mercredi 10 mars 2010

Les problèmes africains doivent être reglés entre africains


Afrique en ligne
Mar 10th..Politique -
Le guide libyen Mouammar Kadhafi a reçu lundi soir à Tripoli, une délégation des sultans, émirs, chefs traditionnels et notables des tribus Touaregs, Sanghais, Al-Barabicha, Kounta et Bambara du Nord-Mali, membres de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara.

La délégation comprend le vice-président de l'Assemblée nationale du Mali et coordinateur des tribus du Grand Sahara au Mali, Beijen Ag Hamat, et plusieurs dirigeants des anciens groupes armés ayant déposé les armes dans le Nord-Mali en réponse à l'appel du guide Mouammar Kadhafi.

Ces derniers ont décidé de s'intégrer dans les sociétés de leur pays en vue de l'instauration de la paix et de se consacrer à la construction et au développement et de contribuer à la bataille de l'Afrique pour parachever l'édification de son unité.

"Ce que nous cherchons, c'est la paix et nous étions obligés de combattre la division car la colonisation nous l'a imposée. Nous voulons vivre ensemble dans la paix et quels que soient nos problèmes politiques, économiques ou sociaux, il convient de les résoudre entre nous", a déclaré le leader libyen.

Le guide Mouammar Kadhafi a précisé que le fait de prendre les armes les uns contre les autres est une erreur, étant donné que la guerre doit uniquement se faire contre la colonisation.

Le guide Kadhafi a indiqué aussi que les tribus touaregs sont responsables de la paix dans "notre Sahara" et que la paix dépend de leur volonté à l'égard de la préservation de cet espace désertique.

Il a précisé que le président malien a une position de principe à l'Union africaine (UA) et oeuvre à l'édification des Etats-Unis d'Afrique et se range du côté des supporters de ce grand projet africain.

Le leader libyen s'est félicité de l'unité des populations de ces tribus étant donné que les peuples du Sahara sont une seule famille et affirmé qu'il suit continuellement le processus de la paix et de la stabilité au Mali.

Le guide Kadhafi a promis aux tribus touaregs de les aider dans tous leurs besoins en matière de services et besoins tels que l'enseignement, la santé, l'agriculture et l'industrie.

Il a précisé que les tribus touaregs constituent une seule famille d'origine arabe venant de la Péninsule arabique et que ces tribus ne sont ni des Bantous, ni des Négro-africains, ni des Européens.

Pour leur part, les membres de cette délégation ont, selon une source officielle libyenne, renouvelé au cours de cette audience leur engagement à continuer le processus de paix et à ancrer la stabilité au nord du Mali.

Cet engagement renouvelé s'est fait en réponse aux appels incessants du leader libyen tout au long de ces dernières années, afin de contribuer à la construction et au développement de la région nord du Mali et du Niger où vivent les Touaregs.

Tripoli - Pana 10/03/2010

Spanish hostage in Africa freed


BBC News - 10/03/10
Spanish hostage in Africa freed
Wednesday 10 March 2010

Alicia Gamez was seized with two other Spaniards in November A Spanish woman kidnapped in West Africa last year has been freed, the Spanish government says.

Alicia Gamez, 39, was "safe and sound... [and] travelling to Barcelona with a family member," Spain’s deputy prime minister said.

There are unconfirmed reports that an Italian woman reportedly held by the same group has also been released.

Ms Gamez was seized in Mauritania last year and held by a militant group, al-Qaeda in the Islamic Maghreb, in Mali.

She and two male Spaniards - all aid workers - were snatched from a convoy by armed men on a road between the Mauritanian cities of Nouakchott and Nouadhibou on 29 November.

The two men are still being held.

Spain’s Deputy Prime Minister Maria Teresa Fernandez de la Vega said no ransom was paid for Ms Gamez. She said the release was the work of Spain’s diplomats and intelligence services.

"What is important now is that we continue to work with the same intensity to ensure that the others are freed," she added.

"When I spoke to her she said the other aid workers are well, they are in good health, logically they are nervous, with a great desire to be released as well and the hope to be freed shortly."

Ransom demands

Diplomatic sources also reported that an Italian woman, Philomene Kaboure, 39, was also freed. But later some doubt was cast on this claim.

Ms Kaboure and her husband, Sergio Cicala, 65, were seized last December in Mauritania and also taken to Mali by the militants.

A Frenchman seized in Mali in November and held by the same group was released last month after its demand that Mali release four prisoners was met.

The Mauritanian government reacted with outrage, saying giving in to the demands would encourage further kidnapping.

Spanish media reported recently that al-Qaeda in the Islamic Maghreb had demanded a ransom to release the hostages, and El Mundo newspaper alleged that the Spanish government was in the process of paying.

Eight dead in Niger attack


AFP - 09/03/10

Eight dead in Niger attack
Wednesday 10 March 2010

Five soldiers and three attackers were killed in a skirmish at a military post in western Niger, the country’s government said on Tuesday.

A Malian security source said members of Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) were behind the attack, which happened close to the Niger-Mali border between 6:00 and 8:00 am (0500 GMT and 0700 GMT) on Monday.

A spokesman for Niger’s government, Laouali Dandah, said in a statement read on state radio that so far five members of the country’s armed forces and three assailants were known to have died in the attack.

The attackers lost a vehicle in the incident, but burned an army vehicle and fled with another, said Dandah, who did not give details of any wounded.

An investigation has been launched to identify the attackers, who Dandah said had local accomplices and used military equipment.

"The area is rife with all kinds of human and arms traffickers which leads to widespread insecurity," he said.

The border between the two African neighbours is volatile, with clashes and kidnappings reported, and Touareg rebels and Islamic militants active in the area.

