jeudi 18 décembre 2008

Festival au désert : Essakane vous attend !


G. A. Dicko L’Essor, 18/12/2008

jeudi 18 décembre 2008

La 9è édition au Festival au désert a été officiellement lancée le 13 décembre dernier.

La cérémonie s’est déroulée au Centre culturel français de Bamako en présence de trois ministres : N’Diaye Ba (Tourisme et Artisanat), Abou-Bakar Traoré (Finances), Sékou Diakité (Développement social, Solidarité et Personnes âgées).

Le Festival au désert qui se déroule chaque année à Essakane, une localité située à 70 km au nord de la mythique ville de Tombouctou est, selon nombre de spécialistes, l’un des plus grands en Afrique en la matière. Ses deux dernières éditions ont attiré pas moins de 25 000 festivaliers venus du monde entier. Des sommités mondiales de la musique se sont ainsi produites sur les dunes à la lisière du Sahara.

Mais plus qu’un événement festif, le festival d’Essakane est une occasion de rencontres, d’échanges et de découverte. Le festival est la version modernisée d’une manifestation traditionnelle qui a traversé les âges. En effet, les tribus touarègues dont les promoteurs du festival actuel sont des descendants, ont coutume d’organiser à la fin de chaque période de transhumance des rencontres dites « temakannit » ou « takubelt » dans la langue tamasheq. Au cours de ces rencontres ponctuées de chants, de danses, de compétitions dans le maniement du sabre, on célèbre le meilleur troupeau. Comme le font les Peuls du Delta du Niger. Tous les litiges et différends sont réglés sous les tentes autour d’une partie de thé, en partageant un méchoui.

Certes, avec les sécheresses de ces dernières décennies, les troupeaux se sont réduits comme peau de chagrin. Mais la communauté touarègue a maintenu cette bonne tradition, tout en essayant de s’adapter à la nouvelle donne mondiale. C’est dans cet esprit qu’à chacune des éditions du Festival, Manny Ansar, le promoteur de la manifestation et ses amis font cohabiter en l’espace de trois jours, des stars de la culture universelle et des artistes nationaux et locaux.

La soirée de lancement a été marquée par les prestations du groupe Tartit, premier ensemble musical de femmes touarègues, de Habib Koité qui n’est plus à présenter au public malien et aux amateurs de la World music et celle d’un jeune groupe de Kidal.

La projection d’un documentaire sur le chemin parcouru et les ambitions du Festival du désert a été très édifiante pour le public select convié au Centre culturel français.

G. A. DICKO

Niger : 50 ans après, les Touaregs cherchent toujours leur place


Anissa Herrou -Afrik.com-18-12-08

jeudi 18 décembre 2008

La République du Niger fête ses cinquante ans

Alors que le Niger fête le cinquantième anniversaire de la proclamation de sa République et que le pays est en liesse, on est toujours sans nouvelle du diplomate canadien Robert Fowler, enlevé lundi soir. Le groupe rebelle touareg initialement soupçonné a démenti tout kidnapping. Les représentants officiels présents à Tillabéry ont fait l’éloge du bilan présidentiel de Mamadou Tandja. Le pays, considéré comme un des plus pauvres du monde, a pourtant du mal à intégrer la population touarègue à son économie et sa vie politique.

Il y a cinquante ans, jour pour jour, le Niger devenait une République en proclamant son autonomie par référendum dans le cadre de la consultation organisée par le général de Gaulle. A Tillabéry, ville de l’ouest du pays, qui organise cette année les festivités, on se réjouit de cet événement. Trois mille sportifs et artistes se sont succédé à travers la ville, modernisée et nettoyée pour l’occasion. Quinze kilomètres de route ont été bitumés, une maison culturelle a été construite, un stade omnisport flambant neuf a été inauguré et les éclairages publics ont été renforcés.

Toujours aucune nouvelle de Robert Fowler

Pourtant, cette cérémonie en grande pompe, à laquelle ont assisté des délégations officielles et le président Mamadou Tandja lui-même, parvient mal à cacher les problèmes du pays. Dernier en date : la disparition de Robert Fowler. Depuis lundi soir, les Nations unies sont sans nouvelle du diplomate canadien, représentant spécial du secrétaire de l’ONU pour le Niger. Les responsables du Front des Forces de Redressement (FFR), le groupe rebelle qui avait revendiqué l’enlèvement mardi sur son blog, ont finalement démenti cette information. « Nous avons été victime d’une désinformation par l’usage abusif d’un protocole sécurisé de communication », peut-on lire sur leur site internet.

Le FFR est un mouvement dissident du principal groupe rebelle touareg, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ). Considérés régulièrement par le pouvoir comme des bandits en armes coupeurs de routes, les différents groupes touaregs affirment lutter pour la juste répartition de la rente uranifère et pour une meilleure représentation au sein des institutions politiques. Aucun gouvernement, civil ou militaire, n’a encore réussi à intégrer cette population du Nord au reste du pays. Très actifs dans les années 1990 et depuis 2007, les rebelles touaregs tiennent en échec l’armée nigérienne au nord du pays, très difficile d’accès.

Alors que le président Tandja a annoncé, mercredi soir, dans son discours à la nation, le démarrage de nombreux grands chantiers, parmi lesquels le projet d’exploitation de l’uranium d’Inouraren (région d’Agadez), selon certaines sources, la présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon, devrait être à Niamey jeudi. L’entreprise française, qui extrait de l’uranium au nord du pays, est régulièrement visée par la rébellion dont les revendications sont claires. Faire plus de cas de l’impact écologique de ses exploitations sur les populations touarègues locales et redistribuer les dividendes.

Un troisième mandat pour Tandja ?

Aucun mot sur la rébellion touareg ni sur la disparition du diplomate onusien pour autant, l’heure est à la fête et au bilan. « Nous allons témoigner de l’engagement et de la détermination d’un homme qui entend faire du Niger un pays qui gagne », a déclaré Abdourahamane Seydou, président du Comité national d’organisation de la cérémonie et ministre de la Jeunesse et des Sports.

Les Nigériens attendent, quant à eux, de savoir si le président Tandja briguera ou non un troisième mandat à la tête du pays. La constitution les limite à deux, mais de nombreux gouverneurs de région manifestent depuis quelques semaines, de leur propre initiative ou pas, pour le maintien au pouvoir du président.
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Disparus mystérieusement : Qui a intérêt à enlever Fowler et ses compagnons ?


Oumarou Keïta Le Républicain-Niger 18-12-2008

jeudi 18 décembre 2008

Le gouvernement a déployé les forces de sécurité pour localiser l’envoyé spé-cial du secrétaire général des Nations unies au Niger, Robert Foller, et son assistant, tous deux de nationalité canadienne, et leur chauffeur nigérien. La coordonnatrice résidente du système des Nations unies (SNU) au Niger, Mme Khardiata Lo N’Diaye, a annoncé la mise en place d’une cellule de crise, et la coo-pération pleine et entière du SNU aux côtés du gouvernement nigérien.

Robert Fowler, son assistant et le chauffeur n’ont plus donné signe de vie depuis le dimanche 14 décembre dernier, aux alentours de 16h30, annonce un commu-niqué du Ministère des Affaires étrangè-res et de la coopération. Agé de 64 ans, Fowler est un diplomate à la retraite, qui a été sollicité par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, dans le cadre de la résolution du conflit au Niger. A ce propos il y a effectué plusieurs missions. Mais pour le gouvernement, sa mission porte sur le contrôle de la circulation des armes illicites.

