mercredi 13 avril 2016

Tamoudre.org

Le retour du Maître sur une «Terre  de Dieu ! »
piste_ifoghas Rousmane Ag Assilaken / Ong Azhar – Kidal
L’histoire de la région de Kidal, communément appelée Adrar des Iforas où vit depuis des siècles un peuple d’éleveurs nomades, a connu pendant plusieurs décennies des pressions, des agressions à la fois exogènes et endogènes à cause de sa position […] Lire la suite

Pertes françaises au Mali: l’armée cherche à mieux sécuriser les véhicules

mines RFI –13-04-2016 à 09:42
On apprenait ce mercredi matin le décès de deux autres soldats français après celui d’un de leurs collègues, hier. Leur véhicule a été touché par l’explosion d’une mine dans le nord du Mali, où la France intervient militairement depuis début 2013.
Les mines constituent […] Lire la suite

Deux nouveaux soldats français tués au Mali par l’explosion d’une mine près de Tessalit

mines
LE MONDE Le 13.04.2016 – 09h35
Deux militaires du 511e du régiment du train d’Auxonne (Côte-d’Or) sont morts des suites de leurs blessures après l’explosion mardi 12 avril d’une mine lors d’une opération dans le nord du Mali. Un autre soldat français avait été tué sur le coup […] Lire la suite

Lutte contre les trafics d’armes | Quel rôle pour les acteurs privés et la société civile ?

armes Institut Thomas More, Mardi, 12 Avril, 2016 Working Paper 30 | L’adoption du Traité sur le commerce des armes (TCA) par l’Assemblée générale des Nations-Unies puis son entrée en vigueur en 2014 ont marqué une avancée majeure en matière de lutte contre les trafics illicites d’armes. Alors que la […] Lire la suite

Sur la Nationale 1,entre le Niger et le Nigéria, les réfugiés en quête de sécurité

bokoharam
Liberation –Pierre Nkoghé, Envoyé spécial à Diffa — 11 avril 2016 à 20:31
Fuyant les attaques de Boko Haram, entre 100 000 et 150 000 personnes se sont installées sur les bas-côtés de la route qui longe la frontière entre le Niger et le Nigeria.
Il […] Lire la suite

Boko Haram: les enfants en première ligne

enfantsoldat
Liberation -Pierre Nkoghé, Envoyé spécialà Diffa (Niger) — 11 avril 2016 à 20:21
Outre les femmes, Boko Haram cible les jeunes, transformés en assaillants. Avec l’aide d’une ONG, un programme de parrainage tente de les dissuader de rejoindre les terroristes.
Son visage est un masque aux […] Lire la suite

En prévision du sommet humanitaire mondial d’Istanbul,Ban Ki-moon appelle les Etats à s’unir et à coopérer

famine L’Expression DZ
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé les Etats à s’unir et à coopérer pour prévenir et mettre fin aux crises et réduire les souffrances et la vulnérabilité des peuples.
Ban Ki-moon a lancé cet appel en présentant son programme d’action en vue du Sommet […] Lire la suite

Niger: nouveau gouvernement avec Bazoum à l’Intérieur et Massoudou à la Défense

niamey 001 AFP-TV5Monde-Mise à jour 12.04.2016 à 01:00
Le nouveau gouvernement comprend 38 membres mais aucun membre de l’opposition malgré la proposition de M. Issoufou de former un gouvernement d’union nationale au lendemain de son élection boycottée par l’opposition.
Le ministre nigérien de l’Intérieur Mohamed Bazoum, lors d’un discours devant l’Assemblée […] Lire la suite

Niger: plus de jeunes et beaucoup de fidèles dans le nouveau gouvernement

niamey 001 RFI Publié le 12-04-2016 Modifié le 12-04-2016 à 07:24
Le premier gouvernement après la réélection du président Mahamadou Issoufou en mars a été dévoilé lundi. Sa composition a été rendue publique sur les ondes de la télévision nationale nigérienne. Plusieurs jeunes font leur entrée.
Le président Mahamadou Issoufou a été […] Lire la suite

Infos dernières, Studio Tamani

bombe Studio Tamani
– Un convoi de 7 véhicules de la Munisma a été attaqué dimanche dernier par des hommes armés sur l’axe Tombouctou–Bambara Maoudé – Douentza. Le bilan provisoire fait état de 3 blessés, tous des chauffeurs de la mission onusienne et trois camions brûlés par les assaillants. Les blessés […] Lire la suite

Les drogués politiques : Demain sort du passé !

sahel Maliactu.net

On a l’impression qu’au Mali le pouvoir politique est exercé par des drogués politiques. La force politique est objectivement l’art de bien gouverner la cité, de faire en sorte que le bien être puisse être profitable à tous les citoyens de manière équitable. La drogue est une substance […] Lire la suite

