mercredi 17 décembre 2008

Communiqué du FFR


Aucune prise d’otage ne saurait être attribuée à notre mouvement qui lutte contre ces pratiques d’un autre âge, notamment celle de Mr Fowler enlevé le 14 décembre dernier.

Si des mouvements identitaires actifs dans la région de Tillabery et qui adhèrent aux idéaux du FFR ont pu enlevé le diplomate Canadien, le FFR ne peut assumer la responsabilité de cet acte.

Nous avions déjà annoncé notre refus au recours aux méthodes de manipulation qui sont l’apanage du régime que nous combattons.

Même s’il est vrai que le Canada est acteur dans le conflit qui nous oppose au régime criminel de Tandja, les civils, diplomates et autres acteurs du système des Nations Unies, ne sont pas nos cibles.

Nous espérons que Mr Fowler sera rapidement remis aux autorités consulaires Canadiennes, ou au représentant des Nations unies, car l’armée Nigérienne pourrait porter atteinte à sa sécurité pour freiner la mission dont il est en charge, et accuser par la même occasion les mouvements rebelles.

Nous savons que nos frères Songhaïs sont aussi mécontents de la gestion qui est faite de leurs ressources minières, et il est de leur droit de revendiquer la Justice, mais aussi de leur devoir de protéger les fonctionnaires internationaux et les civils en premier lieu.

Le Président

Mohamed ag AOUTCHIKI KRISKA

Mali:Réponse d'Hama Ag Sid'Ahmed à ATT


Mali:Réponse d'Hama Ag Sid'Ahmed à ATTpar JA08, le 17 Décembre 2008 à 11:50 Au Mali, les rebelles touareg répondent à l?appel d?Amadou Toumani Touré : « d?accord pour des négociations de paix si le chef de l?Etat fait des propositions concrètes. »
Vous l?avez sans doute entendu hier sur RFI, l?appel à la paix du président malien, Amadou Toumani Touré , appel lancé aux rebelles touareg. Réponse ce matin du porte parole de ces rebelles. Hama Ag Sid?Ahmed appelle à des négociations. « Ce sont les mêmes déclarations que nous avons l?habitude de lire. Il ne suffit pas de dire : ? oui nous voulons la paix ?, mais il faut aller vers la paix en essayant d?aller vers le dialogue réel et sincère. Il ne suffit pas de tendre la main en disant ? si vous voulez venez, sinon allez ailleurs ?. Si le président ou les autorités maliennes n?ont pas de propositions de sortie de crise, nous, nous les avons. Que les autorités maliennes viennent autour d?une table de négociations en présence des facilitateurs qui sont déjà engagés dans ce processus, y compris un représentant de l?Union européenne, mais aussi la classe politique malienne. Nous avons l?opposition malienne et des partis qui soutiennent le président, c?est-à-dire le pouvoir en place? Là, nous saurons, nous pourrons dire effectivement que le Président souhaite s?engager réellement vers une perspective de paix et de développement dans la région. Donc, je pense qu?il y a une autre façon effectivement d?interpeller le mouvement touareg. » Hama Ag Sid?Ahmed le porte parole du mouvement touareg.
Propos recueillis par Hélène Mah. RFI.

Niger / Disparition de M. Fowler / Déclaration de la présidence du conseil de l’Union Européenne



Niger / Disparition de M. Fowler / Déclaration de la présidence du conseil de l’Union Européenne

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 17 décembre 2008/African Press Organization (APO)/ — Conseil de l’Union Européenne / Déclarations officielles de politique étrangère

La Présidence du Conseil de l’Union européenne a été informée de la disparition de M. Robert Fowler, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Niger, qui était accompagné de son assistant canadien et de leur chauffeur nigérien.

Si l’enlèvement de M. Fowler et de ses collaborateurs, revendiqué par le Front des Forces de Redressement est confirmé, la Présidence le condamne avec la plus grande fermeté et exige la libération immédiate de ces personnes qui accomplissent une mission au nom des Nations unies.

La Présidence du Conseil de l’Union européenne assure le gouvernement canadien et le Secrétaire général des Nations unies de son soutien et demande que tout soit mis en œuvre pour retrouver M. Fowler et ses accompagnateurs./.


SOURCE : Présidence du Conseil de l’Union européenne

Diplomates enlevés : Le mystère demeure entier


Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Toronto Star et Presse canadienne 17-12-2008

Diplomates enlevés : Le mystère demeure entier
mercredi 17 décembre 2008

On ne sait toujours pas ce qu’il advient des diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay, portés disparus en fin de semaine au Niger. Le gouvernement nigérien a toutefois donné quelques indications supplémentaires sur les circonstances entourant de leur disparition.

Selon le ministre nigérien des Communications, Mohamed Ben Omar, la disparition des deux diplomates et de leur chauffeur a été signalée aux autorités lundi, vers 3 h, lorsque leur véhicule a été découvert près de Karma, une municipalité située à environ 40 kilomètres de la capitale, Niamey.

Selon les propos que lui attribue l’AFP, les diplomates ont disparu après une excursion sur le site d’une mine d’or exploitée par deux sociétés canadiennes à Samira, une localité située sur la rive droite du fleuve Niger. Pour accéder à cette mine, il faut traverser le fleuve Niger en bac.

Or, selon M. Ben Omar, la découverte du véhicule sur la rive gauche du fleuve Niger, près de l’embarcadère du bac qui effectue des navettes entre les deux rives, laisse à penser que les diplomates étaient sur le chemin du retour vers Niamey au moment de leur disparition.

