lundi 25 mai 2009

3° Rencontre annuelle de la diaspora touarègue en Europe - 19, 20 et 21 juin 2009 - Auvergne, France


- 3° Rencontre annuelle de la diaspora touarègue en Europe
- 19, 20 et 21 juin 2009
- Auvergne, France


Pour la 3ème année les Touaregs d’Europe et d’ailleurs et leurs amis se retrouvent en Auvergne (France) pour un week-end de convivialité et de réflexion avec l’association Timidiwa.

Cette rencontre est désormais le rendez vous annuel de la diaspora touarègue en Europe et de tous ceux qui s’intéressent à ce peuple et à sa culture, moment de détente et de retrouvailles dans un cadre agréable et chaleureux

Rien n’étant pas figé, il peut être envisagé l’organisation de conférences, de tables rondes, de projections de films, de concerts ou animations musicales, poésies, contes, expos...

La grande veillée du samedi soir (poésie, contes, musique, proverbes, jeux …) toujours arrosée d’un thé aussi corsé que nécessaire pour tenir toute la nuit (pour les courageux) …et surtout pour essayer de retrouver la tête de mouton, disparue dans la nuit l’année dernière ! ! !

Ceux qui ont des choses à faire partager, n’hésitez surtout pas, et ne tardez pas à nous le faire savoir pour l’organisation.

- Venez avec vos tentes, duvets, couvertures, les nuits sont froides. Deux tentes touaregs y seront déjà, plus d’autres endroits dans des maisons voisines.

Participation aux frais : 20 euros et moins si possible par personne pour le week-end, cela dépendra du prix des moutons du copain qui nous les vend…

A très bientôt. Ar Assaghat.

Anara et Jacqueline

Esquisse du contexte politique de la question touarègue...



Esquisse du contexte politique de la question touarègue...
samedi 23 mai 2009, par temoust

Les germes de la crise

L’histoire récente des Touaregs, comme celle de la plupart des peuples du tiers-monde, a été marquée par le contact avec l’homme européen. La colonisation est, en effet, le phénomène majeur de ce siècle qui a orienté le destin du peuple touareg vers ce qu’il est aujourd’hui.

Avant la colonisation, les Touaregs jouissaient d’un pouvoir politique et économique au Sahara et en Afrique Occidentale. Cette influence se traduisait notamment par le contrôle du commerce caravanier. Les liens avec les autres communautés ethniques se caractérisaient par une complémentarité entre pasteurs et cultivateurs. Les différents peuples s’estimaient, malgré les rivalités et les impulsions guerrières qui les animaient tous.

Le colonialisme a mené une politique qui a contribué, d’une part, à la détérioration des relations inter-ethniques et, d’autre part, à la désagrégation des confédérations touarègues pour créer de multiples chefferies artificielles plus faciles à contrôler.

Au moment des indépendances, les Touaregs ne réalisèrent pas la portée des changements qu’ils venaient de subir. Le pays touareg se trouva ainsi morcelé et traversé par des frontières absurdes qui correspondaient uniquement, à l’époque, aux limites de compétences des différents officiers de l’administration coloniale.

Depuis les indépendances, les différents gouvernements qui se sont succédé au Mali et au Niger ont marginalisé ce peuple quand ils n’ont pas cherché, sciemment, à l’effacer.

La résistance...

Les Touaregs vivent ces politiques comme une discrimination ethnique et les ressentent parfois comme des tentatives de génocide. Les régions touarègues se sont vu refuser tout espoir de développement économique et d’épanouissement culturel.

Un climat de contestation / répression s’est instauré sans aucune volonté politique, de la part des autorités nigériennes et maliennes, de traiter cette situation par le dialogue.

Ces graves problèmes d’ordre politique s’ajoutent aux sécheresses dramatiques (1973, 1984) qui frappent régulièrement ces régions. Ces aléas climatiques ont fini par saper les bases traditionnelles de l’économie touarègue en décimant la presque totalité du cheptel. La grande sécheresse de 1973 a été utilisée comme arme pour en finir avec les Touaregs de façon définitive par les pouvoirs centraux : puits et vivres empoisonnés, aides internationales détournées, populations déplacées.

Cela a conduit beaucoup de Touaregs à se sédentariser ou à s’établir, non sans problèmes, autour des centres urbains, voire à s’exiler. Ainsi plusieurs centaines de milliers de Touaregs nigériens et maliens ont fui vers la Libye et l’Algérie.

... au Mali

En 1963, une première insurrection touarègue contre le pouvoir central de Bamako, a été sévèrement réprimée par Modibo Keita, avec l’aide de Ben Bella, qui lui livra les responsables Touaregs réfugiés en Algérie. Cette répression avait déjà fait des milliers de morts dans l’indifférence générale, y compris de la France qui venait pourtant juste de "partir" de la région.

Les trente ans d’indépendances du Mali, jusqu’en 1990, ont été marqués par une absence de la communauté touarègue de la vie institutionnelle du pays. A tel point que les Touaregs étaient perçus par les autres Maliens comme des étrangers qui n’avaient qu’à retourner chez eux en... Algérie ou en Libye.

En 1990 craignant des massacres massifs, comme au Niger voisin, des groupes de jeunes Touaregs prennent les armes et entrent en résistance contre le pouvoir central malien. Par cet acte ils voulaient faire valoir leur droit à la citoyenneté et à la dignité.

Après plusieurs mois de guerre et de massacres, l’Algérie arrive à obtenir des deux parties la signature d’un accord de paix à Tamanghasset en janvier 1991. Mais cet accord n’aura aucune suite à cause de la précipitation dans laquelle il a été signé et surtout de la mauvaise volonté des autorités maliennes qui préféraient une solution militaire du conflit. La guerre continua et les massacres de civils Touaregs redoublèrent d’intensité.

Le massacre qui a le plus marqué la communauté touarègue est celui de Léré (Tombouctou) le 20 mai 1991, quand les militaires ont trié des dizaines de civils Touaregs et Maures sur le seul critère de la couleur de leur peau et les ont exécutés sur la place publique sans même vérifier leur identité.
Leurs familles furent retenues en otages par l’armée pendant un an.

Le 11 avril 1992, un "Pacte National" censé mettre fin aux hostilités est signé, toujours sous la médiation algérienne. Ce pacte consacrait "un statut particulier" pour les trois régions du nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal). La signature de cet accord ne mettra pourtant pas fin aux exactions contre les communautés touarègue et maure.

C’est ainsi que d’autres exécutions sommaires eurent lieu notamment à Gossi le 14 mai 1992, où 12 personnes travaillant pour "l’Aide de l’Église Norvégienne" ont été assassinées par des militaires. Le 17 mai 1992, à Foïta (frontière mauritanienne), 48 éleveurs ont été tués près d’un puits avec leurs animaux. Ces massacres ont eu comme autres conséquences la fuite vers la Mauritanie, l’Algérie et le Burkina Faso de plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont dû abandonner maisons, biens et troupeaux... Toutes les grandes villes du Nord ont été vidées de leurs populations touarègues et maures.

Mais les réfugiés revenus au Mali, à la suite de la signature du "Pacte", n’ont pas tardé à repartir, effrayés par les confiscations arbitraires de leurs biens et troupeaux.

Le 12 juillet 1992, alors que les MFUA (Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad) devaient rencontrer le nouveau président Alpha Oumar Konaré, des Touaregs victimes d’agressions et de pillages ont été obligés de se réfugier dans l’ambassade d’Algérie à Bamako.

Des brigades mixtes composées d’éléments de l’armée et de combattants du MFUA ont été créées pour maintenir l’ordre et ramener la confiance. Ces brigades ont, en fait, été utilisées beaucoup plus contre les groupes touaregs hostiles au Pacte que contre les militaires qui continuaient à terroriser les populations civiles.

A ce jour aucun responsable politique ou militaire n’a été poursuivi pour son rôle dans ce génocide.

Le processus dit "démocratique", avec l’avènement d’un nouveau régime, n’a pas eu l’effet escompté dans le sens de l’apaisement et de la paix.

En effet, les exactions n’ont jamais cessé et la réticence des autorités maliennes à appliquer le Pacte a fini par diviser la résistance touarègue, dont la grande majorité ne croit plus à la volonté politique du pouvoir central à régler ce conflit par la négociation.

Les combats ont repris à la suite du massacre d’une trentaine de Touaregs dans la région de Menaka le 21 avril 1994. Depuis, plus de 1000 civils Touaregs et Maures ont perdu la vie dans les différentes tueries organisées par l’armée malienne et ses milices parallèles. Depuis 1996 une accalmie relative s’est installée au Mali mais le problème touareg reste entier. Les accords signés ne sont toujours pas appliqués par l’État malien.

...au Niger

Au lendemain de l’indépendance, le sort des régions touarègues demeurait incertain.


Plusieurs chefs coutumiers touaregs avaient manifesté leur désaccord sur l’avenir qui leur était imposé par l’administration coloniale. Cette contestation a été vite étouffée par Diori Hamani, premier président du Niger, qui a fait appel à un Touareg, Mouddour Zakara, pour qui il a créé un ministère des "affaires sahariennes et nomades" destiné à rassurer les Touaregs sur les intentions du gouvernement et surtout à faciliter leur intégration au Niger.

Les années 1970 et 1980 ont été marquées par l’implacable dictature de Seyni Kountché dont les Touaregs furent les premières victimes. La répression poussa beaucoup de cadres Touaregs à s’exiler en Algérie et en Libye où ils ont trouvé une forte communauté touarègue d’origine nigérienne et malienne. Une opposition en exil s’est constituée contre le régime militaire au Niger. A la mort de Seyni Kountché en 1987, son successeur, Ali Saïbou, se rendit à Tripoli pour convaincre les responsables Touaregs installés là bas de rentrer au pays. Malheureusement la décrispation annoncée et la réconciliation nationale n’ont pas empêché la poursuite de la répression contre la communauté touarègue.

En effet, dès leur retour les exilés ont commencé à être arrêtés sans autre motif que leur séjour en Algérie et en Libye. Cette répression a atteint son paroxysme avec les massacres de Tchin-Tabaraden en mai-juin 1990. Le gouvernement nigérien prétextant un incident entre un groupe de jeunes Touaregs et les gardiens d’une prison, envoya son armée dans toute la région saccager des campements touaregs, assassinant aveuglément enfants, femmes, vieillards...

