dimanche 7 décembre 2014

Transparency International : La corruption, l’autre Ebola de l’Afrique

Le Pays B Faso
Transparency international vient de livrer son classement 2014 des pays, en fonction du niveau de corruption qui y règne. En rappel, cette organisation non-gouvernementale allemande établit un classement annuel des pays sur une échelle qui va de 0 pour les plus corrompus à 100 pour les plus intègres. Plus de deux tiers des 175 pays pris en compte dans le classement 2014, ont une note inférieure à 50, c’est-à-dire que le niveau de corruption est plus ou moins élevé dans ces pays. Le Danemark est le pays le plus vertueux avec une note de 92 sur 100. A l’opposé, la Corée du Nord et la Somalie partagent la dernière note des pays où règnent les pots-de-vin avec un éloquent 8/100. Mis à part quelques pays comme le Lesotho, le Rwanda et la Namibie qui tirent quelque peu leur épingle du jeu, l’Afrique, de façon globale, fait pâle figure dans ce classement.
La corruption, faut-il le souligner, est un mal aussi vieux que le monde. C’est pourquoi il faut beaucoup de volonté si on veut en venir à bout. C’est un vilain défaut dont la traque ne doit souffrir d’aucune réserve de la part des gouvernants. Malheureusement, bien des exécutifs africains se livrent à cœur joie à ce qui peut être considéré comme un encouragement, une promotion de ce fléau. En effet, dans de nombreux pays africains, la corruption est érigée en système de gouvernance. Les marchés publics sont régentés par les dirigeants à travers des manœuvres des plus ignominieuses. A titre illustratif, des marchés publics de gré à gré sont conclus au bénéfice de proches des autorités au grand mépris des textes juridiques en la matière, des contrats miniers sont signés au gré des intérêts des princes du moment et généralement en défaveur des populations, les systèmes judiciaires eux-mêmes sont gangrénés par la pratique des dessous-de-table, les consultations électorales sont l’occasion de sordides achats de consciences.
La corruption est pour beaucoup dans les malheurs de l’Afrique
Tout cela mine sérieusement le développement de bien des pays. Sinon, comment comprendre que des Etats comme la République démocratique du Congo (RDC) et dans une certaine mesure, le Nigeria, végètent dans le sous-développement alors qu’ils regorgent de ressources et de potentialités énormes ? Comment peut-on comprendre que la RDC,  considérée comme un scandale géologique, soit incapable d’organiser par elle-même l’acte le plus élémentaire de sa souveraineté qu’est le scrutin électoral et en soit réduit à mendier les ressources financières à cet effet auprès de petits pays en termes de ressources naturelles ? Dans de nombreux pays, la gouvernance a tissé un nid des plus douillets pour la corruption qui ne s’est pas fait prier pour y pondre des œufs avec tout ce que cela représente comme catastrophe pour les populations. Au contraire de ces pays, d’autres ont su se construire dans un climat vertueux. Leur intégrité leur a permis de transcender les difficultés liées à leur pauvreté en ressources naturelles. C’est par exemple le cas de l’Ile Maurice, moins nantie par la nature, mais avec un niveau de développement à faire pâlir de jalousie sa voisine Madagascar, pourtant naturellement plus riche.