Il est arrivé à Niamey, le jeudi 11 dé-cembre dernier, invité pour prendre part à la commémoration du cinquantenaire de la République. Le dimanche, il se rend sur le site aurifère de Samira, exploité par une compagnie canadienne. C’est à leur retour, au niveau du bac Farié, sur le fleuve Niger, à une soixantaine de Km de Niamey, que les traces du diplomate et de ses deux compagnons d’infortune seront perdues. Les forces de sécurité localisent le véhicule des Nations unies qui les transportait, et découvrent à l’inté-rieur des appareils de téléphone portable et d’autres effets personnels des occupants du véhicule. Selon certaines sources, le véhicule n’a subi aucun dommage. Ces trois personnes ont-elles prises dans un guet-apens ? Qui a alors intérêt à enlever Fowler et ses compagnons ? Qui pourrait-il gêner au point de le kidnapper ?

Ce diplomate est un promoteur de la paix et de la sécurité, qui a reçu mandat d’aider les différents acteurs du conflit à rapprocher leurs positions pour le bien des populations nigériennes. De prime abord, on peut poser l’hypothèse que ce diplomate ne peut gêner que ceux qui ne veulent pas du retour de la paix au Niger. On peut poser cette hypothèse : s’il a été kidnappé à cet endroit précis, c’est que ses ravisseurs se sont renseignés dans les détails sur lui. Ils savaient qu’il serait au Niger, le connaissent physiquement, et sont au courant de son agenda. Ils savaient qu’il se déplacerait à Samira, le dimanche. Ils n’ont pas cherché autre chose que de l’attendre à ce lieu précis pour accomplir leur triste besogne. Il était donc attendu pour être enlevé. Pour l’heure, on ne dispose pas d’informations concordantes qui reconstituent le puzzle. A tous égards, cette opération que le ministre de la communication qualifie d’irrationnelle ressemble étrange-ment à cette série de poses de mines anti chars, l’an dernier à pareil moment, dans certains centres urbains du Niger comme Niamey, Tahoua, Maradi, Dosso, où dans les trois premiers cas il y eut mort d’hommes. Au total, quatre personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées, toutes civiles. On se rappelle qu’en décembre 2007, un agent d’une ONG de la place, Adamou Sabiou, a été tué à l’arène des jeux de Tahoua. Quelques jours plu tard, en début janvier 2008, le directeur général de la radio privée R et M, Abdou Mahaman dit Jeannot a été tué par une mine dissémi-née, dans un quartier de Niamey. Les poseurs de ces engins de mort n’ont jamais été identifiés, à plus forte raison châtiés.

Le jour où on répondra à autant d’interrogations, nul doute qu’on saura qui a commandité et accompli l’enlèvement de ces trois personnes, non loin de Niamey.

Oumarou Keïta

Africatime / Misna Diplomates disparus : Nouveaux éléments sur le terrain, recherches en cours


Africatime / Misna 18/12/2008


jeudi 18 décembre 2008

"Sur le terrain toutes les bonnes volontés institutionnelles se sont activées et les recherches sont en cours pour faire la lumière sur la disparition des deux diplomates de l’Onu. Les Nations Unies collaborent étroitement avec le gouvernement nigérien qui coordonne les recherches, n’ayant porté jusqu’ici à aucun nouvel élément concret. Les communiqués officiels diffusés hier par l’Onu font encore foi".

C’est en ces termes que Khardiata Lo N’Diaye, coordonnateur résident du système des Nations Unies à Niamey et représentante locale du Pnud (Programme de développement de l’Onu), fournit à la MISNA les dernières informations du terrain concernant l’affaire encore obscure de la disparition dimanche dernier du canadien Robert Fowler, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, de son assistant Louis Guy, d’un chauffeur de l’organisme international et d’une quatrième personne dont l’identité n’a pas été précisée. Si les éléments recueillis jusqu’ici font clairement penser à un enlèvement, hier encore les Nations Unies ne parlaient pas d’enlèvement mais plutôt de disparition.

Durant le dernier point de presse quotidien d’hier à New York, les Nations Unies avaient en revanche confirmé que le diplomate à la retraite Fowler était bel et bien en mission officielle au Niger depuis le 11 décembre, contrairement à ce qu’a affirmé le gouvernement nigérien (qui a évoqué une visite à titre privée dans l’ouest, ndlr), précisant qu’il est aussi l’envoyé spécial pour les questions relatives aux touaregs. Les autorités d’Ottawa, deux des disparus étant de nationalité canadienne, ont assuré que le consulat du Canada à Niamey, ainsi que les autres bureaux régionaux, participent activement aux efforts de recherche, aux côtés des autorités nigériennes et onusiennes.

D’autre part, un nouvel élément central s’inscrit aujourd’hui dans ce flot continu de nouvelles en partie discordantes : un groupe rebelle touareg récemment créé, les Combattants du Front des Forces de Redressement (Ffr), qui avait revendiqué hier le rapt avec un communiqué officiel publié sur son site internet a ensuite rétracté son implication dans cette affaire, diffusant un autre document officiel et suscitant une certaine confusion. En effet, "nous confirmons que notre site a été piraté et une fausse information nous concernant a été diffusée. Ce faux communiqué est un acte visant à discréditer notre mouvement, qui est contraire à ce genre de pratiques.

S’il est vrai que le diplomate canadien a été enlevé, il est tout aussi vrai que nous sommes étrangers à ce rapt. Nous soupçonnons le gouvernement nigérien de toute cette mascarade", a déclaré à la MISNA Seydou-Kaocen ag Amadou Maiga, porte-parole officiel du Ffr, contacté à Paris où les membres du mouvement sont en exil. Le communiqué de démenti, signé par le président du Ffr, laisse cependant ouverte la possibilité que des rebelles dissidents aient pu enlever Fowler dans la région de Tillabéry (ou Tillabéri), à une centaine de kilomètres à l’ouest de la capitale Niamey.

Les observateurs locaux et la presse soulignent toutefois que si la piste de la rébellion est la plus plausible, il semble étrange qu’une telle opération ait été menée à 45 kilomètres de la capitale, si loin des bases d’action traditionnelles des rebelles touaregs et donc dans une zone censée être sous le contrôle gouvernemental. La disparition de Fowler a également suscité la réaction du monde universitaire d’Ottawa, où il enseignait à l’occasion : quelques professeurs fins connaisseurs du Niger, interpelés par Radio Canada, se disent étonnés par un tel acte vu que leur pays est respecté même dans les zones les plus reculées du pays africain, où les populations civiles saluent les programmes canadiens d’aide humanitaire réalisés sans contrepartie.

La disparition du diplomate à la retraite en visite pour compte de l’Onu intervient, étrange coïncidence, au moment où les festivités marquant le 50ème anniversaire de l’indépendance du Niger de la France sont en cours et que la présidente du groupe français Areva, Anne Lauvergeon, se trouverait à Niamey pour négocier avec le président Mamadou Tandja le permis d’exploitation du méga-gisement d’uranium à Imouraren. Or, la question touarègue, en réalité ouverte de longue date a été rendue plus aiguë précisément par l’exploitation de riches gisements d’uranium dans le nord du Niger décidée par les autorités nigériennes, favorisant les multinationales étrangères mais sans aucun bénéfice pour la population locale à majorité touareg, vivant dans des conditions de pauvreté endémique.

Les groupes rebelles en activité revendiquent une distribution plus équitable des ressources nationales pour garantir le développement de ces régions isolées, désertiques et dont l’environnement est gravement endommagé par des activités d’extraction mal gérées.

Communiqué/Le FFR (Front des Forces de Rederessement) dément formellement toute implication dans l’enlèvement de Mr Robert Fowler, émissaire des N-U


18 décembre, 2008
Posté par La Voix des martyrs dans
Le FFR (Front des Forces de Rederessement) dément formellement toute implication dans l’enlèvement de Mr Robert Fowler, émissaire des Nations unies au Niger.

Nous avons été victime d’une désinformation par l’usage abusif d’un protocole sécurisé de communication.

Le Commissaire à la Guerre Rhissa ag Boula, condamne cet acte, et n’y est nullement associé, de même que le mouvement dans son ensemble. Notre mouvement ne pratique pas la « prise d’otage », et nous ne saurons être les marionnettes dans un jeu initié par un groupe dont on ignore le dessein.

