’impensé politique.
L’auteur va plus loin en citant H. Arendt (Condition de l’homme moderne, 1982) et en défendant l’idée que l’incivilité est tout autant intégratrice que la civilité en ce qu’elle permet à l’acteur de s’exprimer, à des acteurs de s’unir et ce, dans un agir commun. L’incivilité devient alors l’expérience, par la déviance, de la construction d’un monde commun.
II. Rapport entre communauté et société dans un monde globalisé
Après avoir défini les enjeux de la civilité, l’auteur se demande si cette civilité résiste, comme lien communautaire dans un monde globalisé. La révolution industrielle marque un tournant. Les impératifs économiques dictés par le marché global opèrent une cassure entre l’individu et le sentiment d’appartenance communautaire sous-tendu par une civilité commune. Les replis sont d’autant plus forts que le clivage est net. Il en résulte le développement de communautés fermées reposant sur des logiques identitaire, économique, sociale ou religieuse. Pour reprendre les termes d’Hegel (Principes de la philosophie du Droit, 1982), l’individualité est ici « abstraite et arbitraire ».
C’est sur cet auteur qu’E. Tassin s’appuie pour poursuivre son raisonnement. Cette situation d’individualité abstraite et arbitraire n’est pour Hegel qu’un « moment », une étape du développement des sociétés modernes. Elle peut en quelque sorte être transcendée par les guerres qui ravivent le sentiment national, fédèrent les individus et tempèrent les individualités.
Cette lecture hégélienne de la civilité s’oppose cependant à une réalité mise en lumière par E. P. Thompson qui montre comment la situation de ségrégation voire d’exclusion sociale (abstraite et arbitraire) que vivaient les classes ouvrières en Angleterre au moment de sa révolution industrielle marqua le développement d’une véritable culture de classe qui se réappropria les Droits de l’Homme et des notions telles que la mutualité, la solidarité, notamment. L’exclusion peut donc créer une communauté dotée d’une véritable culture et d’une civilité propre.
Il découle de ce raisonnement que le couple civilité et culture n’est pas, terme à terme, le reflet du couple communauté et société. L’existence d’une communauté ne dépend pas uniquement de la notion de civilité et la culture n’est pas obligatoirement la moelle épinière d’une société.
III. Intégration ou ségrégation : le cas de l’Union européenne
Pour illustrer son propos sur le caractère individualisant de la globalisation, destructeur de civilités, l’auteur se penche sur le cas de l’Union européenne. La construction artificielle de grands ensembles économiques engendre-t-elle ségrégation ou intégration ? Selon E. Tassin, la civilité européenne existe. De nombreux états de l’UE partagent des formes de civilités transcendées cependant par la construction des Etats-nations. Les individus doivent s’arracher à leur conscience nationale et adhérer à un processus de désidentification de leur civilité antérieur pour intégrer une identification universelle civile. La perte des identités primaires, c’est-à-dire nationales, est d’une extrême violence pour les individus. Or, les individus, et pour cause, peinent à s’identifier à une abstraction. Cette impossibilité a pour conséquence le repli communautaire à des échelons plus modestes. On assiste ainsi, dans les sociétés post-modernes déstructurées par la globalisation économique, à l’apparition des bandes, de tribus, de sectes, de confréries, de mafias et au développement d’associations, de syndicats…
Le gouvernement de l’’UE qui est censé donner une alternative au déclin (volontairement programmé ?) des Etats-nations apparaît comme a-personnel et déterritorialisé. Il ne permet aucune identification individuelle. La suppression des frontières physique et temporelle, donne au gouvernement une forme supplémentaire d’abstraction.
Faute d’identité politique proprement dite et parce qu’elle n’intègre pas l’idée de pluralité (Comment peut-on être européen ?), elle ne permet plus aux acteurs une identification. Or, cette communauté cosmopolitique devrait justement rassembler.
La globalisation économique est prise dans un paradoxe. D’une part, elle inclut, car tous les membres de l’UE sont des consommateurs potentiels censés être unis par la nature universalisante de cet ensemble. Elle exclut, d’autre part, en refusant aux travailleurs d’avoir tous les mêmes droits. Ainsi, les immigrés intra-communautaires n’ont pas les mêmes droits que les travailleurs autochtones. En cela, l’UE dresse des frontières, crée une situation d’apartheid sur des critères nationaux ou territoriaux. Réapparaissent alors des notions fascisantes telles que celle de « sur » et de « sous-hommes ». Les frontières au sein de l’UE n’ont donc pas disparu, elles se sont au contraire multipliées et ont pris une forme immatérielle et symbolique.
Notons enfin que les extra-communautaires n’échappent pas au principe de nationalité qu’ils soient immigrés ou clandestins. Il en va de même pour les sans-papier ou les clandestins.
ConclusionL’auteur conclut ce chapitre en évoquant la « désolation » de l’exclusion, empruntant ce terme à Hannah Arendt. L’Europe se présente comme une machine à produire de la désolation humaine. Le regard sur l’étranger, sur l’Autre, n’est pas compatible avec la citoyenneté européenne, bien qu’il le soit au regard de la civilité.
L’UE, car elle repose sur des critères économiques et non politiques, ne peut voir émerger une forme de civilisation qui agirait comme un rempart contre la mondialisation. L’économique ne laisse pas à la civilité européenne la possibilité de jouer un rôle d’intégration. Par ailleurs, l’existence d’une civilité ne conditionne pas obligatoirement l’émergence d’une communauté. La création artificielle d’une communauté telle que l’UE loin d’intégrer, au contraire exclut et sépare du fait de l’absence d’une communauté spontanée et de supports d’une identification pour les individus.
L’économique, pilier de la construction de l’UE ne peut donc créer de la civilité. L’individu ne peut s’identifier à un marché, à une abstraction économique. Sans une construction politique, qui transcende les nations et les sentiments d’appartenance nationale, permettant une identification par les individus, l’UE n’a pas de possibilité d’existence propre.
