samedi 14 février 2009

La mort de la gazelle / Death of the Gazelle

vendredi 13 février 2009

Music of Resistance - Tinariwen - 10 Feb 09 - Part 2

jeudi 12 février 2009

Tinariwen & Carlos Santana : Amassakoul

Réportage vidéo du groupe Tinariwen




par JA08, le 12 Février 2009 à 15:01

The nomadic Touareg tribes have endured years of drought and civil war. The one constant through this hardship has been the music of Tinariwen.

Once a group of rebel soldiers, training alongside Colonel Gadaffi in Libya, after years of struggle and violence Tinariwen decided to lay down their guns and fight with a different weapon - music.

Touaregs et le mirage nucléaire ! Part 1

La colonisation appartient-elle au passé ?


Agoravox - 11/02/09

jeudi 12 février 2009

A priori, il peut paraître incongru d’émettre l’idée selon laquelle la colonisation serait un phénomène qui se poursuit de nos jours. En effet, la majorité des territoires colonisés au XIXème et XXème siècles ont retrouvé leur indépendance politique avant 1975 (1) mais il ne faut pas oublier que la France possède encore des « résidus » issus de la colonisation : les DROM-COM (2) dont certaines populations indigènes luttent pour obtenir leur indépendance (3). Mais alors, pourquoi conserver ces colonies ? Si l’avantage économique tiré de ces possessions est contesté (4), elles apportent cependant à la France la possibilité d’accroître l’étendue de ses eaux territoriales (5), ce qui est un atout géostratégique majeur puisque cela permet d’augmenter la taille des zones de pêche, d’études scientifiques et surtout de bénéficier d’éventuelles ressources du sous-sol marin. Toutefois, en ce début de XXIème siècle, les États sont de moins en moins responsables du fait colonial et on a vu apparaître dès la fin du XXème siècle une nouvelle forme de politique impérialiste de la part des anciennes métropoles vis à vis de leurs anciennes colonies : Il s’agit du néocolonialisme.

* Une spoliation des ressources

Désormais, ce sont les entreprises des pays les plus avancés qui exploitent les ressources des pays en développement qui ont pourtant obtenu leur indépendance juridique, militaire et politique. On peut alors se demander comment se manifeste cet impérialisme économique et si la restitution de leurs ressources à ces pays leur permettrait de connaître un accroissement de leur niveau de vie.

Parmi ces entreprises qui exploitent les ressources africaines ; Areva qui aurait proposé de lutter contre la rébellion touarègue (qui s’oppose au président Tandja) en échange de l’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren (6). La convention d’exploitation signée le 5 janvier 2009 prévoit que la société mixte créée pour exploiter ce gisement sera détenue à 66,5% par Areva et à 33,5% par l’État nigérien. Ce qui veut dire que le Niger ne pourra commercialiser que 33,5% d’un gisement qui se trouve sur son propre sol. On peut signaler que Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (un groupe rebelle touareg) avait déjà dénoncé cette répartition pour les autres gisements qu’Areva exploite au Niger et revendique une plus grande part des revenus issus de ces exploitations.

Évidemment, Areva n’est pas la seule grande entreprise française implantée en Afrique. Total est présent en Algérie, Bouygues est présent dans quelques pays africains et le groupe Bolloré est très présent sur l’ensemble de l’Afrique. Il serait nécessaire de croiser les ressources que l’on peut trouver y avec les entreprises étrangères implantées sur le continent (7).

* Un commerce inégal

Bien entendu, les entreprises ne sont pas les seules « institutions » à participer au néocolonialisme. Tout le monde ou presque sait que les pays du « tiers monde » se sont endettés (8) auprès d’organismes internationaux et financiers ainsi qu’auprès d’autres états afin de financer leur développement. Toutefois le FMI et la Banque Mondiale conditionnent leurs prêts à la mise en place de politiques économiques à caractère libéral (9) qui font la ruine de ces pays. En effet, ceux-ci doivent ouvrir leurs frontières à la production étrangère alors qu’eux mêmes sont soumis au protectionnisme des États qui leur imposent ces politiques. D’une part, les États-Unis et l’Union Européenne (via la PAC) mettent en place des barrières douanières pour éviter que des pays plus compétitifs ne concurrencent leur agriculture sur le marché intérieur (10), d’autres part, ils donnent des subventions à leurs agriculteurs afin que ceux-ci puissent exporter à moindre coût dans les pays en développement, ce qui a pour conséquence de ruiner l’agriculture locale.

Par ailleurs, il existe aussi un néocolonialisme monétaire dans les anciennes colonies françaises qui ont pour monnaie le franc CFA lequel est indexé sur l’euro, ce qui en fait une monnaie surévaluée pour pouvoir exporter dans les autres pays dits du Sud. En outre, dans ces pays, toute décision en terme monétaire est soumise à l’aval de la France, ce qui rend difficile une politique budgétaire cohérente avec les intérêts économiques du pays (11).

* Des dirigeants conciliants

Enfin, comme l’avaient fait les États-Unis avec l’Argentine (12), la France ou ses entreprises choisissent, dans son « pré carré » africain, les dirigeants qui leur semblent les plus conciliants. Outre le réseau Foccart, qui aurait entre autres fait assassiner Ben Barka en 1965 et soutenu les sécessionnistes pendant la guerre du Biaffra en 1966 - 1967 (13), de nombreux présidents africains auraient été aidés dans leurs coups d’état par les intérêts français (14). C’est par exemple le cas de l’entreprise Elf qui aurait aidé l’arrivée au pouvoir de Paul Biya au Cameroun en 1982, serait partisane d’Omar Bongo au Gabon et aurait financé les guerres civiles au Congo Brazaville de 1997 à 1999.

N’oublions pas que, lorsque la France voit ses intérêts menacés, elle n’hésite pas à envoyer l’armée, comme ce fut le cas au Shaba en 1977, en Côte d’Ivoire en 2003 et au Tchad en 1983 et 1985 pour soutenir Hissène Habré et en 2008 pour soutenir Idriss Déby.

* Ne pas tomber dans le manichéisme

Dire que tous les maux du continent africain sont dus à un impérialisme des pays les plus riches résulterait d’un manichéisme marxiste qu’il faut nuancer.

Certains présidents africains sont à la tête de pays bénéficiant de nombreuses ressources, que ce soit en or, diamants, coltan (15), cobalt, cuivre et bois. Alors qu’elles pourraient être utilisées pour financer la construction d’infrastructures utiles au développement du pays - on pense notamment aux écoles et aux hôpitaux - elles sont utilisées à des fins personnelles (16). En effet, pour nombre de pays africains, la part du budget consacrée à l’armée est plus importante que celle consacrée à l’éducation et tout le monde sait l’importance des diamants de conflit en Sierra Leone et en RDC ou du bois exotique au Liberia qui ont permis le maintien au pouvoir de leur président respectifs (17). Évidemment, les guerres civiles à l’intérieur même des ces états peuvent en partie s’expliquer par les tracés très géométriques des frontières qui n’ont pas tenu compte des diversités ethniques. C’est pourquoi les élites financières et intellectuelles de ces pays envoient leurs enfants étudier dans les grandes écoles des anciennes métropoles et que ceux-ci ne reviennent que rarement dans leur pays d’origine pour tenter d’y résoudre les différents problèmes.

