Soumaila T. Diarra- Le Républicain
Des imams, des conseillers municipaux, des chefs de village ou de tribu ou encore de simples citoyens ont déjà payé un lourd tribut au terrorisme. Considérés, à tort ou à raison, comme étant impliqués dans le combat contre la terreur, de nombreuse personnalités ont […]
Lila Ait-The Quebec-Huffington Post
Un énième billet d’opinion sur les attentats de Paris, mais pas seulement. Les détonations du Bataclan résonnent lourdement avec les échos de mon enfance. J’ai côtoyé intimement ce terrorisme islamiste que l’Occident découvre depuis une quinzaine d’années.
Qui tue qui ? Vais-je rentrer chez moi […]
Liberation – Sophie Bouillon — 24 novembre 2015
Le continent africain subit de plein fouet les conséquences du changement climatique. A quelques jours de la COP 21, entretien avec Ibrahim Thiaw est sous-secrétaire général des Nations unies et directeur adjoint du Programme des Nations unies pour l’environnement.
«En Afrique, on […]
Courrier International
L’Allemagne a annoncé mercredi vouloir envoyer des troupes au Mali pour aider les forces sur place. Berlin répond ainsi aux demandes de Paris, qui veut se concentrer sur la lutte contre l’EI.
Jusqu’à 650 soldats allemands doivent rejoindre les forces de maintien de la paix […]
Le Monde-25-11-2015
Si le doute ne planait plus vraiment, les attentats franciliens du 13 novembre ont achevé de convaincre le public occidental : l’Etat islamique (EI) est l’organisation terroriste la plus meurtrière du monde, a fortiori depuis que la secte Boko Haram lui a prêté allégeance, en mars 2015. […]
Lepoint.fr/Par notre envoyée spéciale au Mali, Claire Meynial
Deux ans après l’intervention française, l’attaque de Bamako illustre que le pays reste à la merci d’attaques djihadistes meurtrières.
Le visage enfoui dans son bras replié, Penda Cissé pleure doucement. Elle appuie sa tête coiffée d’un […]
Institut du Monde Arabe
Café littéraire L’IMA vous invite à écouter Dominique Casajus parler de son livre « L’Alphabet touareg » (CNRS Editions, 2015) mercredi 25 novembre à 18h30.
Cet ouvrage évoque l’usage des alphabets touaregs et retrace leur histoire.
L’histoire de ces alphabets est en grande partie obscure, mais […]
El Watan-Hamza Gamzer. Président de l’association Amnilal pour la préservation du patrimoine et du manuscrit
Plusieurs vieux manuscrits traitant des sciences et d’arts ont été répertoriés par l’association Amnilal (littéralement la collaboration) pour la préservation du patrimoine et des manuscrits. Une association versée dans la protection des richesses culturelles […]
Le Figaro.fr avec AFP –25/11/2015 à 17:57
Reporters sans frontières (RSF) a «dénoncé» aujourd’hui des séries d’arrestations de journalistes au Niger, en «totale violation» de la liberté de la presse.
«Depuis le 23 novembre», Souleymane Salha, le directeur de l’hebdomadaire «Le Courrier» est «en garde à vue» à […]
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2015
DÉCRYPTAGE
Selon les Touaregs libyens, la France joue un « rôle trouble » au Sahel
Le propos n’est pas virulent mais déçu, incrédule, poliment accusatoire. Visage enserré dans un chèche couleur crème, Hussein Al-Koni parle de la France avec des accents d’amer dépit. De passage à Tunis, dimanche 13 septembre, le président du Conseil suprême des Touaregs – une coalition rassemblant les Touaregs libyens – a confié au Monde Afrique l’incompréhension que lui inspire l’attitude de la France à l’égard du sud libyen, région secouée de convulsions aux confins de l’Egypte, du Soudan, du Tchad, du Niger et de l’Algérie.
Son opinion : la « politique française n’est pas claire ». Pis, la France commet à ses yeux une « erreur » stratégique en pariant sur de mauvais partenaires dans son combat contre les groupes djihadistes de la région, objectif proclamé de sa base de Madama dans l’extrême nord du Niger, non loin de la frontière avec la Libye.