Par MOKHTAR OMAR Fopes
L’auteur commence ce début en faisant référence à un double risque et à une double perspective exposée au début du chapitre 6 (p. 179-180). Le double risque, dans le contexte d’un monde globalisé, consiste en la disparition du politique au profit de l’économique et en l’installation d’un rapport durable de relations du type dominants/dominés. La double perspective interroge tout d’abord la question de la forme que peut ou que doit prendre une mondialisation politique. Les conflits entre états en seront-ils pour autant supprimés ? Elle interroge ensuite la nature des civilités qui pourraient ou devraient réguler les effets néfastes du marché.
Introduction
Dans ce chapitre, l’auteur s’attache à détailler le second risque c’est-à-dire la domination de l’économique sur le politique et l’instauration d’un rapport global de domination sur des dominés.
La globalisation accentue les inégalités qu’il s’agisse de l’axe Nord/Sud ou du tissu social des pays industrialisés. Le fossé entre les riches et les pauvres au sein de ces pays s’accentue sous le coup de plusieurs facteurs : la baisse de l’emploi, l’augmentation du chômage, la baisse des ressources minimales, les turpitudes du système de protection social.
A ces problèmes économiques s’ajoutent des difficultés sociales ou sociétales comme le repli communautaire, le « tribalisme » [terme de l’auteur], l’augmentation des phénomènes mafieux, de la corruption… Bref, une perte globale et généralisée de civilité.
L’objet de ce chapitre est alors de s’interroger sur la notion de civilité dans son rapport avec la loi, avec la règle et avec la vie politique dans un monde globalisé. La civilité est-elle suffisante pour assurer le bon fonctionnement de la vie politique et l’harmonie entre les hommes ?
Pour répondre à cette question l’auteur développe trois points :
- en quoi la civilité peut-elle être intégrative ? (notion d’inclusion)
- quels rapports la communauté entretient-elle avec la société dans un monde globalisé ?
- l’Union européenne recèle-t-elle des vertus intégratives ou ségrégatives ?
I. La civilité, une notion intégratrice ?
Tout l’enjeu de cette première partie du développement est de discuter de la valeur inclusive ou exclusive de la civilité dans la perspective d’une tentative de compréhension des logiques de la globalisation. Pour discuter de cette question, l’auteur prend appui sur le texte de N. Elias (La civilisation des mœurs, 1973). La civilisation s’est, d’après lui, figée sous l’action de la bourgeoisie de la Renaissance. Passant des mœurs à la loi, ce processus avait pour but de désigner les individus comme sujets des cercles du pouvoir. Les sociétés d’alors postulaient que les communautés ne pouvaient exister durablement sans harmonie ni sans ordre. La civilité, dans le sens d’intégration de la norme sociale, devait en elle-même neutraliser la violence. Tout non-respect de la règle devenait une incivilité. Le politique est, dans cette perspective, vu comme un bloc monolithique. L’Europe moderne, politique et sociale repose, d’après N. Elias, sur cette vision de la civilité.
Pour E. Tassin, faire de l’harmonie un idéal social va à l’encontre même du concept de civilité. Les mouvements revendicatifs (politiques, associatifs, syndicaux…) qui se sont développés dans l’Europe moderne et qui font usage de la violence, ont recours à l’incivilité au sens de N. Elias, mais n’en sont pas pour autant inciviles. Les tensions qui traversent la société, même si elle sépare ses membres l’organisent, voire la structurent. Aucune société ne peut prétendre à l’homogénéité sociale. L’incivilité est un lien communautaire qui ne peut-être rangé dans la catégorie de l’impensé politique.
L’auteur va plus loin en citant H. Arendt (Condition de l’homme moderne, 1982) et en défendant l’idée que l’incivilité est tout autant intégratrice que la civilité en ce qu’elle permet à l’acteur de s’exprimer, à des acteurs de s’unir et ce, dans un agir commun. L’incivilité devient alors l’expérience, par la déviance, de la construction d’un monde commun.
II. Rapport entre communauté et société dans un monde globalisé
Après avoir défini les enjeux de la civilité, l’auteur se demande si cette civilité résiste, comme lien communautaire dans un monde globalisé. La révolution industrielle marque un tournant. Les impératifs économiques dictés par le marché global opèrent une cassure entre l’individu et le sentiment d’appartenance communautaire sous-tendu par une civilité commune. Les replis sont d’autant plus forts que le clivage est net. Il en résulte le développement de communautés fermées reposant sur des logiques identitaire, économique, sociale ou religieuse. Pour reprendre les termes d’Hegel (Principes de la philosophie du Droit, 1982), l’individualité est ici « abstraite et arbitraire ».
C’est sur cet auteur qu’E. Tassin s’appuie pour poursuivre son raisonnement. Cette situation d’individualité abstraite et arbitraire n’est pour Hegel qu’un « moment », une étape du développement des sociétés modernes. Elle peut en quelque sorte être transcendée par les guerres qui ravivent le sentiment national, fédèrent les individus et tempèrent les individualités.
Cette lecture hégélienne de la civilité s’oppose cependant à une réalité mise en lumière par E. P. Thompson qui montre comment la situation de ségrégation voire d’exclusion sociale (abstraite et arbitraire) que vivaient les classes ouvrières en Angleterre au moment de sa révolution industrielle marqua le développement d’une véritable culture de classe qui se réappropria les Droits de l’Homme et des notions telles que la mutualité, la solidarité, notamment. L’exclusion peut donc créer une communauté dotée d’une véritable culture et d’une civilité propre.
Il découle de ce raisonnement que le couple civilité et culture n’est pas, terme à terme, le reflet du couple communauté et société. L’existence d’une communauté ne dépend pas uniquement de la notion de civilité et la culture n’est pas obligatoirement la moelle épinière d’une société.