* Sortir de la crise

S’il apparaît très difficile de mettre rapidement fin aux crises qui sévissent sur le continent africain, on peut toutefois envisager une ingérence productive des organisations internationales. L’ONU pourrait essayer de pacifier les zones à risques et des organisme comme le FMI, la Banque Mondiale ou l’OMC pourraient gagner en légitimité en dépêchant des experts en gestion de crises et en proposant des aides en nature (18). Si les guerres et le néocolonialisme permettent à quelques uns de s’enrichir, la paix et le codéveloppement, quant à eux, favorisent un commerce équitable et la prospérité de tous. Mais quel dirigeant d’une puissance mondiale serait prêt à sacrifier ses meilleures industries (et donc son éventuelle réélection) au profit de pays politiquement instables dont les régimes accepteraient de vendre leurs ressources en échange d’une promesse de sécurité ?

(1) A l’exception de quelques états

(2) Nouveau nom des DOM-TOM depuis une loi organique de 2003

(3) La Nouvelle-Calédonie votera un référendum en 2014 pour obtenir son indépendance complète prévue par les accords de Nouméa en 1998

(4) Les revenus issus du tourisme ne compenseraient pas les dépenses liées à l’administration de ces territoires

(5) La France possède une ZEE de 11035000 km² et occupe le deuxième rang mondial en terme de surface maritime derrière les États-Unis : http://fr.wikipedia.org/wiki/ZEE. Elle cherche par ailleurs à l’agrandir depuis 2002 avec la mise en place du projet Extraplac.

(6) Il s’agit du premier gisement d’uranium d’Afrique et du deuxième au niveau mondial.

(7) Si vous souhaitez approfondir cet élément je vous conseille de croiser les données issues de la carte de ce document : http://www.monde-diplomatique.fr/IM... avec la liste des entreprises implantées dans les pays d’Afrique : http://fr.transnationale.org/epays.php

(8) http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_...

(9) Au FMI, les voix des pays sont pondérées par leur participation financière. La plupart des votes s’effectuent à une majorité qualifiée de 85%. Or États-Unis et Union Européenne disposent chacun de plus de 15% des droits de vote, ce qui leur donne le droit de veto.

(10) S’il n’existait pas de barrières douanières, les produits étrangers seraient largement moins chers que les produits européens ou états-uniens

(11) Je vous invite à lire l’article d’Arnaud Zacharie : http://users.skynet.be/cadtm/pages/...

(12) La CIA a assassiné S. Allende et l’a fait remplacer par le Général Pinochet

(13) La région du Biafra recèle les 4/5 de la production pétrolière nigériane

(14) http://www.africafiles.org/article.asp ?ID=19700 et http://www.cellulefrancafrique.org/...

(15) Le Coltan est une ressource stratégique car elle sert à la fabrication d’appareils électriques de très haute technologie.

(16) Félix Houphouët-Boigny, ancien président de la Côte d’Ivoire a fait construire à Yamoussoukro, la Basilique Notre-Dame de la paix, plus grand édifice religieux chrétien du monde selon le Guinness des records de 1989. Le coût de sa construction est estimé à 1 milliard de francs de l’époque.

(17) http://joseyav.afrikblog.com/archiv... et http://www.30giorni.it/fr/articolo.asp ?id=1386

(18) Des aides en nature sont préférables à des aides financière car ces dernières peuvent être détournées.

Niger to build nuclear plant in medium to long term


Reuters - 11/02/09
jeudi 12 février 2009

Adolphe Gbaguidi Waly, an advisor to the minister of mines and energy, said nuclear power would be part of the country’s plans to increase energy independence in Niger.

"Among other solutions to solve the energy shortage in the region it was decided to build a nuclear plant ... not soon, but in a medium to long term," Waly told Reuters on the sidelines of a mining conference. [ID:nL9472559]

Landlocked and on the southern side of the Sahara, Niger is one of the world’s poorest countries. It imports around 80 percent of its electricity from neighbouring Nigeria, Africa’s top producer of crude oil.

Waly said the country has not yet decided on a specific way to go forward, but would ask South Africa, the only country on the continent with a nuclear plant so far, to help.

"Nuclear is a solution being discussed now. We haven’t yet looked at details, but in a very short time we should come up with a way and the process to go forward and start approaching countries who are using nuclear power," he said.

He said finances were an obstacle to be overcome.

Niger has also discussed the potential of a plant with France’s Areva (CEPFi.PA) which it awarded a licence to operate at its Niger’s Imouraren mine. The mine will more than double the country’s uranium output and make it the world’s second biggest producer after Canada.

Insecurity in northern Niger, where Tuareg rebels are fighting government forces, has stifled investment in the vast desert nation’s mining industry, but Waly said it was no longer a major hinderance to uranium prospecting. [ID:nLU229382] "The situation on the ground is improving ... there are no more disruptions to operations in the area as the necessary steps have been taken to prevent any major problems," he said, without giving any details.

(Reporting by Agnieszka Flak ; editing by Guy Dresser)

Drilling Begins at Isakanan




jeudi 12 février 2009

TORONTO, ONTARIO - Global Uranium Corp., ("Global" or the "Company") a private Ontario corporation, is pleased to report that it has begun a first phase drill program on its Adrar Emoles 4 concession in Niger.

This concession hosts a uranium deposit outlined by previous Japanese drilling and currently hosts an inferred uranium resource of approximately 28 million pounds at an average grade of 2.3 pounds / tonne. It is Global’s intention to confirm the previous drill results and to continue to expand the size of the resource which currently remains open in all directions.

A previously completed NI 43-101 report discussed at the shareholders meeting held in November, 2008, reported total resources in all categories of 33.7 million pounds located both at the company’s Tin Negouran concessions, where all of the drilling has been done to-date, as well as the two Adrar Emoles concessions.

The Adrar Emoles concessions are located in the same vicinity as Areva’s flagship Imouraren deposit, which is currently being developed into the largest uranium mine in Niger. Imouraren hosts a reported 320 million pounds at a similar grade as Global’s Isakanan deposit. Isakanan mineralization occurs in the Madouela formation.

Qualified Person

The drilling program was completed under the supervision of Mr. George Flach, P.Geo., qualified person within the meaning of National Instrument 43-101. Mr. Flach has reviewed the contents of this release.

About Global Uranium Corp.