La répression se poursuit avec son lot d’arrestations arbitraires, de tortures et d’exécutions publiques :

- A Tahoua, plusieurs centaines de Touaregs ont été arrêtés, exécutés ou torturés puis achevés,

- à Abalak, quinze fonctionnaires ont été arrêtés, deux sont morts à la suite de tortures,

- à Tassara, 25 Touaregs ont été arrêtés et 24 ont été pendus,

- à Tillia, des adolescents ont été exécutés publiquement,

- à Kao, des campements entiers ont été anéantis,

- etc.

Une Conférence Nationale devant amener le pays à la démocratie se tient peu de temps après. Au cours de celle-ci, un débat contradictoire a lieu sur les événements de Tchin-Tabaraden avec des témoignages de victimes et des militaires. Un officier, Maliki Boureima a été applaudi par la salle représentant l’ensemble de la nation nigérienne quand il a raconté comment il avait achevé lui-même un vieillard agonisant. La Conférence Nationale n’a pas voulu prendre les décisions de justice qui s’imposaient envers les responsables des massacres.

Un parti politique, l’UDPS (Union pour le Développement et le Progrès Social), bien implanté dans les régions touarègues, avait défendu l’idée d’un système fédéral pour désamorcer la situation explosive qui prévalait dans le pays. Cette proposition fut rejetée par la Conférence Nationale.

A la suite des événements de Tchin-Tabaraden et surtout de l’échec de la Conférence Nationale, des jeunes Touaregs, habités par un sentiment d’injustice, décidèrent d’engager une résistance armée contre le pouvoir central.

Le gouvernement de transition issu de la Conférence Nationale mena une campagne destinée à soulever les autres communautés contre les Touaregs et à transformer le problème en conflit inter-ethnique. Les arrestations arbitraires et les tortures se sont intensifiées dans les régions touarègues.

En mars 1992, le gouvernement instaure l’état d’urgence dans le Nord et donne les pleins pouvoirs à l’armée. Le 25 mai 1992, 28 Touaregs sont arrêtés à Arlit. Le 27 Août 1992, l’armée procéda à l’arrestation de plus de 300 cadres et responsables touaregs sur l’ensemble du territoire national. Toutes ces personnes ont été arrêtées sur le seul critère de leur appartenance à la communauté touarègue. Ces arrestations arbitraires ont été cautionnées par presque toute la classe politique nigérienne.

Le capitaine Maliki Boureima, qui avait reconnu lors de la Conférence Nationale avoir massacré lui-même des civils touaregs, est considéré aujourd’hui comme un véritable héros national.

Mais le personnage qui s’est le plus illustré pour son attitude ouvertement anti-touareg, est le ministre de l’intérieur de l’époque (1990) Tanja Mamadou, que les Touaregs considèrent comme le véritable instigateur des massacres de Tchin-Tabaraden. Rappelons seulement qu’il connaît bien la région dont il fut préfet auparavant.

Toutes les consultations électorales, qui ont eu lieu pendant la période de transition, ont ignoré la communauté touarègue qui vivait sous état d’urgence et directement administrée par l’armée. Comme au Mali, le "processus démocratique" au Niger se déroule sans la participation de la communauté touarègue qui vit constamment dans une psychose intenable depuis les événements de Tchin-Tabaraden.

La résistance touarègue, continue à revendiquer une autonomie pour les régions touarègues. Les négociations entre les autorités nigériennes et la résistance touarègue ont commencé après plus de deux ans de tergiversations obscures destinées à étouffer le problème. La France, l’Algérie et le Burkina Faso ont assuré la médiation entre les deux parties. Un accord de paix a été signé en avril 1995.

Cet accord prévoit une décentralisation des pouvoirs au profit des régions mais son application reste très limitée aux considérations sécuritaires.

Quel avenir ?

La crise que connaissent les régions du nord du Mali et du Niger aujourd’hui résulte non seulement du caractère artificiel des frontières héritées de la colonisation, mais surtout de la politique désastreuse menée dans ces pays depuis les indépendances et qui a toujours refusé de considérer les Touaregs comme des citoyens à part entière.

Les pouvoirs claniques qui se sont succédé dans ces pays depuis les indépendances ont tous eu une coloration ethnique. Ceci s’est traduit, comme partout en Afrique, par la domination de certaines ethnies qui se sont accaparé l’appareil de l’État dont elles ont fait leur propriété.

Depuis des siècles, les ethnies qui composent aujourd’hui ces pays ont su cohabiter et gérer tant bien que mal leur complémentarité. Les responsables politiques ne se sont jamais souciés d’un quelconque intérêt général pour s’atteler à construire une unité basée sur les réalités locales. Ils se sont enfermés, au contraire, dans des idéologies inadaptées aux réalités africaines et dont l’erreur principale a été d’occulter la spécificité des États africains en voulant leur plaquer des schémas conçus pour des nations qui ont plusieurs siècles d’existence.

On oublie que ces pays sont encore à construire et que seule la volonté des différentes communautés qui les forment peut garantir leur stabilité et leur développement. Ces pays dont la viabilité économique est très loin d’être acquise, continuent à être sous la tutelle internationale de la France qui les maintient encore sous "perfusion économique".

Aujourd’hui, dans un contexte international difficile, le Peuple touareg s’interroge sur son devenir. Il est à la recherche d’une solution qui lui permette de surmonter les mutations de la société, de retrouver sa dignité et d’assurer son existence. En tant que communauté linguistique et culturelle, le Peuple touareg demande que lui soit reconnu le droit de vivre sur son territoire et de gérer son propre développement.

NIGER / POUR EMPECHER UN 3E MANDAT DE TANDJA Partis et syndicats créent un large front


par APA , lundi 25 mai 2009
"Les nigeriens se reveillent après un long coma devant le vrai visage de leur ex colonel bourreau du nord niger depuis des decennies.A Défaut d'être traduit devant les juridictions internationales pour crimes contre l'humanité lui et ses bidasses ,c'est de "haute trahisson"qu'il sera inculpé a moins qu'un "accident malheureux du tarmac ne l'emporte aussi!!!ah la la ,le pays des éternelles répetitions.."
CDT Tango /Montagnes nord est du Niger

Un large mouvement dénommé « Front pour la défense de la démocratie » (Fdd) a été porté hier sur les fonts baptismaux par les sept centrales syndicales du Niger, des partis de l’opposition et de la majorité présidentielle ainsi que des Ong, pour empêcher au Président Mamadou Tandja de convoquer un référendum pour briguer un troisième mandat à la tête du pays.

« Notre front est déterminé à faire échec à l’entreprise de l’instauration de la dictature à travers la personnification du pouvoir politique » a indiqué Issoufou Sidibé, le secrétaire général de la puissante Confédération démocratique des travailleurs du Niger (Cdtn). Le Fdd, a-t-il dit, s’engagera à « préserver les acquis démocratiques et la démocratie menacés » par le « Tazartché », ce mouvement qui demande au Président Tandja de rempiler, alors même que son dernier mandat présidentiel expire en décembre prochain.

Répondant au « Tazartché », le Président Tandja a affirmé qu’il va soumettre au référendum avant la fin de son mandat, le projet d’une nouvelle constitution qui lui permettra de briguer un nouveau mandat à la tête du pays.

Cette initiative est diversement appréciée, plusieurs constitutionnalistes ayant souligné le caractère « illégal » du référendum arguant que les dispositions de la constitution actuelle excluent du référendum toute initiative touchant à la durée du mandat présidentiel et refuse toute compétence expresse au Président pour changer de constitution. « Nous sommes engagés contre le Tazartché et une caravane sillonnera à partir du 30 mai prochain toutes les huit régions du Niger pour dénoncer l’idée du référendum, avec des meetings et marches » a affirmé Issoufou Mahamadou, le chef de file de l’opposition nigérienne.

Le Fdd a également appelé à la tenue « régulière » des élections municipales, législatives et présidentielles, prévues pour le dernier trimestre de 2009.

Selon le projet de chronogramme soumis au gouvernement par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le premier tour des présidentielles est fixé au 4 novembre prochain. Les élections municipales et législatives seront respectivement organisées le 25 octobre et le 28 novembre prochains, alors que le second tour de la présidentielle est attendu pour le 6 décembre.

Le 16 mai dernier, le Conseil des sages de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a déploré le projet de référendum envisagé par le président nigérien, indiquant que des « sanctions personnalisées » seraient prises contre les protagonistes de la « violation » de la loi fondamentale.

La Cedeao soutient qu’il s’agit d’une opposition au protocole de bonne gouvernance adopté par la Communauté et selon lequel aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six mois précédant une élection sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques.

De même, l’Union des parlements francophones (Upf) a appelé le chef de l’Etat nigérien à respecter les dispositions de la constitution, en ne briguant pas un nouveau mandat au mépris de la constitution. Ex-colonel de l’armée, le Président Tandja (71 ans), élu en 1999 puis réélu en 2004, ne pourra plus se présenter aux élections présidentielles.

(Apa)

Entretien avec monsieur Mohamed Ahar dit Mouma, fondateur du groupe Imawalane.




Nous allons parler de musique et de la situation politique dans l’Aïr parce que tu as été un combattant actif lors de la rébellion des années 90 et ton point de vu intéresse nos lecteurs

Présente-toi à nos lecteurs et raconte-nous ton parcours musical ?

Je m’appelle Mouhamad Ahar dit Mouma Bob touareg de nationalité Nigerienne. J’ai commencé la musique en 1991-92 ; au debut de la première rébellion Touareg au Niger dans l’orchestre Takrist- n’Akal qui était à l’époque la 2ème arme de la rébellion des années 90.

Quand as-tu créé ton groupe ?

J 'ai créé le groupe Imawalane qui veut dire éleveurs ou nomades de culture Peuls et Touareg en 2004

Quel est ton style muscal ?

Mon style musical est etnic moderne touareg selon moi parceque nul part ailleurs que chez les Touaregs (blues-rock-world musique)

Combien d'albums as-tu produit ?

En 2000 j'ai assisté aux Etats Unis avec 2 titres (Toumast et Aljahalat) pour un enregistrement avec un pianiste Americain ,Roger Kallaway

2002 j'ai participé a un projet d'enregistrement d'un album de 11 titres "Moi Toi Musique" avec des musiciens Suisse, Marocain et Nigeriens (Touareg et Peuls) qui a été présenté au 5ème festival de Rabat.


2004 j'ai enregistré un album de 8 titres "Tina" qui a valu au groupe le trophée Top Tal TV en 2005 de la musique moderne nigerienne
Presentement je suis en train de finir un nouveau album de 10 titres qui sera sur le marché le plutôt.