À l’intérieur de leur véhicule, on a retrouvé trois téléphones, un appareil photo et un blouson. Le gouvernement nigérien avait déjà révélé plus tôt cette semaine que la voiture des diplomates avait été suivie à son départ de Niamey par un autre véhicule immatriculé au Togo.

La mine d’or à ciel ouvert à laquelle le ministre Ben Omar fait référence appartient à la Société des mines du Liptako, détenue à 40 % par la société canadienne Etruscan, à 40 % par une autre minière canadienne basée à Montréal, Semafo, et à 20 % par le gouvernement nigérien.

Le Toronto Star dit avoir parlé mardi à un porte-parole de Semafo, Jean-Paul Blais. Ce dernier a dit qu’à sa connaissance, personne au sein de sa société minière n’attendait de visite de la part de M. Fowler. Il soutient que le sujet n’a pas été abordé lors d’une téléconférence tenue mardi matin. Les discussions, a-t-il dit, portaient essentiellement sur la production.

À Ottawa, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a réagi publiquement pour une première fois depuis la disparition des deux diplomates. Il a dit avoir lui-même parlé aux autorités onusiennes au sujet de la « disparition » des deux diplomates. Ottawa, dit-il, est en contact avec les autorités nigériennes. Louis Guay, diplomate canadien

M. Fowler, l’envoyé spécial de l’ONU pour les armes illicites au Niger, et M. Guay, qui lui servait d’adjoint, étaient en mission officielle au Niger au moment de leur disparition. L’ONU a confirmé mardi que M. Fowler est aussi son envoyé spécial pour les questions relatives aux touaregs. MM. Fowler et Guay étaient arrivés au Niger le 11 décembre. Qui sont les deux diplomates ?

Robert Fowler a été le représentant permanent du Canada aux Nations unies à New York de 1995 à 2000 avant de devenir ambassadeur du Canada en Italie (2000-2006). Il est présentement professionnel en résidence à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa.

Louis Guay est directeur adjoint du Groupe de travail sur le Soudan au ministère des Affaires étrangères du Canada. Il est un ancien ambassadeur du Canada au Gabon.

Revendication et démenti

Mardi, un communiqué publié par un « commissaire de guerre » d’un groupe rebelle touareg, le Front des forces de redressement (FFR) a revendiqué l’enlèvement de quatre personnes, dont celui de Robert Fowler. L’information a toutefois été démentie moins de deux heures plus tard par le président du FFR.

La revendication publiée sur le site Internet du FFR indiquait que son opération avait pour but de « sensibiliser tous les diplomates qui collaborent avec le régime ethnocidaire de Mamadou Tandja ». « Nous envoyons au Canada un signal fort, car il est l’un des bras qui arment Tandja pour combattre les populations autochtones du nord et du sud du Niger ».

Le FFR est un groupe dissident du principal mouvement rebelle touareg, le Mouvement nigérien pour la justice. Les rebelles touaregs, qui ont repris leur lutte contre le gouvernement dans le nord du pays depuis bientôt deux ans, réclament une meilleure répartition des richesses, particulièrement en ce qui concerne l’extraction de l’uranium.

La disparition des diplomates canadiens est survenue à quelque 1000 kilomètres de la zone d’activité habituelle des rebelles touaregs. La zone est d’ailleurs interdite aux étrangers ainsi qu’aux membres de la presse.

Dans un second communiqué publié sur le site Internet des rebelles, le président du FFR, Mohamed Awtchiki Kriska, a soutenu que « si des mouvements identitaires actifs dans la région de Tillabéri et qui adhèrent aux idéaux du FFR ont pu enlever le diplomate canadien, le FFR ne peut assumer la responsabilité de cet acte ».

Plus loin, le président du FFR ajoutait : « Nous savons que nos frères Songhaïs sont aussi mécontents de la gestion qui est faite de leurs ressources minières, et il est de leur droit de revendiquer la justice, mais aussi de leur devoir de protéger les fonctionnaires internationaux et les civils en premier lieu ». Un pays d’une extrême pauvreté

Le Niger est l’un des pays les plus pauvres de la planète. En 2007, le pays de 13 millions d’habitants se classait 174e sur 177 selon l’Indicateur de développement humain des Nations Unies. Selon l’Agence canadienne de développement international, près de 70 % de la population dispose de moins de 1 $ par jour, 43 % a accès à l’eau potable et à peine 6,5 %, à l’électricité. Le Canada a repris son Programme de coopération avec le Niger, en 2000, à la suite d’élections jugées réussies. L’ACDI dit avoir dépensé 11,2 millions de dollars dans le pays en 2006-2007.

Selon Ottawa, le commerce bilatéral entre les deux pays se chiffrait à 7,5 millions en 2007. Les firmes canadiennes investissent essentiellement dans le secteur de l’or et de l’uranium au Niger.