L’avenir politique au Mali : revoir et repenser

NordMaliI
L’essor-GAOUSSOU DRABO
Une sortie de crise encourage généralement à innover. A condition de choisir les bonnes solutions
La patience aurait toutes les raisons de se prétendre la fille cadette du mérite. L’Histoire ne manque pas en effet d’exemples de grands hommes qui ont su attendre que le temps […] Lire la suite

Mali: précisions sur le processus d’intégration des ex-combattants dans l’armée

rebellion RFI 12-04-2016 à 00:20
Les groupes armés du Nord qui ont signé la paix avec le gouvernement, le 20 juin dernier, doivent être progressivement cantonnés, démobilisés puis intégrés pour certains dans l’armée nationale du Mali. Une disposition importante de l’accord, qui doit encore être mise en œuvre. Il s’agit […] Lire la suite

Ricardo Maia, chef de bureau de la Minusma à Tombouctou : ‘’ Nous essayons de faciliter le retour de l’autorité malienne dans toutes les régions’’

minusma
Le Républicain -12 Avr 2016
Des journalistes maliens ont effectué une visite de trois jours dans la région de Tombouctou la semaine dernière. Cette visite initiée par la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) aura permis aux hommes de medias de voir […] Lire la suite

Mission d’évaluation de l’Assemblée nationale : Les membres de la Commission Défense ont visité Gao, Ménaka et Tombouctou

armee-africaine
22 Septembre – Chahana Takiou
Depuis quelques mois, les commissions de travail de l’Assemblée nationale rivalisent dans leur mission de contrôle de l’action gouvernementale. Toutes descendent sur le terrain pour constater, de visu, ce qui se passe dans le Mali profond, pour comparer ce qu’on leur dit au […] Lire la suite

Rétrospective : L’historique de l’Accord de paix et de réconciliation

signature
InfoSept
En 2013, un premier accord de paix, l’Accord de Ouagadougou avait été signé entre le gouvernement malien et les rebelles indépendantistes touareg. Mais les 17 et 21 mai 2014, les combats reprenaient de plus belle à Kidal entre les rebelles et l’armée malienne. Celle-ci est battue et perdit […] Lire la suite

Les contentieux historiques

histoire
Diploweb- Patrice GOURDIN, le 7 avril 2016
Docteur en histoire, professeur agrégé de l’Université, Patrice Gourdin enseigne à l’École de l’Air. Il intervient également à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence. Membre du Conseil scientifique du Centre géopolitique, l’association à laquelle le Diploweb.com est adossé.
Le 1er site géopolitique […] Lire la suite

Opération antiterroristes : ”Osseau” frappe à Gao

terroriste Maliactu

C’est le nom de code de la dernière opération menée par les vaillants éléments des forces armées et de sécurité de notre pays. La semaine dernière aura été fructueuse. Selon de bonne sources, ce sont cinq présumés jihadistes qui ont été arrêtés près de la frontière mauritanienne. […] Lire la suite

Construction d’infrastructures au Nord : un barrage à Tissilé

barrage-de-Tisilé L’essor
Du concret dans la mise en œuvre du projet « Sécurité et Développement au Nord du Mali ». Un barrage vient d’être édifié à Tissilé, localité située dans la commune rurale de Tessalit. L’ouvrage a été inauguré le 6 avril dernier par Ousmane Ag Abdoulah, le maire de […] Lire la suite

Tessalit: un nouveau barrage, Tissilé

barrage-de-Tisilé Un barrage a été inauguré le 7 avril à Tessalit, le barrage de Tissilé.La population va avoir de l’eau pour le quotidien, et le maraîchage et les palmeraies, en particulier, fer de lance de la région avec une nappe phréatique peu profonde et des sources nombreuses depuis toujours.
credits […] Lire la suite

Mali : Projet Gestion durable des terres : des progrès notables malgré un démarrage tardif

jardinweb C. A. DIA, L’EssorLe projet Gestion durable des terres et des eaux (GDTE) a tenu vendredi, la 2è session de son comité de pilotage. La session s’est déroulée au Centre international des conférences de Bamako.
Les travaux étaient dirigés par Souleymane Cissé, conseiller technique au ministère de l’Environnement, de […] Lire la suite

Integration d’ex-combattants : Les mises au point et regrets du ministre de la Défense

rebellion
Le Prétoire
Le ministre de la Défense et des Anciens combattants se montre on ne peut plus ferme sur le respect des principes et exigences du recrutement dans l’armée, même s’il reste par ailleurs conscient que le processus de DDR piétine.
Hier, dimanche 10 avril 2016, les […] Lire la suite

Deux ans et sept mois après : Les remords se supplantent à l’espoir qu’IBK incarnait pour tout un peuple

kouloubamali
L’Inter de Bamako
L’on ne dira jamais assez que l’élection d’IBK à la magistrature suprême du Mali a suscité chez bien de citoyens un immense espoir de retour de la paix et de la quiétude nationale et de voir enfin s’amorcer un changement véritable de la vie […] Lire la suite

