vendredi 19 février 2010

AQMI : Les quatre terroristes jugés puis libérés

Abdoulaye DIARRA et Bandiougou DIABATE-L’Indépendant, 19/02/2010
AQMI : Les quatre terroristes jugés puis libérés
vendredi 19 février 2010

Une audience extraordinaire du Tribunal de première instance de la commune lll s’est ouverte très tôt hier matin, plus précisément à 6 heures 30mn, sous la présidence de Broulaye Kéïta avec sur le banc du ministère public le Substitut du Procureur Oumar Sogoba. Il y avait à l’ordre du jour le procès des quatre terroristes de l’AQMI arrêtés au mois d’avril 2009 en possession d’armes à feu et de munitions à la suite d’une patrouille menée par l’armée malienne dans la région de Kidal. Le Tribunal a déclaré les prévenus coupables de détention illégale d’armes et munitions à neuf mois d’emprisonnement ferme et a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies sur eux. Détail significatif : les prévenus ont déjà purgé leur peine, ce qui leur ouvre automatiquement la voie à une relaxe pure et simple. Laquelle devrait favoriser la non exécution du Français Pierre Camatte annoncée pour le 20 de ce mois.

Les quatre terroristes qui ont comparu hier sont Mohamed Ben Ali, né en 1969 à Alger, de nationalité algérienne, ex-employé de chemin de fer. Il est célibataire et sans enfant. Il est le plus recherché de tous par son pays pour plusieurs meurtres commis sur place et Alger avait de tout temps réclamé des plus hautes autorités maliennes son extradition ; Beib Ould Nafa, né vers 1985 à Nouakchott, sans profession, célibataire sans enfant, Houd Karifo, né vers 1984 à Zéko de nationalité Burkinabé et Tayed Nail, de nationalité algérienne.

C’est sous une escorte militaire et des agents de la Sécurité d’Etat habillés en civil que les quatre bandits ont fait leur apparition dans une salle d’audience entièrement vide. Précaution oblige !

Seuls les agents des forces de sécurité qui gardaient toutes les issues du tribunal ainsi que le président, le substitut du procureur et les autres personnels du tribunal étaient visibles.

Le procureur a fait citer les susnommés à comparaitre devant le tribunal de la commune pour répondre de la prévention de la détention d’armes retenue contre eux.

A l’appel de la cause, le président a procédé à la vérification de l’identité des prévenus. Ensuite, il a donné lecture de l’arrêt de renvoi.

Il ressort des pièces du dossier et des débats à l’audience du 26 avril 2009 que les prévenus ont été interpellés à Tadhac, à 60 kilomètres de Tessalit, dans la région de Kidal par une patrouille de l’armée malienne commandée par le Commandant M’Bareck Ag Akly, chef de l’unité chargée d’assurer la sécurité des bureaux itinérants dans les secteurs de Inhalid et de Tadhac, dans la région de Kidal. Alors qu’ils possédaient des armes de guerre et des munitions, notamment un fusil mitrailleur PKM avec six maillons, un fusil lance roquette (LRAC) avec six roquettes, un fusil mitrailleur d’assaut, un lot important de munitions et des appareils électroniques, ils ont été arrêtés et remis à la Sécurité d’Etat qui les a confiés à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) de la police nationale.

Le ministère public a expliqué les circonstances de leur interpellation et de leur arrestation, notamment que pris de panique, ces quatre individus n’ont opposé aucune résistance.

Ensuite, le procureur Oumar Sogoba, dans son réquisitoire, a demandé la Cour dans toute sa sagesse de les retenir dans les liens de l’accusation.

Entendu que les prévenus ont reconnu les faits tant à l’enquête préliminaire qu’au cours de l’instruction préliminaire à la barre, entendu que pour se justifier, ils expliquent qu’ils ont pris les armes, non pour combattre le Mali ou les Maliens, mais "les mécréants sur commandement du Saint Coran" ils ont réclamé l’indulgence du tribunal pour les actes commis.

Aussi, suivant l’article 43 de la loi N° 04-050 du 12 novembre 2004 régissant les armes et munitions en République du Mali, le tribunal a condamné les prévenus à neuf mois d’emprisonnement ferme, synonyme de libération pour eux après avoir purgé leur peine en prison.

C’est sous une bonne escorte militaire et la tête encagoulée que les éléments d’AQMI, à bord de deux véhicules militaires, ont quitté la Cour du tribunal de la commune lll pour une destination inconnue.

Ce procès a créé la surprise, y compris dans des milieux proches du dossier.

L’Indépendant est l’unique organe de presse à l’avoir couvert de bout en bout, brûlant ainsi la politesse à tous les autres médias, y compris ceux de l’Etat et de la presse internationale.

Ceci étant dit, le déroulement du procès à cette date ainsi que le verdict qui en a découlé peuvent être considérés comme le résultat direct des fortes pressions exercées par Paris sur Bamako, matérialisées par deux visites éclair de Bernard Kouchner en l’espace de deux semaines.

Fait notable, au cours de la seconde visite, il était accompagné de Claude Guéant, le Secrétaire général de l’Elysée, le plus proche collaborateur du président Nicolas Sarkozy.

Si le gouvernement français peut se féliciter d’avoir sauvé la vie d’un Français qui avait choisi le Mali comme lieu de résidence, à Alger, en revanche, on doit faire grise mine et vouer le président ATT aux gémonies.

On sait que notre voisin du nord a fait des pieds et des mains pour obtenir de lui l’extradition en particulier de Mohamed Ben Ali, recherché et poursuivi pour plusieurs crimes de sang, commis notamment contre des policiers algériens.

ATT est resté insensible à ces démarches, s’attirant une fois de plus les foudres de la presse algérienne aux ordres du palais des pins.