Global Uranium is a private Ontario corporation founded in January, 2005 by executives with extensive experience in the mining and marketing of uranium. The Company has exploration agreements covering six uranium concessions in the Republic of Niger, covering an area of approximately 3,000 km2, as well as owning a database consisting of numerous uranium exploration targets around the world collected over a 30 year period by a major Canadian uranium producer.

The information in this release may contain forward-looking information under applicable securities laws. This forward-looking information is subject to known and unknown risks, uncertainties and other factors that may cause actual results to differ materially from those implied by the forward-looking information. Factors that may cause actual results to vary include, but are not limited to, inaccurate assumptions concerning the exploration for and development of mineral deposits, political instability, currency fluctuations, unanticipated operational or technical difficulties, changes in laws or regulations, the risks of obtaining necessary licenses and permits, changes in general economic conditions or conditions in the financial markets and the inability to raise additional financing. Readers are cautioned not to place undue reliance on this forward-looking information. The Company does not assume the obligation to revise or update this forward-looking information after the date of this release or to revise such information to reflect the occurrence of future unanticipated events, except as may be required under applicable securities laws.

Niger : La paix pointe au Nord


Relief Web - 11/02/09
jeudi 12 février 2009

Visiblement, le président de la République, dont le mandat expire en décembre prochain entend laisser un pays en paix, débarrassé de la rébellion armée qu’on connaît dans le Nord depuis déjà deux ans. Les dommages humains, financiers, matériels résultant de la situation dans le Nord sont énormes, au point que nul ne saurait rigoureusement les évaluer. Soldats, rebelles, habitants de la zone du conflit, tous des Nigériens ont perdu la vie, soit sur le champ de combat soit par l’action des mines anti chars, ces engins de mort que la bêtise humaine a enfouis dans la terre. Plusieurs dizaines de milliards FCFA ont été investis par l’Etat pour l’achat des matériels de guerre, au détriment des investissements dans le pays. Des intermédiaires, comme on en rencontre partout où il y a de l’argent facile à gagner, ont bien sûr, eux, tiré leur épingle du jeu. La région d’Agadez, zone touristique par excellence, n’est plus que l’ombre d’elle-même, offrant aujourd’hui le spectacle pitoyable d’une région en ruines.

Le président Tandja est aujourd’hui sur les sentiers de la paix. Il vient de demander au tout nouveau président en exercice de l’Union africaine (UA), le Colonel Mouammar Kadhafi, de s’investir à fond pour le règlement de la situation au Nord. Selon nos sources, Kadhafi, qui a accepté la demande de médiation, engage ainsi sa première action diplomatique, lui, dont la désignation en qualité de président de l’UA a fait grincer des dents parmi ses pairs africains. Il s’active à rapprocher les différentes positions, en ne faisant pas perdre la face à aucun des acteurs. L’essentiel étant de ramener la paix dans ce grand Sahara bouillonnant, qui, si rien n’est fait, se transformera durablement en repaire des trafiquants et de bandits de tout acabit. Il faut donc que les problèmes, qui ont un caractère politique puissent être résorbés. Ainsi les Etats riverains du grand Sahara assumeront ensemble, y compris en mutualisant leurs moyens, la lutte contre le terrorisme et les trafics divers. Même si l’on ne parle pas de feuille de route, on s’attend, dans les milieux diplomatiques, à voir autorités et rebelles fumer le calumet de la paix dans les trois mois à venir.

Il restera alors aux Forces de défense et de sécurité nigériennes de faire la chasse à ceux qui se mettront volontairement en marge de la paix, avec certainement l’appui de ceux qui auront déposé les armes. Pour ce faire, on peut compter sur le savoir-faire des soldats nigériens. D’ici un mois, apprend-on, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) fera connaître ses revendications au médiateur. Les Nigériens sont fatigués de ce qui se passe dans la région d’Agadez, tout comme ils sont indignés des entraves à la libre circulation des personnes et de leurs biens, dans le Nord ou d’une frontière à une autre. C’est pourquoi l’enlèvement de l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Robert Fowler, de son assistant Louis Guay, et de son chauffeur nigérien Mounkaila, le 14 décembre dernier, suivi de celui de touristes occidentaux à la fron-tière du Mali avec le Niger sont vécus comme un drame.

Oumarou Keïta

Republicain/Niger

mercredi 11 février 2009

Africa Uncovered - Shifting sands - 25 Aug 08 - Part 1

I Tuareg - La tragedia

la Justice nigérienne est une Justice aux ordres.


Ecrit par Ibrahim Abdoulaye ,

Source /Tam tam info/Contribution
C’est aujourd’hui une triste réalité, la Justice nigérienne est une Justice aux ordres. C’est certainement ce constat qui a amené nos députés à rejeter la demande de levée de l’immunité parlementaire de trois de leurs collègues. Comme l’a dit un d’entre eux, « je n’ai pas peur de faire face à la Justice mais avec ce qui se passe, je suis inquiet ». En rejetant la demande, les députés nigériens confirment qu’ils ont compris que la Justice est au service du «Tazartché» et non de la moralisation de la vie publique. Ils ont ainsi compris que la justice est entrain d’être utilisée pour éliminer tous ceux qui sont considérés comme des obstacles au «coup d’Etat constitutionnel». Le PNDS en prônant l’abstention en cas de vote de la dernière motion de censure, loin de démonter que cette motion est une affaire interne au MNSD, confirme de manière indirecte que la Justice est cœur du combat politique avec pour mission d’isoler tous les opposants au «Tazartché».

Beaucoup de personnes ne l’avait pas perçu mais dès le départ, la Justice était un élément clé du dispositif du «Tazartché» qui a comme a coordonnateur principal, le bénéficiaire du coup d’Etat civil actuellement en cours. Ce dernier Il faut reconnaître qu’il est un grand joueur qui a su drainer dans son mouvement la majorité des hommes politiques à l’exception de Hama Amadou. Il a aussi, su avec la discrétion et la patience qui le caractérisent mettre en œuvre le volet judiciaire de son plan.
Le premier acte a consisté à mettre en œuvre une campagne de communication pour dénigrer la Justice de l’ère Maty qui n’est rien d’autre que sa justice. Heureusement que, Maty avec son sens élevé de l’état ne parlera jamais malgré tout ce qui lui arrive.

Pourtant il sait ce qu’on lui a fait faire et qu’on lui a empêché de faire. Une fois le terrain préparé, par les médias, des magistrats de service, ont été placés aux différents niveaux de l’appareil judiciaire. Il a fallu pour cela mettre au placard des magistrats très anciens et expérimentés dont le seul défaut est celui de ne pas être malléables. Les arrestations ont commencé une fois le dispositif mis en place. La chaine des ordres venus d’en haut et les intermédiaires qui les répercutent aux différents magistrats de service est un secret de polichinelle à Niamey.
Nos magistrats de service en moins d’une année sont entrain d’écrire les pages les plus sombres de l’histoire judiciaire du Niger. Tout se sait au Niger. Ils traitent les dossiers qu’on leur demande de traiter, ils arrêtent et libèrent à la demande du «Roi ». Le cas de Moussa Kaka et biens d’autres cas sont là pour illustrer nos propos.