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Toronto Star et Presse canadienne

la tragédie de Tiguidit

Neuf décembre 2007
neuf décembre 2008.
Un an depuis que s’est déroulée la tragédie de Tiguidit, entraînant la mort de
cinq commerçants arabes et de deux de leurs compagnons. Un an, jour pour jour que des
Nigériens ont été froidement abattus par des éléments de leur propre armée. Bien qu’on connaisse ceux qui ont commis cet acte odieux – le nom d’un officier ayant été
nommément cité –, l’enquête peine à connaître le vrai mobile du crime ! On ignore
encore qui avait vraiment, oui vraiment intérêt à éliminer ces
commerçants et pourquoi ! «Comment oublier ce lundi 10 décembre 2007 vers 8 heures
quand nous avons quitté Agadez avec des militaires afin qu’ils nous montrent les
tombes des nôtres, dit A. H., cousin direct du défunt SidiAmar Ibrahim. L’endroit se
trouvait exactement à 55 kilomètres à l’Est d’Agadez, sous une colline. A quatre cent
mètres de là, les militaires nous ont fait signe de nous arrêter. Ils ont continué en
longeant un talweg jusqu’à l’endroit où ils ont déterré les cadavres et les ont chargés dans une ambulance militaire avant de nous rejoindre au
même endroit ! »H.H, oncle du défunt Ousmane Sidi Ghaly, qui a été à la morgue pour laver les corps criblés de balles, dit avoir constaté « que son neveu avait la cuisse gauche cassée et que des impacts de balles se trouvaient au niveau de son
ventre et même de son visage». Même amertume sur le visage de M.A., frère d’un des
défunts. « J’ai constaté trois impacts de balle sur son corps,à la poitrine, à la gorge, et à la tête. Il avait beaucoup saigné.J’ai remarqué aussi des traces
aux poignets comme si le défunt avait été attaché avec une corde. »En cette date anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, les membres de familles de disparus crient à l’injustice. Ils demandent au président de la République Tandja Mamadou,premier magistrat de ce pays,que justice leur soit rendue.
En rendant justice à toutes ces veuves éplorées, à tous ces orphelins inconsolables et à tous ces pères et mères de personnes assassinées, le président Tandja donnera la
preuve qu’au Niger, nul n’est au dessus de la loi! C’est en punissant avec toute la rigueur de la loi le crime de Tiguidit –et bien d’autres –impunis au nom d’une absurde logique que le Niger donnera enfin l’exemple qu’il est un pays où le Droit s’applique.
Dim

Le commissaire de la ville d’Akokan est lui aussi tombé डांस उन embuscade

Le commissaire de la ville d’Akokan est lui aussi tombé
dans une embuscade entre Akokan et Arlit, une distance
de 7 km seulement. Des hommes armés ont braqué des
véhicules, rançonné les gens avant de partir avec un véhicule
de service. D’après nos sources, un bandit aurait été grièvement
touché par un tir de son complice au moment où ce
dernier intimait l’ordre aux véhicules de se garer. Aux
dernières nouvelles, le véhicule volé a été retrouvé embourbé
dans le désert, en périphérie d’Arlit.une distance
de 7 km seulement. Des hommes armés ont braqué des
véhicules, rançonné les gens avant de partir avec un véhicule
de service. D’après nos sources, un bandit aurait été grièvement
touché par un tir de son complice au moment où ce
dernier intimait l’ordre aux véhicules de se garer. Aux
dernières nouvelles, le véhicule volé a été retrouvé embourbé
dans le désert, en périphérie d’Arlit.
source AÏr info

Issouf Hadan, journaliste à la radio nomade ménacé de mort

Le vendredi 5 décembre à 8h 17, Issouf Hadan, journaliste
à la radio Nomade FM et collaborateur de Aïr Info,
reçoit un appel d’une rare violence. « Ecoutes-moi bien
! Il faut cesser les infos que vous faites sur nous ! » « Et qui
êtes-vous ? », demande Issouf à son interlocuteur. « Nous
sommes ceux que tu appelles bandits » avant de raccrocher.
Par sms, le « bandit » lui fit suivre : « Saches que ce que les
gens te racontent sur nous, c’est faux ! Et puis je t’informe que
nous sommes à côté de toi. Nous sommes sur le goudron de
Tchintibizguine. » Tout calmement, Issouf lui conseille ceci: «
Si vous ne voulez pas qu’on parle de vous, cessez de vous
attaquer aux pauvres! » Et puis : « c’est notre boulot de
dénoncer des actes pareils… » Son interlocuteur anonyme
rétorqua : « Ah bon ! C’est comme ça ? Alors tu seras dans nos
mains ! Tas de salopards ! ».

Le Préfet de Tchirozérine échappe à un kidnapping



Ecrit par Aïr-Info N°89,

Pages vues : 710
Le préfet de Tchirozérine a échappé de justesse à un kidnapping à trente kilomètres seulement d’Agadez. Il y venait pour accompagner la délégation régionale qui devait se rendre à Tahoua rencontrer des Algériens. D’après nos sources, des hommes armés qui l’attendaient certainement à ce point ont surgi de la brousse pour ouvrir le feu sur son véhicule. N’eut été la riposte énergique de son garde de corps qui aurait dissuadé les assaillants dans leur logique de faire arrêter le véhicule coûte que coûte, nul ne sait ce qui aurait pu arriver à notre cousin Soumana Mossi, pourtant très apprécié par ses administrés pour sa simplicité et son sens de l’humour. Cette attaque sur la personne d’un symbole de la République a de quoi inquiéter et est révélateur de l’ampleur que prend le phénomène de l’insécurité.