D’autres part, les informations détenues par les autorités Nigériennes font état de la présence d’un véhicule immatriculé au Togo, et qui suivait le véhicule de Mr Fowler à sa sortie de la capitale Nigérienne (Niamey), prouvent à n’en point douter, que les autorités Nigériennes ont fait preuve de négligence quant à la sécurité de cet émissaire des Nations Unies.

Il appartient au régime « irresponsable » de Tandja de faire la lumière sur la disparition de ce Haut fonctionnaire des Nations Unies, et de déterminer leurs « responsabilités ».


L’actualité liée à cet enlèvement, ne doit pas nous faire oublier le sort réservé aux populations autochtones, notamment dans le nord Niger, où une « mort lente » leur est infiltrée.

La présence d’Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d’Areva, aux festivités du 18 décembre est aussi une preuve de la caution d’Areva, un signe du soutien indéfectible de la France à un régime qui pille, saccage et qui tue impunément les populations civiles.

Le but d’Areva étant l’acquisition définitive du bloc uranifère d’Imoraren que Tandja destine à la Chine, les « civils doivent en payer le prix » (propos d’Anne Lauvergeon).

Comme quoi, les intérêts valent plus que l’Humanité !

Nous continuerons contre vents et marrées à défendre les populations civiles, premières victimes dans cette lutte d’intérêts.

Nous espérons que Mr Fowler et sa délégation seront libérés dans les meilleurs délais.


Mr Seydou Kaocen Maiga

Commissaire à l’Information

Porte-parole

Message à la Nation prononcé par le Président de la République à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la République


Message à la Nation prononcé par le Président de la République à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la République

