samedi 10 mai 2014


 
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Des rebelles ne reconnaissent pas le nouveau Premier ministre

Libye, retour à la case départ

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le 10.05.14 | 10h00 Réagissez
 
 Les rebelles de l’Est libyen contestent la nomination d’Ahmed Miitig comme Premier ministre .
| © D. R.
Les rebelles de l’Est libyen contestent la nomination d’Ahmed...

Le chef du gouvernement de la Cyrénaïque, Abd Rabou Al Baraassi, a appelé à organiser une nouvelle élection.

C’est très mal parti pour Ahmed Miitig, le nouveau Premier ministre libyen. La raison ? A peine a-t-il été élu qu’il se voit fortement contesté. Les rebelles autonomistes de l’Est libyen ont, en effet, affirmé qu’ils ne le reconnaissaient pas. «Nous refusons de traiter avec M. Miitig parce que son élection a été illégale», a déclaré, mercredi à la chaîne Al-Nabaa, Ali Al Hassi, un porte-parole du gouvernement autoproclamé de la Cyrénaïque, bras politique des rebelles.
Le chef du gouvernement de la Cyrénaïque, Abd Rabou Al Baraassi, a quant à lui appelé carrément à organiser une nouvelle élection.
Le Congrès général national, le parlement libyen, a, rappelle-t-on, ratifié lundi la nomination d’Ahmed Miitig comme Premier ministre par une décision signée par son président, au lendemain d’un vote chaotique qualifié d’«illégal» par plusieurs députés. Il y en a qui reprochent même à certains de leurs collègues de leur avoir forcé la main le jour du vote.
Si rien n’est fait pour remédier à la situation, il est à craindre maintenant que l’accord annoncé le 6 avril entre les rebelles et le gouvernement intérimaire de Abdallah Al Theni, prévoyant la levée progressive du blocage de quatre terminaux pétroliers, soit remis en cause. A genoux économiquement, la Libye risquerait alors d’être privée d’une importante source de revenus. Les ports de l’Est sont bloqués depuis juillet 2013 par des gardes des installations pétrolières, partisans de l’autonomie, empêchant toute exportation de brut. Ce blocage a provoqué une chute de la production à moins de 250 000 barils par jour. En temps normal, la Libye produisait 1,5 million b/j.
L’enjeu du pétrole
Durant son intervention télévisée, M. Al Baraassi a dénoncé, par ailleurs, «l’atermoiement» du gouvernement dans l’application des termes de l’accord qui prévoit notamment le paiement des salaires des gardes depuis le début de leur mouvement. Il a rappelé avoir prouvé leur «bonne intention», en ouvrant en avril les ports d’Al Hariga (110 000 barils/jour) et de Zwitina (100 000 b/j), comme le stipule l’accord en question. Le gouvernement et les rebelles s’étaient donné un délai de deux à quatre semaines pour trouver un accord final permettant la levée du blocage des deux autres ports : Ras Lanouf (200 000 b/j) et Al Sedra (350 000 b/j). «Mais ce délai a expiré sans que rien ne soit fait», a déploré M. Al Baraassi. Le chef du gouvernement de la Cyrénaïque a accusé, en outre, le CGN de vouloir saboter l’accord. «Les islamistes au Congrès veulent contrôler les ports et revenus pétroliers en Libye, via leurs milices », a-t-il estimé.
Les autonomistes avaient, dans un premier temps, justifié le blocage des terminaux en accusant le gouvernement de corruption, avant d’afficher leurs véritables intentions en réclamant l’autonomie de la Cyrénaïque et en annonçant la mise en place d’un gouvernement local et l’ouverture d’une banque et d’une compagnie de pétrole. C’est, mentionne-t-on, ce même «dossier» (celui lié aux exportations pétrolières) qui avait coûté sa tête à Ali Zeidan.
A l’allure où vont les choses, il pourrait bien être aussi la tombe d’Ahmed Miitig, ce qui risquerait de rendre encore plus incertain l’avenir immédiat des Libyens. Car, outre la crise politique inextricable générée par le limogeage, le 11 mars 2014, de Ali Zeidan, la crise économique et les âpres batailles pour la prise du pouvoir que se livrent les partis représentés au sein du CGN, la Libye n’arrive toujours pas à s’extraire de l’infernal cycle de violence dans lequel elle est plongée depuis le chute du régime de Mouammar El Gueddafi.
Cet état de fait a eu pour effet d’ailleurs de casser tous les efforts entrepris jusque-là pour doter la Libye d’institutions. Ne disposant même pas d’une armée pour surveiller ses frontières, le pays est devenu, avec le temps, une terre d’asile pour de nombreux groupes terroristes liés à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) et un important facteur de déstabilisation pour le Maghreb et le Sahel.