Personne n’est contre la lutte contre la lutte contre le détournement, la corruption et l’enrichissement illicite à condition que les trois princes de la Justice à savoir, la légalité, l’équité et l’égalité soient respectés. Malheureusement rien de cela n’est respecté par nos magistrats de service qui profitent du service qu’ils rendent au « Roi » pour régler leurs comptes en s’apprenant à leur collègue Maty Elhadji qu’ils disent les avoir brimés.

Tout est possible avec nos magistrats de service qui malheureusement pour eux sont obligés de prendre des décisions qui resteront pour la postérité et qui leur seront brandis un jour ou l’autre. Entre temps, Ils doivent certainement être «honorés » d’être déjà rentrés dans l’histoire par la petite porte car leurs décisions sont déjà enseignées par les juristes comme de mauvais exemples.

L’ancien Premier Ministre, Hama Amadou est en prison pour un prétendu détournement alors que ceux qui sont censés être ses complices se la coulent douce. Il n’a pas droit à la liberté provisoire parce que sa libération va selon nos magistrats, troubler l’ordre public.

L’ancien Ministre de la Justice, Maty Elhadji Moussa arrêté, sur la base d’un Arrêté qui fera date dans l’histoire judicaire du pays puisque basé sur des rumeurs savamment distillées par ceux qui lui en veulent, doit continuer à garder prison pour « l’équilibre » entre les régions.
Il est maintenant clair que la liberté de l’un ou de l’autre est liée à l’agenda politique des Tazarcthistes. Tous ceux qui ont entendu l’aile de Seini Omar, fixer la date d’un congrès du MNSD au 21 février 2009 à Zinder savent que Hama Amadou n’aura pas sa liberté avant cette date. Ainsi, nos magistrats de service ont vraiment «raison» la liberté de Hama Amadou troublera l’ordre du public constitué par ses adversaires.

Nos magistrats confirment ainsi de la manière la plus maladroite, ce que tout le monde a entendu de la part des adversaires politiques de Hama Amadou qui tout en affirmant que c’est la Justice qui l’a arrêté, disent qu’ils ne le libéreront pas avant d’avoir récupérer le parti ». Il ya lieu ici de se poser la question de savoir ceux qui des adversaires de Hama Amadou ou des juges rendent la justice ?
Heureusement que nos parlementaires ont finalement compris qu’ils ne peuvent continuer à être complice de l’exécution du volet judicaire de l’agenda politique des Tazarcthistes au risque de se faire harakiri. Maintenant, Ils doivent eux et les partis politiques restés mobilisés car le «Tazartché» n’est pas enterré mais a simplement changé de stratégie.

Les partis politiques et les organisations de la société civile ayant refusé toute compromission pour violer la Constitution, il reste à créer les conditions pour ne pas organiser les élections et prolonger de fait le mandat du Président de la République. Il ya aucune base légale pour une éventuelle prolongation du mandat du Président actuel. C’est pourquoi, au cas où des élections ne seront pas organisées comme le suggèrent les stratèges du «Tazartché», les magistrats et autres juristes de service l’auront beau justifié comme prévu dans leur plan, il y’aura autant de Présidents de la République que de nigériens le 22 décembre 2009 à partir de minuit et le plus fort finira par gérer le pays.

Il faut retenir, que le seul mérite du «Tazartché» au-delà du 22 décembre 2009, aura été celui d’être l’origine de déchirures et rancunes profondes pour satisfaire les ambitions d’un homme tout en sachant que sa réalisation, ne peut que reposer sur l’arbitraire, l’injustice, la corruption, la force, la terreur et tout ce qu’il ya de pire.
Enfin avec le «Tazartché», il ya ni légalité, ni égalité ni équité dans le traitement des différents dossiers. Il ya donc pas de Justice.

Le Niger, victime de sa richesse


Mardi 10 Février 2009

Par Marie VARASSON
Eco-Life.fr, le journal de l’économie durable
>> Troisième exportateur d'uranium au monde, le Niger est pourtant l'un des pays les plus pauvres du globe. Malgré ses richesses minières, le nord du pays est régulièrement touché par des crises alimentaires et une dégradation de son environnement. Secoué par la rébellion touareg, le pays négocie au prix fort l'exploitation de l'uranium avec les firmes étrangères, dont Areva.

Les rebelles touareg demandent une meilleure redistribution des richesses. (Reuters)Les rebelles touareg demandent une meilleure redistribution des richesses. (Reuters)

174éme pays le plus pauvre du monde sur 177, le Niger n'arrive pas à se développer malgré l'éclaircie dans son ciel apportée par la vente d'uranium. Découvert et exploité depuis près de 40 ans, le précieux minerai a pourtant tout du diamant rare. Situé dans la région d'Agadez au nord-ouest du pays, une zone désertique et peu cultivable, il aurait pu la transformer et doper son économie.

Un rêve oublié pour les populations du Nord qui estiment ne pas avoir bénéficié de la croissance fulgurante du budget de l'Etat (passé de 15 milliards de francs CFA en 1975 à 72 milliards en 1980). "La répartition des richesses ne s'est pas faite", explique Issouf ag Maha, maire de Tchirozerine, à 45 km d'Agadez et membre du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ). "Le gouvernement est le premier coupable dans cette affaire, les entreprises sont venues faire du business et ont agi dans leur intérêt".

Les concessions s'étendent sur près de 90 000 kilomètres carrés, et ont fait les belles années de nombreuses sociétés minières. Souvent montrée du doigt, Areva, entreprise spécialisée dans le nucléaire, se défend des accusations de pollution et de néo-colonialisme qui sont portées contre elle. "Dans les années 80, quand les cours de l'uranium se sont effondrés et que les mines fermaient un peu partout dans le monde, le groupe a poursuivi seul l'exploitation des gisements du Niger", explique-t-elle. Sur le terrain, le MNJ assure qu'aucune action n'a été entreprise. "Jamais de concertation avec les populations locales n'a été organisée", ajoute Issouf ag Maha.

"La multiplication des permis est notre plus grosse inquiétude"

Paroles contre paroles, il demeure difficile d'accéder aux sites et de constater scientifiquement les dégâts. Pourtant aux environs, la situation s'est manifestement dégradée. L'élevage et les activités traditionnelles des populations, telles que l'exploitation du sel, seraient devenues impossibles. Dans les fermes, le bruit fait fuir le bétail. Faute d'eau, utilisée pour nettoyer l'uranium, l'agriculture locale est compromise. D'autant que la sécheresse ravage régulièrement cette partie du pays. "Pourquoi ne pas proposer des solutions transparentes avec une explication humaine de l'étendue des projets miniers", s'interroge Issouf ag Maha.