Quel est le rôle de la musique au Niger?

La musique n'as pas de rôle au Niger que d'être des griots ou s'acrocher à un parti politique pour jouer l'hymne du parti. Il n'y a que la promotion des artistes familiers au ministère. C'est ainsi que tous les sartistes ont dans leur ensemble ont realisés l' album Jagol Culture pour dénoncer la politique du ministère de la culture; cet album a meme été interdit de diffusion.

Les musiciens Touaregs au Niger, Peuvent-ils s'exprimer ?

Non les musiciens Touareg ne peuvent pas s'exprimer. On est comme les journalistes! Il y a eu des arrestations des jeunes musiciens Touareg à Agadez, et pas longtemps, Abdalah Oumbadougou revenant de la d'Europe a aussi a été arrêté. On ne peux pas s'exprimer librement au Niger

Que retiens tu de ton arrivée en Europe ?

Le temps, tout le monde est pressé jusqu'à courrir.
Nous, nous avons beaucoup de temps.

Comment se présente la situation au Nord du Niger après plus de deux ans de conflit armé entre les combattants du MNJ et l'Etat?

C'est le désastre, la région est devenue cimetière juste par méchanceté de nos dirigeants.

Quel est ton appréciation des accords de paix de 1995 ?

Je sais que les accords de paix de 1995 non pas réglé les vrais problèmes de notre communauté ; et c'est cela qui est à la base de tous ces mouvements armés

Que pense-tu de la position de la France dans ce conflit ?

La France préserve ses intérêts par tout dans le monde et connais tous les problèmes Touareg depuis la colonisation ; Elle est seule capable de résoudre ce problème si elle le souhaite.

Que pense-tu de la position de la Libye dans ce conflit ?

La Libye n'a aucun intérêt à résoudre le conflit Touareg. Les Libyens essaient d'acheter les gens avec de l'argent pour régler le problème, ils ne s'intéressent jamais aux questions de fond.

Que pense tu de la position des organisations internationales devant la situation qui prévaut au nord Níger ?

Je pense que les organisations international sont complices de tous les problèmes en Afrique. Ils sont toujours venus comme le médecin après la mort. Ils font juste leur business avec les malheurs des africains.

Qu'attend tu des touaregs ?

Je leur demande aussi de se remettre en cause ; puis tout le monde au travail, on va de l'avant pour construire notre région, la lettre ezza (Z en tifinagh) nous identifie et nous unis.

Le président Tandja veux changer la constitution pour briguer un troisième mandat, quel commentaire cela t'inspire t il ?

Apres ses deux mandats, il est inacceptable de laisser quiconque continuer même une seconde de plus. Il n'est pas le seul nigérien capable d'être président de la république, nous sommes 12.000.000, il y aura certainement quelqu'un qui fera mieux que lui.

Un dernier commentaire ou quelque chose à ajouter ?

Je demande a Apha Blondy, Tchiken Jah comme ils ont retrouvé la paix en Côte d'Ivoire de m'aider a devoiler cette mascarade et retrouver la paix pour mon peuple Nigerien qui en a besoin depuis. Je demande à Sarkozy de sortir les Touaregs de l'isolement. Tous les Touaregs pensent que la politique Francaise allait changer et ce dommage que sa continue.

Déclaration du Caucus Nomade Touareg 8th Session of the United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues United Nations Headquarters, New York 18th


Déclaration du Caucus Nomade Touareg 8th Session of the United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues United Nations Headquarters, New York 18th – 29th May, 2009
samedi 23 mai 2009
Déclaration du Caucus Nomade Touareg 8th Session of the United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues United Nations Headquarters, New York 18th – 29th May, 2009 Item 4 – Implementation of the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples


Madame la Présidente Distingués Membres du Forum Délégués Chers frères et sœurs autochtones,

Je parle sous le couvert du Caucus Nomade Touareg constitué des organisations Touareg ici présentes.

Remerciements.

Nous voulons tout d’abord vous féliciter, Madame, pour la reconduction de votre nomination à la présidence de cette session ;

Nous voulons remercier le Rapporteur Spécial pour ses questions posées aux gouvernements du Niger, et remercier également toutes celles et ceux qui ont tenté d’effectuer une visite dans le pays Touareg pour se rendre compte de la situation des populations,

Nous remercions le programme alimentaire mondial pour son aide orientée vers les populations Touareg déplacées du Niger.

Nous félicitons l’Organisation Internationale du Travail et ses partenaires, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (à travers son Groupe de travail d’Expert sur les Populations/Communautés Autochtones) et le Centre des Droits de l’homme de l’Université de Pretoria pour le rapport d’étude qu’ils viennent de finaliser sur le cadre constitutionnel, législatif et administratif relatif à la protection des droits des peuples autochtones en Afrique.

Nous vous demandons de poursuivre les activités de terrain et de continuer à porter votre attention sur le sort des peuples autochtones en Afrique et des nomades Touareg en particulier.

Situations.

Madame la Présidente, dans le cadre de cette déclaration, nous avons jugé nécessaire de porter notre attention principalement sur le niveau régional de normes relatives aux droits humains et plus particulièrement sur la mise en œuvre de ressources et de mécanismes permettant l’intégration et la mise en application des droits des peuples autochtones en Afrique et particulièrement au Sahel.

En effet, bien que la déclaration ait été approuvée par le Mali et le Niger, des contradictions, des ambiguïtés et des inconstances demeurent encore sur le terrain.

Nous voulons pour preuve :
- L’enquête réalisée en 2007 du groupe de travail de la commission africaine effectuée au Niger, rapportant que le gouvernement du Niger exprimait clairement que la notion de peuples autochtones est étrangère au Niger et qu’aucun groupe ne peut se réclamer d’être autochtone ;
- Au Mali, le Programme Conjoint Droits Humains et Genres (PCDHG) qui a pour objet la promotion des droits humains, dit ne pas avoir dans son mandat la promotion de droits des Peuples Autochtones. Cet organe est pourtant le principal créé conjointement avec les Nations Unies pour promouvoir les droits des Peuples Autochtones ;

- Certaines agences du système des Nations Unies, particulièrement le PNUD, ne mettent pas en œuvre pour le moment l’article 42 de la Déclaration des Droits des Peuples Autcohtones, ni la convention de l’OIT et ne donne aucun signe d’une volonté de mise en œuvre à court terme de leur intention ; pourtant, dans certains pays d’Asie, des agences des Nations Unies appuient et incitent les Etats les peuples autochtones à créer des programmes spécifiques pour la promotion des droits des Peuples Autochtones.

Recommandations.
- Nous recommandons au système des Nations Unies d’intégrer la promotion des droits des Peuples Autochtones dans tous les programmes qu’ils appuient surtout dans les pays.
- Nous recommandons au système des Nations Unies, aux partenaires de développement d’appuyer les organisations de Peuples Autochtones afin qu’ils puissent constituer des groupes de pressions.
- Nous vous recommandons enfin de tout mettre en œuvre pour organiser des forums régionaux autochtones sur la question de la promotion et protection des droits des peuples autochtones en Afrique

Je vous remercie.

New York, le 21 mai 2009.

dimanche 24 mai 2009

La Société Civile nigérienne interpelle le Secrétaire Général de l’ONU

photo/président tanja
ex colonel(en boubou)
auteur des dizaines de milliers d'éxecutions extra judiciaires des civils au nord Niger


Le Courrier-22-05-09
Lettre ouverte à Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies : La Société Civile Interpelle le Secrétaire Général de l’ONU

La Société Civile Interpelle le Secrétaire Général de l’ONU Le 19 mai 2009, le Réseau des Organisations de Développement et des Associations de Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie (RODADDHD) a soumis à l’appréciation de la société civile une lettre au Secrétaire Général de l’ONU. Il s’agit d’interpeller les Nations Unies sur la situation politique qui prévaut au Niger avec l’intention du Président de la République de violer la constitution du 9 Août 1999. Selon certaines sources, l’ONU s’apprêterait à dépêcher une mission pour dissuader le Président Tandja de renoncer à son projet « Tazartché ».

Monsieur le Secrétaire Général,

Nous, acteurs de la Société Civile Nigérienne, signataires de la présente lettre, avons l’honneur de vous interpeller dans votre mandat et votre responsabilité afin de vous faire part des sentiments graves qui nous animent au moment où le Niger s’apprête, selon le calendrier constitutionnel établi, à renouveler par voie électorale les principales institutions de la République qui permettent au peuple, à travers ses élus, de jouir de sa souveraineté nationale et de son indépendance, tout en participant à la vie internationale.

En effet, comment, en tant que démocrates soucieux de la défense de la paix et de l’unité nationale de notre pays, nous, qui dans les années 1990, avons ardemment contribué à sortir ce pays du règne de la dictature et des partis uniques, pouvonsnous demeurés indifférents devant les intentions déclarées du Président de la République de violer la Constitution et de troubler l’ordre établi en organisant un ré- Lettre ouverte à Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, férendum pour une nouvelle République qui lui octroierait un mandat « à vie ». et ce malgré les réprobations des principaux acteurs politiques et de la Société Civile Nigérienne et, depuis peu, du Conseil des sages de la CEDEAO elle-même.

Le peu d’empressement manifesté par le gouvernement et la légèreté mise dans la gestion de ces échéances électorales, comme pour donner corps à ce projet anticonstitutionnel, nous fondent malheureusement à croire qu’une menace sérieuse plane sur la République et, par conséquent, à éprouver de profondes inquiétudes quant à la sauvegarde des acquis démocratiques dans notre pays et quant à l’unité même de notre peuple. Il nous a été donné d’observer au cours des dernières années de ce quinquennat, l’éclosion puis la montée en puissance d’une dérive autoritaire flagrante du pouvoir publique sur les questions des droits de l’homme et qui a atteint son paparoxysme avec la mise en état d’alerte de la région nord du pays. Nous avons pourtant tiré la sonnette d’alarme en ces tempslà mais en vain. Demeuré sourd à tous les appels pressants lancés pour l’ouverture d’un dialogue avec les insurgés, y compris par l’organe ad hoc de conciliation et de prévention des conflits, le CNDP, le pouvoir a déclenché une répression aveugle sur les populations du Nord dont plusieurs ressortissants croupissent encore sans jugement dans les geôles de l’Etat.