En tout cas, la corruption est pour beaucoup dans les malheurs de l’Afrique. Elle est l’autre Ebola auquel l’Afrique est confrontée depuis belle lurette. En effet, du fait de la grande corruption surtout, les Etats perdent des ressources insoupçonnées. Pourtant, ces ressources auraient pu permettre aux mêmes Etats, de faire face à des défis de taille comme la lutte contre le paludisme qui continue de faire des ravages sur le continent noir, de bien prendre en charge l’éducation qui est un élément indispensable au décollage d’un pays. Et cette corruption prend de l’ampleur quand l’environnement lui est favorable.
Sous Blaise Compaoré, les accusations et autres soupçons de corruption n’ont jamais ou presque connu d’élucidation
C’est le cas dans tous les pays où le règne à vie a pignon sur rue. En effet, quand les gouvernants s’éternisent au pouvoir, ils en viennent à confondre les ressources publiques à leurs ressources personnelles. Ils acquièrent la conviction que toutes les ressources du pays peuvent être gérées selon leur bon vouloir, qu’il faut corrompre, encourager la corruption ou, au mieux, ne rien faire qui puisse gêner les corrompus et les corrupteurs. Pour ces dirigeants, la corruption est une règle à observer pour régner en paix, pour garantir la défense de leur régime par des partisans, véritables rapaces de la république. Pour se donner bonne conscience et jeter de la poudre aux yeux de l’opinion, ces princes saisissent de temps à autre quelques alevins à qui ils font rendre gorge.
Le pays des Hommes intègres fait, hélas, jusque-là, partie de ces exemples dont l’Afrique ne peut pas s’enorgueillir. Sous Blaise Compaoré, les accusations et autres soupçons de corruption dans les marchés publics et bien d’autres domaines, n’ont jamais ou presque connu d’élucidation. Pire, des individus perçus comme auteurs de telles pratiques répréhensibles bénéficiaient de promotion, se pavanaient et narguaient les populations. Les structures ou corps de l’Etat naguère perçus comme trônant au hit parade de la corruption, n’étaient nullement inquiétées. Ce fléau ne gênait visiblement pas le régime Compaoré, sous lequel il a prospéré allègrement. La récente saisie-record de 77 kg d’or par les douanes burkinabè, marque peut-être une certaine rupture quand on connait le rang que les douanes burkinabè occupent depuis des lustres dans les classements annuels du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Si des individus ont osé se présenter avec une telle quantité d’or non-déclarée à l’aéroport international de Ouagadougou, c’est qu’ils avaient certaines assurances et non des moindres. Ils n’en sont peut-être pas à leur premier coup et ils avaient la certitude de pouvoir passer entre les mailles du filet. Peut-être bénéficiaient-ils de complicités de par le passé ? La suite des enquêtes nous éclairera davantage probablement. Mais, bien des Burkinabè  estiment à juste titre que cette saisie d’or n’aurait jamais eu lieu si le régime Compaoré était encore en place. C’est dire à quel point le rang de 85e sur 175 pays et la note de 38/100, la même depuis 2012, du pays des Hommes intègres dans ce classement 2014, n’étonnent pas du tout les Burkinabè, conscients que leur pays a du chemin à faire. Certes, le Burkina est plus vertueux que certains de ses voisins, mais on ne s’améliore qu’en prenant exemple sur les meilleurs et c’est, entre autres, à cela que les dirigeants actuels et futurs du Faso devront s’atteler.
« Le Pays »,http://lepays.bf/classement-de-transparency-international-la-corruption-lautre-ebola-de-lafrique/
—————————————————————————————————