Commémoration de l’indépendance de l’Azawad à Kidal : Face à la démission des Maliens, la CMA défie la République

drapeauazawad
L’Aube
Le peuple malien, le gouvernement, les partis politiques, la société civile ont-ils déjà cautionné la partition du Mali ? Tout laisse à le croire au vu de l’étonnant mutisme qui a entouré la célébration à Kidal mercredi dernier de l’anniversaire de l’indépendance de l’Azawad. L’événement est passé […] Lire la suite

Le drone, l’allié ambigu des humanitaires

drone Le Temps Ch –Florian Delafoi
Le monde humanitaire s’enthousiasme pour les drones. Les robots volants facilitent les opérations de secours. Des entreprises innovent dans ce secteur. Mais certains usages de cette technologie posent question. Le drone est programmé pour faire la navette entre un dispensaire perdu dans la brousse […] Lire la suite

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dimanche 10 avril 2016

Touaregs: les origines de la révolte

RFI-Arnaud Jouve
Le Sahara central et une partie du Sahel ont toujours été habités par les Touaregs. Ces grandes sociétés nomades ont toujours affirmé leur indépendance et leur liberté de mouvement sur d’immenses terrritoires désertiques. Mais l’expansion coloniale et la naissance des Etats-nations sur cet espace vont provoquer de nombreuses rébellions qui continuent de marquer l’histoire contemporaine. Retour sur les origines des premières révoltes.
Les Touaregs – le pluriel de Targui – comme on dit en arabe, se nomment eux-mêmes « Kel Tamatsheq », « ceux de langue tamasheq », ou « Kel Taggemoust », « ceux qui portent le voile ». Ce sont des peuples de culture Amazigh (Berbère) qui parlent le « tamasheq » et utilisent une écriture très ancienne appelée le « tifinagh ».