Seven soldiers and three civilians were killed in clashes near the border in early January, security officials said at the time.

In December, an armed group attacked six Saudi tourists who were in western Niger on a hunting trip in the desert, over the border from Mali, killing four of them.

Algérie – Mali : Vers la normalisation


B. Daou Le Républicain, 10/03/2010
Algérie – Mali : Vers la normalisation
mercredi 10 mars 2010


Une grande concertation s’organise entre pays de l’espace sahélo-saharien impliqués dans la lutte contre le terrorisme dont le Mali, l’Algérie, la Mauritanie, le Niger etc. Cette rencontre de discussions qui aura lieu le 16 mars prochain à Alger, est envisagée comme celle d’échanges enrichissants et verra la participation des ministres des Affaires étrangères des pays participants.

Il s’agira d’une réunion de concertation et de coordination des actions de lutte contre le terrorisme, apprend-on de notre confrère algérien « echoroukonline.com ». Selon le confrère, les pays voisins comme l’Algérie et le Mali, tout comme le Mali et la Mauritanie mettront cette réunion à profit pour se parler franchement et aplanir leurs différends nés de la libération par le Mali des salafistes.

C’est l’occasion du développement de leur stratégie de lutte contre le fléau commun. Il sera donc question de l’attaque d’Aqmi au Niger mais aussi de la situation au nord Mali, notamment Gao où certains ont pu parler d’enlèvement. Une information d’ailleurs démentie par le maire de Gao. On peut d’ores et déjà croire à une imminente normalisation entre Bamako et Alger.

L’Algérie et la Mauritanie ont rappelé leurs Ambassadeurs en poste à Bamako pour consultation, les 23 et 22 février suite à la libération par le Mali de quatre salafistes en échange de l’otage français d’Al-Qaïda, Pierre Camatte.

B. Daou

Terrorisme au Sahel : Al-Qaïda maghreb veut plus


10-02-10-Le Soir d’algerie
Terrorisme au Sahel : Al-Qaïda maghreb veut plus
mercredi 10 mars 2010
Depuis dimanche dernier, une annonce en grande pompe en langue arabe et française sur l’imminence de la diffusion d’un « discours d’Al- Qaïda-au Maghreb (AQMI) adressé aux dirigeants et aux peuples des Etats du Sahel et de l’Afrique subsaharienne » est annoncée sur la plupart des sites Internet utilisés par Al-Qaïda et ses satellites.

Il est précisé que ce discours sera prononcé par celui qui est affublé du nom de « Cheikh Abou Obayda Youcef ». C’est-à-dire l’ancien « émir » de la « zone VI » couvrant une partie du nord-est du pays, plus sanguinairement connu sous le nom de « Youcef El- Annabi », et qui a été « promu » comme « président du conseil consultatif » de l’organisation terroriste.

Autrement dit, son numéro deux actuellement. Il n’y a pas à être dans le secret des dieux pour deviner la substance de ce « discours » . Le moment choisi pour le diffuser est marqué par la libération par le Mali de quatre de ses terroristes, qu’il avait capturés les armes à la main, en échange de la vie d’un ressortissant français qui avait été pris en otage en Mauritanie et séquestré sur son territoire. Pour l’organisation terroriste, il s’agit du moment le plus marquant de son histoire. Elle est arrivée à faire plier le Mali à ses exigences tout en parvenant à obtenir de la France qu’elle exerce le maximum de pressions sur ce pays pour l’obliger à la satisfaire.

Aucune autre organisation parmi celles qui ont sévi avant elle en Algérie n’a pu arracher une telle « victoire », bien qu’elles s’y soient essayées par des menaces ou même par des prises d’otages comme dans le cas du détournement de l’Airbus d’Air France en 1994 par le GIA. Forte de cet « exploit », aujourd’hui, AQMI veut tout simplement plus non seulement du Mali mais aussi du reste des « dirigeants et peuples du Sahel et de l’Afrique subsaharienne ». Déjà, depuis lundi dernier, des informations font état, sans que cela soit confirmé par une source officielle, d’une attaque de l’organisation terroriste d’un poste de l’armée nigérienne dans la région de Tillaberi, où il y aurait eu plusieurs soldats tués et blessés et même enlevés, selon certaines sources, avant que les assaillants ne se replient dans le nord du Mali en emportant un lot d’armes.

Tout le problème est que, à l’heure actuelle, c’est surtout l’Etat du Mali qui est utilisé comme base principale par l’organisation terroriste pour ses velléités expansionnistes dans le reste de la région sahélienne jusqu’au Nigeria et même au-delà. La tendance globale des pays de cette partie de l’Afrique a été (et reste) de faire semblant d’ignorer où en est AQMI en terme de présence et de menaces, alors que sa base dans le septentrion malien est en grande partie constituée de leurs enfants du Niger au Nigeria en passant par le Burkina Faso et sans oublier le Mali qui sont venus renforcer les « Maghrébins ». Quoi qu’il puisse être dit et en tenant compte, avec la plus grande largesse d’esprit possible pour comprendre, de la situation indigente du Mali qui ne lui permet pas de prendre ses responsabilités vis-à-vis de la présence de l’organisation terroriste sur son territoire, il est un fait que sa volonté politique de la contrer est totalement absente.

Le fait de permettre aux forces de sécurité algériennes et mauritaniennes de traverser les frontières de leurs pays respectifs et de pénétrer dans le territoire malien dans le cas de poursuites de terroristes pris en chasse, comme est affirmé ici et là, est davantage dans l’intérêt du Mali et non un service rendu pour ses voisins du Nord. Car, en définitive, moins les terroristes y trouveront refuge sur son territoire et plus sa sécurité et celle de ses « hôtes étrangers » qui y sont pris en otages ou séquestrés seront moins menacées. Et à cela, il faudrait souligner que les terroristes pourchassés ne parviennent que très rarement à traverser la frontière sans qu’ils soient neutralisés, abattus ou arrêtés.