De Madama, l’armée française cherche à prévenir les infiltrations vers le Niger de noyaux extrémistes venant de la Libye, soit la réédition du scénario qui avait abouti in fine à la déstabilisation du nord du Mali en 2012.
Pour comprendre les interrogations critiques à l’égard de Paris du chef des Touaregs libyens, qui fut durant dix-sept ans ambassadeur du régime de Kadhafi à Niamey (Niger), il faut les resituer dans le contexte des troubles interethniques qui ensanglantent le sud libyen depuis la chute du pouvoir kadhafiste à l’automne 2011. Avec l’effondrement de la Jamahiriya, le réveil des identités communautaires sur fond de montée de l’insécurité et de l’exacerbation des rivalités autour de l’appropriation des ressources (pétrole, contrebande, trafics humains…) a fragmenté et militarisé le paysage tribal de la Libye méridionale.
Le principal conflit oppose dans la ville d’Oubari les Touaregs, qui estiment être les propriétaires historiques du lieu, aux Toubous, communauté dont la couleur de la peau (noire) lui a longtemps valu d’être discriminée en Libye. Un second conflit met aux prises à Sebha, le chef-lieu du Fezzan (région du sud-ouest libyen), les mêmes Toubous à la tribu arabe des Ouled- Slimane.
A ces deux théâtres majeurs s’ajoutent des antagonismes armés plus secondaires. Or tout ce qui touche au sud libyen a nécessairement un impact sur les Etats sahéliens voisins – et réciproquement – en raison du caractère frontalier des communautés qui peuplent la région.
Ainsi les Touaregs libyens dénoncent-ils l’infiltration à partir du Niger ou du Tchad de « mercenaires toubous » venant prêter main-forte à leurs frères (les Toubous de Libye) sur les différents fronts militaires où ils sont engagés. Et ils s’interrogent sur l’attitude à Madama de l’armée française, qui semble à leurs yeux davantage intéressée à contrôler le flux Libye-Niger que celui dans l’autre sens : Niger-Libye.
« Les Touaregs de Libye sont attaqués par des Toubous arrivant du Niger ou du Tchad », dénonce Hussein Al-Koni. Que fait la France ? A partir de Madama, elle sait très bien ce qui se passe à la frontière. » Le chef du Conseil suprême des Touaregs poursuit : « Nous attendons de la France qu’elle joue un rôle en faveur de la paix dans la région. Or sa politique n’est pas claire. Si elle n’est pas en mesure de contribuer à la paix, sa présence à Madama ne sert à rien. » Hussein Al-Koni affirme que « le peuple touareg accuse la France de soutenir les Toubous, ces forces extérieures qui nous attaquent. »
Le dépit des Touaregs libyens est d’autant plus vif que la France a une connaissance historique du Fezzan libyen, région qu’elle a administrée entre 1943 et 1951 (avec une présence militaire prolongée jusqu’à 1956). Aussi aurait-elle dû, explique en somme Hussein Al-Koni, faire preuve de plus de clairvoyance, plutôt que de s’appuyer sur les seuls Toubous pour sécuriserla frontière.
Fins politiques, les Toubous ont su s’attirer les sympathies de la France et d’autres puissances engagées dans le combat anti-djihadiste en offrant leurs services « contre le terrorisme » .Ainsi sont-ils affiliés dans le puzzle libyen au camp « anti-islamiste » de Tobrouk, soutenu par l’Egypte et les Emirats arabes unis, et ils ne cessent de dénoncer leurs rivaux touaregs – liés, eux, au camp de Tripoli à inclination islamiste – comme des « extrémistes » .
Dans ce contexte, la politique française jugée pro-Toubous passe mal auprès des Touaregs libyens. « La France commet une erreur en confiant aux Toubous le rôle de garde-frontières,déplore Hussein Al- Koni. Car elle légitime leurs ambitions territoriales. Les Touaregs, eux aussi, sont en mesure de garder la frontière libyenne. Or la France nous a négligés. » Hussein Al-Koni ajuste son chèche et son boubou et prend poliment congé. Son avion pour Tripoli l’attend.