Ecrit par Sahel Quotidien du 18 Decembre 2008,

Pages vues : 71

''Continuons à implorer Dieu, afin qu'il soutienne nos efforts, qu'il éloigne de nous les démons de la division et de la discorde, et qu'il renforce, en chacun de nous, les sentiments de fraternité et de solidarité, pour un Niger uni et prospère''.... ''Nigériennes, Nigériens, Mes Chers Compatriotes, Demain 18 décembre 2008, la République du Niger aura, inch Allah, 50 ans. A tous les valeureux fils du pays, qui se sont engagés pour la République, nous nous devons de rendre un vibrant hommage en ce qu'ils ont, à un titre ou à un autre, apporté une contribution inestimable à l'édification de la Nation nigérienne. La République leur restera toujours redevable. Nous nous devons de les remercier pour cet héritage sublime qui nous vaut de vivre dans l'harmonie et la fraternité. Ce legs, nous avons l'impérieux devoir de l'entretenir parce qu'il s'agit d'un repère dans l'histoire sociopolitique de notre pays. Puisse leur patriotisme servir d'exemple aux générations actuelles et futures pour conduire le Niger, notre pays, vers plus de progrès, et qu'il soit, par le génie et la ferme détermination de tous ses fils, définitivement cité aux premiers rangs des grandes nations du monde. Que Dieu Le Clément et le M i s é r i c o r d i e u x accorde sa Grâce à ceux de ces combattants de la première heure qui, par sa volonté, nous ont quitté et qu'il continue d'accorder protection et meilleure santé à leurs compagnons qui sont parmi nous. En vérité, le plus grand hommage que nous puissions rendre à tous ceux-là qui ont consenti des sacrifices pour ce pays, est de concrétiser leurs voeux d'un Niger uni et prospère. Nous nous attelons, en toute humilité, à poursuivre ce noble objectif, comme l'ont fait du reste nos illustres prédécesseurs qui ont eu la responsabilité de présider aux destinées de ce pays. Mes chers compatriotes, Durant un demi siècle, notre pays a connu des périodes diverses marquées par des hauts et des bas au plan de la stabilité des institutions qu'il s'est données. Il aura traversé tant d'épreuves, mais qui, Dieu merci, n'ont en rien entamé la ferme volonté des Nigériens à rester ensemble et à construire une Nation moderne. Au plan économique, les premières fondations du lendemain des indépendances, consolidées et renforcées au cours de la période faste du boum de l'uranium, se sont progressivement effondrées au début des années 90 avec la chute des cours de ce minerai et les mesures drastiques résultant des Programmes d'Ajustement Structurel. Aux plans social et culturel, notre pays, qui était un des principaux pôles de l'Afrique de l'Ouest, n'a pas su conserver cette précieuse avance, en raison des bouleversements et des crises qui ont particulièrement affecté ces secteurs. A la paix et à la quiétude intérieures, se sont succédé des périodes d'insécurité qui, plus que tout autre, anéantissent les efforts de construction nationale. Mais le Niger est aujourd'hui debout. Ceux qui, pour des raisons qui sont les leurs, ont tenté de porter atteinte à l'intégrité de notre territoire et à l'unité de notre Nation, le peuple dans son ensemble, leur a adressé un message clair et ferme, qui a fini par les dissuader et nous ouvrir, peu à peu, les chemins de la paix et de la stabilité. Je voudrais, encore une fois, rendre un vibrant hommage à nos Forces de Défense et de Sécurité qui défendent avec patriotisme et professionnalisme l'intégrité de notre territoire. Je voudrais également féliciter tous ceux qui ont accepté de déposer les armes et d'oeuvrer pour la paix et l'unité dans notre pays. Nigériennes, Nigériens, En ces lendemains de la fête de l'Aîd El Kébir, ma pensée va aux milliers de nos compatriotes qui se sont rendus sur les Lieux Saints de l'Islam pour le pèlerinage. Je voudrais leur souhaiter un bon retour dans leurs foyers respectifs. Je souhaite que toutes les péripéties qui ont entouré le transport des pèlerins, relèvent désormais d'amers souvenirs. Toutes les dispositions seront prises à cet effet pour que le Hadj, ce pilier essentiel de notre religion, soit organisé dans les meilleures conditions. Mes chers compatriotes, sans vouloir dresser un bilan exhaustif des oeuvres réalisées, je voudrais relever que grâce au concours de tous, notre pays a accompli, au cours des dix dernières années, des progrès remarquables. En accédant à la Magistrature Suprême, les priorités de notre action portaient sur l'autosuffisance alimentaire, l'avènement de systèmes éducatif et sanitaire performants, la redynamisation de l'agriculture et de l'élevage, la mise en exploitation de nos ressources naturelles, l'approvisionnement en eau potable, la promotion de la femme, la formation et l'emploi des jeunes, la lutte contre la désertification, la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, la promotion d'une justice indépendante et égale pour tous. Elles ont constitué le fil conducteur de notre politique pour le redressement de ce pays, pour la consolidation de la démocratie et pour le rayonnement international du Niger. De même, par la grâce de Dieu, nous avons initié et mis en oeuvre le Programme spécial qui se présente aujourd'hui comme le schéma qui répond au mieux aux aspirations des populations nigériennes. Avec les initiatives salutaires engagées par le gouvernement, je peux affirmer que nous avons, à ce jour, gagné l'essentiel de nos paris, et engagé résolument notre pays sur la voie du progrès. Ainsi, sur le plan économique, et ce malgré la conjoncture mondiale qui suscite quelques inquiétudes, notre pays, je suis fier de l'affirmer, se porte bien et voit se dessiner pour lui des perspectives très prometteuses. Au plan international, le Niger a consolidé ses liens d'amitié et de bon voisinage qui lui valent de vivre en parfaite harmonie avec tous les pays qui l'entourent. Le règlement de l'affaire dite de Lété en est une parfaite illustration, tout comme le sont les rencontres bilatérales sur la coopération transfrontalière. En plus de ses partenaires traditionnels, notre pays, vous l'avez également relevé, a engagé une ouverture vers d'autres horizons, mais toujours dans le respect mutuel et la sauvegarde de ses intérêts vitaux. Il attire de nouveaux investisseurs en raison de la stabilité désormais retrouvée, de la promotion de la bonne gouvernance et du dynamisme de notre diplomatie. Les initiatives combien opportunes entreprises dans ce cadre, favorisent en effet aujourd'hui le développement des relations de plus en plus fructueuses avec l'ensemble de la Communauté Internationale. Mes chers compatriotes, Nous sommes donc fondés, au regard de ce nouveau visage que présente notre pays et des perspectives qui s'offrent à lui, à placer ce 50ème anniversaire de la République, sous le signe de l'espoir. Espoir pour la paix que la détermination de tout un peuple a fini par préserver contre les errements de quelques concitoyens ; Espoir pour un avenir meilleur, se traduisant notamment par la mise en route de nombreux chantiers au nombre desquels, je citerai : l 'exploitation du pétrole du bloc d'Agadem; la construction de la raffinerie du pétrole; le démarrage effectif de la construction du barrage de Kandadji; la construction en cours du 2ème pont sur le fleuve Niger . Dans le même élan, je suis heureux d'annoncer que l'année 2009 verra le lancement et le démarrage effectif d'autres grands chantiers, dont le projet d'Imouraren en vue d'accroître la production d'uranium, l'exploitation du charbon de Salkadamna, la cimenterie de Kaou, l'usine de phosphate d'Anéker et le port sec de Dosso, pour ne citer que ceuxlà ; de même que seront poursuivies et finalisées les études relatives au projet de chemin de fer. Le Niger est aujourd'hui en plein chantier. Je vous en félicite toutes et tous, car c'est le résultat d'une volonté partagée et d'un travail collectif. Faisons donc en sorte que ces acquis soient consolidés et que les grands chantiers que nous avons engagés ensemble, soient tous parachevés pour le plus grand bonheur des Nigériennes et des Nigériens. Toutes nos énergies et toutes nos intelligences doivent être mises au service exclusif de cet objectif. Nous avons la responsabilité collective de mener à bien tous ces chantiers de l'espoir en vue de léguer aux générations futures les fondations d'un pays viable. Nigériennes, Nigériens, Mes chers compatriotes, Cette année, et nous rendons grâce à Dieu, la campagne agricole a été satisfaisante dans l'ensemble. En effet, la pluviométrie abondante, bien répartie dans le temps et l'espace, nous a permis d'enregistrer une production céréalière brute de 4.625.540 tonnes contre 3.368.716 tonnes en 2007, avec une production importante d'arachide de 307.776 tonnes, soit plus du double de celle de l'année dernière, 150.646 tonnes de sésame, 35.166 tonnes de souchet, ainsi qu'une production record de niébé, estimée à 1.246.980 tonnes, niveau jamais atteint auparavant. A cet égard, et vous le savez, j'ai initié ''l'opération commercialisation du niébé'', à hauteur de 11 milliards de nos francs, en vue d'acheter cette denrée auprès de nos paysans et permettre ainsi à ces deniers de tirer avantage de leur rude labeur. A cette même fin, l'OPVN a été autorisé à emprunter 10 milliards de francs auprès des banques, portant ainsi l'enveloppe à 21 milliards de nos francs. Sur le plan institutionnel, et à brève échéance, seront mises sur pied la Banque de Crédit Agricole et une Structure spécifique chargée de la commercialisation de nos produits agricoles. Pour le reste, nous devons gérer, avec la plus grande rigueur, notre production céréalière et surtout le disponible fourrager qui affiche, cette année, un déficit de 5.353.140 tonnes de matières sèches. D'ores et déjà, des dispositions sont prises pour garantir la disponibilité des produits alimentaires dans les zones structurellement déficitaires et celles ayant connu des perturbations conjoncturelles cette année. Mais, vous le savez, au-delà des interventions ponctuelles en situation de déficit, notre préoccupation première reste et demeure l'autosuffisance alimentaire. Pour ce faire, de nouvelles mesures viendront renforcer les actions déjà en cours pour la relance de la production agricole. Je rappelle à cet égard, qu'en plus des prestations entrant dans le cadre du Programme spécial, relatives aux périmètres irrigués et à la vente à prix modéré de tracteurs, ont également été organisés l'achat de pesticides et matériels de traitement pour 746 millions de francs, l'appui en semences améliorées pour un coût de 698 millions de francs et l'achat d'engrais destinés à la vente à prix modéré, acquis sur fonds propres, pour un coût global de 5 milliards de nos francs. Avec plus de 35 millions de têtes de bétail, représentant un capital de plus de 2000 milliards de francs CFA, l'élevage constitue la deuxième source de richesse de notre pays. C'est pourquoi, le gouvernement multiplie les initiatives en faveur des éleveurs et s'efforce de moderniser le secteur en vue de favoriser une amélioration substantielle de notre production animale. Au nombre de ces initiatives, je mentionnerai, entre autres, le programme d'amélioration génétique, la campagne de vaccination et de déparasitage de notre cheptel, ainsi que la construction imminente des abattoirs frigorifiques modernes à Niamey, puis à Zinder. Mes chers compatriotes, La fête du 18 décembre, c'est depuis quelques années, la fête de la jeunesse. Laissezmoi vous dire combien je suis impressionné par la vitalité de notre jeunesse qui s'est récemment illustrée de la plus belle des manières à travers des performances remarquables qui nous ont valu une qualification aussi éclatante qu'historique à une phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations. C'était le 22 novembre dernier. Au nom de l'ensemble du peuple nigérien, je félicite et encourage ces vaillants et talentueux joueurs du Mena Cadets. Je demande à toutes les Nigériennes et à tous les Nigériens de leur apporter le soutien nécessaire afin qu'ils continuent de défendre toujours dignement les couleurs nationales, en mars prochain, en Algérie. Puisse ce bel exemple d'engagement et de patriotisme inspirer tous les jeunes évoluant dans différentes disciplines sportives. Je fonde l'espoir qu'ils feront des prochains Jeux de la CENSAD, prévus à Niamey en février 2009, un succès éclatant, comme ce fut le cas, lors des mémorables Jeux de la Francophonie de décembre 2005. Mes chers compatriotes, Au moment où l'ensemble de la jeunesse nigérienne se retrouve à Tillabéry pour fêter l'anniversaire de la République dans la convivialité, je voudrais joindre mes prières aux vôtres afin que Dieu, le Tout Puissant, consolide chaque jour davantage, les liens de solidarité et de fraternité entre tous les fils de ce pays qui nous est si cher. Désormais, plus rien ne devrait entraver la marche du Niger vers des horizons encore plus radieux. La voie est résolument tracée, nous devons nous y engager avec conviction et détermination. Continuons donc à implorer Dieu, afin qu'il soutienne nos efforts, qu'il éloigne de nous les démons de la division, de la discorde, et qu'il renforce, en chacun de nous, les sentiments de fraternité et de solidarité, pour un Niger uni et prospère. Vive le Niger ! Vive la République !
COMMENTAIRES /
l ANALYSTE:C'est les mêmes mots que ceux du CMS (ex parti unique des militaires au niger)En matière de langue de bois on saurait pas mieux dire...Discours fleuve ,alors même que le pays est confronté à un enlevement des hauts responsables Onusiens à Tillabery même!!Tillabery pour ceux qui l'ignorent c'est cette bourgade érigée en Région administrative par les partisants de l'ex parti unique ,et ou sont détenus des centaines des personnes arbitrairement dans une prison forteresse autour de laquelle est batit le village et son marché.L'allusion au "programme très spéciale"de monseigneur président est une injure à toutes les ONG et organisations de la société civile qui réclame un audit sur l'emploi de 2000 Milliards de FCFA réversés au Niger dans le cadre du PPTE(pays pauvre très endetté).Concernant la sécurité au nord ,des milliers des personnes continuent d'être déplacées ,torturées,exécutées et embastillées par les escadrons de la mort des forces armées nigeriennes sous les ordres de tanja qui fait la sourde oreille à la communauté internationale..;ça vous rappelle quelqu'un??Oui Mugabé!!