Les Touaregs, qui se disent tous descendants d’un ancêtre mythique, la reine Tin Hinan, sont organisés politiquement en confédérations (Kel Ahaggar, Kel Ajjer, Kel Aïr, Kel Adagh, Kel Tadamakkat, Kel Azawagh et Oudalan) sous la direction d’un chef, l’« amenokal ». Ces confédérations composées de plusieurs tribus, sont elles-mêmes fractionnées en plusieurs castes : les nobles guerriers (imajaghen), les vassaux (imghad), les religieux (ineslimen) et les esclaves (iklan).
mediaTouaregs à Tombouctou en 1977. PIERRE GUILLAUD / AFP
Touareg, le peuple « des déserts » du Sahara
Les Touaregs sont traditionnellement des nomades, dont la sédentarisation a commencé à la seconde moitié du XXe siècle. La population globale des Touaregs est estimée, suivant les sources, de 1 à 3 millions de personnes, dont la majorité (85%) vit au Mali. Ils habitent le Sahara central et une partie du Sahel, sur un territoire qu’ils appellent « tinariwen » et qui signifie « les déserts ». Un espace de 2,5 millions de kilomètres carrés qui comprend des régions de montagnes, de plaines, de plateaux et de vallons que sont le Hoggar, le Tibesti, l’Adrar, l’Aïr, le Tanezruft, le Tademaït, le Tawat, l’Azawagh, le Tassili n’Ajjer ou le désert libyen… Un territoire qui, aujourd’hui s’étend, sur cinq pays : l’Algérie, la Libye, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Dès le XIIIe siècle, les échanges économiques vont croissant entre le Maghreb au nord du Sahara et les territoires soudanais du sud et toute l’activité caravanière qui en résulte est principalement réalisée et contrôlée par les grands aristocrates touaregs, les imajeghen. Le chercheur Julien Brachet, dans Le négoce caravanier au Sahara central : histoire, évolution des pratiques et enjeux chez les Touaregs kel Aïr (Niger) paru dans les cahiers d’Outre-mer, écrit à propos des Kel Aïr qui contrôlaient les deux principales routes transsahariennes : « Ce contrôle socio-spatial concourait à définir un ensemble de territoires politiques et marchands, et participait à l’organisation des groupes ».
« À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, un ensemble de facteurs a perturbé la tenue de ce négoce caravanier, amorçant son déclin, poursuit Julien Brachet dans son ouvrage. Les rapports sociaux de production et d’échange, les rapports de domination, ainsi que les rapports des populations à l’espace ont pour une bonne part été bouleversés… entraînant ces populations dans une situation de crise. » Ce que décrit le chercheur pour Kel Aïr vaut pour l’ensemble des groupes touaregs, qui vont être confrontés au déclin du commerce caravanier et à la colonisation du Sahara.
Caravane de sel au Niger. (CC)/Holger Reineccius/Wikipédia
Ce que les Touaregs appellent « tiwta », le « désastre »
Dès 1830, la pénétration française au Sahara bouleverse profondément la société touarègue. La fin de la traite des esclaves – une activité importante qui régissait, depuis de nombreux siècles, les échanges transsahariens -, le contrôle des routes et la monétisation des échanges par exemple entraînent de profondes mutations dans la société touarègue. On assiste alors à la division des grandes confédérations touarègues et à l’apparition de multiples groupes autonomes.
« Les chefs et les aristocrates touaregs avaient conscience de l’impact que pouvait avoir l’emprise des Européens sur leurs territoires, ceux-ci leur faisant non seulement perdre le contrôle des espaces marchands qui assuraient leur prospérité et leur hégémonie , mais remettait également en cause les structures de leur organisation socio-politique, écrit le chercheur Julien Brachet. Et face à cette domination, qui remettait en cause le mode de vie des groupes touaregs, des mouvements de résistance virent le jour ».
C’est aussi à cette époque, avec la sortie en 1864 de l’ouvrage d’Henri Duveyrier intitulé Les Touareg du Nord que se développe chez les Occidentaux tout un ensemble de représentation qui vont faire du Targui, qualifié d’« homme bleu » ou de « seigneur du désert », un personnage mythique épris de liberté et de mystère. Avec la domination coloniale, les actions de résistance se multiplient et s’intensifient.
En mars 1880, le lieutenant-colonel Paul François Xavier Flatters, en charge de trouver une route pour la construction d’une ligne de chemin de fer qui aurait relié le nord de l’Algérie au Soudan, tente un premier passage dans le Hoggar mais doit faire demi-tour par manque de nourriture, face à l’hostilité des Touaregs de la région. En décembre, il monte une deuxième expédition forte de 93 hommes et de 280 animaux (chameaux, chevaux, ânes) et retente le passage.
Mais le 16 février 1881, la mission est attaquée près de Bir-el-Gharama par 600 hommes venant de trois tribus de la région, les Touaregs Hoggar, les Ouled-Sidi-Cheikh et les Senoussya et tous les membres de l’expédition sont massacrés à l’exception d’une vingtaine d’indigènes qui parviennent à regagner Ouargla. Cette histoire met un terme au projet de chemin de fer et retarde pendant une vingtaine d’années la progression des forces coloniales qui prendront Tombouctou en 1893 et In-Salah en 1900.
En 1902 à la bataille de Tit, l’armée française affronte les Touaregs du Hoggar et prend le contrôle de toutes les tribus de la région, soumettant en plus les Touaregs de l’ouest comme les Ifoghas en 1903 et les Touaregs de l’Aïr avec l’occupation d’Agadez en 1906. Cette tragédie pour les Touaregs, qui entraîne l’anéantissement de leurs forces combattantes et la destruction d’une grande partie de la société traditionnelle, porte un nom : c’est ce que les Touaregs appellent « tiwta », le « désastre », une période de chaos et de désarroi qui marque profondément l’histoire touarègue contemporaine et qui anime toujours l’esprit de nombreuses rébellions.
«Tégriwela n Kawsen », la révolution de Kawsen
La domination coloniale sur les populations du Sahara central provoque en 1916 une insurrection générale des Touaregs contre la colonisation française, menée par Kawsen, un noble touareg de la confédération guerrière des Ikazhazen de l’Aïr (massif montagneux du Nord-Niger). Kawsen, marqué par plusieurs années d’exil dans l’est du Sahara, dans les zones non contrôlées par les Français, après avoir dû abandonner l’Aïr, s’emploie à organiser la libération des Touaregs. Pour ce faire, il va faire de très gros efforts de communication, comme l’explique Hélène Claudot-Hawad dans Révolutionner l’opinion touarègue : les stratégies novatrices de Kawsen contre la colonisation du Sahara, pour fédérer ses interlocuteurs à sa cause sur des milliers de kilomètres, alors qu’il n’existe ni radio ni aucun moyen de diffusion de masse.
« Kawsen aura recours à des supports multiples : lettres, discours, messages transmis oralement, maximes, aphorismes, poésie, mode vestimentaire particulière, mise en scène théâtrale de certains de ses principes, actions spectaculaires, introduction d’objets nouveaux et usages inédits d’objets anciens, style de comportement particuliers… pour faire comprendre les principes et les enjeux de sa lutte », détaille Hélène Claudot-Hawad.
Kawsen rassemble autour de lui de nombreux résistants provenant de toutes les catégories sociales, instaure des stratégies militaires de guérilla et libère la ville d’Agadez le 13 décembre 1916. Face aux succès et à l’audace de ces combattants, les armées françaises et anglaises renforcent leurs troupes et chassent les combattants touaregs d’Agadez le 13 juillet 1917 et de l’Aïr le 25 mars 1918. Kawsen mènera encore de nombreux combats dans le Tibesti et le Fezzan et, traqué par des ennemis de plus en plus nombreux, il sera finalement tué par ses anciens alliés turcs en janvier 1919 à Gatroun, au sud de la Libye actuelle. La mort de Kawsen et la défaite des insurgés entraînent une sévère répression qui n’est jamais parvenue à effacer, notamment au Niger, la forte image de ce héros de la résistance touarègue.
Les Etats-nations du Sahara
A la fin de la période coloniale, les territoires sahariens et sahéliens des Touaregs se retrouvent sur plusieurs nouveaux Etats : la Libye (1951), le Mali (1960), le Niger (1960), la Haute-Volta (1960) et l’Algérie (1962). Pour les Touaregs, cette nouvelle division de l’espace et leur nouvelle dépendance à ces jeunes pays les marginalisent. Avec les pays du Sud Sahara par exemple, les rapports dominants-dominés sont inversés par rapport à ce qu’ils ont été dans l’histoire : les jeunes Etats sont dirigés par des ethnies qui, dans le passé, ont été victimes des Touaregs. Tout cela ne se passe pas très bien. Les Touaregs doivent se contenter d’un statut de minorité où toute forme de contestation est durement réprimée.
Au Mali, la grande révolte des Kel Adagh, ceux qui vivent dans l’Adrar des Ifoghas, de 1963 à 1964, que l’on cite souvent comme étant la première rébellion touarègue, est très violemment réprimée par l’armée de Modibo Keïta, avec le soutien du Maroc et de l’Algérie de Ben Bella. Après avoir longtemps nié la réalité de cette dissidence, le gouvernement de Bamako annonce son écrasement complet en 1964. Cette répression provoque une vaste vague d’émigration dans les pays limitrophes, principalement en Algérie et en Libye.
Ceux qui restent, survivent dans des conditions de très grande pauvreté qui deviennent dramatiques avec les grandes sécheresses de 1973-1974, puis de 1984-1986. Pour survivre, les populations sont obligées de se déplacer et perdent une grande partie de leurs troupeaux. Leur arrivée plus au sud provoque de fortes tensions avec les paysans sédentaires, beaucoup abandonnent le nomadisme et échouent dans les villes. On assiste alors à une nouvelle vague d’exode vers l’Algérie et la Libye. Cette marginalisation et ces vagues d’émigration donnent naissance à une nouvelle génération de résistants dont certains apprendront à combattre sur des terrains extérieurs en Libye, au Tchad ou au Liban.