Aghali Wourtarène du MNJ libéré à Tamarasset en Algérie


Aghali Wourtarène du MNJ libéré à Tamarasset en Algérie

Ecrit par Aïr-Info N°89
MNJLe capitaine Aghali Wourtarène, membre du MNJ mis aux arrêts par les autorités algériennes à Tamanrasset, a été libéré. Il était depuis plusieurs jours en résidence surveillée dans cette ville. Selon le site saharamedia, les autorités algériennes, en désaccord avec le gouvernement nigérien sur le cas de certains hauts dignitaires du pays soupçonnés d’entretenir le commerce de drogue dans le Sahara et sous pression de la communauté Touareg d’Algérie, auraient opté finalement pour la libération pure et simple du capitaine Wourtarène du MNJ. D’autre part, la même source indique qu’une assemblée générale se tiendrait bientôt dans ce pays pour l’ouverture de pourparlers avec le gouvernement nigérien pour un retour de la paix au Nord. A en croire toujours le site saharamedia, des cadres Touaregs, proches de la rébellion, seraient actifs pour examiner les contacts importants à nouer avec la partie nigérienne. Si jamais cette information se confirme, croisons les doigts et implorons Allah pour que les fils de ce pays fassent la paix et construisent enfin ensemble l’édifice commun.

Explosion des mines à Gouré: Les fautes meurtrières des autorités nigeriennes



Écrit par D. Anza (LE TEMOIN du 28 août au 03 septembre 2008)
Jeudi, 04 Septembre 2008 15:00

ExplosAu vu de ce qui s’est passé à Gouré, n’est-on pas en droit de se demander si les armes de gros calibres qui sont présentées par l’Armée lors des défilés des 18 décembre ne pourraient pas constituer un danger pour les populations, le Président de la République, les membres du Gouvernement et les hauts responsables civils et militaires ?

A Gouré, le dimanche dernier, l’explosion d’une dizaine de mines antipersonnelles, au cours d’une cérémonie de remise d’armes des ex-combattants des Fars, a provoqué la mort d’une personne et blessé, à divers, plus de 40 autres. Parmi celles-ci figurent des officiels tels que le Gouverneur de la région de Zinder, le Commandant de la Zone de Défense (comzone) N°3, le Maire de la Commune Urbaine, des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (Fds) et des civils. Selon toute vraisemblance, l’accident serait survenu lorsque la victime, un facilitateur d’une Ong basée à Tanout, a marché, par inadvertance, sur une des mines exposées sur des nattes.

D’après les images de la Télévision Nationale, on peut dire sans risque de se tromper que la baraka était ce jour là sur les populations de Gouré. Car, d’autres engins de la mort, des mortiers de 69, 106 et 109 mm étaient juxtaposés aux mines. Si ces mortiers avaient pris feu, ce sont les quartiers de Garin Toudou, Moustaphari, Camp de Garde, Kaigamari, Limandi et Talbari ainsi que leurs alentours qui seraient enflammés. Dieu merci, l’explosion en chaîne s’est arrêtée au niveau des mines. En attendant le rapport de l’enquête officielle, plusieurs constats prouvant des fautes graves du politique ou des Fds peuvent être dressés. Primo, quelque soit le type de cérémonies officielles (remise d’armes, défilés, flamme de la paix), les armes utilisées pour la circonstance doivent être nécessairement vides et désamorcées. Ce qui n’a pas été du tout le cas à Gouré. Autrement, de mines, des munitions de gros calibres et des mortiers ont été entassés, au même endroit, devant des populations civiles sans qu’ils n’aient été inspectés et que l’on se soit assurer qu’ils n’étaient état de tuer.

Secundo, des sources en provenance de Gouré, nous ont affirmé qu’aucun cordon de sécurité n’a été placé pour éloigner les spectateurs des engins explosifs. Tertio, les images de la Télévision ont montré que tous les engins étaient exposés sur des nattes. Si les armes étaient placées à hauteur (sur des tables) il y a des fortes chances que l’accident se survienne pas. Et personne ne peut convaincre les citoyens nigériens que se sont les tables qui ont manquées à Gouré. Au vu de ces constats, qui relèvent de fautes graves, on est en droit de se demander qui en sont les auteurs. De toutes les façons, les populations civiles sont exclues. Il ne reste qu’à regarder vers les responsables des Fds et les responsa- bles politiques. A propos des premiers, ce sont eux qui sont les professionnels du métier des armes. A ce titre, ils devraient anticiper pour s’assurer que toutes les armes sont clean pour la cérémonie. Ce travail devrait être fait au minimum 48 h avant. Les armes inspectées et désamorcées devraient être gardées en l’état par des éléments des Fds jusqu’au jour J. Dans ce genre d’événement aucune erreur ne peut être tolérée.

L’on se rappelle, tout récemment, que le Chef d’Etat Major de l’Armée française a démissionné suite à une balle oubliée dans un fusil et qui a fini par blesser un civil au cours d’une cérémonie. Du reste, ce travail de prévention, les Fds ne le font que sur demande ou ordre des autorités civiles. C’est là qu’intervient la responsabilité de ces dernières. Dans le cas de Gouré, il revenait au Gouverneur de Zinder d’instruire le Commandant de la Légion de la Gendarmerie de Zinder de prendre toutes les dispositions sécuritaires utiles pour le bon déroulement de la cérémonie. L’a-t-il fait ? Nous ne saurons être en mesure de répondre à cette question. Par contre, dans l’euphorie de la déclaration d’Oubari (Libye) et la l’annonce par les Fars du dépôt des armes, il n’est pas exclu, pour les cajoler, que les responsables politiques confient aux ex-combattants eux-mêmes ou à des facilitateurs le soins de s’occuper de tous les aspects de la cérémonie.