La diminution des ressources pétrolières a relancé les cours de l'uranium, ces dernières années. Avec elle, de nouveaux exploitants se sont installés, là où le français Areva détenait le monopole. Fin 2006, la China National Uranium Corporation a reçu un permis d'exploitation du gisement d'Azelik, dans la région d'Agadez. Canadiens, Australiens, Sud-africains, Indiens et Britanniques ont suivi. "La multiplication des permis est notre plus grosse inquiétude", explique Issouf ag Maha. Depuis février 2007, le MNJ et le gouvernement s'affrontent. Composé d'anciens rebelles, de militaires de l'armée régulière et de certains élus locaux, le mouvement attaque les symboles de l'Etat et prend des membres du gouvernement en otage.

Tandis qu'Areva a obtenu début février 2009, le permis d'exploitation du gisement d'Imouraren, au nord-ouest, les élections présidentielles pourraient changer la donne. Elles se tiendront d'ici 7 à 8 mois et selon la Constitution, le président actuel, Mamadou Tandja ne pourra pas s'y représenter. L'uranium, nécessaire à l'activité des centrales nucléaires peu émettrices de CO2, doit être exploité durablement, non pas aux dépens de l'homme et de son environnement.

L’insécurité toujours vécue au quotidien dans le Nord



DEUX ANS APRÈS… L’insécurité toujours vécue au quotidien dans le Nord
Le 7 février prochain, la région d’Agadez comptera deux ans d’insécurité et 18 mois de mesures de mise en garde. Officiellement, la rébellion est défaite. Cependant, tous ceux qui viennent de cette région (les journalistes y sont interdits) vous diront que les rebelles ou bandits armés, pour utiliser la terminologie officielle, font toujours parler d’eux, même si les opérations spectaculaires comme les attaques de Tizerzayt, Banibangou et Tanout ont cessé. Cette « accalmie » est le résultat d’une forte mobilisation des forces de défense et de sécurité dans cette seule région, de l’acquisition de plusieurs dizaines de milliards FCFA de tanks, hélicoptères, camions et autres technologies de guerre. Cependant, malgré cela, personne, pas même le président de la Répu-blique, ne peut nous dire quand pourrions-nous faire tranquillement les axes Abalak-Agadez ou Agadez-Arlit sans un aussi encombrant et coûteux convoi militaire pour garantir la sécurité des voyageurs ? Le président de la République qui a fait le choix de la guerre, qu’il a imposé à toute la classe politique, pourra t-il dire aux populations de la région d’Agadez à quand la fin de leur calvaire ?

En effet, la loi N° 2002-30 du 31 décembre 2002 portant organisation générale de la défense nationale précise que «la mise en garde consiste en certaines mesures propres à assurer la liberté d’action du gouvernement, à diminuer la vulnérabilité des populations ou des équipements principaux et garantir la sécurité des opérations de mobilisation ou de mise en œuvre des Forces militaires ». En outre, la même loi précise en son article 4, alinéa 4, que seul l’état de siège permet au gouvernement de confier à l’autorité militaire des pouvoirs dont l’autorité civile était investie pour le maintien de l’ordre et la police.

Il est temps que le président Tandja se rende compte que l’option de la guerre a montré ses limites. Deux ans après, la guerre perdure, au prix des sacrifices de l’ensemble des Nigé-riens. Il est temps qu’il fasse droit aux propositions de certaines organisations de la société civile qui ont recommandé le dialogue pour mettre fin aux souffrances des populations civiles, et faire taire les tanks, hélicoptères et autres engins de mort, pour que les mines cessent de tuer.

Source:
http://www.republicain-niger.

La Croix d'Agadez et le credo du livre : une stratégie payante

Talant

L'association la Croix d'Agadez vient d'organiser sa 7e grande braderie du livre. Une réussite exceptionnelle au profit des élèves nigériens de la vallée de Boughoul. Avant l'ouverture, samedi à 10 heures, les très nombreux amateurs de livres anciens et d'occasion se pressaient devant les portes de la salle Saint-Exupéry. Des livres dressés leur étaient offerts sur 200 mètres linéaires. Un travail colossal pour tous les bénévoles de l'association dirigée par Claude Kayser. Pour le président : « Le succès de cette grande braderie a dépassé toutes nos espérances. Déjà, cinq heures après l'ouverture, nous avions atteint le chiffre d'affaires de toute la manifestation de l'année passée. Un succès qui doit beaucoup, je le souligne, à l'information ciblée parue dans les colonnes du Bien public. Et c'est avec satisfaction que nous avons constaté que de nombreux Talantais comptaient parmi nos clients ».
En amont, la constitution du fonds par prospection de successions privées, la gestion des dons de particuliers, de bibliothèques et librairies sont également des sujétions prégnantes. Peine récompensée par une affluence record sur les deux jours. « Pour la huitième édition, nous avons quelques nouvelles idées tirées de l'observation du comportement de nos fidèles chalands ce dernier week-end, confie Claude Kayser. Attendons donc l'installation d'un coin lecture doublé d'une aire réservée aux enfants dont nos bénévoles s'occuperont pour permettre aux parents de parcourir les rayons en toute tranquillité ».
A noter qu'un stand était dédié aux réalisations des artisans de la vallée de Boughoul. Les résultats des ventes de ces deux jours seront essentiellement consacrés au fonctionnement des cantines scolaires situées dans cette même oasis.
Prochaine manifestation. - Vendredi 1er mai : fête de Printemps au château de Barbirey-sur-Ouche avec ouverture du four à pain.
La Croix d'Agadez. - 12, rue Maillot 21380 Messigny-et-Vantoux ; tél. 03 80 35 47 10 ; site : www.lacroixdagadez.com/

mardi 10 février 2009

Mali-Touaregs : Quand l’hypocrisie de l’Etat hypothèque l’avenir du pays.


Abdoulahi ATTAYOUB

Mali-Touaregs : Quand l’hypocrisie de l’Etat hypothèque l’avenir du pays. !
La conscience touarègue restera plus forte, et la marche de l’Histoire lui donne déjà raison.

mardi 10 février 2009, par temoust

La conscience touarègue restera plus forte, et la marche de l’Histoire lui donne déjà raison.

Les graves événements qui se déroulent dans le Nord du Mali aujourd’hui interpellent à plus d’un titre. Les manœuvres actuelles du gouvernement malien pour détruire les Communautés maure et touarègue en les opposant relèvent d’une stratégie déjà éprouvée par le passé.