INDICE DE PERCEPTIONS DE LA CORRUPTION 2014 : DES OMBRES À LA CROISSANCE

OPACITÉ DU SECTEUR PRIVÉ ET BLANCHIMENT D’ARGENT À GRANDE ÉCHELLE METTENT À MAL LES EFFORTS DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION DES PAYS ÉMERGENTS

Transparency International Secretariat

Translation of: Corruption Perceptions Index 2014: Clean growth at risk

La corruption est un mal qui affecte tous les pays ; pour l’organisation anti-corruption Transparency International, il incombe aux grandes places financières d’Europe et des États-Unis de travailler main dans la main avec les économies à croissance rapide pour empêcher les corrompus de s’en tirer impunément.
Dans cette 20e édition de l’Indice de perceptions de la corruption, la Chine (avec une note de 36 sur 100), la Turquie (45) et l’Angola (19) figurent parmi les pays enregistrant la plus forte régression, avec une chute de 4 à 5 points par rapport à l’année précédente malgré une croissance économique moyenne de plus de 4% sur les quatre dernières années. Cliquez ici pour consulter l’intégralité de l’indice 2014.
« L’Indice de perceptions de la corruption 2014 montre que les abus de pouvoir des responsables politiques et des hauts fonctionnaires entravent la croissance économique et les efforts de lutte contre la corruption », affirme José Ugaz, président de Transparency International.
« Certains élus corrompus font passer des capitaux d’origine frauduleuse dans des territoires pratiquant le secret bancaire par l’intermédiaire de sociétés offshore en toute impunité », poursuit Ugaz. « Les pays les moins bien classés de l’indice doivent adopter des mesures anti-corruption radicales tournées vers leur population. Les pays les mieux classés doivent faire en sorte de ne pas exporter des pratiques de corruption dans les pays les moins avancés. »
Plus de deux tiers des 175 pays figurant dans l’Indice de perceptions de la corruption 2014 obtiennent une note inférieure à 50, sur une échelle allant de 0 (secteur public perçu comme extrêmement corrompu) à 100 (secteur public perçu comme extrêmement intègre). Le Danemark arrive en tête du classement 2014 avec une note de 92 sur 100, tandis que la Corée du Nord et la Somalie ferment la marche, avec une note de 8 sur 100 seulement.
Plusieurs pays ont connu une variation de quatre points ou plus. Les pays dont la note a le plus baissé sont la Turquie (- 5), l’Angola, la Chine, le Malawi et le Rwanda (- 4). Les améliorations les plus significatives sont à chercher du côté de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, de Saint Vincent-Grenadines (+ 5), de l’Afghanistan, de la Jordanie, du Mali ou du Swaziland (+ 4).
L’indice de perceptions de la corruption est élaboré à partir de l’opinion d’experts sur la corruption dans le secteur public. Les pays obtenant une note élevée disposent souvent d’une administration transparente permettant aux citoyens de demander des comptes à leurs responsables. À l’inverse, une mauvaise note dénote un recours systématique à des pots-de-vin, l’absence de sanctions en cas de corruption et une inéquation entre les activités de l’administration et les besoins de la population.
La corruption dans les pays émergents
La Chine a vu sa note chuter de 40 en 2013 à 36 en 2014, et ce en dépit de la campagne lancée par le gouvernement pour lutter contre la corruption chez les agents publics. Les autorités chinoises ont reconnu la nécessité de suivre la trace des agents qui dissimulent à l’étranger des bénéfices d’origine frauduleuse. En janvier 2014, des documents fuités ont révélé l’identité de quelque 22 000 clients de sociétés offshoreoriginaires de Chine et de Hong Kong, dont de nombreux dirigeants du pays.
Cette régression fait écho au constat récemment dressé par Transparency International dans un rapport sur la transparence des entreprises, où les huit sociétés chinoises examinées obtenaient une note inférieure à trois sur dix.
La corruption et le blanchiment d’argent sont également problématiques dans les autres pays du groupe des BRIC. Cette année, une grande compagnie pétrolière s’est vue accusée d’utiliser des sociétés écrans pour soudoyer des élus au Brésil (qui obtient une note de 43) ; des clients indiens (l’Inde obtient une note de 38) auraient utilisé frauduleusement des comptes bancaires à Maurice (qui obtient une note de 54) et des ressortissants russes (la Russie obtient une note de 27) auraient fait la même chose à Chypre (63).
« Dans les économies les plus prospères, la grande corruption, en plus de compromettre les droits humains des populations défavorisées, affecte la gouvernance et la stabilité. Les pays à croissance rapide dont les gouvernements refusent la transparence et tolèrent la corruption mettent en place une culture de l’impunité qui ouvre la voie à la corruption », affirme Ugaz.
Les pays les mieux classés doivent combattre la corruption à l’échelle mondiale
Transparency International exhorte les pays les mieux classés, où le secteur public est relativement intègre, à arrêter de favoriser la corruption en dehors de leurs frontières, en œuvrant davantage à éviter le blanchiment d’argent et à empêcher le recours à des sociétés écrans pour dissimuler certaines pratiques.
Le Danemark, où l’état de droit est solidement ancré, la société civile très présente et l’emploi public rigoureusement réglementé, a montré la voie à suivre en novembre 2014 en annonçant la création d’un registre comportant toutes les informations sur les bénéficiaires effectifs de toutes les entreprises enregistrées dans le pays. Cette mesure, similaire à celles prévues en Ukraine et au Royaume-Uni, compliquera la tâche des individus corrompus qui souhaitent dissimuler leur identité derrière des sociétés écrans.
Le mouvement anti-corruption est actuellement engagé dans une campagne intitulée « Démasquer les corrompus » pour exhorter l’Union européenne, les États-Unis et les pays du G20 à suivre l’exemple du Danemark et à mettre en place des registres publics pour indiquer clairement qui contrôle chaque société, ou qui en est le bénéficiaire effectif.
« Personne ne monterait dans un avion qui n’enregistre pas ses passagers ; pourtant, nous permettons à des sociétés écrans de dissimuler des activités illégales. Avec des registres publics indiquant qui possède réellement les entreprises, il serait bien plus difficile pour les corrompus de prendre le large avec les gains de leurs abus de pouvoir », estime Cobus de Swardt, directeur général de Transparency International.

PRESS CONTACT(S):