III. Intégration ou ségrégation : le cas de l’Union européenne
Pour illustrer son propos sur le caractère individualisant de la globalisation, destructeur de civilités, l’auteur se penche sur le cas de l’Union européenne. La construction artificielle de grands ensembles économiques engendre-t-elle ségrégation ou intégration ? Selon E. Tassin, la civilité européenne existe. De nombreux états de l’UE partagent des formes de civilités transcendées cependant par la construction des Etats-nations. Les individus doivent s’arracher à leur conscience nationale et adhérer à un processus de désidentification de leur civilité antérieur pour intégrer une identification universelle civile. La perte des identités primaires, c’est-à-dire nationales, est d’une extrême violence pour les individus. Or, les individus, et pour cause, peinent à s’identifier à une abstraction. Cette impossibilité a pour conséquence le repli communautaire à des échelons plus modestes. On assiste ainsi, dans les sociétés post-modernes déstructurées par la globalisation économique, à l’apparition des bandes, de tribus, de sectes, de confréries, de mafias et au développement d’associations, de syndicats…
Le gouvernement de l’’UE qui est censé donner une alternative au déclin (volontairement programmé ?) des Etats-nations apparaît comme a-personnel et déterritorialisé. Il ne permet aucune identification individuelle. La suppression des frontières physique et temporelle, donne au gouvernement une forme supplémentaire d’abstraction.
Faute d’identité politique proprement dite et parce qu’elle n’intègre pas l’idée de pluralité (Comment peut-on être européen ?), elle ne permet plus aux acteurs une identification. Or, cette communauté cosmopolitique devrait justement rassembler.
La globalisation économique est prise dans un paradoxe. D’une part, elle inclut, car tous les membres de l’UE sont des consommateurs potentiels censés être unis par la nature universalisante de cet ensemble. Elle exclut, d’autre part, en refusant aux travailleurs d’avoir tous les mêmes droits. Ainsi, les immigrés intra-communautaires n’ont pas les mêmes droits que les travailleurs autochtones. En cela, l’UE dresse des frontières, crée une situation d’apartheid sur des critères nationaux ou territoriaux. Réapparaissent alors des notions fascisantes telles que celle de « sur » et de « sous-hommes ». Les frontières au sein de l’UE n’ont donc pas disparu, elles se sont au contraire multipliées et ont pris une forme immatérielle et symbolique.
Notons enfin que les extra-communautaires n’échappent pas au principe de nationalité qu’ils soient immigrés ou clandestins. Il en va de même pour les sans-papier ou les clandestins.
ConclusionL’auteur conclut ce chapitre en évoquant la « désolation » de l’exclusion, empruntant ce terme à Hannah Arendt. L’Europe se présente comme une machine à produire de la désolation humaine. Le regard sur l’étranger, sur l’Autre, n’est pas compatible avec la citoyenneté européenne, bien qu’il le soit au regard de la civilité.
L’UE, car elle repose sur des critères économiques et non politiques, ne peut voir émerger une forme de civilisation qui agirait comme un rempart contre la mondialisation. L’économique ne laisse pas à la civilité européenne la possibilité de jouer un rôle d’intégration. Par ailleurs, l’existence d’une civilité ne conditionne pas obligatoirement l’émergence d’une communauté. La création artificielle d’une communauté telle que l’UE loin d’intégrer, au contraire exclut et sépare du fait de l’absence d’une communauté spontanée et de supports d’une identification pour les individus.
L’économique, pilier de la construction de l’UE ne peut donc créer de la civilité. L’individu ne peut s’identifier à un marché, à une abstraction économique. Sans une construction politique, qui transcende les nations et les sentiments d’appartenance nationale, permettant une identification par les individus, l’UE n’a pas de possibilité d’existence propre.
Levée de corps, hier, des militaires tombés dans l’attaque de Tiloa Le Chef de l’Etat honore la mémoire des victimes tombées sur le champ d’honneur

Levée de corps, hier, des militaires tombés dans l’attaque de Tiloa Le Chef de l’Etat honore la mémoire des victimes tombées sur le champ d’honneur
Politique
Jeudi 11 Mars 2010 08:54
Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou, a assisté, hier dans l’après-midi, à la morgue de l’hôpital national de Niamey, à la cérémonie de levée de corps suivie des hommages militaires rendus aux cinq éléments des Forces Armées Nigériennes tombés, lundi dernier, sur le champ d’honneur,
suite à une attaque perpétrée contre eux par des individus armés non identifiés, à Tiloa dans la région de Tillabéry. Le Premier ministre, M. Mahamadou Danda, les membres du CSRD, plusieurs membres du gouvernement, les responsables de tous les corps militaires et paramilitaires des Forces de Défense et de Sécurité, les camarades d’armes, les parents, les amis et connaissances des disparus ont également assisté à cette levée des corps du Sous-lieutenant Ousmane Garba Nassirou, du Sergent Abdramane Andilo, des soldats de 2ème classe Amadou Halidou, Ousseini Haïnikoye, et Yacouba Mamadou Ibrahim. A cette occasion, ces cinq militaires tombés sur le champ d’honneur ont été cités à l’ordre de l’Armée, et élevés à titre posthume au grade de Lieutenant pour le Sous-Lieutenant Ousmane Garba Nassirou ; au grade de Sergent-chef pour le Sergent Abdramane Andilo ; et au grade de Caporal pour les soldats de 2ème classe Amadou Halidou, Ousseini Haïnikoye et Yacouba Mamadou Ibrahim. A l’issue de cette émouvante cérémonie, le Président du CSRD, Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou, a présenté ses condoléances aux représentants des familles des illustres disparus.
11 mars 2010
publié le 11 mars 2010
Source : Le Sahel
Otages italiens: "rôle indispensable" de Blaise Comparoé

AFP- 11/03/2010 09:00.
Otages italiens: une émissaire de Rome "encouragée" après un entretien avec Compaoré
OUAGADOUGOU, 10 mars 2010 (AFP) - Une émissaire du gouvernement italien s'est déclarée "encouragée" au sujet des Italiens détenus par Al-Qaïda dans le nord du Mali, après avoir été reçue mercredi par le président burkinabè Blaise Compaoré dont le gouvernement négocie la libération des otages.
La députée italienne Mme Margherita Boniver a été reçue par le président quelques heures après la libération mercredi de l'otage espagnole Alicia Gamez par la branche maghrébine d'Al-Qaïda après trois mois de captivité au nord du Mali.