Tout média, national ou extérieur, qui tente de lever un pan du voile sur cette question est aussitôt mis en accusation, incarcéré ou expulsé sans autre forme de procès. Nous avons également vu le harcèlement judiciaire contre les militants des droits de l’Homme, les hommes politiques, les journalistes et les syndicalistes, érigé en système de censure pour étouffer les libertés d’expression et de pensée. Nous témoignons aussi que la Justice a perdu ses lettres de noblesse et que les cours de justice ont souvent été transformées en tribunes politiques où le pouvoir juge et persécute ses adversaires.

Ce faisant, le Président et le Gouvernement du Niger se sont délibérément détournés des voies républicaines balisées par la Loi Fondamentale pour instaurer un pouvoir absolu au sommet de l’Etat et refuser l’alternance démocratique du pouvoir politique consacrée par les textes auxquels ils ont souscrit et qui fondent leur légitimité.

Et pourtant, vous le savez bien, le Niger a librement souscrit à tous les principes des Nations Unies et même ratifié des conventions et pactes internationaux concernant la bonne gouvernance et des Droits de l’Homme qui font de nous des citoyens à part entière et non des sujets indignes de respect et reconnaissance.

Comprenez ainsi, Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU, que nous vivrons la violation de notre Constitution, si jamais ce référendum se tenait, comme une atteinte grave à notre dignité et comme la négation pure et simple de notre existence en tant que peuple libre et souverain.

Par conséquent, nous en appelons à votre devoir et à votre responsabilité en matière de prévention des conflits et en votre qualité de premier défenseur international de l’Etat de droit et de la Paix dans le monde, pour user de vos bons offices auprès du Président de la République du Niger afin qu’il respecte la Constitution de 1999, qu’il renonce à son projet de référendum et qu’il mette en oeuvre, sans délai, le processus électoral tel que prévu par les lois du pays. Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, l’expression de notre très haute considération.

Fait à Niamey, le 19 mai 2009

samedi 23 mai 2009

Touaregs du Sahara et Antropologues français




Deux écoles aux visions opposées, s'intéressent aux Touaregs du Mali au Niger, en passant par la Libye, le Burkina Faso et l'Algérie. La première, directement issue de la vision colonialiste est représentée pêle-mêle par Monod, Sèbe, Conrad, Casajus, Bourgeot, Bernus, Ascani, Boilley, Hureiki, Salifou etc., etc., etc. Qu'ils soient anthropologues ou écrivains, photographes ou journalistes, cinéastes ou personnels d'ONG, ils ont été, à un titre ou à un autre, le visage de la "françafric" au Sahara ces dernières décennies. "Spécialistes" du Sahara et du monde touareg, ils constituent les yeux et les oreilles du système néo-colonialiste français qui s'appuie sur leurs écrits ou témoignages pour mettre en place sa politique sur cette partie du globe jalousement surveillée à cause des richesses minières de son sous-sol (uranium, pétrole, or, charbon, bauxite etc.).
A la différence de leurs ainés (le Père de Foucauld, Cortier, Gardel, Nicolas, Clauzel, Gourreaud, etc.) qui étaient curés, militaires ou administrateurs servant d'informateur et de relais à l'empire colonial français qui, rappelons-le, a massacré les populations touarègues du Hoggar, de l'Adrar, de l'Azawak et de l'Aïr, cette génération de "spécialistes" a su, après la décolonisation, se changer en anthropologues, chargés de missions, chefs de projet machin, spécialistes des bidules... et autres consultants ou coopérants au développement. Ils travaillent pour le plus offrant, tantôt pour le compte de l'ancien empire colonial, tantôt pour des multinationales, tantôt pour les nouvelles républiques indépendantes africaines.
Cette première école d'anthropologues, d'écrivains, de photographes, de cinéastes, d'ONG et d'associations « amies » des Touaregs continue de fonctionner sur les mêmes principes et ce 60 ans après les indépendances africaines et, partant celle du Sahara. Leur soi-disant « amour » du Sahara et des Touaregs ne trompe plus personne, il est synonyme de carrière, de frais de mission, de véhicules climatisés, de villas... Cette école, dont les temples restent le CNRS, les Universités, l'IRD et autres organismes similaires, continue de voir en nous Touaregs des espèces de tribus éparpillées au Sahara sans vision du politique, sans conscience de l'idée de nation et donc d'une appartenance à notre territoire malgré les démentis assénés sur le terrain depuis des siècles. Ils continuent de vendre leurs produits "prêt-à-penser-néo-colonial" et d'animer les galeries d'art branchées occidentales avec la même hypocrisie construite sur les seuls clichés : homme bleu sur son chameau, poésies, dunes… Ils continuent de voir en nous des sortes de Robin des bois des temps modernes, sympathiques malgré tout, à l'heure où nous raisonnons en termes de démocratie, de création de partis politiques, de décentralisation du pouvoir et de l'administration et que nous affichons nos revendications politiques dans les résistances qu'a connues le Sahara depuis 1963. Nous vivons dans des grandes villes, utilisons comme eux quotidiennement les nouvelles technologies : internet, voip, face book, téléphone satellitaire... Nous pilotons des avions, sommes des ingénieurs, enregistrons des disques (et pas uniquement de musique folklorique), écrivons des livres, sommes des chefs d’entreprises, étudions dans les meilleures universités européennes, américaines, asiatiques et arabes et défendons nous-mêmes notre culture, notre identité et l’existence de notre nation.
A l'heure où il suffit de cliquer sur Google pour se renseigner sur l'actualité du peuple touareg, les animateurs anthropologues de ces temples dépassés par les événements continuent de justifier leurs salaires et les budgets alloués à leurs recherches par une sévère mauvaise foie et un refus insensé de voir la réalité en face, telle qu’elle est. Nous ne correspondons pas (et n’avons jamais correspondu) à cette image galvaudée qui fait de nous des êtres sans patrie, juste propriétaires de chameaux, razzieurs à l’occasion. Quand cette vision sera-t-il supplantée par une nouvelle ?
Il est temps, que les idéaux colonialistes de ces nostalgiques soient remplacés par un partenariat honnête et sincère qui nous fera grandir et partager plus de justice et d'objectivité dans l'avenir. Ceci, avant que ne se développe un sentiment anti-français chez les Touaregs comme en Côte d'Ivoire, au Rwanda, en Algérie qui sont des exemples si proches. Pour cela, il faut que la vision défendue par quelques personnes dont Hélène Claudot-Hawad, parce que plus proche de la réalité, soit reconnue en France comme en Afrique. Ceci contribuera à dissiper les malentendus et les rancœurs et à mettre au service de tous des études et des supports afin de mieux coopérer pour le développement et le respect de la culture de l'Autre fut-il à moitié nomade, donc différent.

Omar Ag Mohamed Mokhtar IBRAHIM
Internationale touarègue


commentaire:

C'est un très bon article sur ces profiteurs.Ils filment,photographient,écrivent et animent des conferences en Europe et surtout en France..Mais qu'est ce qu'ils ont fait pour le Sahara et le Peuple Touareg?Rien même pas condamner les exactions des civiles au Sahara.Pourquoi n'ont'ils pas ouvert des écoles de photographes,apprendre à filmer,dire la vérité sur nous,envoyer des copies de leurs livres,films ,écrits au Sahara ,pour que l'on voie ce qu'ils font ?Respectent- ils les droits d'auteurs à l'image ,au son,de ces milliers de touaregs qu'ils utilisent dans leurs oeuvres ?
NON ET POURQUOI DAMES ET MESSIEURS ?parce que le même droit en France ne s'applique pas au SAHARA et a l'AFRIQUE????

Ebidiy

vendredi 22 mai 2009

Ultime sursis pour Edwen Dyer, otage d’al-Qaïda au Maghreb

Mali
Ultime sursis pour Edwen Dyer, otage d’al-Qaïda au Maghreb
par RFI
Article publié le 22/05/2009 Dernière mise à jour le 22/05/2009 à 11:35 TU

La branche al-Qaïda au Maghreb islamique ( AQMI ) annonce qu'elle repousse de 15 jours l'ultimatum de tuer l'otage britannique Edwen Dyer qu'elle détient depuis la mi-janvier avec un autre touriste européen. Dans un communiqué en date du 20 mai, al-Qaïda au Maghreb dit offrir aux autorités britanniques « une dernière chance » pour sauver la vie de son ressortissant. En contrepartie, elle réclame la libération d’Abou Qatada, islamiste radical, emprisonné en Grande-Bretagne.

Le 22 avril dernier al-Qaïda au Maghreb islamique ( AQMI) libère deux diplomates canadiens enlevés le 14 décembre au Niger et deux touristes européennes, une Allemande et une Suisse, enlevées un mois plus tard. Il garde en revanche le mari de la Suissesse et un ressortissant britannique. Quelques jours plus tard, le groupe salafiste algérien menace d'exécuter Edwen Dyer si Londres ne libère pas le jordanien Abou Qatada.

Cet islamiste radical craint d'être expulsé vers son pays, la Jordanie, où il dit risquer la torture. Al-Qaïda donne alors un délai de 20 jours à la Grande-Bretagne pour le libérer. Désormais, AQMI prolonge ce délai de 15 jours en précisant que c'est la dernière chance donnée aux autorités britanniques de sauver la vie d’Edwen Dyer.

Enlevés au retour d'un festival touareg

Cela fait donc quatre mois que les deux touristes européens sont entre les mains des terroristes. Ils ont été enlevés au retour d'un festival touareg à la frontière entre le Mali et le Niger. De bonnes sources, ils sont détenus par l'un des groupes qui se revendique d'al-Qaïda dans la région saharienne, le groupe d'Abou Zeid.

Une délégation de notables maliens s'est récemment encore rapprochée d'eux pour négocier au nom de la communauté touareg. Fin avril, le président malien Amadou Toumani Touré, affirmait que son pays était en train de tout faire pour que les deux derniers otages européens soient libérés.

jeudi 21 mai 2009

Message de Sarkozy à Kadhafi (Jananews)


Message de Sarkozy à Kadhafi (Jananews)
LE GUIDE DE LA REVOLUTION, PRESIDENT DE L’UNION AFRICAINE, RECOIT LE MINISTRE FRANCAIS DE LA DEFENSE PORTEUR D’UN MESSAGE MANUSCRIT DU PRESIDENT NICOLAS SARKOZY.

