mardi 15 juillet 2014


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France: Les faux succès de l’opération Serval Au Mali.

Au Mali, où la fin de l’opération Serval vient d’être annoncée, il faut saluer le talent de magicien de "Papa Hollande" et de son ministre de la Défense, Jean Yves le Drian à transformer les ratés en réussites. Hier, ces bons phraseurs n’ont pas hésité à vanter le succès d'une mission « parfaitement accomplie ». Souvenons nous que l'opération Serval devait "sauver" le Mali, dixit Laurent Fabius. Or, pas plus tard que fin mai, on assistait à un regain de terrorisme dans le Nord Mali et à la relance des conflits à Kidal. Les négociations entre les groupes armés du nord et le pouvoir malien n'ont pour leur part apporté aucune solution concrète au conflit. Une drôle de réussite... Quant au lancement de l’opération "Barkhane" pour lutter contre le terrorisme au Sahel, il sonne comme un aveu à demi-mots de l’incapacité à régler en profondeur le problème djihadiste.
Fin mai dernier, de violents affrontements ont eu lieu dans la région de Kidal. Ces combats entre touaregs et soldats maliens qui continuent encore aujourd’hui fragilisent l'ensemble du Nord Mali et permettent aux sanctuaires djihadistes de se renforcer considérablement. Enfin la profondeur stratégique que représente le Sud libyen, livré à l’anarchie, permet aux terroristes d’AQMI et du MUJAO, de s’appuyer sur une base arrière riche en armes et en combattants. Le harcèlement des groupuscules violents est plus fort que jamais. « Nous assistons à un retour des djihadistes dans le Nord du Mali, nous avons peur », ont affirmé de nombreux maliens à notre correspondant, Mohamed Ag Ahmedou.
Un fiasco annoncé
Du coup, 3000 à 4000 soldats français sont encore nécessaires pour assurer un semblant d'ordre au Mali, alors que le président français avait promis que seulement un millier de soldats serait nécessaire en décembre 2013. Une telle présence suppose de mobiliser trois ou quatre fois plus de militaires. L'armée française doit en effet faire face à la relève des troupes et assurer la logistique. La note est salée pour le ministère de la Défense et réglée au titre des « opérations extérieures. Dans les faits, l'addition n’est financée que par une réduction des dépenses de fonctionnement de l’armée française. Certains gradés de l’armée de l’air expliquent qu’aujourd’hui il a fallu réduire les exercices d’entrainement, faute de carburant !
Encore faut-il parvenir, face à l’opinion française, à travestir la réalité. C’est à ce moment là qu’interviennent François Hollande et Jean-Yves le Drian passés maitres dans l’art de jouer les bonimenteurs. Le ministre français de la défense vient d’annoncer le lancement de l’opération Barkhane dont l’objectif essentiel est la lutte contre le terrorisme dans l’ensemble du Sahel. Trois mille hommes, des drones, des hélicoptères et des avions de chasse seront déployés dans la région a affirmé le ministre. La ville de Gao, au nord du Mali restera cependant la principale plate-forme militaire du dispositif.  Cet habillage conceptuellement créatif n’abuse personne. L’essentiel des troupes restera au Mali, sous peine que le pays n’explose, miné par la corruption, les fractures ethniques et la faiblesse de ses forces armées. La base militaire que la France possède au Tchad, la poignée de militaires tricolores qui veillent sur les mines d’Areva au Niger et l’antenne de la DGSE en Mauritanie n’absorberont pas l’essentiel des troupes de « la bande sahélo-sahélienne ».
Nos amis les touaregs
Autre tour de passe passe, le président Hollande et le ministre de la Défense n’évoquent toujours pas le rôle essentiel que joue aujourd’hui, sur le terrain, les militants du Mouvement National de Libération de l’Awazad (MNLA), le mouvement touareg laïque qui est l’allié de toujours des services et des militaires français. Ce sont eux, nous indique notre correspondant au Mali, Mohamed Ag Ahmedou, qui, le premier mai 2014, affrontent les jihadistes d’AQMI à Boghassa, un village du massif de l’Adrar des Ifoghas. Ce sont eux encore qui ont combattu les terroristes, quelques jours après, au sud de Kidal. Pour la première fois, le MNLA, adossé aux troupes françaises, parvient à capturer neuf prisonniers.
Lorsqu’il faut aller déloger les terroristes à la pince à escargot dans leurs réduits montagneux, les alliés touaregs de la France perdent de nombreuses vies humaines. Lorsque les mêmes partent dans la brousse retrouver leur famille, certains se font assassiner. Ces sacrifices sont tus comme l’étaient très largement les pertes humaines tchadiennes lors de l’opération Serval. Cet ingrat de François Hollande salue, certes, les militaires français au défilé du 14 juillet et la mémoire du soldat français tué le 8 mai au Mali, mais point celle des fidèles alliés de l’armée française.
IBK, une fausse valeur
La stratégie d’alliance de l’armée française avec les touaregs du MNLA est mise à mal par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK, qui avait été élu aux forceps, le 11 aout 2013, avec le soutien éhonté de Hollande, fidèle héritier de la Françafrique. Or depuis, le pouvoir de Bamako joue sur la corde nationaliste des ethnies Bambaras du sud du pays; mais rien n'a été fait pour amorcer une véritable négociation avec le Nord, jeter les bases d’une réconciliation, amorcer une autonomie des régions.