Alicia Gamez a été rapatriée à Barcelone, après un passage à Ouagadougou qui a contribué à sa libération, selon une source diplomatique à Bamako. Quatre Européens, dont deux Espagnols et deux Italiens, restaient aux mains des islamistes radicaux.
"Je dois dire que je suis très encouragée de ce que le président (Compaoré) nous a dit. Il nous a conseillé sur certains pas que le gouvernement italien devra faire encore pour obtenir la libération (des otages italiens, Sergio) Cicala et sa femme Philomène Kaboré qui a la double nationalité burkinabè et italienne", a déclaré Mme Boniver après une audience avec M. Compaoré.
A la question de savoir s'il y avait de l'espoir après ses entretiens avec M. Compaoré, Mme Boniver a répondu: "la réponse est oui!".
Elle a indiqué avoir "aussi parlé du rôle absolument indispensable que joue le président (burkinabè) personnellement et son gouvernement" notamment dans cette affaire.
"Je vais faire un rapport au gouvernement italien en disant très simplement merci pour ce que le président et le Burkina Faso sont en train de faire dans cette difficile situation", a-t-elle ajouté.
Le couple d'Italiens a été enlevé en Mauritanie le 18 décembre, avant d'être acheminés dans le nord du Mali.
roh/mrb/bmk
AFP 102132
Cinq soldats tués lors d'une attaque d'Al-Qaïda

09/03/2010 à 14h:16 Par AFP
Cinq soldats tués lors d'une attaque d'Al-Qaïda
09/03/2010 à 14hAu moins cinq soldats nigériens ont été tués, et vingt autres blessés lundi, lors d'une attaque surprise menée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre un poste militaire dans l'ouest du Niger, à la frontière malienne.
"C'est Al-Qaïda qui a fait ça. Ils sont venus avec au moins douze voitures (véhicule 4X4) à Tilwa. Ils ont attaqué les militaires. Ils ont tiré. Tout le monde a quitté" le poste, a expliqué à l'AFP un élu de Anderamboukane, localité malienne située à la frontière avec le Niger.
Des soldats aux mains d'AQMI
"J'étais à Tilwa. Il y a une voiture de Al-Qaïda qui a pris feu. Ça a tué des militaires nigériens. J'ai vu 20 blessés", a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat.
"Après, les mêmes gens ont tiré. Ils ont pris des prisonniers, ils ont pris les armes des militaires, et ils sont repartis", a ajouté la même source.
"Ce qui s'est passé est très grave. Ce sont des représailles d'Aqmi contre l'armée nigérienne à Tilwa. Il y a eu au moins cinq morts dans les rangs de l'armée nigérienne, et plus de quinze blessés. C'est une attaque-surprise", a déclaré de son côté à l'AFP, une source sécuritaire dans la zone.
"C'est l'attaque la plus meurtrière d'Aqmi contre une position de l'armée nigérienne", a ajouté cette source.
Un communiqué de l'armée nigérienne était attendu plus tard dans la journée.
Aqmi opère dans cette zone frontalière entre Mali et Niger. Quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) avaient notamment été enlevés dans cette région en janvier 2009.
Aqmi, qui avait revendiqué l'enlèvement, avait annoncé en juin avoir tué le touriste britannique, tandis que les trois autres otages avaient été libérés.
La rébellion touareg nigérienne est également présente dans cette zone.
tanja:Le reclus de la Villa verte

Le reclus de la Villa verte
10/03/2010 à 12h:13 Par Cherif Ouazani
Jeune Afrique
Mamadou Tandja en juillet 2009
© Sipa
Emprisonné aux abords du palais présidentiel, l’ancien chef de l’État ne montre aucun signe d’abattement.
Contrairement à ce qui s’est passé lors du coup d’État d’avril 1999 qui avait renversé le régime du général Ibrahim Baré Maïnassara, les putschistes du 18 février n’ont à aucun moment envisagé l’élimination physique de Mamadou Tandja. Mais le succès de leur entreprise dépendait de sa neutralisation. C’est pourquoi leur premier objectif était de l’avoir sous la main. Dès que les premiers éléments mutins ont pénétré dans la grande salle du palais présidentiel, où se tenait le Conseil des ministres, le chef de l’État a été arrêté puis évacué dans un véhicule blindé vers le Camp de la compagnie d’appui (CCA), unité dirigée par le nouvel homme fort du pays, le commandant Salou Djibo. Tandja y passera les cinq premiers jours de sa détention.
Durant cette période, les rumeurs les plus folles ont circulé sur son sort. Le 24 février au petit matin, le président déchu est transféré à la Villa verte – haut lieu du pouvoir durant les années Kountché –, située à moins de 100 m du palais présidentiel. Cette luxueuse demeure sert également de bureau à Salou Djibo. C’est ici qu’il accorde ses audiences, reçoit les émissaires étrangers et les opportunistes de tout acabit : tazartchiste hier, pourfendeur de Tandja aujourd’hui…
"Ni amertume, ni regret"
Comment se passe la détention de Tandja ? « Dans de bonnes conditions, affirme le professeur Ibrahima Touré, son médecin personnel. Il est traité avec déférence. Ce sont ses femmes qui lui font la cuisine, et, pour des questions de sécurité, il n’a pas encore reçu de visite. En revanche, les émissaires de la Croix-Rouge ont pu le voir sans la présence de ses geôliers. Ils pourraient vous confirmer mes propos. » Nullement abattu, le président Tandja n’exprime « ni amertume ni regrets, c’est un militaire, vous savez ! » conclut le médecin.
La première dame a été invitée à quitter le palais présidentiel le jour du putsch. Libre de ses mouvements à Niamey, elle reste cependant cloîtrée chez elle. Ses enfants n’ont pas été inquiétés et n’affichent pas d’appréhension particulière.