Ultime tentative pour dissuader Bamako de libérer les terroristes, Alger lui avait fait parvenir tout un arsenal juridique pour le convaincre qu’il a le droit international de son côté et que rien ne l’oblige à céder aux pressions venues de l’hexagone.

"Entre le marteau de Paris et l’enclume de Alger" ainsi que nous titrions une récente édition à la Une, ATT a donc redouté le marteau parisien. Il est vrai que la France, ancienne puissance colonisatrice, est notre premier partenaire au développement. C’est tout dire.

Maintenant, le Mali doit faire preuve de vigilance accrue sur sa partie septentrionale, la représaille algérienne pouvant s’exercer à tout moment. De mauvaises depuis ces trois dernières années, les relations algéro-maliennes vont frôler le pire.

Abdoulaye DIARRA et Bandiougou DIABATE

Un Conseil militaire prend le pouvoir au Niger

Un Conseil militaire prend le pouvoir au Niger
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:13



Des militaires ont renversé jeudi 18 février 2010 le président Mamadou Tandja, toujours aux mains des putschistes. Ils ont annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions. Ce « Conseil suprême pour la restauration de la démocratie » (CSDR) s'est doté d'un président. Il s'agit du chef d'escadron Salou Djibo. Le CSDR a en outre décrété un couvre-feu et fermé les frontières du pays.
Derrière ce nouveau coup d'Etat nigérien, on retrouve trois militaires, trois colonels : le colonel Pelé, de son vrai nom Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone de défense numéro1 de Niamey, Tillabery Dosso. Il doit son surnom de Pelé à sa passion pour le football, il est d'ailleurs le président de la Fédération nigérienne de football. Ce militaire était déjà là lors du précédent coup d'Etat de 1999. Il se rallie alors au chef de la junte, le commandant Wanké, et devient le porte-parole du CNR. Valeureux combattant, il sera nommé en 2000 par Mamadou Tandja, commandant de la compagnie des blindés.

Le colonel Harouna Adamou est commandant de la compagnie d'appui, les fameux bérets verts des blindés. Ce sont eux qui ont mené l'opération de ce jeudi 18 février 2010. Harouna est issu d'une famille de militaires. Lui aussi a fait partie de l'équipe Wanké lors de la transition militaire de 1999.

Ces dernières années, ces deux hommes ont combattu dans le nord du Niger contre les forces rebelles touareg.

Quant au colonel Goukoye Abdul Karim, chef du renseignement militaire, il était jusque-là le porte-parole de l'armée. C'est lui qui, en juillet dernier, avait appelé les troupes à rester dans leur caserne au nom d'une armée « républicaine ». Il est aujourd'hui le porte-parole du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie.

19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/

Le film de la journée du jeudi 18 février 2010

Le film de la journée du jeudi 18 février 2010
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:21

C'est un Conseil des ministres classique. Tous les participants sont là, assis autour du président Mamadou Tandja. Soudain, un coup de feu éclate. Il sera suivi de tirs nourris sur la façade de la présidence. Les assaillants utilisent des mitrailleuses lourdes de calibre 12,7. C'est la panique.
De jeunes soldats lourdement armés pénètrent dans la salle du Conseil des ministres. Le président Tandja est emmené vers une caserne à la périphérie de la capitale. Les ministres sont consignés dans la salle du Conseil, sous bonne garde, puis transférés dans la soirée dans une garnison.
Dans la ville, les militaires prennent position autour des principales casernes. En début d'après-midi, deux hélicoptères survolent la capitale.

Visiblement, les putschistes sont déjà maîtres de la situation. Les officiers supérieurs sont en conclave dans un camp militaire. Deux hommes sont en première ligne : d'abord le colonel Djibrilla Hima, dit « Pelé ». C'est le commandant de la zone de défense numéro 1, c'est-à-dire la capitale. Il n'a rien fait pour défendre le régime, bien au contraire.

A ses côtés, le commandant Abdoulaye Adamou Harouna, le chef de la compagnie d'appui, une unité de blindés qui a participé à l'assaut contre le palais présidentiel.

La nuit est tombée sur Niamey. Les journalistes sont convoqués dans le bureau du colonel Pelé. Un porte-parole annonce la mise en place du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.

19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/
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Le Chef d’Escadron Salou Djibo, nouveau maître du Niger




Le Chef d’Escadron Salou Djibo, nouveau maître du Niger
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 08:18
19 février 2010-

L’information est tombée tard dans la nuit d’hier. Le Chef d’Escadron Salou Djibo, est en effet le président du CSRD qui vient de prendre le pouvoir par la force, renversant ainsi le président Mamadou Tanja au pouvoir depuis le 22 décembre 2000. Le chef de la junte aux commandes du Niger a signé deux communiqués diffusés, après minuit, pour l’instauration d’un couvre-feu de 18h à 6h et la gestion des affaires publiques courantes confiée aux Secrétaires généraux des ministères et des gouvernorats.
Hier toujours, c’est dans la soirée que les choses se sont précisées mettant un terme à la confusion de la journée. En effet, c’est précisément à 21h48mn dans un des bureaux de la compagnie d’appui que le porte-parole du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie a débuté la lecture de la première déclaration des tombeurs de Tanja. Le Colonel Abdoulkarim Goukoye a commencé par dire « Nigériennes, Nigériennes, en ce jour 18 février 2010, nous Forces de Défense et de Sécurité, avons décidé de prendre nos responsabilités en mettant fin à la situation politique tendue que vous connaissez déjà ». Puis, il a annoncé la suspension de la Constitution de la sixième République ; la dissolution de toutes les institutions qui en sont issues ; le respect des engagements pris par le Niger.