Le chef des renseignements de l’est du pays assassiné

Le chef des renseignements de l’Est libyen a été tué, jeudi, par balle dans le centre de Benghazi, chef-lieu de cette région, a annoncé une source sécuritaire. Le colonel Ibrahim Al Senoussi Akila a été assassiné par balle près du Centre médical (hôpital) de Benghazi, dans le centre-ville. «Il était dans sa voiture quand des inconnus ont tiré sur lui. Il a été touché de deux balles, dont une au cou», a-t-on ajouté de même source.
Depuis la révolte, soutenue par l’Otan, qui a mis fin au régime du colonel Mouâmmar El Gueddafi  en 2011, la région orientale de la Libye, en particulier Benghazi, est le théâtre d’une série d’attaques et d’assassinats visant notamment des militaires, des policiers et des juges. En décembre dernier, le chef des services de renseignements militaires de Benghazi avait été tué à Derna, une ville plus à l’est sur la côte.
Les religieux radicaux sont régulièrement pointés du doigt dans ces  attaques qui n’ont pas été revendiquées. En mars, le gouvernement intérimaire a reconnu pour la première fois l’existence de «groupes terroristes», en particulier à Benghazi et Derna.  (R. I.)
Zine Cherfaoui
 
 
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vendredi 9 mai 2014


Quand la femme du leader jihadiste d’Ansar Dine vivait sans voile

Avant de devenir l'épouse du numéro un d'Ansar Dine, Iyad Ag Ghali, Anna walet Bicha combattait avec la rébellion touarègue aux côtés de son ex mari Alhaj ag Gamou. Elle vit aujourd'hui entièrement voilée, recluse sous la protection du groupe jihadiste et des services de sécurité algériens.
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Crédit photo: Tous droits réservés Google Image
Dérive du romantisme révolutionnaire au jihad et au banditisme… Sur cette photo vieille de vingt ans, Anna walet Bicha est la copie conforme de Lelila Khaled, la célèbre combattante palestinienne devenue une icône. A l’époque où a été prise la photo, la jeune femme, aux côtés de son mari Alhaj ag Gamou, se bat dans les déserts du nord Mali et au Niger pour y faire entendre la cause touarègue, celle de la minorité berbère à laquelle, lors de la décolonisation, nul n’a accordé attention. Le 28 juin 1990, cette indifférence va conduire le tout nouveau Mouvement Populaire pour la Libération de l’Azawad à déclencher la rébellion, d’abord à Menaka, au Mali, dans la région de Gao. A en croire la photo, Anna n’hésite pas à prendre part aux combats…
La nouvelle vie d'Anna
La suite est moins romantique. La belle Anna est quasiment « enlevée » par Iyad ag Ghali, un compagnon de lutte de Alahj ag Gamou. Aujourd’hui, voilée de noir de la tête aux pieds, même en présence des femmes, elle est vite recluse à Adrar sous la « protection » conjointe du groupe jihadiste Ansar Dine, celui fondé par son « mari » Iyad ag Ghali mais aussi celle  de la Sécurité algérienne…
Un « mari» très occupé puisqu’après avoir semé le chaos dans le nord Mali, il doit faire face aux forces  françaises de l’opération Serval ! Et cette occupation n’est pas la seule puisque ce chef d’Ansar Dine est aussi celui qui, avec le mouvement Mujao, se partage le rapt ou le meurtre de citoyens français capturés au Sahel. Dernier exploit, Iyad ag Ghali a enlevé les salariés d’Aréva à Arlit, puis encaissé la rançon. Tout porte à croire, aussi, que le même touareg fou de dieu est derrière l’assassinat de nos confrères de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Est-il nécessaire de préciser qu'Ansar Dine reste un pion algérien sur l’échiquier du Sahel, désert où l’émir Iyad est aussi le roi de tous les trafics: drogue, cigarettes, pièces détachées. Quant à l’époux initial d’Anna, aujourd’hui  général de l’armée malienne, il continue de prendre soin de la fille qu’il a eu avec Anna, la reine d’Ansar Dine.
PUBLIÉ PAR JACQUES MARIE BOURGET
Grand reporter et écrivain: Il commence sa carrière chez Gallimard à la NRF puis enchaine l’ORTF, L’Aurore, Le Canard Enchainé, L’Express, VSD, le Sunday Times, Paris-Match et Bakchich.
En 1986 a obtenu le Prix Scoop pour avoir révélé l’affaire Greenpeace.

3 COMMENTAIRES

ALÉA
Euh…je ne sais pas d’où vous tenez vos informations? Les nombreuses fautes d’orthographes,  (de frappes ? ) m’inclinent a douter de votre papier. ( Nous on peut faire des fautes d’orthographes, c’est écrit en pattes de mouche, mais pas vous ). Si cela est exact, elle doit être contente la ” Anna”.  Enfin, pour moi des Berbères qui s’allient avec des bédouins sont des traîtres sur le plan politique. Quant au plan culturel, j’ai du mal a considérer encore ces gens comme des berbères…S’allier avec un peuple étranger, c’est s’aliéner, et mettre au fond du sac ses prétentions, même vitales. Bref, pour moi ce sont des ” arabo-berbères “, pas des berbères. Je préfèrerais mourir que de perdre mon identité.Elle n’est ni une reine, ni une princesse, elle s’est elle-même rabaissée, en prenant les armes, en partageant cette lutte sur le même plan que les hommes.En retour, elle est à peine mieux considérée qu’une esclave domestique.
AMES
Rien compris des propos d’ALEA. Est-ce être musulman est synonyme d’aliénation pour un berbère ? Ou bien c’est parce que Ansar Eddine est une organisation extrémiste comme le sont d’ailleurs beaucoup d’autres organisations chrétiennes, juives, musulmanes etc.
Oui Anna était une combattante laique devenue islamiste, ce sont les ALEAS de la lutte.
FLIFLA
D’abord je rejoins Aléa concernant les fautes de frappes, mais ce qui m’intrigue le plus c’est cette information que ce groupe terroriste Ansar Edine est basé à Adrar ???
Cette information est très grave, et lourde de sens. Pourrions-nous avoir plus d’information ???

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