Quand Winnie déboulonne la statue Mandela

10/03/2010 à 14h:17 Par Pierre-François Naudé
JEUNE AFRIQUE
Winnie Madikizela-Mandela, ex-femme de Nelson Mandela, le 5 novembre 2009 à Prétoria
© AFP
Règlement de comptes à Soweto. C’est sentiment qui domine après avoir lu l’interview accordée par Winnie Madikizela-Mandela à un quotidien britannique. L’ex-première dame d’Afrique du Sud, séparée de Mandela depuis 1992, s’en prend frontalement à l’icône de la libération d’un peuple. Extraits.
Quand Winnie se lâche, ça déménage. L’ex-femme de Nelson Mandela était sans doute la seule personne à pouvoir s’en prendre aussi brutalement à l’icône de la libération africaine incarnée par son ex-mari. Certes, le président ivoirien Laurent Gbagbo avait déjà tenu à minimiser l’envergure de Madiba : « Nelson Mandela est un homme politique. Ce n’est pas un mythe », avait-il déclaré dans une interview à Jeune Afrique. Une pique qui n’a cependant rien à voir avec la virulence méprisante des propos de Winnie.
Dans une interview publiée le 8 mars par le quotidien britannique Evening Standard, celle qui avait déjà affirmé en janvier dernier, quelques mois après s’être fait élire au Parlement sud-africain, que l’ANC « avait perdu son âme », verse dans la surenchère. Et attaque personnellement Madiba.
« On le promène partout sur sa chaise roulante »« Ce nom de Mandela est un albatros qui plane au-dessus de ma famille. Mandela n’a pas été le seul à souffrir. […] Quand Mandela a été emprisonné, c’était un bouillant révolutionnaire. Regardez ce qui en est sorti », lâche-t-elle à la journaliste Nadira Naipaul (femme de l’écrivain V.S. Naipaul), venue l’interroger à Soweto.
Winnie Madikizela-Mandela, qui est surnommée par ses partisans « la mère de la nation » et qui incarne l’aile dure de l’ANC, ne craint pas de s’en prendre non plus à l’état physique de Madiba qui, à 91 ans, ne fait plus beaucoup d’apparitions publiques. « Regardez ce qu’ils lui ont fait. Le grand Mandela. Il n’a plus de contrôle sur rien ni son mot à dire désormais. […] Mandela est devenue une entreprise. On le promène partout sur sa chaise roulante pour collecter des fonds et il en est satisfait ».
Desmond Tutu traité de « crétin »
Venant sur le terrain politique, c’est aussi le rôle de Mandela dans les négociations ayant conduit à la fin pacifique de l’apartheid que Winnie, connue pour ses positions extrêmes et ses frasques judiciaires, attaque de toutes ses griffes. « Je ne peux pas lui pardonner d’être allé recevoir le Nobel [de la Paix, en 1993, NDLR] avec son geôlier de Klerk », lance-t-elle. Et d’accuser de trahison le premier président sud-africain post-apartheid. « Il nous a laissé tomber. Il a signé un mauvais accord pour les Noirs. Economiquement, nous sommes toujours laissés pour compte », poursuit-elle.
Mais Mandela n’est pas le seul à faire les frais de la verve de Winnie. L’archevêque Desmond Tutu n’est pas épargné. « Il a eu le front de me convoquer [en 1997, devant la Commission vérité et réconciliation qui l'a rendue responsable de meurtres, NDLR]. Je lui ai dit ses quatre vérités. Que lui et d’autres crétins dans son genre étaient à leur place grâce à notre lutte et que j’étais assise à la mienne à cause d’actions réalisées pour avoir la liberté ». Winnie dirait-elle tout haut ce que beaucoup de Sud-Africains pensent tout bas ? Une chose est sûre : malgré ses propos souvent scandaleux, l’ex-femme de Madiba a toujours bénéficié d’une grande popularité dans les townships.
Le monde arabe se délecte des excuses à Kadhafi

Le monde arabe se délecte des excuses à Kadhafi
11 mars 10 -
Le porte-parole du Département d’Etat américain avait ironisé à propos de l’appel libyen au djihad contre la Suisse. Il a fait volte-face pour des raisons économiques et politiques. Les médias arabes ont fortement répercuté la nouvelle.
Stéphane Bussard/Le Temps - Sur les sites internet des grandes chaînes de télévision arabes, Al-Jazira ou Al-Arabiya, les articles intitulés « les Etats-Unis s’excusent auprès de Kadhafi » font un carton. En Libye, le quotidien Al-fajr Al-Jadid relève que « la Libye remporte une victoire dans la bataille initiée par le porte-parole du Département d’Etat américain ». Du côté de Tripoli, le Ministère libyen des affaires étrangères a annoncé mercredi qu’il « acceptait les excuses et les profonds regrets exprimés par le Département d’Etat ».
Ce geste met un terme à la « dispute diplomatique » entre la Libye et les Etats-Unis. Mais à quel prix ? Les Libyens ont tenté de tirer le profit maximal des propos tenus mardi par le porte-parole du Département d’Etat américain, Philip Crowley. Ce dernier s’est excusé pour les déclarations qu’il avait faites quand le leader libyen Mouammar Kadhafi avait appelé au djihad (guerre sainte) contre la Confédération en raison de l’interdiction de la construction de minarets votée par les Suisses en novembre 2009. Le 26 février, le porte-parole de la diplomatie américaine ironisait : « J’ai vu cette information (ndlr : l’appel au djihad), et cela m’a rappelé cette journée de septembre, l’une des plus mémorables séances de l’Assemblée générale de l’ONU dont je me souvienne. […] Beaucoup de mots, beaucoup de papier volant un peu partout, et pas forcément beaucoup de sens. » Hier, Philip Crowley a corrigé le tir en précisant : « Nous demeurons fermement attachés à la relation américano-libyenne ». Cette volte-face est intervenue après que l’ambassadeur libyen à Washington se fut empressé de clarifier le message de Kadhafi en précisant que le djihad n’avait pas un sens militaire, mais purement commercial.