Avant de terminer son intervention, le Colonel Goukoye entouré de l’essentiel des chefs des casernes de Niamey, a lancé des appels, à la population pour quelle garde son calme ; à la communauté nationale et internationale pour soutenir le CSRD afin de sauver le Niger de la pauvreté, du mensonge et de la corruption.

Notons que la nuit a été très calme à Niamey et le président Tanja toujours gardé au secret.

Boubacar Diallo
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.liberation-niger.com/

Coup d’Etat contre coup de force au Niger

Vincent Hugeux- 19/02/2010 à 11:03-
http://www.lexpress.fr/

Coup d’Etat contre coup de force au Niger
vendredi 19 février 2010

Le putsch militaire perpétré jeudi à Niamey par des officiers de rang intermédiaire met un terme au règne controversé de Mamadou Tandja, président élu vaincu avant tout par l’ivresse du pouvoir.

Le Niger, pays sahélien de 15 millions d’âmes aux deux-tiers désertique, produit pour l’essentiel de l’uranium et des coups d’Etat militaires. Quatrième du genre depuis l’indépendance, après ceux de 1974, 1996 et 1999, le putsch survenu jeudi à Niamey obéit à un scénario d’un classicisme éprouvé : l’assaut donné par les mutins au palais présidentiel, les tirs à l’arme lourde, la musique militaire diffusée sur les ondes de la radio nationale - la Voix du Sahel - puis à la nuit tombée, le premier communiqué d’un "Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie" (CSRD), lu d’un ton grave par un officier entouré de frères d’armes en treillis.

Porte-parole dudit CSRD, le colonel Goukoye Abdoulkarim annonce alors la suspension de la constitution et "de toutes les institutions qui en sont issues". Plus tard, on apprendra l’instauration d’un couvre-feu, la fermeture des frontières aériennes et terrestres et la dissolution du gouvernement, le tout assorti, autre figure de rhétorique traditionnelle, d’un "appel au calme". Annonce du coup dEtat au Niger sur Télé Sahel le jeudi 18 février 2010

Exhortation superflue. Bien sûr, les combats, brefs et meurtriers -une dizaine de soldats loyalistes tués - ont un temps tétanisé le centre ville. Reste que l’éviction du président Mamadou Tandja, promptement emmené dans la caserne de Tondibia, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, suscite plus de soulagement que d’inquiétude. "Au marché, quelques heures après le coup, raconte Maman Abou, directeur du journal Le Républicain, joint en début de soirée, j’ai vu les gens applaudir les militaires de passage, tandis que résonnaient les youyous des femmes. Tandja l’a bien cherché : il a creusé sa tombe politique."

Coup de force constitutionnel
Allusion à l’entêtement du chef de l’Etat déchu, grisé par le pouvoir et auteur l’an dernier d’un grossier coup de force constitutionnel. En théorie, ce septuagénaire natif de la région de Diffa (sud-est) aurait dû s’effacer le 22 décembre, au terme de son second quinquennat. Mais l’ancien officier, associé dès 1974 au renversement de Diori Hamani, premier président du Niger indépendant, par le général Seyni Kountché, tenait trop à son trône pour se soumettre à la loi, fut-elle fondamentale. Au prix d’un référendum boycotté par l’opposition, il s’octroie au coeur de l’été une prolongation de bail de trois ans, ainsi que le droit de briguer ensuite la magistrature suprême autant de fois qu’il lui plaira. La Cour constitutionnelle renâcle ? Il la dissout. Le parlement le désavoue ? Même motif, même punition. La Cedeao - Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest - suspend Niamey de ses instances ? Le Néron sahélien s’en soucie comme d’une guigne.

Le timing du putsch n’a d’ailleurs rien de fortuit : il a été perpétré à la faveur d’un conseil des ministres censé avaliser le retrait du Niger du forum ouest-africain. Ultime péché d’orgueil de Tandja l’autiste. "Trop, c’est trop, commente Maman Abou. Les commandants et les capitaines, formés pour la plupart à l’étranger, acquis au respect de l’Etat de droit, redoutaient les effets néfastes de cet isolement hautain. Voilà des semaines que la rupture entre les jeunes officiers et la haute hiérarchie galonnée était patente. Au demeurant, les mutins ont agi avec la complicité active de la Garde présidentielle. Tout le monde s’attendait à ce que ça bouge." Sauf à l’évidence le principal intéressé qui, le 13 janvier, lors des voeux aux ambassadeurs, accusa ses hôtes d’avoir, pour des "motifs inavoués", transformé un "débat interne en crise profonde", avant de les sommer de se conformer à leurs "obligations protocolaires".

Les images diffusées nuitamment par Télé-Sahel esquissent un casting éloquent. Ni le chef d’état-major général des armées, ni le chef d’état-major particulier de Tandja ne figurent sur la photo de famille. En revanche, on y repère le colonel Djibrila Hima Hamidou, alias Pelé, patron de la "Zone de défense no1", la plus importante du pays, mais aussi le chef d’escadron Salou Djibo, qui commande la Compagnie d’appui de Niamey, actrice-clé du putsch, ainsi que l’aide de camp du Premier ministre Ali Badjo Gamatié ou l’ex-bras droit de Daouda Wanké, chef de la junte qui exerça un temps le pouvoir au lendemain du coup d’Etat fatal en 1999 au général putschiste Ibrahim Baré Maïnassara...

Un autre facteur a sans nul doute hâté ce dénouement : le blocage total des laborieuses négociations engagées sous l’égide le l’ex-président nigérian Abdoulsalami Aboubacar, médiateur de la Cedeao et partisans d’un tandem qu’auraient formé, au sommet de l’exécutif, Tandja et un chef de gouvernement issu des rangs de l’opposition. Laquelle exigeait en vain le retour à l’ordre constitutionnel antérieur au pronunciamento d’août 2009.