Aujourd’hui, le Mali est tenu d’affirmer concrètement la fermeté de sa souveraineté sur son territoire national, gravement compromise par l’implantation dans sa partie nord d’une organisation qui lui a déjà démontré à plusieurs reprises qu’elle ne le ménagera pas. La permissivité et l’impunité qui lui ont été accordées ont été comprises – comme il se devait – comme un signe de faiblesse. Et elle va en profiter pour s’investir davantage dans toute la région. C’est ce à quoi il va falloir s’attendre dans le « discours du Cheikh Abou Obayda Youcef ».

L’UE va-t-elle desserrer l’étau financier autour de la junte nigérienne ?


RFI 09-03-10
L’UE va-t-elle desserrer l’étau financier autour de la junte nigérienne ?
mercredi 10 mars 2010


L’Union européenne a gelé toute sa coopération avec Niamey depuis l’arrivée au pouvoir le 18 février dernier de la junte nigérienne. Va-t-elle rapidement assouplir sa position ? La semaine dernière, Dakar a demandé aux responsables de la Cedeao de renoncer aux sanctions à l’encontre du Niger. Depuis six mois, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a suspendu le Niger de ses institutions politiques. Selon les autorités sénégalaises qui ont rencontré les putschistes nigériens, « il ne sert à rien de maintenir les sanctions ».

Depuis l’automne dernier, l’Union européenne s’est engagée dans la voie des sanctions économiques vis-à-vis du pouvoir du président Tandja. Bruxelles avait reconnu inconstitutionnelles les institutions issues du référendum et demandait aux autorités de retourner le plus rapidement vers la légalité, faute de quoi les sanctions tomberaient.

Concrètement, l’Union européenne a déjà coupé des aides budgétaires pour 2010 et a gelé, à titre conservatoire, les nouveaux contrats de coopération à l’exception de l’aide humanitaire aux populations. Selon nos informations, rien n’a changé depuis le coup d’Etat. Les relations entre l’UE et le Niger sont toujours liées à la procédure de sanctions de l’article 96 des accords de Cotonou.

Bruxelles souhaite se rendre assez rapidement à Niamey pour rencontrer la junte, l’informer du processus en cours et connaître ses véritables intentions de retour à la normale. Comme pour les autorités passées, l’UE pourrait par la suite accueillir la junte à Bruxelles avec une feuille de route précise. C’est sur des engagements concrets que l’Europe se prononcera pour ou contre la reprise de la coopération économique. Ce sont plus de 450 millions d’euros d’ici 2013 qui sont en jeu.

Le Président du CSRD, Chef de l’Etat, rencontre une délégation de l’ex-rébellion armée : volonté d’instaurer une paix durable dans notre pays


Le Sahel -10-02-10

Le Président du CSRD, Chef de l’Etat, rencontre une délégation de l’ex-rébellion armée : volonté d’instaurer une paix durable dans notre pays
mercredi 10 mars 2010

Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou, a rencontré, hier une délégation de l’ex-rébellion armée, composée de trois fronts, à savoir l’ex-Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), le Front des Forces de Redressement (FFR), et le Front Patriotique Nigérien (FPN).

Cette importante délégation est conduite par M.Cheikna Hamate de l’ex- MNJ/FFR. A sa sortie d’audience, le porte-parole de la délégation, M. Seydou Kaocen Maiga, a déclaré qu’ils sont venus pour d’abord féliciter le Chef de l’Etat et lui faire part ensuite de ce qui reste à réaliser pour parfaire le processus de paix qui a commencé en 2009 à Syrte en Libye. En effet, a-t-il indiqué, ce processus n’a pas été formalisé et l’ex-résistance a demandé au Chef d’Escadron Djibo Salou, de « tout faire pour créer un cadre pouvant nous permettre de nous exprimer et trouver des solutions définitives aux problèmes de sécurité au Niger », a conclu M. Seydou Kaocen Maiga. Il faut préciser que cette rencontre s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses, M. Cissé Ousmane. Par cette rencontre le Président du CSRD réaffirme toute sa volonté et tout son attachement aux questions relatives à la sécurité dans notre pays.

Tinariwen Live in London



NightfallFilmsUK
February 17, 2010

L'otage espagnole retenue par Aqmi "en cours de libération" (source antiterroriste)

AFP 10/03/2010

L'otage espagnole retenue par Aqmi "en cours de libération" (source antiterroriste)


MADRID, 10 mars 2010 (AFP) - L'otage espagnole Alicia Gamez, 39 ans, retenue au Mali depuis fin novembre avec deux autres Espagnols d'une ONG catalane, par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est "en cours de libération", a indiqué mercredi à l'AFP une source antiterroriste à Madrid.
Selon le site internet du journal El Mundo, Alicia Gamez serait libérée en compagnie de l'autre femme européenne retenue par Aqmi, de nationalité italienne et d'origine burkinabè, Filomena Kaouburee.
L'otage espagnole "est en train d'être conduite en lieu sûr", a indiqué à l'AFP la source antiterroriste à Madrid.
De son côté, la Radio nationale espagnole (RNE) a rapporté que la libération d'Alicia Gamez était "imminente" et que la numéro deux du gouvernement, Maria Teresa Fernandez de la Vega, s'était rendue à Barcelone (nord-est) mardi pour informer la famille de l'otage de sa prochaine libération.
Interrogé mercredi matin juste avant de se rendre au parlement à Madrid, le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero a toutefois appelé à la "prudence" mais a souligné que "les choses allaient dans le bon sens".
ot/jh

AFP 100822 GMT MAR 10

Le Niger confirme la mort de 5 soldats dans l'attaque d'un poste militaire


Le Niger confirme la mort de 5 soldats dans l'attaque d'un poste militaire
(AFP) –

NIAMEY — Le gouvernement nigérien a confirmé mardi la mort de cinq soldats et de trois "assaillants" dans une "violente attaque" lundi contre un poste militaire dans l'ouest du Niger, à la frontière malienne.