Aujourd’hui, beaucoup s’interrogent sur les excuses de Washington. Comment les Américains peuvent-ils s’excuser auprès d’un homme d’Etat, Kadhafi, qui a lancé un appel au djihad contre un Etat démocratique ? Dans un premier temps, l’administration américaine a certes condamné, en termes plutôt feutrés, la déclaration incendiaire du leader libyen. Mais ce qui fut perçu comme un « soutien des Etats-Unis à la Suisse » a provoqué une riposte immédiate de Tripoli. Les compagnies pétrolières américaines ont été convoquées sur-le-champ par les autorités libyennes. Ces dernières ont menacé de donner la priorité aux sociétés chinoises et russes pour exploiter les différents champs pétroliers dont le pays regorge.
Les intérêts économiques américains en Libye expliquent en partie les excuses de Washington. Les majors américaines Exxon Mobil, ConocoPhillips, Hess, Marathon et Occidental y ont investi des milliards de dollars dans des infrastructures. D’autres investissements américains ont été réalisés dans les domaines de la défense, des transports, de la santé ou encore de la construction. Le volume d’échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Libye est passé de 60 millions de dollars en 2004 à 4,5 milliards en 2009.
Malgré les frasques et l’imprévisibilité du leader libyen, Washington a un intérêt géopolitique à maintenir une bonne relation avec Tripoli. « Kadhafi a démantelé son programme nucléaire après l’invasion de l’Irak en 2003. Il a surtout apporté un soutien inconditionnel aux Etats-Unis pour traquer des terroristes en Afghanistan. Enfin, la Libye a joué un rôle très important au Darfour et au Tchad. Les Etats-Unis ont besoin de Kadhafi pour qu’un nouveau front ne s’ouvre pas en Afrique », analyse Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen.
Les excuses de Washington peuvent découler d’une autre préoccupation. Des vidéos ont circulé en masse dans le monde arabe montrant l’intervention télévisée ironique de Philip Crowley sur Kadhafi. La crainte ? Que l’affaire mette les Etats-Unis dans une situation aussi difficile que celle du Danemark au moment de la polémique provoquée par les caricatures de Mahomet. Anthropologue des religions, Malek Chebel reconnaît qu’adopter davantage de fermeté envers Kadhafi, c’est aussi lui donner trop d’importance. « Mais on ne peut pas le laisser propager l’appel au djihad sans rien faire. On ne mesure d’ailleurs pas les dégâts qu’un tel appel peut avoir dans le monde musulman, mais aussi en Europe. C’est irresponsable. »
Info Sud
Algerie/France:LE FRONT NATIONAL DEVANT LES JUGES

LE FRONT NATIONAL DEVANT LES JUGES
Sale quart d’heure pour Le Pen
11 Mars 2010
C’est demain que sera scellé le sort des affiches racistes qui ont porté atteinte à l’emblème national, celui que le président du parti xénophobe français a vainement tenté d’empêcher de flotter dans le ciel d’Algérie.
Le tribunal de Nanterre a été saisi par le Mrap, le Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples, pour interdire l’affiche diffusée par le FN en région Paca, Provence-Alpes-Côte d’Azur, et sur son site Internet. La décision sera connue ce vendredi. Le 6 mai, Jean-Marie Le Pen «devra comparaître pour une première audience devant le tribunal correctionnel de Paris», a révélé par ailleurs SOS Racisme. L’Histoire vient de convoquer un pan peu glorieux du passé de la France coloniale en Algérie à travers l’affiche confectionnée par le parti de Jean-Marie Le Pen pour les régionales françaises dont le premier tour aura lieu le 14 mars. Elle représente une femme en burqa et le drapeau algérien transpercé de minarets recouvrant une carte de l’Hexagone. Reproduite à l’identique de celle qui a été utilisée lors de la campagne du référendum suisse, qui s’est soldé par plus de 57% de oui en faveur de l’interdiction des minarets. Un pur plagiat! L’effet provoqué à travers le territoire de la Confédération helvétique ne se reproduira certainement pas en France.
Le vieux leader de l’extrême droite française n’a pas fait dans l’originalité. Il insiste tout de même. Il a réveillé son passé toujours présent de tortionnaire pendant les années les plus cruelles de la guerre d’Algérie. Celui de la «gégène» dont il était un fervent adepte. Les fantômes de la villa Susini hantent sans aucun doute, encore toutes les nuits, son esprit. L’indépendance de l’Algérie est devenue son cauchemar. Les immigrés, son souffre-douleur. Son fonds de commerce. Leur présence sur le sol français l’inquiète comme l’ont inquiété ces jeunes Algériennes et Algériens qui ont sorti leur pays de cent trente-deux ans de domination coloniale. «Comme beaucoup de mes compatriotes français, je me suis inquiété de voir par exemple, lors de la qualification de l’Algérie pour la Coupe du Monde (de football), plusieurs dizaines de milliers de manifestants derrière le drapeau algérien dans notre pays» a confié Le Pen qui était l’invité, mardi, du Journal de 20 heures de TFI. Le président du FN a aussi répondu aux protestations officielles du gouvernement algérien. «C’est à l’Etat français de prendre les dispositions qui s’imposent lorsque des symboles de pays étrangers sont mis à genoux», avait déclaré Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères en marge de la cérémonie présidée par le chef de l’Etat à l’occasion de la Journée internationale de la femme. «Je ne vois pas comment un Etat étranger peut intervenir dans notre élection. Je rappelle que je ne suis pas intervenu dans l’élection du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, quand 770.000 citoyens algériens résidant en France ont voté pour son élection», a déclaré le président du parti xénophobe à la journaliste qui l’interrogeait. Il s’est encore, une fois de plus, emmêlé les pinceaux. Sans doute par réflexe d’autoflagellation. A moins que l’âge aidant, son esprit d’analyse ne lui fasse défaut. Cela devrait lui coûter cher. L’Algérie s’est invitée aux élections régionales françaises contre son gré et par la grâce et la volonté de la politique raciste menée par Jean-Marie Le Pen et sa fille. Cette dernière qui est fortement pressentie pour succéder à son père à la tête du Front national s’est, à son tour, arrogé «le droit de critiquer le fait que ce drapeau algérien est brandi comme une provocation». Marine Le Pen évoquait la manifestation des jeunes supporters algériens à Marseille après le match de l’EN contre l’Egypte tout en perpétuant idées chauvines et populistes de sa formation politique. Un événement qui n’a pas, que l’on sache, servi à augmenter le chômage ou le déficit de la France. De vrais thèmes de campagne que le Front national a toujours fuis quand il n’accuse pas les émigrés de priver d’emploi ses compatriotes. Un discours raciste et désuet que rejette une majorité de Français. Ce type de mayonnaise ne prend plus. Mieux encore. 64% d’entre eux selon un sondage Ifop, l’Institut français d’opinion publique, sont favorables à la régularisation des travailleurs étrangers sans papiers. Le Front national qui s’est frayé un chemin à travers le débat très controversé sur l’identité nationale, lancé au mois d’octobre par le ministre de l’Immigration Eric Besson, vient de faire par le biais de cette affaire la démonstration de la complexité des relations entre l’Algérie et la France qui sont déjà bien envenimées.