Déjà au début des années 90

Dans les années 90, l’État malien, faute d’avoir réussi sur le terrain militaire avait créé la Milice Gandakoye pour faire diversion et chercher à dénaturer le conflit qui l’opposait aux Mouvements de l’Azawad. Cette diversion avait pour objectif de présenter cette question comme un conflit inter ethnique et dégager ainsi la responsabilité politique et pénale des dirigeants de l’État. Cette manœuvre a été facilitée par certains cadres Touaregs dont la jugeote politique n’a, à l’évidence, pas été à la hauteur des espoirs qui avaient été placés en eux.

L’État malien et ses dirigeants ont pu ainsi échapper à la justice internationale grâce à la bienveillance de certains pays qui ont préféré fermer les yeux en espérant étouffer la question et empêcher son internationalisation. Pour mémoire, et surtout pour ceux qui n’auraient pas bien suivi les événements de cette époque, il faut rappeler que l’armée malienne avait, selon les estimations, massacré plusieurs milliers de civils Touaregs et Maures dans les trois régions de Gao, Tombouctou et Kidal. Ces massacres, dans leur ampleur et les méthodes utilisées, ont montré que les gouvernants maliens ne combattaient pas une rébellion mais cherchaient à affaiblir ces Communautés qui étaient visées en tant que telles. Déjà à l’époque, certains leaders touaregs avaient prêté main forte aux autorités de Bamako contre leurs frères. Aujourd’hui nous pouvons affirmer qu’ils avaient eu tort de croire que les dirigeants maliens les différenciaient de ceux qui étaient présentés, alors, comme les ennemis.

A l’époque, déjà, l’association Survie Touarègue-Temoust avait dénoncé la naïveté politique de ces leaders qui devenaient, de fait, des valets d’un système politique malien dont certains responsables et la presse appelaient ouvertement à l’extermination des Touaregs, sans distinction de tribus ou des Régions. Pour ceux que cela intéresse, une importante documentation existe sur cette période encore trop proche pour n’appartenir qu’à l’Histoire.

L’impunité incite à la récidive

En effet, il suffit d’une rapide analyse de la situation actuelle, pour comprendre que l’objectif visé est d’affaiblir le mouvement touareg en jouant sur les faiblesses connues de certains leaders incapables de sortir de leurs schémas archaïques qui aveuglent leur action politique. Le Mali ne montre aucune volonté de considérer la communauté touarègue comme une communauté susceptible de participer de manière équitable à la gestion des affaires de l’État. En effet, les tenants du pouvoir gèrent celui-ci toujours en confondant les intérêts de leurs propres communautés avec ce qui devrait être ceux de l’État malien dans sa diversité.

Ces gouvernants cherchent encore à opposer les Touaregs entre eux en faisant croire à certains qu’il existe une République malienne digne d’être défendue par tous ses fils. Mais l’État malien dans son fonctionnement aujourd’hui ne remplit pas les conditions nécessaires pour que l’ensemble de ses citoyens puissent le défendre sans donner l’impression de participer à leur auto-destruction. En instituant l’impunité comme règle de base dans sa gestion de la question du Nord, le Mali se discrédite et perd toute légitimité en indexant ses opposants dans leurs luttes pour le changement.

Aucun Touareg sérieux, et soucieux de l’avenir de sa communauté et du Mali ne peut se satisfaire de la manière dont l’État a toujours traité cette question. Avec un minimum de lucidité et de sincérité, on ne peut pas traiter Ibrahim Ag Bahanga de bandit ou d’ennemi du Mali, tant que ATT n’est pas traduit devant un tribunal pénal international et condamné pour les crimes commis sous sa responsabilité. Les défenseurs du système politique malien actuel devraient recouvrer leurs esprits, car, en refusant le débat sur le fond de la question du Nord, ils perpétuent l’hégémonie de certaines communautés sur d’autres et, par là-même, menacent la stabilité du pays. En effet, les Touaregs et les Maures aspirent aux mêmes droits que les Bambaras, les Peuls…

La communauté internationale ne peut éternellement fermer les yeux sur le déni de justice qui est fait à la communauté touarègue du Mali. Les criminels, politiques et militaires, répondront un jour de leurs forfaits devant une juridiction internationale. Les tenants de l’ordre mondial savent que la stabilité de la région et l’avènement de la Démocratie passent forcement par la prise en compte des intérêts et des droits de l’ensemble des peuples en présence.

En effet, le gouvernement malien fort de cette impunité, utilise les mêmes méthodes en créant des milices supplétives de l’armée dont le rôle est de commettre les pires exactions contre les populations civiles touarègues. Le fait que ces milices recrutent parmi les Touaregs ne constitue aucunement un alibi et n’enlève rien à la responsabilité politique et pénale des acteurs et commanditaires de ces crimes.

Le jour où le Mali jugera les criminels responsables des massacres des année 60 et 90 et où les Touaregs seront réellement des citoyens maliens respectés dans leur identité et dans leurs droits fondamentaux, alors des Touaregs seront légitimés à défendre leur pays. Aujourd’hui, le Mali ne respecte pas sa communauté touarègue. Les cadres touaregs qui sont terrorisés à l’idée d’être soupçonnés de sympathie pour leur peuple en viennent à soutenir la diabolisation de ceux qui essaient de dénoncer les injustices indiscutables qu’ils subissent. Ces cadres sont plus installés dans le fatalisme et le désespoir que dans la réelle conviction qu’ils sont maliens comme les autres !!! Il suffit de constater leur silence et leur absence d’initiative pour contribuer à la résolution d’une question dont ils ne peuvent pas nier l’ampleur et la dimension ethnique.

Les veuves, les orphelins et tous ceux qui ont été endeuillés par les actions de l’État malien ne pourront jamais avoir confiance dans cet État tant que la vérité n’a pas éclatée et les victimes réhabilitées. La construction d’un État de droit passe par cette vérité et cette justice. Plus on tarde à l’accepter plus on hypothèque la possibilité de voir rapidement la paix nécessaire au développement du pays s’installer. Car la paix ne se décrète pas et ne s’impose pas durablement par la force. Elle s’installe par l’effet conjugué d’une justice impartiale et d’un État capable d’assumer pleinement les missions qui sont sa raison d’être.

En s’auto-amnistiant, les criminels des années 90 n’ont fait qu’aggraver l’injustice et éloigner davantage les perspectives d’une réconciliation entre les Touaregs et l’Etat. La fracture ainsi entretenue empêchera toujours l’avènement d’une paix durable et donc l’amorce d’une véritable vie démocratique.