Interpellé par les forces de défense, un civil meurt en détention à Elmeki

Ecrit par Aïr-Info N°89 ,

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Après l’explosion d’une mine aux environs d’Elmeki qui a coûté la vie à des militaires il y a plus d’un mois, sept civils dont une femme ont été interpellés par les éléments de défense en poste à Elmeki. Des bruits courraient alors qu’ils auraient été abattus mais en réalité quelques jours après, on en saura un peu plus sur leur cas. L’un d’entre eux, Taifo, mal en point à cause de brûlures subies lors de son interrogatoire, a été libéré et reçoit actuellement des soins au quartier Obitara. Les cinq autres ont été remis à la gendarmerie d’Agadez dont la conseillère Dijou, qui a en partie le crâne rasé à cause de ses blessures. Il ne manquait sur les sept personnes arrêtées que le sieur Mamadou, un commerçant d’étain entre Elmeki et le Nigeria interpellé en même temps qu’eux. Sa mort a été confirmée aux siens 27 jours plus tard. Ses obsèques ont déjà eu lieu au quartier Dagmanett. D’après certaines sources proches de sa famille, feu Mamadou aurait succombé suite aux tortures infligées.

Du côté des autorités, c’est le silence absolu. « Pas à notre connaissance », nous a dit un officiel contacté à ce sujet. Néanmoins, c’est qui est sûr, une plainte pour homicide volontaire est en voie d’être déposée par les proches du disparu. Depuis cette affaire, plusieurs familles sont en train de quitter le village de Elmeki à cause du climat de suspicion et de peur qui y règne.

mercredi 17 décembre 2008

Cannon préoccupé par la disparition de 2 diplomates canadiens au Niger


Julie lemieux Le Soleil
Cannon préoccupé par la disparition de 2 diplomates canadiens au Niger


«Nous n'avons pas de nouveauté par rapport à ce dossier. C'est toujours un dossier où l'on constate une disparition. Nos services travaillent en étroite collaboration avec les autres instances», a-t-il indiqué


(Québec) Le ministre des Affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon, se dit très «préoccupé» par la disparition de deux diplomates canadiens au Niger et assure que le gouvernement fait tout en son pouvoir pour les retrouver vivants.

De passage à Québec, mercredi, M. Cannon n'a pas donné plus de détails sur ces disparitions, survenues dimanche à quelques dizaines de kilomètres de la capitale, Niamey. Selon lui, le gouvernement ne peut pas conclure pour l'instant que les Canadiens Robert Fowler et Louis Guay ont été enlevés par des groupes de rebelles.


«Nous n'avons pas de nouveauté par rapport à ce dossier. C'est toujours un dossier où l'on constate une disparition. Nos services travaillent en étroite collaboration avec les autres instances», a-t-il indiqué.



M. Cannon a soutenu qu'il était en relations avec la ministre des Affaires étrangères du Niger, les autorités de l'ONU et les familles des disparus. «J'ai été aussi très actif avec notre ministère à engager tout ce que nous

pouvons faire pour retrouver ces gens-là et on garde bon espoir que ça puisse se régler.»


Le ministre a toutefois ajouté qu'il y avait toujours lieu de s'inquiéter. «Ça préoccupe le Canada. Vous comprendrez qu'il s'agit de deux Canadiens qui ont une notoriété certaine dans le milieu international. Ce sont des gens pour qui on a énormément d'estime», a-t-il affirmé.


Robert Fowler est âgé de 64 ans et a été ambassadeur du Canada aux Nations unies de 1995 à 2000 et en Italie de 2000 à 2006. Il a été nommé envoyé spécial au Niger par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon,

en juillet. M. Guay est un diplomate qui est originaire de Québec.


Les deux hommes n'ont pas donné signe de vie depuis dimanche alors qu'ils se trouvaient dans la zone de Karma, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Niamey. Leur chauffeur, un ressortissant nigérien, est également

introuvable.


Les disparus prenaient part à une mission des Nations unies visant à contrôler la circulation des armes illicites dans ce pays déchiré par des tensions interethniques.

Avec l'AFP


Diplomates enlevés au Niger: Louis Guay, un globe-trotter né à Québec
(05h00) L'un des deux Canadiens portés disparus, lundi, au Niger, Louis Guay, est originaire de la ville de Québec, a appris Le Soleil. »

Communiqué du FFR


Aucune prise d’otage ne saurait être attribuée à notre mouvement qui lutte contre ces pratiques d’un autre âge, notamment celle de Mr Fowler enlevé le 14 décembre dernier.

Si des mouvements identitaires actifs dans la région de Tillabery et qui adhèrent aux idéaux du FFR ont pu enlevé le diplomate Canadien, le FFR ne peut assumer la responsabilité de cet acte.

Nous avions déjà annoncé notre refus au recours aux méthodes de manipulation qui sont l’apanage du régime que nous combattons.

Même s’il est vrai que le Canada est acteur dans le conflit qui nous oppose au régime criminel de Tandja, les civils, diplomates et autres acteurs du système des Nations Unies, ne sont pas nos cibles.

Nous espérons que Mr Fowler sera rapidement remis aux autorités consulaires Canadiennes, ou au représentant des Nations unies, car l’armée Nigérienne pourrait porter atteinte à sa sécurité pour freiner la mission dont il est en charge, et accuser par la même occasion les mouvements rebelles.

Nous savons que nos frères Songhaïs sont aussi mécontents de la gestion qui est faite de leurs ressources minières, et il est de leur droit de revendiquer la Justice, mais aussi de leur devoir de protéger les fonctionnaires internationaux et les civils en premier lieu.

Le Président

Mohamed ag AOUTCHIKI KRISKA

Mali:Réponse d'Hama Ag Sid'Ahmed à ATT


Mali:Réponse d'Hama Ag Sid'Ahmed à ATTpar JA08, le 17 Décembre 2008 à 11:50 Au Mali, les rebelles touareg répondent à l?appel d?Amadou Toumani Touré : « d?accord pour des négociations de paix si le chef de l?Etat fait des propositions concrètes. »
Vous l?avez sans doute entendu hier sur RFI, l?appel à la paix du président malien, Amadou Toumani Touré , appel lancé aux rebelles touareg. Réponse ce matin du porte parole de ces rebelles. Hama Ag Sid?Ahmed appelle à des négociations. « Ce sont les mêmes déclarations que nous avons l?habitude de lire. Il ne suffit pas de dire : ? oui nous voulons la paix ?, mais il faut aller vers la paix en essayant d?aller vers le dialogue réel et sincère. Il ne suffit pas de tendre la main en disant ? si vous voulez venez, sinon allez ailleurs ?. Si le président ou les autorités maliennes n?ont pas de propositions de sortie de crise, nous, nous les avons. Que les autorités maliennes viennent autour d?une table de négociations en présence des facilitateurs qui sont déjà engagés dans ce processus, y compris un représentant de l?Union européenne, mais aussi la classe politique malienne. Nous avons l?opposition malienne et des partis qui soutiennent le président, c?est-à-dire le pouvoir en place? Là, nous saurons, nous pourrons dire effectivement que le Président souhaite s?engager réellement vers une perspective de paix et de développement dans la région. Donc, je pense qu?il y a une autre façon effectivement d?interpeller le mouvement touareg. » Hama Ag Sid?Ahmed le porte parole du mouvement touareg.
Propos recueillis par Hélène Mah. RFI.

Niger / Disparition de M. Fowler / Déclaration de la présidence du conseil de l’Union Européenne



Niger / Disparition de M. Fowler / Déclaration de la présidence du conseil de l’Union Européenne

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 17 décembre 2008/African Press Organization (APO)/ — Conseil de l’Union Européenne / Déclarations officielles de politique étrangère

La Présidence du Conseil de l’Union européenne a été informée de la disparition de M. Robert Fowler, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Niger, qui était accompagné de son assistant canadien et de leur chauffeur nigérien.