Selon une source sécuritaire anonyme malienne et un élu malien, l'attaque a été perpétrée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Le bilan provisoire de l'attaque contre le poste militaire à Tilwa (région de Tillabéri) s'établit comme suit : cinq morts côté forces armées nigériennes et trois morts côté des assaillants", selon un communiqué lu à la radio d'Etat par le porte-parole du gouvernement Laouali Dandah.

Les assaillants, dont un des véhicules a été détruit, ont également brûlé un véhicule de l'armée et emporté un autre, a indiqué M. Dandah, également ministre des Enseignements.

Selon le ministre, l'attaque a été menée lundi entre 6H00 et 8HOO locales (5H00 et 7H00 GMT) et un groupe d'assaillants a réussi à "prendre la fuite".

Le ministre n'a fourni aucun bilan de blessés et indiqué que "des investigations sont menées pour connaître l'identité exacte des assaillants".

Laouali Dandah a cependant souligné que les agresseurs ont bénéficié de "complicités locales" et ont "utilisé des moyens militaires et des armes de guerre" dans l'attaque.

"C'est une zone qui est en proie à toutes sortes de trafics humains de drogues et d'armes, c'est la conjugaison de ces facteurs qui contribue à entretenir une insécurité récurrente", a expliqué le ministre.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) opère dans cette zone frontalière entre Mali et Niger.

En janvier dernier, sept militaires et leur guide civil ont été tués lors d'une attaque d'hommes lourdement armés contre le village de Tlemss, dans la région nigérienne de Tahoua, frontalière du Mali.

Trois des assaillants ont été également tués par l'armée nigérienne.

Les agresseurs, dont les motifs ne sont pas connus, ont été poursuivis alors qu'ils prenaient la direction du Mali.

Quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) avaient également été enlevés dans cette région en janvier 2009.

Aqmi, qui avait revendiqué l'enlèvement, avait annoncé en juin avoir tué le touriste britannique, tandis que les trois autres otages avaient été libérés.

La rébellion touareg nigérienne est également présente dans cette zone.

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mardi 9 mars 2010

Terrorisme: le Conseil constitutionnel censure le Parlement


© SITE

04/03/2010 à 19h:01 Par La rédaction web de Jeune Afrique
La nouvelle loi antiterroriste que le gouvernement avait réussi à faire voter par le Parlement le 5 janvier dernier a été en partie censurée par le Conseil constitutionnel. L'opposition mauritanienne, à l'origine du recours, crie victoire.


Les problèmes de sécurité intérieure ont souvent un impact négatif sur les libertés fondamentales. Le Conseil constitutionnel de Mauritanie a ainsi pleinement joué son rôle, jeudi 4 février, en déclarant anticonstitutionnels une dizaine d’articles (sur 53) d’une loi sur le terrorisme adoptée le 5 janvier dernier par le Parlement.
Les articles en cause concernaient notamment des procédures simplifiées pour procéder à des écoutes téléphoniques, à des perquisitions tardives au domicile des suspects ou à l'interception du courrier électronique ainsi que la possibilité de juger un mineur pour actes terroristes. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz ne peut donc promulguer la loi et le gouvernement mauritanien, qui l'avait proposée, devra revoir sa copie. Ce dernier l'avait introduite après le rapt par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) de trois humanitaires espagnols, le 29 novembre, et de deux touristes italiens en décembre. Lesquels sont toujours détenus par Aqmi dans le nord du Mali. Les négociations en cours semblent au point mort.

"Velléités attentatoires aux libertés des citoyens"L'opposition crie victoire. La décision du Conseil constitutionnel est jugée "très encourageante et très importante" par le député de Boudahya Ould Mohamed Salem qui avait déposé le recours. "C’est une victoire de la loi sur les velléités attentatoires aux libertés des citoyens", lance-t-il. Selon lui, le recours avait été soutenu par un tiers des 95 députés, de l'opposition mais aussi de la mouvance présidentielle.
Le président de la Coordination de l'opposition démocratique (COD), Ahmed Ould Daddah, avait également fustigé cette loi, la présentant comme "une dérive dictatoriale (...) visant à légitimer des pratiques de violations des droits et des libertés des citoyens".
Des critiques que réfutent évidemment le ministre de la Défense Hamadi Ould Hamadi. Celui-ci a défendu son texte en affirmant qu’il devrait "permettre de combler les lacunes" de la loi de 2005 "qui n'a pas permis d'éradiquer ni de faire face efficacement au terrorisme". "La nouvelle loi différencie clairement les actes terroristes des actes criminels et, de ce fait, une définition claire du terrorisme a été apportée ", avait précisé le ministre devant les députés. (avec AFP)

Lire aussi:

Aziz et le casse-tête terroriste
2009-12-07 16:05:33
Jusqu'où peut aller Al-Qaïda ?

Kaddafi;Après la Suisse, les États-Unis





© ONU
Après la Suisse, les États-Unis

08/03/2010 à 15h:26 Par Jeune Afrique


Après sa colère contre la Suisse, suite à l'affaire Hannibal Kaddafi, Tripoli menace de prendre des sanctions contre les entreprises américaines. En cause, les commentaires ironiques d'un officiel américain, visiblement restés en travers de la gorge du "Guide".