Chris Sanders
Tel: +49 30 34 38 20 666
press@transparency.org

—————————————————————————————————

Corruption : L’Algérie perd 6 places dans le classement mondial

 M. Mehdi, le Quotidien d’Oran

L’Algérie occupe la 100e place sur 175 pays dans le classement de la corruption 2014 édité par Transparency International (TI). L’ONG de lutte contre la corruption a rendu, hier, son rapport annuel sur l’Indice de perception de la corruption (IPC) pour l’année 2014 où figurent 175 pays contre 177 pour l’édition 2013. «L’Algérie obtient encore une fois, et ce n’est pas une surprise, une très mauvaise note de 36 sur 100 et occupe la 100e place, soit le même score de 2013, mais avec un recul de 6 places», note l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) affiliée à TI.Pour l’AACC, «non seulement l’Algérie n’a fait aucun progrès» dans la lutte contre «l’avancée dévastatrice de ce fléau, mais plus grave, la seule volonté du pouvoir est de neutraliser toute perspective de lutte contre la corruption et ce, par tous les moyens».
L’AACC énumère quelques-unes de ces «pratiques», telles que la «mauvaise législation anti-corruption (qui plus est non appliquée); justice complice et relais du pouvoir; organes de contrôle et institutions spécialisées gelés de fait; dénonciateurs systématiquement réprimés». Pour l’Association, la corruption en Algérie est un «instrument de pouvoir et du pouvoir à tous les niveaux». L’AACC estime aussi que les «transactions commerciales internationales de l’Algérie (sont) soumises à une corruption systématique».
«Dans l’IPC 2014, l’Algérie a fait l’objet de 10 enquêtes et études d’organisations internationales indépendantes, enquêtes qui convergent toutes vers les mêmes résultats», indique l’AACC.
L’Association rappelle que l’Algérie s’est classée à la 94e place en 2013 sur 177 pays. En 2012, le score de l’Algérie était de 3,4 sur 10 (105e place), alors qu’en 2011, elle avait obtenu «la note catastrophique de 2,9 sur 10» (112e place), «reculant de 7 places par rapport au classement de 2010», constate aussi AACC.
Au classement 2014, l’Algérie est ex-aequo avec la Chine et le Suriname, avec un score de 36 points sur 100. Elle arrive derrière la Zambie (85e), l’Egypte, le Gabon, le Liberia et Panama (tous les quatre à la 94e place). Au Maghreb, l’Algérie est loin derrière ses voisins. La Tunisie occupe la 79e place avec 40 points/100, alors que le Maroc est à la 80e place avec un score de 39 points.
Dans un communiqué, l’ONG Transparency International note que dans «cette 20e édition de l’Indice de perception de la corruption, la Chine (avec une note de 36 sur 100), la Turquie (45/100) et l’Angola (19/100) figurent parmi les pays enregistrant la plus forte régression, avec une chute de 4 à 5 points par rapport à l’année précédente, malgré une croissance économique moyenne de plus de 4% sur les quatre dernières années».
«L’Indice de perception de la corruption 2014 montre que les abus de pouvoir des responsables politiques et des hauts fonctionnaires entravent la croissance économique et les efforts de lutte contre la corruption», affirme José Ugaz, président de Transparency International, cité dans le communiqué. «Certains élus corrompus font passer des capitaux d’origine frauduleuse dans des territoires pratiquant le secret bancaire par l’intermédiaire de sociétés offshore en toute impunité», poursuit Ugaz. L’ONG invite «les pays les moins bien classés» à «adopter des mesures anti-corruption radicales tournées vers leur population». Quant aux «pays les mieux classés», ils «doivent faire en sorte de ne pas exporter des pratiques de corruption dans les pays les moins avancés», poursuit le président de TI.
Selon l’AACC, l’indice 2014 «utilise les données de 12 enquêtes portant sur des facteurs tels que l’application des lois anti-corruption, l’accès à l’information et les conflits d’intérêts».
Par ailleurs, l’AACC «lance un appel à la société civile et aux médias» à célébrer le mardi 9 décembre, la 11e édition de la «Journée des Nations unies contre la corruption» qui sera placée sous le thème «Rompez la chaîne de la corruption !»
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5206897

Afrique/FR 24

Des centaines de recrues de l’EI s’entraînent en Libye, selon Washington

© Mohamed el-Sheiki, AFP | Un tank avec un drapeau jihadiste lors d'une bataille à Benghazi, photo issue d'une vidéo de propagande d'Ansar al-Charia.
Texte par FRANCE 24 
Dernière modification : 04/12/2014

Un général américain a affirmé mercredi que près de 200 recrues de l’organisation de l’État islamique (EI) s’entraînaient dans des camps dans l’est de la Libye. La plupart seraient issues de milices jihadistes locales ayant fait allégeance à l’EI.

Le phénomène est "très petit et naissant" mais il est déjà pris au sérieux par Washington. Un général américain a révélé, mercredi 3 décembre, que les États-Unis surveillaient des camps d’entraînement de l'organisation de l’État islamique (EI) dans l’est de la Libye, où quelque 200 jihadistes se préparent au combat.
Interrogé pour savoir si ces camps d'entraînement deviendraient une autre cible de l'armée américaine, déjà engagée dans des raids aériens contre l'EI en Syrie et en Irak, le général Rodriguez, chef du commandement de l'armée américaine pour l'Afrique, a répondu: "Non, pas maintenant".
Le groupe EI "a commencé ses initiatives dans l'Est en introduisant des gens", a-t-il expliqué. "Mais nous devons juste continuer à surveiller et à regarder cela de près à l'avenir, pour voir ce qui se passe et si ça se développe toujours", a-t-il ajouté.
Des recrues issues de milices jihadistes libyennes
Les combattants de l'EI en Libye ne sont pas des volontaires venus de l'étranger mais des membres de milices qui ont fait allégeance à ce groupe jihadiste, a précisé le général quatre étoiles.
Les États-Unis et l'Union européenne ont récemment fait part de leur "sérieuse préoccupation" au sujet de la montée de la violence en Libye.
Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte de huit mois, les autorités de transition n'ont pas réussi à former une armée et à asseoir leur autorité sur les nombreuses milices qui font la loi dans le pays.
Les pays occidentaux craignent que ces troubles ne soient un terrain fertile pour les extrémistes, y compris les jihadistes de l'EI, qui ont déjà conquis de larges pans de territoires en Irak et en Syrie.
Selon des experts, la ville de Derna dans l'est de la Libye s'est déjà transformée en "émirat islamique" et est devenue le fief des partisans de l'EI.
Avec AFP