Mohamed TOUATI
Instabilité, géopolitique au Sahel, Une zone soumise à toutes les influences

Algérie360.com / Sadek Belhocine Midi Libre 09-03-10
Instabilité, géopolitique au Sahel, Une zone soumise à toutes les influences
mercredi 10 mars 2010
Instabilité, géopolitique au Sahel, Une zone soumise à toutes les influencesLa situation au Sahel, cette vaste zone aride et désertique, qui s’étire de la Mauritanie jusqu’aux confins de la mer Rouge, soit quelque 5 millions de km2, suscite bien des inquiétudes des pays de la région et celle des grandes puissances, notamment les USA et la France.
Pour ce qui est des pays qui partagent cette zone, il est question de souveraineté et de sécurité nationale. Il est autrement des grandes puissances qui lorgnent sur les richesses que renferme cette terre qui s’est muée en zone de non-droit, depuis déjà des décennies.
Des trafics intenses en tout genre, alimentés par l’immigration clandestine, la drogue, les cigarettes, sans omettre les produits industriels de diverses natures et des véhicules volés ou encore et surtout des armes de tous calibres.
Ce qui, sans nul doute, a favorisé l’implantation de l’organisation Al-Qaïda de Ben Laden qui en a fait une zone de repli et de retrait, une zone très difficile à surveiller, et ce qui explique aussi les lancements des opérations de prise d’otages étrangers, aussi bien au Mali qu’au Niger.
Toutes les conditions sont réunies pour que l’organisation El Qaïda engrange des dividendes sonnants et trébuchants, la récupération de certains membres dangereux de ses éléments et le renforcement de ses rangs par des nomades de la région frappée par une insécurité alimentaire chronique et sans perspective d’un développement durable.
Cette situation instable et incertaine est devenue préoccupante pour les pays de la région, hormis l’Algérie.
Ces pays parmi les plus pauvre du monde, n’ont pas les moyens, actuellement, pour mener une action militaire efficace contre l’organisation terroriste, Al Qaida dans le Maghreb Islamique. Ce qui laisse libre champ aux velléités d’intervention de deux grandes nations que sont la France et les USA, qui, selon certains spécialistes en relations internationales, existe entre les deux grandes puissance une stratégie globale touchant la région du Sahel.
D’autres récusent cette thèse. Selon eux, il y a une concurrence et une course entre les deux pays sur la région du Sahel.
Toujours est-il que ces deux pays sont intéressés au plus haut point quand au devenir de cette région. Les Américains dans le but de défendre les réserves pétrolières et les autres richesses pour sécuriser son avenir et la France pour défendre son hégémonie française sur les pays de la région, en tant qu’ancienne puissance colonisatrice.
Les intérêts des uns et des autres se télescopent-ils ? Rien n’est moins sûr si l’on prend en compte le souci de ces deux grandes puissances de coopérer pour préserver justement leurs intérêts dans la région sujette à une instabilité chronique alimentée par le souci de se placer ou de se positionner dans la région.
On assiste, ces derniers temps, à un intérêt tout particulier des grandes puissances à la situation au Sahel.
Doit-on s’inquiéter d’une éventuelle ingérence qui pourrait transformer la sous région en poudrière ? Il faut le croire et croire le ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui a rappelé, récemment depuis Londres où il était en visite, que « la sécurité dans le Sahel relève de la compétence des Etats de la région ».
Un message qui a tout l’air d’un rappel à l’ordre à certaines puissances qui seraient tentées de lancer l’aventure de l’interventionnisme en se chargeant de « contrôler ces régions qui ne sont parfois même pas contrôlées par leurs propres gouvernements », selon certains milieux qui privilègient cette thèse. Il reste à savoir qui doit se charger de cette mission.
Les pays de la région ? Les grandes puissances ? Trouver la solution sera peut-être la clé ou l’aggravation des problèmes de la région. Mais il est une chose dont sont certains les spécialistes en relations internationales. La paix et sécurité dans cette région ne sont pas proches, tout au moins sur le court et moyen termes.
Par : Sadek Belhocine
L’Algérie prévoit une rencontre sur le terrorisme au Sahel

Salima Tlemçani El Watan 11-03-10
L’Algérie prévoit une rencontre sur le terrorisme au Sahel
jeudi 11 mars 2010
Alicia Gamez, un des trois otages espagnols détenus par les terroristes au nord du Mali, a été libérée hier et embarquée à bord d’un avion à destination de l’Espagne.
« Elle est saine, sauve (…), contente, reconnaissante mais préoccupée par ses compagnons » encore en détention, a déclaré, à la presse internationale, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega. La responsable a affirmé que l’otage libérée lui a déclaré que les deux autres captifs, Roque Pascual et Albert Vilalta, « allaient bien et qu’ils étaient en bonne santé, logiquement nerveux et avec une forte envie d’être libérés rapidement également ». Pour Mme Vega, « aucune rançon n’a été versée pour cette libération », expliquant que « cette libération a été le fruit du travail des services diplomatiques et d’intelligence espagnols et de la collaboration d’autres pays de la région ». Membres d’une ONG humanitaire, Barcelona Accio Solidaria, les trois Espagnols avaient été enlevés le 29 novembre dernier, en Mauritanie, puis transférés au nord du Mali, où ils ont été « revendus » aux terroristes, lesquels ont réclamé une forte rançon pour leur libération.