Le régime de Mouammar Kaddafi donne des signes d’extrême susceptibilité. Après avoir appelé à la « guerre sainte » contre la Suisse et décrété un « embargo total » contre ce même pays, Kaddafi a menacé, le 4 mars, de prendre des sanctions contre les entreprises pétrolières américaines présentes en Libye. La colère du « Guide » a été provoquée par les propos du porte-parole du département d’État, Philip J. Crowley. Commentant la crise suisso-libyenne devant des journalistes, ce dernier a fait allusion au discours prononcé par Kaddafi devant l’assemblée générale de l’ONU, le 23 septembre 2009. « Beaucoup trop de paroles, mais pas nécessairement du bon sens », a-t-il ironisé. L’ambassadeur libyen à Washington, Ali Aujali, a exigé des excuses. En vain. Les représentants des compagnies pétrolières américaines à Tripoli ont alors été convoqués par le responsable libyen du secteur, Chokri Ghanem, qui les a sermonnés. Les États-Unis ont acheté pour 2 milliards de dollars de pétrole à la Libye en 2009.

Lire aussi:
Kaddafi appelle au djihad contre la Suisse
2010-02-26 08:51:13

TOGO/L'UE pointe les irrégularités de la présidentielle


© AFP


L'UE pointe les irrégularités de la présidentielle
08/03/2010 à 17h:34 Par La rédaction web de Jeune Afrique



La mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a présenté ce week-end un rapport dénonçant les irrégularités de la campagne pour l'élection présidentielle du 4 mars dernier au Togo. La manifestation de l'opposition prévue aujourd'hui a été interdite par le gouvernement.



L’Union européenne, qui a financé le scrutin présidentiel du 4 mars dernier à hauteur de 9 millions d’euros, a également envoyé une mission d’observation électorale de 130 membres, dirigée par l’Espagnol José Manuel Garcia-Margallo y Marfil. Celle-ci a visité 657 bureaux de vote sur les 5 930 établis dans les 35 préfectures du territoire togolais, soit 11% du total. Il est donc trop tôt pour avoir son compte-rendu du scrutin, mais le rapport préliminaire qu’elle a rendu public le 6 mars révèle de nombreuses irrégularités présumées pendant la campagne présidentielle.

Faure Gnassingbé "appuyé par les moyens de l'État"
"Le candidat Faure Gnassingbé [Rassemblement du peuple togolais, RPT, NDLR] a disposé des moyens logistiques, de communication, les plus importants. Il s’est appuyé sur les moyens de l’État (affichage abondant, déplacement en hélicoptère…), apparemment au-delà des moyens impartis", indique le document de 12 pages.
La mission note également que le vote anticipé des forces de l’ordre et de sécurité, le 1er mars, fait l’objet de nombreuses suspicions. "Les traces d’encre indélébile sur les doigts des votants n’étaient pas vérifiées. Les problèmes sont concentrés dans le septentrion du pays, à savoir, la région de la Kozah et des Savanes (zones acquises au RPT, NDLR) où les procédures encadrant le vote par dérogation et par procuration n’ont pas été respectées", précise le rapport.
Par ailleurs, le fichier électoral a progressé de 10 %, ce qui fait un total d’environ 320 000 inscrits. Une inflation surprenante, "en l’absence de données démographiques fiables", s’alarme l’UE.
En ce qui concerne, l’opposition, les observateurs de l’UE notent qu’elle s’est retrouvée affaiblie pour trois raisons : non-participation du leader de l’Union des forces de changement (UFC), Gilchrist Olympio, à la campagne électorale ; soutien tardif de ce dernier au candidat de l'UFC, Jean-Pierre Fabre ; et difficultés d’une candidature unique de l’opposition.

Manifestation interdite
Toutefois, la mission de l’UE se garde bien de porter un jugement définitif sur l’ensemble du processus électoral. Elle "ne tirera pas de conclusions finales avant l’achèvement de la centralisation et l’annonce des résultats". Le rapport final sera publié environ deux mois après la fin du traitement des contentieux éventuels sur les résultats de l’élection. Il ne devrait avoir que peu d’impact sur l’évolution de la situation politique actuelle.
La date prévue pour l’investiture du chef de l’Etat est le 4 mai. Selon les résultats provisoires annoncés le 6 mars, le président sortant et candidat du RPT, Faure Gnassingbé, serait largement réélu avec 60,92 % des voix, contre 30,94 % pour son principal rival Jean-Pierre Fabre (UFC). Après la manifestation réprimée dimanche par les forces de l’ordre, celui-ci a appelé ses militants à une autre marche pacifique mardi. Celle-ci a été interdite lundi soir par le gouvernement et les Togolais croisent les doigts pour que le scénario de 2005 (400 à 500 morts selon l'ONU) ne se reproduise pas.


Faure Gnassingbé réélu, Fabre appelle à manifester

© AFP
La mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a présenté ce week-end un rapport dénonçant les irrégularités de la campagne pour l'élection présidentielle du 4 mars dernier au Togo. La manifestation de l'opposition prévue aujourd'hui a été interdite par le gouvernement.



L’Union européenne, qui a financé le scrutin présidentiel du 4 mars dernier à hauteur de 9 millions d’euros, a également envoyé une mission d’observation électorale de 130 membres, dirigée par l’Espagnol José Manuel Garcia-Margallo y Marfil. Celle-ci a visité 657 bureaux de vote sur les 5 930 établis dans les 35 préfectures du territoire togolais, soit 11% du total. Il est donc trop tôt pour avoir son compte-rendu du scrutin, mais le rapport préliminaire qu’elle a rendu public le 6 mars révèle de nombreuses irrégularités présumées pendant la campagne présidentielle.