Si l’enlèvement de M. Fowler et de ses collaborateurs, revendiqué par le Front des Forces de Redressement est confirmé, la Présidence le condamne avec la plus grande fermeté et exige la libération immédiate de ces personnes qui accomplissent une mission au nom des Nations unies.

La Présidence du Conseil de l’Union européenne assure le gouvernement canadien et le Secrétaire général des Nations unies de son soutien et demande que tout soit mis en œuvre pour retrouver M. Fowler et ses accompagnateurs./.


SOURCE : Présidence du Conseil de l’Union européenne

Diplomates enlevés : Le mystère demeure entier


Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Toronto Star et Presse canadienne 17-12-2008

Diplomates enlevés : Le mystère demeure entier
mercredi 17 décembre 2008

On ne sait toujours pas ce qu’il advient des diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay, portés disparus en fin de semaine au Niger. Le gouvernement nigérien a toutefois donné quelques indications supplémentaires sur les circonstances entourant de leur disparition.

Selon le ministre nigérien des Communications, Mohamed Ben Omar, la disparition des deux diplomates et de leur chauffeur a été signalée aux autorités lundi, vers 3 h, lorsque leur véhicule a été découvert près de Karma, une municipalité située à environ 40 kilomètres de la capitale, Niamey.

Selon les propos que lui attribue l’AFP, les diplomates ont disparu après une excursion sur le site d’une mine d’or exploitée par deux sociétés canadiennes à Samira, une localité située sur la rive droite du fleuve Niger. Pour accéder à cette mine, il faut traverser le fleuve Niger en bac.

Or, selon M. Ben Omar, la découverte du véhicule sur la rive gauche du fleuve Niger, près de l’embarcadère du bac qui effectue des navettes entre les deux rives, laisse à penser que les diplomates étaient sur le chemin du retour vers Niamey au moment de leur disparition.

À l’intérieur de leur véhicule, on a retrouvé trois téléphones, un appareil photo et un blouson. Le gouvernement nigérien avait déjà révélé plus tôt cette semaine que la voiture des diplomates avait été suivie à son départ de Niamey par un autre véhicule immatriculé au Togo.

La mine d’or à ciel ouvert à laquelle le ministre Ben Omar fait référence appartient à la Société des mines du Liptako, détenue à 40 % par la société canadienne Etruscan, à 40 % par une autre minière canadienne basée à Montréal, Semafo, et à 20 % par le gouvernement nigérien.

Le Toronto Star dit avoir parlé mardi à un porte-parole de Semafo, Jean-Paul Blais. Ce dernier a dit qu’à sa connaissance, personne au sein de sa société minière n’attendait de visite de la part de M. Fowler. Il soutient que le sujet n’a pas été abordé lors d’une téléconférence tenue mardi matin. Les discussions, a-t-il dit, portaient essentiellement sur la production.

À Ottawa, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a réagi publiquement pour une première fois depuis la disparition des deux diplomates. Il a dit avoir lui-même parlé aux autorités onusiennes au sujet de la « disparition » des deux diplomates. Ottawa, dit-il, est en contact avec les autorités nigériennes. Louis Guay, diplomate canadien

M. Fowler, l’envoyé spécial de l’ONU pour les armes illicites au Niger, et M. Guay, qui lui servait d’adjoint, étaient en mission officielle au Niger au moment de leur disparition. L’ONU a confirmé mardi que M. Fowler est aussi son envoyé spécial pour les questions relatives aux touaregs. MM. Fowler et Guay étaient arrivés au Niger le 11 décembre. Qui sont les deux diplomates ?

Robert Fowler a été le représentant permanent du Canada aux Nations unies à New York de 1995 à 2000 avant de devenir ambassadeur du Canada en Italie (2000-2006). Il est présentement professionnel en résidence à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa.

Louis Guay est directeur adjoint du Groupe de travail sur le Soudan au ministère des Affaires étrangères du Canada. Il est un ancien ambassadeur du Canada au Gabon.

Revendication et démenti

Mardi, un communiqué publié par un « commissaire de guerre » d’un groupe rebelle touareg, le Front des forces de redressement (FFR) a revendiqué l’enlèvement de quatre personnes, dont celui de Robert Fowler. L’information a toutefois été démentie moins de deux heures plus tard par le président du FFR.

La revendication publiée sur le site Internet du FFR indiquait que son opération avait pour but de « sensibiliser tous les diplomates qui collaborent avec le régime ethnocidaire de Mamadou Tandja ». « Nous envoyons au Canada un signal fort, car il est l’un des bras qui arment Tandja pour combattre les populations autochtones du nord et du sud du Niger ».

Le FFR est un groupe dissident du principal mouvement rebelle touareg, le Mouvement nigérien pour la justice. Les rebelles touaregs, qui ont repris leur lutte contre le gouvernement dans le nord du pays depuis bientôt deux ans, réclament une meilleure répartition des richesses, particulièrement en ce qui concerne l’extraction de l’uranium.

La disparition des diplomates canadiens est survenue à quelque 1000 kilomètres de la zone d’activité habituelle des rebelles touaregs. La zone est d’ailleurs interdite aux étrangers ainsi qu’aux membres de la presse.

Dans un second communiqué publié sur le site Internet des rebelles, le président du FFR, Mohamed Awtchiki Kriska, a soutenu que « si des mouvements identitaires actifs dans la région de Tillabéri et qui adhèrent aux idéaux du FFR ont pu enlever le diplomate canadien, le FFR ne peut assumer la responsabilité de cet acte ».

Plus loin, le président du FFR ajoutait : « Nous savons que nos frères Songhaïs sont aussi mécontents de la gestion qui est faite de leurs ressources minières, et il est de leur droit de revendiquer la justice, mais aussi de leur devoir de protéger les fonctionnaires internationaux et les civils en premier lieu ». Un pays d’une extrême pauvreté

Le Niger est l’un des pays les plus pauvres de la planète. En 2007, le pays de 13 millions d’habitants se classait 174e sur 177 selon l’Indicateur de développement humain des Nations Unies. Selon l’Agence canadienne de développement international, près de 70 % de la population dispose de moins de 1 $ par jour, 43 % a accès à l’eau potable et à peine 6,5 %, à l’électricité. Le Canada a repris son Programme de coopération avec le Niger, en 2000, à la suite d’élections jugées réussies. L’ACDI dit avoir dépensé 11,2 millions de dollars dans le pays en 2006-2007.

Selon Ottawa, le commerce bilatéral entre les deux pays se chiffrait à 7,5 millions en 2007. Les firmes canadiennes investissent essentiellement dans le secteur de l’or et de l’uranium au Niger.

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Toronto Star et Presse canadienne

la tragédie de Tiguidit

Neuf décembre 2007
neuf décembre 2008.
Un an depuis que s’est déroulée la tragédie de Tiguidit, entraînant la mort de
cinq commerçants arabes et de deux de leurs compagnons. Un an, jour pour jour que des
Nigériens ont été froidement abattus par des éléments de leur propre armée. Bien qu’on connaisse ceux qui ont commis cet acte odieux – le nom d’un officier ayant été
nommément cité –, l’enquête peine à connaître le vrai mobile du crime ! On ignore
encore qui avait vraiment, oui vraiment intérêt à éliminer ces
commerçants et pourquoi ! «Comment oublier ce lundi 10 décembre 2007 vers 8 heures
quand nous avons quitté Agadez avec des militaires afin qu’ils nous montrent les
tombes des nôtres, dit A. H., cousin direct du défunt SidiAmar Ibrahim. L’endroit se
trouvait exactement à 55 kilomètres à l’Est d’Agadez, sous une colline. A quatre cent
mètres de là, les militaires nous ont fait signe de nous arrêter. Ils ont continué en
longeant un talweg jusqu’à l’endroit où ils ont déterré les cadavres et les ont chargés dans une ambulance militaire avant de nous rejoindre au
même endroit ! »H.H, oncle du défunt Ousmane Sidi Ghaly, qui a été à la morgue pour laver les corps criblés de balles, dit avoir constaté « que son neveu avait la cuisse gauche cassée et que des impacts de balles se trouvaient au niveau de son
ventre et même de son visage». Même amertume sur le visage de M.A., frère d’un des
défunts. « J’ai constaté trois impacts de balle sur son corps,à la poitrine, à la gorge, et à la tête. Il avait beaucoup saigné.J’ai remarqué aussi des traces
aux poignets comme si le défunt avait été attaché avec une corde. »En cette date anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, les membres de familles de disparus crient à l’injustice. Ils demandent au président de la République Tandja Mamadou,premier magistrat de ce pays,que justice leur soit rendue.
En rendant justice à toutes ces veuves éplorées, à tous ces orphelins inconsolables et à tous ces pères et mères de personnes assassinées, le président Tandja donnera la
preuve qu’au Niger, nul n’est au dessus de la loi! C’est en punissant avec toute la rigueur de la loi le crime de Tiguidit –et bien d’autres –impunis au nom d’une absurde logique que le Niger donnera enfin l’exemple qu’il est un pays où le Droit s’applique.
Dim