Et maintenant, chef, on fait quoi ? Le CSRD promet comme il se doit d’instaurer au Niger "un exemple de démocratie et de bonne gouvernance". Il est tentant d’ironiser sur ce genre de serment rituel, énoncé en son temps à Conakry par le fantasque capitaine Moussa Dadis Camara, clown tragique et figure de proue, aujourd’hui détrônée, d’une soldatesque criminelle. Pour autant, une dérive à la guinéenne n’a rien de fatal. "A ce stade, je suis plutôt confiant, avoue le directeur du Républicain. D’autant qu’on allait tout droit à la guerre civile. Pour que notre démocratie fonctionne, les élections ne suffisent pas. Il faut que nos leaders politiques, enclins à se comporter en chefs de village dès qu’ils accèdent aux commandes, s’affranchissent de cette culture de l’impunité, répondent de leurs actes et fassent enfin preuve de sens du bien public."

Pour les putschistes et - on peut rêver - les civils élus qui prendront le relais, le chantier s’annonce pour le moins ardu. Assis sur un pactole uranifère colossal, le Niger végète au dernier rang - 182e sur 182, encore bravo - du classement de l’"indice de développement humain" établi par les Nations unies. Tandis qu’en ce début d’année, le spectre de la pénurie alimentaire, fléau récurrent , menace 2,7 millions de démunis, soit près de 20% de la population.

La France, dans tout ça ? Exaspérée par l’intransigeance de Tandja, elle cache sa joie sous les communiqués convenus du Quai d’Orsay et croise les doigts. Tout en priant pour un retour rapide à la stabilité. Il serait fâcheux qu’une parenthèse chaotique perturbe l’exploitation du fabuleux gisement d’Imouraren, situé en terre touarègue et arraché au prix fort par Areva, no1 mondial du nucléaire civil et fleuron de l’industrie bleu-blanc-rouge.

Trois colonels à la tête du putsch au Niger

APA-Niamey (Niger) -19-02-10
Trois colonels à la tête du putsch au Niger
vendredi 19 février 2010

APA-Niamey (Niger) Le Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie (CSRD) qui a renversé le président Mamadou Tandja jeudi après-midi, est composé des colonels Djibrilla Hima Hamidou, dit Pelé, commandant de la zone militaire n°1, couvrant toutes les casernes de Niamey, et également président de la Fédération nigérienne de football.

Il a participé au putsch du 9 avril 1999 contre le président Ibrahim Baré Mainassara et qui a marqué l’arrivée au pouvoir de Tandja.

On peut également noter le colonel Abdoulaye Adamou, commandant de l’unité des blindés à Niamey, qui a joué un rôle crucial dans le coup d’Etat. Des sources affirment que l’assaut contre le palais présidentiel a été mené par cette unité d’élite des Forces armées du Niger (FAN).

La déclaration du CSRD a été lue par le colonel Abdulkarim Goukoye, précédemment porte parole de l’armée, qui assume les mêmes rôles au sein du CSRD.

Les trois officiers mis en avant dans ce putsch ont attendu le conseil des ministres, en début d’après-midi, pour déclencher leur opération.

C’est ainsi qu’ils ont arrêté le chef de l’Etat en plein conseil des ministres et parqué les ministres dans une salle, ne prenant même pas le soin de leur prendre leurs téléphones portables.

Le président Tandja a été mis au secret dans une garnison militaire. Le putsch aurait fait une dizaine de morts, essentiellement des éléments de la Garde présidentielle.

Une tension politique était perceptible au Niger depuis l’organisation en août dernier par le président Mamadou Tandja, d’un référendum controversé, contre l’avis de la Cour constitutionnelle et de l’opposition politique.

Ce référendum a adopté une nouvelle constitution qui rallonge de trois ans le mandat du Président Tandja, au pouvoir par les urnes depuis 1999 et qui devait quitter son poste en décembre, au terme de son deuxième et dernier quinquennat.

OD/od/APA 19-02-2010

Tandja, où est ta victoire ?


Question/Photo du jour : Qui est cet homme ? La réponse en fin d’après-midi...
NDLR: dadis et tanja terminus,à quand la fin du fanfaron de Madagascar???
Adam Thiam- Le Républicain, 19/02/2010
Tandja, où est ta victoire ?
vendredi 19 février 2010




Un mini carnage qui aurait fait une demie douzaine de morts et plusieurs blessés mais une certitude pour Mamadou Tandja : la course est bien finie. L’homme fort, selon Reuters, s’appelle Adamou Harouna, Commandant de son état. La dépêche qui, à l’heure où nous bouclions, était la plus précise ne dit pas plus.

Voici donc amenée à son terme le plus sanglant, l’aventure originale imposée à son pays par un président qui avait pourtant forcé le respect de ses compatriotes, mais qui avait compté sans la détermination des contre-pouvoirs nigériens qui auront été d’une admirable bravoure et sans le grain de sable dans la machine à répression que doivent être les forces de sécurité pour des chefs dictateurs.

Exit donc le « tazartché » mais quid de la traditionnelle pluie de condamnations qui accompagnent les coups d’Etats africains ? Le Quai d’Orsay dont le porte-parole a appelé les Français au Niger à la prudence ne s’est pas prononcé sur le putsch et si Kouchner est pris pour délit de silence, c’est qu’en fait le cas Tandja n’en est pas un de facile. Il n’était plus président constitutionnel depuis décembre et seule l’étrange médiation du Nigérian Abdou Salami était en train de lui conférer quelque légitimité que son entêtement récusera d’ailleurs.