Tripoli 18 Al Maa (Jana) – le Frère Guide de la Révolution, Président de l’Union africaine, a accordé une audience au ministre français de la défense et à la délégation qui l’accompagne, en visite en Grande Jamahiriya pour assister à la réunion des ministres de la défense du groupe de dialogue (5+5) à Tripoli.
Lors de cette audience, le ministre français a remis au Guide un message écrit du président Nicolas Sarkozy, dans le cadre de la concertation permanente entre eux et relatif au partenariat stratégique entre la Grande Jamahirya et la France.
Le président français a exprime le vœu de rencontrer le Guide au prochain sommet du G8, qui, a-t-il souligné, sera une occasion de poursuivre leurs pourparlers à propos de la crise économique mondiale et des questions d’intérêt commun.

Dans son message, le président français a réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec le Guide autour des questions africaines.. En soulignant que la présidence de l’Union africaine par le Guide consolidera ce dialogue.
Sarkozy a réitéré l’attention portée par la France à la relance de ce partenariat stratégique franco-libyen dans le domaine de la défense, conformément à ce qui a été décidé lors de sa visite en Grande Jamahirya et la visite du Guide en France en 2007.

Dans son message, le président français a hautement estimé les efforts du Guide qui ont abouti à l`établissement de la paix et à la stabilité au Nord du Niger. En soulignant sa disposition à œuvrer avec le Guide en faveur de l’instauration de la paix et pour garantir la stabilité dans toute la région du Grand Sahara.

Il a également prié le Guide de continuer ses efforts pour détendre les relations soudano-tchadiennes, tout en exprimant la satisfaction de la France à propos de la poursuite des négociations entre le gouvernement soudanais et le Mouvement pour la Justice et l’Egalité sous parrainage libyo-qatari.

Dans ce message, le président Sarkozy a affirmé la disponibilité de la France à soutenir l’initiative du Guide pour protéger la zone économique des eaux territoriales somaliennes, tant que cette initiative contribuait à l’arrêt de ce qui est appelé opérations de piratage qui s’y produisent actuellement.

Le président français déclare dans son message, qu'il partage la vision du guide à propos de la refonte du Conseil de sécurité des Nations-Unies afin qu’il devienne plus représentatif du monde d’aujourd’hui et plus efficient face aux défis du vingt et unième siècle, tout en mettant l’accent sur le soutien de la France à l’Union africaine sous la présidence du Guide qui œuvre pour permettre à l’Afrique d’avoir un siège permanent au Conseil de sécurité.
…/Jana/..
http://www.jananews.ly

Lybie : qui va équiper les forces spéciales de Khamis ?


Africa Intelligence-21-05-09
Lybie : qui va équiper les forces spéciales de Khamis ?
LIBYE - 21/05/2009
On se bouscule à Tripoli pour remettre d’aplomb l’armée du colonel Kadhafi !


Alors que le ministre français de la défense Hervé Morin est passé, le 17 mai, sous la tente du « Guide » pour relancer le "partenariat stratégique" de défense signé en décembre 2007 à Paris, la Belgique s’active aussi pour débloquer un contrat d’armements de 11,5 millions € avec FN Herstal (dont 1500 FN303, 357 pistolets Five-Seven, autant de fusils d’assaut F2000, 30 mitrailleuses MiniMi). (...)


- AFRICA INTELLIGENCE [532 mots] [7€]

Nouvel album de Tinariwen, "Imidiwan : Companions" : sortie le 29 juin


Nouvel album de Tinariwen, "Imidiwan : Companions" : sortie le 29 juin
mercredi 20 mai 2009
Le 4ème album de Tinariwen "Imidiwan : Companions" sera dans les bacs le 29 juin


L’album a été enregistré à Tessalit (Adrar des Ifoghas) et produit par Jean-Paul Romann (Lo’Jo, Terakaft). Le CD sera accompagné d’un making of vidéo sur l’enregistrement de l’album.

Le groupe défendra son nouvel album lors des festivals d’Ete (Eurockéennes, Glastonbury) et partira en tournée à travers l’Europe à partir de septembre.

mardi 19 mai 2009

ONU, L’instance permanente appelle les industries minières et pétrolières à respecter les droits des populations autochtones


ONU Conseil Economique et Social 18-05-09
mardi 19 mai 2009
Instance permanente sur les questions autochtones
Huitième session
1re & 2e séances - matin & après-midi

L’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones (UNPFII) a ouvert sa huitième session annuelle aujourd’hui à l’ONU, une séance inaugurale au cours de laquelle plusieurs orateurs ont rappelé que malgré quelques progrès dans l’affirmation des droits des peuples autochtones, leur mise en œuvre restait à concrétiser. Par ailleurs, la question du problème du respect des droits de ces populations par les industries minière et pétrolière a été au centre de la deuxième séance cet après-midi.

La crise économique et financière a d’emblée été évoquée dès la séance d’ouverture par la Présidente de l’Instance, Mme Victoria Tauli-Corpuz, des Philippines. Il faut s’interroger sur l’impact de cette crise majeure sur les peuples autochtones, et sur la contribution que ces peuples peuvent apporter dans la recherche de solutions, a-t-elle observé.

La session a été ouverte par le traditionnel message de bénédiction qui a été dit par un membre de la Nation Onondaga. « Nous sommes ici pour travailler dans l’amour du prochain », a-t-il déclaré. Une brève cérémonie de reconnaissance des femmes autochtones, ponctuée d’un chant et d’une danse, a ensuite eu lieu.

Le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Miguel d’Escoto Brockmann, a prononcé le discours de bienvenue, rappelant que l’adoption par l’Assemblée générale, le 13 septembre 2007, de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones avait constitué « un moment historique ».

Toutefois, malgré des progrès significatifs, il a souligné que les peuples autochtones continuaient d’être confrontés à des problèmes de marginalisation, de pauvreté extrême et de violation de leurs droits. « C’est une ironie amère de constater que les peuples qui font le plus pour protéger notre Terre nourricière soient ceux qui sont le plus affectés par la rapacité des propriétaires et des agro-industriels et par les crises qu’ils provoquent », a-t-il observé.

La deuxième séance a d’ailleurs été consacrée dans l’après-midi à l’impact des activités minières sur les peuples autochtones –destruction des sites culturels ou religieux, pollution, déplacements et destruction des ressources vitales traditionnelles-. Un rapporteur spécial a souligné en particulier le fait que ces populations n’avaient que rarement accès à la justice de leur pays pour faire valoir leurs droits. Un membre russe de l’Instance a remarqué que si des accords étaient régulièrement conclus dans son pays entre de grandes sociétés extractives et les populations locales, ils étaient davantage l’exception que la règle.

À l’ouverture de ses travaux, l’UNPFII, qui se réunit jusqu’au 29 mai, a élu par acclamation sa Présidente, Mme Victoria Tauli-Corpuz, pour présider cette huitième session. Elle a également élu son Bureau qui est composé de quatre Vice-Présidents : Mme Tonya Gonnella Frichner, Mme Margaret Lokawua, Mme Elisa Canqui Mollo et M. Pavel Sulyandziga. M. Michael Dodson a été élu Rapporteur.

L’Instance permanente reprendra ses travaux demain, mardi 19 mai, à partir de 10 heures.

MISE EN OEUVRE DES RECOMMANDATIONS DE L’INSTANCE PERMANENTE CONCERNANT LES QUESTIONS SUIVANTES

- Développement économique et social

- Rapport d’analyse

- Rapport de la réunion d’experts sur les industries extractives, les droits des peuples autochtones et la responsabilité des entreprises

- Rapport du Rapporteur spécial sur les peuples autochtones et les entreprises

Déclarations liminaires

M. MIGUEL D’ESCOTO BROCKMANN, Président de la soixante-troisième session de l’Assemblée générale, a rappelé à quel point il avait été marqué par le dernier Sommet des peuples premiers à Anchorage en Alaska, auquel il a personnellement participé. Après avoir passé beaucoup de temps en Occident « où tout est homogénéisé », il a estimé que si cela est bon pour le lait, ça ne l’est certainement pas pour l’être humain et la biodiversité en général. M. d’Escoto a indiqué que le vêtement particulier qu’il portait aujourd’hui lui avait été offert par le Président bolivien, Evo Morales. « Vous donnez de la vie, vous apportez de la joie, de la diversité culturelle aux Nations Unies », a-t-il dit à l’assemblée. Il s’est engagé à honorer toutes les demandes faites lors de la réunion d’Anchorage.

M. d’Escoto a souligné que l’adoption, le 13 septembre 2007, de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones par l’Assemblée générale de l’ONU, avait constitué un moment historique. Le défi à relever maintenant est de la mettre en œuvre. Il s’est félicité de ce que l’Australie vienne d’approuver la Déclaration de 2007 et a appelé les États qui ne l’auraient pas encore fait à suivre cet exemple. Il a aussi évoqué l’exemple, pour le reste du monde, du Président Morales dans la promotion des droits des peuples autochtones.

S’attardant sur la deuxième Décennie internationale des peuples autochtones, il a rappelé que l’Assemblée générale avait décidé d’en faire une évaluation à mi-parcours. Mais malgré des progrès significatifs, les peuples autochtones continuent d’être confrontés à des problèmes de marginalisation, de pauvreté extrême et de violations de leurs droits, a-t-il dit constater. « C’est une ironie amère de constater que les peuples qui font le plus pour protéger notre Terre nourricière soient ceux qui sont le plus affectés par la rapacité des propriétaires et des agro-industriels et par les crises qu’ils provoquent. Il a attiré l’attention sur le fait que le Président bolivien avait rappelé l’idée que nous n’étions ici que les gardiens de la Terre, le seul propriétaire en étant Dieu. On nous a confié la tâche très importante de nous occuper d’elle, a-t-il dit. Or, nous semblons nous embourber de plus en plus dans le marais de l’individualisme. Nous sommes tous dans le même bateau, a conclu le Président de l’Assemblée générale en prévenant, nous sombrerons ou nous survivrons ensemble.

Mme VICTORIA Tauli-Corpuz, Présidente de l’Instance permanente, a souligné que la huitième session de l’Instance se tient à un moment où le monde fait face à une crise économique sans précédent. Il faut s’interroger sur l’impact de cette situation sur les peuples autochtones, et sur la contribution que ces peuples peuvent apporter dans la recherche de solutions à la crise, a-t-elle indiqué.

La Présidente a appelé les États, les institutions internationales et le secteur privé à « inclure les questions relatives aux peuples autochtones dans leur agenda, à respecter les droits de ces derniers et à accroitre leur participation dans leurs programmes et politiques ». Les peuples autochtones ont le droit de poursuivre leur propre développement social, culturel et économique, a-t-elle soutenu.