Faure Gnassingbé "appuyé par les moyens de l'État""Le candidat Faure Gnassingbé [Rassemblement du peuple togolais, RPT, NDLR] a disposé des moyens logistiques, de communication, les plus importants. Il s’est appuyé sur les moyens de l’État (affichage abondant, déplacement en hélicoptère…), apparemment au-delà des moyens impartis", indique le document de 12 pages.
La mission note également que le vote anticipé des forces de l’ordre et de sécurité, le 1er mars, fait l’objet de nombreuses suspicions. "Les traces d’encre indélébile sur les doigts des votants n’étaient pas vérifiées. Les problèmes sont concentrés dans le septentrion du pays, à savoir, la région de la Kozah et des Savanes (zones acquises au RPT, NDLR) où les procédures encadrant le vote par dérogation et par procuration n’ont pas été respectées", précise le rapport.
Par ailleurs, le fichier électoral a progressé de 10 %, ce qui fait un total d’environ 320 000 inscrits. Une inflation surprenante, "en l’absence de données démographiques fiables", s’alarme l’UE.
En ce qui concerne, l’opposition, les observateurs de l’UE notent qu’elle s’est retrouvée affaiblie pour trois raisons : non-participation du leader de l’Union des forces de changement (UFC), Gilchrist Olympio, à la campagne électorale ; soutien tardif de ce dernier au candidat de l'UFC, Jean-Pierre Fabre ; et difficultés d’une candidature unique de l’opposition.

Manifestation interditeToutefois, la mission de l’UE se garde bien de porter un jugement définitif sur l’ensemble du processus électoral. Elle "ne tirera pas de conclusions finales avant l’achèvement de la centralisation et l’annonce des résultats". Le rapport final sera publié environ deux mois après la fin du traitement des contentieux éventuels sur les résultats de l’élection. Il ne devrait avoir que peu d’impact sur l’évolution de la situation politique actuelle.
La date prévue pour l’investiture du chef de l’Etat est le 4 mai. Selon les résultats provisoires annoncés le 6 mars, le président sortant et candidat du RPT, Faure Gnassingbé, serait largement réélu avec 60,92 % des voix, contre 30,94 % pour son principal rival Jean-Pierre Fabre (UFC). Après la manifestation réprimée dimanche par les forces de l’ordre, celui-ci a appelé ses militants à une autre marche pacifique mardi. Celle-ci a été interdite lundi soir par le gouvernement et les Togolais croisent les doigts pour que le scénario de 2005 (400 à 500 morts selon l'ONU) ne se reproduise pas.

Lire:
Faure Gnassingbé réélu, Fabre appelle à manifester

Attaque d'islamistes armés au Niger dans la région de Tillaberi


Attaque d'islamistes armés au Niger dans la région de Tillaberi
Par RFI
Des islamistes ont attaqué, lundi 8 mars au matin, un poste avancé de l'armée, à la frontière avec le Mali dans le secteur de Walam, dans région de Tillabéri. Il y aurait cinq tués parmi les soldats nigériens, selon un bilan provisoire
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C'était jour de marché, lundi 8 mars à Tiloa, un village nigérien à la frontière avec le Mali. Des témoins sur place racontent avoir vu une colonne de véhicules débarquer par surprise dans le poste avancé de l'armée nigérienne, une sorte de garnison installée à la sortie du village.

Selon plusieurs sources, les assaillants, des islamistes, auraient fait exploser un véhicule bourré d'explosifs. Plusieurs soldats nigériens auraient été tués. Une source militaire nigérienne explique que la présence de combattants d'al-Qaïda au Maghreb (AQMI) dans le secteur était annoncée depuis plusieurs jours.

La semaine dernière, l'armée nigérienne a même procédé à une reconnaissance aérienne et, côté malien, les militaires étaient en alerte depuis la veille dans la région d’Anderamboukane, à la frontière avec le Niger. D'après nos informations, les assaillants auraient emmené des véhicules et des armes en repartant vers le Nord Mali.

Certaines sources ajoutent que plusieurs militaires nigériens ont aussi été enlevés, mais, pour l’instant, aucune confirmation officielle à Niamey. Il y a trois mois, l'armée nigérienne avait repoussé une attaque d'al-Qaïda dans la région du Tahoua. Elle avait alors perdu plusieurs hommes mais elle affirme avoir pu éliminer la majorité des assaillants. Le Niger se targue d'avoir toujours résolument combattu la présence d'AQMI sur le terrain et dit refuser de servir de zone de repli aux islamistes.

Interview de Hama AMADOU ex premier minitre du Niger

La Commission européenne alloue 13 milliards de Francs CFA supplémentaires (20 millions d’euros) à la lutte contre la malnutrition au Sahel, ...

NigerDiaspora.com 08-03-10

La Commission européenne alloue 13 milliards de Francs CFA supplémentaires (20 millions d’euros) à la lutte contre la malnutrition au Sahel, avant une période de soudure difficile
mardi 9 mars 2010

La malnutrition aigüe demeure une urgence au Sahel, qui est une des régions les plus pauvres du monde. Sur la population actuelle de 55 millions de personnes du Sahel occidental, 1 225 000 enfants de moins de 5 ans (11,1 % des enfants de moins de 5 ans) sont considérés comme menacés de malnutrition aigüe. 268 000 d’entre eux (soit 2,4 %) sont victimes de malnutrition aigüe sévère ; ils se trouvent dans une situation qui menace directement leur propre existence. Des chocs répétés comme les sécheresses, les inondations et les épidémies, tout comme la hausse des prix des denrées alimentaires mais aussi la crise financière mondiale, qui réduit de façon importante les transferts d’argent de la diaspora, poussent les populations les plus vulnérables au bord de la crise permanente.