Un dossier à suivre la semaine prochaine dans Touaregs, les rébellions,http://www.rfi.fr/hebdo/20160408-touareg-origines-revolte-mali-niger-burkina-faso-algerie-libye

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Les contentieux historiques

histoire
Diploweb- Patrice GOURDIN, le 7 avril 2016
Docteur en histoire, professeur agrégé de l’Université, Patrice Gourdin enseigne à l’École de l’Air. Il intervient également à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence. Membre du Conseil scientifique du Centre géopolitique, l’association à laquelle le Diploweb.com est adossé.
Le 1er site géopolitique […] Lire la suite

« L’Etat islamique et Al-Qaida ne seront pas vaincus de l’extérieur »

etendard-djihad
LE MONDE | 10.04.2016 à 10h53 | Propos recueillis par Madjid Zerrouky et Cécile Hennion
Diplomate français, Jean-Marie Guéhenno est aujour­d’hui président-directeur général de l’International Crisis Group (ICG). Entre 2000 et 2008, il a été secrétaire ­général adjoint au département des opérations de maintien de la paix des […] Lire la suite

Comment devient-on djihadiste ?

daech
Telerama -Scott Atran, anthropologue -Propos recueillis par Nicolas Delesalle-Publié le 07/04/2016

L’école, les parents, les femmes… Est-il possible de faire un portrait-robot du combattant venu d’Occident ? Les recherches de l’Américain Scott Atran sur la radicalisation livrent des résultats parfois surprenants. Scott Atran est directeur de recherche […] Lire la suite

Mali: les opérations antiterroristes portent leurs fruits

armes RFI Publié le 09-04-2016

La lutte contre le terrorisme se poursuit au Mali. Notamment au centre et au nord du pays, où l’armée, en collaboration avec les forces françaises de l’opération Barkhane, mène des opérations contre des groupes islamistes avec de plus en plus de résultats.Un soldat […] Lire la suite

Manuel Valls en Algérie dans un climat tendu entre les deux pays

alger
LE MONDE | 09.04.2016 à 10h24
Manuel Valls entame une visite de deux jours en Algérie, samedi 9 avril, dans un contexte tendu entre les deux pays. Le premier ministre français doit participer au troisième « comité interministériel de haut niveau », un forum d’échange […] Lire la suite

Nord du Mali : comment Bamako et les groupes armés comptent installer les autorités intérimaires

taoudeni Jeune Afrique- Baba Ahmed – à Bamako
Outre le cantonnement des ex-rebelles, la mise en place d’autorités intérimaires dans les collectivités territoriales est une étape fondamentale de la normalisation du Nord du Mali.
Le 31 mars, l’Assemblée nationale a adopté la loi instituant des autorités intérimaires dans les collectivités […] Lire la suite