Un ministère a été créé à cet effet, des conseillers spéciaux envoyés à Kidal et à Gao et les partenaires algérien et marocain sollicités pur jouer les médiateurs. Mais rien n’avance concrètement. IBK fait la sourde oreille face a à la revendication du MNLA de voir accorder un statut particulier à la ville de Kidal, leur fief depuis toujours.
Le retour de la Françafrique
La diplomatie française, coincée dans une double alliance avec IBK et le MNLA, qui ne parviennent pas à s’entendre, est dans une totale impasse. D’autant plus que le président malien ne fait pas preuve de la reconnaissance élémentaire face à ses amis français qu’il agresse, le 4 décembre 2013, à la veille du sommet franco-africain. « La communauté internationale (comprenons la France) oblige le Mali à négocier avec un groupe armé (à savoir le MNLA) ». C’est peu dire que les déclarations du président malien dans « le Monde » n’ont guère plu en haut lieu.
La réaction ne s’est pas fait attendre. Des fuites sont organisées par le ministère français de l’Intérieur dans « le Monde » sur l’instruction judiciaire qui met en cause en les liens financiers entre le président malien et les frères Tomi, ces affairistes corses qui ont connu leur heure de gloire sous Charles Pasqua. Soit un message envoyé au pouvoir de Bamako. L’alternative proposée par Paris à Bamako est simple : ou vous cédez du terrain à notre allié du MNLA, ou l’enquête ira à son terme.
Hélas, le président malien est tout occupé à acheter un luxueux avion pour son compte personnel au cout prohibitif de vingt milliards de francs CFA et à laisser son fils Karim piller le pays. IBK est-il capable d’infléchir sa politique, alors qu’il n’a pas de véritable « feuille de route », comme l’avait noté récemment le chef de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé? Gageons que la tournée des médias à laquelle s’adonne "le frère" d'IBK, Michel Tomi depuis sa mise en examen en France ne va pas améliorer l'image du président malien dans le pays !
decryptages - Par La rédaction de "Mondafrique" - Publié le 14 Jui, 2014

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lundi 14 juillet 2014

14-07-2014 00:01 - Des blessés, dont un dirigeant du Mujao, à l’hôpital de Gao

 Des blessés, dont un dirigeant du Mujao, à l’hôpital de Gao
Sahara Médias - Une source du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), nordMali, a révélé àSaharamédias qu’un nombre de blessés suite aux accrochages survenus dans la zone au cours des deux derniers jours, sont soignés présentement à l’hôpital de Gao, précisant que parmi eux se trouve un célèbre dirigeant duMouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (Mujao). 

La source, qui a requis l’anonymat, a ajouté que ce dirigeant du Mujao s’appelle « l’euro » et qu’il a été blessé lors de combats contre le Mnla vendredi dernier.

« L’euro » est connu pour être un membre actif du Mujao étant lui qui a annoncé l’exécution de l’otage français François Rodriguez, tout comme il a joué un grand rôle dans l’enlèvement des employés de la Croix rouge internationale libérés par la suite à grâce à une opération de l’armée française.

Et selon les informations recueillies par Saharamédias, « l’euro » est arrivé à Gao, il y a un mois, après les accrochages qui ont éclaté entre l’armée malienne et les mouvements armés de l’Azawad.

Son arrivée à Gao fait suite à une invitation du colonel El Hadji Gamou et l’armée malienne qui avaient signé un pacte avec lui pour combattre les mouvements azawadis appelant à l’indépendance de l’Azawad


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dimanche 13 juillet 2014

MONDE
«La réponse d'Israël ne peut pas être le meurtre de masse de civils innocents»
par ,
le 12 juillet 2014
Selon un éditorial du quotidien de gauche Haaretz, Israël n’a rien appris des évènements précédents, et notamment de la guerre menée contre le Hamas en 2008-2009 dans la bande de Gaza:
«Israël a lancé l’opération Bordure Protectrice après avoir fait preuve de patience pendant plusieurs semaines en réponses aux insupportables tirs de roquettes sur les habitants du sud du pays, qui continuent et s’étendent même vers son cœur. Mais sa réponse ne peut pas être le meurtre de masse de civils innocents. […] Le bilan humain croissant n’endommage pas seulement sa réputation internationale, il constitue, d’abord et avant tout, une corruption de sa propre nature morale»
Le journal cite l’avis de l’organisation de protection des droits de l’homme B’Tselem, selon qui l’opération actuelle viole le droit humanitaire international, «qui autorise seulement des attaques sur des cibles qui contribuent de manière concrète à des efforts militaires».
Il rappelle qu’en 2009, après une précédente opération dans la bande de Gaza, Israël avait essuyé une protestation internationale d’ampleur, «qui avait atteint son apogée avecle rapport Goldstone», commandé par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies et qui avait conclu, en examinant une série d'évènements survenus pendant la guerre, à de possibles crimes de guerre, voire crimes contre l'humanité, de la part de l'armée israélienne comme des forces palestiniennes. Fin décembre 2008, Israël avait lancé une opération militaire d’ampleur contre la bande de Gaza après des tirs de roquettes, opération qui avait fait 1.330 morts palestiniens dont près de 900 civils.
Samedi 12 juillet au matin, le bilan des attaques israéliennes dépassait les 120 morts en cinq jours, dont des femmes et enfants, et frôlait les 1.000 blessés. Comme l'explique l'AFP, «l’offensive israélienne se poursuivait samedi matin [...] avec de nouveaux raids. [...] Peu avant le début du repos du shabbat, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a proclamé qu’Israël résisterait à toute ingérence internationale en vue d’un cessez-le-feu».