Aujourd’hui encore, a-t-elle poursuivi, les peuples autochtones sont victimes de racisme et de discrimination. C’est pourquoi ils se sont ardemment battus pour l’adoption de la Déclaration des Nations Unies qui est un « instrument destiné à combattre aussi ce racisme ». La Présidente n’a pas manqué de saluer le rôle joué par les femmes autochtones dans le cadre du Groupe de travail mis en place en 1982, à Genève, et qui a abouti à l’élaboration de la Déclaration des Nations Unies.

Abordant les questions à examiner durant ce huitième forum, elle a expliqué que l’article 22 de la Déclaration imposait une attention accrue sur les droits et les besoins des peuples autochtones en matière d’éducation, d’emploi ou de logement. Elle a également ajouté que le forum s’intéresserait tout particulièrement à l’article 42 de la Déclaration selon lequel les droits reconnus dans la Déclaration constituent les normes minimales nécessaires à la survie, à la dignité et au bien-être des peuples autochtones dans le monde.

Conformément aux décisions de la dernière session, « nous avons établi un programme pluriannuel, et cette année, il s’agit d’examiner ce qu’il en est de la mise en place des recommandations relatives à la deuxième Décennie pour les peuples autochtones ». Cet examen se fera avec divers entités du système des Nations Unies, a-t-elle indiqué.

Avant de conclure, la Présidente a souligné qu’une demi-journée serait consacrée à la région de l’Arctique. De même seront discutées les relations entre les compagnies privées et les populations autochtones et l’impact de la crise économique et financière sur ces populations. Elle a par ailleurs annoncé la tenue d’un dialogue sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales des peuples autochtones.

La Présidente a enfin présenté diverses actions, activités et rencontres qui ont eu lieu depuis la dernière session, en mettant en exergue, l’adoption par l’Assemblée générale de la Journée internationale de la Terre nourricière.

Mme ASHA-ROSE MIGIRO, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a souligné que les communautés autochtones avaient toujours fait preuve de souplesse face aux crises. Elle a rappelé qu’un Rapporteur spécial était désormais en charge des questions autochtones à l’ONU. Elle a souligné que certaines instances onusiennes agissaient activement en faveur de ces peuples, qui eux-mêmes participent activement aux activités de l’ONU qui leur sont ouvertes. Pourtant, les populations autochtones restent soumises à toutes sortes de discrimination, de spoliation de terres notamment, et payent parfois de leur vie les dommages qui leur sont causés. Il faut faire plus que relever leur niveau de vie. Il faut entendre leur voix, a-t-elle dit. Les populations autochtones sont insuffisamment entendues malgré les connaissances qu’elles ont des choses de la nature. Pour Mme Migiro, les préoccupations des peuples autochtones doivent être au cœur de l’ordre du jour de l’ONU, à commencer par la Conférence de Copenhague qui se tiendra à la fin de l’année, sur les changements climatiques. Protéger notre planète et ses peuples les plus vulnérables est possible si les délégués présents dans cette salle s’unissent, a-t-elle conclu.

Mme RACHEL MAYANJA, Conseillère spéciale de l’ONU pour la parité des sexes et la promotion de la femme, a estimé qu’en matière de développement économique et social, les agences des Nations Unies et les autres institutions intergouvernementales avaient répondu positivement aux demandes de l’Instance permanente. Le forum qui se tient aujourd’hui, a-t-elle indiqué, devrait explorer les moyens d’amener les équipes de pays des Nations à participer au processus de suivi des décisions. De même, les organisations des peuples autochtones doivent agir de façon plus active dans ce travail d’information et de suivi, aux niveaux national et international.

Pour la Conseillère spéciale, certaines des recommandations du forum, compte tenu de leur portée, nécessiteraient une approche basée sur le long terme dans leur mise en application. Abordant la question de la place accordée aux populations autochtones dans les rapports sur le développement humain remis par les États, elle a expliqué que ces rapports ne contenaient que peu de détails. Dans le cas des États asiatiques et africains, la mention de ces peuples n’est faite que dans la catégorie de « populations marginalisées ». La marginalisation et le racisme sont les questions sociales les plus en vue dans les pays examinés, a-t-elle relevé.

La Conseillère spéciale a souhaité que soient dorénavant inclus, dans les rapports, les principaux défis en matière de développement auxquels sont confrontées les populations autochtones. Les futurs rapports devraient inclure une section sur les régions enregistrant les plus mauvais résultats et appelant à une plus grande intervention.

S’agissant de la deuxième Décennie internationale des peuples autochtones, le Secrétariat, a-t-elle indiqué, n’a pas reçu un nombre suffisant de réponses pour faire un bilan exhaustif et pertinent sur la mise en œuvre de la Décennie. De façon générale, elle a estimé que des résultats positifs avaient néanmoins émergés, depuis le début de cette Décennie. Elle a ainsi cité en exemple, une meilleure prise de conscience des problèmes de ces populations et l’adoption de la Déclaration de 2007. À ce sujet, elle a également dit attendre « avec impatience » l’examen à mi-parcours prévu en 2010. Mme Rachel Mayanja a conclu en saluant les États contributeurs au Fonds de contributions volontaires pour les populations autochtones.

Déclarations

Mme TONYA GONNELLA FRICHNER, descendante du chef Cayuga Deskaheh qui avait plaidé la cause des peuples autochtones devant la Société des Nations (SDN) dans les années 20 à Genève, a dit sa conviction que son ancêtre serait très fier de chacun de nous aujourd’hui. « Faites-vous entendre, et éduquez vos filles et vos fils pour qu’ils se fassent entendre », a-t-elle lancé à l’assistance. « Mon ancêtre avait observé que notre Terre nourricière ne connaissait pas les frontières. Je sens l’énergie de mes ancêtres qui nous appellent à travailler ensemble », a-t-elle conclu, souhaitant que les participants de cette session aient la même intuition.

Mme ELISA CANQUI MOLLO, membre de l’Instance, qui a présenté le rapport d’analyse générale, a évoqué les pollutions de l’environnement et les destructions des sites culturels, en particulier par les sociétés pétrolières. Citant des exemples au Pérou ou en Fédération de Russie, elle a dénoncé les atteintes à l’environnement dans le premier cas et, dans le second, l’exil induit par les activités d’extraction. Au Nicaragua, les activités de pêche des Miskitos sont menacées. L’exploitation des savoirs traditionnels par l’industrie pharmaceutique ne bénéficie nullement aux autochtones, ces sociétés s’efforçant de breveter des savoirs qui ne leur appartiennent pas, a-t-elle observé. Si les États reconnaissent bien souvent les peuples autochtones ; dans les faits, on continue de porter atteinte à leurs droits.

L’oratrice a noté que les autochtones étaient en fait plus victimes que bénéficiaires du développement. Un dialogue entre les États, les entreprises et les peuples autochtones doit s’instaurer alors que bien souvent ces derniers ne sont même pas consultés sur les projets industriels susceptibles de les affecter. Il faut que des consultations aient lieu lorsque l’on envisage l’intervention d’une entreprise sur un territoire autochtone, a demandé l’oratrice. Nous avons le droit de dire non, tout comme nous avons le droit de participer à ces projets, a-t-elle souligné. Avec notre exclusion du processus de prise de décisions, les États apparaissent comme les complices des industries, a-t-elle conclu.

Présentant le rapport du Rapporteur spécial sur les peuples autochtones et les entreprises, M. CARLOS MAMANI CONDORI, Rapporteur de l’Instance permanente, a estimé qu’en ce qui concerne la question examinée, les peuples autochtones sont placés dans des relations inéquitables avec les entreprises. Ils vivent un genre de « relation coloniale », que ce soit avec les entreprises ou avec les États.

En dépit de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, leurs droits sont niés comme c’est le cas en Amazonie, et ce malgré le fait que ces peuples sont des peuples historiques et des peuples premiers.

L’impact des sociétés transnationales conduit à « une nouvelle forme de génocide », a-t-il dit. Ces entreprises font concurrence aux peuples autochtones et les empêchent de profiter de leurs ressources, comme l’eau par exemple. Les peuples autochtones vivent aussi la privation de leurs libertés fondamentales, à cause, par exemple, des infrastructures de sécurité mises en place par ces sociétés.

En Amérique latine, on en est arrivé à la détention des activistes, à la perte de valeurs traditionnelles et des modes de vie, à la profanation des cimetières, à l’invasion des territoires par des étrangers ou à d’autres conséquences comme l’alcoolisme. Le Rapporteur a poursuivi, en expliquant qu’en Équateur, les sociétés essayaient de diviser les communautés autochtones pour « mieux régner ». Il a aussi souligné la diminution des ressources aquifères du fait des explorations pétrolières intensives.

La responsabilité des entreprises est uniquement « cosmétique », a-t-il dit. Elles se livrent à des activités à distance, en créant des fonds dont la gestion reste entre leurs mains et jamais aux mains des autochtones. Au plan juridique, il a révélé que les compagnies créaient des normes propres pour travailler avec les gouvernants et que ces normes étaient à la fois « incompatibles et inadéquates ».

Il a donc appelé à la mise en place de mécanismes juridiquement contraignants pour les entreprises et à une plus grande participation des peuples à la prise de décisions liées à leur vie et à leur devenir. Il a aussi recommandé que dans le cadre de cette Instance l’on travaille sur des directives concernant le principe du « consentement préalable et informé » à chaque fois que les entreprises veulent travailler sur les territoires des peuples autochtones. Ceci permettra d’éviter les violations et de mettre fin à l’impunité qui caractérise certains États. Le Rapporteur spécial a aussi souligné l’importance de la formation des populations autochtones et de la défense de leur sécurité juridique, notamment en matière de droit foncier. Nous devons, a-t-il conclu, réglementer les activités des sociétés transnationales et les rendre comptables de leurs actes.

M. PAVEL SULYANDZIGA, membre de l’Instance, a souligné que la Fédération de Russie avait réuni, en 2007, un séminaire international sur les peuples autochtones et les entreprises. Il a noté que certaines d’entre elles s’étaient engagées à respecter les droits des peuples autochtones. Il a rappelé que dans son pays, des accords ont été conclus entre les populations locales affectées et des entreprises internationales. Toutefois, cela reste plus l’exception que la généralité, a-t-il reconnu. Il arrive même, a-t-il expliqué, que la même société se concerte avec les peuples autochtones dans une région et n’en fasse rien dans une autre. En fait, sans pression locale, ces sociétés ne se préoccupent guère de respecter leurs obligations. L’orateur a cité un exemple au Kamtchatka où des sociétés demandent aux populations locales d’aller pêcher ailleurs lorsqu’elles développent des activités dans leur zone de pêche traditionnelle. Comme ces gens n’ont pas la possibilité de s’en aller, ils continuent néanmoins de pêcher sur place, ce qui fait d’eux des braconniers au regard de la loi, a-t-il constaté. Les autochtones doivent voir garanti le droit de continuer à exploiter leur territoire traditionnel, a-t-il conclu.