D’ailleurs, celui qui a marché sur la mine, en voulant, dit-on, présenter les armes remises, n’estil pas membre d’une Ong ? Entre nous, où est le rapport entre une Ong et le maniement des armes ? Le travail d’une facilitation ne s’arrête-il pas à nouer les contacts entre les parties divergentes ? D’ailleurs, même si ce sont les ex-éléments des Fars qui avaient saboté la cérémonie comme l’affirme le Mnj, ce sabotage n’aurait pas eu lieu si chacune des autorités, civiles et militaires, avait, en ce qui la concernait pris toutes les dispositions pour sécuriser l’événement. Dans cette affaire, les fautes tellement évidentes, qu’il n’y a pas lieu de les mettre sur le compte du destin. Le destin ne prend en charge que les situations le maximum de précautions a été pris. Au vu de ce qui s’est passé à Gouré, n’est-on pas en droit de se demander si les armes de gros calibres qui sont présentées par l’Armée lors des défilés des 18 décembre ne pourraient pas constituer un danger pour les populations, le Président de la République, les membres du Gouvernement et les hauts responsables civils et militaires ?

Déclaration de presse relative à l'enlèvement du Représentant Spécial du SG de l'ONU au Niger



Ecrit par Le Président Moustapha Kadi,

Pages vues : 358
Le Collectif pour la Défense du Droit à l’Énergie (CODDAE) a appris avec une grande surprise l’enlèvement par des individus non identifiés de Monsieur Robert Fowler ancien diplomate Canadien âgé de 64 ans, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Ban Kimoon, accompagné de son assistant Monsieur Louis Guy et d’un chauffeur des Nations Unies à Niamey, Monsieur Soumana Mounkeila, qui revenaient d’une visite dans la zone de Samira. Le véhicule à bord duquel, ils avaient voyagé a été retrouvé à 45km de Niamey non loin du Bac Farié sur la route de Tillabery sans aucun signe de violence.

Le Ministère des Affaires Étrangères qui a donné ces informations a déclaré ignoré le motif de cette disparution, mais que des Forces de Défense et de Sécurité Nigériennes sont mobilisées pour rechercher activement les illustres disparus. Pour l’ONU, le diplomate Robert Fowler est en mission officielle dans cette zone.

Par ailleurs, la presse internationale fait état d’une déclaration d’un représentant d’un groupe rebelle revendiquant cet enlèvement pour motif d’attirer l’attention des diplomates étrangers accrédités au Niger sur les événements qui sévissent au nord de notre pays.

Au vue de tout ce qui précède, le Collectif pour la Défense du Droit à l’Énergie (CODDAE) fait la déclaration suivante :

1°) Un tel agissement relevant du vandalisme n’honore pas ses auteurs et ne grandit pas la cause qu’ils prétendent défendre, car l’Émissaire spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Niger, Monsieur Fowler Robert que le CODDAE a rencontré lors de sa première visite au Niger, est un grand ami du Niger et un avocat de notre peuple.
2°) Le fait de séquestrer Monsieur Robert Fowler, d’une façon peu responsable ne peut qu’être condamné vigoureusement par toutes les couches sociales de notre pays.
3°) C’est pourquoi, le CODDAE exige sa libération sans condition et dans les meilleurs délais afin que son enlèvement sans motif ne porte pas un grand préjudice à l’image de marque de notre pays et à la grande hospitalité légendaire de notre peuple pacifique et accueillant.


Fait à Niamey, le 16 décembre 2008
Pour le BEN/CODDAE

Niger : Nations Unies : Confusion sur le sort des diplomates enlevés


Niger / Nations unies

par RFI

Article publié le 17/12/2008 Dernière mise à jour le 17/12/2008 à 11:06 TU

L’incertitude persistait mercredi autour de la disparition dimanche de deux diplomates au Niger dont le représentant spécial du secrétaire des Nations unies pour le Niger, Robert Fowler. Mardi matin, un mouvement rebelle touareg revendiquait cet enlèvement sur son blog. Information rapidement démentie par les responsables de ce mouvement, le FFR. Robert Fowler est un éminent diplomate canadien qui a reçu mandat en juillet dernier de la part de Ban Ki-moon en personne.

Robert Fowler est âgé de 64 ans. Retraité des Affaires étrangères canadiennes depuis 2006, il est au service des Nations unies depuis juillet dernier.

A la demande du secrétaire général des Nations unies en personne, il conduit une mission exploratoire pour aider les autorités du Niger à stabiliser le pays.

« Son mandat porte sur la stabilisation en général du Niger, donc sur l’aspect sécuritaire, s’il le faut sur l’aspect alimentaire et s’il le faut également sur un travail de médiation entre les autorités et les rebellions », explique Yves Sorokobi, le porte-parole adjoint des Nations unies à New York.« Le secrétaire général aimerait avoir des résultats pour éviter qu’il y ait une crise sécuritaire beaucoup plus large au Niger ».

Disparitions prises très au sérieux

Pourtant à Niamey, on présente le diplomate comme un simple fonctionnaire onusien, spécialiste des armes illicites.

Robert Fowler s'est déjà rendu à deux reprises au Niger pour de longs séjours. Depuis l'été, il a pu rencontrer toutes les parties en présence et, de l'avis de plusieurs diplomates, il a acquis en peu de temps une connaissance fine de la zone et de ses enjeux.

Un autre diplomate canadien a été mis à la disposition de Robert Fowler pour cette mission : Louis Gay. Ils étaient ensemble dimanche au moment de la disparition. Les deux hommes connaissent bien l'Afrique. Robert Fowler a été le représentant du Canada auprès des Nations unies entre 1995 et 2000. Il a été « le monsieur Afrique » de plusieurs gouvernements de son pays. Louis Gay a été en poste à Yaoundé, Kinshasa, avant d'être ambassadeur au Gabon.