Libye : l’UE, les États-Unis et les Nations unies soutiennent l’initiative pour un gouvernement d’unité


Les ministres des affaires étrangères de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne et du Royaume-Uni, le Secrétaire d’État américain, la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi que le sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’ONU étaient réunis ce mercredi à Bruxelles pour évaluer l’actuelle situation en Libye. Ils ont exprimé leur profonde inquiétude quant à la détérioration de la situation et ont salué l’annonce du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Bernardino Leon, faisant état d’un nouveau cycle de négociations qui réunira des acteurs clés libyens le 9 décembre.
 
Ils ont également salué les réactions positives des parties et les ont appelées à participer de manière constructive et sans conditions à ce processus, « qui représente la voie la plus viable pour l’avenir de la Libye ».
 
Ils ont approuvé pleinement les efforts consentis par l’ONU pour travailler avec tous les intervenants clés, en vue de développer un gouvernement d’unité nationale pour la Libye, et se sont engagés à soutenir un tel gouvernement. Ils ont aussi condamné fermement les violences récentes, notamment les frappes aériennes, qui nuisent aux perspectives de négociation d’un accord, et ont souligné les souffrances causées par les violences continues pour tous les Libyens.
 
La France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’UE et l’ONU ont réitéré leurs appels pour une cessation immédiate des hostilités et se sont dit prêts – si les intervenants clés refusent de participer aux processus dirigé par l’ONU – à envisager des mesures supplémentaires pour protéger l’unité, la stabilité et la prospérité de la Libye, et à contrer les menaces terroristes croissantes en Libye et dans la région. (EU Neighbourhood Info)
 
Pour en savoir plus
 
 
SEAE – Libye
 
EU Neighbourhood Info Centre – page web sur la Libye
 
Délégation de l’UE en Libye – Site internet et page Facebook 
 

Combats en Libye : L’armée se prépare à reprendre Tripoli

L'armée nationale de la Libye a commencé à se déployer autour de Tripoli, s'apprêtant à reprendre la ville sous contrôle des groupes armés, a annoncé le gouvernement libyen.
PUBLIE LE : 06-12-2014 | 0:00
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/70490
L'armée nationale de la Libye a commencé à se déployer autour de Tripoli, s'apprêtant à reprendre la ville sous contrôle des groupes armés, a annoncé le gouvernement libyen. "Le gouvernement informe les Libyens et les ressortissants étrangers à Tripoli et dans les régions environnantes que ses forces se dirigent vers Tripoli. Elles se trouvent à la périphérie de la ville, avec pour but de la libérer des groupes armés. Elles emploieront la force contre quiconque résistant à leur entrée à Tripoli ou menaçant la vie de civils ou les biens publics," indique une déclaration gouvernementale.
Le gouvernement a par ailleurs appelé les groupes armés à abandonner leurs armes et à ne pas opposer de résistance. La déclaration invite par ailleurs les citoyens à s'élever contre la coalition islamiste armée "Aube libyenne."
Les membres de l'Aube libyenne contrôlent la capitale Tripoli ainsi que de larges zones dans l'ouest du pays depuis le mois d'août.
Depuis la mi-novembre, l'armée nationale libyenne a lancé de nouvelles séries d'assauts contre les zones contrôlées par cette coalition armée. Plusieurs raids aériens ont été effectués dans des villes telles que Tripoli, Zouara, Zawiya, Sorman et Gharyan, alors que des combats féroces continuent de faire rage à Benghazi.

vendredi 28 novembre 2014

Libye : "Les islamistes usent de tous les moyens pour parvenir au pouvoir"

Mardi 25 Novembre 2014 à 05:00 | Lu 8302 fois I 84 commentaire(s)

PROPOS RECUEILLIS PAR RÉGIS SOUBROUILLARD

Le 6 novembre dernier, suite au recours déposé par un député islamiste, la Cour suprême libyenne a invalidé le parlement pourtant issu des élections du 25 juin et reconnu par la communauté internationale, aggravant ainsi la crise dans ce pays déjà plongé dans l'anarchie et la violence. Etat des lieux avec Hélène Bravin, chercheuse à l'Institut Prospective et sécurité en Europe, spécialiste de la Libye et auteur d'une biographie de Kadhafi.