Un cas pratique vient de se poser à l’Union africaine et à la Cedeao et il doit faire jurisprudence. Il faut espérer cependant que ce coup d’Etat instaure une transition vers la poursuite du projet démocratique au Niger. En d’autres termes, il faut espérer qu’Adamou Harouna ne fasse pas comme Dadis, mais comme ATT en 1991. Car les politiques nigériens savent résister et se battre et ils l’ont prouvé.
Adam Thiam

jeudi 18 février 2010

Coup d'Etat au Niger : le président arrêté et la Constitution suspendue

NDLR: tanja et tazartchistes : Alla ya issa ou est le programme special de son excellence ??ou sont passé les tangas,les nouhous,les bens,les albadés,les seynis et consorts??inariwan allah!!



LEMONDE.FR | 18.02.10 | 14h18 • Mis à jour le 18.02.10 | 22h46


Des militaires ont arrêté et "emmené", jeudi 18 février, le président nigérien, Mamadou Tandja, lors d'un coup d'Etat dirigé par un officier, le commandant Adamou Harouna, a-t-on appris de trois sources militaires. Dans la soirée, les dirigeants du putsch ont annoncé, sur les ondes publiques, la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions. La déclaration a été lue par le colonel Goukoye Abdul Karimou, porte-parole du "Conseil suprême pour le rétablissement de la démocratie", formé par les putschistes.

Une source diplomatique française avait expliqué peu après l'arrestation du président : "Il y a encore un peu de confusion, mais il semblerait que le président Tandja ainsi que ses ministres, qui sont retenus dans un autre endroit, soient aux mains des mutins."

En milieu de l'après-midi, les militaires ont attaqué le palais présidentiel de Niamey à la fin d'un conseil des ministres. Pendant plusieurs heures, des soldats étaient déployés autour du palais présidentiel et dans les rues adjacentes, et des témoins ont affirmé avoir vu les dépouilles de plusieurs d'entre eux. "Il y a une tentative de coup d'Etat", a déclaré à Paris un responsable français, qui a requis l'anonymat.

Sanoussi Jackou, député nigérien se présentant comme non inscrit, quittait l'Assemblée nationale en voiture quand Le Monde.fr l'a joint par téléphone. Il a fait état d'une tentative de putsch, dont il ignorait encore l'issue vers 17 heures :


Augustin Augier, membre de l'ONG Alima, était à environ 1 kilomètre du palais quand les tirs ont retenti. Au moment où il a témoigné, les heurts n'étaient pas encore tout à fait terminés :


Un autre habitant de Niamey préférant garder l'anonymat a confié au Monde.fr qu'"il n'y avait eu aucun renfort massif de l'armée en direction du palais présidentiel. L'armée n'a visiblement pas pris position pour l'un ou l'autre camp". Selon lui, les tirs avaient cessé aux alentours de 18 heures.

Selon RFI, "l'information a vite circulé" dans la capitale nigérienne et les habitants "commençaient à fuir les marchés pour rentrer chez eux". De son côté, le correspondant de la BBC note que les services de télévision et de radio fonctionnaient normalement. Les médias d'Etat ne communiquaient quant à eux aucune information sur une éventuelle tentative de coup d'Etat. Air France a décidé de suspendre ses vols vers Niamey.

Pays pauvre du Sahel mais troisième producteur mondial d'uranium, avec une forte implantation du groupe nucléaire français Areva, le Niger traverse une grave crise politique depuis que Mamadou Tandja, après dix ans de pouvoir, a dissous l'an dernier le Parlement et obtenu une prolongation de son mandat. La nouvelle Constitution lui assure encore au moins trois ans à la tête du pays.

La tenue en octobre de législatives, boycottées par l'opposition, a entraîné la suspension du Niger par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), et l'Union européenne a suspendu son aide au développement. Le dialogue internigérien de sortie de crise entre pouvoir et opposition, qui se déroule sous l'égide d'un médiateur de la Cedeao, a été suspendu la semaine dernière.

Le Monde.fr avec Reuters et AFP

Niger. "Pelé" le Djerma et Adamou Harouna le Songhaï, les nouveaux hommes forts !


Jeudi 18 février 2010 4 18 /02 /2010 21:40
Niger : Dijibrilla Hima Hamidou dit «Pelé », nouvel homme fort
C’est Dijibrilla Hima Hamidou dit «Pelé », 45 ans, commandant de la compagnie d’appui des blindés de Niamey, qui est à la tête du putsch qui vient de s’achever à Niamey.
Ce haut gradé, originaire de l’ethnie Djerma, est à la tête d’un comité de 12 officiers. Formé à l’académie royale de Meknès, Djibrilla Hima Hamidou n’avait pas approuvé les changements portés à la Constitution qui ouvraient une présidence à vie pour ce pays du Sahel, principal fournisseur d’uranium au français Areva.
Selon nos informations, la décision de renverser le président Mamadou Tandja n’a été prise qu’aujourd’hui même à 12 heures alors que commençait un conseil de ministres exceptionnel.
Dès les premières minutes de l’opération, le chef d’Etat major des armées, Moumini Bouraima, a été arrêté chez lui. Il n’aurait opposé aucune résistance.
Les putschistes ont aussi arrêté plusieurs personnalités dont le porte-parole du palais présidentiel. Quant au président de la république, Mamadou Tandia, il a été conduit en « lieu sûr », selon les termes d’un des putschistes joint par téléphone par Les Afriques.
Selon des sources probantes, le président a été emmené à la garnison de Zinder, deuxième ville du pays, à 700 km de Niamey.
Dès 17 heures, la télévision et la radio ont commencé à diffuser de la musique militaire. Le colonel Pelé devrait, lui, prononcer un discours très attendu à 20 heures GMT.