La disparition de ces deux éminents diplomates est prise très au sérieux par la communauté internationale.

Des rebelles touaregs reviennent sur leur revendication de l'enlèvement de l'émissaire de l'ONU au Niger

Afrique

AP | 16.12.2008 | 23:26

Deux diplomates canadiens étaient portés disparus lundi au Niger, alors qu'ils étaient partis en mission pour les Nations unies. Un groupe rebelle touareg a revendiqué l'enlèvement sur son site Web mardi avant de se rétracter.

Le président du Front des Forces de Redressement (FFR), un groupe rebelle touareg, a démenti sur le site Internet de son organisation que celle-ci soit responsable de l'enlèvement d'étrangers, dont le diplomate canadien Robert Fowler, émissaire spécial des Nations unies pour le Niger

Mohamed Ag Aoutchiki Kriska écrit qu'aucune prise d'otage ne saurait être attribuée à son mouvement qui, ajoute-t-il, lutte contre ces pratiques d'un autre âge.

Plus tôt, les Combattants du front des forces de redressement (FFR) avaient affirmé avoir sur le même site avoir mené une opération commando, lundi, dans la région de Tillabery, et détenu "quatre personnes dont un diplomate canadien, Robert Fowler". L'otage se porte bien et sera bientôt transféré dans un lieu sûr, affirmait le FFR. On ignorait si ces communiqués contradictoires étaient le signe d'une scission au sein du groupe rebelle.

Le communiqué du président du FFR laissait ouverte la possibilité que des rebelles dissidents agissent au nom du FFR.

La voiture de Robert Fowler, diplomate à la retraite, et de son adjoint Louis Guay a été découverte dimanche soir, vide, à quelque 45km de la capitale Niamey, selon les autorités locales, qui ont précisé tout faire pour retrouver les diplomates et leur chauffeur d'origine nigérienne, a déclaré un porte-parole de l'ONU, Farhan Haq. L'identité de la quatrième personne dont parle le FFR n'a pas été précisée.

Le consulat du Canada à Niamey, ainsi que les autres bureaux régionaux participent activement aux efforts de recherche, aux côtés des autorités locales et onusiennes, a déclaré une porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères, Lisa Monette.

En juillet dernier, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, avait nommé Robert Fowler émissaire spécial pour le Niger. Agé de 64 ans, Robert Fowler était l'ambassadeur du Canada aux Nations unies de 1995 à 2000 puis en Italie de 2000 à 2006.

Depuis 2007, un groupe appelé Mouvement des Nigériens pour la Justice fomente des révoltes dans le nord du Niger. Il est constitué principalement de Touaregs, peuple minoritaire nomade ou semi-nomade qui vit de ses troupeaux, en bordure du désert. AP

nouvel Obs.com

Pourquoi Anne Lauvergeon (Areva) sera à Niamey le 18 décembre ?


Africa Intelligence / La lettre du continent 16-12-2008
mercredi 17 décembre 2008

Selon nos informations, Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva, devrait prendre le thé le 18 décembre à Niamey, avec le président Mamadou Tandja. La patronne d’Areva doit en effet absolument signer dans les prochaines semaines le permis d’exploitation du méga-gisement d’Imouraren (coût du projet : plus d’un milliard de dollars pour 5000 t/an d’uranium). Areva ne dispose actuellement que d’un accord qui expirera au mois de février 2009. Le compte à rebours a commencé ? Aujourd’hui chouchouté comme jamais par des compagnies chinoises, Mamadou Tandja sait qu’Areva est prête à lâcher énormément d’argent pour "sécuriser" l’approvisionnement en uranium des centrales nucléaires qu’elle vend à tours de bras. D’autant que les marges bénéficiaires sont là, en amont ? Non seulement les Nigériens réclament aujourd’hui une part de plus en plus importante du yellow cake produit (environ 15%), mais aussi une participation de 40% au capital de la future société d’exploitation d’Imouraren. Enfin, last but not least, Mamadou Tandja exige d’Areva la construction d’une ligne ferroviaire pour évacuer le minerai vers Cotonou, Lomé, voire Abidjan. A suivre.... (extrait de la La Lettre du Continent)

Conflit armé au Nord-Niger : Les oubliés de la guerre

Dim Aïr-Info N°89 du 1er au 15 Décembre 2008

mercredi 17 décembre 2008

Pourquoi on ne parle plus d’eux ? Pourquoi aucune allusion n’est faite même sous forme de murmure à leur sujet ? Sont-ils vivants ou non ? Eux, c’est le capitaine Daouada Nouhou et le jeune lieutenant Lawali, pris en otages à Tizirzet en juin 2007 par le MNJ. Au moment où au Mali voisin, l’on s’évertue à récupérer par tous les moyens (légaux et illégaux) les otages détenus par le mouvement de Ag Bahanga, le Niger, lui, semble oublier carrément les siens aux mains de l’ennemi. Le comble, on tait à la nation entière le sort de deux de ses fils pris l’arme au poing en défendant le drapeau national. En décidant d’indemniser les agents des forces de défense et de sécurité, leurs ayants droits ou les familles victimes des opérations de maintien de l’ordre ou de défense du territoire, il aurait été utile de penser à eux. Même s’ils ont été capturés, disons-le comme Sarkozy lors de l’anniversaire de l’Armistice à l’adresse des combattants qui s’étaient battus au nom de la France : « Ils n’ont pas démérité » et la Nation se doit de le reconnaître. Ces deux officiers sont otages du MNJ depuis plus de 18 mois et tout porte à croire que leur sort n’inquiète personne. Leur cas a-t-il été évoqué avant les frappes de la base de Tizirzet par les hélicoptères de l’armée nigérienne ? Leurs familles ont-elles reçu de leurs nouvelles ?