Mohammed El-Sheikhy/AP/SIPA
Mohammed El-Sheikhy/AP/SIPA

Marianne : La Libye est plongée dans le chaos à la suite d'une lutte de pouvoir entre une autorité centrale et des milices islamistes qui contrôlent la capitale Tripoli. Le 6 novembre, la Cour suprême a décidé d'invalider le parlement issu des élections du 25 juin et reconnu pourtant par la communauté internationale. Que signifie cette décision ? 
Hélène Bravin : Cette décision signifie que les islamistes usent de tous les moyens pour parvenir au pouvoir. Au lendemain du soulèvement de 2011, lequel a été encadré par les islamistes, ils ont commencé à miner les administrations, plaçant leurs hommes aux postes clefs. Puis, ils ont destitué les hommes politiques par le biais de la loi sur « l’exclusion » politique ou en faisant voter une motion de destitution contre eux. Et cela tout en usant de la violence. Maintenant, ils passent par la Cour suprême pour que celle-ci abonde dans leur sens. La ficelle est un peu grosse. On sait pertinemment que l’invalidation de l’amendement de l’article 30 de la Déclaration constitutionnelle provisoire de septembre 2011, qui a permis l’organisation des élections du 25 juin dernier, s’est faite sous la pression des milices islamistes, des djihadistes et des milices tribales de Misurata. Deux des juges sur les seize que compte la Cour ont reçu des pressions parce qu’ils ne voulaient pas voter — la maison de l’un d’eux a notamment été incendiée —, et quatre autres juges ne cachent pas leur soutien aux islamistes dont le rapporteur même de la Cour.  
On assiste depuis peu à une véritable bagarre entre Tripoli, aux mains des milices islamistes et tribales de Misurata et qui y ont installé un gouvernement et un parlement fantômes, et le gouvernement et le parlement, issus des urnes le 25 juin dernier, installés réciproquement à Al-Baïda et à Tobrouk dans l’Est du pays. Différentes actions sont actuellement menées de part et d’autre, chacun voulant avoir la mainmise sur les finances, le pétrole et la représentation diplomatique.  
Face à cette situation, la communauté internationale doit être forte et continuer à appuyer le parlement en exil à Tobrouk et le gouvernement d'Abdallah Al-Thini qui seuls sont légitimes. Elle ne doit en aucune façon céder. Il existe des institutions à l’Est légitimes, issues des urnes, et d’autres illégitimes à l’Ouest. Il n’y a donc qu’un seul parlement et qu’un seul gouvernement. 
   
D’un point de vue militaire, quel est aujourd’hui le rapport de forces entre l’Armée nationale, les milices de Misurata, les islamistes et les djihadistes ? 
Aujourd’hui, deux blocs se sont constitués et s’affrontent en Libye. Il y a d’un côté, le bloc de l’Armée nationale (le général Haftar, les milices de Zentan et des tribus) et, de l’autre côté, un bloc constitué des milices de Misurata, des islamistes et des djihadistes. 
Cette partition se retrouve aujourd’hui sur toute la Libye. Dans certaines villes secondaires, des milices, déjà établies, sont en effet favorables à l’un ou l’autre camp. Au Sud, où les questions identitaires et de nationalités ont ressurgi, des combats ont déjà eu lieu. Des milices qui ont pris le parti de Misurata se battent contre d’autres milices pro-Armée nationale au sujet des puits de pétrole.   
Au vue de ce nouveau redécoupage de la Libye, on peut ainsi estimer qu’en terme de soutien affiché dans les villes secondaires, le rapport de force commence à être en faveur de l’Armée nationale. La situation sur le terrain peut toutefois encore évoluer, si par exemple l’Armée nationale décidait d’opérer sur Tripoli.    
   
On assiste donc à un recul des islamistes ? 
La situation est plus complexe que cela. Si auparavant les groupes extrémistes étaient discrets, maintenant ils ont pris pied dans certaines villes. La ville de Sirte (l'ancien fief de Kadhafi) est ainsi devenue un des fiefs de Ansar Al-Charia d’où ses membres peuvent alimenter en armes leurs frères combattants. Les hommes de Bel Mukthar, donc AQMI, eux, peuvent circuler librement d'Oubari dans le Sud-Ouest jusqu'à Misurata sur les côtes de la Méditerranée. Dans d’autres zones, c’est Al-Qaïda qui est présente.  