Instrumentaliser l’idée de Démocratie pour empêcher le débat

Aucune phraséologie sur la Démocratie ne peut tromper sur la nature réelle du système politique malien, Car avant de se poser la question de la Démocratie, il faut d’abord résoudre celle du projet national et de la volonté des différentes communautés maliennes à construire, dans leur diversité, un État dans lequel elles pourront toutes se reconnaître. Aujourd’hui, on en est très loin. Tant que les élites ne sont pas sorties de l’hypocrisie actuelle, rien de durable ne pourra être construit. Trop de Maliens, y compris parmi la classe politique, n’acceptent pas les Touaregs comme des concitoyens ordinaires. Et ce sentiment est entretenu par la politique de l’État qui voit cette communauté uniquement comme une menace perpétuelle. Comme si certains Maliens ont du mal à croire en l’unité de leur pays et en leur capacité à le construire ensemble. Comment expliquer autrement l’alignement systématique de toute la classe politique malienne sur les méthodes du gouvernement même quand celui-ci monte les communautés les unes contres les autres et envoie son armée et ses milices massacrer des populations civiles. Ni les patriotes, ni les démocrates maliens n’arrivent à dépasser leur propre ethnocentrisme et à considérer les Touaregs comme ils auraient voulu que leurs propres communautés soient considérées.

L’État malien a montré son incapacité à imaginer des solutions politiques sérieuses pour régler définitivement le conflit qui l’oppose à la communauté touarègue. Mais a-t–il seulement la volonté de le faire ? Ceux qui estiment que les rébellions n’ont aucune raison d’être n’ont, à ma connaissance, rien proposé pour régler les problèmes qui sont posés. Attiser la haine entre les communautés et utiliser les moyens de l’État contre ses propres citoyens, à cause de leur appartenance ethnique, constituent des forfaits qui vont à l’encontre des intérêts d’un Mali unique et démocratique.

Le Pacte national et les accords d’Alger auraient pu servir de base à une large réconciliation entre l’État malien et sa communauté touarègue. Mais ces différents accords n’ont, à l’évidence, jamais été pris au sérieux par les autorités maliennes. Pour elles, le seul objectif a toujours été de désarmer les combattants touaregs. Or dans ce genre de conflit le désarmement, s’il devait se faire, n’intervient que quand les raisons du conflit ont disparu ou que la confiance est suffisamment revenue pour garantir l’application de ce qui a fait l’objet d’accords.

Que les dirigeants maliens ne s’y trompent pas. La lutte du peuple Touareg pour ses droits et ses intérêts ne dépend pas d’une personne ou d’un groupe d’individus. Le désarmement d’un groupe ou son « intégration » n’empêcheront jamais la poursuite de cette lutte tant que les injustices actuelles perdurent. S’il y a une chose qui fait l’unanimité, c’est bien la conscience qu’ont tous les Touaregs de cette injustice et de leur détermination à la combattre par les moyens qui s’imposent à eux.

Le contexte géopolitique a évolué

Le contexte géopolitique actuel dans la région sahélo-saharienne fait que les choses sont susceptibles d’évoluer plus rapidement qu’on ne pourrait l’imaginer. Ce qui paraissait impensable hier deviendra possible demain. Les enjeux en présence font que rien n’est immuable, et que seuls les intérêts de ceux qui décident commandent l’évolution des choses. Les petites manipulations d’ATT et sa gestion ethnique d’une question qui intéresse de plus en plus de monde risquent finalement de se retourner contre lui et de profiter à ceux qu’il traite aujourd’hui comme des ennemis. Les acteurs intéressés par cette région du monde commencent à reconnaître le rôle déterminant des Touaregs pour en assurer la sécurité et la stabilité.

Les rivalités et les rancœurs sont compréhensibles, les divisions sont injustifiables au regard de la situation actuelle et des enjeux auxquels fait face le peuple touareg

Les responsables touaregs qui sont tentés par les démons de la division font preuve de naïveté et manquent manifestement de discernement sur la réalité de leur pays et des affaires du monde. Autrement, ils auraient compris qu’ils renforcent les ennemis de leur peuple. C’est-à-dire ceux qui ne veulent pas des Touaregs comme citoyens et qui continuent à perpétuer la domination de certaines communautés sur d’autres.

Les officiers et responsables politiques touaregs qui sont encore dominés par des sentiments compréhensibles liés aux vicissitudes du passé doivent se ressaisir et garder leur lucidité sur la marche politique de l’Histoire. Nous avons vu par le passé que, quand l’État s’en prend aux Touaregs, il ne fait jamais la différence entre les tribus. Les auxiliaires du système ont souvent connu le même sort que ceux qui sont taxés d’ennemis par les tenants du pouvoir. L’Histoire récente est riche d’enseignements en la matière.

Dans l’Histoire des peuples, ceux qui jouent contre leurs « groupes naturels » finissent toujours par être marginalisés, voire éliminés, y compris par ceux qui les ont utilisés. Le manipulateur a rarement de la considération pour celui qui se prête à ce jeu !!! Aucun fondement juridique ou politique ne justifie que des Touaregs acceptent de combattre leurs frères pour préserver un système qui les a toujours marginalisés et massacrés sans discernement !!!

En envoyant des Touaregs combattre d’autres Touaregs, le Mali reconnaît son incapacité à sécuriser et administrer l’Azawad. Il appartiendra demain aux Touaregs qui se combattent aujourd’hui d’élaborer ensemble la stratégie de survie qui leur permettra d’être identifiés comme des acteurs crédibles et capables d’assumer de manière libre leurs responsabilités historiques envers leur peuple.

Pour rappel : l’État malien a massacré au cours des années 90 plus de 10 000 Touaregs et Maures sur le million que compte le pays. C’est comme s’il massacrait 100 000 Maliens toutes ethnies confondues. Ou que l’État français massacrait 600 000 de ses citoyens !!!!!

Février 2009

Abdoulahi ATTAYOUB Temoust Lyon (France)

dimanche 8 février 2009

Les prises d’otages dans le sahel se multiplient/Révélations sur les liaisons GSPC-Mali


Mounir Boudjema - Liberté - 08/02/09

dimanche 8 février 2009

En accusant les Touareg du nord du Mali du récent kidnapping de quatre touristes européens,le gouvernement malien fait diversion et oublie de désigner les vrais coupables qui sont les terroristes du GSPC.

Le Sahel est-il le nouveau Waziristân ? Dans une zone à cheval entre le Nord du Mali et le Niger, le groupe de Mokhtar Belmokhtar a encore frappé. Le rapt, il y a une semaine, des quatre touristes européens (suisses et allemands) s’est déroulé selon un processus qui semble bien huilé. Le GSPC repère ses cibles occidentales, procède à l’enlèvement et ramène rapidement les otages en territoire malien avant que les négociations commencent sous les auspices du gouvernement de Amana Touré et de ses intermédiaires. Les gouvernements européens finissent par payer la rançon et le GSPC et ses intermédiaires se retrouvent avec un bon paquet d’euros. Ce schéma inauguré par l’ancien “émir” du désert, Abderezak El-Para, avec les 31 otages européens kidnappés dans la région de Biskra, a été poursuivi par l’“émir” Abou Zeid dans le cas des deux otages autrichiens enlevés en Tunisie et entériné par la récente opération d’enlèvement des deux diplomates onusiens de nationalité canadienne et des 4 touristes européens au Niger, à 80 km des frontières avec le Mali. Dans tous ces cas de figure, les otages et leurs ravisseurs se sont retrouvés au nord du Mali sous la “protection” bienveillante des autorités maliennes.