Mali : Intégration des ex-combattants dans l’armée : des balises sur un parcours délicat

rebellion A. DIARRA, L’Essor
« Nous devrons éviter de signer des chèques en blanc. Pour éviter de faire un recrutement au rabais, les personnels intégrés doivent impérativement satisfaire aux exigences du recrutement dans l’armée » : le ministre de la Défense et des Anciens Combattants a fait cette mise au […] Lire la suite

Le Mali sous IBK : 7 signes majeurs qui attestent de la détérioration des conditions de vie des Maliens

piste_ifoghas InfoSept
L’espoir que l’élection du Président Ibrahim Boubacar Keita à la magistrature suprême avait suscité est entrain de céder le pas à la désillusion et parfois même à la colère noire de la majorité des maliens. Ce désappointement, à l’égard de celui qui a promis un Mali vertueux et […] Lire la suite

Enseignement supérieur : Les acteurs de l’étude de l’université du Sahel de Gao se concertent

universite
Fakara Faïnké – Le republicain
Le ministre de l’enseignement supérieur, Me Mountaga Tall a présidé, le mercredi 6 avril 2016 au CRES de Badabougou, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de concertation de la mission universitaire Sahel de Gao.
Dans le cadre de la mise en œuvre […] Lire la suite

Abdramane Ben Essayouti, Imam de la grande Mosquée de Tombouctou : « La situation sécuritaire est alarmante et la population est déçue…»

goundam Aguibou Sogodogo, envoyé spécial à Tombouctou, Le Républicain

Au cours d’un séjour de 72 heures commencé le mardi 05 avril 2016 dans la citée des 333 saints avec les responsables de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la paix et la stabilisation au Mali), l’Imam […] Lire la suite

Rencontre du chef du bureau de la MINUSMA à Tombouctou avec les communautés de Taoudénit 

taoudeni M. SAYAH, AMAP-Tombouctou, L’Essor

Le chef du bureau de la MINUSMA à Tombouctou, Riccardo Maia, a récemment rencontré les représentants des communautés de la Région de Taoudénit. Cette rencontre de prise de contact a été initiée par le premier gouverneur de la nouvelle Région, Abdoulahy Alkadi, qui a […] Lire la suite

Tombouctou : L’insécurité regagne du terrain

goundam
L’Indicateur du Renouveau
A peine les autorités des régions de Tombouctou et Taoudéni ont fini de se féliciter du climat de sécurité qui commence à s’améliorer dans la localité que des actes de banditisme et autres viennent perturber la quiétude des populations. Retour sur une situation sécuritaire […] Lire la suite

L’incroyable épopée des manuscrits de Tombouctou, de retour en Espagne

manuscrits
Texte par FRANCE 24 -Vidéo par Valérie LABONNE
Ils sont de retour en Espagne, plus de 500 ans après. Les manuscrits de Tombouctou, suivant les remous de l’Histoire, ont été conservés au Mali avant d’être à nouveau déplacés lors de l’invasion jihadiste dans le nord du pays. […] Lire la suite

FAMAs-Forces Barkhane : Opération conjointe à Ansongo, Gourma et Ménaka

Tigharghar helico contre plongee_0 Studio Tamani
La force Barkhane poursuit la traque des jihadistes dans le nord du Mali. Elle a conduit du 28 février au 28 mars une opération appelée « Ossau » dans les régions du Gourma et d’Ansongo-Ménaka, en appui des Forces armées maliennes. Objectif : sécuriser cette vaste […] Lire la suite

Communiqué de la commission Défense de l’Assemblée Nationale depuis Menaka

menaka
Malijet
Les députés de la commission défense de l’Assemblée Nationale du Mali ont continué leur mission d’évaluation sur le terrain le 6 Avril 2016 dans la région de Ménaka, plus précisément dans la ville du même nom.

Sur place, la commission s’est tout d’abord rendue au Camp des […] Lire la suite

Le Gouverneur de la nouvelle région de Ménaka, M. Daouda Maiga, prête serment

daouda Mission des Nations Unies au Mali – MINUSMA Le Gouverneur de la nouvelle région de Ménaka prête serment. Nommé le 19 janvier 2016 suite à une décision du Conseil des ministres, M. Daouda Maiga a prêté serment aujourd’hui comme Gouverneur de la nouvelle région de Ménaka en présence des […] Lire la suite

Koïna Ag Ahmadou, nouveau gouverneur de Kidal, un homme de consensus

Koina Amadou COULIBALY – 07/04/2016
Nommé le 23 mars dernier, M. Koïna Ag Ahmadou, 58 ans, est le nouveau gouverneur de Kidal. Ce professeur d’enseignement secondaire général devra ramener l’administration à Kidal et s’atteler à la mise
Fils du terroir. C’est ainsi qu’on peut qualifier le successeur d’Adama Kamissoko, qui […] Lire la suite