Le commissaire de la ville d’Akokan est lui aussi tombé डांस उन embuscade

Le commissaire de la ville d’Akokan est lui aussi tombé
dans une embuscade entre Akokan et Arlit, une distance
de 7 km seulement. Des hommes armés ont braqué des
véhicules, rançonné les gens avant de partir avec un véhicule
de service. D’après nos sources, un bandit aurait été grièvement
touché par un tir de son complice au moment où ce
dernier intimait l’ordre aux véhicules de se garer. Aux
dernières nouvelles, le véhicule volé a été retrouvé embourbé
dans le désert, en périphérie d’Arlit.une distance
de 7 km seulement. Des hommes armés ont braqué des
véhicules, rançonné les gens avant de partir avec un véhicule
de service. D’après nos sources, un bandit aurait été grièvement
touché par un tir de son complice au moment où ce
dernier intimait l’ordre aux véhicules de se garer. Aux
dernières nouvelles, le véhicule volé a été retrouvé embourbé
dans le désert, en périphérie d’Arlit.
source AÏr info

Issouf Hadan, journaliste à la radio nomade ménacé de mort

Le vendredi 5 décembre à 8h 17, Issouf Hadan, journaliste
à la radio Nomade FM et collaborateur de Aïr Info,
reçoit un appel d’une rare violence. « Ecoutes-moi bien
! Il faut cesser les infos que vous faites sur nous ! » « Et qui
êtes-vous ? », demande Issouf à son interlocuteur. « Nous
sommes ceux que tu appelles bandits » avant de raccrocher.
Par sms, le « bandit » lui fit suivre : « Saches que ce que les
gens te racontent sur nous, c’est faux ! Et puis je t’informe que
nous sommes à côté de toi. Nous sommes sur le goudron de
Tchintibizguine. » Tout calmement, Issouf lui conseille ceci: «
Si vous ne voulez pas qu’on parle de vous, cessez de vous
attaquer aux pauvres! » Et puis : « c’est notre boulot de
dénoncer des actes pareils… » Son interlocuteur anonyme
rétorqua : « Ah bon ! C’est comme ça ? Alors tu seras dans nos
mains ! Tas de salopards ! ».

Le Préfet de Tchirozérine échappe à un kidnapping



Ecrit par Aïr-Info N°89,

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Le préfet de Tchirozérine a échappé de justesse à un kidnapping à trente kilomètres seulement d’Agadez. Il y venait pour accompagner la délégation régionale qui devait se rendre à Tahoua rencontrer des Algériens. D’après nos sources, des hommes armés qui l’attendaient certainement à ce point ont surgi de la brousse pour ouvrir le feu sur son véhicule. N’eut été la riposte énergique de son garde de corps qui aurait dissuadé les assaillants dans leur logique de faire arrêter le véhicule coûte que coûte, nul ne sait ce qui aurait pu arriver à notre cousin Soumana Mossi, pourtant très apprécié par ses administrés pour sa simplicité et son sens de l’humour. Cette attaque sur la personne d’un symbole de la République a de quoi inquiéter et est révélateur de l’ampleur que prend le phénomène de l’insécurité.

Aghali Wourtarène du MNJ libéré à Tamarasset en Algérie


Aghali Wourtarène du MNJ libéré à Tamarasset en Algérie

Ecrit par Aïr-Info N°89
MNJLe capitaine Aghali Wourtarène, membre du MNJ mis aux arrêts par les autorités algériennes à Tamanrasset, a été libéré. Il était depuis plusieurs jours en résidence surveillée dans cette ville. Selon le site saharamedia, les autorités algériennes, en désaccord avec le gouvernement nigérien sur le cas de certains hauts dignitaires du pays soupçonnés d’entretenir le commerce de drogue dans le Sahara et sous pression de la communauté Touareg d’Algérie, auraient opté finalement pour la libération pure et simple du capitaine Wourtarène du MNJ. D’autre part, la même source indique qu’une assemblée générale se tiendrait bientôt dans ce pays pour l’ouverture de pourparlers avec le gouvernement nigérien pour un retour de la paix au Nord. A en croire toujours le site saharamedia, des cadres Touaregs, proches de la rébellion, seraient actifs pour examiner les contacts importants à nouer avec la partie nigérienne. Si jamais cette information se confirme, croisons les doigts et implorons Allah pour que les fils de ce pays fassent la paix et construisent enfin ensemble l’édifice commun.

Explosion des mines à Gouré: Les fautes meurtrières des autorités nigeriennes



Écrit par D. Anza (LE TEMOIN du 28 août au 03 septembre 2008)
Jeudi, 04 Septembre 2008 15:00

ExplosAu vu de ce qui s’est passé à Gouré, n’est-on pas en droit de se demander si les armes de gros calibres qui sont présentées par l’Armée lors des défilés des 18 décembre ne pourraient pas constituer un danger pour les populations, le Président de la République, les membres du Gouvernement et les hauts responsables civils et militaires ?

A Gouré, le dimanche dernier, l’explosion d’une dizaine de mines antipersonnelles, au cours d’une cérémonie de remise d’armes des ex-combattants des Fars, a provoqué la mort d’une personne et blessé, à divers, plus de 40 autres. Parmi celles-ci figurent des officiels tels que le Gouverneur de la région de Zinder, le Commandant de la Zone de Défense (comzone) N°3, le Maire de la Commune Urbaine, des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (Fds) et des civils. Selon toute vraisemblance, l’accident serait survenu lorsque la victime, un facilitateur d’une Ong basée à Tanout, a marché, par inadvertance, sur une des mines exposées sur des nattes.

D’après les images de la Télévision Nationale, on peut dire sans risque de se tromper que la baraka était ce jour là sur les populations de Gouré. Car, d’autres engins de la mort, des mortiers de 69, 106 et 109 mm étaient juxtaposés aux mines. Si ces mortiers avaient pris feu, ce sont les quartiers de Garin Toudou, Moustaphari, Camp de Garde, Kaigamari, Limandi et Talbari ainsi que leurs alentours qui seraient enflammés. Dieu merci, l’explosion en chaîne s’est arrêtée au niveau des mines. En attendant le rapport de l’enquête officielle, plusieurs constats prouvant des fautes graves du politique ou des Fds peuvent être dressés. Primo, quelque soit le type de cérémonies officielles (remise d’armes, défilés, flamme de la paix), les armes utilisées pour la circonstance doivent être nécessairement vides et désamorcées. Ce qui n’a pas été du tout le cas à Gouré. Autrement, de mines, des munitions de gros calibres et des mortiers ont été entassés, au même endroit, devant des populations civiles sans qu’ils n’aient été inspectés et que l’on se soit assurer qu’ils n’étaient état de tuer.