Dans ce contexte de vulnérabilité accrue et prolongée, avec des taux élevés de malnutrition aigüe, plusieurs tendances indiquent que la prochaine « période de soudure » sera particulièrement précoce et difficile en 2010. Les prix des denrées alimentaires restent très élevés alors que les pluies ont été très irrégulières, affectant ainsi la production de céréales et de fourrage pour le bétail.

Les effets à long terme de la malnutrition sur la population infantile, et par conséquent sur les générations successives, grèvent la capacité d’un pays à se développer : on estime le coût pour l’économie des pays concernés à près de 2,5 % de leur PNB. De ce fait, sans une assistance soutenue et ciblée, ces pays n’atteindront pas d’ici 2015 les objectifs du millénaire pour le développement, dont fait partie la réduction de la faim et de la mortalité des enfants et de leurs mères. Dans ce contexte, la Commission européenne appelle les autorités nationales et la communauté internationale à adopter une démarche plus globale et durable en matière de malnutrition.

La promotion de politiques et de traitements nutritionnels efficaces, novateurs et réplicables, est un élément central de la lutte contre la malnutrition, notamment la malnutrition aigüe. Une aide continuera d’être octroyée en faveur de stratégies nutritionnelles et de produits innovants et appropriés, tels que les aliments prêts à l’emploi ainsi que des interventions pour améliorer l’accès des populations les plus vulnérables à l’eau propre, à l’hygiène et à l’assainissement.

Cette nouvelle enveloppe de 13 milliards de Francs CFA (20 millions d’euros) s’ajoute aux efforts financiers déjà fournis en la matière par le Service d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) depuis 2005 au Sahel, qui s’élèvent à près de 65 milliards de Francs CFA (100 millions d’euros).

Afin d’améliorer la liaison entre l’aide d’urgence et l’aide au développement, le Service d’aide humanitaire de la Commission travaille déjà en étroite collaboration avec les services responsables des politiques et des programmes de développement, notamment dans le contexte du 10e Fonds européen de développement (FED)

Les projets humanitaires financés par la Commission au Sahel sont mis en œuvre par les organisations humanitaires non gouvernementales, les agences spécialisées des Nations unies et le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, en collaboration étroite avec les services de santé et structures locales, avec pour objectif une intégration durable.

Le suivi et la coordination sur le terrain sont assurés par le bureau d’appui régional d’ECHO pour l’Afrique de l’Ouest situé à Dakar, au Sénégal, et ses bureaux situés au Niger et au Burkina Faso.

Contacts :

Claire Barrault – Chargée de communication - ECHO bureau régional,

Tractations autour d’un exil : Tanja pourrait se retrouver à Dakar

NDLR:Le dictateur pourait être evacuer incessament à Dakar,en laissant aux nigeriens des factures aux consequences desastreuses aussi bien au niveau du politique ,que du social et de l'economie ...L'on est en droit de se poser la question des vraies motivations de CSRD ,si cela se confirme...seneweb.com 08-03-10
Tractations autour d’un exil : Tanja pourrait se retrouver à Dakar
mardi 9 mars 2010

Si les tractations en cours aboutissent, le président Nigérien Mamadou Tandja, renversé le 18 février dernier par un coup d’Etat, pourrait s’exiler au Sénégal, où il retrouvera un autre président africain déchu, Hissène Habré. De sources dignes de foi, le gouvernement sénégalais, le Conseil suprême pour la restauration de la Démocratie (nom de la junte au pouvoir au Niger) et le président déchu lui-même seraient favorables à une telle initiative.

La question a été évoquée à l’occasion d’une visite que la délégation de la junte nigérienne a rendue il y a quelques semaines au président sénégalais. Le Sénégal serait le pays le mieux indiqué pour accueillir le président Mamadou Tandja du fait du nombre d’officiers à la tête de la junte ont fait leurs études au prytanée militaire de Saint-Louis. Egalement, les enfants du désormais ex-président de la République Nigérienne, ont fait leur cycle secondaire à Dakar. Un dernier élément militerait en faveur de Dakar. Le Sénégal a déjà accueilli un président déchu, l’ex-chef de l’Eta Tchadien, Hissène Habré en l’occurrence, qui est en sécurité malgré la procédure déclenchée pour le juger.

Nigeria/La douleur à Dogo Nahawa après le déchaînement de violence



Des hommes transportent le corps d'une victime, à Dogo Nahawa, le 8 mars 2010.
Reuters / Akintunde Akinleye
Par RFI


Nigeria - Article publié le : mardi 09 mars 2010 - Dernière modification le : mardi 09 mars 2010

La douleur à Dogo Nahawa après le déchaînement de violence



Les survivants enterraient leurs morts lundi 8 mars dans trois villages du centre du Nigeria aux environs de la ville de Jos, dans l'Etat du Plateau. Il y a parmi les victimes beaucoup de femmes enceintes, d'enfants et de personnes âgées tués à coups de hache ou de poignards. Les assaillants, des éleveurs fulani, une ethnie musulmane, s'en sont pris essentiellement aux habitants chrétiens des trois localités attaquées. Le bilan varie selon les sources. La police parle de 55 morts alors que le gouvernement local avance un bilan de plus de 500 tués. Reportage à Dogo Nahawa, l'un des trois villages martyrs.

« On se dirige vers la tombe pour enterrer nos frères et sœurs ». Le pas lourd, et le souffle coupé par les larmes, Louisa va enterrer ses proches : une tante et six enfants de ses sœurs, tous résidents de Dogo Nahawa. « Quand ça a commencé, il était trois heures du matin. Tout le village dormait, et on n’avait aucun endroit où fuir, aucun endroit où aller », raconte-t-elle en pleurant.

Autour d’une grande fosse creusée à la sortie du village, plus de 500 personnes sont réunies et regardent consternées, amères et parfois rageuses les corps meurtris par la nuit d’affrontements de dimanche.