Aidara Chérif
sur lesafriques.com

Le président nigérien, Mamadou Tandja, arrêté par l’armée


Abdoulaye Massalatchi-Reuters- 18.02.10 | 20h30
Le président nigérien, Mamadou Tandja, arrêté par l’armée
jeudi 18 février 2010
NIAMEY (Reuters) - Le président nigérien, Mamadou Tandja, a été arrêté jeudi par des soldats mutins lors d’un putsch qui a fait au moins trois morts dans les rangs de l’armée, apprend-on de sources militaires.

Trois sources militaires nigériennes ont indiqué que le putsch était dirigé par un officier, le commandant Adamou Harouna.

Le coup d’Etat a réussi et le président ainsi que les ministres sont détenus non loin du palais présidentiel, a dit une de ces sources.

Dans l’après-midi, on a pu voir de la fumée s’échapper du palais présidentiel attaqué par les soldats alors que le chef de l’Etat y tenait une réunion. Des tirs à la mitrailleuse et à l’arme lourde ont retenti pendant plusieurs heures dans la capitale, Niamey.

Des témoins ont rapporté que des tirs à la mitrailleuse et à l’arme lourde avaient éclaté vers 12h00 GMT. Quatre heures plus tard, ils avaient pratiquement cessé.

De source hospitalière, ont fait état d’au moins trois soldats tués. Un reporter de Reuters avait auparavant vu cinq militaires blessés dans un hôpital.

La radio nationale a commencé à diffuser de la musique militaire mais la télévision a maintenu son programme de danses traditionnelles.

Un membre des services de renseignement a déclaré sous le sceau de l’anonymat que les violences étaient dues à une tentative de putsch que la garde présidentielle s’efforçait de repousser. De source diplomatique, on parlait de tentative de coup d’Etat en ajoutant que les affrontements n’avaient pas duré longtemps.

Peu après 15h00 GMT, un correspondant de Reuters a pu voir que les soldats de la garde présidentielle avaient renforcé leurs positions autour des installations de la radio et de la télévision publiques. Les émissions se sont poursuivies normalement mais les principaux marchés de la ville étaient fermés.

URANIUM
Selon des sources policières, les assaillants semblaient être venus de l’extérieur de la ville à bord de véhicules blindés.

"Cela montre que la crise politique s’approfondit, qu’il y a un mécontentement croissant contre Tandja, même dans le camp loyaliste", souligne Rolake Akinola, un analyste de contrôle des risques. "Nous assisterons à des pressions politiques et régionales croissantes sur Tandja pour qu’il cède du terrain".

Le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, a dissous le Parlement et fait adopter en août par référendum une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandat de cinq ans, qui a expiré en décembre (Voir l’encadré ).

Le référendum constitutionnel, condamné par l’opposition nigérienne et la communauté internationale, a éliminé une bonne partie des freins à l’autorité de Mamadou Tandja en supprimant la limitation du nombre de mandats présidentiels et en lui accordant trois ans de pouvoir supplémentaires sans avoir à se présenter à nouveau devant les électeurs.

La Cour constitutionnelle a déclaré ce vote illégal. Mamadou Tandja a répliqué en remplaçant tous les membres de l’instance judiciaire par des membres nommés par ses soins.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suspendu le Niger en octobre dernier et les Etats-Unis ont supprimé en décembre les avantages commerciaux qu’ils accordaient au pays.

En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, qui recèle d’importants gisements d’uranium.

Areva s’est engagé à investir 1,2 milliard d’euros pour exploiter le plus grand gisement d’uranium d’Afrique à Imouraren, dans le nord du pays.

Le groupe chinois China National Petroleum Co. a, lui, signé en juin dernier un contrat d’exploitation pétrolière de cinq milliards de dollars (3,7 milliards d’euros).

Avec Daniel Magnowski, David Lewis, George Fominyen et Diadie Ba à Dakar, Kwasi Kpodo à Accra, Yann Le Guernigou, Jean-Philippe Lefief, Jean-Stéphane Brosse et Nicole Dupont pour le service français

Sur Facbook temoignage de Rose:ON EST FOUTU YA UN COUP D'ETAT YA DES FOUS KI VEULENT LA PEAU DE TANDJA NOUS ON HABITE JUSTE A COTER LES COUPS DE FEU N

14:52Ibanakal
salut ça va niamey?

c un coup d'etat ou koi ?

14:56Ibanakal
?????????

15:04rose
walay cest vrai

15:04Ibanakal
il parait que tanja (le president)est arreté c vrai?

15:05rose
nn cest tchanga(chef d'etat major des armées)

15:05Ibanakal
ah c tchanga qui est arreté?

15:06rose
wai cest lw ils ont fai explose sa houz

15:39Ibanakal
y'a koi de 9

15:46Ibanakal
il parait que le president est DCD???


16:59Ibanakal
????

17:12rose
dsl en fait cest ma mere ki avait besoin de nous

17:13Ibanakal
et ça va maintenant?

17:13rose
wai wai ils ont eu tanja et les ministres mais on a po le droit de sortir

17:14Ibanakal
est ce que c vrai dis moi la verité qu'il y'a des morts?

!!!

17:15rose
wi cest la veirter tt les rues menant a la presidence sont bloker

17:16Ibanakal
et c vrai qu'ils ont pris tanja ?

17:16rose
wai cest vrai il lont enfermer

17:18Ibanakal
ou ça ?y'a pas des? morts

17:19rose
si si des innocents et 3 a 4 soldats

17:19Ibanakal
ils ont pris le pouvoir?

17:19rose
nn sa je sai po

17:20Ibanakal
s'ils l'ont pris ce qu'il ont pris le pouvoir aussi non?