Mali : Les femmes, le salut de la nation

femmes Aliou Hasseye,Maliactu
On a souvent tendance à minimiser le pouvoir des femmes en Afrique. A tort, car ici, plus qu’ailleurs, les femmes ont une forte influence sur toutes les autres couches de la société. Le salut du Mali se trouve certainement entre leurs mains.
Les femmes constituent un maillon […] Lire la suite

Campagne anti-Mali à Kidal : Qui sont donc les trois principales meneuses ?

femmes
Le Challenger
Zeina, la femme du chef de guerre Cheick Ag Aoussa, Assy, la mère du tristement célèbre Wadoussène, Anoky Wallet Erlaf, la petite sœur du Ministre de la décentralisation sont désormais identifiées comme les trois principales meneuses de la campagne anti-Mali à Kidal.
Selon des sources concordantes, […] Lire la suite

Régionalisation, à l’épreuve du terrain: Le gouverneur de Taoudéni, Abdoulaye Alkadi, a prêté serment

Abdoulaye_Alkadi Olivier DUBOIS – 07/04/2016
Le gouverneur de Taoudéni a prêté serment. Ménaka devrait bientôt suivre le pas. Reste maintenant à convenir de la délimitation des cercles et des communes. Le 31 mars, au palais de justice de Tombouctou, en présence de la communauté arabe venue en nombre, le […] Lire la suite

Recul de l’état islamique au Moyen-Orient : Une incitation à l’installation rapide des autorités intérimaires au Mali

daech
Le Prétoire –7 Avr 2016
Une coalition de forces conduites par les Etats-Unis a lancé une vaste campagne militaire visant à déloger l’Etat islamique (E.I ou Daech en Arabe) des territoires qu’il occupe, aussi bien en Syrie qu’en Iraq. Ce qui accroit les craintes de voir cette vague […] Lire la suite

Faut-il juger l’ancien président malien Amadou Toumani Touré?

justice RFI-07-04-2016 à 02:20

Avril 2012, avril 2016, depuis quatre ans maintenant l’ancien président malien Amadou Toumani Touré réside au Sénégal. A la demande la Cédéao, après le coup d’Etat dont il a été victime en mars 2012, il a été accueilli par le président Macky Sall. Mais son séjour […] Lire la suite

Tessalit: un nouveau barrage, Tisilé

barrage-de-Tisilé Un barrage a été inauguré le 7 avril à Tessalit, le barrage de Tissilé.La population va avoir de l’eau pour le quotidien, et le maraîchage, en particulier, fer de lance de la région avec une nappe phréatique peu profonde et des sources nombreuses depuis toujours.

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Tessalit: Amachach Sougouni

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Attentats à Bruxelles: un sixième suspect (le Bruxellois Bilal El Makhoukhi, selon la VRT) interpellé vendredi soir

Afp
Un sixième homme a été interpellé vendredi soir à Bruxelles lors d’opérations de police concernant les attentats, a-t-on appris samedi auprès d’un porte-parole du parquet fédéral, confirmant une information de la télévision flamande VRT.
Alerte info
Reuters
Selon la chaîne flamande, il s’agirait de Bilal El Makhoukhi, un Bruxellois condamné lors de l’important procès autour du groupuscule Sharia4Belgium à Anvers.
Aucun autre détail n’a été donné dans l’immédiat. La police belge a effectué vendredi un coup de filet dans l’enquête sur les attentats de Bruxelles et Paris, appréhendant notamment l’un des suspects-clés, Mohamed Abrini, et quatre autres personnes.

L’enquête se poursuivait au lendemain des arrestations à Bruxelles : selon la RTBF, une importante opération s’est tenue dans la commune bruxelloise d’Etterbeek, qui visait un entrepôt, d’après la chaîne publique francophone.
Sur place vers 14H45 (12H45 GMT), un photographe de l’AFP a constaté que l’opération semblait se terminer, après un déploiement important de forces de l’ordre. Quelques camions de police et membres de la police locale étaient encore présents.
Quelques personnes ont été empêchées de rentrer chez elles, dans ce quartier plutôt résidentiel, a-t-il constaté.

L'inculpation de Mohamed Abrini scelle le lien entre les tueries de Paris et Bruxelles



Publication: Mis à jour:

ABRINI
Police officers detain a suspect during a raid in which fugitive Mohamed Abrini was arrested in Anderlecht, near Brussels, Belgium, April 8, 2016 in this still image taken from video. | Reuters TV / Reuters