Pour, comme on le dit couramment « soutenir haut le moral des forces de défense et de sécurité », il faut que l’Etat songe à eux et obtienne leur libération. En les libérant ou les faisant libérer comme le réussit si bien le Mali, notre armée se sentira plus forte et plus confiante dans sa mission républicaine. Et dans le registre des oubliés de ce conflit, il est grand temps de penser à tous ces civils arrêtés arbitrairement et que la justice a blanchi faute des preuves, mais qui continuent de croupir en prison à cause d’incessants recours du Parquet. Ils sont nombreux à Kollo, Agadez, Koutoukalé, Zinder qui attendent un geste de la Justice.

Paul Virilio : "Le sédentaire est désormais partout chez lui"

Grégoire Allix-Le Monde-16-12-08
Paul Virilio : "Le sédentaire est désormais partout chez lui"

mercredi 17 décembre 2008, par temoust

Urbanisation galopante du monde et phénomène massif de migrations entrent en collision : cela va bouleverser la planète et "la géopolitique du repeuplement". C’est la conviction de Paul Virilio, urbaniste et philosophe de la catastrophe, selon qui "le plus grand désastre du monde contemporain, c’est la ville".

"L’urbanisation a pris un tour monstrueux. Après l’exode rural, l’exode urbain voit se vider les villes moyennes, qui sont des métropoles d’équilibre, qualitatives, au profit des grandes métropoles. Atteindre 20 ou 30 millions d’habitants n’est pas une réussite de la ville. L’obésité n’est pas un signe de bonne santé", dit-il au Monde.

Mais pour l’essayiste, avec un milliard de migrants annoncés d’ici un demi-siècle, le pire est à venir. "Alors que la victoire du sédentaire sur le nomade est fondatrice de la plupart des cultures, nous assistons aujourd’hui à une inversion. Désormais, le sédentaire est celui qui, très mobile, est partout chez lui - grâce au téléphone mobile, à l’ordinateur portable. Le nomade est celui qui n’est nulle part chez lui, bien souvent bloqué dans un de ces camps de réfugiés qui forment un nouvel "exurbanisme", en remplacement du "suburbanisme" des périphéries de l’ère industrielle."

Cet âge de la mobilité et de l’instantanéité crée une ville-monde mouvante, une "omnipolis", estime le philosophe, qui travaille depuis longtemps sur la vitesse, la fin de la géographie qui entraîne une "crise de la réduction du monde". "La disparition de la sédentarité va bouleverser les villes. Les lieux qui vont devenir importants sont les pôles de transfert de charge, d’interconnexion. Les gares, les aéroports, les ports vont changer de statut, devenir les véritables centres de ce que j’appelle l’outre-ville, réseau urbain mondial ultraconnecté, fondé sur le temps réel et le mouvement, et non plus sur l’enracinement."

Plus inquiétant, les exclus de l’outre-ville risquent d’alimenter "une mégapole de camps de réfugiés. Pas seulement en Afrique : on voit même des campements qui accueillent les victimes des subprimes à côté de Washington ! Le danger, c’est que ces camps se transforment durablement en villes". Ils étaient déjà 6,2 millions en 2007 à vivre dans des camps permanents, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU. "Le déplacement massif de populations a en soi quelque chose d’exterminatoire, dénonce Paul Virilio. Aujourd’hui, la déportation, c’est aussi bien les délocalisations d’entreprise que les réfugiés climatiques."

Grégoire Allix

Lutte contre le terrorisme : L’armée US met le paquet au Sahel



Amel B. El Watan 15-12-2008

mercredi 17 décembre 2008

Les Etats-Unis ont alloué une enveloppe de 500 millions de dollars pour leur programme de lutte contre le terrorisme dans les pays du Sahel.

Dans un article publié cette semaine par le New York Times, il apparaît que le pays de George Bush a, ces derniers temps, multiplié les interventions au nord du Mali. « Les bérets verts américains participent à l’entraînement des armées africaines, notamment pour la surveillance des frontières et leur protection contre d’éventuelles infiltrations des membres d’Al Qaïda », peut-on lire sur l’article en question. Un programme de partenariat militaire mené par le département de la Défense inclut l’Algérie, le Tchad, la Mauritanie, le Mali, le Maroc, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et la Tunisie. La Libye devrait rejoindre bientôt ce programme, croit savoir le New York Times. « Le but principal de ce programme est de contrer le terrorisme dans ces pays avant qu’il ne s’étende comme en Somalie », précise l’auteur de l’article. Les responsables maliens semblent avoir reçu favorablement l’aide américaine. « Les frontières de ce pays avec l’Algérie le rendent vulnérable.

Dans la mesure où l’armée algérienne est assez bien équipée, les membres d’Al Qaïda fuient vers le nord du Mali dans lequel ils ont adopté une vie de nomade. Avec seulement 10.000 membres des forces de sécurité, 2 hélicoptères et quelques avions, le Mali a besoin d’un appui supplémentaire (…) La plus grande menace émane des 200 combattants d’Al Qaïda dans le Maghreb islamique qui utilise le Mali comme une base arrière », souligne-t-on. Cette année, l’agence américaine pour le développement international a dépensé près de 9 millions de dollars pour ce qu’ils appellent des « mesures de lutte antiterroriste ». Il s’agit de formations pour la création de petites entreprises. D’autres stages consistent, selon le New York Times, à former des professeurs des écoles coraniques pour « empêcher toute velléité antiaméricaine ». Le pentagone finance, par ailleurs, des feuilletons télévisés, dans les quatre langues nationales, qui prônent la paix et la tolérance. Les responsables américains se réjouissent du fait que le Mali entretienne de bonnes relations avec les pays voisins, ce qui en fait un catalyseur susceptible de la plus large coopération en matière de sécurité régionale que les Etats-Unis cherchent à favoriser.