Les alliances de Belmokhtar Alors que Bamako tente d’accuser les rebelles touareg, en faisant croire aux Occidentaux à une alliance touareg avec le GSPC, c’est bien le groupe de Mokhtar Belmokhtar qui est derrière les derniers enlèvements de la région. À la tête d’un groupe d’une vingtaine de terroristes, armés lourdement et munis de 6 pick-up, selon des sources locales, il a ramené ses otages en territoire malien depuis le début de la crise et attend certainement d’ouvrir les négociations avec les Européens. Le problème est que ce groupe du GSPC n’est nullement inquiété : “Que ce soit Belmokhtar qui a épousé une femme des tribus bérabiches (les Arabes du nord du Mali), tissant une alliance avec eux, imité en cela par l’“émir” Azwid ou l’“émir” Abou Abdelkader, le GSPC sait que cette région est un sanctuaire”, confie une source locale au fait du dossier contactée par téléphone. Que fait le gouvernement malien pour contrer cette propagation salafiste ? En un mot : rien. Trop occupé à saper les accords d’Alger en attaquant les campements des tribus touareg dont la dernière attaque a visé Ag Bahanga, la bête noire d’ATT, à Bouérissa, faisant 31 morts parmi les Touareg. Une efficacité qui ne s’applique pas au groupe du GSPC-Sahel qui se prépare à lancer les enchères.

Rançon ou échange ? Mais voilà, cette fois-ci, le jeu de dupes risque d’être dévoilé par le GSPC lui-même. En effet, un incident qui s’est produit en août 2008 risque de compliquer les futures transactions entre les salafistes et les Européens. Alors qu’ils manipulaient des produits explosifs dans une petite maison à Gao, deux artificiers du GSPC ont déclenché une explosion qui a alerté la police malienne. Blessés, Sidi Ali Naban et Ould Yahdih, deux recrues mauritaniennes proches de l’“émir” Belmokhtar, ont été arrêtés. Or, il s’avère que Ould Yahdih est un élément indispensable au groupe salafiste et que Belmokhtar s’est mis dans la tête de le récupérer. Ne voulant ni les juger ni les livrer aux autorités mauritaniennes, ces deux membres du GSPC vont-ils servir à autre chose ? Une monnaie d’échange contre les touristes européens ou les diplomates canadiens ? L’hypothèse est tentante pour le groupe Belmokhtar surtout que les autorités maliennes pratiquent les extraditions à la carte. C’est le cas, notamment de Oussama El Merdaci, un “émir” du GSPC, présenté dans le Sahel comme l’homme qui monte dans le réseau d’Al-Qaïda. Cet ancien d’Afghanistan, qui semble avoir été injecté dans la région au profit de l’organisation de Ben Laden, se dirigeait vers la Somalie quand les services de sécurité maliens l’ont appréhendé à Tombouctou. Depuis une année, ce vétéran d’Afghanistan qui connaît bien les réseaux londoniens du GSPC est dans les geôles maliennes. Bamako, bizarrement, ne se décide ni à l’extrader vers l’Algérie, du moment qu’il est membre du GSPC, ni à le juger, et encore moins à le relâcher. Son cas gêne à l’évidence Bamako qui n’avait pourtant pas hésité à extrader manu militari deux djihadistes libyens deux jours seulement après leur arrestation. Ce qui pose un véritable casse-tête sur l’attitude du président ATT qui, d’une main, se proclame le chantre de l’antiterrorisme, et de l’autre, autorise que des négociations lucratives sur les otages occidentaux se fassent sur son territoire. Alors que les conventions internationales des Nations unies stipulent explicitement que toute transaction financière ou paiement de rançon aux terroristes est un acte de complicité. En tout état de cause, les prochains jours vont contraindre les uns et les autres à jouer cartes sur table. Le GSPC qui agit dans le nord du Mali comme bon lui semble va devoir négocier et, pour ce faire, il doit s’appuyer sur ces fameux “notables” que Bamako autorise. Car, dans cette zone grise où la misère est criante, la prise d’otages est devenue un business comme un autre et la valeur marchande d’un Occidental est la garantie que tous les intermédiaires vont se servir lors des transactions sur la rançon à payer.

Une cassette vidéo, preuve de vie des diplomates canadiens disparus au Niger


AFP
08.02.09 | 00h52


Le Canada a reçu une "cassette vidéo" comme "preuve de vie" de ses deux diplomates enlevés au Niger à la mi-décembre, a-t-on appris samedi de sources proches de l'enquête au Mali.

"Dans la cassette, on voit tour à tour, les deux diplomates canadiens intervenir devant la caméra, pour se présenter", a déclaré à l'AFP un notable du nord du Mali qui a pu visionner la cassette.

Une autre source locale, mais résidant à Bamako, a également visionné "cette preuve de vie" et fourni plus de détails sur son contenu.

"C'est Robert Fowler qui s'est présenté le premier devant la caméra. Derrière lui, il y avait des hommes armés. M. Fowler a demandé dans ses propos de répondre aux sollicitations de ses ravisseurs, mais sans donner plus de détails", a expliqué la même source.

Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger, avait disparu au Niger, en compagnie de son collègue Louis Guay et de leur chauffeur nigérien au retour d'une excursion, le 14 décembre, dans une mine d'or exploitée par une société canadienne à Samira.

samedi 7 février 2009

RADIO : Areva au Niger : la ‘malédiction de l’uranium’


RADIO : Areva au Niger : la ‘malédiction de l’uranium’


"Paris Françafrique"
l’émission hebdomadaire de Survie Paris


Retour sur 40 ans de mainmise française et sur l’irresponsabilité sociale et environnementale de l’entreprise
Areva vient de décrocher le contrat d’Imouraren au Niger, qui va devenir la plus grande mine d’uranium au monde ! C’est pour nous l’occasion de revenir sur l’histoire de l’entreprise au Niger et d’analyser en quoi elle est scandaleuse : achat de l’uranium à bas prix, non respect des normes environnementales et du code du travail pour les employés, … De nombreux acteurs de la société civile sont mobilisés sur ces questions, nous aborderons aussi ces luttes actuelles.

En présence de Issouf Maha, membre du collectif Areva ne fera pas la loi au Niger ainsi que Seidik Abba, journaliste nigérien. Bruno Chareyron de la CRIIRAD sera avec nous par téléphone.


Retrouvez aussi l'émission en écoute sur
Afriradio.net : http://www.afriradio.net/