Considérée par les terroristes comme « un exploit », la libération par le Mali, de quatre de leurs acolytes en contrepartie de l’otage français, Pierre Camatte (enlevé à Mennaka, au Mali), a fait monter les enchères. Le 5 mars dernier, ils ont réclamé, eux aussi, la libération de plusieurs de leurs complices détenus en Mauritanie, parmi lesquels un certain Omar Ould Sid Ahmed Hamma, dit « Omar El Sahraoui », soupçonné d’être l’un des commanditaires de l’enlèvement des Espagnols. Il avait été arrêté par des milices, puis remis aux autorités mauritaniennes, qui avaient lancé un mandat d’arrêt à son encontre et que le Mali n’a pas –ou pas voulu– exécuté. Dans ce cas précis, les terroristes savent très bien que contrairement au Mali, la Mauritanie reste catégoriquement opposée à toute négociation avec eux et encore moins à toute libération de leurs acolytes. Certaines sources laissent croire que la libération de l’otage espagnole, hier, s’est faite plutôt pour de l’argent, en attendant celle ses deux compatriotes, de l’Italien et de son épouse burkinabé, en captivité dans les refuges des chefs rivaux du GSPC de la région du Sahel, Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeid, implantés au nord du Mali. La plus récente de ces attaques a ciblé une garnison militaire nigérienne, non loin de la frontière avec le Mali, faisant plusieurs morts et blessés. En créant des canaux de communication, pour ne pas dire de dialogue, avec une organisation terroriste, le Mali a violé toutes les conventions de lutte contre le terrorisme qu’il a signées.
Une position à l’origine du manque de confiance nourri à son égard par ses voisins. L’Algérie qui avait protesté contre la libération par le Mali de quatre terroristes, dont deux concernés par des demandes d’extradition, en rappelant son ambassadeur à Bamako, est aujourd’hui sommée d’aller jusqu’au bout de la logique du régime malien, « en présageant » une rencontre entre les responsables chargés de la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Des sources crédibles affirment que « tout est fin prêt pour la tenue de cette conférence, prévue à Alger, et qui devrait réunir des représentants de haut niveau de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger et du Mali ». Pour nos sources, il est question de mettre au pied du mur ce voisin qui, par ses actes, a fini par faire le vide autour de lui, et tourne le dos à des menaces qui pèsent non seulement sur lui mais également sur l’ensemble de la sous-région.
Par Salima Tlemçani
mercredi 10 mars 2010
Mouma BOB the best / Live at Burkina
wilmafrouke
June 07, 2009
Mouma Bob, de son vrai nom Mohamed Ahar, est un musicien guitariste touareg, fondateur du groupe de blues touareg nigérien, Imawalanes. Il est né en 1963, près d'In-Gall, dans la région d'Agadez, ...
Le Président du CSRD, Chef de l’Etat, rencontre une délégation de l’ex-rébellion

Le Sahel -10-02-10
Le Président du CSRD, Chef de l’Etat, rencontre une délégation de l’ex-rébellion armée : volonté d’instaurer une paix durable dans notre pays
mercredi 10 mars 2010
Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou, a rencontré, hier une délégation de l’ex-rébellion armée, composée de trois fronts, à savoir l’ex-Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), le Front des Forces de Redressement (FFR), et le Front Patriotique Nigérien (FPN).
Cette importante délégation est conduite par M.Cheikna Hamate de l’ex- MNJ/FFR. A sa sortie d’audience, le porte-parole de la délégation, M. Seydou Kaocen Maiga, a déclaré qu’ils sont venus pour d’abord féliciter le Chef de l’Etat et lui faire part ensuite de ce qui reste à réaliser pour parfaire le processus de paix qui a commencé en 2009 à Syrte en Libye. En effet, a-t-il indiqué, ce processus n’a pas été formalisé et l’ex-résistance a demandé au Chef d’Escadron Djibo Salou, de « tout faire pour créer un cadre pouvant nous permettre de nous exprimer et trouver des solutions définitives aux problèmes de sécurité au Niger », a conclu M. Seydou Kaocen Maiga. Il faut préciser que cette rencontre s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses, M. Cissé Ousmane. Par cette rencontre le Président du CSRD réaffirme toute sa volonté et tout son attachement aux questions relatives à la sécurité dans notre pays.
Des gouverneurs militaires au Niger

Des gouverneurs militaires au Niger
AFP
10/03/2010 | Mise à jour : 21:42 Réagir Le chef de la junte nigérienne, le chef d'escadron Salou Djibo, a nommé aujourd'hui par décret des militaires à la tête de sept des huit régions du Niger, jusqu'ici dirigées par des civils, a rapporté la radio d'Etat.
Les régions d'Agadez (nord), de Tillabéri et de Tahoua (ouest), seront respectivement dirigées par les colonels Yayé Garba, Ibrahim Bagadoma et Issa Sani Kaché, a indiqué la Voix du Sahel.
Agadez a été le théâtre de l'ancienne rébellion touareg, tandis que l'armée gouvernementale est la cible depuis janvier d'attaques d'hommes armés, présumés membres d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans les régions de Tillabéri et Tahoua, toutes frontalières du Mali. Cinq soldats nigériens ont été tués lundi dans une attaque surprise, attribuée à Aqmi, à Tilwa, dans l'ouest du Niger près de la frontière avec le Mali.
La capitale, Niamey, Zinder, la seconde région, ainsi que Diffa et Maradi ont tous des colonels-gouverneurs. Un seul civil, Issoufou Yacouba, est porté à la tête du gouvernorat de Dosso (sud-ouest). Par ailleurs, la junte a limogé lundi Ibrahim Foukori, un proche du président déchu Mamadou Tandja, qui dirige depuis dix ans la Société nigérienne d'électricité (Nigelec).
Inscription à :
Commentaires (Atom)