L'Armée nationale libyenne a-t-elle les moyens de combattre les djihadistes ? 
Tout d’abord, après Benghazi, il faut que l’Armée nationale combatte le fief djihadiste de Derna, à l’Est du pays, sachant que des djihadistes continuent d’y affluer. Il faut s’imaginer que ses combattants vont rencontrer des djihadistes qui ont prêté allégeance à Daech et sont prêts à tout pour vaincre, y compris couper des têtes comme cela a déjà commencé (quatre personnes engagées dans les combats viennent, dans des conditions horribles, d’être exécutées à Derna). Cette partie-là va être donc très rude et horriblement sanglante, si l’Armée nationale et son chef, le général Khalifa Haftar, décidaient de s’y engager. 
Ensuite, les choses se sont véritablement complexifiées. On trouve maintenant des djihadistes aussi bien à l’Est, à l’Ouest qu’au Sud. Des connections se sont, par ailleurs, établies entre les différentes régions. Tripoli sert par ailleurs de centre de recrutement de jeunes libyens pour la Syrie qui reviennent ensuite sur Derna ou Tripoli ; le maire de la ville y pourvoit… 
Enfin, l’Armée nationale ne dispose pas de matériels suffisants pour combattre djihadistes et islamistes. 
Compte tenu de ces éléments et à défaut de fournir des équipements sophistiqués comme des avions équipés de laser permettant de faciliter la tâche de l’Armée nationale, l’Occident doit intervenir franchement, afin de pilonner les sites d’armement lourd des milices islamistes et djihadistes et de leurs alliés, les milices de Misurata, dont la localisation est connue depuis longtemps. L’opération menée par les Emirats arabes unis (EAU), qui n’ont pas agi seuls, a ainsi permis de viser certains sites leur appartenant. Bien qu’insuffisante, cette opération a néanmoins freiné leur progression. Et couper, un temps, leur acheminement en armes. 
Par ailleurs, une intensification de l’intervention dans le Sud, déjà menée modestement par le survol de drones et de petites opérations de terrain, est également souhaitable, notamment si l’Armée nationale décidait d’aller à Derna puis à Tripoli. Une telle intervention de l’armée provoquera sans doute un repli important des djihadistes dans le Sud qui tenteront de franchir les frontières des pays voisins, dont l’Algérie, le Mali, le Niger. Si ces frontières sont bien gardées, les djihadistes ne pourront pas –ou du moins très peu — les franchir. Parallèlement à une intensification du pilonnage, une intervention terrestre pourrait alors être envisagée avec l’appui des locaux, notamment des Touarègues et Toubous qui connaissent bien le désert et favorables à l’Armée nationale libyenne. 
Mais l’Occident — notamment la France — a-t-il la volonté et surtout les moyens financiers d’assurer le « service après-vente », selon la bonne formule du Niger ? Quand on décide d’intervenir dans un pays, il faut, en effet, tout de même se sentir responsable des conséquences, surtout si cela se passe mal. Et ne pas s’en laver les mains.  
   
Le gouvernement libyen soupçonne le Soudan de faciliter le transport des armes fournies par le Qatar aux milices islamistes. Quels sont les pays qui interviennent en Libye ? 
Cela a valu au Soudan un rappel à l’ordre de la part du Premier ministre libyen, Al-Thini. On verra si cela sera suivi d’effet. D’autres pays interviennent. C’est le cas de la Turquie, de l’Egypte, des Emirats arabes unis (EAU). Certains alimentent les milices de Misurata, les islamistes et, par ricochet, leurs alliés djihadistes. C’est le cas du Qatar et de la Turquie. D’autres soutiennent l’Armée nationale et le général Haftar, comme l’Egypte et les Emirats arabes unis. 
  
Un éditorial récent du Monde affirmait que nombre de Libyens regrettaient le temps de Kadhafi. Qu’en est-il vraiment ?  
La disparition de Kadhafi a bel et bien provoqué un vide que les Libyens ont du mal à combler. Sous son règne la société civile vivait en paix, et cela n’a aujourd’hui pas de prix, même celui d’un bulletin de vote ! Depuis la fin du soulèvement des exactions sont exercées aveuglément sur la population. Les Libyens regrettent donc, avant tout, la paix et la sécurité de l’époque de Kadhafi, ce qui est beaucoup. Ceci explique ce sentiment de nostalgie par rapport à une époque où l’on pouvait se promener dans les rues sans danger. Et où les femmes se sentaient libres, sans fatwas, sans islamistes menant une guérilla. Du coup, trois ans après sa mort, la destitution de Kadhafi reste encore inexplicable aux yeux de beaucoup. Les questions fusent toujours autant. Pourquoi l’avoir destitué pour hériter ensuite d’un tel chaos ? Pourquoi l’avoir réintégré sur la scène internationale si c’était pour l’abattre ? Fallait-il l’abattre ? Certains Libyens disent qu’il souhaiterait à nouveau Kadhafi même avec ses défauts ! Le soulèvement a fait fuir plus d’un million de Libyens, actifs ou passifs pendant le soulèvement, hors du pays. Et l’on ne compte pas les réfugiés qui ont récemment fui Benghazi et Tripoli, depuis le début des conflits dans ces deux villes. Ils sont des centaines de milliers, c’est un désastre.

http://www.marianne.net/Libye-Les-islamistes-usent-de-tous-les-moyens-pour-parvenir-au-pouvoir_a242895.html#