Par Amel B.

Démission de combattants du FFR

17 décembre 08

mercredi 17 décembre 2008, par temoust


Objet : démission

Monsieur le Président du Front des Forces de Redressement,

Monsieur,

Soucieux du devenir de notre lutte et des intérêts supérieurs de notre Peuple,

Considérant les derniers développements (prise d’otages) et le manque de communication au sein du Front des Forces de Redressement,

Considérant les dérapages qui menacent les idéaux de notre lutte,

Et après avoir mûrement réfléchi,

Nous, combattant du FFR,

- Ahmed Ag GHAMIR DAYAK, Commissaire à la Jeunesse, aux Arts et à la Culture
- Ibrahim Ag AMOUMOUNE HAMID, Commissaire aux Mines, Energie et à l’Environnement
- Ghoumar Ag WAMALANE dit Akli , représentant plénipotentiaire du Front en France
- Alhousseini Ag IBRA dit Houché , représentant plénipotentiaire du Front dans les pays ci-dessous : Autriche, Allemagne, Hongrie et Russie
- Ahayo Ag ABOUBACAR, représentant plénipotentiaire du Front dans les pays du BENELUX
- Alhousseini Ag SIDI, représentant plénipotentiaire du Front en Grande-Bretagne
- Aghali AG ABOUBACAR, représentant plénipotentiaire du Front en Italie et à Malte

Démissionnons à compter de ce jour de toutes les structures du FFR.

C’est pourquoi, nous vous prions de bien vouloir nous démettre de nos fonctions.

source- Association loi 1901 TEMOUST SURVIE TOUARÈGUE

mardi 16 décembre 2008

Hommage à l'un des plus charismatique leader touareg du XXIème siècle : Mano Dayak (1945 - 15 décembre 1995)


Nous rappellons au public et aux jeunes générations l’importance que peut revêtir le souvenir des braves tombés pour une cause juste. Le fait de parler de nos morts implique de refuser l'oubli et de ne pas céder aux défaillances de la mémoire. Nos martyrs nous ont transmis le devoir de barrer la route à l’exclusion et à l’oppression qui ne font que s’enraciner au fil des jours. Le recours aux masques et aux détours, censés occulter la cruauté des faits, ne trompent personne. Rappellons le, les faits, tout comme la mémoire d'ailleurs, sont têtus. Beaucoup de nos frères et parents, à l'image de Mano Dayak, sont tombés pour leurs convictions ; ne les oublions pas... Mano Dayak a représenté pour nous Touaregs un espoir, un souffle et une dynamique jusqu’à ce qu’il ne meurt étrangement le 15 décembre 1995... Mano Dayak est l’une des figures qui ont marqué le mouvement de libération du Pays touareg. Chef de la Coordination de la Résistance Armée (CRA), il a joué un rôle important dans la guerre qui a opposé les Touaregs à l’armée du Niger. En décembre 1995, Mano Dayak meurt tragiquement dans un accident d’avion avec deux de ses lieutenants : Ikhya ag Iwal Iwal et Kénan. La nouvelle a attristé de nombreux Touaregs quelle que soit leur mouvance. Personnage charismatique, sa capacité à écouter et à rassembler a fait de lui un leader et un defenseur de la cause touarègue. Il était écouté partout, bien au delà du pays touareg, en France et dans de nombreux pays étrangers.

Treize ans après Mano, les Touaregs du Mali au Niger en passant par ceux des autres pays continuent à lui rendre hommage et surtout à perpétuer son combat pour les droits et la dignité des Touaregs.
Amghar, tu resteras dans nos coeurs et ton engagement continuera à nous habiter jusqu'à la fin des temps.
Répose en paix, dans ce désert que tu as tant aimé...

Ghoumar ag Mahamad Al Makhtar
SG/ASBL Temet

Touaregs : abandonnés de Dieu... et des hommes?


Lieu : Draguignan, Provence-Alpes-Côte d'Azur, FranceVoir aussi www.lecourrierduvar.fr
L'emprisonnement puis la libération de deux journalistes, Thomas Dandois et Pierre Creisson, par le gouvernement nigérien qui les accusait de complicité avec les rebelles touaregs, a jeté un coupe de projecteur - vite éteint - sur la cause de ce peuple menacé dans son existence et sa culture. Journaliste à FR3, Jean-Claude Honnorat rencontre chaque année depuis 1988 ces "drogués de désert, de vent et d'étoiles". En décembre dernier, il devait à nouveau se rendre au Niger, mais un renseignement venu "de l'ombre" l'en a heureusement dissuadé. Dans cette vidéo-interview, il témoigne des conditions de vie ou plutôt de survie des Touaregs qui luttent actuellement pour ne pas tomber dans l'oubli, pauvres parmi les plus pauvres sur une terre riche de ce pétrole et de cet uranium que se disputent les grandes nations.
A terme, il compte fonder une association à Draguignan pour précisément apporter aide et soutien aux filles et fils du vent.