Le chef de l’Eglise anglicane, l’archevêque de Canterbury Justin Welby, a adressé une lettre ouverte aux dirigeants du Nigeria et de l’Ouganda critiquant les législations réprimant l’homosexualité dans ces deux pays africains.
«Nous assurons les homosexuels qu’ils sont des enfants de Dieu, aimés et appréciés de Lui et méritant le meilleur de ce que nous pouvons leur offrir - l’attention pastorale et l’amitié»,dit le texte publié jeudi, alors que Justin Welby débutait à Juba, au Soudan du Sud, une tournée africaine.
La lettre constitue une réponse à des demandes de clarification de la position de l’Eglise anglicane, qui regroupe 80 millions de fidèles dans le monde, sur de nouvelles lois pénalisant l’homosexualité votées dans plusieurs pays.
Co-signée par l’archevêque anglican d’origine ougandaise John Sentamu, de la ville anglaise de York, la lettre est adressée aux présidents nigérian Goodluck Jonathan et ougandais Yoweri Museveni, ainsi qu’aux évêques de l’Eglise anglicane.
 
 
Rappelant une position adoptée en 2005, elle souligne que «la victimisation ou la dévalorisation d’êtres humains dont les penchants se trouvent aller vers des gens du même sexe nous choquent». «Nous espérons que l’attention pastorale et l’amitié mentionnées dans le communiqué seront acceptées et inscrites dans les actes au nom de notre Seigneur Jésus», ajoutent les deux dignitaires anglicans.
Le président Jonathan a promulgué en janvier une loi, critiquée en Occident mais largement soutenue au Nigeria, qui restreint fortement les droits des homosexuels. En Ouganda, le parlement a voté à une écrasante majorité une loi controversée durcissant encore la répression de l’homosexualité. Le président Museveni a refusé ce mois-ci de la promulguer, mais a estimé que les homosexuels étaient «des malades».
AFP