Secundo, des sources en provenance de Gouré, nous ont affirmé qu’aucun cordon de sécurité n’a été placé pour éloigner les spectateurs des engins explosifs. Tertio, les images de la Télévision ont montré que tous les engins étaient exposés sur des nattes. Si les armes étaient placées à hauteur (sur des tables) il y a des fortes chances que l’accident se survienne pas. Et personne ne peut convaincre les citoyens nigériens que se sont les tables qui ont manquées à Gouré. Au vu de ces constats, qui relèvent de fautes graves, on est en droit de se demander qui en sont les auteurs. De toutes les façons, les populations civiles sont exclues. Il ne reste qu’à regarder vers les responsables des Fds et les responsa- bles politiques. A propos des premiers, ce sont eux qui sont les professionnels du métier des armes. A ce titre, ils devraient anticiper pour s’assurer que toutes les armes sont clean pour la cérémonie. Ce travail devrait être fait au minimum 48 h avant. Les armes inspectées et désamorcées devraient être gardées en l’état par des éléments des Fds jusqu’au jour J. Dans ce genre d’événement aucune erreur ne peut être tolérée.

L’on se rappelle, tout récemment, que le Chef d’Etat Major de l’Armée française a démissionné suite à une balle oubliée dans un fusil et qui a fini par blesser un civil au cours d’une cérémonie. Du reste, ce travail de prévention, les Fds ne le font que sur demande ou ordre des autorités civiles. C’est là qu’intervient la responsabilité de ces dernières. Dans le cas de Gouré, il revenait au Gouverneur de Zinder d’instruire le Commandant de la Légion de la Gendarmerie de Zinder de prendre toutes les dispositions sécuritaires utiles pour le bon déroulement de la cérémonie. L’a-t-il fait ? Nous ne saurons être en mesure de répondre à cette question. Par contre, dans l’euphorie de la déclaration d’Oubari (Libye) et la l’annonce par les Fars du dépôt des armes, il n’est pas exclu, pour les cajoler, que les responsables politiques confient aux ex-combattants eux-mêmes ou à des facilitateurs le soins de s’occuper de tous les aspects de la cérémonie.

D’ailleurs, celui qui a marché sur la mine, en voulant, dit-on, présenter les armes remises, n’estil pas membre d’une Ong ? Entre nous, où est le rapport entre une Ong et le maniement des armes ? Le travail d’une facilitation ne s’arrête-il pas à nouer les contacts entre les parties divergentes ? D’ailleurs, même si ce sont les ex-éléments des Fars qui avaient saboté la cérémonie comme l’affirme le Mnj, ce sabotage n’aurait pas eu lieu si chacune des autorités, civiles et militaires, avait, en ce qui la concernait pris toutes les dispositions pour sécuriser l’événement. Dans cette affaire, les fautes tellement évidentes, qu’il n’y a pas lieu de les mettre sur le compte du destin. Le destin ne prend en charge que les situations le maximum de précautions a été pris. Au vu de ce qui s’est passé à Gouré, n’est-on pas en droit de se demander si les armes de gros calibres qui sont présentées par l’Armée lors des défilés des 18 décembre ne pourraient pas constituer un danger pour les populations, le Président de la République, les membres du Gouvernement et les hauts responsables civils et militaires ?

Déclaration de presse relative à l'enlèvement du Représentant Spécial du SG de l'ONU au Niger



Ecrit par Le Président Moustapha Kadi,

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Le Collectif pour la Défense du Droit à l’Énergie (CODDAE) a appris avec une grande surprise l’enlèvement par des individus non identifiés de Monsieur Robert Fowler ancien diplomate Canadien âgé de 64 ans, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Ban Kimoon, accompagné de son assistant Monsieur Louis Guy et d’un chauffeur des Nations Unies à Niamey, Monsieur Soumana Mounkeila, qui revenaient d’une visite dans la zone de Samira. Le véhicule à bord duquel, ils avaient voyagé a été retrouvé à 45km de Niamey non loin du Bac Farié sur la route de Tillabery sans aucun signe de violence.

Le Ministère des Affaires Étrangères qui a donné ces informations a déclaré ignoré le motif de cette disparution, mais que des Forces de Défense et de Sécurité Nigériennes sont mobilisées pour rechercher activement les illustres disparus. Pour l’ONU, le diplomate Robert Fowler est en mission officielle dans cette zone.

Par ailleurs, la presse internationale fait état d’une déclaration d’un représentant d’un groupe rebelle revendiquant cet enlèvement pour motif d’attirer l’attention des diplomates étrangers accrédités au Niger sur les événements qui sévissent au nord de notre pays.

Au vue de tout ce qui précède, le Collectif pour la Défense du Droit à l’Énergie (CODDAE) fait la déclaration suivante :

1°) Un tel agissement relevant du vandalisme n’honore pas ses auteurs et ne grandit pas la cause qu’ils prétendent défendre, car l’Émissaire spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Niger, Monsieur Fowler Robert que le CODDAE a rencontré lors de sa première visite au Niger, est un grand ami du Niger et un avocat de notre peuple.
2°) Le fait de séquestrer Monsieur Robert Fowler, d’une façon peu responsable ne peut qu’être condamné vigoureusement par toutes les couches sociales de notre pays.
3°) C’est pourquoi, le CODDAE exige sa libération sans condition et dans les meilleurs délais afin que son enlèvement sans motif ne porte pas un grand préjudice à l’image de marque de notre pays et à la grande hospitalité légendaire de notre peuple pacifique et accueillant.


Fait à Niamey, le 16 décembre 2008
Pour le BEN/CODDAE

Niger : Nations Unies : Confusion sur le sort des diplomates enlevés


Niger / Nations unies

par RFI

Article publié le 17/12/2008 Dernière mise à jour le 17/12/2008 à 11:06 TU

L’incertitude persistait mercredi autour de la disparition dimanche de deux diplomates au Niger dont le représentant spécial du secrétaire des Nations unies pour le Niger, Robert Fowler. Mardi matin, un mouvement rebelle touareg revendiquait cet enlèvement sur son blog. Information rapidement démentie par les responsables de ce mouvement, le FFR. Robert Fowler est un éminent diplomate canadien qui a reçu mandat en juillet dernier de la part de Ban Ki-moon en personne.

Robert Fowler est âgé de 64 ans. Retraité des Affaires étrangères canadiennes depuis 2006, il est au service des Nations unies depuis juillet dernier.

A la demande du secrétaire général des Nations unies en personne, il conduit une mission exploratoire pour aider les autorités du Niger à stabiliser le pays.

« Son mandat porte sur la stabilisation en général du Niger, donc sur l’aspect sécuritaire, s’il le faut sur l’aspect alimentaire et s’il le faut également sur un travail de médiation entre les autorités et les rebellions », explique Yves Sorokobi, le porte-parole adjoint des Nations unies à New York.« Le secrétaire général aimerait avoir des résultats pour éviter qu’il y ait une crise sécuritaire beaucoup plus large au Niger ».

Disparitions prises très au sérieux

Pourtant à Niamey, on présente le diplomate comme un simple fonctionnaire onusien, spécialiste des armes illicites.

Robert Fowler s'est déjà rendu à deux reprises au Niger pour de longs séjours. Depuis l'été, il a pu rencontrer toutes les parties en présence et, de l'avis de plusieurs diplomates, il a acquis en peu de temps une connaissance fine de la zone et de ses enjeux.

Un autre diplomate canadien a été mis à la disposition de Robert Fowler pour cette mission : Louis Gay. Ils étaient ensemble dimanche au moment de la disparition. Les deux hommes connaissent bien l'Afrique. Robert Fowler a été le représentant du Canada auprès des Nations unies entre 1995 et 2000. Il a été « le monsieur Afrique » de plusieurs gouvernements de son pays. Louis Gay a été en poste à Yaoundé, Kinshasa, avant d'être ambassadeur au Gabon.

La disparition de ces deux éminents diplomates est prise très au sérieux par la communauté internationale.