17:21Ibanakal
et tchanga?

17:21rose
mw je sai po mais je sai ke tanja a refuser de cooperer et ils les ont enfermer ak ts les ministres je sai po ou

tchanga ils ont mis des bombes dans sa houz et ont capturer 2 de ces enfantd

17:22Ibanakal
et toi tu es ou maintenant?

17:22rose
mw je sui chez mw non loin de la presidence

17:22Ibanakal
et ta famille ça va bien?

17:24rose
wai wai ma mere nous empeche de sortir ils ont attaker lecol; de ma ptite seur mais on a pu les sortir il parai kils sont aller labas capturer la ptite fille de tanja

17:25Ibanakal
et les militaires qui encerclent la présidence ,les helicos et tout ça??

17:26rose
wai yen a bocoup nous kan on est allr chercher ma couz tte les routes etait bloker par les militaires

17:26Ibanakal
et ton papa ,il fait koi lui?

17:27rose
mn pere est homme daffaire il est a la maison et deteste la politik

17:28Ibanakal
et c qui l'homme fort du coup d'etat?

17:29rose
je sai dotre dise abdoulaye harouna ou un truc comme ca et dotre disent pélé(officiers superieurs)

17:29Ibanakal
tu veux que je publie ton temoignage?

avec ta photo?

17:30rose
nn je veu po de blem laisse tomber

regarde france 24 u vera

17:30Ibanakal
ok pas de photo et de nom juste le temoignage alors?
17:31rose
wi je reste inkonito
Ibanakal
ok merci on garde contact

17:35rose
ok take care

TIRS DE MITRAILLEUSES À NIAMEY

Publié le 18/02/2010 à 15:59
Reuters
Combats dans la capitale du Niger, un coup d'Etat évoqué
TIRS DE MITRAILLEUSES À NIAMEY
Des tirs à la mitrailleuse et à l'arme lourde ont éclaté jeudi à Niamey, capitale du Niger, où, selon un membre des services de renseignement, une tentative de coup d'Etat est en cours.

Les premiers tirs ont retenti vers 12h00 GMT. De la fumée s'est élevée du palais présidentiel, rapportent des témoins, qui disent ignorer qui est impliqué dans cette fusillade.

Un journaliste de Reuters a vu cinq soldats blessés dans un hôpital de Niamey.

L'officier des services de renseignement, qui a souhaité conserver l'anonymat, a déclaré que la garde présidentielle s'efforçait de repousser la tentative de putsch.

De sources policières, on se dit convaincu que les assaillants sont venus de l'extérieur de la capitale à bord de véhicules blindés.

"Pour le moment, tout va bien", a toutefois assuré un membre de l'entourage du président Mamadou Tandja.

A 13h30 GMT, les tirs se poursuivaient mais de manière moins intense, a déclaré le correspondant de Reuters.

De source diplomatique française, on rapporte que le président Tandja "aurait" été exfiltré du palais présidentiel, mais sans en avoir la certitude.

Les combats ont semble-t-il cessé, ajoute-t-on. Un diplomate a traversé la ville sans voir de déploiement militaire important, précise-t-on de même source.

GISEMENT D'URANIUM

Le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, a dissous le Parlement et fait adopter en août par référendum une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandat de cinq ans, qui a expiré en décembre.

Le référendum constitutionnel, condamné par l'opposition nigérienne et la communauté internationale, a éliminé une bonne partie des freins à l'autorité de Mamadou Tandja en supprimant la limitation du nombre de mandats présidentiels et en lui accordant trois ans de pouvoir supplémentaires sans avoir à se présenter à nouveau devant les électeurs.

La Cour constitutionnelle a déclaré ce vote illégal. Mamadou Tandja a répliqué en remplaçant tous les membres de l'instance judiciaire par des membres nommés par ses soins.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a suspendu le Niger en octobre dernier et les Etats-Unis ont supprimé en décembre les avantages commerciaux qu'ils accordaient au pays.

En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, qui recèle d'importants gisements d'uranium.

Areva s'est engagé à investir 1,2 milliard d'euros pour exploiter le plus grand gisement d'uranium d'Afrique à Imouraren, dans le nord du pays.

Le groupe chinois China National Petroleum Co. a, lui, signé en juin dernier un contrat d'exploitation pétrolière de cinq milliards de dollars (3,7 milliards d'euros).

Avec le bureau de Dakar, Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser

Niger: Paris demande aux Français de rester chez eux

Niger: Paris demande aux Français de rester chez eux
(AFP) – Il y a 31 minutes

PARIS — La France a demandé à ses ressortissants au Niger de rester confinés chez eux, à la suite d'une tentative de coup d'Etat à Niamey contre le président nigérien Mamadou Tandja, a indiqué jeudi le ministère des affaires étrangères.

"Il est recommandé aux Français présents sur place de rester confinés", a déclaré le ministère, sur la page "conseil aux voyageurs" de son site internet officiel.

"En raison des événements en cours à Niamey, il est vivement déconseillé de se rendre actuellement au Niger ou d?y effectuer un transit", peut-on y lire.

Environ 1.500 Français vivent au Niger, et quelque 500 Européens à Niamey, selon ces sources.

Selon un responsable français, une tentative de "coup d'Etat" a eu lieu jeudi dans la capitale du Niger. Des tirs nourris d'armes automatiques ont retenti à Niamey, notamment autour de la présidence nigérienne, selon des témoins.

Après dix ans de pouvoir, M. Tandja devait initialement se retirer en décembre, mais la nouvelle Constitution adoptée en août lui assure encore au moins trois ans à la tête du pays. L'opposition avait à l'époque dénoncé un coup d'Etat.