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Mohamed Abrini, soupçonné d'être le logisticien des attaques de Paris du 13 novembre et inculpé pour "assassinats terroristes" en Belgique, a avoué être le troisième homme des attentats du 22 mars à l'aéroport de Bruxelles, scellant les liens étroits entre les deux tueries. "C'est un pas en avant important", a déclaré à l'AFP une source proche de l'enquête.
Au terme de 24 heures riches en rebondissements, le parquet fédéral belge a fait part des aveux de Mohamed Abrini: il est "l'homme au chapeau", le troisième suspect de l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem qui s'est enfui avant que ses deux complices ne lancent la double attaque-suicide.
"Il a été confronté aux résultats de diverses expertises et a reconnu sa présence lors des faits", a expliqué samedi le parquet en précisant que Mohamed Abrini avait jeté sa veste dans une poubelle, puis "revendu" son couvre-chef!
Le parquet avait auparavant fait part de son inculpation et de celle de deux individus arrêtés vendredi à Bruxelles pour "assassinats terroristes" et "participation aux activités d'un groupe terroriste" dans les dossiers de Paris et Bruxelles.
Selon une information du quotidien belge L'Echo --non confirmée par le parquet--, Mohamed Abrini aurait avoué aux enquêteurs et au juge d'instruction qui l'ont interrogé que les commandos du 22 mars voulaient en fait retourner frapper Paris mais qu'ils ont été pris de court par l'enquête et ont décidé précipitamment de commettre les attentats de Bruxelles (32 morts).
Abrini était l'un des principaux suspects recherchés par les polices d'Europe depuis les tueries du 13 novembre (130 morts). Le Belgo-Marocain de 31 ans faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen émis par un juge français le 24 novembre. Il a été interpellé vendredi après-midi lors d'un raid éclair, en pleine rue, dans la commune bruxelloise d'Anderlecht.
- L'homme du métro -
Des traces de son passage avaient été localisées dans deux logements de Schaerbeek, une commune de Bruxelles. Un des logements contenait aussi des traces de Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, et l'autre, située rue Max Roos, était le point de départ du commando de l'aéroport de Bruxelles.
abrini
En près de cinq mois, l'enquête a révélé les liens de Mohamed Abrini avec les attaques parisiennes: possible soutien logistique, cet ami d'enfance des frères Brahim et Salah Abdeslam à Molenbeek a été filmé en compagnie de ce dernier dans une station-service de l'Oise (nord de Paris) dans la voiture qui servira à convoyer les kamikazes au Stade de France deux jours plus tard.
Repéré comme islamiste radical par les services belges, Abrini est aussi soupçonné de s'être rendu en Syrie en 2015 pour un bref séjour. L'un de ses frères, Soulaimane, y est mort à 20 ans.
Le deuxième principal inculpé, Osama Krayem (dont l'identité complète n'est pas confirmée par le parquet), lève partiellement le mystère du dénommé Naïm Al Hayed, le nom qu'il avait emprunté lors de son enregistrement sur l'île grecque de Leros dans un flot de réfugiés. Ses empreintes avaient aussi été retrouvées dans le logement de la rue Max Roos.
Les enquêteurs belges ont désormais la certitude qu'il est le "deuxième homme" du métro, que l'on voit sur des caméras de surveillance s'adresser brièvement au kamikaze Khalid El Bakroui. Grâce à la vidéosurveillance, l'enquête le repère également au centre commercial lors de l'achat des sacs dans lesquels ont été transportés les explosifs à l'aéroport de Bruxelles.
Osama Krayem, Suédois, fils d'exilés syriens, intéresse beaucoup Paris car les enquêteurs soupçonnent Salah Abdeslam d'être allé le chercher, ainsi que le dénommé Amine Choukri, à Ulm (Allemagne), le 3 octobre quand ils sont, très probablement, rentrés de Syrie.
- Même réseau jihadiste -
Décrit dans les médias suédois comme un délinquant oscillant entre religion et consommation de stupéfiants avant de prendre le chemin du jihad en Syrie, Osama Krayem a grandi dans un quartier populaire de Malmö (sud).
En janvier 2015, il pose sur Facebook en tenue de combat, une kalachnikov à la main, drapeau de l'organisation Etat islamique (EI) en arrière-plan, puis disparaît jusqu'à ce que sa trace soit retrouvée à l'automne.
Preuve des liens qui unissent les différents protagonistes au sein d'une même cellule jihadiste, la justice belge a inculpé deux hommes pour "complicité d'assassinats terroristes", soupçonnés "d'avoir aidé Mohamed Abrini et Osama Krayem".
Hervé B. M., un Rwandais de 25 ans, a été arrêté en même temps qu'Osama K., et Bilal E. M., 27 ans, a été interpellé dans la commune de Laeken vendredi soir.
Selon une source proche du dossier, ce dernier s'appelle Bilal El Makhoukhi, condamné en 2014 à cinq ans de prison lors du procès du groupuscule islamiste Sharia4Belgium à Anvers (nord). Ce Bruxellois a combattu en Syrie où il a été blessé à la jambe, selon la presse locale. Mais son rôle présumé dans les attentats n'est pas défini.
Les arrestations ont été suivies de plusieurs opérations de police: à Anderlecht, au lieu de résidence possible de Mohamed Abrini, et dans les logements de Bilal El Makhoukhi et Hervé B. M. Ni arme ni explosif n'ont toutefois été découverts.