En présentant le rapport de la réunion d’experts sur les industries extractives, les droits des peuples autochtones et la responsabilité des entreprises, la Présidente de l’Instance a indiqué que le rapport avait bénéficié de l’apport de divers organismes des Nations Unies, mais que les entreprises privées n’y avaient fait aucune contribution. Les discussions ont été limitées au pétrole et au gaz, et les participants ont souligné que les sociétés extractives ne devaient pas opérer sans obtenir le consentement préalable des communautés autochtones. Ce consentement n’est pas une obligation mais un droit. Il n’est pas une condition mais un processus.

Les participants à l’élaboration du rapport ont dénoncé les pots-de-vin ou autre forme de corruption pour obtenir ce consentement. Ils ont stigmatisé l’absence de discussions profondes entre ces sociétés et les peuples concernés, en exigeant plus de transparence de leur part dans les domaines financier et culturel.

Les participants ont aussi noté que les industries extractives entrainaient bien souvent une perte d’emploi pour les autochtones qui ne se voient offrir aucune opportunité d’emploi et finissent par perdre leur cadre de travail initial. La nécessité d’accorder des droits spécifiques aux peuples autochtones dans les pays en développement a été reconnue, de même que l’importance d’un appui international, notamment au renforcement des capacités.

Sur le rôle des États, les participants aux discussions d’élaboration de ce rapport ont appelé à mettre en place des systèmes de justice protecteurs et à mettre fin aux menaces faites à l’endroit des populations autochtones.

Concernant le système des Nations Unies, les participants ont constaté que les organismes de l’ONU ne donnaient pas un rôle primordial aux peuples autochtones. Ils doivent s’y atteler, a dit le rapporteur, en soutenant la création d’un ombudsman sur cette question.

Diverses recommandations sont faites par les participants à la réunion, comme la compensation par les entreprises pour les dégâts causés aux peuples autochtones.

Mme MIKI’ALA CATALFANO, Caucus mondial des peuples autochtones, a exhorté l’Instance à mettre au point un mécanisme permettant de prendre en compte des indicateurs du développement humain. Elle l’a appelée à s’engager dans un partenariat visant à combattre la tuberculose. Nous recommandons que l’Instance demande à l’Assemblée générale de proclamer 2010, année de la souveraineté internationale, a-t-elle poursuivi. Elle a aussi appelé les pays qui ont conclu des accords de libre-échange à prendre en compte les droits des peuples autochtones. Le Caucus mondial des peuples autochtones appelle l’ONU à créer des archives complètes des accords conclus entre peuples autochtones et États nations. Il engage, a poursuivi la représentante, la huitième session à adopter le projet de résolution sur les droits des enfants autochtones à la santé. Le Caucus demande en outre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU de prendre en compte cette question.

Il souhaite que le Conseil collabore avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour élargir la question du droit à l’eau afin d’y inclure les aspects culturels. Le Caucus demande à ce que la feuille de coca soit supprimée de la liste internationale des stupéfiants, compte tenu de la place centrale qu’elle occupe dans certaines sociétés traditionnelles. Le Caucus engage enfin les États Membres à lancer une négociation sur les droits de la Terre en concertation avec les peuples autochtones, a conclu la représentante.

M. MARCIO AUGUSTO FREITAS DE MEIRA, Fondation brésilienne pour les questions autochtones, a indiqué que la situation des peuples autochtones avait encore changé positivement depuis l’arrivée du Président Lula. Il a mis en exergue la décision importante que la Cour suprême du Brésil a prise en 2002 et qui apporte des garanties à ces peuples sur leurs territoires. Le Brésil, a-t-il indiqué, estime que pour répondre aux besoins des populations autochtones qui occupent 13% du territoire national, il faut une politique forte qui au Brésil, est mise en œuvre par une Commission spéciale créée il y a deux ans. Il s’agit là d’un pas en avant dans la volonté de l’État de répondre aux attentes des populations autochtones brésiliennes et de respecter leurs droits, a-t-il affirmé, en attirant l’attention sur la Constitution de 1988.

M. DOUGLAS NAKASHIMA, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), au nom du Groupe d’appui interinstitutions, a évoqué la dernière réunion annuelle de l’Instance regroupant les agences onusiennes qui a eu lieu à l’UNESCO, à Paris. L’objet de cette réunion était notamment d’approfondir la question du développement économique des peuples autochtones sur la base du respect de leur culture et de leur identité. Le concept de développement, dans le cas de ces populations, exige de repenser les paradigmes traditionnels, a-t-il noté. Les populations doivent bénéficier d’une représentation directe sur ces questions. Le Groupe d’appui compte de ses travaux à la neuvième session de l’Instance permanente. L’orateur a évoqué par ailleurs la « question épineuse » de la représentation des organisations des peuples autochtones. Afin d’améliorer le travail commun et la communication entre institutions, le Groupe d’appui a convenu d’établir des groupes d’appui au niveau régional, en commençant par l’Amérique latine. S’agissant de la deuxième Décennie, le Groupe d’appui a évoqué la nécessité d’insuffler « une nouvelle jeunesse au processus ». Le Programme des Nations Unies pour l’environnement et le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) ont convenu d’organiser la prochaine réunion du Groupe d’appui, a annoncé l’orateur.

M. BARTOLOMÉ CLAVERO, membre de l’Instance permanente, a corrigé les propos de la représentante du Brésil, en précisant que la Cour suprême du Brésil accorde uniquement aux populations autochtones, l’usufruit de leurs ressources et non leur propriété. L’état actuel du droit au Brésil, a-t-il estimé, est en contradiction avec la jurisprudence de la Cour interaméricaine des droits de l’homme qui a consacré le droit des peuples autochtones à la propriété. Il a tout de même reconnu que le Brésil a des politiques plus respectueuses de ces peuples que le Pérou et la Bolivie qui continuent à appuyer les grands exploitants agricoles, au détriment des autochtones. Au Pérou cette situation est aggravée par la militarisation des espaces et territoires des peuples des autochtones, a-t-il insisté.

M. MARTIN REY (Allemagne) a rappelé que son pays avait appuyé la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones et a annoncé que l’Allemagne allait fournir 50 000 dollars américains au Fonds de contributions volontaires. Les peuples autochtones ont le droit d’avoir un développement autonome et spécifique, a-t-il observé. À la suite des travaux de la septième session, l’Allemagne reconnaît que les territoires traditionnels sont essentiels et que les changements climatiques risquent d’avoir une influence néfaste sur eux. L’Allemagne est favorable à la délimitation de ces territoires en Amazonie et participe d’ores et déjà à de tels projets de concert avec la Banque mondiale, a annoncé le représentant. L’an dernier, 115 territoires ont ainsi été délimités avec l’aide de l’Allemagne qui appuie aussi les programmes de protection des langues autochtones, ainsi que ceux en faveur des droits des femmes autochtones.

En réponse à M. Clavero, le représentant du Brésil a rappelé que son pays était ouvert au dialogue. Il a réaffirmé la préoccupation et la détermination de son pays à œuvrer sur la question des populations amazoniennes. Avec le Gouvernement allemand, a-t-il dit, nous avons créé un partenariat en ce sens qui vise aussi à protéger la biodiversité de la région.

Mme MARY SIMAT, Caucus africain, a noté que la marginalisation sociale expliquait en grande partie l’éviction de communautés entières. Elle a cité des exemples en République-Unie de Tanzanie, au Gabon, dans le bassin du Congo où les États limitent, selon elle, l’accès à l’éducation. En République démocratique du Congo(RDC), a-t-elle affirmé, on interdit couramment aux Pygmées de vivre dans leurs régions alors qu’au Niger, l’extraction de l’uranium provoque des déplacements forcés, ce qui explique que certains groupes prennent les armes. Pour mettre un terme à ces violations des droits de l’homme, les États africains doivent adopter des lois qui s’inspirent de la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, a-t-elle estimé. Les choses doivent changer et l’on doit tenir compte des problèmes spécifiques de nos communautés. « En cette deuxième Décennie, nous engageons l’ONU à cesser de se rendre complice des Gouvernements africains qui promeuvent des politiques agricoles marginalisant les peuples autochtones », a-t-elle plaidé, avant de se féliciter des premières mesures prises par le Gouvernement de la RDC visant un plus grand respect des populations autochtones.

M. ALVARO MARIFIN (Chili) a indiqué que, depuis 1993, date de l’adoption de la loi sur les populations autochtones, le Chili est confronté à une situation nouvelle, qui lui demande de fournir plus d’efforts en faveur des populations autochtones. Mais le Gouvernement n’est pas seul à devoir établir une société plus égalitaire, a-t-il ajouté. Ce travail demande également la participation de tous les citoyens. Depuis la publication de la Convention 169, le Chili a-t-il dit, a pris diverses initiatives, comme la reconnaissance constitutionnelle des peuples autochtones, et la participation de toutes les communautés dans la mise en place des processus de développement qui les concernent directement. Concernant la question des terres, il a expliqué que depuis l’adoption de la loi sur les autochtones, un mécanisme appelé à travailler sur la restitution des terres a été mis en place. Cette restitution prend du temps mais les dispositions juridiques sont là, a-t-il conclu.

Mme RACHEL DAVIS, au nom de John Ruggie, Représentant spécial du Secrétaire général pour la question des droits de l’homme et des sociétés transnationales et autres entreprises, a expliqué que ce dernier avait fait diverses propositions pour améliorer la situation. Un cadre a été défini qui repose sur trois « piliers », à savoir le devoir de l’État de protéger les populations, la responsabilité des entreprises de respecter le droit et la promotion des droits des individus et des communautés affectés. Le Représentant spécial, a-t-elle ajouté, s’efforce de mettre en place une instance consultative. La communauté internationale en est encore au début du processus visant à faire en sorte que les droits de l’homme assurent une protection plus effective contre les dommages causés par les activités économiques des entreprises, a-t-elle reconnu.