Un dialogue internigérien, qui se déroule sous l'égide d'un médiateur ouest-africain, a été temporairement suspendu jeudi dernier.

Beaucoup de Français installés au Niger travaillent pour le groupe nucléaire français Areva, implanté au Niger pour l'exploitation des mines d'uranium, dont le Niger est actuellement le 3e producteur mondial.

Début janvier, Areva avait signé avec le gouvernement du Niger une convention lui attribuant le permis d?exploitation du gisement d?Imouraren, "la mine d?uranium la plus importante de toute l?Afrique et la deuxième du monde", selon le numéro un mondial du nucléaire civil.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »

Niger : 3 ou 4 soldats tués à Niamey (témoins)

Niger : 3 ou 4 soldats tués à Niamey (témoins)
Trois ou quatre soldats ont été tués par un tir de missile à Niamey, ont indiqué des témoins à l'AFP dans la capitale du Niger où d'après un responsable français une tentative de "coup d'Etat" est en cours.
AFP - le 18 février 2010, 16h33


Trois ou quatre soldats ont été tués par un tir de missile à Niamey, ont indiqué des témoins à l'AFP dans la capitale du Niger où d'après un responsable français une tentative de "coup d'Etat" est en cours.

Les corps des soldats ont été extraits d'un blindé dont le toit a été détruit et qui était encore stationné jeudi après-midi devant un hôpital de Niamey, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Ca s'est passé devant moi, j'ai vu le missile raser complètement le haut du blindé, trois ou quatre soldats qui étaient à l'intérieur étaient comme déchiquetés et on les a transportés à la morgue" de l'hôpital, a indiqué un vendeur à la sauvette.

AREVA : coup d'Etat au Niger (presse)

AOF le 18/02/2010 à 16:14
AREVA : coup d'Etat au Niger (presse)


(AOF) - En hausse jusqu'en début d'après-midi, le certificat d'investissement Areva recule désormais de 1,51% à 319,10 euros. Au-delà de l'orientation négative prise par les marchés à la suite d'indicateurs économiques américains décevants, le titre du groupe nucléaire public pourrait être pénalisé par l'annonce d'un coup d'état au Niger. En effet, une tentative de "coup d'état" est en cours au Niger et le président nigérien Mamadou Tandja "a priori n'est pas dans une bonne position", a déclaré à l'AFP un responsable français, sous couvert d'anonymat.

En cas de succès, le coup d'état pourrait remettre en cause les intérêts d'Areva au Niger. Le géant du nucléaire a en effet investi des milliards de dollars au Niger, dont le sous-sol recèle d'importants gisements d'uranium.

Cette tentative de coup d'état survient alors que l'Elysée s'inquiète de la pérennité du "partenariat durable" entre Areva et le Niger. Selon l'hebdomadaire "Challenges", Nicolas Sarkozy a prévu de dépêcher à Niamey fin février son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ou son ministre de l'Industrie Christian Estrosi afin de dissuader le président Mamadou Tandja de se rapprocher des Chinois et des Iraniens.

Le président Mamadou Tandja Tandja a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales, rappellent cet après-midi les médias français.

Il avait été élu une première fois en 1999, puis était revenu à la présidence du pays en 2004.

Prise de pouvoir a Niamey par les berets verts

Toujours selon des sources informelles sur FB,le vieux tanja y a laissé la peau...

Palais presidentiel pris et un couvre-feu est prévu pour la population a 15h

Palais presidentiel pris et un couvre-feu est prévu pour la population a 15h

ces infos nous sont parvenus de Niamey

SUR FB ,tanja et tchanga arretés

SUR FB ,tanja et tchanga arretés ,le palais de la présidence explosé ...Pour le moment nous savons que c'est des berets verts :Gendarmes et FAN..attendons confirmation,parait q'RFI aussi le dit..

Des coups de feu entendus au Niger

Des coups de feu entendus au Niger
AFP
18/02/2010 | Mise à jour : 14:31 Réagir Des tirs nourris d'armes automatiques ont retenti durant près de 30 minutes ce matin à Niamey, a indiqué un témoin, tandis que RFI faisait état de tirs sporadiques autour de la présidence nigérienne.

"Il y a 40, 45 minutes, on a commencé à entendre des tirs de mitraillettes, et après de grosses déflagrations. Ca a fait trembler la maison. Ca a duré pendant une demi-heure ininterrompue", a raconté vers 14 heures Claire Deschamps, Française vivant à Niamey, contactée par téléphone depuis Paris. "Pour l'instant, c'est calme. Une balle par ci, par là", a ajouté ce témoin, qui vit à "une dizaine de minutes en voiture de la présidence".

De son côté, Radio France Internationale, citant des témoins, fait état "de tirs sporadiques autour de la présidence".

Tirs de mitrailleuses à Niamey

Tirs de mitrailleuses à Niamey
Par Reuters, publié le 18/02/2010 à 14:26

NIAMEY - Des tirs de mitrailleuses et d'armes lourdes ont éclaté jeudi à Niamey, capitale du Niger, où une tentative de coup d'Etat est en cours, selon un membre des services de renseignement.



TIRS DE MITRAILLEUSES À NIAMEY
Les premiers tirs ont retenti vers 12h00 GMT. De la fumée s'élève du palais présidentiel, ont précisé des témoins, qui disent ignorer qui pourrait être impliqué dans cette fusillade.

L'officier des services de renseignement, qui a souhaité conserver l'anonymat, a déclaré que la garde présidentielle s'efforçait de repousser la tentative de putsch.

Un membre de l'entourage du président Mamadou Tandja a déclaré que pour l'heure, tout allait bien.

Le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales.

En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, qui recèle d'importants gisements d'uranium.