« C’est une jeune fille comme vous pouvez le voir. Ce sont de jeunes enfants de deux mois, un an, deux ans », décrit un témoin. « Il ya aussi des vieux, et notre jeunesse a été gâchée. Tout a été gâché. On ne pourra jamais oublier ça de notre vie. C’est terrible. Des enfants, de très jeunes enfants tailladés à la hache... ô mon Dieu ».

A l’issue d’un office chrétien, 61 corps ont été enterrés dans la fosse commune de Dogo Nahawa, dont 31 corps d’enfants.



L'imam Ashafa et le pasteur Wuye, lauréats du prix de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits 09/03/2010



L'imam Ashafa : ' c'est vraiment inter-ethnique. Il se trouve qu'une ethnie est majoritairement musulmane et une ethnie majoritairement chrétienne '.

lundi 8 mars 2010

France et Etats-Unis se disputent l’hégémonie sur le Sahel


La Tribune (Alger) 07-03-2010
France et Etats-Unis se disputent l’hégémonie sur le Sahel
Paris, le challenge à n’importe quel prix !
Par Ghada Hamrouche

La France comme les Etats-Unis ont depuis longtemps pris conscience de la nécessité de marquer, chacun selon ses intérêts, ses priorités et sa doctrine, leur présence au Sahel. Une région stratégique qui peut être la meilleure plateforme pour l’exercice de leurs influences sur la région et le reste du continent africain. Les Américains estiment que la région est infestée de terroristes et de toutes sortes de réseaux spécialisés dans les crimes organisés, voire les nouveaux chemins de la drogue dure. Un constat qui les pousse à réclamer une surveillance plus rigoureuse de tous les mouvements dans la région.
Cela étant dit, nul n’est dupe des autres motivations américaines. Washington a toujours inclus dans ses approches stratégiques un paramètre non moins important : le pétrole. Le rapport de l’ex-vice-président américain Dick Cheney, paru en 2002, éclaire plus d’une chandelle sur ce sujet. Ce dernier qualifie l’Afrique comme une des ressources énergétiques stratégiques nécessaires pour les Etats-Unis à l’avenir. D’où leur volonté d’installer, à tout prix, des bases dans cette région. Les Américains, qui continuent à nourrir les espoirs de voir un jour les pays de la région accepter l’installation de leur Africom, observent de près les manœuvres françaises au Sahel.
La France, ancienne force coloniale, sait plus que tout le monde que sa présence sur les lieux est le seul moyen de lui assurer, entre autres, l’accès aux richesses naturelles et particulièrement aux ressources énergétiques.
Nul doute que la politique française a un contenu ancien mais avec une approche nouvelle qui repose sur un certain nombre de pays, notamment le Mali, le Niger et le Tchad. Le changement se situe, selon les spécialistes, surtout au niveau du ton employé et des moyens adoptés. Tout le monde s’accorde à dire que dans le fond, la relation de Paris avec ses anciennes colonies n’a changé ni dans son essence ni dans ses objectifs.
La France souhaite toujours avoir la mainmise et la priorité sur les richesses de ses anciens administrés.
La prolifération des associations françaises dans la région offre le bon couvert à bon nombre d’agents de la DGSE et permet à l’ancien colonisateur d’avoir les informations qui renforcent sa présence et ses ingérences dans la région. Le dernier exemple en date, et non des moindres, est celui des pressions exercées par Paris sur Bamako pour l’élargissement de quatre terroristes en contrepartie de la libération d’un agent des services de renseignements français. Une politique dangereuse d’autant qu’elle prouve, une fois de plus, que la politique sécuritaire française est tributaire de ses propres intérêts.
Paris a démontré qu’il ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs. Avec une facilité déconcertante, l’Élysée a piétiné tous les principes pour parvenir à ses fins. Par cette démarche, foncièrement en opposition avec les principes internationaux de lutte contre le terrorisme, en applaudissant les négociations avec les terroristes, la France casse la dynamique internationale de la lutte contre ce fléau et ouvre la voie à d’autres dérapages.
Les autres pays dont les ressortissants restent otages des groupes criminels dans la région savent désormais que cette voie était «empruntable».
Londres, l’autre allié inconditionnel des Américains, n’a pas hésité à désavouer ce procédé condamnable. En visite à Alger, le porte-parole régional du Foreign Office, Martin Day, a indiqué au sujet du paiement des rançons que «le gouvernement britannique refuse toute forme de concession», car, a-t-il tenu à expliquer, «nous considérons que le paiement de rançons mènera à d’autres enlèvements et prises d’otages à l’avenir».
La France, qui continue à slalomer sur les concepts, n’hésite pas à affirmer par le biais du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, l’engagement de la France et sa mobilisation totale dans la lutte contre la menace terroriste.
Difficile de croire en la sincérité française, quand celle-ci vient de violer ouvertement et effrontément la résolution 1904.

Cinq soldats tués au Niger


Le JDD.fr
International | Afrique | 08/03/2010 - 21:00

Cinq soldats tués au Niger
Cinq soldats nigériens ont été tués par des inconnus près de la frontière malienne, a-t-on appris lundi de source proche des services de sécurité du Niger. "Nos soldats ont été pris dans une embuscade au lever du soleil. Ils ont été attaqués par des tirs de roquettes et de mitrailleuse", a-t-on expliqué de même source. Et de préciser qu'"au moins cinq de nos soldats ont été tués et plusieurs ont été blessés". Les affrontements entre soldats et bandes armées sont fréquents le long de la frontière avec le Mali. L'attaque, près de Oualam, à 180 km au nord de Niamey, est survenue dans une région où opèrent Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ainsi que des groupes de rebelles touaregs.