Mme MARIA FERNANADA (Équateur), a précisé que la nouvelle Constitution adoptée en 2008 par son pays lui permet d’aller vers une société plus juste. La Constitution a permis divers progrès comme la reconnaissance du caractère plurinational de l’Équateur, conformément aux exigences des Conventions internationales des droits de l’homme. La représentante a par ailleurs mis en exergue la protection des savoirs et des territoires autochtones à laquelle s’attache son pays. Elle a aussi attiré l’attention de l’Instance sur la stratégie d’implication de toutes les communautés à toutes les discussions les concernant.

Pour montrer son intérêt pour le respect des droits des autochtones, l’Équateur, a dit sa représentante, a refusé d’exploiter les richesses pétrolières qui se trouvent dans le parc du Yasuni. Après avoir énuméré les mesures concrètes prises pour aider socialement les populations autochtones, la représentante a souligné que son gouvernement avait effectué divers investissements en ce sens, en particulier dans l’éducation et la formation.

Mme PATRICIA LORRY, Conseil des terres aborigènes de la Nouvelle-Galles du Sud, au nom de plusieurs organisations aborigènes d’Australie, a souligné que les gouvernements n’étaient pas à la hauteur des exigences de l’ONU. Les autochtones australiens demeurent en marge des activités économiques et alors que les Australiens jouissent d’un niveau de vie élevé, grâce à un faible taux de chômage, les Aborigènes ne bénéficient pas de cette situation, à cause d’un appui insuffisant de la part de l’État, a-t-elle noté. Elle a jugé que « le Gouvernement australien continuait de faire fi de son peuple » et a estimé que les directives internationales telles que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) n’étaient pas soutenues par les autorités australiennes.

De nombreux États, comme l’Australie, ont un passé politique « assimilationniste » qui les a conduits, par exemple, à retirer de force les enfants aborigènes de leur famille. Même les autorités ont reconnu leurs torts mais l’assimilation reste l’un des objectifs inavoués des politiques mises en œuvre, a-t-elle déploré.

M. FRED CARON (Canada) a affirmé que le Canada, présent en tant qu’observateur, s’était engagé dans une approche stratégique, ciblée, et intégrée visant à combler « l’inacceptable fracture socioéconomique » qui touche les populations autochtones canadiennes. Nous avons déjà pris un certain nombre de mesures concrètes en ce sens, et nous continuerons à mettre sur pied des initiatives ciblées, en partenariat avec d’autres acteurs clefs da la société canadienne.

M. Caron a également présenté un résumé des principales mesures prises au cours des dernières années pour réagir aux défis à court et à long termes concernant le développement économique et social des peuples autochtones. Il a ensuite souligné que la récession actuelle avait des répercussions sur tous les pays, en ajoutant que les personnes défavorisées et vulnérables, y compris les peuples autochtones, peuvent être plus sévèrement touchées. En réponse à la crise actuelle, le Canada, a dit le représentant, a déposé un plan d’action économique qui accorde une place particulière aux autochtones et qui prévoit une dotation de 1,4 milliard de dollars pour la construction de logements, des infrastructures pour l’éducation et la formation, et des services pour l’enfance et les familles.

S’agissant de la question des terres, il a rappelé la mise en place d’un tribunal indépendant. « Le développement social et économique passe par l’éducation », a conclu M. CARON, en présentant les initiatives de son pays, dont deux nouveaux programmes qui jetteront les bases pour l’amélioration à long terme de l’éducation des nations premières.

Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a indiqué que dans son pays, les autochtones représentaient 3,3% de la population. Elle a précisé que la Colombie reconnaissait les droits de propriété collectifs des peuples autochtones. Le cadre juridique en vigueur a permis le renforcement des processus de consultation des populations des territoires, afin de garantir leurs droits économiques, sociaux et culturels. Elle a cité la mise en place d’un « Plan d’appui aux communautés indigènes très vulnérables et en voie de disparition » dans 12 départements du pays. Le Ministère de l’éducation promeut par ailleurs une politique « ethnoéducative » visant à améliorer et à compléter le système éducatif des communautés autochtones, a encore indiqué la représentante colombienne.

Mme FLORINA LOPEZ, Congrès de femmes autochtones, a estimé que la violence contre les femmes faisait partie des maux qui montrent que le système économique actuel ne fonctionne pas. Elle a fait part de la « colère » de ces femmes face aux expropriations provoquées par l’industrie pharmaceutique. Il faut veiller au respect des droits des peuples à protéger leurs ressources naturelles et génétiques y compris leurs savoirs ancestraux, a-t-elle défendu. Mme Lopez a ensuite appelé au respect des droits de ces populations à l’alimentation et à l’eau. Elle a recommandé à l’Instance de veiller au respect du principe du consentement préalable dans le cadre des relations entre les autochtones et le secteur privé. Elle a enfin plaidé pour l´inclusion des femmes autochtones dans tous les organes qui traitent de leurs droits, au sein des Nations Unies. Concernant l’industrie minière, elle a appuyé la conclusion selon laquelle les peuples autochtones ont le droit de dire « non » à l’exploitation de leurs territoires.

lundi 18 mai 2009

Festival Nomad's Land


INVITATION
Muziekpublique, le Centre Bruxellois d'action Interculturelle et Temet asbl
ont le plaisir de vous annoncer le festival :
Nomad's Land

Les 12 et 13 juin 2009, à Muziekpublique
(Théâtre Molière Galerie de la Porte de Namur, 3 Square du Bastion, 1050 Bruxelles)




A l’initiative d' Anana’ Harouna Aboubacar, Muziekpublique, le Centre Bruxellois d'Action Interculturelle et Temet asbl présentent deux jours d’événements autour du nomadisme. La première soirée se concentrera sur les peuples nomades africains alors que la seconde se penchera sur la culture tzigane.

Pendant les deux jours de Nomad's Land : une exposition de photographies de Alain Kazinierakis

Alain Kazinierakis a entrepris depuis 1993 un travail photographique de longue haleine sur le monde touareg, riche de sa diversité, de sa dignité et sa résistance. Un véritable portrait photographique du peuple Kel Tamasheq, considéré sur l’ensemble de son territoire et dans toutes ses composantes, populations autochtones nomades, exilés semi-sédentarisés, camps de réfugiés, mouvements rebelles.


Ce travail s’assoit sur une période plus ou moins longue et nous permet de sortir du cliché, du stéréotype, de l’image préconçue réduisant souvent une réalité vécue à une vision unique, l’histoire de toute une population autrefois humaine, digne et autonome. Alain Kazinierakis a su gagner la confiance de ces hommes et de ces femmes dont il se sent proche et qui se battent dans un environnement hostile pour survivre et pour défendre leurs valeurs essentielles.


Entrée libre.


Vendredi 12 juin


A 19h30 : Teshumara, les guitares de la rébellion touarègue

Un film réalisé par Jérémie Reichenbach. En 1963, peu après l’indépendance du Mali, le peuple touareg se soulève contre le nouveau gouvernement. La confrontation est sanglante et les successions de sécheresse forcent les Touaregs a migrer du Mali ou du Niger vers l’Algérie ou la Lybie. C’est dans ce contexte que’est né une nouvelle culture musicale. Ce film raconte l’histoire de la rébellion touarègue et le rôle sociopolitique de leur musique. En présence du réalisateur!


20h 30: Débat avec Rhissa Filtou (Conseil municipale de la Ville d'Agadez-Niger), Ismaghil Alhassane (docteur en études de développement – UCL) et Paul Lorsignol (Icra Belgique).

Thème: les réalités des populations Nomades au Niger,ainsi que sur la problématique de l’exploitation d’uranium au Niger.

Modératrice: Nathalie Caprioli (CBAI) .


21h45: Concert de Kel Assouf et Aziza Ibrahim invitée venue d'Espagne


Kel Assouf - groupe de blues belgo-touareg (www.myspace.com/amazightouraeg)

Le groupe Kel Assouf est le fruit de la rencontre à Bruxelles de ces artistes venus de deux continents, à savoir l’Afrique et l’Europe. Les compositions s’inspirent du répertoire traditionnel Touareg, mais chaque musicien enrichit cette musique avec ses propres influences. Ne soyez donc pas surpris d’entendre dans cette musique du désert des intonations blues et même rock ou reggae. Le blues n’est d’ailleurs pas que le lointain cousin de cette musique saharienne, musique qui fût apportée sur le continent américain il y a bien longtemps du temps de l’esclavage.


Aziza Ibrahim - personnifie la nouvelle voix des Sahraouis, ce peuple qui résiste et lutte encore contre l’appropriation injuste de son territoire. Ses chansons évoquent l’exil, le droit à la liberté et les martyrs sahraouis du Front Polisario. Ce concert sera empreint d’un style unique à la croisée des genres et à l’origine lointaine du blues afro-américain. www.myspace.com/azizaibrahim


Samedi 13 juin


19h30 à 20h30: Projection du film Musica Rom (réalisé par Stefano Alpini). En présence du réalisateur.

Le film propose un voyage au coeur de la richesse musicale du peuple rom. Cette musique, qui revêt un rôle social important pour la communauté rom, a marqué son influence dans toute l’Europe, de la tradition populaire des Balkans au flamenco ibero-français en passant par le jazz manouche français. A travers différentes interviews, le film part à la découverte de quelques-uns des musiciens les plus importants des Balkans.


20h30 Débat avec Maude Aida Cols (metteur en scène, auteure de théatre, d'origine tsigane), David Vanden Hauwe (sociologue spécialiste des tsiganes d'Europe occidentale) et Alain Reyniers (anthropologue, professeurs à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve).

Moderateur : Didier Melon (journaliste - RTBF )


21h 45: Concert Ubre Gipsy band FT. Sylvia ( Bulgaria )

Le joueur de kaval Kostadin Genchev (Bulgara, Le Mystère des Voix Bulgares,…) est entouré d’une floppée de musiciens tziganes de Bulgarie. Ubre Dubre fusionne répertoires tziganes et bulgares, rythmes modernes et traditionnels, musique aigre-douce tour à tour joyeuse ou tragique. Un groove transperçant et une invitée de classe, la chanteuse bulgare Sylvia Atanasova, véritable reine gyspy.


Entrée
Membres: 7 € - Préventes non-membres: 10 € - Non-membres: 12 €
Réservation uniquement par virement sur le compte 433-1187021-57 maximum 5 jours ouvrables avant la date du concert. La place est retirée le jour même.
Prévente à la Fnac ou au Molière entre 10h30 et 13h - 15h et 18h
Nous acceptons cultuurwaardebons et article 27
Gratuit pour les moins de 12 ans


Veillez passé cette invitation a vos amis et famille!!.Merci pour votre collaboration.