Mali : Le spectre de la guerre civile

Leïla Beratto-El Watan
Les négociations de paix à Alger ont pris fin hier sans réelle avancée, alors que kidnappings, explosions de mines et affrontements entre groupes armés de différentes communautés inquiètent les observateurs.
Ce devait être la dernière étape. Lancée il y a une semaine, la nouvelle phase de négociations de paix entre les mouvements du Nord du Mali et les autorités de Bamako s’est terminée hier sans annonce. Depuis lundi, les discussions sont bloquées par la question du fédéralisme. Ce jour-là, les mouvements armés de la Coordination ont pu, à la demande du chef de file de la médiation, Ramtane Lamamra, expliquer les détails de leur proposition d’Etat fédéral. Les représentants du gouvernement malien «se sont fâchés», selon un participant. «On nous a ramenés dans l’étude du projet de fédération qui lui-même avait déjà fait l’objet de rejet il y a quelques semaines par la médiation», explique le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop.
<br />
 Les négociations entre mouvements armés du Nord et gouvernement de Bamako butent alors que la sécurité se dégrade sur le terrain.<br />
| © Minusma
Les représentants des groupes armés affirment, de leur côté, qu’il n’est pas question de céder sur cette revendication. «Après 50 ans et à cause du retard de développement, nous considérons que c’est le système qui ne fonctionne pas», estime Mohamed Ousmane Ag Mohamadoun, porte-parole de la Coordination. La session plénière de négociations devait officiellement se terminer avant-hier. Elle a été prolongée de fait. Tous les participants affirment être optimistes, mais l’actualité du terrain rattrape les négociateurs. Jeudi dernier, deux Touaregs, membres du HCUA, ont été retrouvés égorgés à 40 km de Kidal. Samedi, 12 enfants ont été kidnappés près de Kidal. Deux d’entre eux ont été tués alors qu’ils tentaient de s’échapper, selon un officier de l’armée malienne qui évoque un «enrôlement de force d’enfants soldats».
Mardi, le convoi du ministre du Développement rural a sauté sur une mine dans la région de Gao. Deux soldats maliens ont été tués. Inquiète, Washington, pourtant plutôt discrète sur cette question au cours des derniers mois, a envoyé à Alger la sous-secrétaire d’Etat adjointe en charge de l’Afrique, Bisa Williams, rencontrer tous les acteurs.
Radicalisation
Un observateur se dit très préoccupé : «Tous les ingrédients qui ont mené à la guerre de 2012 sont à nouveau réunis.» Dans les couloirs des hôtels, certains s’inquiètent d’une «radicalisation du gouvernement»; des propos tenus par des responsables à Alger et à Bamako laissent penser qu’une aile dure, partisane d’actions militaires, a désormais plus d’influence. En face, les représentants des mouvements armés estiment que si aucun accord n’est signé, ce sera le retour de la guerre. «La menace est grande. Les rebelles menacent mais d’autres acteurs plus dangereux menacent également», explique un participant de la Coordination, tout en affirmant que sur le terrain, de chaque côté, «chacun se prépare».
Dans son tout dernier rapport, International Crisis Group met en garde contre le ressentiment des populations : «Ceux qui sont restés au Nord-Mali ne voient guère les bénéfices de la paix et du déploiement d’une vaste mission onusienne.» Groupes djihadistes plus puissants, faiblesse de l’armée malienne et fragilisation de la parole politique pourraient conduire à un scénario catastrophe cette fois avec un risque supplémentaire. «Il y a de plus en plus de manifestations d’habitants  réclamant l’indépendance et qui sont insatisfaits du travail des mouvements armés. Il y a aussi des tensions entre communautés qui sont instrumentalisées. On risque la guerre civile», s’inquiète un observateur présent à Alger.
Mohamed Ousmane Ag Mohamadoun acquiesce : «On lève des milices contre nous en leur disant que nous allons leur retirer leur territoire, ce qui est faux.» Mais, un autre observateur nuance : «Certes, le sentiment que la communauté d’en face est responsable reste ancré, pourtant je ne pense pas qu’une nouvelle guerre se déclenche, puisqu’à présent, il y a des acteurs supplémentaires qui disposent de moyens importants pour que cela n’arrive pas, comme les Nations unies, l’Algérie ou la France.»
Leïla Beratto,http://www.elwatan.com/actualite/mali-le-spectre-de-la-guerre-civile-28-11-2014-279409_109.php

"L'espoir ce n'est pas de croire que tout ira bien, mais de croire que les choses auront un sens..." Vaclav Havel

Lucie Hanusova aime ça.
Temet Evénements a ajouté 7 nouvelles photos — avecMohamat Moussa Emoud et 51 autres personnes, à Niger.
"L'espoir ce n'est pas de croire que tout ira bien, mais de croire que les choses auront un sens..." Vaclav Havel
Du 26 Décembre 2014 au 3 Janvier 2015 ‪#‎Agadez‬ capitale du Sahel
‪#‎Niger‬ audacieux